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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Militairement et économiquement parlant. On reparlera encore longtemps du soutien militaire distribué au compte goutte, du temps perdu dans les faux débats sur les fameuses menaces d'escalade, et des restrictions d'emplois sur les armements. L'armée professionnelle Ukrainienne a perdu beaucoup d'hommes en défense, par manque d'obus et de cuirasse.
  2. C'est vrai. Des avancées, en réaction, mais encore assez peu d'anticipation, sauf pour la Pologne. Or plus on attend, et plus la facture va augmenter, a fortiori si les ukrainiens sont mis hors jeu et ne sont plus disponibles pour se battre. C'est peut être même trop tard, mais on le savait pourtant depuis 2022.
  3. Le récit compte aux Etats-Unis. Bien évidemment qu'ils ne renonceront pas formellement à l'article 5, ni même à l'OTAN. Simplement, le coup de pression sur le Groenland ou les 500 milliards demandés à l'Ukraine, relèvent en réalité de la même approche. On ne veut pas vraiment vous aider, mais on aurait des obligations à ce qu'il parait: obligations politiques, morales, stratégiques ou des interdictions légales (Groenland). Alors voilà, on veut bien vous aider, mais ça va couter deux bras, deux jambes et une tête. 500 milliards pour l'Ukraine.... Imaginons deux minutes ce qu'on nous demandera pour l'article 5 sur un pays de l'UE. Parce que t'as quand même 1. pas cru que ça serait gratuit et 2. que les commandes actuelles et passées de F-35, d'Apaches et autres Patriot, seraient suffisantes ?! La Russie le sait: elle n'a pas besoin que les US se retirent formellement de l'OTAN, juste de pousser l'idée que Washington ne devrait pas intervenir à moins qu'un package à 1 000 milliards de dollars + souveraineté sur le Groenland soit conclu. Et les russes sont très bons pour "pousser des idées". Tu vois où je veux en venir et tu vois comment on finira par se retrouver seul devant les russes ? Regarde comment l'administration Trump cherche par tous les moyens à rétablir le business avec la Russie. Cette administration est fortement compromise (on évoquera même pas le dossier Tulsi Gabbard) et c'est un encouragement pour Poutine à avancer ses pions au maximum et prendre un maximum de risques. J'entends, mais c'est un raisonnement itératif que j'avais quelque peu abrégé. Pour convaincre une Moldavie, antérieurement terrorisée par le pouvoir russe, il faut que des puissances européennes proposent une coercition et une protection crédible si jamais il venait à l'idée au contingent russe de rejouer Camerone. Et un chemin politique vers l'UE à l'issue. Le vers était dans le fruit, mais la Russie a manœuvré, c'est indéniable.
  4. Regarde, on discute (et ça sera probablement une des conclusions de la réunion de demain) d'enlever les dépenses militaires du critère des 3%, que la France explose (et de loin) depuis longtemps d'ailleurs, sans que ce soit imputable à des dépenses militaires déraisonnées: ça c'est pour le "quand on veut certaines dépenses, on peut". L'Italie relance ses commandes de matériels terrestres comme jamais et va constituer un corps mécanisé très capable, avec son industrie. Ca fait 3 ans qu'on aurait du lancer cette machine, sans attendre d'accords politiques formels sur un indicateur qu'on explose par ailleurs depuis des années et dont on sait très bien gérer les conséquences à Bruxelles. Nécessité fait loi. L'époque n'a jamais été aussi dangereuse que depuis la chute du mur, on ne donne pas vraiment l'impression de s'y préparer malgré 500 000 morts sur le continent, à 3h de Paris.
