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Le 23/06/2023 à 19:57, Manuel77 a dit :

Cela contredit toutes les déclarations documentées jusqu'à présent. Par exemple, ces sources mentionnent résolument FCAS et MGCS comme objectifs du fonds spécial

C'est marrant, c'est exactement ce que je disais il y a quelques mois : que si ces programmes étaient financés par le fond spécial, ça signifiait qu'il n'y avait pas de budget normal alloué dans les finances allemandes. Donc que ces programmes n'étaient pas "prévus" par la défense allemande, encore moins sur le long terme. (Surtout sachant que le gouvernement allemand venait de préciser qu'ils n'augmenteraient pas le budget annuel de la défense, le fond spécial devant permettre un "rattrapage express")

Ça confirme plutôt ce que je pensais à l'époque : ce fond était une annonce "d'enfummage" qui, peu importe comment on la comprenait, montrait qu'il n'y avait pas de vrais plans de la part de l'Allemagne (son gouvernement en tous cas) de financer sa partie de ses projets.

Je sais que c'est défendable au nom d'un "remaniement des budgets" et que c'est peut être une simple opération comptable, mais j'y vois un signal plutôt fort d'autre chose (peut être à tort, avec un biais trop important sur ces sujets...)

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il y a 29 minutes, SLT a dit :

Je sais que c'est défendable au nom d'un "remaniement des budgets" et que c'est peut être une simple opération comptable, mais j'y vois un signal plutôt fort d'autre chose (peut être à tort, avec un biais trop important sur ces sujets...)

Certes, il y avait et il y a toujours des raisons d'examiner d'un œil critique le financement du FCAS par l'Allemagne avant et après le fonds spécial.

Si je comprends bien, il n'y avait pas et il n'y a pas de planification aussi systématique et à long terme que le LPM français. Je sais maintenant que chez vous, on le regrette beaucoup et que l'on craint des décisions arbitraires du Bundestag.

Mais il ne faut pas oublier que le paradigme allemand d'avant-guerre permettait aussi la flexibilité : si l'on considère de toute façon que l'aptitude à l'emploi d'une arme n'est pas prioritaire, on peut détourner de l'argent de là vers le FCAS, si on en a la volonté politique. Ici, je raisonne avec la perspicacité d'un jésuite. :laugh:

D'ailleurs, à l'époque, la Bundesrechnungshof / "Cour des comptes fédérale" (une autorité officielle qui critique les dépenses inutiles de l'État) avait également critiqué l'ajout d'un démonstrateur allemand du FCAS. On considérait que ce n'était pas rentable. 

https://www.sueddeutsche.de/politik/verteidigung-schwere-bedenken-gegen-milliarden-ruestungsprojekt-fcas-dpa.urn-newsml-dpa-com-20090101-210620-99-68751

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il y a une heure, Manuel77 a dit :

D'ailleurs, à l'époque, la Bundesrechnungshof / "Cour des comptes fédérale" (une autorité officielle qui critique les dépenses inutiles de l'État) avait également critiqué l'ajout d'un démonstrateur allemand du FCAS. On considérait que ce n'était pas rentable. 

https://www.sueddeutsche.de/politik/verteidigung-schwere-bedenken-gegen-milliarden-ruestungsprojekt-fcas-dpa.urn-newsml-dpa-com-20090101-210620-99-68751

Je ne savais pas. C'est intéressant. En opposition avec plusieurs syndicats donc, dont IG metal qui avait réclamé un démonstrateur en Allemagne.

il y a 34 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Le vrai problème c'est que personne ne veut faire quoi que ce soit contre ces méthodes et contre les idiots utiles qui sont derrière.

Il va falloir commencer à sévir.

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S'il n'y avait eu que les allemands pour le tuer, le nucléaire français ne serait dans cet état.

On a eu suffisamment d'ennemis de la science de notre coté de frontière pour engager sa destruction.

Heureusement les choses semblent changer, surtout chez les jeunes.

Edited by Titus K
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Pour être juste, on ne devrait pas ( ou pas plus ) reprocher à partie verte allemande anti nuk de nous casser les gonades que ne le fait de l'intérieur la mouvance verte française. Qui en plus est insidieuse, car elle est présente en transversal du centre ( ou prétendu ) jusqu'à l'extrême gauche.

Ca pèse peu aux présidentielles, mais ça pèse significativement partout ailleurs.

Bon, je pense que ça va vite changer sur les prochaines années aux élections en Fr et en All. entre le prix vrai de l'énergie et les politiques mises en place qui en rajoutent, mais en attendant ça fait du mal.

