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[Ministère des Armées, MINARM]


Philippe Top-Force

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JO 2024 et    l' AAE       Le bilan ne semble pas couvrir la période des jeux âralympiques 

"Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont été menés avec brio en matière de sécurité, offrant un environnement sûr et accueillant au profit des athlètes et spectateurs venus des quatre coins du globe. Du 26 juillet au 11 août, forces de sécurité intérieure (FSI) et armées françaises ont agi de concert afin d’assurer la protection de cet événement majeur. De son côté, l'armée de l'Air et de l'Espace (AAE) a particulièrement contribué à la sécurisation aérienne"   

"2400 Aviateurs engagés sur la sécurisation des JOP               Une quinzaine de systèmes lourds et plusieurs dizaines d'équipes légères déployées simultanément 

85 télépilotes tombés dans les filets des armées françaises            2 télépilotes de drones interpellés grâce au drone REAPER     

2 trafiquants en train de livrer du matériel par drone dans un établissement pénitentiaire, interpellés grâce au dispositif de lutte anti-drone

les téléopilotes fautifs étaient « principalement des touristes ignorant la réglementation en vigueur »

Au sol, un système de défense sol-air Mamba, un système Crotale Nouvelle Génération, un système de défense anti-aérien VL MICA, trois sous-groupements tactiques d’artillerie Sol-Air Mistral de l’armée de Terre et NASAMS espagnol sont venus maximiser les capacités de détection et d’action. En complément, deux radars Giraffe 1X ont été déployés sur Paris et Marseille pour compléter les capacités de détection des systèmes lourds de lutte anti-drones (LAD).

les systèmes VL MICA fraîchement perçus sont venus compléter le système MAMBA, les Crotale NG et les trois sous-groupements tactiques d’artillerie sol-air MISTRAL de l’armée de Terre

Dans le domaine de la lutte anti-drones, un travail interministériel de grande envergure basé sur des concertations régulières et l’organisation d’exercices d’ampleur (Coubertin LAD 1 et 2), a permis à l’armée de l’Air et de l’Espace d’assumer son rôle d’intégratrice des moyens interarmées, à savoir, ceux de l’armée de Terre, de la Marine Nationale, du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, de l'aéroport de Paris et des moyens britanniques et allemands.

La seule LAD aura mobilisé en simultané « une quinzaine de systèmes lourds et plusieurs dizaines d’équipes légères ». Derrière les MILAD, PARADE et autres fusils brouilleurs NEROD RF, deux radars Giraffe 1X ont été utilisés à Paris et Marseille pour compléter les systèmes lourds. Des radars 3D multimissions, compacts, produits par le groupe suédois Saab et qui, à première vue, viennent d’entrer dans l’arsenal français.

Le système de lutte anti-drones ORCUS de la Royal Air Force a détecté plusieurs drones aux abords d'un site paralympique parisien, tandis que le radar du système antimissiles NASAMS espagnol a renforcé la défense aérienne marseillaise. Les fusils brouilleurs BADA HP 47, prêtés par nos partenaires allemands, ont complété les moyens de brouillage déployés sur l'ensemble de la France

750 heures de vol en 350 missions, 90 interceptions            Plus de 20 aéronefs en permanence en vol au-dessus de Paris lors de la cérémonie d'ouverture

Les avions Rafale, Mirage 2000-5 et les hélicoptères Fennec ont répondu présents en tant que moyens d’intervention pendant que les Pilatus PC-21 et les Cirrus SR22 permettaient le guet à vue embarqué. Parmi les vecteurs aériens engagés, les avions de surveillance E-3F Awacs, les drones pilotés à distance Reaper et les A330 Multi Role Tanker Transport (MRTT) Phénix ont eux aussi joué un rôle essentiel. Au total, ce sont 750 heures de vol en 350 missions, comptabilisant 90 interceptions, qui sont enregistrées."

https://www.defense.gouv.fr/air/actualites/larmee-lair-lespace-acteur-majeur-securisation-jeux-olympiques-paralympiques

https://www.forcesoperations.com/jop-2024-85-telepilotes-tombes-dans-les-filets-des-armees-francaises/

Modifié par Bechar06
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On ne peut pas faire grand chose sans gouvernement, encore moins avec un gouvernement déjà fragilisé avant d'être nommé et sans aucune majorité stable.

En revanche, on peut faire des crêpes.

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Je sais qu'on ne fait pas de politique française sur le forum mais il semblerait que Sebastien Lecornu pourrait être le seul ministre reconduit a son poste, c'est à noter.

Modifié par Titus K
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La reconduction à la culture n'est pas forcément un signal fort sur le budget culture. Cause et conséquence, toussa.