  5. Il est président d'un pays ou nécessité fait loi depuis 2022, à moins que ce soit depuis 2013. Il nous prévient, il joue son rôle et tous les jours depuis 3 ans, il nous démontre qu'en un claquement de doigt, il a fait mieux que résister à l'armée russe. On ne peut pas lui enlever ce bilan. Et encore, je trouve le ton très policé pour nous demander en substance de nous sortir les doigts du cul, car on est les prochains et on ne le voit toujours pas venir. Et puis ensuite il est allé tranquillement dire fuck aux américains et à leur deal tout pété. Voilà pour la partie "joindre le geste à la parole" qu'il nous demande poliment de faire. Oui la guerre devient une option, à mesure que les zones de plus en plus riches deviennent militairement de plus en plus faibles. Macron depuis le discours de la Sorbonne, a fait un gros travail d'éveil des consciences européennes. Malheureusement pour lui et pour nous, il a été son pire avocat: il n'a pas suffisamment agi, on a collé aux basques de l'Allemagne au moment ou elle nous chiait dessus dans le militaire. Considérant avoir raison dans la théorie, on s'en est tenu à la petitesse de nos initiatives et de notre modèle d'armée, complet mais famélique. Et on a du se dire que ça serait suffisant, et à la hauteur de nos discours. Hélas, nos discours méritaient plutôt une initiative à la polonaise, si on était vraiment persuadé de qu'on disait à tout le monde. Les autres ont moins agi certes, mais ils ont aussi moins parlé. S'en sont suivis les lamentables épisodes de 2022, avec les allers-retours interminables à Moscou ou au téléphone avec Poutine, puis la volonté de ne pas humilier ce dernier. Au moment où il aurait justement fallu l'achever pour le dissuader. Donc illuminé, certainement pas. Contradictoire et peu crédible, assurément. Sur l'Union Européenne, on ne le répétera jamais assez: les institutions et les commissaires ont la légitimité que le Conseil Européen veut bien leur donner, c'est à dire la communauté des dirigeants européens qui définit et oriente l'action des institutions européennes. En un mot: le mandataire. Donc doucement sur l'UE et prenons garde à ne pas tirer sur l'ambulance, qui était en fait un bus sans prérogative sanitaire. T'es dur quand même. C'est une simulation sur un sujet grave, et c'est une bonne chose que des questions difficiles soient posées pour l'exercice. Je suis heureux de savoir qu'une génération de décideurs puissent s'entraîner et affiner les réponses, plutôt que de découvrir l'ampleur du sujet le jour ou il y aura vraiment un conflit. Quand tu fais des exercices, tu fais des fautes et c'est fait pour. Ca veut pas dire que t'es irrécupérable. Certaines de tes réponses sont d'ailleurs discutables, mais peu importe: le débat politique n'est pas l'objet de la simulation. Je présume que c'est plutôt une mise en situation, qui doit permettre à des générations d'officiers supérieurs d'accompagner ou de préparer les réflexions du politique décideur.
  6. Le sujet à 300+ mds, ce sont les avoirs liquides de la banque centrale russe, placés à l'étranger. Et c'est surtout celui là qui est d'intérêt. La saisie des biens des oligarques ne me chagrinerait pas plus que çà: ce sont des prêtes noms pour le pouvoir russe, ils sont autorisés à être enrichis, pourvus qu'ils servent tous les intérêts de la Russie. Dès lors, on peut dire qu'il y a confusion de patrimoine. Je connais assez peu de cas de restitutions, en France en tout cas. Oui il y a eu des guerres dans le passé pour régler des questions financières, l'une des dernières en date fut à l'origine de tempête du désert. Mais il faudrait savoir: soir la russie est en position de faiblesse, et saisir ses avoirs ne pourront la conduire qu'à hurler un peu plus, sans avoir les moyens d'entreprendre une action. Soit ils peuvent en plus nous décréter une guerre, et alors saisie ou pas des