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Frappes sur la Libye, le sujet officiel!
aqva a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
La stabilité de la région est même un des buts principaux, très important pour les pays européens et elle peut être atteinte avec ou sans Khadafi. D'ailleurs vous allez trop vite en besogne en supposant que le but est de le chasser du pouvoir. Certains aimeraient beaucoup le voir partir (dont peut etre la france) mais ce n'est pas un objectif officiel. Le chef d'état-major américain, qui vient d'annoncer que la prochaine étape de l'intervention serait de couper les lignes de ravitaillement à Mouammar Kadhafi, vient d'ajouter que le but de l'opération n'était pas "de chasser Kadhafi du pouvoir". -
Frappes sur la Libye, le sujet officiel!
aqva a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est bien là tout le problème. K peut toujours partir ou être marginalisé si il perd tout moyen d'action, rien ne dit que ses soutiens et les régions qui lui sont fidèles soit prêts à accepter un CNT dont la structure interne n'est pas claire et les exclura des décisions. On se dirigerait alors vers une partition durable du pays, la disparaition de ce qui reste de l'état lybien et le départ de K n'aura rien réglé du tout au contraire. -
Frappes sur la Libye, le sujet officiel!
aqva a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
Au moins il a les "brigades" qui sont des forces militaires entrainées et équipées qui ne s'enfuient pas face à un bombardement d'artillerie. Plus des mercenaires dont le nombre et la valeur sont plus ou moins sujet à caution. Elles ne sont peut être pas ce qui se fait de mieux, mais contre des civils sans organisation qui découvrent la guerre, c'est suffisant pour gagner du terrain. Si il y'a une intervention terreste occidentale ce sera autre chose bien sur, mais alors il faudra gérer l'imbrication extrême des combattants et l'absence d'adversaire clairement identifié par un uniforme une fois les forces "classiques" éliminées ou même khadafi out. -
Frappes sur la Libye, le sujet officiel!
aqva a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelle est la différence entre une intervention terrestre et une occupation? :lol: A ce compte là l'occupation allemande entre 1940 et 1944 c'était juste une intervention terrestre qui a un peu duré... Au vote à l'ONU, cinq puissances se sont abstenues - comprendre opposées mais n'ont pas voté contre pour ne pas apparaitre comme un soutien de khadafi - et pas des moindres: Chine, Russie, Inde, Brésil, Allemagne et comme soutien de poids on a guère que GB et USA, les autres s'étant prononcés tout juste du bout des lèvres comme le Liban ou comme "par principe" pour l'Ads. :lol: Le soutien de la ligue arabe est lui loin d'être unanime, la Syrie notamment traine des pieds le plus possible. Dans quelle mesure un soutien aussi vacillant nous donne il un chèque en blanc pour aller jusqu'à qu'une intervention terrestre qui sera forcément appelée à durer, les insurgés étant nuls militairement? -
Frappes sur la Libye, le sujet officiel!
aqva a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
Sauf que: - Le mandat de l'ONU exclut une intervention terrestre sans ambuiguité possible. - Avec les frappes aériennes ont est déja tout juste à la limite de ce que peut accepter la ligue arabe et l'ONU. - Francais et britanniques ont clairement exclu cette option dans leurs déclarations (Juppé notamment). Bref il n'y aura jamais rien de plus au sol qu'une poignée de forces spéciales: pas de quoi changer le rapport de forces terrestre. -
Frappes sur la Libye, le sujet officiel!