Sur le mindef, la cause primaire est une volonté de budget "haut" maintenu ( du au bordel dans le monde et ensuite quand même à un minimum de clairvoyance là dessus ), la reconduction de Lecornu une conséquence ( mais il pouvait y en avoir d'autres ).

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Il y a 10 heures, ksimodo a dit :

Sur le mindef, la cause primaire est une volonté de budget "haut" maintenu

Ministère régalien par excellence, donc marqué par la volonté du PR, avec un titulaire démissionnaire qui a donné satisfaction: donc reconduit c'est le + simple ! 

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  • 3 weeks later...
Il y a 12 heures, Ronfly a dit :

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/armees-ces-depenses-exceptionnelles-qui-menacent-le-budget-2024-1008349.html

Avec un coût de 2,5 Mds € pour la sécurisation des JO 2024, les Armées vont devoir trouver des solutions... Ça sent pas super bon cette affaire.

Oh, ça ne représente jamais que deux ans et demi d'opération Barkhane... :rolleyes: Qui a été très utile comme chacun sait.

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Le 09/10/2024 à 07:12, Patrick a dit :

Oh, ça ne représente jamais que deux ans et demi d'opération Barkhane... :rolleyes: Qui a été très utile comme chacun sait.

L'aide à l’Ukraine, la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques, les opérations extérieures plombent l'exécution du budget 2024. Une facture qui pourrait s'élever jusqu'à près de 2,4 milliards d'euros. Le ministère des Armées doit faire lui aussi des économies.

 

Opex + jeux + Ukraine = 5 % de "surcout" budget. Comme si c'était une surprise.

Si tu prévois pas 5 % de l'enveloppe annuelle pour de l'imprévu prévisible, il faut changer de métier et ne plus rien diriger. Un peu come s'il n'y avait jamais eu d'opex ( et entre nous bien peu en 2024, sans doute un record historiquement bas ), et que la guerre en ukr avait commencé en fervier.....24, et que les jeux la date serait tombée début 24. Non mais sans déconner.........

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il y a 18 minutes, ksimodo a dit :

Si tu prévois pas 5 % de l'enveloppe annuelle pour de l'imprévu prévisible, il faut changer de métier et ne plus rien diriger. Un peu come s'il n'y avait jamais eu d'opex ( et entre nous bien peu en 2024, sans doute un record historiquement bas ), et que la guerre en ukr avait commencé en fervier.....24, et que les jeux la date serait tombée début 24. Non mais sans déconner.........

Non, c'est l'inverse.

Ton budget c'est le plafond de tes dépenses, et tu les gères en fonction des évènements. C'est pas un hasard si beaucoup de dépenses sont effectuées en fin d'année budgétaire. On se dépèche de dépenser tout ce qui reste.

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Le 11/10/2024 à 08:49, Bechar06 a dit :

Rare continuité d'engagements budgétaires que celui du MinArm ... Ministère régalien par excellence !      "domaine réservé" du PR   On verra d'ici 2027 si la continuité persiste 

Pour le budget 2027 vue que les élections sont prévu en Mai ; Et vue que le vote des Budgets 2026 sont prévu en Septembre 2025. C'est l'avant dernier sous l'air Macron:chirolp_iei:

 

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Il y a 4 heures, Alberas a dit :

Non, c'est l'inverse.

Ton budget c'est le plafond de tes dépenses, et tu les gères en fonction des évènements. C'est pas un hasard si beaucoup de dépenses sont effectuées en fin d'année budgétaire. On se dépèche de dépenser tout ce qui reste.

On l'a dit de manière différente pour la même chose. Tu dois pas crier famine pour 5% d'imprévu pourtant trés prévisible.

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Le 12/10/2024 à 18:03, Titus K a dit :

- Lundi 14 octobre 2024 à 15h00, la commission de la défense auditionne M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants, sur le projet de loi de finances 2025.

- Lundi 14 octobre 2024 à 17h00, la commission de la défense auditionne M. Jean-Louis Thiériot, ministre délégué auprès du ministre des Armées et des Anciens combattants sur le projet de loi de finances 2025, mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation ».

