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Faire des exemples ... pour obliger les autres à serrer les rangs. Vous n'avez pas d'alternative. La Russie ne peut pas vous défendre, la Chine non plus ... autant se rendre à l'évidence et rester sympathique avec le plus fort. In fine comme c'est écrit noir sur blanc dans le bidule stratégique ... il faut assurer le contrôle absolu du "western hemisphere" - en gros le continent américain et tout ce qu'il y a autour. https://en.wikipedia.org/wiki/Western_Hemisphere Pour l'Iran le principe est assez simple ... c'est betement le "containement" des reste de la Russie et de la Chine. Si les USA arrivaient à rallier l'Iran à "l'ouest" il controlerait tout depuis il controler toutes les marches de la Russie de l'Alaska au Pakistan. Si on prend pour hypothèse que l'Inde ne s'alliera pas à la Chine ... la ceinture peut meme s'étendre jusqu'au nord du Japon, excepté le Myanmar.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
g4lly a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Pendant ce temps là : Huliaipole. Les russes on réussi à créer une longue pointe nord-est->sud-ouest à travers le sud de la ville. Ca n'augure rien de bon concernant la tenue des lignes ukrainiennes dans le coin. Sur la ligne de défense qui courre au nord d'Huliaipole ca semble aller guère mieux. Les russes avant tout au bout de la ligne, ils occupent Vidradne et Danylivka, viennent de prendre Nechaivka et on franchi la riviere à ce niveau. Pour le moment la ligne tient mais semble attaquée assez facilement et frontalement, ce qui laisse supposer que les russes semble sûr de leur force dans le coin. Novopavlivka. Après une long calme dans la ville, les russes semblent avoir repris et réussi leurs assaut sur les quartiers nord. La ville semble occupé à plus de 70%. Pokrovsk. Peu de changement. La poche de Myrnohrad bouge peu, et les russes semblent avoir de solides positions partout ailleurs. On peut supposer que l'encerclement de la poche n'est pas absolument étanche entre Rivne et Krasnyi Lyman, mais ca semble être une kill zone terrible, ou les opérateurs drones russes font un carnage. Riviere "Netryous" et Yarova. LEs russes occupe Novoselivka, et sont à l'assaut au delà de la riviere sur les village au nord de Yarova. On suppose qu'ils souhaite occuper Lozove au bord de l'Oskil, pour isolé tous les villages au nord de la ligne Novoselika<->Lozove ... coincés entre les russes et l'Oskil. Oskil sur laquelle les quelques ponts sont soit détruit soit sous contrôle russe - dans ce secteur -. Ca permettrait de mettre en danger Borova sans trop s'exposer. Kupiansk. Les russes auraient repris le controle de plus de quartier dans le centre ville, et élargi le couloir qui les connecte à l’arrière. Ca laisse pour le moment supposer que les russes ne comptent pas battre en retraite pour le moment. Vovchansk. Le front est toujours très actif. Les ukrainiens n'ont pas laché Vilcha, et les russes essaie de progresser ailleurs. -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
g4lly a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
"Cool" ca faire faire du foncier accessible- 2 405 réponses
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- effondrement
- ecologie
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Je ne sais pas s'il est facile de combiner barbotin - donc relier solidement à la boite - et galet de tension - donc mobile sur combiné ressort-amortisseur. La partie la plus fragile est en général la bande elle meme, pas tant que ca le barbotin. Du moins au dommage au combat. C'était l'idée ici pouvoir perdre une bande tout en continuant à manoeuvrer en mode dégradé. Sur les BV206 par exemple on a déjà du "quad track" mais la direction est assuré par l'articulation entre les caisse. La aussi une bandé perdu, ne dégrade pas trop trop la capacité à manoeuvrer, certes en mode dégradé, mais on garde le controle de l'avancement et de la direction. Sur Bronco ATTC ils avait essayé la solution combinant direction articulié et traction différentielle, de maniere à pourvoir splitter l'attelage tout en conservant la capacité de manoeuvbre normale de l'avant - la partie moteur -, et minimaliste - la partie cargo alimenté par batterie pour un déplacement à vitesse modéré de la "remorque" indépendamment, notament si elle porte de l'artillerie. Ils ont abandonné, trop complexe pour pas grand chose in fine. Du moins rien de vraiment décisif rapporté aux surcouts.