aqva a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
Il est certain qu'il n'y aura pas d'intervention terrestre (déja que la résolution 1973 soit passée à l'ONU est un petit miracle). Tout le problème est que le rôle de l'aviation est souvent beaucoup surestimé et n'a jamais démontré de capacité à arrêter une offensive (ca ne correspond à aucun exemple historique même récent): bref la suite dépend beaucoup des insurgés qui ont été très mauvais jusqu'ici, ce sont surtout des civils sans organisation ni entrainement militaire. Il est tout à fait possible que benghazi finisse par tomber ou simplement que ca s'enlise durablement: on aura l'air cons dans ce cas là avec des frappes inutiles et aucun moyen d'aller plus loin. La meilleure solution de sortie possible serait un accord diplomatique. Qui plus est il n'y a pas de vraie solution post K et la cuisine interne des insurgés n'est pas si belle à voir que dans la brochure TV. :lol: -
Emeutes et évolutions dans le monde Arabe
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis d'accord que suite à ses annonces, il est "comitted" et ne peut pas se contenter d'un discret prouit tout rikiki. :lol: J'espère aussi qu'il y aura un quelque chose un peu crédible. Le problème est qu'on a à craindre avec lui que les actes soient loin de suivre les paroles. :O On verra bien si l'analyse est la bonne. -
Emeutes et évolutions dans le monde Arabe
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour ceux qui pensent que l'on critique les actions de NS quoi qu'il fasse (vu qu'il a changé de blanc à noir entre Tunsie et Lybie) ou par une quelconque idéologie anti-sarko: le fond du problème n'est pas la politique étrangère qu'il mène ou les choix qui sont faits, mais sa MANIERE de la mener qui est resté une constante remarquable pendant tout son mandat. Plus généralement, c'est sa manière de traiter tous ses dossiers politiques qui pose un très gros problème quand on aborde la politique étrangère. Sa tactique consiste dans un premier temps à lancer dans la précipitation et l'improvisation totale le maximum d'annonces publiques. Puis dans un second temps il négocie, se rétracte sur beaucoup de points et fait passer seulement 50% du package "XXL" initial - voire moins - , mais il en reste quand même assez pour avoir un quelque chose sur lequel communiquer et dire "job done". Ca a plusieurs effets catastrophiques: - Faire des annonces de matamore en public risque de vexer un pays étranger et de bloquer les négociations pour des raisons de fierté nationale, là où plus de discrétion aurait été rentable (le cas mexicain est exemplaire). - L'improvisation et l'impulsivité ne pas vraiment des qualités en diplomatie. - La parole de la France n'est pas crédible: on fait de grandes annonces mais ce qui arrive derrière est nettement plus réduit voire n'est qu'une coquille vide (comme l'UPM). - Il vaut mieux parfois ne rien faire, qu'agir à 50% en annoncant 100%. Le cas lybien en est un très bon exemple. Sans vouloir entrer dans les commentaires souvent excessivement négatifs et clivés sur sa personne (du jamais vu dans la Vème?), la question se pose: c'est juste une incapacité à savoir faire de la politique autrement, par exemple si Sarko a toujours procédé ainsi et ne sait pas faire autrement, ou si c'est délibéré et donc relevant du cynisme politique en vue d'une réelection prochaine? -
Même une mesure aussi symbolique et sans d'intérêt qu'une zone d'exclusion aérienne, étant donné la faiblesse de l'aviation de khadafi et son utilité limitée dans ce genre de conflit, n'a même pas pu passer. Alors imaginer une intervention directe. :lol:
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Des défauts "historiques" dans l'armée française?
