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AIR-DEFENSE.NET

Rob1

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Tout ce qui a été posté par Rob1

  1. Rob1

    Ici on cause fusil

    Si tu en es à ramasser les munitions ennemies, c'est que quelqu'un a bien merdé l'opération... et tant qu'à ramasser les munitions ennemies, tu ramasses l'armes qui va avec.
  2. Rob1

    Ici on cause fusil

    Il existe des kits de conversion 7,62x51-> 5,56 mm pour le SCAR-H. A une époque, il était aussi question d'un kit pour du 7,62x39 mais je ne sais pas s'ils ont été achetés. Dans le civil il y a des divers kits de conversion, pour transformer de la famille AR15 (M16) vers du 7,62x39, du 6,8mm par exemple. Le problème c'est que ca reste un kit à monter en armurerie et pas sur le terrain. Du coup les forces auront plus probablement des SCAR-H normaux et des SCAR-H convertis en armurerie... Le fusil qui passe d'une munition à l'autre sur le terrain ce n'est pas encore cela.
  3. Wahou, ils ont le plus grand porte-hélicoptères du monde !
  4. Stéphane Mantoux a fait une petite présentation de la bataille de Mossoul vu du côté EI. Bon ca parle surtout d'armements et de modus operandi (VBIED = Vehicle-borne improvised explosive device, véhicule piégé quoi) et pas vraiment comment marche une attaque/défense : http://historicoblog3.blogspot.fr/2016/10/la-bataille-de-mossoul-vue-du-cote-de.html
  5. En attendant ca rigole pas mal sur twitter aux dépends du Kouz' :
  6. Le gars qui se ramène genre huit mois après... Je déconne, j'aime partager et c'est le but de ces commentaires de lecture. Et puis je ne peux pas dire que je croule sous les demandes d'interlocuteurs Alors, le MI5 et le MI6 ont chacun lancé l'écriture de leur "histoire autorisée" il y a quelques années, en donnant accès pas mal de leurs archives à un historien (et une demi-douzaine d'assistants, faut pas déconner non plus) avec ensuite toute liberté de rédiger son bouquin. C'est la différence entre une histoire autorisée et une histoire officielle (= celle où le service exerce un contrôle éditorial). Jusqu'alors, sauf erreur de ma part, la seule histoire avec accès aux archives outre-Manche était la série British Intelligence in the Second World War de Hinsley & compagnie en cinq volumes (1979-1991). Évidemment, on n'autorise l'accès qu'aux archives qui ne vont pas créer d'incident diplomatique. Et bizarrement, dans les deux histoires il y a des cas où des agents dont l'identité est publique depuis des lustres ne sont appelés que par leurs noms de code. Ce sont des gros pavés d'historiens, 1088 pages pour le premier et 832 pour le second, et effectivement je ne vais pas vous faire une traduction intégrale . Christopher Andrew, The Defence of the Realm: The Authorised History of MI5 (titre aux USA : Defend the Realm: The Authorized History of MI5), 2009 Et oui, sans surprise le papa de ce pavé de plus de mille pages c'est Christopher Andrew (créateur des études universitaires de renseignement au Royaume-Uni, auteur de pas mal d'ouvrages dont un précurseur dans les années 80 sur l'histoire du renseignement britannique, et d'autres sur le KGB grâce à un accès privilégié, via le MI6, à Oleg Gordievsky et Vassili Mitrokhine). C'est une histoire du MI5 de sa création en 1909 à 2009. Les livres d'Andrew sont à mon avis parmi les plus lisibles du genre "pavés d'un historien". Sa force est de bien dégager les grandes tendances : focus sur la menace allemande (1909 à 1919), puis ensuite sur la subversion et l'espionnage communistes, avec l'Allemagne qui redevient tardivement une cible prioritaire, puis la 2e GM, la première partie de la guerre froide avec un focus sur l'espionnage soviétique, la deuxième partie de la guerre froide (à partir de ~1971) avec le terrorisme (irlandais et moyen-oriental) qui devient une priorité montante mais toujours secondaire, et l'après-guerre-froide où la priorité du MI5 devient le contre-terrorisme. Les différentes affaires (le réseau de l'arsenal, le raid sur l'ARCOS, les cinq de Cambridge, espions de Portland, etc.) sont bien décrites. En aspects moins connus, il y a le contre-terrorisme contre l'Irgoun en Palestine ; dans les années 80 c'est surtout l'activisme du colonel-jamais-promu-général Kaddhafi contre les exilés libyens à Londres qui est détaillé. Par contre sur les groupes palestiniens et irlandais c'est assez sommaire de mémoire. Le truc qui me gêne, c'est que le principal intérêt d'un accès nouveau à des archives devrait être l'occasion d'abord de mettre au clair les détails factuels des affaires connues seulement via des sources indirectes (fuites ou versions publiques), de dévoiler des dossiers nouveaux, bref d'aller plus loin que ce qu'on avait sans ces archives. Et sur ce point, je trouve le bouquin est décevant. On apprend que l'importance d'un décryptage Venona qui donnait un indice supplémentaire sur Philby a été ratée fin 1955, ou que les écoutes téléphoniques de Philby montraient qu'il pouvait être horrible avec sa femme et ses amis (so much pour l'image du traitre qui était un ami sympathique)... Comme infos surprenantes ou