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Guerres commerciales 2025 (version Trump)


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Le 13/04/2025 à 13:21, herciv a dit :

"Il y a clairement un exode des actifs américains. Une baisse de la monnaie et du marché obligataire n'est jamais un bon signe", a déclaré Kyle Rodda, analyste principal des marchés financiers chez Capital.com. "Cela va au-delà de la prise en compte d'un ralentissement de la croissance et de l'incertitude commerciale.

il y a une vingtaine d'années j'étais tombé sur un animé japonais que j'avais bien aimé. Je ne me souviens plus de son nom mais c'était une histoire avec des mécas, de jeunes pilotes de mécas, de sociétés secrêtes occidentales et japonaises derrières ces équipes de mécas.... A la fin, la société secrète japonaise cramait toute l'épargne du pays dans une forme de suicide économique spéculatif de nature à faire tomber la société secrête occidentale...

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il y a 35 minutes, Akilius G. a dit :

il y a une vingtaine d'années j'étais tombé sur un animé japonais que j'avais bien aimé. Je ne me souviens plus de son nom mais c'était une histoire avec des mécas, de jeunes pilotes de mécas, de sociétés secrêtes occidentales et japonaises derrières ces équipes de mécas.... A la fin, la société secrète japonaise cramait toute l'épargne du pays dans une forme de suicide économique spéculatif de nature à faire tomber la société secrête occidentale...

HS
Au vu de la description, ça ressemble à Gasaraki... (bonne histoire, mais avec trop d'ésotérisme japonais au milieu de la série pour plaire au grand public)

https://www.nautiljon.com/animes/gasaraki.html

Ou peut être à un spin-off de Patlabor 2, ou aux histoires secondaires de Ghost in the Shell (qui sont tous des thrillers souvent à charge contre la domination US du Japon)

Modifié par rogue0
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La Chine contre-attaque, et s'ils s'y prennent comme ça bon Dieu ils risquent de faire MAL :blink:

Et pas seulement aux États-Unis... Dans le post #8 le sac Hermès ultra-luxe est vendu 38000$ mais son coût de production réel en Chine est 1400$...

 

Ce qui limite la capacité de la Chine à inonder le monde, non pas de copies bon marché, mais bien d'originaux bien meilleur marché, c'est la question de la propriété intellectuelle 

Qui est une question légale 

Or, les décisions de Trump en matière d'échanges commerciaux sont illégales du point de vue de l'OMC 

Donc...

 

Edit : Depuis le "jour de la libération", Pékin emploie avec Washington un ton très ferme, lui demandant de corriger ses erreurs. Comme un maître d'école parlant à un élève indiscipliné 

Cela pourrait ressembler à de la colère, ou de l'arrogance 

Mais il est possible qu'il s'agisse plutôt d'une idée exacte du rapport de force entre eux...

 

Modifié par Alexis
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il y a une heure, Alexis a dit :

La Chine contre-attaque, et s'ils s'y prennent comme ça bon Dieu ils risquent de faire MAL :blink:

Et pas seulement aux États-Unis... Dans le post #8 le sac Hermès ultra-luxe est vendu 38000$ mais son coût de production réel en Chine est 1400$...

 

Ce qui limite la capacité de la Chine à inonder le monde, non pas de copies bon marché, mais bien d'originaux bien meilleur marché, c'est la question de la propriété intellectuelle 

Qui est une question légale 

Or, les décisions de Trump en matière d'échanges commerciaux sont illégales du point de vue de l'OMC 

Donc...

 

Edit : Depuis le "jour de la libération", Pékin emploie avec Washington un ton très ferme, lui demandant de corriger ses erreurs. Comme un maître d'école parlant à un élève indiscipliné 

Cela pourrait ressembler à de la colère, ou de l'arrogance 

Mais il est possible qu'il s'agisse plutôt d'une idée exacte du rapport de force entre eux...

 

C'est très fort parce qu'ils s'en prennent directement aux marques US voulant profiter de la taille du marché chinois ... ce qui sera impossible maintenant sauf si les marques abandonnent leur siège social des US (ne payent plus leur impôts au US donc). Bien vu.

