Skw

sans D Anciennement, cauchemar s'écrivait d'ailleurs cauchemare. Pour plus d'explications, lire jusqu'au bout : http://www.cnrtl.fr/etymologie/cauchemar (tu remarqueras d'ailleurs que le chauchemar n'était peut-être pas si faux que cela étymologiquement parlant)

La France a effectivement faux sur de très nombreux aspects en matière de politique du logement... et le problème est qu'il est souvent assez difficile de revenir sur des politique pourtant absurdes. Il serait donc bon que l'on se penche profondément sur la question et que l'on observe ce qui se fait un peu ailleurs... sans pour autant que les solutions adoptées dans un contexte soient importables telles que dans le contexte hexagonal. En Allemagne, les municipalités sont légalement tenues, depuis 1990, de mettre à disposition une quantité suffisante de foncier à prix accessible pour le logement, et ce notamment pour les ménages à revenus modérés. A ce titre, l'Etat fédéral, les Länder et collectivités locales vendent fréquemment des terres qui sont en leur possession, mais pour lesquels ils n'ont pas de visée à usage public, à des prix inférieurs à ceux du marché. Le Baden-Württemberg fut vraisemblablement le Land le plus proactif en la matière. Il s'est permis de vendre des terrains aux communes parfois jusqu'à un quart de leur valeur réelle au cours des années 1990. Les Länder et collectivités locales ont également fréquemment recours à des politiques de réserves foncières ou encore à des dispositifs faisant des collectivités des intermédiaires dans les transactions. Autrement dit, les municipalités peuvent par exemple acquérir des terrains, faisant ou non usage du droit de préemption, pour ensuite les vendre à des prix réduits. Ces parcelles peuvent être vendues pour du logement, mais également à des entreprises afin de les attirer sur le territoire. Néanmoins, les règles budgétaires font que les collectivités doivent équilibrer leurs comptes et qu'elles ne peuvent ainsi pas aligner les réductions de manière illimitée. Il y a en outre des dispositifs spéciaux permettant d'obtenir des crédits avantageux, en dessous des taux du marché, pour faire du renouvellement urbain. Il y a également dans certains contextes des subventions encourageant la vente de terres agricoles par les agriculteurs pour la construction de logements. Cela dit, ce ne sont pas des solutions miracles. Les tensions restent relativement importantes sur le marché du logement dans certains coins, avec bien plus de demande que d'offres et de constructions pour venir combler le manque, notamment en Bavière et dans le Baden-Württemberg. C'est pourquoi cela me fait légèrement sourire quand tu sembles avoir compris de tes connaissances que l'Allemagne et notamment le Sud du pays constituait un eldorado... J'ai des amis relativement bien payés qui se voient assez largement limités dans la gamme des biens qu'ils peuvent acheter dans la région métropolitaine stuttgartoise. Face à ce constat, on est particulièrement actif depuis quelques années dans le Baden-Württemberg - d'autant plus depuis que les Verts sont à la tête du Land - pour accélérer autant que possible les procédures de planification, l'octroi d'autorisation de construction, et les phases de construction au travers de différentes procédures. Voici le dernier guide technique en date (en allemand) diffusé par le Land a destination des élus et planificateurs, dans lequel on spécifie comment accélérer les procédures et prévenir les éventuels blocages : https://wm.baden-wuerttemberg.de/fileadmin/redaktion/m-wm/intern/Publikationen/Bauen/Beschleunigter_Wohnungsbau_Juli2018.pdf Dernièrement, le Land du Baden-Württemberg semble vouloir aller un pas plus loin. Initialement, la Ville de Stuttgart avait réclamé un