embarrassantes, c'est assez maigre. Par contre, sur un point important comme la très critiquée interview de Philby à Beyrouth en 1963, il y a un vague résumé des faits, dont la seule source identifiée est un message du MI5 envoyé au FBI. Qu'est-ce qui s'est dit dans cette conversation ? Quelle immunité a-t-on promis exactement à Philby ? Qu'a-t-il avoué ? Et même quel jour de janvier 1963 cette discussion a eu lieu ? Ce sont des mystères qui le resteront, alors même que la confrontation a été enregistrée et que Philby a remis une confession écrite. On ne sait même pas si c'est le MI5 qui a refusé de communiquer ces documents, ou si c'est Andrew qui a choisi de traiter ce passage de cette manière. Dans le même genre, The Defence of the Realm ne parle pas des espions fortement suspectés dans les années 60 et nommés publiquement dans les années 80 (Charles "Dick" Ellis au MI6 et Alistair Watson dans la Navy), ni d'un espion soviétique au GCHQ pendant la 2e GM qui a laissé une confession au MI5 avant de mourir en 2000. Que d'occasions manquées. A noter que ce livre a aussi suscité des réactions d'autres universitaires sur certains points (justement pas à l'avantage du MI5) : - Une critique sur le succès du MI5 qui aurait arrêté tous les espions allemands à la déclaration de la guerre de 1914 qui ne serait qu'un mythe : http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/02684527.2010.537022 - Une critique sur la manière dont Andrew rejette sans discussion la théorie selon laquelle Roger Hollis, le chef du MI5 (1956-65) aurait été une taupe soviétique. Je ne crois pas à un truc aussi énorme, mais Andrew traite l'affaire comme une idiotie sans discuter des arguments : http://www.iwp.edu/events/detail/british-patriot-or-soviet-spy-clarifying-a-major-cold-war-mystery Keith Jeffery, MI6: The History of the Secret Intelligence Service 1909-1949 (titre aux USA : The Secret History of MI6, 1909-1949), 2010. Édition "paperback" britannique avec quelques ajouts, 2012. Autre pavé pour le centenaire du renseignement britannique, celui-ci ne couvre que les 40 premières années du MI6. Le MI6 s'enorgueillit d'être le service dont (presque) rien ne fuite sur ses activités, et puis 1949 c'est l'année où Kim Philby devint l'officier de liaison à Washington, au croisement des échanges entres tous les services américains et britanniques... Autant avouer tout de suite, je l'ai abandonné en cours de lecture et je ne l'ai jamais terminé. Du coup j'ai un peu mauvaise conscience à en parler. J'avoue aussi qu'étant surtout intéressé par la période de 1939 à nos jours, je n'ai guère de repères auxquels me raccrocher. Il y avait quelques cas qui m'intéressent où j'espérais avoir du nouveau comme "Gibby's Spy" (un espion que le MI6 aurait eu dans les années 30 au ministère des affaires étrangères soviétiques), ou sur le bombardement de la prison d'Amiens, mais ils ne sont pas évoqués. (Bon, pour le second, il est possible que tout soit passé à l'incinérateur depuis.) Philby est à peine mentionné, surtout pour parler de son rôle dans le debriefing d'Igor Gouzenko et une opération pour faire passer la frontière turque à deux agents. Et de manière étonnante, l'auteur décrit des activités de Charles "Dick" Ellis en Allemagne pendant l'entre-deux-guerres sans jamais préciser que bien plus tard, celui-ci avouera avoir passé des informations confidentielles à l'Abwehr. L'organisation est chronologique, avec ensuite des sous-parties par thèmes/lieux. Se basant essentiellement sur les rapports d'activités des officiers en poste, il raconte les nombreuses activités du MI6 dans le monde (il faut dire que le MI6 est strictement un service de recherche de renseignement, pas d'exploitation/analyse), avec de l'humour. En soi c'est bon, mais à la longue ce n'est pas très varié, et on ne sait guère les conséquences, l'importance des renseignements ainsi trouvés. Et il manque des passages où l'auteur prendrait du recul pour tirer des conclusions plus larges. Tout ce que je peux dire après en avoir lu une bonne moitié quand même, c'est que le MI6 fut très actif un peu partout dans le monde malgré des moyens limités. Par contre pour dire distinguer les lieux et dates de ses succès ou ses échecs, j'aurai bien du mal. A fortiori d'en distinguer les causes. Et pour tirer des conclusions générales, comme si le MI6 fut plutôt performant ou non pendant la 2e GM... pas la moindre idée (ce n'est certainement pas un franc succès, contrairement au MI5 ou à Bletchley Park, ni une défaite par KO). Bon, je vois le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein. Il y a évidemment plein d'informations exactes dans ces livres et pour qui veut creuser ces sujets, ils seront sans doute incontournables. Mais pas "définitifs" dans le sens où ils rendraient inutile le reste de la littérature existante, alors qu'ils avaient les moyens de l'être.
  7. APT28 c'est Fancy Bear, un groupe de haut niveau aussi mêlé aux piratages du parlement allemand, de l'agence mondiale anti-dopage et du DNC. Avec par ailleurs un fort intérêt pour les ministères de défense, le GRU est le principal suspect derrière.
  8. Rob1