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Le magazine Marianne se joint aux Doléances françaises sur la politique énergétique européenne et allemande :

 

28 mai 2023

Je déplore le ton vulgaire (et misogyne) du titre, qui exprime un rejet en bloc de tout ce qui est allemand, alors qu'en 6 minutes de vidéo, il n'a le temps d'aborder que les questions énergétiques. Il y a certainement des ajustements à faire dans les politiques énergétiques européennes, des critiques à adresser à l'Allemagne, sans nécessairement être remonté comme un coucou et repartir comme en 14.

En fait, ce n'est pas à l'Allemagne qu'il s'en prend, mais à la germanolâtrie, conjuguée à l'image publicitaire de l'Allemagne véhiculée par les publicités Opel ou Volkswagen, des dirigeants et élites françaises qui ont sacrifié l'énergie française sur l'autel de l'Europe.

Edited by Wallaby
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Henri Proglio, 22 juin 2023 (suite)

10:29 On voit bien que les intérêts français ne sont pas défendus par les institutions européennes, donc les Allemands qui avaient complètement échoué (j'avais employé un mot plus grossier) dans leur politique énergétique, l'Energiewende allemande a été une catastrophe, a ruiné l'Allemagne, et ses électriciens ne pouvaient pas supporter qu'il y ait à leur frontière un outil aussi compétitif, aussi structurant, et aussi fort qu'EDF. C'est clair. Donc il était naturel que les Allemands cherchent à détruire EDF.

12:31 Je n'en veux pas aux Allemands qui ont défendu l'Allemagne. J'en veux aux Français qui n'ont pas défendu la France.

Edited by Wallaby
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Il y a 8 heures, Titus K a dit :

On retiendra que la Belgique ce n'est pas un pays... "les belges eux memes le disent"

Bon en même temps, c'est pas faux...

À part le roi, et il est de plus en plus renié et critiqué pour être un coût sans aucun retour, et un peu d'histoire commune dans le coin (mais aussi commune aux voisins, à quelques points près) et bien il n'y a pas forcément de gros élément fédérateur belge entre toutes les différentes provinces. La pluralité des langues n'est pas un problème en soi, d'autres pays s'en sortent très bien ainsi.

Mais voir la Belgique comme (au moins) deux provinces collées ensemble et forcées de collaborer ensemble du mieux possible, ce ne serait pas une mauvaise image, ni très loin de la réalité.

(Après, honnêtement de ce que j'ai pu en voir, en général ça fonctionne à peu près, et les couacs sont assez rarement sur des sujets critiques, même si ça aussi ça arrive)

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https://www.lexpress.fr/amp/environnement/nucleaire-le-travail-de-sape-de-lallemagne-contre-la-france-J3BV3SZA4VF4XEHN7AUSU46O5E/:

Au travers de certaines fondations politiques, notre voisin chercherait à affaiblir l’industrie nucléaire française.

Elles se nomment Rosa Luxemburg, ou encore Heinrich Böll. Ces fondations politiques allemandes ne font pas la une des médias. Elles affaiblissent pourtant sciemment la filière nucléaire française, dénonce un rapport récent de l’Ecole de guerre économique. Leurs armes ? La rédaction de documents au narratif antinucléaire, l’orientation des élites par le biais de formations - bourses doctorales, masterclass… -, les visites et rencontres de responsables politiques étrangers, l’alliance avec certaines ONG ou partis écologistes…

Ce travail d’influence bénéficie de moyens financiers importants. Selon le rapport, la dotation générale consacrée à l’ensemble des fondations politiques par le Bundestag ne cesse d’augmenter : 295 millions d’euros en 2000, plus de 466 millions en 2014, et 690 millions pour l’année 2023 ! Pour son auteur Christian Harbulot, le message est clair : derrière les discours de façade prônant la coopération entre pays membres de l’Union européenne, l’Allemagne fait tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas laisser l’industrie française jouir d’une énergie bon marché et profiter ainsi d’un avantage compétitif important.

LIRE AUSSI >> Nucléaire, une faillite française : l’arrêt du projet Astrid, "une erreur historique"

Des propos qui font écho à ceux de l’ancien patron d’EDF Henri Proglio. "L’obsession des Allemands depuis trente ans, c’est la désintégration d’EDF. Ils ont réussi", avait-il déclaré en décembre dernier lors de son audition menée dans le cadre de l’enquête parlementaire sur la perte d’indépendance énergétique de la France. Dans un dossier récent, L’Express racontait lui aussi les efforts menés par notre voisin au niveau européen pour exclure le nucléaire de tout mécanisme de soutien financier. Mais avec des fondations comme Heinrich Böll, qui bénéficie d’une adresse à Paris, le travail de sape s’effectue également sur le sol français souligne l’Ecole de guerre économique.