NB : vu la taille de son marché les européens pourraient faire la même.

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La Chine continue de sortir l'artillerie lourde : La c'est Boeing qui s'en prend plein la gueule.

latribune.fr

Publié le 15/04/25 à 06:31

Photo d'illustration

La Tribune

Boeing : la Chine s'est« rétractée »sur un« énorme accord »selon Trump

×

La Chine s'est « rétractée » sur un « énorme accord avec Boeing », déclaré Donald Trump sur Truth Social. « Ils viennent juste de se rétracter sur l'énorme contrat avec Boeing, disant qu'ils "ne prendront pas possession" d'avions pleinement engagés », a affirmé le président américain. Cette déclaration intervient après que Bloomberg a révélé que le constructeur s'était vu interdire ses livraisons d'avions et de pièces détachées aux compagnies chinoises, sur ordre du gouvernement. Cette annonce fracassante de Pékin sonne Boeing, dont 25 % des exportations se faisaient en Chine.

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Ca va faire mal çà aussi :

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/des-consequences-graves-pour-les-etats-unis-pourquoi-la-chine-a-suspendu-ses-exportations-de-terres-rares-20250414

«Des conséquences graves pour les États-Unis» : pourquoi la Chine a suspendu ses exportations de terres rares

Par Adrien Bez

Publié le 14 avril 2025 à 17h52, mis à jour le 14 avril 2025 à 21h12

Sujets

terres rares

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Une exploitation de terres rares dans un port à Lianyungang, dans la province du Jiangsu, en Chine. CHINA STRINGER NETWORK / REUTERS

DÉCRYPTAGE - En réponse aux droits de douane de Donald Trump, Pékin a accentué son contrôle sur les ventes de ces métaux, indispensables à plusieurs industries de pointe, de la défense au médical, en passant par le numérique.

L’information est passée presque inaperçue, mais ses conséquences sur l’économie mondiale sont gigantesques. Le 4 avril dernier, dans sa salve de représailles contre les droits de douane des États-Unis, la Chine ne s’est pas contentée de taxer les importations américaines. Elle a également suspendu les exportations de sept catégories de terres rares : le samarium, le gadolinium, le terbium, le dysprosium, le lutécium, le scandium et l’yttrium, ainsi que leurs alliages, leurs oxydes et leurs composés. Cette arme, Pékin n’avait même pas osé la dégainer en 2019, lors du premier mandat de Donald Trump, malgré plusieurs menaces. C’est dire à quel point le pays prend très au sérieux la guerre commerciale en cours.

La Chine frappe là où ça fait mal : les terres rares sont indispensables pour plusieurs secteurs économiques clés, de la défense au médical, en passant par le numérique - téléphones portables, disques durs, écrans - et l’énergie. Les moteurs de voitures électriques et hybrides en ont également grandement besoin. Or, le géant asiatique occupe une position de quasi-monopole, puisqu’il est à l’origine à lui seul de 70% du marché mondial des terres rares, selon l’institut des études géologiques des États-Unis (USGS). Et 70% des importations américaines viennent de Chine…

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Il y a 1 heure, herciv a dit :

La Chine continue de sortir l'artillerie lourde : La c'est Boeing qui s'en prend plein la gueule.

latribune.fr

Publié le 15/04/25 à 06:31

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La Tribune

Boeing : la Chine s'est« rétractée »sur un« énorme accord »selon Trump

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La Chine s'est « rétractée » sur un « énorme accord avec Boeing », déclaré Donald Trump sur Truth Social. « Ils viennent juste de se rétracter sur l'énorme contrat avec Boeing, disant qu'ils "ne prendront pas possession" d'avions pleinement engagés », a affirmé le président américain. Cette déclaration intervient après que Bloomberg a révélé que le constructeur s'était vu interdire ses livraisons d'avions et de pièces détachées aux compagnies chinoises, sur ordre du gouvernement. Cette annonce fracassante de Pékin sonne Boeing, dont 25 % des exportations se faisaient en Chine.

Tiens, ça me rappelle un Tom Clancy ça.