droit d'accès (Zugriffsrecht) sur les appartements vacants. Le Ministère de l'Economie, du Travail et de la Construction de Logement du Baden-Württemberg a embrayé, peut-être d'ailleurs également pour répondre à une demande portée par la Ville de Stuttgart, en mentionnant dans un projet de modification de loi sur la planification la possibilité d'activer les terres inexploitées et terrains vacants. Dans la pratique, les municipalités pourraient contraindre les propriétaires, notamment privés, à faire construire leur terrains au travers d'un plan de développement ciblant des secteurs spécifiques, sous peine pour les propriétaires de devoir concéder l'accès du terrain à la municipalité. A ma connaissance, aucune loi n'a pour lors été adoptée. Mais les propriétaires ne manquent pas de protester, pointant l'offense faite au droit de propriété. Sinon, cela m'étonnerait bien que le Land acquière l'ensemble des terrain, mis en vente sur son territoire, quand bien même à titre intermédiaire. Tes connaissances n'ont-elle pas fait l'amalgame entre ce que je mentionnais plus haut et ce dernier projet d'évolution légale ? Ensuite, ne jamais trop s'emballer sur un cas particulier et une politique spécifique. Les conséquences fastes/néfastes et effets rebond d'une politique en matière foncière/immobilière peuvent se faire ressentir après plusieurs décennies. Peut-être plus qu'ailleurs, en matière d'urbanisme/aménagement, une bonne politique est une politique visant non seulement des objectifs directs mais intégrant/anticipant également la manière qu'auront les acteurs (planificateurs, développeurs, particuliers, etc.) de jouer avec et de s'adapter au nouveau cadre. C'est d'ailleurs bien souvent ce qui est navrant dans les discours de politiques ou militants s'agitant autour des questions de foncier, de logement ou encore de mobilité. Ils font tout simplement fi des jeux d'acteurs, des stratégies d'adaptation, etc. Bien souvent, le discours raisonné, qu'il est généralement possible d'étayé avec des cas d'études, des données économétriques, des retours d'expérience, est inaudible. Soit dit en passant, l'expertise est forcément limitée et des erreurs peuvent être commises. En revanche, on sait tout à fait les conséquences que peuvent induire certaines politiques. L'Allemand aura également tendance à penser en termes de rationalité économique. Il considérera la résidence secondaire comme un gouffre à pognon, qu'il ferait bien mieux de placer dans un fond tout en payant une ou deux fois dans l'année une location de vacances. Cela lui permet d'ailleurs de bien plus voyager. Il y a toujours un problème de définition, mais les sociétés allemandes et françaises sont effectivement relativement similaires en matière de taux d'urbanisation. Ce qui change, c'est surtout le profil des pôles urbains. Beaucoup plus de pôles d'importance et de pôles moyens en Allemagne alors que l'on est en France sur une immense région métropolitaine (Paris) et beaucoup de pôles urbains relativement modestes (souvent de plus en plus dévitalisés) couvrant le territoire. Inversement, les campagnes allemandes que je connais me semblent bien moins cambrousse que celles que je peux fréquenter côté français. Pas étonnant du tout d'ailleurs quand on compare les densités française et allemande. Patience... Si tu veux réponses des réponses structurées - et pas écrites dans l'urgence - mieux vaut parfois attendre quelques jours. PS : En passant, n'y aurait-il pas la possibilité de "marquer" un message pour que l'on puisse y répondre ultérieurement. Car je suis sûr qu'il y a des tas de messages, parfois dans lesquels on me sollicitait plus directement, auxquels je n'ai pas pu répondre sur le moment et qui sont sortis de mon esprit par la suite.