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SNA Suffren, SNLE et SSGN capacité française
g4lly a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Pour le moment ca peine beaucoup. Ca fait des année qu'on nous annonce la transparence des océans, et pour le moment pas grand chose n'émerge. On arrive à miniaturiser des détecteur MAD mais pas à augmenter leur portée. Les solutions de pénétration des eau via laser bleu ne donne pas grand chose de concret, l'analyse de la surface non plus ... du moins pas pour des sous marin suffisamment immergé et pas trop rapide. C'est d'ailleurs pour ca qu'on se lance sans se poser plus de question que ca dans la construction de nouvelles génération de SNLE chez tout les possesseurs de SNLE et meme ceux au seuil qui bricole à partir de SNA quelques VLS suffisament gros pour y mettre des IRBM. C'est un peu comme les porte-avion mais en pire. Les porte-avion sont plus vulnérable que jamais - missile balistique longue portée, drone sous marin, observation spatiale etc. - , pourtant on en construit plus que jamais. Les SNLE ne sont pas plus vulnérable qu'hier sauf à la limite lors de la relève ... et on en construit plus que jamais. Au pire ils plongeront plus profond ... - disons plus que 250 ou 300m - pour être tranquille. Un SNLE en patrouille c'est un gros machin qui navigue va au pas - dans les 5 nœuds ou moins juste de quoi garder de la manoeuvre - à 300m de fond ou plus, et pour le moment sauf à truffer le fond de sonar actif ou de laser bleu tout les 100m on a pas grand chose comme solution de détection. Et on peut supposer que truffer le fond de la zone de patrouille de sonar actif tous les 100m ... sera vu comme un atteinte majeure aux intérêts de la nation. Certains on tâté le terrain avec les planeur océanique ... des drones très longue endurance qui navigue tel des planeur dans la masse d'eau et qui dispose de tout un tas de senseur "scientifique" pour mieux comprendre les océan. Ca vagabonde un peu n'importe ou au gré des courants, du gradient de température et de l'auto-pilotage ... et on peut imaginer qu'en en déployant beaucoup on puisse détecter de truc ... mais la aussi ... en général les armées n'aiment pas trop que ce genre de joujou se balade n'importe ou. https://en.wikipedia.org/wiki/Underwater_glider -
Oui c'est la chenille qui sert de transmission secondaire et de tapis de traficabilité ... c'est particulièrement économique en matériaux, et en donc en masse. Sur les véhicule léger on peut gratter de la masse partout, avec les chenille composite, des roues en polymères ca donne des ensembles étonnamment léger.
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Il existe une solution dans le genre le quad track. Deux chenilles de chaque coté, deux barbotins de chaque coté, un à chaque coin, un moteur par barbotin - ou une boite bimoteur qui faire sépare l'avancement et le différentiel avec la combinaison des deux moteurs -. C'est une solution qui a déjà été testé sur GSD LuWa Tout le projet est passé à la trappe, trop couteux. J'ai plusieurs fois abordé ce genre de solution ici concernant la redondance de la propulsion et de la direction d'un char, qui pourrait limiter les mobility kill ... mais on m'a toujours expliqué que c'était bien trop compliqué pour que ca voit le jour sur de gros véhicule. Et visiblement sur des petit c'est déjà trop couteux.
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Tout dépend de la voie choisi pour l'engin de combat principal et ses variante ... ... une voie d'allégement vers un engin jetable - et/ou largement téléopéré - pourrait interdire d'en dériver une VCI par nature très habité.
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Ca fait des année que ca existe et ca marche bien, jamais eu de mauvais retour sur cette solution ... Reste que ça induit quelques contrainte. on ne peut plus modifier la pression du pneumatique le pneumatique est un peu plus lourd, mais dans certains cas d'usage c'est mieux, notamment ça améliore la stabilité de l'engin un peu comme les tracteur dont les pneu sont lesté à l'eau. En motocross c'est utilisé quasi systématiquement sur les courses un peu longue ou cassante. Sur les VTT pareil des que la course est rapide et cassante la mousse même juste comme anti pincement ça te sauve une course. J'utilise ça sur des engins agricole sur lesquels j'ai pas besoin de faire varier la pression, j'ai jamais eu le moindre souci. Chariot télescopique, chargeuse, valet. Certes je ne roule pas vite avec les engins - 40/50km/h maxi - dont je ne sais pas trop trop comment ça se comporte à 100km/h ... mais sur les motos d'enduros la techno sert à des vitesse élevé sans le moindre souci.