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Il y a 13 heures, Alexis a dit :

Dans le post #8 le sac Hermès ultra-luxe est vendu 38000$ mais son coût de production réel en Chine est 1400$..

Même en important depuis la France vers la Chine le cuir nécessaire - de la qualité voulue - le cout chinois est encore inférieur à 1400 $. SI on parle du cout sortie usine, aprés dans le "coût" de revient on met ce qu'on veut, on écarte ce qu'on veut dans l'analyse Fi.

Le coût "de revient" d'un article, c'est aussi la distribution, la communication. Si un article chinois, un sac strictement équivalent, était de marque Xi-mes au lieu de Her-mess, il aurait aussi ses dépenses de sponsoring, ses dépenses immo dans des quartiers ultra méga chers. ( on ne parle plus de la MO boutique ni de la MO usine, tellement ce serait indécent de voir à quel point c'est ridicule ).

 

Un truc rigolo, c'est qu'il y a seulement qq annéés ( disons 2020 ou 2021 ) le comble du chic pour offrir un sac Hermes, c'est que le gift soit en provenance d'une boutique parisienne ( avec le papier emballage, la carte de visite, etc....). Le même sac venant d'une boutique chinoise avait moins d'intérêt, plus de suspicion ( est un faux ? ). 

Mais en qq années aussi, le regard du consommateur chinois a changé, et c'est là LE grand danger pour les firmes de luxe occidentales ( je ne parle pas de LVMH, dont le produit n'a plus grand chose  de luxueux intrinsèquement depuis longtemps, ce sera au mieux du "haut de gamme" et parfois du trés moyenne gamme bien maquillé ). Le consommateur chinois riche, il est devenu riche y'a pas longtemps, mais il apprends vite. L'approche new monney disparait vite, le old monney arrive vite. Et à ce stade, une marque chinoise peut devenir haut de gamme....même en étant chinoise. 

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Il y a 2 heures, herciv a dit :

La Chine continue de sortir l'artillerie lourde : La c'est Boeing qui s'en prend plein la gueule.

latribune.fr

Publié le 15/04/25 à 06:31

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La Tribune

Boeing : la Chine s'est« rétractée »sur un« énorme accord »selon Trump

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La Chine s'est « rétractée » sur un « énorme accord avec Boeing », déclaré Donald Trump sur Truth Social. « Ils viennent juste de se rétracter sur l'énorme contrat avec Boeing, disant qu'ils "ne prendront pas possession" d'avions pleinement engagés », a affirmé le président américain. Cette déclaration intervient après que Bloomberg a révélé que le constructeur s'était vu interdire ses livraisons d'avions et de pièces détachées aux compagnies chinoises, sur ordre du gouvernement. Cette annonce fracassante de Pékin sonne Boeing, dont 25 % des exportations se faisaient en Chine.

Bon les US vont mettre l'embargo sur les CFM pour bloquer la production d'avions civils Chinois.

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Il y a 14 heures, Alexis a dit :

La Chine contre-attaque, et s'ils s'y prennent comme ça bon Dieu ils risquent de faire MAL :blink:

Et pas seulement aux États-Unis... Dans le post #8 le sac Hermès ultra-luxe est vendu 38000$ mais son coût de production réel en Chine est 1400$...

Ce qui limite la capacité de la Chine à inonder le monde, non pas de copies bon marché, mais bien d'originaux bien meilleur marché, c'est la question de la propriété intellectuelle 

Qui est une question légale 

[...]

N'étant pas une personne acheteuse de luxe, je ne peux pas me prononcer sur l'article que je cite ci dessous, mais il faut prendre en compte la qualité finale du produit en plus de la qualité des composants (mais si c'est comme la qualité des produits TEMU qui eux non plus ne respectent pas la propriété intellectuelle...)

Citation

Etats-Unis : quand Louis Vuitton déchante sur le "made in America" (l'express)

[...] Six ans plus tard, les mines heureuses ont disparu. Depuis cette inauguration très médiatisée, l’usine de Rochambeau a été confrontée à une série de problèmes limitant la production, selon les témoignages anonymes d’anciens employés rapportés par l’agence Reuters. Classé parmi les moins performants de la marque au niveau mondial, le site aurait enchaîné des résultats "nettement inférieurs" à ceux des autres usines, d’après des documents partagés en interne.