avoirs, la menace est bien réelle malgré les pertes en Ukraine. Toutes nuances de "jeu au con" située entre l'indifférence et la guerre ouverte, pourrait se voir répliquer de façon symétrique par les services européens. Cette gamme de ripostes serait un jeu à somme nulle. Quant aux conséquences "jurisprudentielles" qu'un tel événement pourrait avoir, on s'en fout un peu. D'abord parce qu'en déclenchant cette guerre, la Russie a créé le plus grave des précédents, et tout ce qui s'en suivra, sous contrainte, aura pour origine cette décision initiale. Plus important, sur le fond: pourquoi est-ce que ça nous importerait qu'une saisie en europe déclenche des mouvements similaires entre Indiens et Bangladais ? Entre Turcs et Emiratis ? Ces pays là ont clamé, pas tout à fait à tort, leur droit à l'indifférence sur ce qu'il se passait en Ukraine. Dont acte, je réclame la même chose pour nos décisions d'Européens. Quand on se préoccupe des autres, on nous reproche l'ingérence. Quand on ne s'en soucierait pas, on invoque l'irresponsabilité... La boucle est circulaire. Je choisirais pour ma part une indifférence polie, même potion. Si on devait se préoccuper de toutes les interprétations possibles à travers le monde pour nos actions en Europe, on s'en sortirait pas, on n'agirait jamais. Ôte moi d'un doute: qu'avons nous fait de sérieux et de préjudiciable aux américains, pour qu'ils viennent nous chier dans les bottes à domicile ? Rien, et pourtant... Si on attend le dernier niveau d'agression pour agir, il y de forte de chance qu'il soit déjà trop tard et qu'on fasse surtout l'appel des absents pour matérialiser l'article 5. Ca a déjà commencé, on peut rayer les Etats-Unis, on a tous compris que la note serait trop salée. Vu le contexte, une prise d'initiative audacieuse ne serait pas du luxe. Le constat est le suivant: Poutine a un boulevard géopolitique comme jamais depuis la fin de la 2e GM, pour avancer ses pions et sa domination. Ses intentions ne s'arrêteront pas en Ukraine, pas avec un Xi à l'est et un Trump à l'ouest: il serait stupide de ne pas en profiter. Il a reconfiguré son économie, dans la douleur (et qui souffre toujours, mais résiste bien), sa société et l'éducation deviennent de plus en plus fascisante et endoctrinée, la relève est assurée en interne ainsi que par les futures annexions. L'UE devra tôt ou tard répondre par la force, puisque les US ne feront pas le boulot à notre place, je crois que c'est à peu près clair pour tout le monde, et c'est pas faute d'avoir abondamment écrit à ce sujet. On a souvent considéré ce point de vue avec mépris et supériorité: la Russie serait tellement affaiblie qu'elle ne pourrait absolument rien entreprendre sur un pays de l'OTAN. Prenons en acte, et répondons à Poutine en Ukraine par la Transnistrie. Dans le fond, ce serait à peu près la même stratégie que ce qu'il a déployé en Afrique pour nous dégager. On avait pourtant un jeu plus fort que celui des russes en 2015. Comment tu fais pour dégager la France du Niger, du Tchad ou de la Côte d'Ivoire ? Tu les prends de front sur ces terrains ? Que nenni, tu orbites sur les périphéries les plus molles en premier, tu réalises une succession de coups de boutoirs, et à la fin, l'édifice s'effondre. On ne va pas se raconter d'histoires: la Transnistrie est un territoire dont tout le monde se fout, moi le premier. Mais c'est un intérêt russe qui est faible, très faible. Si tu veux discuter avec Poutine, si tu veux être à la table des négociations, il faut lui montrer qu'on est capable de prendre des risques et d'avancer nos pions aussi pour l'emmerder. Ce machin n'est pas un territoire russe, l'armée est exsangue: que veux-tu qu'ils fassent en retour ? Crois-tu même que ses soldats, isolés et encerclés, riposteront à 1 contre 10, les Ukrainiens dans le dos, les européens devant et la mère patrie de l'autre coté de la mer noire ?
