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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Poutine a d'abord annexé des territoires qu'il ne contrôle pas. VZ lui répond qu'il discutera avec un autre que lui. Evidemment qu'à chaque esbrouffe politique russe, la partie ukrainienne va faire monter les enchères. C'est le vieil adage "tout ce qui est à moi est à moi, tout ce qui est à toi est négociable". Cette tactique de négociation se contre par symétrie, aussi grotesque que ça puisse paraître. La méthode reste imposée par les russes. En attendant, VZ est en Turquie et il ne tient qu'à Poutine de faire mentir les vilains soupçons de coup politique: il est aussi invité à s'y rendre, par Erdogan. Poutine n'est pas sérieux. Un déplacement, quand deux parties y sont invitées, n'est pas un happening. Si Vova ramène sa fraise, l'autre ne partira pas plier les gaules à Kiev. Mais Vova n'est pas là, alors qu'il avait proposé le principe même de ces négociations. VZ l'a mis au pied du mur, le russe n'est donc pas sérieux. Je réviserai mon jugement si demain, surprise, il atterrit en Turquie. Mais j'en doute fortement. Un déplacement physique pour discuter n'est pas une posture: c'est une initiative. Poutine l'a proposé, il se débine maintenant. Trump, l'UE, VZ, même Lula s'y met et tous lui disent de faire un effort de dialogue. "I'll try to talk to Putin," Lula told a press conference in Beijing before he set off for Moscow, AFP reported. "It costs me nothing to say, 'hey, comrade Putin, go to Istanbul and negotiate, dammit'." https://www.newsweek.com/brazil-lula-putin-zelensky-istanbul-talks-2071914#Echobox=1747207532
  2. Interview de Yermak ce matin, ne disant pas autre chose Pourquoi un cessez-le-feu de trente jours est-il si nécessaire à vos yeux ? Toute guerre, à un moment donné, se termine par une sorte de cessez-le-feu et par des négociations. Cette guerre dure déjà depuis plus de trois ans. C’est le président Trump qui a pris l’initiative d’un cessez-le-feu complet et inconditionnel d’un mois, que notre délégation a immédiatement accepté, à Djedda [le 11 mars], en Arabie saoudite. Au sens militaire du terme, un tel cessez-le-feu n’est pas suffisant pour changer le cours des choses sur le front, contrairement à ce que prétend la propagande russe. En revanche, un mois suffit pour nommer des délégations, entamer des pourparlers, négocier le mécanisme de contrôle et de surveillance du cessez-le-feu. Il est nécessaire de discuter de ce dispositif, car la ligne de front est très longue. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/13/pour-andriy-yermak-si-poutine-n-est-pas-en-turquie-ce-sera-un-signal-tres-clair-pour-le-monde-entier-qu-il-ne-veut-pas-arreter-la-guerre_6605846_3210.html
  3. Si on cherche bien, on va trouver des demandes de cessez-le-feu depuis le jour 1 de la guerre. Je me situais dans la séquence actuelle, avec une demande d'abord ukrainienne, puis russe ensuite, chaque fois non respectée des deux cotés, et puis une demande plus globale de 30 jours, appuyée par US et Européens. Personnellement, j'ignore ce que la Russie considère réellement au sujet de sa guerre, et bien malin celui qui peut affirmer qu'elle estime réellement avoir l'ascendant. Que Poutine se soit montré publiquement bravache sur le sujet, je n'en doute pas. En même temps, il a proposé l'idée de discussions en direct avec les ukrainiens (était-ce sincère ? Est-ce une manœuvre, difficile à dire), et ne cesse de réclamer la fin des sanctions occidentales. Les ukrainiens abrasent efficacement en défense, mais n'ont pas les moyens de reprendre les territoires. L'idée fait son chemin, elle sera funeste pour des décennies, sinon des siècles de guerres à venir et de diplomaties impuissantes, contexte mouvant dans lequel on risque fort de disparaître, en tant que nations irrénistes en Europe. Mais c'est le constat qui semble de plus en plus partagé. On ira pas non plus dire que les ukrainiens font une grande confiance aux russes. Raisons pour laquelle, VZ fait le déplacement et souhaite une pareille symétrie de la part de Poutine. Or la duplicité russe éclate ici au grand jour, car Poutine ne fera pas le déplacement à Istanbul. Et n'était donc pas sérieux dans sa proposition de discussion pour arrêter les combats. Dont acte, mais il endosse entièrement la poursuite de cette guerre. VZ sera à Istanbul pour discuter. On peut lui prêter l'intention de ne pas sérieusement aboutir, mais Poutine lui ne fera même pas le déplacement et tuera toute possibilité de discuter, avant même d'avoir démarré. Désolé, mais ce n'est pas le même niveau de volonté coté russe, pour aboutir à un accord. La vérité, c'est qu'en discutant avec VZ, Poutine reconnait son existence et sa qualité d'homologue, sa légitimité de président et quelque part, l'existence de l'Ukraine. Or de tout çà il n'en veut pas, car il veut la fin de l'Ukraine et pas juste le Donbass et la Crimée. Donc il ne veut discuter qu'avec une carpette. Donc autant dire qu'il ne veut pas, plus encore que les ukrainiens, la fin de cette guerre.