[...] D’après les témoignages internes, il aurait fallu "des années pour commencer à fabriquer les simples poches du sac à main Neverfull", en référence au célèbre cabas de Louis Vuitton. La préparation et l’assemblage auraient entraîné le gaspillage de 40 % de matière, soit le double de la moyenne dans le secteur.

[...] 

 

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Il y a 17 heures, Alexis a dit :

La Chine contre-attaque, et s'ils s'y prennent comme ça bon Dieu ils risquent de faire MAL :blink:

Et pas seulement aux États-Unis... Dans le post #8 le sac Hermès ultra-luxe est vendu 38000$ mais son coût de production réel en Chine est 1400$...

Ce qui limite la capacité de la Chine à inonder le monde, non pas de copies bon marché, mais bien d'originaux bien meilleur marché, c'est la question de la propriété intellectuelle 

Qui est une question légale 

Or, les décisions de Trump en matière d'échanges commerciaux sont illégales du point de vue de l'OMC 

Donc...

Edit : Depuis le "jour de la libération", Pékin emploie avec Washington un ton très ferme, lui demandant de corriger ses erreurs. Comme un maître d'école parlant à un élève indiscipliné 

Cela pourrait ressembler à de la colère, ou de l'arrogance 

Mais il est possible qu'il s'agisse plutôt d'une idée exacte du rapport de force entre eux...

 

C'est n'importe quoi ... tu attends six mois ton sac Hermes pour avoir un sac Hermes pas un sac de chez Wish ... C'est le principe. C'est comme cela que fonctionne le luxe, sur l'exclusivité.

Un sac à 1000 balles que n'importe quel plouc peu acheter ce n'est plus du luxe tout simple parce que ce n'est plus exclusif.

Accessoirement Hermès ne produit pas en Chine ?!!! Quasiment tout est fait en France artisanalement, c'est la marque de fabrique de l'entreprise.

---

Si la Chine se met au luxe elle vendra des sac YingYang à 50 000 euros ... sinon ce ne serait pas du luxe.

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Il y a 9 heures, ksimodo a dit :

Même en important depuis la France vers la Chine le cuir nécessaire - de la qualité voulue - le cout chinois est encore inférieur à 1400 $. SI on parle du cout sortie usine, aprés dans le "coût" de revient on met ce qu'on veut, on écarte ce qu'on veut dans l'analyse Fi.

Le coût "de revient" d'un article, c'est aussi la distribution, la communication. Si un article chinois, un sac strictement équivalent, était de marque Xi-mes au lieu de Her-mess, il aurait aussi ses dépenses de sponsoring, ses dépenses immo dans des quartiers ultra méga chers. ( on ne parle plus de la MO boutique ni de la MO usine, tellement ce serait indécent de voir à quel point c'est ridicule ).

 

Un truc rigolo, c'est qu'il y a seulement qq annéés ( disons 2020 ou 2021 ) le comble du chic pour offrir un sac Hermes, c'est que le gift soit en provenance d'une boutique parisienne ( avec le papier emballage, la carte de visite, etc....). Le même sac venant d'une boutique chinoise avait moins d'intérêt, plus de suspicion ( est un faux ? ). 

Mais en qq années aussi, le regard du consommateur chinois a changé, et c'est là LE grand danger pour les firmes de luxe occidentales ( je ne parle pas de LVMH, dont le produit n'a plus grand chose  de luxueux intrinsèquement depuis longtemps, ce sera au mieux du "haut de gamme" et parfois du trés moyenne gamme bien maquillé ). Le consommateur chinois riche, il est devenu riche y'a pas longtemps, mais il apprends vite. L'approche new monney disparait vite, le old monney arrive vite. Et à ce stade, une marque chinoise peut devenir haut de gamme....même en étant chinoise. 

Comme mentionné par G4lly également, Hermes ne produit pas en Chine (ou alors ils mentent sur leur communication).