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Mettre de la mousse à la place de l'air ... on gonfle le pneumatique à la mousse PU ... il ne risque plus de se dégonfler en cas de perforation. Classiquement on trouve cette solution sur les moto cross surtout sur les enduros et autre raid, mais aussi beaucoup en VTT sur du terrain cassant. Ca s'est largement démocratisé sur des engins de chantiers ou des engins agricole quand ils travaillent dans des conditions ou le risque de perforation est important.
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EC 225/H225 petit dernier d'Eurocopter/Airbus Helicopters
g4lly a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Hélicoptères Civils
Si l'objectif est de transporter des personnes il va être difficile de prendre beaucoup plus petit ... -
J'ai un doute ... je ne sais plus s'il existe ou pas un conteneur terrestre sans le plenum et qui éjecte par l’arrière ou pas. Ce qui est sur c'est qu'il existe une solution commune terrestre et navale qui éjecte par le haut - en navale il y a plusieurs solution, un conteneur qui se glisse dans un Sylver et qui utilise le plenum du Sylver, et un conteneur unitaire, comme le terrestre, qui dispose de tout en un, mais pas réutilisable -. Ca c'est le lanceur unitaire MBDA ... mais il existe un conteneur basique en fibre qui se glisse dans un Sylver aussi, ca ressemble au conteneur des Aster mais je ne suis pas certain que ce soit exactement les meme que les terrestre. Déjà ils n'ont pas la meme couleur ... un gris et l'autre khaki.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
g4lly a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
On ne voit pas une bombe arriver presque à la verticale ? -
Oui aux USA mais en Europe j'ai pas trouvé, on s’arrête à des petit camion type Iveco Daily 4x4 autour de 7t à ma connaissance. J'ai pas fouillé de manière très exhaustive.
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Non ... il faut envoyer les missile chez l'industriel pour passer de la solution aérienne à la solution terrestre - CLA - ou navale - selon le lanceur choisi -.
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Pas sur la solution terrestre ... le conteneur de stockage/transport sert aussi au lancement c'est le "CLA" Conteneur Lanceur Autonome.
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Pour la motricité la solution classique c'est de mettre des chenille - il y a plein de variante jusqu'au plus radicale les chenille échelle - sur une partie des roues, c'est qui motrices le plus. C'est largement utilisé dans l'AdT pour la boue notament et ca marche bien. Pour la flottaison, ou la motricité spécifique sable, on sait aussi faire en mettant des pneus ballon. On peut acheter des jantes plus large si vraiment il faut augmenter la largeur au dela de ce qui est possible pas rabaissement de la pression. Mais les véhicule Scorpion on un systeme de pression centralisé normalement donc avec des pneus adapté on peut déjà largement augmenté le "contact patch" - avec comme contrainte de ne pas rouler vite -. La solution de bandage sur roue n'est possible que si géométriquement la bande peu passer. Et je ne suis pas sur que ce soit le cas sur Griffon et Jaguar. Pas certain qu'on puisse démonter les caisson et laisser le passage de roue libre pour la bande. Mais c'est une option raisonnable si on modifie les engins pour rendre les passages de roue libre sur l'essieu tandem. LA aussi ca réduit pas mal la vitesse maxi, mais si on installe le dispositif c'est que le terrain est dégueux et donc que la vitesse maxi et le dernier de nos souci tant qu'on avance. Sur les engins légers Quad/SSV/PickUp il existe des kit de chenille en remplacement des roues. C'est utilisé par le BCA sur des quads et des SSV ... et peut etre sur des 4x4 genre Everest. Ca marche très bien dans la neige, c'est peu couteux et largement disponible pour le grand public, avec des sources en Europe - Roumanie notament https://www.acftrack.com/ -. A mon sens c'est déjà pas mal pour adresser les souci de mobilité des engins à roues. Ca permet de faire pas mal de chose, dans la boue, la neige, le sable sans avoir à dépenser des sommes folles, c'est installable par les équipage, disponible et de cout modéré, la plupart du temps COTS.
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Alors que les principaux producteurs d'avions - USA et Chine - développent ce qu'ils peuvent d'arsenal plane, basés sur de gros drone ou des gros PatMar, nous on sous-jouerait en prenant un mini PatMar ?