  4. Ca c'est effectivement assez notable comme information. Cette unité est rattaché au très très sensible FSO, chargé tout autant de protéger que de surveiller les "personnalités" du régime. Concernant Poutine, c'est bien évidemment son dernier rempart sécuritaire: l'armée n'est pas une option et le FSB un état dans l'état, qu'on est jamais sûr de totalement bien contrôler. Depuis le début de la guerre, la Russie prend soin de en pas trop mouiller ses services intérieurs dans des opérations d'infanterie "classiques", afin de conserver le moral et donc la la loyauté des agents assurant la sécurité intérieure, donc la sécurité de son pouvoir personnel. Depuis que les OMON et autres Rosvgardia se sont fait étriller en 2022 au début d'un conflit qui devait durer trois jours + des opérations de police, il n'y plus tellement été signalé la présence de telles unités en première ligne. Très cher camarade, vous ne pouvez pas ignorer que citer Poutine en tant que source crédible pour des chiffres par nature extrêmement sensibles, n'est pas un exercice sérieux ni à la hauteur de nos discussions ! Constatons par le bas, que la Russie réussit pour l'instant à regarnir ses rangs, avec un mélange de plus en plus hétéroclite. Que le sujet du paiement des sommes promises reste à mon avis très sujet à caution: seul le bonus d'engagement semble bien systématiquement acquitté. Pour le reste, je fais confiance dans l'administration russe pour estimer qu'en l'absence de tout cadavre au complet, il sera très difficile d'obtenir le versement des sommes pourtant contractuellement promises. C'est terrible l'administration...
  5. Ben enfin camarade... Ces discussions étaient une proposition de Poutine au départ. VZ a simplement rappelé que pour faire un minimum sérieux, il fallait que VVP fasse le déplacement en personne. Car des discussions avec les sous-fifres, en vérité, elles ont jamais cessé d'avoir lieu. President Vladimir Putin’s proposed meeting between Russian and Ukrainian negotiators in Istanbul on Thursday could mark the first direct talks between the two sides since the early weeks of Russia’s full-scale invasion. https://www.themoscowtimes.com/2025/05/13/why-does-putin-suddenly-want-direct-peace-talks-with-ukraine-a89062 Trump et les européens ont ensuite ajouté une demande de cessez le feu. Exactement comme les russes l'avaient proposé pour protéger leurs célébrations du 8 mai. Le principe faisait donc consensus, seule la durée différait, et pour une raison des plus élémentaire: le PR l'a longuement expliqué à longueur d'interviews (flemme de retrouver les sources): si on discute sérieusement la fin des hostilités, ça ne se fait pas en trois jours. Il en faut au moins une trentaine. Trois jours, c'est juste pour bon pour une parade militaire. Et on ne discute pas sous les bombes: c'est manquer de sérieux, de crédibilité et de volonté d'aboutir dans les discussions. Par ailleurs, un cessez le feu bénéficierait aux deux parties en matière de repos, de réorganisation et de régénération du potentiel militaire. Cela veut dire que l'incitatif à trouver un accord pérenne est réel pour les deux parties, pour éviter une reprise des combats d'autant plus meurtrière. C'est pourtant du bon sens. D'ailleurs, un cessez le feu bénéficierait peut être même plus aux russes qu'aux ukrainiens, ces derniers conservent un avantage en volumétrie de drones produits et pilotés sur le terrain. Or en 2024/25, c'est l'arme qui cause le plus de pertes. Donc l'argument comme quoi les vilains ukrainiens vont pas jouer le jeu et se réarmer marche tout autant pour les russes, dont les offensives piétinent et se font décimer. Elle est là la carotte pour les russes: ils souffrent tout autant, alors qu'eux ne se considèrent pas en guerre et ne peuvent pas mobiliser comme le font les ukrainiens. La pression sur la société russe est réelle. Je ne parle même pas du budget , dont les perspectives sont sacrément pessimistes vu le prix du baril.