aqva a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Histoire militaire
Oui, en démocratie on a très souvent de mauvais dirigeants. On n'aimerait pas être opéré par un chirugien désigné au suffrage universel. En démocratie les dirigeants sont désignés par leur capacité à se faire élire et non leur compétence. On ne peut espérer aucune corrélation entre la compétence et la capacité à être élu: les exemples de politiques incompétents qui se font régulièrement réélire sont légion. En fait dans ce cadre apprendre à bien gouverner est un défaut puisque c'est du temps perdu. Mieux vaut faire de la politique et apprendre à bien se faire élire. La démocratie produira forcément de mauvais dirigeants. Je vais prendre un cas extrême: supposons qu'on veuille avoir des dirigeants les plus compétents possibles. La solution est la méritocratie: les futures élites devraient suivre un cursus durant toute la vie où on leur apprend à gouverner, avec des diplomes sanctionnant leur compétence. Dans ce cas on pourrait autant leur faire confiance qu'à un médecin ou à un ingénieur. Le problème de cette méthode est qu'inévitablement une caste va accaparer tout le pouvoir. Cette solution n'est clairement pas acceptable pour le reste de la population qui se verra totalement écartée des décisions la concernant et sera presque l'esclave de la caste en question. La politique est un domaine trop sensible pour être laissé entièrement à des experts comme la science. Autre cas extrême, la stochastocratie: on choisit les dirigeants au hasard. Cette fois on a plus aucun problème de caste puisque n'importe qui peut diriger du jour au lendemain. Cette solution est loin d'être délirante: elle a été très utilisée dans la démocratie athéniennes. La démocratie elle même contient une part de stochastocratie, les élections se jouant à 50/50 étant de très loin les plus nombreuses, il suffit d'un très faible basculement pour changer le résultat du vote. La limite à ce système est que n'importe qui pouvant accédérer au pouvoir, on aura aucune garantie sur sa compétence. Le nombre de citoyens est tel que les chances de gouverner sont infimes: cela ne vaut pas la peine de se former à gouverner au cas où. Un dirigeant choisi totalement au hasard n'aura aucune compétence. A ce point, on se doute qu'il y'a un compromis à faire entre la compétence et l'accès de tous au pouvoir. La question "qui doit gouverner?" n'a pas de solution générale. La vraie question, d'après Popper, c'est "comment ceux qui gouvernent voient leur pouvoir limité et controlé?". L'avantage de l'élection est qu'elle assure un turn-over constant au sommet de l'état, ce qui combiné avec l'état de droit, la séparation des pouvoirs, les institutions, permet d'y donner une très bonne réponse. Quand bien même la compétence et l'accès de tous au pouvoir seraient amenés à évoluer dans le mauvais sens, on a la garantie que les dommages causés seront limités. Dans la première partie du XXème siècle l'armée avait un prestige considérable: jamais Pétain n'aurait pu accéder au pouvoir sans cela, surtout après une faillite des militaires aussi grave que 1940. Le prestige de l'armée a baissé en même temps que son utilité: aujourd'hui il n'y a aucun adversaire sérieux au frontières et les conflits en Afrique ou en Afghanistan sont des enjeux négligeables par rapport à l'importance de l'armée tout connemment garante de la survie même de la nation au XIXème et XXème siècle. Quand bien même il y'aurait un conflit sérieux, l'Europe est de facto sous protectorat des USA sans lesquels aucune décision ne peut être prise ce qui marginalise encore plus son peu de moyens d'action. L'armée n'est considérée que si elle est très utile et importante. La baisse du prestige de l'armée est la seule conséquence de la situation géopolitique de la France: elle est inévitable et les politiques n'ont aucune responsabilité ni aucun moyen d'action dans cette situation. -
Le Mindef/Minarm - Successeurs - Nomination - bilan et actions
aqva a répondu à un(e) sujet de zx dans Economie et défense
Je dirai même qu'a chaque époque il y'a toujours moins de sécurité qu'avant, chez nos grands parents ont entendait les mêmes choses. A chaque époque la situation économique est moins bonne qu'avant. A chaque époque on vivait mieux avant, le passé était plus moral, plus juste. Bref c'était toujours mieux avant, et pourtant la richesse et la sécurité globale ont augmenté depuis le moyen age, on se demande comment. :lol: Il y'a bien sur de vrais mouvements de fonds, mais ils ne sont pas corrélés avec ce genre d'impressions populaires intemporelles. -
Le plus grand génie militaire de l'histoire
aqva a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Histoire militaire