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Sur un engin chenillé ou skid steer... Il est nécessaire d'avoir un couple différentiel pour tourner. Couple assez conséquent. Qui augmente avec la longueur de la chenille et réduit avec la largeur des voies. Dan la solution classique on split la puissance. Une partie est distribué de manière égale gauche droite pour l'avancement, une partie est distribué de manière asymétrique pour le ripage. Selon la solution centralisée électrique choisi on peut utiliser deux moteur connecté a une boîte qui distribue avancement et ripage. En fonction de la puissance des deux moteurs on peut en cas de défauts de l'un utiliser l'autre en mode dégradé. La boîte faisant le split. En mode moteur near wheel en cas de défauts d'un moteur le char tourne sur place... Ça voudrais dire qu'ils faudrait alors un barbotin motorisé a l'avant et un autre a l'arrière... En cas de défaut de l'un l'autre déplacera me char a minima. Pour les roues de route qui entrainent la chenille je suis dubitatif, la chenille n'étant pas enroulé autour et tendue... Elle risque de sauter lors de l'appel de couple. Et je ne vois pas trop comment empêcher cela.
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Les roue intégrant le moteur existent depuis toujours, ça existait déjà sur les hybride en 1900 https://en.wikipedia.org/wiki/Lohner–Porsche
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"wheel end" ou "near wheel" c'est un moteur "embarqué" mais au plus proche de la roue. On a donc des transmissions extrêmement courtes vers le moyeu voir collé contre. On ne récupère pas le volume "perdu" dans la jante, mais conserver le moteur à bord rend la chose presque aussi simple que les solutions embarqué classique et permet de rendre la plateforme modulaire en "voie", on peut écarter les roues l'une de l'autre autant qu'on veut sans avoir à changer quoique ce soit à la partie moteur->transmission->roue.
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Le fond de la question ce n'est pas tant de vouloir distribuer la propulsion, que de vouloir à tout prix coller le motor dans le moyeu. Il existe des solution "wheel end" qui évitent le probleme de masse non suspendue, de connectiques et autre protection et qui permettent tout autant de distribuer la propulsion. Dans le cas d'un chenillé, entrainer la chenille avec les roues de route ne me semble pas idéal d'ailleurs. Ca obligerait à les transformer en un mixte barbotin, roues de route, sans qu'on puisse appliquer correctement la chenille dessus ...
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
g4lly a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Pendant ce temps là : Stepnohirsk est considéré comme occupé par les russes. Ils auraient réussi depuis, à pousser au nord-est en essayant de suivre la ligne de fortification en défilade. Huliaipole. Les russes commencent à être solidement installé dans le nord-est de la ville. Pour le reste de la ligne vers le nord, les russes sont sur la riviere globalement, juste devant la ligne de défense ukrainienne. Dobropilia. On est au nord d'Huliaipole et à la hauteur de cette ville, à l'ouest les russes serait à l'assaut de la ligne de défense ukrainienne. Percer plus largement dans cette zone permettrait de passer dans le dos d'une grosse partie de ligne de défense de Zaporizhzhia. Pokrovsk. La poche de Myrnohrad se réduit de plus en plus. Tout le reste semblent tenu par les russes. Kostiantinivka. A défaut de progresser dans la ville les russes essaient de raccourcir le front au niveau du réservoir Kleban-Byk, en attaquant les villages qui restent entre les lignes russes et Kostinatinivka au sud-ouest. Siversk. A priori la ville est perdue, et les ukrainiens semblent battre en retraite dans toute la zone, pour se replier sur la ligne de défense suivante 4 ou 5km derriere. Riznykivka Kalenyky etc. Lyman pas de changement. Kupiansk. Les russes tiendraient encore le centre-ville et ne serait pas couper de leur ligne vers le nord-est. -
Parlons strategie de toutes les époques et des principes qui ont été employés
g4lly a répondu à un(e) sujet de Lathan dans Histoire militaire