Fort de ce constat, le rapport préconise la création d’une mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives des fondations politiques étrangères. Construit sur le modèle de la Miviludes dont l’objet est de lutter contre les dérives sectaires, cet organisme permettrait de sensibiliser le grand public et de limiter l’impact des actions menées à l’encontre de la France. "La parution de ce rapport nous incite surtout à être moins naïf", souligne un expert de l’énergie. En matière de nucléaire, la France durcit justement le ton depuis quelques mois. C’est un bon début.

 

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Il y a 5 heures, vincenzo a dit :

https://www.lexpress.fr/amp/environnement/nucleaire-le-travail-de-sape-de-lallemagne-contre-la-france-J3BV3SZA4VF4XEHN7AUSU46O5E/:

Au travers de certaines fondations politiques, notre voisin chercherait à affaiblir l’industrie nucléaire française.

Elles se nomment Rosa Luxemburg, ou encore Heinrich Böll. Ces fondations politiques allemandes ne font pas la une des médias. Elles affaiblissent pourtant sciemment la filière nucléaire française, dénonce un rapport récent de l’Ecole de guerre économique. Leurs armes ? La rédaction de documents au narratif antinucléaire, l’orientation des élites par le biais de formations - bourses doctorales, masterclass… -, les visites et rencontres de responsables politiques étrangers, l’alliance avec certaines ONG ou partis écologistes…

Ce travail d’influence bénéficie de moyens financiers importants. Selon le rapport, la dotation générale consacrée à l’ensemble des fondations politiques par le Bundestag ne cesse d’augmenter : 295 millions d’euros en 2000, plus de 466 millions en 2014, et 690 millions pour l’année 2023 ! Pour son auteur Christian Harbulot, le message est clair : derrière les discours de façade prônant la coopération entre pays membres de l’Union européenne, l’Allemagne fait tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas laisser l’industrie française jouir d’une énergie bon marché et profiter ainsi d’un avantage compétitif important.

LIRE AUSSI >> Nucléaire, une faillite française : l’arrêt du projet Astrid, "une erreur historique"

Des propos qui font écho à ceux de l’ancien patron d’EDF Henri Proglio. "L’obsession des Allemands depuis trente ans, c’est la désintégration d’EDF. Ils ont réussi", avait-il déclaré en décembre dernier lors de son audition menée dans le cadre de l’enquête parlementaire sur la perte d’indépendance énergétique de la France. Dans un dossier récent, L’Express racontait lui aussi les efforts menés par notre voisin au niveau européen pour exclure le nucléaire de tout mécanisme de soutien financier. Mais avec des fondations comme Heinrich Böll, qui bénéficie d’une adresse à Paris, le travail de sape s’effectue également sur le sol français souligne l’Ecole de guerre économique.

Fort de ce constat, le rapport préconise la création d’une mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives des fondations politiques étrangères. Construit sur le modèle de la Miviludes dont l’objet est de lutter contre les dérives sectaires, cet organisme permettrait de sensibiliser le grand public et de limiter l’impact des actions menées à l’encontre de la France. "La parution de ce rapport nous incite surtout à être moins naïf", souligne un expert de l’énergie. En matière de nucléaire, la France durcit justement le ton depuis quelques mois. C’est un bon début.

 

Déjà expliqué par Manuel plus haut. Ce n'est pas "l'Allemagne" mais plusieurs partis allemands via des fondations financées par l'argent public allemand, chaque parti un tant soit peu important disposant d'une fondation de ce genre.

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Il y a 1 heure, Heorl a dit :

Déjà expliqué par Manuel plus haut. Ce n'est pas "l'Allemagne" mais plusieurs partis allemands via des fondations financées par l'argent public allemand, chaque parti un tant soit peu important disposant d'une fondation de ce genre.

Ah oui effectivement je n'avais pas lu

mais le bundestag finance en direct ces fondations, mais le bundestag n'a pas l'air d'etre fâché de l'objet de l'utilisation de ces fonds, apres surement que le bundestag ne doit avoir forcément un droit de regard mais bon ça en dit long quand meme sur la vision allemande sur l'énergie ...