Il a tenté une offensive qui effet avait peu de chances de réussir et a effectivement échoué. Mais c'était la SEULE chance de Carthage, donc il était parfaitement logique de la tenter et il a su la gérer de la manière la plus intelligente qu'il est possible d'imaginer. A terme Rome et Carthage n'auraient pu survivre ensemble et Carthage n'avait aucune chance dans une guerre d'attrition: le seul moyen de survivre pour elle était de tenter un coup décisif et définitif en bataille rangée. Le vrai problème de carthage c'est le modèle de citoyenneté héllénistique qui atteint rapidement ses bornes en termes d'expansion (il y'a une frontière imperméable entre une poignée de citoyens et les autres) et ne connait pas la notion d'assimilation culturelle qui est apparue très tot chez les romains (dès ses débuts avec les samnites, étrusques, etc. où c'était le seul moyen de durer). Les royaumes des diadoques sont un peu sortis de ce cadre mais sont déja marginalisés et très décadents à l'époque d'Hannibal: il auraient disparu tout seuls sous la pression des voisins et surtout les conflits dynastiques à répétition (rien que le cas de l'Egypte Ptolémaique conquise par les romains sans combat est un parangon de décadence). -
Le Mindef/Minarm - Successeurs - Nomination - bilan et actions
aqva a répondu à un(e) sujet de zx dans Economie et défense
Dans l'esprit cette loi part d'une bonne intention: il s'agit de donner un coup de pouce au développement de l'énergie renouvelable comme le solaire en achetant dans un premier temps l'électricité au dessus du prix du marché afin de favoriser des investissements et R&D. De sorte qu'à terme le cout unitaire du kw/h aie assez baissé pour rendre la technologie viable par elle même. Un second objectif était de créer une industrie française dans le renouvelable. Dans la pratique cela a été fait n'importe comment: l'état a notamment oublié de prévoir un cout d'achat dégressif de l'énergie si bien que le solaire est très vite devenu une trop bonne affaire. Résultat le déficit d'EDF s'est répercuté sur la facture d'électricité du consommateur. La décision de baisser le tarif de rachat, puis un moratoire, ont été pris en catastrophe ce qui d'ailleurs a crée une bulle spéculative pour profiter au dernier moment de la bonne occasion. Bilan le principal producteur francais de panneaux solaire s'est fait la malle en pologne et l'industrie naissante a été tué dans l'oeuf. -
Emeutes et évolutions dans le monde Arabe
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
L'ampleur des forces adverses est souvent exagérée (même par une armée expérimentée) et quand les informations sont relayées par le téléphone arabe, par des rebelles sans organisation et sans expérience, on imagine l'ampleur du décalage avec la réalité. :O Cela ressemble plus à des raids à grande échelle qui visent à frapper des points stratégiques avec repli dès qu'une opposition se met en place, les civils subissant la grande majorité des pertes: c'est la manière africaine (ou orientale) de faire la guerre, l'antithèse de l'affrontement frontal clauswitzien des occidentaux qui recherche la décision au plus vite. Ca peut être aussi le résultat de l'inexpérience de part et d'autre qui fait que personne n'a le mordant suffisant pour mener un assaut en règle (ou alors ces forces sont trop précieuses pour être engagées autrement qu'au compte goutte), alors qu'une défense statique raisonnable peut être menée avec des forces de faible valeur. Il y'a surtout un refus autant que possible d'une escalade dans les affrontements pouvant mener à des pertes importantes. D'après certaines déclarations de chefs insurgés, il semblerait que les rebelles veuillent limiter le plus possible les combats fratricides. Leur plan serait de mettre une pression psychologique et politique en progressant peu à peu. -
Rommel dans la réalité n'avait pas les moyens logistiques de percer jusque alexandrie, du fait des milliers de kilomètres dans le désert à faire parcourir au ravitaillement qui à lui seul consommait le tiers de l'essence totale et une grande partie du parc de véhicules. Entretenir deux divisions blindées était le maximum raisonnable, un petit peu plus à la rigueur si l'infanterie italienne peu utile avait été retirée. En fait il était prévu que Rommel mène une bataille uniquement défensive, il a désobéi aux ordres en voulant attaquer et ne pas tenir compte des contraintes logistiques. De "fighting power", Van Creveld. Le scénario d'une telle percée est donc peu probable, surtout à 10 divisions dont 6 blindées. On peut ajouter que le port de Tripoli n'a pas les capacités logistique pour un tel déploiement de matériel. Si on se base sur un début en octobre 1940, il faut tenir compte de la volonté de mussolini qui veut tenir les allemands le plus éloigné possible de sa sphère d'influence dans la méditérannée. En octobre 1940 il n'est pas en difficulté, il n'y a donc aucune chance qu'il demande des renforts allemands. Quant à la possiblité qu'il leur accorde le passage si jamais il prenait à Hitler la fantaisie de vouloir envahir l'Egypte, elle se trouve quelque part entre zéro et peau de balle. Les revers italiens commencant vers décembre 1940, il faut attendre la date historique le temps que l'intervention allemande puisse être mise en place. Dans ton cas il faudrait que la décision soit prise immédiatement à la fin de la campagne de France, donc que les allemands renoncent à Sea Lion.