L'attention portée, avec raison, aux considérations géopolitiques dans les choix d'avions par le Qatar fait immédiatement penser à PD7 ;)

Bien que Steinmeier ait été aux affaires gouvernementales, il n'est plus en mesure de promettre quoi que ce soit au titre de sa nouvelle fonction. Par ailleurs, pour revenir au contenu de son discours, il a forcément été contraint à des concessions et à des compromis puisque ayant été dans une gouvernement de coalition. Peut-être ces trop grosses concessions lui ont-elles d'ailleurs coûté politiquement. D'où la décision par Martin Schulz, désavoué par la suite, de ne plus rejoindre une coalition dirigée par Merkel. Il est peut-être contesté, mais il a été élu. Personnellement, j'ai de plus en plus tendance à penser que ce n'est pas seulement une élite qui est contestée, mais les principes du jeu démocratique. Dans nombre de contextes nationaux, il suffirait que l'exécutif gouverne selon d'autres lignes pour que nombre des contestataires trouvent les institutions tout à fait convenables... On accepte le jeu démocratique quand il satisfait nos propres exigences et on le déglingue lorsque une autre ligne est aux affaires. Ca pue tout de même un peu.

C'est en partie lié à la fonction. Ces allocutions de noël ou même plus largement les allocutions présidentielles à la population allemande ont toujours une teneur prédicatrice. La présidence fédérale allemande se veut, à l'inverse de ce que l'on a en France, modeste et sobre. La parole doit être du même ordre. C'est ce qu'attendent les Allemands de leur Président. C'est en fait une sorte de pasteur civil. On alterne donc souvent entre le sermon et la prière, selon les circonstances. A noter d'ailleurs qu'un nombre non négligeable de Présidents ont étudié la théologie, même si pas forcément en composante principale, dans leurs études supérieures. Certains ont eu des fonctions pastorales ou sinon des charges dans des institutions religieuses. Le précédent président, Joachim Gauck, est d'ailleurs pasteur. Ne pas oublier non plus que le Président n'a pas de réel pouvoir exécutif. Il est une figure morale, garante des institutions du pays. Autrement dit, il ne faut pas s'attendre à un discours d'orientation politique. Ce serait très mal vu.

Win the Eurofighter needs the Rafail to win against the Rafail.

On lit : "L’ampleur de ce retour peut étonner; en outre, les 19% dévolus à la Wallonie semblent maigres, eu égard à l’importance de son industrie aéronautique" alors qu'il est précisé une ligne plus haut que 30,5% des des 3,69 milliards d'euros vont à la Wallonie.

Il n'y aurait pas comme une grosse coquille dans ce billet ? Les 19 % vont à la Wallonie ou à Bruxelles ?

Contraire à l'objectif annoncé publiquement. Hollande et certains des cadres du PS s'offusquaient du manque de retour en termes d'emplois. Et peut-être espéraient-ils vraiment un gain en termes d'emplois sur la fin du mandat. En revanche, ils savent très bien qu'une entreprise doit retrouver des marges conséquentes pour pouvoir embaucher. Cela passait sans doute mal auprès de leur électorat, ou du moins d'une partie, mais ils savaient très bien que c'était une étape intermédiaire nécessaire avant embauche. Autrement dit, pas impossible que le CICE ait de vrais impacts sur l'emploi - et quand bien même avec les réserves que tu indiques - mais sur le long terme.

Merci. La réponse de Ketchupi, notamment le dernier paragraphe, a l'air pas mal du tout. Je creuserai un peu plus dès que j'aurai du temps.

D'ailleurs, plus sérieusement, si quelqu'un est en mesure d'expliquer le pourquoi de cette couleur bleue après explosion d'un transformateur électrique, je suis preneur... PS : Et voilà comment lancer un HS sur un fil a priori portnawak... Mais ma question reste sérieuse ^^

Comme souvent en matière internationale, lorsqu'il y a vraiment de l'enjeu, il n'y a plus personne côté allemand. Cela est d'autant plus le cas vu la position dans laquelle est Merkel sur le plan intérieur.* Il faut avouer qu'existe néanmoins toujours une certaine latence dans le contexte allemand lorsque l'on est sur des coalitions un peu complexes. Cela a d'ailleurs parfois de bons côtés. Cela évite aux élus de surréagir sur n'importe quel événement, fait divers ou déclaration, et de se lancer dans une nouvelle idée de législation faite sur mesure. Certains allemands louent la position tenue par la France pour lors au Levant. * Merkel vient d'ailleurs d'être quelque peu ciblée par Reiner Haseloff, homme politique de la CDU et actuel chef du gouvernement de Saxe-Anhalt, ayant spécifié lors d'une interview que la chancelière avait fait encore moins que Helmut Kohl pour l'Allemagne de l'Est, sans doute parce que celle-ci craint d'être accusée en tant qu'est-allemande de favoriser exagérément sa paroisse.

C'est bien parce que c'est du NG que le Brésil l'a acquis. L'important était essentiellement la possibilité de s'impliquer dans le développement du coucou. Mais le cas du Brésil est un peu particulier dans le contexte sud-américain auquel faisait référence G4lly. On pourrait à la limite faire valoir l'obsolescence qui pourrait à un moment ou à un autre frapper le F-15 et venir faire augmenter les coûts de maintenance. Mais, au regard de certains contextes régionaux, j'ai l'impression que l'on risque de le voir voler en nombre encore très longtemps. Le F-15 a des spécificités que l'on retrouve difficilement par ailleurs, du moins sur le marché occidental, et qui plus est sur le marché américain.