    Cyberwarfare

    Je suis sous Windows 7 Pro. J'arrive à ouvrir le fichiers hosts mais impossible de le sauvegarder, j'ai un message disant que je n'ai pas l'autorisation d'écrire à cet emplacement. Pourtant je suis sur la session administrateur de mon PC (je peux difficilement mon tromper, c'est la seule session existante).
  9. Rob1

    Cyberwarfare

    Et je n'ai pas la moindre idée de comment faire tout ce que tu me dis. Sinon plus généralement, mon idée est d'avoir une solution de rechange en cas de nouvelle attaque sur les DNS. Il n'y a pas un logiciel utilisable par les noobs pour ça ?
  10. Rob1

    Cyberwarfare

    Thanks. Sauf que l'IP d'air-defense, 95.142.166.249, quand je la tape dans la barre d'adresse de mon navigateur, m'envoie sur une page technique ("Apache2 Ubuntu Default Page"). Par contre celle de google ca marche.
  11. Je vois un Ka-27 vu de ses six heures, un Ka-31 et un Ka-52K à l'arrière.
  12. Rob1

    Cyberwarfare

    Apparemment gros DDoS sur un important fournisseur de DNS aujourd'hui, ca rappelle ce que disait Schneier il y a quelques temps : http://gizmodo.com/this-is-probably-why-half-the-internet-shut-down-today-1788062835?rev=1477054209946 En ce moment je n'arrive pas à accéder à twitter, est-ce à cause de cela ? C'est peut-être le moment d'anticiper si un jour on a un gros problème sur les DNS... c'est quoi l'IP du forum, d'ailleurs ?
  13. Pour l'Il-12 d'Aeroflot abattu le 27 juillet 1953 par des Sabre pensant être au-dessus de la Corée du Nord, les débris sont tombés en Chine, ce qui laisse supposer que ce sont les Américains qui étaient égarés. C'est sans doute en "réaction" que les Soviétiques ont flingué un RB-50 au large de Vladivostok deux jours plus tard. La chose, heu, ironique, c'est qu'un seul de ces avions US abattus avait été envoyé délibérément en mission d'espionnage au-dessus de l'URSS : le U-2 de Gary Powers. Les autres cas sont soit des avions réellement égarés (notamment le plus célèbre, un RC-130 en 1958), soit ont été abattus en-dehors de l'espace aérien soviétique. Rien que pour ces vols de reconnaissance "périphériques", je compte 11 shootdowns faisant 13 morts, 85 disparus à jamais et 26 survivants. Du coup il y a eu pas mal de rumeurs selon lesquelles les disparus pouvaient être détenus en URSS. Après l'éclatement de l'URSS, les Américains ont profité du climat beaucoup plus coopératif pour aller y enquêter mais n'ont trouvé aucune preuve qu'il y ait eu des détenus. Il y a sans doute aussi pas mal d'incidents moins tragiques mais dont il n'existe pas de recensement exhaustif. Hersh dans son bouquin sur le KAL 007 parle d'un P-2 Neptune des forces navales d'autodéfense japonaises qui a pénétré par erreur de quelques km dans l'espace aérien au sud de Sakhaline le 2 avril 1976. Le PVO a envoyé un Su-15 (qui a eu besoin de 28 minutes pour acquérir l'intrus en visuel, décidément comme l'a dit un autre, le PVO était le secteur agricole des armées soviétiques) qui a reçu l'ordre de tirer sans sommation. Le Soukhoï a tiré deux missiles air-air mais le Neptune est rentré à la base sans dommage.
  14. Les WB-57F serviraient de relais de liaisons de données : http://gizmodo.com/5983028/why-are-the-most-vital-aircraft-in-the-usaf-arsenal-owned-by-nasa