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Van creveld est un très bon historien (voir fighting power par exemple) mais il a un biais national pro israelien. La capacité du hezbollah a atteindre israel reste intacte: les stock de 2006 ont été plus que reconstitués. Les tirs de roquettes le sont pas la cause du conflit (ils viennent APRES l'offensive israelienne), la cause étant un accrochage de frontière et la capture de deux soldats. Frontière si calme qu'en 2010 on a failli avoir une guerre pour un arbre, ce qui aurait surement été le conflit le plus con de l'histoire avec la guerre du football... Dans ce cas que dire des pertes israeliennes équivalentes à celle du hezbollah, pour un pays occidental très sensible aux pertes humaines comme Israel? Les abris du hezbollah étaient constitués de bunkers solides et surtout très bien camouflés (point indispensable pour un bunker moderne): même un bombardement intensif par l'aviation et l'artillerie n'a pas pu les détruire. Tsahal n'a pas hésité à bombarder des zones où le hezbollah n'est pas implanté (y compris la capitale), voir des territoires appartenant à ses adversaires, en guise de punition de collective pour tout le Liban qui était considéré comme responsable. Les civils ont payé un lourd tribut: ils fortement de très loin la majorité des pertes, on ne peut pas dire qu'Israel aie pris trop de gants avec les civils (certes, l'armée israelienne est loin d'être la pire). Quant à imaginer ressortir un avatar de la division SS-Totenkopf cela aurait entrainé des répercussions négatives (à la fois internationales et sur l'image d'Israel notamment dans l'opinion publique des pays arabes voisins) allant bien au delà du gain éventuel d'un tel mode opératoire - qui n'a pas fait ses preuves -, ce n'est tout simplement plus possible pour un état occidental d'opérer de cette manière (et tant mieux). Le point est que cette distinction entre la "petite" et la "grande" guerre est de plus en plus artificielle et sert surtout de paravent doctrinal, le cas du hezbollah se situant à la limite. Le schéma de défense du hezbollah pourrait très bien être adopté par une armée conventionnelle qui n'utiliserait plus des conscrits mais des milices locales très bien entrainées au matériel de haute technologie, défendant des villages fortifiées de manière statique et en profondeur. D'une manière un peu différente, ce schéma de défense avait été envisagé par un général allemand de l'OTAN dans les années 80.
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Non. D'ailleurs les vrais chiffres totaux sont de 3 contre 1 pour les israeliens mais les forces du hezbollah au nord du litani n'ont même pas été engagées (ce genre de défense étant statique). Le principe d'une insurrection peut être résumé dans la phrase "quand l'ennemi avance on retraite, quand il s'arrête on le harcèle". Elle n'est pas supposé interdire le terrain à des forces conventionnelles surtout aussi importantes. L'offensive du helmand on en est exemple: le terrain voulu a pu être conquis par la coalition mais il a été rapidement perdu avec un harcelement des insurgés via IED interposés et infiltration dans les villages la nuit. L'essentiel des pertes de la coalition ne venant pas de l'opération de conquète mais de l'attrition. Ca ne correspond pas au cas de 2006, il a fallu une semaine d'attaques pour prendre certaines villages fortifiées à la fontière et globalement le dispositif du hezbollah a été peu entamé: le hezbollah a très clairement pu interdire le terrain à l'adversaire DES les premiers villages frontaliers en infligeant des pertes importantes (proches du 1vs1). Il ne s'agit pas d'un harcèlement depuis les arrières ni d'embuscades évitant les batailles rangées de grande ampleur, mais bien d'une bataille frontale classique. Le nom "asymétrique" collé au conflit reflète la volonté coté israeliens de minimiser l'ampleur de l'échec: sous entendu la guerre asymétrique c'est la petite guerre pour les faibles, pas la vraie guerre qui est la seule qui compte.