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Il y a 4 heures, Manuel77 a dit :

La visite d'État de Macron en Allemagne se profile à l'horizon.

au moins reportée, la présence du PR est requise pour comptée les voitures brulées ( sans doute car les préfets ne savent pas compter ).

 

Sinon, il faut bien entendre la différence vu d'All et vu de Fr sur l'attelage Franco allemand.

Nous parlons de couple ( En Fr ), ce qui suppose en général la notion de concession, de compréhension, etc...Le partenariat vu des teutons, c'est comme une relation commerciale, ou disons que ce serait un couple bcp plus "libre". C'est pour çà que le Fr fait des concessions, qu'elle n'aurait pas à faire, car elle n'en obtiendra jamais rien en échange. Quand elle concède, dans notre relation, elle est juste celui se plie à l'autre. 

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Il y a 2 heures, ksimodo a dit :

Nous parlons de couple ( En Fr ), ce qui suppose en général la notion de concession, de compréhension, etc...Le partenariat vu des teutons, c'est comme une relation commerciale, ou disons que ce serait un couple bcp plus "libre". C'est pour çà que le Fr fait des concessions, qu'elle n'aurait pas à faire, car elle n'en obtiendra jamais rien en échange. Quand elle concède, dans notre relation, elle est juste celui se plie à l'autre. 

"Quand je pense à l'Allemagne, la nuit"      Un livre dont voici qq. échos

Cf. https://www.boulevard-exterieur.com/Quand-je-pense-a-l-Allemagne-la-nuit.html

Claude Martin raconte dans son dernier livre "Quand je pense à l’Allemagne, la nuit" (Éd. de l’Aube 2023) les grands enjeux politiques de l’Europe au tournant du millénaire, le défi des relations franco-allemandes qui oscillent alors encore entre méfiance et complicité, et son rôle d’ambassadeur de France à Berlin qu’il a joué avec passion neuf années durant. Ce fin connaisseur de la diplomatie internationale livre un récit de cette grande aventure vers l’entente franco-allemande à laquelle il a participé, et une page de l’histoire contemporaine.

Cf. https://www.la-croix.com/Culture/France-Allemagne-limpossible-intimite-recit-dun-ambassadeur-2023-06-30-1201273666   "Impossible intimité"

Un ancien ambassadeur de France à Berlin raconte avec mélancolie comment la relation franco-allemande s'est normalisée  /  Une chronique diplomatique placée sous le signe de la nostalgie

"L’ambassadeur a du mollet. Sur son vélo, Claude Martin a découvert des centaines de kilomètres de routes allemandes. L’épopée avait commencé dans sa jeunesse, pour raccompagner un correspondant venu séjourner en vacances.

L’adoption de la petite reine pour mieux découvrir des paysages, des habitants, des cultures locales traduit sa conviction que la connaissance de terrain, l’approche des événements au plus près, nourrit favorablement la réflexion politique et diplomatique.

Les livres ont leur importance, aussi. Claude Martin a lu les grands auteurs de langue allemande. Le titre de son ouvrage emprunte à la poésie de Heinrich Heine, écrivain mort exilé à Paris : « Quand je pense à l’Allemagne, la nuit, Je souffre alors d’insomnie, Je n’arrive plus à fermer l’œil, Et coulent les larmes d’un être en deuil. » Cette chronique diplomatique est ainsi placée sous le signe de la nostalgie. Celle d’une relation inaboutie.

La voie du gaullisme

Né en septembre 1944 dans l’Ouest parisien, en pleine reconquête de la France par les armées alliées, Claude Martin a grandi dans une mémoire encore vive de l’occupation nazie. D’anciens déportés ont semé dans son enfance la conviction que la haine devait être surmontée. Le jeune homme a ensuite suivi la voie du gaullisme. Étudiant, il s’irritait des préceptes de Jean Monnet, diffusés par des enseignants de Sciences Po à Paris. Un antagonisme qui nourrira sa carrière.

Devenu diplomate, il envisage la relation franco-allemande à la suite d’un de Gaulle tissant sa toile avec le chancelier Konrad Adenauer : Paris et Berlin avaient vocation à constituer un pôle indépendant au cœur de l’Europe, entre Washington et Moscou. Après la réconciliation, les deux pays devaient s’engager dans une forme d’union et leurs peuples progresser vers une intimité sans cesse plus profonde.