  15. Rien de tel n'apparaît dans la bibliographie du point de vue US. Le personnel américain était très peu impliqué physiquement, à cause des risques d'incident politique à la fois pour les US et aussi pour les Pakistanais qui y étaient encore plus sensibles - et comme ils tenaient à maîtriser toutes les opérations sur leur territoire et que la CIA n'avait pas vraiment d'autre choix... Le personnel de la CIA au Pakistan était très réduit - Mohammad Yousaf dans son bouquin parle de deux à cinq officiers seulement. Même pour la formation à l'emploi du Stinger, ce sont des officiers pakistanais qui ont été formés aux USA, et qui à leur tour ont formé les Afghans dans le principal camp de l'ISI au Pakistan. Il est possible que les Soviétiques aient pris des aventuriers ou mercenaires pour ces "instructeurs". J'ai vu, sur MP.net je crois, une histoire comme quoi un journaliste de Soldier of Fortune tué en reportage en Afghanistan l'avait été un fusil à la main. Le MI6, en revanche, envoyait des petites missions d'instructeurs-observateurs en Afghanistan. L'une d'entre elles a été prise dans une escarmouche sur le chemin du retour et a abandonné une partie de son matériel, y compris des vrais-faux passeports et des papiers montrant qu'ils travaillaient pour une agence de presse britannique qui n'avait jamais publié le moindre truc. Mais contrairement à ce que le pouvoir communiste afghan a affirmé, ils n'ont pas eu de tué.
  16. Je me souviens d'exemples dont j'avais entendu parler il y a peut-être dix ans déjà. - une élection municipale dans une ville de quelques milliers d'habitants qui a sorti comme résultat environ un million de votants... la compagnie avait oublié de remettre à zéro la mémoire de la machine après sa précédente utilisation. - une élection où un candidat a eu zéro bulletin. Le candidat en question ne s'est pas privé de dire qu'il avait voté pour lui-même et donc que le résultat est forcément faux. La cause de cette anomalie n'a jamais été identifiée (ou du moins expliquée).
  17. Fox News n'entre pas dans les "médias qui prennent au sérieux le boulot de la vérification". Pas pour moi, en tout cas. Et I repeat, "des faits ou au moins un courant de pensée commun derrière." En 2003, tout le monde pensait que Saddam, détenteur prouvé par le passé de gaz de combat (cf. Halabja) et cachottier (expulsion des inspecteurs de l'ONU), avait gardé quelques obus de sarin derrière les fagots. Qu'il n'y ait eu personne pour affirmer l'avis contraire est justement révélateur. (Par contre les mensonges sur l'uranium nigérien ont eux été rapidement contestés...) Cela évidemment ne signifiant aucunement que c'était un motif suffisant d'intervention en Irak. Et c'est marrant, mais il y a justement eu débat à l'ONU sur ça. L'absence d'ADM trouvées par les Américains a été une grosse surprise pour tout le monde. Et d'ailleurs, on sait depuis qu'ils ont ensuite trouvé quelques munitions chimiques par-ci par-là, ça a fait quelques titres à l'automne 2014. Et bizarrement, la complosphère a complètement zappé les implications de l'information pour embrayer sur autre chose. Parce qu'après que les Américains eurent envahi l'Irak où il n'y avait pas d'ADM, la découverte de ces ADM montrait que les Américains avaient blâmé à tort Assad pour l'attaque chimique de la banlieue de Damas : http://www.air-defense.net/forum/topic/19975-daesh/?do=findComment&comment=811915
  18. Dans les cas des sujets militaires et de renseignement, je ne me souviens pas d'avoir vu de fuites explicables ainsi. Du moins pas dans les grands médias qui prennent au sérieux le boulot de la vérification. Pour avoir plusieurs sources concordantes, il faut qu'il y ait des faits ou au moins un courant de pensée commun derrière. Cela dit, je ne connais pas assez la couverture politique, notamment intérieure, pour dire si c'est le cas aussi. Mais ici, le cas de "cyber strike" ressort clairement du domaine de "sécurité nationale".