Les deux premières auditions -->

https://videos.assemblee-nationale.fr/video.15526996_670d1422ef76d.commission-de-la-defense---m-sebastien-lecornu-ministre-des-armees-et-des-anciens-combattants--m-14-octobre-2024

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Lecornu demande une enquète sur l'extrème différence de qualité et de contenu entre les deux offres sur le super calculateur IA pour les armées. L'une des offres est anormalement bonne et l'autre est anormalement faible.

https://www.opex360.com/2024/10/15/m-lecornu-denonce-les-manoeuvres-autour-de-lappel-doffres-sur-le-futur-supercalculateur-dedie-a-lia-de-defense/

Quoi qu’il en soit, si le marché de ce supercalculateur n’a pas été attribué, c’est que les deux offres reçues interrogent. Selon le ministre, l’une est « anormalement faible » [l’impératif de « souveraineté » n’est pas une excuse, a-t-il suggéré]. Quant à la seconde, elle « pose la question » de savoir si elle « n’est pas anormalement forte » par rapport à la première.

Et « quand je dis que les deux réponses sont très différentes, elles le sont sur les délais, le prix, la performance et le ‘staff’ qui est mis. Quiconque ayant fait une CAO [commission d’appel d’offres, ndlr] dans une mairie, un département voit bien ce que cela peut vouloir dire », a dit le ministre.

Aussi, pour tirer les choses au clair, M. Lecornu a dit avoir saisi le Contrôle général des armées [CGA] pour qu’il « reprenne l’ensemble de la procédure du marché », tant sur la forme que sur le fond. Il doit rendre ses conclusions dans dix ou quinze jours.

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challenges_17.10

Rafale, drone de combat, porte-avions… Budget 2025 : où vont aller les milliards des armées ?

Epargné par les coupes, même si des inconnues demeurent, le ministère des Armées va voir son budget augmenter de 3,3 milliards d’euros en 2025, conformément à la loi de programmation militaire. Futur porte-avions, drone de combat UCAV, Rafale… Gros plan sur les équipements livrés et commandés.

L’essentiel est sauf. C’est le sentiment largement partagé dans les armées à l’annonce des arbitrages du projet de loi de finances (PLF) 2025. Comme prévu par la loi de programmation militaire 2024-2030 (LPM), le budget de défense, si le PLF est adopté, va augmenter de 3,3 milliards d’euros l’année prochaine, à 50,5 milliards d’euros. Un effort conséquent, d’autant plus marquant qu’il tranche avec le régime sec imposé à d’autres ministères. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu assume sans ciller. « Pourquoi la défense ne fait-elle pas l’objet de coups de rabot ? Les efforts ont déjà eu lieu, assurait le ministre le 14 octobre devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale. Je rappelle les chiffres : 54.000 postes supprimés [de 2008 à 2013, NDLR], un régiment sur deux de l’armée de terre et 11 bases aériennes fermées. »

Comment vont se répartir ces milliards de la défense ? Les deux tiers de l’effort (31,3 milliards) portent sur les équipements. La masse salariale représente 27 % du budget (13,6 milliards). Le reste se répartit entre les coûts de fonctionnement (4,8 milliards) et la provision destinée à financer les opérations extérieures (OPEX) et missions intérieures (Missint). Cette dernière passe de 800 millions d’euros en 2024 à 750 millions en 2025. ->

Citation

->Près de 6 milliards pour la dissuasion

Comme chaque année, la dissuasion reste un des postes majeurs de dépenses. L’investissement dans le nucléaire atteindra 5,8 milliards d’euros en 2025, soit une hausse de 500 millions d’euros. L’année 2025 verra notamment le lancement du programme de la nouvelle version du missile nucléaire stratégique M51 embarqué sur les sous-marins lanceurs d’engins (SNLE), dite M51.4, prévue pour le milieu des années 2030.

L’investissement dans la future génération de sous-marins lanceurs d’engin, dite SNLE 3G, monte également en puissance. La première tôle du premier exemplaire a été découpée en mars dernier sur le site Naval Group de Cherbourg. Le ministère des Armées a prévu d’investir 752 millions d’euros en 2025 sur ce programme, vers lequel sont fléchés 12.9 milliards d’euros en tout. Le premier SNLE 3G, qui pourrait atteindre 150m de long et un poids de 15.000 tonnes (trois fois le poids des sous-marins nucléaires d’attaque de classe Suffren), doit entrer en service en 2035. La livraison du dernier des quatre engins est prévue en 2050.

821 millions d'euros fléchés vers le drone de combat

2025 sera également l’année du lancement officiel du programme de porte-avions de nouvelle génération (PANG), un géant de 75.000 tonnes qui doit succéder au Charles de Gaulle(42.000 tonnes) à l’horizon 2038. Selon les annexes du PLF 2025, 10,9 milliards d’euros doivent être investis dans ce projet, dont 224 millions sur l’année 2025.

L'année 2025 va aussi la montée en puissance de l'investissement dans le Rafale F5, la future version connectée du chasseur français, et du drone de combat qui l'accompagnera à l'horizon 2030. Ce drone va faire l'objet, selon les annexes du projet de loi de finances, d'un investissement de 821 millions d'euros, qui s'étalera sur les prochaines années avec une montée en puissance progressive (55 millions en 2025, 190 en 2026).