  7. Vraie demande, si on peut éviter les caricature (wargame, pions...) ça évitera les malentendus. Et j'en avais bien conscience. A contrario, c'est comme çà aussi que les décisions politiques se prennent: ça ressemble parfois à des décisions à prendre à la croisée des chemins, des pions à pousser. Ca veut pas dire que c'est pris pour un jeu. J'ignore si en haut lieu on s'est vraiment persuadé en 2022 que les ukrainiens allaient militairement plier le conflit, pour déboucher sur une victoire stratégique, alors même que personne au départ ne croyait en leurs perspectives de résistance. Par ailleurs, l'idée qu'un conflit imprévu émerge, puis se trouve réglé par l'acteur directement le plus concerné, ne devrait pas être de nature à nous rassurer sur l'élimination de la menace, ni sur le pourquoi du comment on ne l'avait pas vu venir initialement en interne, par notre renseignement. Il n'est pas interdit d'être heureux ou chanceux. Mais fainéant et paresseux dans l'analyse des risques et la préparation politique en conséquence, c'est impardonnable car ça peut vous être fatal. Oui et j'en conviens. Mais un bémol toutefois: est-ce qu'on s'est suffisamment mis dans la peau des européens observant de très près les affrontements de la guerre russo-japonaise de 1905, pour en tirer des conclusions sur leur propre préparation ? Peut être, mais honnêtement j'en doute un peu. Il ne s'agit pas juste d'envoyer des opérateurs du SA pour servir des compétences ou des actions très pointues, très confidentielles et avec in fine une circulation de l'information très cloisonnée. Ce ne serait pas çà la logique d'une observation selon une boucle OODA, qui nous bénéficierait en retour, donnerait lieu à de grands changements doctrinaux et matériels etc... Cette partie là reste très confidentielle encore et on se contente pour l'AdT de poursuivre sur les constats déjà établis préalablement au conflit (stocks de munition, entrainement, petit matériels...). Déjà abondamment évoqué ici, et c'est une caricature. D'abord, on ne parle de la saisie des avoirs des gens, mais de ceux d'un état. Et ce pour une raison tellement grave qu'elle n'a, pour l'instant, aucun équivalent ailleurs dans le monde. Bon courage aux turcs ou aux indiens s'ils souhaitent invoquer une quelconque jurisprudence en la matière pour faire les poches des européens. 300 milliards dans le monde de la circulation des investissements et des avoirs financiers, c'est une micro goutte d'eau et rien qui ne soit de nature à déstabiliser les marchés. Se battre mordicus en Europe pour le respect d'une certaine conception du droit de la propriété, y compris au bénéfice d'un agresseur, pendant que le droit celui qui régente les frontières et les relations internationales, est allègrement piétiné par le même agresseur, ça m'a toujours paru être un exercice vain, contradictoire et petit. D'ailleurs, c'est en substance ce qui nous résume en ce moment, et qui conduit russes et américains à nous écarter: on est vains, contradictoires et petits, et donc on ne pèse rien et puisqu'on veut pas sortir le nez des bouquins de droit, on nous laisse lire dans la bibliothèque pendant que les autres prendront les décisions à notre place. Voilà la couverture du JDD de la semaine dernière. L'ancienne patronne de RT, recyclée en agent d'influence (ce qu'elle a surement toujours été, RT ayant été interdit de diffusion pour des raisons de propagande et de désinformation). https://www.lejdd.fr/international/xenia-fedorova-2025-lannee-de-la-paix-et-de-la-justice-153439 Ce n'est pas une question d'égo, mais d'entraves aux actions de pourrissement de nos sociétés, entreprises par des adversaires. Aujourd'hui, ces gens là ont un bureau en plein Paris pour conduire leurs actions contre nous. Et on voudrait être considéré et respecté ? Si toi tu le sais, alors l'Etat le sait, et beaucoup mieux. Le reste, maintenir les contrats et les appro ou en changer, c'est de la politique. Mais le problème n'est pas d'ordre chimique ou moléculaire. Stricto sensu en effet, ce n'est pas vers la Russie que les puissances industrielles de l'UE exportent. Mais faudrait pas non plus qu'on nous prenne pour des jambons. L'aide des SR occidentaux ? On en est sûr ? Je te passe l'expression volontiers, je reconnais avoir un faible pour les bons mots. Et la Transnistrie ? 