  19. Quelques commentaires de lecture en retard... Relentless Strike de Sean Naylor C'est une histoire du plus ou moins secret Joint Special Operations Command (JSOC), le commandement qui a notamment sous ses ordres la Delta Force et le SEAL Team 6, de sa création à nos jours. Créé après l'échec de la tentative de libération d'otages en Iran, le JSOC était destiné à commander les opérations spéciales de contre-terrorisme. Il n'aura guère d'occasions d'en mener, mais aura un rôle à jouer dans toutes les opérations militaires américaines. Dans les années 1990, il reçoit comme seconde mission la contre-prolifération. Après le 11 septembre, il est en pointe dans le combat contre les réseaux terroristes, aussi bien dans les conflits ouverts d'Afghanistan et d'Irak que ceux secrets de la corne de l'Afrique, du Pakistan et du Yémen. C'est bien documenté (autant que possible sur un sujet aussi difficile), il y a plein d'informations nouvelles dans les détails d'opérations, et il couvre beaucoup d'aspects, y compris certains nouveaux comme la lutte contre les réseau pro-iraniens en Irak, la contre-productivité du surge en Afghanistan et le rôle accru des Rangers. Bref, excellent. Seul regret, l'absence de nouvelles informations sur les opérations de la Grenade, du Panama et du Golfe, sur lesquelles il y a encore à découvrir mais où l'auteur, contrairement au reste du livre, n'a que résumé ce qui était déjà public. Morten Storm, Agent Storm Son nom est Storm, Morten Storm. Né dans un quartier défavorisé du Danemark, il tombe dans la délinquance et finit chez les Hell's Angels. Puis rencontre l'Islam et milite avec la foi d'un nouveau converti pour la mouvance la plus radicale, dont il rencontre les grands noms au Royaume-Uni et un futur grand nom, Anwar al-Awalaki, au Yémen. Puis fait une crise de foi, retourne aussi radicalement sa veste et travaille avec le service de sécurité Danois (le PET, qui en prend beaucoup pour son grade, d'ailleurs), le MI5, qui l'introduisent à la CIA. Infiltration des communautés radicales au Danemark et à Londres, découverte de loups solitaires, voyages au Liban, au Yémen et dans la corne de l'Afrique, établissement de contacts entre al-Qaïda dans la Péninsule Arabique et les Shebbabs, et surtout la traque d'al-Awlaki... C'est passionnant à lire, ça semble fiable, c'est accessible à tout le monde (sans doute grâce au boulot des coauteurs)... bref une excellente lecture, d'autant plus que les récits d'infiltrés dans les réseaux djihadistes ne sont pas nombreux (il n'y a qu'Au coeur de Jihad d'Omar Nasiri qui me vienne à l'esprit). Aaron Cohen, Brotherhood of Warriors Aaron Cohen est un juif américain. Bien qu'il n'ait aucun attachement notable à sa religion ni à l'Etat hébreu, l'admiration d'un de ses profs, ex-militaire, pour Tsahal, et sa recherche de défis le font s'engager dans les forces spéciales israéliennes. Il rejoint la Sayeret Duvdevan, une unité qui opère en civil dans les territoires occupés. L'extrême dureté de la sélection est très perceptible dans ce récit, peut-être parce que l'auteur donne son point de vue de recrue sans antécédents militaires. Il faut dire que Duvdevan est d'abord une force spéciale antiterroriste, formée aux raids et aux libérations d'otages, et que le déguisement est juste un modus operandi -- qu'une partie des opérateurs n'est d'ailleurs pas capable de mettre en oeuvre. La sélection est donc d'un très haut niveau physique (à l'inverse de la 14 Intelligence Company britannique par exemple)... et occupe deux bons tiers du livre, qui expédie ensuite le récit d'une poignée d'opérations. Dommage, c'est