500 millions pour le système sol-air SAMP/T NG

Les autres grands agrégats du budget de défense reflètent les priorités du ministère : 1,9 milliard d’euros dédié aux munitions, un chiffre en hausse de 400 millions ; 700 millions d’euros pour le spatial, avec notamment la mise en orbite, prévue en décembre, du satellite espion CSO-3 ; 450 millions d’euros pour les drones et robots ; 400 millions d’euros pour les forces spéciales ; 500 millions d’euros pour la défense sol-air (système SAMP/T NG), 500 millions pour le renseignement, 300 millions pour l’IA, 300 millions pour le cyber, et 265 millions pour la fidélisation des militaires et civils du ministère, un des chantiers majeurs de l’hôtel de Brienne.

Ces investissements importants se retrouvent dans les livraisons d’équipements attendues en 2025. Parmi les principales, le ministère attend la livraison de la frégate FDI Amiral Ronarc’h, 2 Atlantique 2 rénovés, de 14 Rafale et 12 Mirage 2000D rénovés, d’un ravitailleur A330 MRTT et un avion de transport A400M, de 6 hélicoptères Tigre HAD, mais aussi de 308 véhicules Scorpion (Serval, Griffon, Jaguar), 28 véhicules légers et 30 poids lourds dédiés aux forces spéciales, de 8.000 fusils d’assaut HK416, ainsi que de lots de torpilles lourdes F21, des missiles Exocet, Scalp et Akeron MP.

Côté commandes, outre le contrat pour le porte-avions de nouvelle génération, le PLF prévoit la commande d’une frégate FDI, de missiles Mistral, Scalp, Mica, Meteor, Akeron MP mais aussi de camions-citernes et de bâtiments hydrographiques de nouvelle génération.

700 créations de postes

L’entraînement et la maintenance bénéficient également largement de la hausse des crédits. 7,8 milliards d’euros seront consacrés à la préparation et l’emploi des forces (+ 364 millions), et 5,9 milliards d’euros au maintien en condition opérationnels des matériels.

Les RH montent également en puissance : le ministère prévoit de créer 700 postes sur l’année 2025, dont 194 dans l’IA et le numérique, 119 dans les fonctions de soutien, 170 pour la DGSE, et une soixantaine pour la dissuasion (Direction des applications militaires du CEA). Les effectifs devraient atteindre 271.100 agents, dont trois quarts de militaires et un quart de civils.

OPEX et gels de Bercy, les deux inconnues

Dans ce panorama plutôt réjouissant pour les armées subsistent quand même quelques incertitudes majeures. La première, c’est le sort des quelque 2,6 milliards d’euros de crédits gelés par Bercy sur l’exercice 2024. Sébastien Lecornu a souligné, devant le Sénat et l’Assemblée nationale, que les crédits mis en réserve avaient toujours été dégelés les années précédentes. Si ce n’était pas le cas cette année, l’hôtel de Brienne entamerait 2025 avec une sorte de déficit de 2,6 milliards d’euros, qui obérerait d’autant la hausse prévue du budget.

L’autre incertitude réside dans le financement du surcoût des opérations extérieures (OPEX) et intérieures de l’année 2024. La provision de 800 millions d’euros destinée à financer ces opérations sera, à l’évidence, insuffisante pour couvrir tous les coûts assumés par l’armée. Les déploiements en Roumanie (mission Aigle) et en Estonie (Lynx) coûtent cher : le coût de la mission Aigle avait été estimé à 700 millions d’euros en 2022 par le sénateur Dominique de Legge, rapporteur spécial des crédits de défense.

L’effort financier des armées pour la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris était quant à lui estimé entre 300 et 400 millions d’euros par le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, lors d’une audition devant les députés de la commission de la Défense le 15 octobre.

300 millions d’avoirs russes récupérés

Selon la LPM, le surcoût OPEX, s’il dépasse la provision annuelle inscrite en loi de finances, est pris en charge par un effort interministériel, à due proportion des budgets respectifs des ministères. Si cet engagement n’était pas tenu, ce sont plusieurs centaines de millions d’euros de dépenses imprévues que devrait honorer le ministère.