1000 soldats russes qui ne sont pas à leur place en Europe sur une poignée de km², un état souverain (Moldavie) qui souhaiterait recouvrer son autorité sur ses frontières. On fait quoi ? Rien ? La réunion des puissances militaires majeures de l'UE, dont deux nucléaires + l'Ukraine, incapables d'agir ensemble pour faire bouger l'échiquier stratégique et envoyer un message à Moscou, alors même qu'on parle d'un territoire enclavé entre l'UE et l'Ukraine ? Alors même que la Syrie a été capable de dégager un contingent russe bien plus conséquent de son territoire ?? Alors oui si tu me dis qu'on ne peut rien faire en Transnistrie, si 1 000 à 2 000 soldats russes qui ne sont pas à leur place, dans un territoire intégralement enclavé, ne leur appartenant pas et proche de l'UE, encerclés de pays qui leur sont hostiles, peuvent tenir en échec l'UE, le RU et l'Ukraine réunis, alors peut être en effet que ce que disent Trump, Vance et Poutine est une réalité. Qu'on ne mérite pas d'être autonomes et souverains, ni d'être à la table des discussions, qu'on devrait s'abandonner au plus fort, remiser notre siège au CS-ONU, le nucléaire, l'indépendance de la BCE, avaliser l'absence de modération des plateformes etc...
  8. Il y a clairement un manque de de lucidité coté européen, que je ne peux expliquer que par la nostalgie d'un ordre ancien, qui est révolu en réalité depuis plusieurs années. Les contradictions du pouvoir américain n'aident cependant vraiment pas à réorienter nos stratégies: nous devrions assurer notre sécurité, mais pas faire partie des discussions. Ou comment produire de multiples déclinaisons du "je vous prendrai pour des jambons tant que vous ne pèserez pas réellement". Or pour peser, il faut investir, c'est aussi simple que çà. On n'en finit plus de lire des actes de contritions et des mea culpa de dirigeants européens, prompts à reconnaître que l'époque a changé. Mais qui prendra réellement le taureau par les cornes, et quand ? Pistorius veut plus d'action, tout le monde en veut, mais on ne voit toujours rien venir. Une certitude: çà va couter cher, qu'on ait de l'argent ou pas. Une lucidité tardive sur la nécessité impérieuse d’augmenter les dépenses et les capacités de défense en Europe est notable à Munich. Mme von der Leyen a annoncé un assouplissement des critères budgétaires encadrant l’euro afin de permettre aux Etats membres de s’endetter davantage pour financer cet effort de défense. « Nous, Européens, devons prendre la part du lion » des dépenses de l’OTAN, a renchéri M. Pistorius : « Moins de promesses, plus d’action. » https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/15/a-la-conference-de-munich-la-charge-du-vice-president-americain-j-d-vance-contre-le-vieux-continent-place-les-europeens-face-a-leurs-responsabilites_6547390_3210.html
  9. Ah et pour clore le sujet "c'est impossible, on n'a pas les moyens, c'est irréaliste, ça coute trop cher", Rheinmetall est à 750k par an sur le 155 mm. Avec les commandes faméliques de la Bundeswehr qu'on connait. https://www.dw.com/uk/glava-rheinmetall-mi-gotovi-buduvati-v-ukraini-tretij-zavod/a-71616503?maca=uk-Twitter-sharing