justement ce qui m'intéressait le plus. Jonathan Haslam, Near and Distant Neighbours Jonathan Haslam, historien de la guerre froide, a écrit cette histoire pour le moins ambitieuse : celle de l'espionnage soviétique, qu'il s'agisse du renseignement extérieur du KGB, de son service de décryptage, ou de l'espionnage à l'étranger du GRU (renseignement militaire), de 1917 à 1991. Eh bien force est de reconnaître que si le résultat n'est pas parfait, il est plus qu'honorable. Haslam commence donc par la création du contre-espionnage pour défendre la révolution bolchévique. Celui-ci marque de gros coups en déjouant le complot Lockhart puis en créant le "Trust", une fausse organisation tsariste à laquelle feront confiance la plupart des émigrés tsaristes. Les services soviétiques auront donc le dessus, mais chercheront pendant des années des complots inexistants d'émigrés et de puissances occidentales visant à renverser le pouvoir communiste... Dans les années 1920 et 1930, les services de renseignement extérieurs se professionnalisent et commencent à créer des réseaux d'espionnage à l'étranger, bénéficiant de la popularité du communisme en Occident. Ces recrutement se font via les partis communistes locaux, et plusieurs affaires découvertes embarrassent ces derniers. En Allemagne, l'échec du spartakisme et le fort anticommunisme font que cette puissance est la moins bien couverte, ce qui évidemment coûtera cher quand viendra la guerre (malheureusement, l'orchestre rouge est à peine évoqué). Le décryptage, en revanche, souffre gravement d'un manque de soutien du Kremlin. Les plus gros succès de l'espionnage pendant la guerre et l'immédiat après-guerre se feront donc chez les Alliés, dont Moscou connaîtra beaucoup de décisions stratégiques, sans parler du projet Manhattan. Mais ces réseaux de qualité seront en bonne partie démantelés grâce à la défection de communistes américains et aux décryptages Venona. Désormais, ce seront des espions isolés qui seront recrutés par divers moyens, notamment en faisant chanter des officiels compromis lors d'une mutation à Moscou. A partir des années 60, le communisme commence à s'essouffler : recruter des espions devient plus difficile, et inversement, de plus en plus d'officiers soviétiques passent à l'Ouest. Le décryptage quant à lui se voit enfin allouer les moyens de ses ambitions, mais l'URSS commence à se faire distancer par l'Occident en informatique. Les succès du décryptage se feront surtout grâce à des clés fournies par des agents ou l'installation de mouchards, et non grâce à une cryptanalyse sophistiquée. Enfin, l'avancement en grade dans les services doit plus aux liens personnels et au conformisme qu'au talent. Bref, à partir de là, on a plutôt un KGB sclérosé, qui fera cependant un baroud d'honneur peu avant sa disparition en éliminant toutes les sources de la CIA en URSS grâce aux trahisons d'Aldrich Ames et Robert Hanssen. Donnant cette vue d'ensemble en environ 300 pages, Near and Distant Neighbours est un livre bien pensé pour une première lecture sur le renseignement soviétique. Il n'est cependant pas parfait : il arrive que les affaires narrées ne reflètent que la version d'un seul camp, alors que l'autre a une autre opinion ; il y a quelques erreurs factuelles ; et Haslam croit à la légende selon laquelle les USA auraient amené l'URSS à envahir l'Afghanistan en 1979. Enfin, je pense qu'il cherche trop à généraliser en voyant une "culture russe" continue des temps tsaristes à nos jours dans l'obsession de l'espionnage de l'étranger et l'utilisation de l'assassinat politique.
  20. Rob1