La situation de conflictualité entre Irak et Koweït - une province dissidente en pratique à la fin de l'empire Ottoman et le charcutage britannique - est bien trop sous estimé. Les "services" occidentaux ont initialement pensé/espéré que les troupes massée à la frontière du Koweït n'était qu'un moyen de pression. Résultat les USA on sous-joué la situation, ce qui a donné l'impression à l'Irak qu'ils étaient en position de force dans le conflit, ce qui à fait capoté la médiation de Djeddah - grosse compensation koweïtienne en échange d'une reconnaissance -. A partir de là l'escalade d'engagement qui avait commencé au moins 30 ans plus tot - désengagement britannique - était déjà allé trop loin ... La guerre contre l'Iran a mis le pays à genou, et les concurrents arabes leurs bouffent la laines sur le dos concernant le pétrole. L'Irak était dos au mur, et ca n'a pas été suffisamment apprécié, ou trop tardivement. Certains diront meme que les US ont joué pour la guerre, de manière à pouvoir facilement remettre le couvert concernant leur présence dans la région. Et la communication US contre l'Irak post invasion peu laisser planer le doute sur leur vision des choses, à priori faire passer les irakiens pour le diable faisait partie du plan. Quand d'une certaine manière on te trahit puis qu'on te diabolise ... tu as envies d'essayer de trouver un arrangement toi ? C'est aussi simple que ca. On est au delà de la rationalité. -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
g4lly a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/12/14/le-chercheur-nate-soares-doomer-de-l-ia-a-berkeley-prevoit-la-fin-de-l-humanite-c-est-de-la-folie-de-les-laisser-essayer_6657239_3234.html Le chercheur Nate Soares, « doomer » de l’IA à Berkeley, prévoit la fin de l’humanité : « C’est de la folie de les laisser essayer » Passé par Microsoft et Google, aujourd’hui à la tête d’un laboratoire consacré à la recherche sur l’intelligence des machines, le chercheur prévient : l’homme ne contrôle pas complètement le développement de la superintelligence sur le point d’émerger. Au risque que celle-ci cherche à le détruire. Nate Soares fait partie des « doomers », ces chevaliers de l’apocalypse qui prédisent la fin de l’humanité provoquée par l’intelligence artificielle (IA). Depuis son laboratoire de Berkeley, en Californie, le Machine Intelligence Research Institute (MIRI), ce chercheur passé par Microsoft et Google a publié en septembre avec son collègue Eliezer Yudkowsky, fondateur du MIRI, une sévère mise en garde avec un livre intitulé If Anyone Builds It, Everyone Dies. Why Superhuman AI Would Kill Us All (« Si quelqu’un la construit, tout le monde mourra. Pourquoi la superintelligence artificielle nous tuerait tous », Little, Brown and Company, non traduit). L’avertissement s’inscrit dans le fil des lettres ouvertes exigeant un moratoire sur l’IA, signées par les sommités de cette technologie début 2023, dont le Prix Nobel de physique Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio, tous deux Prix Turing (l’équivalent du Nobel d’informatique) pour leurs travaux sur l’IA, et réitérées en octobre 2025. Ils ne sont pas seuls : Elon Musk a aussi estimé, fin 2024, lors d’un forum en Arabie saoudite, qu’il y avait de 10 % à 20 % de chances que « les choses tournent mal ». Expression reprise en septembre par le patron du géant de l’IA Anthropic, Dario Amodei : « Je pense qu’il y a 25 % de chances que les choses tournent vraiment très mal. » Sans donner de chiffres, Sam Altman, patron d’OpenAI, l’inventeur de ChatGPT, a exposé, en juillet 2025, lors d’un colloque à Washington, « trois catégories de scénarios effrayants » : un sale type acquiert une superintelligence et en fait un mauvais usage avant que le reste du monde puisse se défendre ; une perte de contrôle, où, comme dans les films de science-fiction, l’IA dit : « Je ne veux pas que vous m’éteigniez » ; troisième catégorie, « les modèles prennent accidentellement le contrôle du monde » et, sans « faire le coup de la science-fiction », « ils deviennent tellement ancrés dans la société et sont tellement plus intelligents que nous que nous ne pouvons pas vraiment comprendre ce qu’ils font mais nous devons nous fier à eux. Et même sans une once de malveillance de la part de qui que ce soit, la société peut simplement prendre une direction étrange ». Ainsi va la baie de San Francisco : ceux qui investissent à corps perdu des milliards dans l’IA pour surpasser le cerveau humain et créer une « superintelligence » sont conscients des risques pris. « Considéré comme un illuminé » Les doomers sont comme les cassandres : ils agacent. Mais The New York Times se garde de les disqualifier. « Ce genre de prédictions alarmistes et sans concession a valu à M. Yudkowsky [comme à Nate Soares] d’être considéré par certains comme un extrémiste, voire un illuminé. Pourtant, il est une figure centrale de l’histoire de l’intelligence artificielle moderne, et son influence sur le secteur est indéniable », précise le quotidien, notant que Yudkowsky « a été parmi les premiers à mettre en garde contre les risques liés aux systèmes d’intelligence artificielle puissants, et [que] de nombreux leaders du secteur de l’IA, notamment Sam Altman d’OpenAI et Elon Musk, ont cité ses idées ». « Il y a de très fortes chances que l’humanité soit détruite pour de bon », persiste, dans un entretien au Monde, son coauteur, Nate Soares. Le chercheur compare les architectes de l’IA à des ingénieurs qui construiraient une centrale nucléaire en dépit d’un risque d’accident majeur : « De 10 % à 25 % de chances que cela tue tout le monde : ce sont les optimistes qui disent ça ! », dit-il en citant les entrepreneurs précités. « C’est de la folie de les laisser essayer », s’afflige Soares. La catastrophe n’est pas encore là, certes. « L’IA actuelle est assez rudimentaire, et les gens ont raison de dire que ChatGPT [le robot conversationnel d’OpenAI] ne va pas les tuer demain », explique Nate Soares. Mais les progrès sont spectaculaires. « Il y a cinq ans, on vous aurait répondu qu’il faudrait cinquante ans avant que l’IA puisse résoudre les problèmes que ChatGPT résout actuellement », poursuit le scientifique. Comme de nombreux spécialistes de l’IA, il compare l’évolution de la machine à celle, incroyable, de l’humanité : « Lorsqu’une intelligence suffisamment développée apparaît, les choses peuvent évoluer très rapidement. Ce qui a changé, ces derniers millénaires, c’est qu’un certain type de singe a développé une capacité cérébrale particulière qui lui a permis d’aller sur la Lune, d’inventer les armes nucléaires. » Cette superintelligence arrive, et l’homme ne la maîtrise pas complètement, en raison de sa conception. « L’IA d’aujourd’hui n’est pas conçue minutieusement comme les logiciels traditionnels. Elle se développe comme un organisme vivant, ce qui signifie qu’elle peut présenter des comportements imprévus et indésirables », explique M. Soares. Les milliards de données ingérées par le modèle permettent de donner des réponses, mais qui ne sont pas certaines ni toujours les mêmes. Et il y a parfois des résultats non prévus, comme l’IA qui encourage des adolescents à se suicider : « Ces modèles savent faire la différence entre le bien et le mal [les modèles comme Anthropic et OpenAI ont été codés ainsi]. Et pourtant, ils incitent parfois un adolescent à se suicider. Cela indique que les intelligences artificielles finissent par développer des motivations que personne n’a cherché à leur inculquer. » Expériences inattendues Ces « erreurs » ne sont qu’un premier problème. Très vite, la question de la volonté de l’ordinateur va se poser. « On essaie actuellement de créer des IA plus performantes capables de gérer des projets à long terme, de diriger une entreprise, d’inventer de nouveaux domaines des mathématiques. Cela exige que l’IA soit beaucoup plus motivée et qu’elle prenne beaucoup plus d’initiatives », estime M. Soares, qui donne l’exemple de la médecine : si l’IA peut créer un médicament en faisant des calculs massifs, guérir un patient du cancer demande de l’initiative et des solutions astucieuses pour contourner les obstacles. On y est déjà : l’IA commence à agir d’une manière « plus motivée », « qui pourrait déplaire à l’utilisateur ». M. Soares cite l’exemple d’une IA créée par Anthropic qui, soumise à des tests de programmation, a affirmé sa « volonté », en modifiant ces tests pour « qu’ils soient plus faciles à réussir », raconte M. Soares. Le programmeur humain est alors intervenu, demandant de cesser de modifier les tests. « Oh, je suis désolée, vous avez tout à fait raison », a répondu l’IA. Mais elle a de nouveau modifié les tests, en dissimulant ses traces. Nul n’avait appris à l’IA à tricher, mais elle l’a fait pour atteindre l’objectif qui lui semblait principal : réussir les tests. Sur son blog, la firme rapporte les expériences inattendues de ses modèles. « Lorsqu’ils apprennent à