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AIR-DEFENSE.NET

Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Bon, un titre certes un peu provocateur ;) , mais malheureusement vrai :( : Plus précisément, ce sont certaines capacités particulières qui en Europe ne sont possédées que par la France, ce qui devrait rester vrai dans les 10 ou 20 ans à venir puisque même l'Angleterre a renoncé à les développer. Cependant ces capacités (protection aérienne de la flotte notamment) sont indispensables à une force de projection indépendante. Un groupe d'intervention européen pourrait avantageusement inclure un porte-avions italien ou espagnol, des sous-marins allemands ou suédois, pour débarquer des troupes françaises, néerlandaises ou britanniques ... mais il DEVRAIT être protégé par les Rafale du porte-avions français disponible guidés par les avions-radar Hawkeye au système radar "francisé". Rappelons en effet que les deux porte-avions britanniques prévus seront équipés de JSF F-35, pour la maintenance desquels la dépendance sera totale envers les Etats-Unis. Il serait donc illusoire de compter ces bâtiments dans les forces d'intervention européenne indépendantes. Le fait est que en pratique la capacité d'intervention extérieure européenne est limitée (entre autres choses) par la capacité française à assurer la supériorité aérienne protégeant une force navale combinée. Il faut s'en souvenir quand on voit tel homme politique ou tel spécialiste "européen" de la stratégie sauter comme un cabri sur son siège en criant : "L'Europe de la défense ! L'Europe de la défense !" L'Europe de la défense ne peut en aucun cas être un substitut aux éventuelles défaillances françaises. Bien au contraire, seule la France est à même de fournir l'épine dorsale à quelque "task force" européenne que ce soit. Et si la France ne le fait pas, alors personne ne le fera à notre place. Ca plait, ou ça ne plait pas. Mais c'est comme ça ...
  2. Bon, pour les passionnés de l'espace - comme moi - le rêve a une grande place. Donc, rêvons : quels projets spatiaux novateurs pourraient être entrepris, soit par la France seule, soit par une coopération où la France aurait une large part ? Quelques idées en vrac : 1) Un nouveau type de sonde spatiale à propulsion nucléo-ionique La propulsion ionique ça marche et potentiellement ça permet d'aller vite, donc loin, une fois qu'on est déjà en orbite. Problème : il faut une grosse source d'énergie pour vraiment l'utiliser. Un réacteur nucléaire spatialisé (quelques tonnes, ~100 kW électriques) est techniquement possible, on en est à peu près certain. En combinant les deux, on obtiendrait une plate-forme de sonde spatiale automatique qu'une seule Ariane V suffirait à mettre en orbite basse. Allez, imaginons un second lancement d'Ariane pour mettre en orbite un réservoir d'ergol à accoupler à la sonde (au moyen d'un ATV, véhicule de manoeuvre orbitale déjà en développement) L'intérêt, c'est que ce genre de sonde pourrait emporter une charge importante, loin, et avec de la capacité de manoeuvre de reste. Une seule sonde "lourde" envoyée dans le système d'une planète géante gazeuse permettrait alors de visiter tour à tour ses différents satellites. Ou encore de se balader dans la ceinture d'astéroïdes pour en étudier de nombreux exemplaires tour à tour. De plus, ayant beaucoup d'énergie électrique à bord, elle pourrait alimenter des instruments comme des radars de forte puissance (pour étudier la surface d'une planète) ou autre. L'intérêt scientifique serait certain, et le prix du développement pourrait être amorti sur un certain nombre de sondes, une pour Jupiter, une pour Saturne, une pour Uranus ... Ca c'est un projet de taille "France" du point de vue du budget, avec un risque technique relativement limité. Et c'est à la fois "visible et prestigieux" (soyons réalistes, l'espace est en grande partie une question de communication et de politique) et un peu (!!!) plus utile que de "refaire Soyouz en plus gros" (je ne désigne personne, mais enfin il y a un pays qui a fait ça récemment :mrgreen: ) L'idée générale vient de : http://exploration.nasa.gov/programs/prometheus/ 2) Tiens, maintenant qu'on a des réacteurs nucléaires spatiaux et une propulsion ionique de grande taille ... si on en mettait plusieurs au c.. d'une station spatiale de taille moyenne (de type Mir), avec suffisamment de vivres à bord pour deux ou trois ans ? Si on propulsait cette station hors de l'orbite terrestre et jusqu'à l'orbite ... tiens de Mars par exemple ? Si on la laissait là pour un an sans envoyer les cosmonautes au sol avant de la ramener en orbite terrestre ? Ce ne serait pas très risqué techniquement si on coopérait avec un pays ayant l'expérience des stations spatiales et des séjours longs en orbite, et de plus des prix assez compétitifs ("Da ! Da ! Petit Franzouski vouloir coopérer !") Pour la même raison, ce ne serait pas excessivement cher, à la portée peut-être d'une association France-Russie, sans aucun doute d'une association France-Russie-Allemagne ou -Japon. Ceci notamment parce qu'il ne serait pas question de développer les vaisseaux spécialisés nécessaires