    Armée de l'air Russe

    La carte montre justement la limite des eaux territoriales (12 miles des côtes), cf. la légende. Il y a donc des eaux internationales dans la manche sauf quand il y a moins de 24 miles de large -- entre Douvres et le Pas-de-Calais.
  21. Rob1

    Qui suis-je ?

    Samantha Smith, une écolière américaine qui était devenue "ambassadrice de bonne volonté" en URSS au début des années 80. Pas de chance pour elle, cette célébrité lui permettra de tourner dans une série télé, et c'est au retour d'un tournage qu'elle perdit la vie dans un accident d'avion. https://fr.wikipedia.org/wiki/Samantha_Smith
  22. Les fuites aux USA c'est très souvent deux cas de figure : 1) le pouvoir en place qui justifie quelque-chose qu'il ne peut pas assumer ouvertement 2) des types plus bas dans la hiérarchie (fonctionnaires ou militaires) qui veulent dénoncer un état de fait qui ne leur plait pas Autre chose, la Russie a validé techniquement et est en train de mettre en service un système de brouilleurs de GPS (et Glonass, Galileo et Baidu) appelé Pole-21 (Поле-21) monté sur les antennes-relai des téléphones portables autour de ses installations stratégiques. Le but étant de diminuer l'efficacité de bombes guidées, missiles de croisières et drones : https://warisboring.com/the-kremlin-plans-to-turn-cell-phone-towers-into-cruise-missile-jammers-e7937089af58#.nr5dzbhog C'est de l'effet d'annonce ou croient vraiment à une troisième guerre mondiale ? Dans la deuxième hypothèse, c'est marrant, mais ca me donne l'impression d'être de retour en 1983 : une focalisation sur une peur excessive de la guerre, et pendant ce temps l'économie du pays s'écroule.
  23. Ou dire au peuple américain "les Russes nous ont piratés, mais on ne reste pas les bras croisés à sa laisser faire, on riposte".
  24. Pas trouvé d'info écrite noire sur blanc à ce sujet. Je croyais qu'on en voyait un dans la vidéo du journaliste qui avait été enlevé par les FARC, mais en re-regardant je ne trouve que des hélicos. Edit : si, on en voit un brièvement vers 19:00 mais dur de dire l'armement (pas de bruit de minigun en tout cas) : http://www.air-defense.net/forum/topic/2597-ejército-nacional-de-colombia-ejc/?do=findComment&comment=999474
  25. J'avais oublié que Desmond Ball avait un cancer... je viens d'apprendre qu'il est décédé : http://www.lowyinterpreter.org/post/2016/10/14/The-passing-of-Desmond-Ball-1947-2016.aspx
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