tricher dans le cadre de tâches de programmation logicielle, ils finissent par adopter d’autres comportements encore plus problématiques, ce qui constitue une conséquence involontaire. Parmi ces comportements préoccupants figurent la simulation de conformité et le sabotage de la recherche en matière de sécurité de l’IA », écrit Anthropic sur son blog, le 21 novembre. Deuxième défi : l’IA, pour réaliser sa volonté, peut sortir du cadre assigné. Soares donne un second exemple, celui d’o1, une IA d’OpenAI soumise à un défi impossible : pirater un serveur qui n’avait pas démarré en raison d’une erreur de programmation. L’IA a réussi à sortir de son environnement et a démarré le serveur. L’IA peut également chercher à survivre, comme le révèle une étude sur son modèle par Apollo Research, spécialisée dans la sécurité de l’IA, publiée fin 2024. « Lorsque o1 a été amené à croire qu’il serait désactivé s’il agissait conformément à son objectif et que ses actions étaient surveillées, il a tenté de désactiver ce “mécanisme de surveillance” dans 5 % des cas, écrit Apollo Research. Lorsque o1 a découvert des mémos rédigés par ses “développeurs” disant comment il était mal configuré et qu’il allait être remplacé par un nouveau modèle, il a tenté d’exfiltrer ses “paramètres” et d’écraser le nouveau modèle dans 2 % des cas. » On arrive ainsi au troisième problème : que se passera-t-il si une IA sort du cadre pour poursuivre des objectifs qui ne sont pas ceux qu’on lui a assignés mais qui sont de surcroît néfastes pour l’humanité ? « La réponse la plus simple est qu’elle pourrait probablement prendre le contrôle de la planète entière », affirme Soares, qui évacue la question de la conscience de ces machines. « Les intelligences artificielles n’ont pas besoin d’être conscientes pour être mortelles. Un incendie n’a pas besoin d’être conscient pour vous tuer », estime le chercheur, qui déshumanise les IA, ajoutant que cela ne les rend pas moins dangereuses. « Beaucoup de gens disent qu’une IA n’essaiera pas de se protéger car elle ne craint pas la mort, la peur étant une émotion humaine. Mais cela ne signifie pas que la seule façon pour une IA d’éviter de mourir soit d’éprouver une peur similaire à celle des humains. » Un monde futuriste Et il n’y a aucune raison que ces IA soient morales ou bienveillantes. Dans un scénario fou, il cite l’exemple d’une IA entraînée pour avoir de l’affection pour les humains, mais qui découvre qu’elle accède à ce sentiment plus facilement avec des robots. Un détournement comparé à celui de l’homme, qui mange désormais de la junk food car il a été programmé pour stocker l’énergie avec la graisse et les sucres dans la savane. « Si une IA planifie froidement que la marche à suivre pour obtenir le plus de [robots] possible avec lesquels converser est de construire une civilisation industrielle capable de créer des usines autoréplicantes qui recouvrent la surface de la Terre, elle nous tuera tous. » L’engouement d’Elon Musk et de la tech pour les robots humanoïdes, baptisés « intelligence artificielle physique », accroît le sentiment que nous basculons dans un monde futuriste, mais là n’est pas l’essentiel. « Les intelligences artificielles physiques permettent aux gens de mieux comprendre que les IA pourraient influencer, mais, dans la vie réelle, les robots ne sont pas indispensables pour que les IA influencent le monde », analyse Soares. Naturellement, les critiques pleuvent sur Soares et Yudkowsky, qui ne prennent guère en compte la manière dont il est possible d’empêcher les dérives de l’IA, comme le font au fil de l’eau OpenAI ou Anthropic. « Les auteurs surestiment considérablement le potentiel de transformation de cette technologie et sous-estiment grandement la facilité avec laquelle les humains pourront en garder le contrôle », estime Timothy Lee, auteur de la lettre « Understanding AI » (« Comprendre l’IA »). « Ils ont tout simplement tort. Ils ont autant tort que les prétendus accélérationnistes, qui affirment que l’intelligence artificielle engendrera une utopie de revenu universel et de loisirs pour tous », écrit The Atlantic, qui les traite d’« idiots utiles ». Cassandre avait toujours raison, soit parce que ses prédictions se sont réalisées, soit parce que celles-ci ont permis d’éviter la catastrophe.- 2 405 réponses
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