L’exemple donné dans l’article est faux, ils sont allés probablement aller voir un atelier de contrefaçon. 

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Il y a 12 heures, Wallaby a dit :

15 avril 2025. Denis Robert reçoit Olivier Berruyer

17:01 https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/26/le-projet-de-donald-trump-pour-soutenir-l-economie-americaine_6213028_3234.html (26 janvier 2024)

Le projet de Donald Trump pour soutenir l’économie américaine

Le candidat républicain pourrait mettre en place une taxe de 10 % sur toutes les importations, qui s’appliquerait dès le premier jour de son mandat, en cas de réélection. Cette décision infligerait, selon Adam Posen, président du Peterson Institute, un double choc aux Etats-Unis et à ses partenaires, qui « augmenterait l’inflation et réduirait la croissance ».

Donald Trump l’annonce depuis un an. Nul n’y prête attention, et pourtant, comme l’explique Adam Posen, président du Peterson Institute, groupe de réflexion centriste et atlantiste de Washington, il faut écouter l’ancien président des Etats-Unis « littéralement et sérieusement ».

« Le premier jour de son mandat, Donald Trump annoncera un droit de douane généralisé de 10 % », prédit M. Posen dans un entretien au Monde. Dans sa campagne, le républicain revient à son credo, forgé dans les années 1980, lorsque les produits japonais avaient envahi les Etats-Unis : le protectionnisme et les droits de douane.

Cette décision infligerait, selon lui, un double choc aux Etats-Unis et à ses partenaires, qui « augmenterait l’inflation et réduirait la croissance ». M. Posen la compare au Brexit au Royaume-Uni et prédit une hausse des prix supplémentaire pouvant atteindre, en un an, 1,25 %, voire 2 %.

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Vers une rupture géoéconomique totale sino-américaine ? Scénario de fragmentation accélérée et escalade militaire

1. Résumé exécutif

Depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis début 2025, la politique étrangère américaine s’oriente vers une découplage radical avec la Chine, à la fois économique, technologique et stratégique. Ce tournant marque une rupture avec l’ère précédente de compétition contrôlée, et ouvre la voie à une confrontation globale dont les premières étapes sont déjà visibles : sanctions commerciales massives, suspension de livraisons stratégiques, embargos ciblés, et début de répliques asymétriques de la Chine.

Un scénario se dessine : la Chine pourrait estimer qu’un conflit avec les États-Unis est devenu inévitable à horizon deux ou trois ans. Elle pourrait alors adopter une stratégie d’anticipation préventive, en renforçant ses alliances (notamment avec la Russie) et en accélérant ses projets territoriaux (Ukraine/Taïwan), profitant du déséquilibre temporaire induit par l’isolationnisme américain et la fragilisation européenne.

2. Éléments factuels récents

  • Droits de douane : Trump a porté les droits de douane à 145 % sur toutes les importations chinoises, provoquant une réponse graduée de la Chine jusqu’à 125 %.
  • Boeing : la Chine annule la réception d’avions Boeing, affectant un quart des exportations du constructeur.
  • Terres rares : Pékin suspend l’exportation de plusieurs catégories de terres rares critiques (samarium, terbium, dysprosium, etc.).
  • Trump suspend les droits pour le reste du monde (sauf Chine) : mesure de désescalade partielle pour limiter les effets boomerang économiques.
  • Effets internes : premiers signes de tensions financières, mouvements de protestation aux États-Unis.
  • Coopération technologique réduite : l’usine TSMC en Arizona s’inscrit dans une logique de souveraineté industrielle stratégique.
  • Rumeurs persistantes de coopération militaire accrue entre Chine et Russie.

3. Hypothèse stratégique

Hypothèse centrale : Donald Trump considère qu’un conflit ouvert avec la Chine est inévitable à moyen terme (2026–2027). Son administration cherche à réduire d’urgence la dépendance américaine vis-à-vis de la Chine (matériaux, semi-conducteurs, médicaments, batteries, aviation, etc.).