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Manifeste de 630 économistes "atterrés"...
aqva a répondu à un(e) sujet de neophyte dans Economie et défense
La plupart des dépenses se font sur des fonctions régaliennes (justice, police, défense) ou éducatives, il y'a sans doute quelques gaspillages, mais il ne faut pas trop rêver de faire de grosses économies. Plus l'allongement de la durée de la vie qui augmente les dépenses sociales, mais ca c'est un problème démographique indépendant de la politique publique: si la dépense disparait, elle sera juste remplacée par des mutuelles que les francais devront payer à la place. Pourquoi pas, mais faire effectuer cet audit par qui? Il faudrait donner plus d'importance au pouvoir législatif pour effectuer l'audit (comme cela peut se faire à l'étranger), le parlement en France étant particulièrement faible et assujetti au pouvoir exécutif. Ce qui limite beaucoup sa capacité à livrer des conclusions pertinentes donc potentiellement gênantes: difficile de prendre une telle décision quand on court le risque de représailles. C'est la même chose que le point 4. Donc le seul moyen de réduire la dette publique c'est de faire plus de dépenses? Quant au keynesianisme vulgaire, disons qu'il a ses limites et qu'il est plus compliqué que l'idée de "relancer pour créer de la consommation". J'imagine que ce qui est réellement visé est la politique d'austérité, ce qui en temps de crise, est en effet assez con et ne fera que freiner une reprise - à quoi sert l'amortissement des cycles? Il est possible que cela soit vu par les politiques comme le seul (mauvais) moyen de faire passer une rigueur qui n'aurait aucune chance d'être mise en place en période de croissance. (1) La dette publique n'est pas un problème en elle même, seul son emploi peut l'être. Si l'argent est bien dépensé, il crée plus de richesses, si il est mal dépensé on gaspille. Bref tout dépend de la situation. (2) La dette publique est détenue en majorité par les francais (pas directement mais via des produits financiers). La dette publique extérieure par habitant est de 7500 euros, pour info le patrimoine par habitant en france est de 500 000 euros: comment croire qu'elle pourrait engendrer une faillite même en la multipliant par 2? Quant à nos petits enfants, rien n'oblige à la rembourser et ne pas à la passer eux aussi à la génération suivante en payant les intérêts. Je dirai même que c'est le cas le plus probable. :lol: Paradoxalement la dette, surtout quand dans notre cas les politiques y surréagissent, est un frein à la dépense publique qui a au moins un effet verteux: concentrer les dépenses publiques là où elles sont les plus utiles. Globalement c'est tout l'impot sur le revenu qu'il faudra refondre pour sortir du labyrinte inextricable de petites mesures qu'est la fiscalité francaise. Il y aurait au moins des économies à faire en simplifiant le système. A noter que Piketty a proposé une refonte de l'impot sur le revenu, qui actuellement favorise les 2% les plus riches, pour en faire un impot plus simple et juste: certes Piketty est proche du PS mais c'est un chercheur renommé avec beaucoup de publications dans de très bonnes revues d'économie et son argumentation est à mille lieues de la démagogie d'une S. Royal. Sur les exonérations, il faudrait enfin avoir un vrai outil d'évaluation des politiques publiques pour voir leur impact, mais il semblerait qu'elles n'aient pas fait leur preuves. Globalement il est très difficile de donner un avis sur de telles propositions résumées en une ligne sans connaitre l'argumentation sous jacente. Elle sont peut être mieux étayées qu'elles ont en l'air. -
Emeutes et évolutions dans le monde Arabe
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
La Suisse bloque les avoirs de Kadhafi http://fr.news.yahoo.com/80/20110224/twl-la-suisse-bloque-les-avoirs-de-kadha-554568f_4.html Un juste retour des choses! :lol: -
Emeutes et évolutions dans le monde Arabe