  6. Assad avait il réellement été tenu en échec, ou était-ce une carte en main bien utile pour continuer à déstabiliser la région et exercer son influence ? Difficile à dire. En tout cas, si la région a une réelle expérience en matière de trafic en tout genre, la guerre civile a été un catalyseur et a considérablement aggravé le phénomène. Aujourd'hui, dans une logique de retour à la vie normale, il n'est pas illégitime que Damas souhaite voir, à terme, une diminution de ces pots de pus. La tâche est loin d'être impensable: la région a régulièrement manifesté ces dernières années contre le régime d'Assad. Reportage, quelques semaines avant l'effondrement du régime d'Assad. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/17/a-souweida-fief-des-druzes-de-syrie-le-regne-de-l-anarchie_6321862_3210.html
  7. Si 102 morts en dehors d'Israël et non israéliens, justifie leur intervention sur un des pouvoirs les plus faibles de la région, pour éviter un "génocide", alors je n'ose imaginer combien de louanges il faudra lancer à Tsahal et au cabinet pour la réponse qui sera apportée, le jour où, imaginons, ils prendront plus de 1 000 morts civils sur leur sol, des otages par centaine et des exactions innommables. Argument hors sol: comment veux-tu rester raisonnablement crédible et critique de la guerre menée à Gaza et en Cisjordanie, avec des arguments pareils pour les Druzes ? Peut être une de ses décisions de politique étrangères les plus intelligentes, jusque là.
  8. Mais que veut Moscou ? En conférence de presse, VVP déplore les refus ukrainiens de répondre favorablement à ses propositions de cessez le feu. La propagande russe a vilipendé en boucle le BoJo, pour avoir prétendument saboté un proche accord de fin de conflit. Et désormais, on ne sait toujours pas si Poutine viendra dans deux jours à Istanbul, à l'invitation d'Erdogan, pour y rencontrer son homologue ukrainien. Même les italiens, pourtant assez distant de l'Ukraine, impliquent une forte responsabilité de Poutine dans le refus de la paix. On m'aurait menti sur les intentions russes ? https://www.lemonde.fr/international/live/2025/05/13/en-direct-guerre-en-ukraine-volodymyr-zelensky-denonce-le-silence-bien-etrange-de-la-russie-sur-sa-proposition-de-rencontre-directe-en-turquie_6604898_3210.html A noter également que la Russie est officiellement rendue responsable pour le MH-17 par l'ONU et l'agence mondiale de l'aviation civile. Pour les adeptes du Su-25 de supériorité aérienne.
  9. Il est rapporté que le Qatar pourrait offrir au gouvernement US (à moins que ce soit pour Trump directement, pas clair à ce stade) un 747 deluxe premium, so great, so beautiful. Un cauchemar en perspective pour le secret service. Corruption rendue quasi officielle, dans un pays où la culture de l'indépendance et le refus des compromissions conduit parfois à refuser tasse à café, d'un prestataire vis à vis de son donneur d'ordre fédéral.