Au fil des années et de ses missions, Claude Martin a assisté au délitement puis à l’échec de ce projet. Le tandem formé dans les années 1970 par Valéry Giscard d’Estaing et le chancelier Helmut Schmidt a certes nourri ses espoirs. Mais la montée en puissance de l’économie allemande perturba progressivement une relation conçue pour être égalitaire. La chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne aggravèrent encore le déséquilibre.

Une note profondément mélancolique

Les avancées obtenues par François Mitterrand, avec notamment la création de l’euro, n’allaient pas dans le sens d’un certain souverainisme. Devenu ambassadeur à Berlin en 1999 – il y restera en poste durant neuf ans, une longévité exceptionnelle –, Claude Martin œuvra pour que le tandem Jacques Chirac-Gerhard Schröder fasse preuve d’unité, après de premières années désastreuses. Mais la dérive s’est poursuivie et les deux pays sont devenus, à ses yeux, des partenaires presque comme les autres au sein de l’Europe élargie. Les Allemands, regrette-t-il, ne suivent au fond que leurs intérêts.

C’est sur cette note profondément mélancolique que s’achève ce récit par ailleurs chatoyant. La relation à l’Allemagne a façonné la vie de Claude Martin, transformant cette chronique en autobiographie. L’ouvrage fait mémoire d’un espoir éteint par une bifurcation de l’Histoire. Témoignage d’une génération qui s’efface et s’interroge sur les traces qu’elle aura laissées."

« La France et l’Allemagne n’ont pas su apprendre l’une de l’autre »

Cf. https://www.lepoint.fr/monde/la-france-et-l-allemagne-n-ont-pas-su-apprendre-l-une-de-l-autre-31-03-2023-2514392_24.php

"«La solidarité européenne est illusoire»"  "Le couple franco-allemand? Il n’a jamais existé" 

Cf. https://www.lefigaro.fr/international/claude-martin-la-solidarite-europeenne-est-illusoire-20230323

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https://www.revue-etudes.com/critiques-de-livres/quand-je-pense-a-l-allemagne-la-nuit-claude-martin/26276 (juillet 2023)

Claude Martin, Quand je pense à l'Allemagne la nuit - Mémoires d’un ambassadeur

Cet ouvrage est un témoignage, celui d’un fin connaisseur de l’Allemagne, de ses poètes, de ses châteaux, de sa capitale Berlin ; celui d’un diplomate porteur de convictions fortes, héritées du gaullisme, visant à faire du couple franco-allemand une entité politique de premier ordre sur la scène internationale ; celui, enfin, d’un dissident de l’Union européenne, depuis le traité de Maastricht signé à la fin de 1992, qui étendit les attributions des institutions supranationales, embarquant Français et Allemands sur un autre cours de l’Histoire. Ancien ambassadeur à Pékin (1990-1993) puis à Berlin (1999-2007), Claude Martin tisse dans ces mémoires l’émouvant récit d’un homme né presque sous les bombes en 1944 et qui a cru au projet hors du commun de réconciliation entre deux peuples que trois guerres avaient opposés en moins d’un siècle. Trois tandems de dirigeants ont incarné, à ses yeux, la possibilité d’une union franco-allemande : De Gaulle et Adenauer, auteurs en 1963 du traité d’amitié dit « de l’Élysée » ; Giscard d’Estaing et Schmidt, qui croyaient dans le pouvoir fédérateur de l’économie ; Chirac et Schröder, qui partageaient la vision d’une Europe autonome, entre États-Unis et Russie. La vie d’un diplomate ne se résume pas, bien sûr, aux grandes déclarations d’amitié. Le livre fourmille ainsi d’anecdotes décrivant un pays admiré mais, finalement, fidèle à d’autres tropismes. Martin rappelle, comme par dépit, le conseil que formula le violoniste Yehudi Menuhin après avoir joué devant Chirac et Kohl en 1996 à Dijon : « Français et Allemands : surtout, écoutez-vous ! » Finalement, sa conclusion est amère et sombre : les noces franco-allemandes n’auront jamais lieu.

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il y a 5 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

Sujet posté plus haut. Ce n'est pas qu'une simple ingérence, c'est une attaque en règle de partis politiques et d'industries allemandes sous couvert de fondations ... Et ça ne date pas d'hier ... 

Les relations franco allemande sont en train de sombrer au fond de l'abîme, mais pas de notre fait.

Pourtant qu'est-ce que j'y croyais à ce couple franco allemand, et qu'est-ce que j'en attendais ... J'en ai fait mon deuil maintenant. Chacun pour sa gueule et dieu pour tous ...

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