Ce dernier bénéficie certes de la baisse de l’inflation, qui lui permettra d’économiser 400 à 600 millions d’euros sur l’année 2024, selon Sébastien Lecornu. Mais cette somme a été fléchée, de même que les 300 millions d’euros issus des intérêts des avoirs russes gelés, vers l’aide à l’Ukraine. En cas de mauvaise surprise, l’hôtel de Brienne devra trouver les fonds ailleurs. /fin

 

 

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Le ministère des Armées finance le développement de l’AASF, un missile antiradar destiné au Rafale
par Laurent Lagneau · 18 octobre 2024

Révélation

La semaine passée, le futur drone de combat [UCAV] appelé à accompagner le Rafale porté au standard F5 a été mis sous les projecteurs, avec l’annonce, faite par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, de la notification des contrats relatifs à son développement à Dassault Aviation, Thales et Safran.

Furtif, ce drone de combat sera équipé de capteurs de nouvelle génération, d’une connectivité « résiliente » et d’algorithmes d’intelligence artificielle. Pouvant être ravitaillé en vol, il disposera d’un « large rayon d’action », selon le ministère des Armées. Autant dire que son développement suppose de relever de nombreux défis techniques.

Le Rafale F5 et ce drone de combat collaboratif auront à mettre en œuvre le futur missile à capacité nucléaire ASN4G [Air Sol Nucléaire de 4e Génération]. Pour cela, ce couple disposera de la capacité à supprimer et à détruire les défenses aériennes adverses [SEAD – Suppression of Enemy Air Defenses]. Capacité perdue par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avec le retrait du missile anti-radar AS-37 MARTEL [Matra Anti-Radar TELévision], décidé à la fin des années 1990.

Avec la prolifération des moyens d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et la mise en service de systèmes de défense aérienne toujours plus perfectionnés, la question de doter l’AAE d’un Rafale dédié à la guerre électronique pour brouiller les radars adverses a été posée par quelques parlementaires au ministère des Armées. Mais à chaque fois, celui-ci a répondu que développer un tel appareil n’était pas nécessaire.

Cependant, dans un document de prospective publié en 2019, l’AAE avait indiqué qu’elle souhaitait « disposer le plus rapidement possible d’armements capables de neutraliser les défenses aériennes ennemies », l’enjeu étant de garantir son aptitude à « entrer en premier » sur les théâtres d’opérations.

Lors des débats sur la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, le général Stéphane Mille, alors chef d’état-major de l’AAE, avait insisté sur la récupération de cette capacité SEAD. « Elle est centrale pour nos engagements futurs : elle nous permettra d’être beaucoup plus à l’aise dans des environnements de plus en plus contestés, alors que les matériels modernes vont se diversifier sur la planète », avait-il expliqué.

Et d’ajouter : « Pour neutraliser un système de défense sol-air, il existe d’autres moyens que ceux du domaine cinétique de l’armée de l’Air et de l’Espace. C’est bien pour donner au chef d’état-major des armées plusieurs cordes à son arc et créer des brèches dans un système ennemi que nous avons besoin de développer cette capacité SEAD ». Et cela, dès le standard F4 du Rafale.

Le général Mille avait aussi évoqué l’arrivée prochaine du Futur missile de croisière [FMC] qui, développé en coopération avec le Royaume-Uni, « ira très vite et permettra de percer les protections sol-air » ainsi que celle « d’autres missiles, plus furtifs ».

« La capacité SEAD repose sur une palette d’armements, un avion, une doctrine et, surtout, plusieurs capacités […] qui, en s’ajoutant les unes aux autres, permettront de créer une brèche dans un système ennemi », avait résumé le général Mille.

Seulement, le développement d’un missile antiradar n’a pas été explicitement cité dans la LPM 2024-30. Pour autant, celle-ci étant relativement « vague », une telle munition fait bel et bien l’objet d’un programme, mené dans une relative discrétion dans la mesure où, pour le moment, la Direction générale de l’armement [DGA] n’a, sauf erreur, pas communiqué à son sujet. Pas plus que l’AAE d’ailleurs.

Ainsi, le Projet annuel de performances [PAP] annexé au projet de loi de finances pour 2025 évoque le programme « Armement Air-Surface Futur » [AASF], lequel bénéficie d’une enveloppe de 41,90 millions d’euros pour la période 2024 / 2027. Selon la description qui en est donnée, il s’agit d’un PEM [programme à effet majeur] qui « répond au besoin de disposer d’une capacité de neutralisation des menaces surface-air de courte et moyenne portée, prérequis indispensable à la capacité d’entrée en premier du Rafale ».

« La phase de montée en maturité doit permettre le choix de l’option permettant de répondre au besoin opérationnel préalablement au lancement en réalisation », précise encore le document, au chapitre « Programme 146 – Équipement des forces ». « L’échéancier commandes / livraisons du programme AASF » ainsi que l’organisation industrielle seront « définis lors du lancement en réalisation », ajoute-t-il.

 

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