à l'atterrissage sur Mars comme au séjour sur cette planète, tous risqués financièrement et techniquement. Evidemment, ce serait bien bête. Faire 400 millions de km, et ne pas faire les 400 derniers km pour atteindre la surface ! Ou bien ... est-ce que ça pourrait être une bonne idée ? En effet, ce qui limite à un minimum ridicule l'efficacité d'un robot martien, c'est qu'on ne sait pas les faire suffisamment intelligents pour explorer tout seuls (il s'en faut de beaucoup) alors que si on les télécommande, l'aller-retour du signal prenant des dizaines de minutes, le robot ne peut se déplacer à plus de quelques METRES par heure (et encore !). Alors que si des êtres humains sont en orbite pour télécommander une flottille de robots déposés à la surface, l'aller-retour du signal prenant moins d'une seconde ... BINGO ! Les robots se déplacent librement à la surface. Ils parcourent des centaines de kilomètres sur le sol (munis de moteurs à combustion interne), ou bien des milliers par la voie des airs (des petits robots emportés par des ballons). Après une année d'exploration, quelques échantillons sélectionnés pour leur intérêt sont montés sur une petite fusée qui rejoint la station spatiale martienne avant son retour (triomphal) en orbite terrestre. Si on rêve de planter un drapeau sur Mars, c'est raté, évidemment. D'un autre côté, on a le même retour scientifique qu'une mission humaine à la surface de Mars (voire supérieur vu la multiplicité des robots), pour beaucoup moins cher et avec des technologies dont la plupart existent déjà. L'idée générale vient de : http://www.astronautix.com/craft/marpost.htm Idée qui peut prendre plusieurs formes, dont j'ai présenté celle que je préfère (propulsion nucléo-ionique plutôt que solaro-ionique, séjour orbital de plus d'1 an en se rapprochant d'une trajectoire de Hohmann pour le transfert Terre-Mars et retour) Autre avantage de ce projet de station spatiale moyenne à propulsion nucléo-ionique, c'est qu'elle serait réutilisable et sur plusieurs destinations ! Rien n'empêche en effet de ravitailler la station en carburant et en vivres pour une nouvelle mission deux ou trois ans plus tard. De nouveau vers Mars, ou bien vers la ceinture d'astéroïdes pourquoi pas ?
  3. Bonjour, J'ai 36 ans, je suis ingénieur et travaille dans une société d'informatique et télécommunications. Je suis depuis longtemps intéressé par les problématiques de défense et j'espère des échanges fructueux avec tous ceux qui contribuent ici. Alexis
  4. Deux choses : 1) On ne peut pas (sauf peut-être de façon transitoire) peser beaucoup plus que ce qu'on vaut réellement. Si on veut peser beaucoup, il faut s'arranger pour valoir beaucoup : - maîtrise de filières industrielles stratégiques (plus essentielles aujourd'hui que les matières premières car le nombre de fournisseurs est plus réduit) - réponses créatives et efficaces aux grandes questions du temps, de façon à grouper autour de la France des pays aux mêmes intérêts. Le rayonnement, c'est ça. Plus facile à dire qu'à faire, mais nos ancêtres y ont réussi plus souvent qu'à leur tour. Donc, si nous ne voulons pas démériter ... - le tout appuyé par une force suffisante pour garantir notre indépendance. Non seulement dissuasion, mais capacité d'intervention afin de pouvoir protéger des amis / protéger des intérêts - le tout garanti dans la durée par une éducation de niveau élevé. Il y a du progrès à faire : les dernières comparaisons entre pays développés au niveau de la quatrième en maths et en physique nous plaçaient loin dans la liste, à peine au-dessus des Etats-Unis :oops: ! C'est la honte :( ... - et, last but not least, garanti dans la durée par une natalité suffisante pour au moins renouveler les générations (et non -10% par génération comme maintenant). Rappelons que par rapport aux pays de développement comparable (Angleterre, Allemagne, Italie, Pays-Bas ...) la France est un pays sous-peuplé. Rappelons également qu'il est possible de changer l'environnement des familles pour rendre plus facile d'élever des enfants (mais ça coûte cher ...) Tout cela est difficile. Très. Mais il n'y a pas de chemin de traverse. 2) L'offensive peut être justifiée au niveau tactique ou opérationnel d'une guerre. Elle peut être justifiée au sens métaphorique (offensive diplomatique, industrielle ...) Elle est injustifiée et dangereuse au niveau grand-stratégique, c'est-à-dire au niveau où une nation se définit elle-même : si une nation se définit comme expansionniste, elle n'est plus tout-à-fait une nation mais un empire. Et les empires finissent mal. Pour le dire autrement : nous n'avons pas les moyens de briser d'autres nations pour nous incorporer leurs morceaux. C'est devenu de moins possible lorsque le monde s'est de plus en plus organisé en Etats-nations. Cette grande transformation doit beaucoup à la France ! Mais le résultat est là : hier on pouvait grappiller des morceaux du Saint-Empire Romain Germanique déclinant pour en faire un Nancy, un Strasbourg ou un Belfort français. Aujourd'hui il n'y a plus de Saint-Empire à dépecer, juste des nations soeurs.
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