Effectivement. Il y a des clivages profonds et pour certains irrémissibles. Néanmoins, pas impossible que certaines communautés soient prêtes à se calmer un temps si ceux qui parient sur leur désunion vont un pas trop loin. Ensuite, lorsque la région sera redevenue plus calme -façon de parler - il ne serait pas étonnant de voir certaines communautés se venger des actes et compromissions commis par d'autres.

Je ne sais pas ce qui sauve et ce qui ne sauve pas. En revanche, j'ai pu constater que les gens roulent bien moins vite depuis une quinzaine d'années. Peut-être la préoccupation environnementale ou la question du coût lié la vitesse ont-elles également joué ? Par ailleurs, je constate en même temps une conduite plus sage - je ne parle pas seulement en termes de vitesse - sur une partie importante de la population... et à côté de cela quelques énergumènes (5 à 10 % ?) qui conduisent aussi mal si ce n'est encore pire que ce que je pouvais voir avant. Pas de chiffres pour l'attester. Juste mon ressenti.

Plus les éléments s'accumulent, plus on a l'impression d'un individu incapable de saisir la finesse des échanges et des positions. Il ne semble pas avoir les codes pour comprendre en tout cas. Sans la Fox ou Twitter pour lui expliquer ce qu'il doit comprendre... on est parfois en mesure de se demander ce qu'il comprendrait effectivement du monde qui l'entoure. Hallucinant... de la Surrealpolitik.

J'imagine que tout le monde aura lu cela, voire peut-être même... "En tant que Président des USA, je viens d'autoriser Erdogan à traiter le problème kurde comme il se doit." C'est d'un cynisme...

Etonnamment, ils ne font pas mention de l'engagement du Caesar en Irak.

Quand les moyens sont limités, on peut éventuellement accepter un taux de disponibilité très faible et décider de mettre l'essentiel de l'argent dans l'acquisition de matériels en vue de potentielles tensions futures. Le problème, en revanche, c'est que le retour à une disponibilité acceptable ou même top dans le cadre d'un conflit de haute intensité, cela ne se fait pas forcément si facilement. Certains sont mieux placés que moi sur ce forum pour développer ce point. Je n'ai pas les chiffres en tête, mais le taux de disponibilité des A400M allemand n'est pas fameux. Ce n'est pas particulier à cet avion puisque des chiffres équivalents touchent la grande majorité des parcs de matériel de la Bundeswehr. C'est en même temps la résultante de certains dysfonctionnements et de choix politiques de désinvestissements. Ce n'est sûrement pas la seule raison qui explique les difficultés à recruter au sein de la Bundeswehr, mais disons que de tels chiffres sur la plupart des matériels ne constituent pas une vitrine alléchante

Ce qui alimente l'actualité allemande en ce moment : https://www.liberation.fr/planete/2018/12/20/claas-relotius-journaliste-vedette-du-spiegel-pris-en-plein-delit-de-falsification_1699026

25 même pour la Bundeswehr. Elle a réceptionné une 25ème unité qui pour l'instant est encore à Séville et devrait être conduite à Wunstorf en début d'année prochaine.

Point d'inquiétude. L'Europe est là... avec ses visions stratégiques étayées et ses projets de défense commune !

Il me semble qu'existe la possibilité pour un Etat d'évincer un soumissionnaire au titre des pratiques que celui-ci pourrait avoir par ailleurs en matières sociales. Mais, pas sûr que Bercy pourrait en l'occurrence se saisir d'un tel mécanisme pour laisser Ford aux bords du chemin. On n'est pas non plus sur un cas d'esclavagisme à l'autre bout de la planète.

Oui, quand on essaye de le faire avec la dette, les voisins allemands refusent. Ils ne doutent de rien ces voisins !

Belle collection de moulins. Photo prise du côté de Wunstorf, en Allemagne. La Lufttransportgeschwader 62 a reçu son 24ème A400M.