  10. "Je ne sais pas ce qu'est l'état profond. En Russie, il y un état qui obéit à son président". Interview croisée du PR et de VVP, 2019, dans ce qu'on avait très pompeusement appelé à l'époque le "format de Brégançon". https://www.monde-diplomatique.fr/2020/09/ENDEWELD/62194 Personne n'a d'agence autonome au pouvoir en Russie, surtout lorsqu'il faut manipuler des armes. Aucune faction. Toute la construction politique de l'URSS et de ce qui a forgé la mentalité des dirigeants actuels, est une histoire de révolution suivi de la surveillance draconienne des risques de contre-révolution, en particulier en provenance de l'armée (Le Kronstadt a laissé des traces). Les seuls à l'avoir eu un tantinet, parce que nécessité faisait loi, c'était Wagner en 2023 au plus fort de la politique d'emploi des prisonniers comme chair à canon. Et encore, toujours au su de Poutine, dans une relative loyauté. Il faut de l'argent pour financer de telles initiatives. Pour sécuriser son pouvoir, Poutine ne peut laisser se constituer des armées privées ET autonomes de son autorité en Russie. Ce n'est plus une question de réticence ou pas à agir dans le Donbass, c'est une question de préservation de son pouvoir et de sa vie. Croire que Poutine serait étranger aux "initiatives" non téléguidées et autonomes de groupuscules suffisamment armés pour aller défier un état, si faible soit-il, c'est une fable qui reprend la soupe servie à l'époque. Celle-ci nous prenait tous pour des cons et consistait à dire sans sourciller que la Russie 1. ne maitrisait pas les événements de son étranger proche mais que 2. elle laisserait faire malgré le fait qu'on avait pas idée de qui étaient ces gens. En bon anglais, ça s'appelle du plausible denial. Et pas celui de la meilleure qualité.
  11. Si c'est bien dans cet ordre là que ça s'est passé, et difficile à dire à ce stade.
  12. L'initiative européenne, à laquelle le PR constitue un pilier, doit commencer à sérieusement agacer les russes. Qui ont lancé une des campagnes de désinformations les plus risibles qui soit, à partir de l'extrait vidéo suivant. Ce serait presque anecdotique de la stupidité ambiante des réseaux sociaux, si toutefois l'Elysée n'avait pas décidé de réagir nommément à cette événement, en qualifiant peut être pour la première fois, la Russie et ses suppôts "d'ennemie de la France".
  13. Le propos d'Alexis illustre assez bien la complexité qu'il y a à spéculer sur l'évolution des prix à termes, une fois les chaînes d'approvisionnement reconfigurées. Le pire n'est jamais certain, et bien malin celui qui affirmerait que, sur un marché mondial, se détourner de la Russie de la part de l'UE engendrait mécaniquement et nécessairement une hausse des prix. Ce n'est pas écrit d'avance. Et ce n'est pas écrit d'avance que ça nous pénalise particulièrement en France, surtout si ça dégrade comparativement plus la compétitivité Allemande qui s'était construite en grande partie sur l'énergie pas chère.
  14. Prenant POTUS au mot, Zelensky affirme qu'il sera en Turquie pour rencontre Poutine, jeudi prochain. Et il y a fort à parier qu'il y sera, surtout s'il peut démontrer en direct que Poutine refuse de le rencontrer pour discuter d'un cessation des combats. La Turquie joue gros également, dans sa crédibilité à pouvoir être un intermédiaire de confiance. Cette position est délicate pour la diplomatie russe, surtout après avoir rappelé en conférence de presse suite aux célébration du 9 mai, que la Russie était partisane d'un cessez le feu.
  15. Des conflits, non. Des guerres conventionnels massives, voir existentielle, assurément. Là dessus, rien de nouveau en réalité. Ce qui se passe avec le Kashmir en ce moment, c'est de l'ordre de la grosse escarmouche avec uniquement de l'échanges de munitions, certes assez sophistiquées et pas que composées d'obus de 155. Mais il n'y aurait même pas eu pénétration de l'espace aérien adverse, et je ne parle même pas des frontières terrestres par des unités.