Conséquence anticipée côté chinois : la Chine, percevant cette rupture comme un casus belli déguisé, se prépare à une stratégie de double-front :

  • Soutien militaire direct à la Russie en Ukraine (livraisons d’armes, éventuellement forces spéciales).
  • Action coordonnée ou simultanée sur Taïwan, lorsque l’attention américaine est divisée.

4. Risque de bascule géopolitique

Scénario de rupture

Guerre par procuration élargie en Ukraine : la Chine fournit des armes et des hommes à la Russie. L’Ukraine subit une pression accrue.

Déclenchement d’une crise majeure à Taïwan.

Blocage américain sur les moteurs d’avions civils à la Chine (hypothèse probable).

Réduction drastique du commerce mondial, chaos sur les marchés des métaux stratégiques.

Effondrement de la coopération internationale, reconfiguration des alliances (Europe, Inde, Moyen-Orient).

5. Facteurs d’incertitude / Points d’attention

Variable                                                                                     État actuel                                                                                       À surveiller

Inde                                                                Position prudente, non alignée                                   Si elle bascule vers un partenariat UE/US

Russie                                                     Opportunité accrue de reprise offensive                                      Niveau de soutien chinois

Opinion publique US                                         Protestations en hausse                                                   Bascule politique intérieure

Europe                                                         Divisée sur sa ligne stratégique                              Si elle se rapproche de l’Inde (scénario alternatif)

Marchés financiers                                               Volatils mais stables                                              Point de bascule ? Rupture de confiance ?

Taiwan                                                       Rumeurs d’activité militaire chinoise                                  Escalade en coordination avec l’Ukraine ?

6. Conclusion – Pourquoi ce scénario est à surveiller

Le scénario de rupture systémique sino-américaine, jusqu’ici marginal, est désormais techniquement enclenché. Le point de bascule pourrait ne pas venir d’un acte spectaculaire, mais d’une accumulation de tensions économiques, diplomatiques et militaires, rendant toute désescalade improbable.

Ce scénario justifie :

  • Une vigilance accrue sur les chaînes d’approvisionnement critiques (industrie, énergie, défense).
  • Une réflexion stratégique sur l’autonomie européenne (y compris militaire).
  • Une analyse approfondie des options de coopération avec l’Inde, puissance pivot potentielle.
Modifié par Picdelamirand-oil
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14 hours ago, ksimodo said:

 

Un truc rigolo, c'est qu'il y a seulement qq annéés ( disons 2020 ou 2021 ) le comble du chic pour offrir un sac Hermes, c'est que le gift soit en provenance d'une boutique parisienne ( avec le papier emballage, la carte de visite, etc....). Le même sac venant d'une boutique chinoise avait moins d'intérêt, plus de suspicion ( est un faux ? ).

Non c'est juste moins cher dans les boutiques Parisiennes que dans les boutiques chinoises, genre 20%(vrai aussi pour LVMH). C'est pas du snobisme. Elles achètent pour les amies, la famille etc... avec un discount par rapport à dans leur pays (modulo les histoires de taux de change avec l'euro)

D'ailleurs détail amusant les sociétés comme LVMH distinguent dans leur reporting financier "country by country" les ventes sur les magasins Parisiens du reste des ventes en France car on sait bien que 99% des ventes à Paris sont pour la clientèle étrangère. Ça dit aussi quelque chose sur le chiffre d'affaires de ces magasins Parisiens c'est ébouriffant.

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Le 15/04/2025 à 00:58, rogue0 a dit :

HS
Au vu de la description, ça ressemble à Gasaraki... (bonne histoire, mais avec trop d'ésotérisme japonais au milieu de la série pour plaire au grand public)

https://www.nautiljon.com/animes/gasaraki.html

Ou peut être à un spin-off de Patlabor 2, ou aux histoires secondaires de Ghost in the Shell (qui sont tous des thrillers souvent à charge contre la domination US du Japon)

merci c'est effectivement Gasaraki (oops cela ne me rajeunit pas) !

Comme tu l'indiques la culture japonaise type animé comporte pas mal d'exemples, où les Etats-Unis sont présentés comme cherchant à étendre de manière insidieuse leur influence sur le Japon, le terme insidieux ne voulant pas dire malveillant, mais le Japon est supposé garder cette influence à distance. C'est plus une idée de bonne distance que de conflictualité. Sur le fond, cette logique devrait également fonctionner avec la Chine.