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Sadate avait lancé un début d'invasion de la lybie en 1977 (sous khadafi déja) - dont les egyptiens étaient sortis vainqueurs l'armée lybienne étant très peu efficace et encore bien pire que l'egyptienne qui n'est pas vraiment une référence... - avant de renoncer sous la pression internationale et la crainte de l'échec par l'épuisement logistique qui aurait fait de khadafi un héros. Je doute que les egyptiens aient envie de récupérer le chaos sans état que représente la cyrénaique: les tribus ne manqueront pas de résister et d'en faire un bourbier en puissance, ou alors elles auront une autonomie totale et l'autorité egyptienne n'existera que sur le papier. Dans les deux cas une somalie ou un afghanistan bis sur la méditéranée le tout assis sur de grosses réserves de pétrole ca ne fait pas vraiment rêver. -
Emeutes et évolutions dans le monde Arabe
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est lié à la manière présidentielle de gérer les dossiers en général. Lancer plein d'idées de manière impulsive sans avoir étudié le dossier (de toute manière l'intendance suivra) puis négocier des reculades sur certains points, de facon à ce qu'il reste un quelque chose au final sur lequel communiquer et ne pas donner l'impression d'avoir baissé pantalon. Quitte à dénaturer complètement le projet de départ ou à faire en une coquille vide (comme l'UPM). Un autre point est que les dossiers sont gérés de manière indépendante, même si cela passe par le fait de dire X un jour et non X le lendemain. On peut ajouter le manque de modestie, l'autosatisfaction, le coté donneur de lecons, la recherche du coup médiatique. Des économistes qui ont étudié ses réformes en France étaient arrivés à cette observation qui est très juste en général. Tout cela n'a jamais rendu une diplomatie crédible, au contraire. Les présidents précédents avaient au moins le mérite d'avoir une vision globale un minimum cohérente et une certaine connaissance des dossiers avant de se lancer dans de grandes déclarations. -
http://obouba.over-blog.com/ext/http://archives.lesechos.fr/archives/2007/LesEchos/20035-64-ECH.htm
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1940: pourquoi pas d'avions français dans le ciel ?
aqva a répondu à un(e) sujet de roland dans Histoire militaire
http://forum.axishistory.com/viewtopic.php?f=112&t=172536 -
Emeutes et évolutions dans le monde Arabe
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu plaisantes, notre glorieux futur président était là à la chute du mur! Il y'a même des photos! :lol: -
Emeutes et évolutions dans le monde Arabe
aqva a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, mais désolé je vais partir en HS. ;) Quand bien même ce serait le cas, le seul moyen d'améliorer les choses est il vraiment de criminaliser les fonctionnaires (qui sont forcément présumés coupables et improductifs), de désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire (peu importe qu'ils n'aient aucune responsabilité dans l'affaire comme le directeur du SPIP interrégional viré alors que son nom n'est jamais cité dans les rapports), de renforcer ceux dont les convictions sont inversement proportionnelles aux connaissances, bref de la faire de la com pour la com sans apporter de solution qui soit un minimum sérieuse et pas capable de faire rire/pleurer n'importe quel expert? ;) Ce n'est pas la critique qui pose problème mais la manière qui va terriblement à l'encontre des objectifs qu'il prétend défendre. L'analyse objective s'accomode très mal des débats partisans qui ont besoin de clichés et d'images d'épinal pour rentrer dans la tête de l'électeur: la réflexion rationnelle qui ne raconte pas une histoire caricaturale avec des gentils et des méchants est ennuyeuse et personne ne tiendra jamais un discours politique là dessus. :lol: Si réforme il y'a, plus elle sera tenue éloignée du débat idéologique partisan, mieux ca vaudra. C'est le même débat idéologique qui a donné des pantalons rouges à nos fantassins en 1914. On peut ajouter que les innovations capables d'améliorer l'efficacité globale viennent rarement du haut de la chaine hiérarchique mais plutot du bas: à ce titre une comparaison avec l'histoire militaire du XXème siècle aurait son intérêt. ;) Il ne faut pas oublier que les politiques ne servent qu'un intérêt: le leur. En l'occurence le pouvoir exécutif n'est qu'une administration qui comme toute administration cherche à étendre son pouvoir (pour avoir plus de fric à distribuer, plus d'obligés, plus de retours d'ascenceur etc): la gestion de la justice en est un bon exemple parmi bien d'autres.