  16. Patrick ! C'est bon on tient les contreparties !! Ca va ruisseler du Zloty.. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/10/la-france-et-la-pologne-signent-un-traite-de-defense-reciproque-qui-tire-les-lecons-de-l-histoire_6604794_3210.html Dans le contexte d'une campagne présidentielle en Pologne, avec une opposition restant très atlantiste, Tusk signe un document dans lequel, il est militairement prévu: - une assistance mutuelle militaire, qui vient rendre opérationnel et officiel ce qui existe déjà dans la pratique - ne fait aucune mention du nucléaire Fr, qui lui doit rester ambigu et ne fait l'objet que de déclarations orales L'article rappelle combien la désillusion de 39 pèse lourd dans les relations Franco-Polonaise. Si la France a bien déclaré la guerre à l'Allemagne suite à l'invasion de la Pologne, en pratique, il n'en fut rien et les troupes restèrent retranchées derrière la ligne Maginot. En échange de quoi, la Pologne a signé un accord connexe sur le nucléaire civil avec la France, dans le contexte d'un marché pour une seconde centrale nuke, après avoir confié la première à Westinghouse. Intégré dans l'accord également, la notion de préférence européenne pour les acquisitions d'armements. Un accord équilibré en somme. A voir ce que donnera la mise en oeuvre. Si dans 10 ans ça barde et qu'on est déçu des Polonais, on pourra toujours rejouer Maginot.
  17. On avait à peine commencer à rouvrir les manuels et étudier sérieusement les tactiques et mode opératoires des divers systèmes d'armes, qu'il va falloir tout remballer.... comme prévu. On en est juste à l'étape "moi je suis pas contre, mais toi d'abord. Moi aussi je suis pas contre, mais toi d'abord !Non toi d'abord ! Allo Marco ? Il veut pas faire lui d'abord !" Chacun a eu sa séquence pan pan boum boum et comme personne n'a de plan sérieux pour la suite, car il n'y a pas de stratégie sérieuse de chaque coté, qui eut été élaborée et patiemment mise en œuvre pendant des années (cf Russie, Chine, Azerbaïdjan...), les choses vont en rester là. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/10/l-inde-et-le-pakistan-se-disent-prets-a-envisager-une-desescalade-si-l-autre-partie-fait-de-meme_6604787_3210.html
  18. On ne sait pas quel est le deal derrière, la diplomatie Fr et le président n'étant pas spécialement adeptes d'une communication à outrance à l'américaine. Certaines choses ont surement été négociées, mais les apparences doivent être respectées et ça ne s'annonce pas le même jour. Ca risquerait de mettre un prix pour la protection nucléaire française, pas forcément quelque chose qu'on souhaite mettre en avant. Quant à spéculer sur les armes nucléaires européennes pas employées pour la protection de nos intérêts, j'en doute fortement: il y a un monde entre les bisbilles de politiciens à la petite semaine et la préservation des intérêts vitaux réciproques des pays de l'Union. Derrière certaines agitations politiques, dues à la position de certains partis, il faut voir plus loin et plus pérenne en matière de partenariat. Le PiS n'est pas la Pologne. Chacun a un comportement de passager clandestin en Europe, il faut pas l'oublier. Le notre, c'est la dette et le déséquilibre abyssal de nos budgets année après année, ce qui engage indirectement l'affaiblissement de la monnaie commune en profitant de conditions d'emprunts qui, si elles restent spécifiques à la France, bénéficie d'une prime à l'euro. L'Allemagne c'était le gaz pas cher acheté à la Russie, la Pologne les subventions européennes qui repartent aux US, la Hongrie sans commentaire, Pays-Bas et Irlande une réglementation légalisant l'évitement fiscal pour les groupes étrangers, principalement US etc...