Les pays riches d'Asie ont mené de longue date une réflexion pour utiliser les marchés financiers comme moyen de conserver cette "juste distance" avec les Etats-Unis qui manifestent un génie dans le domaine de la finance et de la monnaie.

Dans ce contexte, j'ai été surpris que Trump fragilise le système économique et financier mondial. Que dans une oeuvre de fiction japonaise (il a près de 30 ans) on ait imaginé un seppuku financier pour maintenir cette distance répond à une forme de logique interne. Que les Etats-Unis menace de casser un tel outil sans piste explicite pour le reconstruire constitue une situation déroutante.

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Le 14/04/2025 à 17:36, Manuel77 a dit :

TLDR : L'économie allemande n'a pas envie de choisir entre la Chine et les Etats-Unis. En cas de doute, on penche même plutôt pour la Chine. 

Ce serait se tirer une balle dans le pied de se couper de la Chine, vu que la Chine, suivant les projections, sera la plus grande économie mondiale à l'horizon 2060 :

Le 15/08/2013 à 21:39, Wallaby a dit :

Avec http://www.japantimes.co.jp/news/2012/11/11/national/oecd-forecasts-japans-share-of-global-gdp-will-halve-by-2060/ (11 novembre 2012), on peut ajouter les données de l'OCDE donnant une projection de ce qui se passera en 2060 :

Chine : 27.8% (contre 17% en 2011)

Inde : 18,2% (contre 7,0% en 2011)

États-Unis : 16,3% (contre 22,7% en 2011)

Zone Euro : 8,8% (contre 17,1% en 2011)

Japon : 3,2% (contre 6,7% en 2011)

» Le secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria a dit : « Le monde qu'hériteront nos enfants et petits-enfants pourrait être fortement différent du nôtre ».

C'est confirmé par PWC qui projette un PIB chinois en parité de pouvoir d'achat de 58,5 trillions de $ en 2050, contre 34,1 pour les États-Unis, soit 58% du PIB chinois : https://www.pwc.com/gx/en/research-insights/economy/the-world-in-2050.html#data

Voir aussi https://www.oecd.org/content/dam/oecd/en/publications/reports/2018/07/the-long-view-scenarios-for-the-world-economy-to-2060_f3352d87/b4f4e03e-en.pdf (juillet 2018)

p.8 (9/51)

La part de la Chine dans la production mondiale culmine dans les années 2030 à environ 27 % et diminue lentement par la suite, tandis que la part de l'Inde continue d'augmenter.

Modifié par Wallaby
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il y a 14 minutes, Wallaby a dit :

Ce serait se tirer une balle dans le pied de se couper de la Chine, vu que la Chine, suivant les projections, sera la plus grande économie mondiale à l'horizon 2060 :

Sans parler de 2060, la Chine est déjà la plus grande économie mondiale sur les plans de 

- L'industrie 

- Les exportations 

Même les États-Unis, même la somme des pays européens, sont derrière sur ces deux mesures 

Modifié par Alexis
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il y a 53 minutes, Ciders a dit :

Couper les liens commerciaux avec la Chine ?

Quel pays pourrait se le permettre ?

"se le permettre" ça veux pas dire grand chose. L'hégémon exige tu obéis ou paie les conséquences. Reste à voir si l'hégémon à encore les moyens de sa politique, s'il est bien aussi hégémonique qu'il le pense.

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il y a 56 minutes, nemo a dit :

"se le permettre" ça veux pas dire grand chose. L'hégémon exige tu obéis ou paie les conséquences. Reste à voir si l'hégémon à encore les moyens de sa politique, s'il est bien aussi hégémonique qu'il le pense.

Certes mais au delà de cette idée parfaitement légitime du "quelle est la taille du bâton américain", il faut quand même songer à la faisabilité d'une rupture complète.

Et le fait que même Trump ait été contraint de lâcher du lest pour l'électronique donne déjà le ton sur cette faisabilité.

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