  19. 3 ans après le début de l'OMS de 3 jours, même chez les meilleurs camarades, on est déçu mais soulagé quand Kiev choisit de ne pas attaquer Moscou
  20. Russie et dépendances... aux services Algériens, qui leur sous-traiteraient de plus en plus une partie de leurs actions d'espionnage. Un partenariat qui trouve son origine dans... la guerre soviétique en Afghanistan ! La défense Française parait légère et pleine de suffisance. Traiter par le mépris un adversaire, au demeurant bien introduit chez nous, pas la meilleure façon de procéder... https://archive.is/qKMaK
  21. En voyant ce sujet, j'ai tout de suite pensé à cet excellent article dans l'Express, qui corrobore d'ailleurs d'autres papiers et podcast disant tous la même chose, à savoir la position singulière et assez performante des services de renseignements du Vatican. https://archive.is/rIbbX#selection-1001.0-1553.899
  22. Je crois que dans la grammaire Gaulliste, les "intérêts de nos partenaires" n'avaient jamais été consolidés dans les intérêts vitaux de la France. Que des intérêts à l'étranger fassent partie des intérêts vitaux de la France, c'était surement vrai dès De Gaulle. Que des intérêts vitaux espagnols ou polonais soient identifiés comme des intérêts vitaux français, je crois que c'est assez nouveau.
  23. Et logiquement ce qui devait arriver, arriva. Fruit des discussions à haut niveaux de ces derniers mois, du traité de Nancy, des multiples signalements stratégiques de Paris.
  24. Tu poses une question politique, sur la domination monétaire des Etats-Unis et l'attitude de l'UE face à cette domination. Il en va des questions politico-économiques comme des questions politico-militaires: l'UE s'est très bien accommodée de la domination du dollar et des US, d'autant plus que contrairement aux questions militaires et défense, nous avons eu une situation globalement très exportatrice (nette) vers les Etats-Unis. La tendance se renverse progressivement depuis l'émergence de la tech et la facturation des services des US, mais nous restons globalement excédentaires. Ce faisant, il n'y a pas d'urgence particulière dans l'UE ni de nécessité à vouloir changer la devise de référence mondial (qui relève plus de la coutume et de l'empirique, que de quelque chose formellement institué). D'autant plus que nous disposons finalement de la deuxième devise de référence mondiale. Que l'on soit d'accord ou pas, que l'on trouve çà choquant ou pas, les US ont en tout cas déployé une stratégie financière et économique très cohérente avec le dollar: on consomme à crédit, on vous achète et on vous enrichit, en retour vous utilisez le dollar partout ou c'est possible pour financer la parité de ma devise et vous m'achetez des bons du trésor avec vos réserves. La politique américaine comprend implicitement un consensus transpartisan sur: - le déficit du budget fédéral - les niveaux de consommation de leurs citoyens - la diplomatie coercitive pour imposer le dollar partout où c'est nécessaire et rappeler les brebis égarées Maintenant imagine deux minutes que l'on fasse le dollar européen avec les pays de la zone euro, qu'on arrive à l'imposer partout, qu'on réussisse à faire de la création monétaire par l'endettement, sans inflation ni dégradation de la parité de la monnaie: qu'est-ce qu'on en fait ensuite ? Et surtout, comment va-t-on se coordonner avec Berlin, Rome ou la Haye ? Imagine un peu la tête de papa Merz quand il va voir le français surexcité à l'idée de pouvoir creuser son déficit et son endettement ENCORE PLUS qu'antérieurement, par la domination monétaire d'une devise commune.. La réalité, c'est que même si on pouvait faire accéder l'euro à un tel statut, nous n'avons pas l'intégration politique nécessaire pour exploiter intelligemment les bénéfices d'une telle situation. Or qui dirait intégration politique accrue, voudrait dire renonciation à des parts de souveraineté nationales et çà, on y est pas prêt. En économie, ce type d'objet "politico-économique" s'appelle un trilemme, et de nombreux économistes de renom (Pisani-Ferry, Rodrick, Mundell) ont identifié dans leurs travaux, des trilemmes, à savoir des paquets de trois macro-objectifs dont la réunion est impossible en pratique et où il convient de façon empirique à renoncer à au moins l'un de ces objectifs (ou plusieurs de ces objectifs, avec divers facteurs d'affaiblissement), pour conduire une politique économique cohérente. Strauss-Kahn (l'économiste plus que l'homme politique) avait fait une superbe synthèse des trois grands trilemme contemporains admis Illustration Pour approfondir (c'est pas très long et rédigé dans un style accessible) https://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/48/17/48/Fichiers-pdf/Gouvernance-economique/120310_DSK_Cambridge_last.pdf
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