  10. VZ refuse une proposition d'accord des Etats-Unis visant à leur accorder des droits sur 50% des terres rares présentes en Ukraine. Sans solution crédible de fin de conflit à proposer, c'était d'une naïveté à peine croyable. Au passage, j'ai beaucoup écrit sur le coût de la protection américaine en cas d'activation de l'article 5. Hors OTAN et hors article 5, pour des breloques de Bradley, quelques Abrams et des consommables, les américains ont demandé 500 milliards.... Qui imagine la tronche de la facture quand c'est un pays de l'UE qui sera agressé ? Voilà à peu près ce qu'on penser de la solidité de l'article 5, ou de votre indépendance (ou ce qu'il en restait). Comme un vent de panique ? Une réunion vient d'être annoncée aujourd'hui pour lundi, à Paris, et réunissant des chefs d'états européens pour discuter de la situation en Ukraine et des "défis posées par Trump" (premier mandat en 2016... c'est dire l'anticipation visionnaire de nos dirigeants). Est-ce que ce qu'on refusait de faire jusqu'à maintenant, parce qu'on le voulait pas, va finir par devenir acceptable voir carrément souhaité, comme par magie politique ? https://www.lemonde.fr/international/live/2025/02/15/en-direct-guerre-en-ukraine-volodymyr-zelensky-annonce-avoir-refuse-un-accord-avec-les-etats-unis-sur-les-minerais-ukrainiens_6538177_3210.html
  11. Inutile de caricaturer, ça ne sert pas les échanges. Je sais bien qu'on ne veut pas le faire, c'est bien ce que je dénonce. Très bonne observation d'ailleurs: qui nous tient le couteau sous la gorge à ton avis ?
  12. Peu importe les points de vue dans le fond. J'étais bien ici sur une question de forme et de méthode, que je résumerais par le constat suivant: le monde bouge, les européens twittent et déclarent. On se frite régulièrement avec les Allemands en effet, sur le sujet des financements communautaires des programmes d'armement: le PR veut un approvisionnement étroitement européen, les allemands plaident pour une inclusion plus large des fournisseurs, hors Europe, surtout US.... Mais au delà de ces querelles, pas totalement injustifiées au demeurant, je ne crois pas que les allemands soient seuls responsable de ce désastre, par antagonisme avec les français. En définitive, les agenda français et allemands ont été longtemps alignés sur la question, jusqu'au revirement à 180 (dans les paroles, pas les faits) du PR. De telles choses arrivent plus rarement en Allemagne, où on déteste les changements radicaux pour leur préférer les incrémentaux.
  13. On a un train de retard systématique, depuis 3 ans et c'est ce que je reproche à nos dirigeants, Fr comme européens. Ils ont le pouvoir exécutif, ils ont donc le pouvoir du YAKA et du FAUCON. Et là où je maintiens que c'est plus aisé qu'il n'y parait, c'est chaque que fois que j'ai suggéré qu'il n'y avait cas, quelques mois ou années plus tard, on a vu le faucon. Trop tard trop peu, mais on a fini par le voir. Rétrospectivement, "il n'y avait donc qu'à..."... plus vite et plus rapidement: ce n'était pas impensable ni inimaginable. Ici en septembre 2022, ton serviteur faucon mirage 2000 et yaka AMX-10. Le faucon est vu en 2025 pour les 2000-5F et mai 2023 pour les 10-RCR. Donc c'était en réalité bien possible. Et ça a pris une éternité, le temps qu'on glose sur les risques d'escalade, à moins que ce soit celui de l'humiliation, pour finir inquiet de notre glorieuse posture défense, qui de toute façon, se ferait balayer en quelques mois dans le cadre d'une guerre conventionnelle sur le continent européen a.k.a, la première des menaces qui nous guette puisqu'on a décidé sous contrainte de plier les gaules d'Afrique. Macron seul, mais ensuite avec le soutien de certains dirigeants européens, avait ouvert une brèche intéressante sur "l'ambiguïté stratégique".... tout çà pour qu'on se fasse rouster par surprise et par derrière avec les américains, et sans avoir exploité dans les faits ce concept vis à vis de la Russie. Des limites de la dissertation à la française... Alors que faire ? En quelques minutes, pour un non initié sans renseignement privilégié: - Toujours pas un navire russe arraisonné préventivement dans nos "lacs maritimes européens" (oui je sais le droit, le droit, le droit... voilà ou je placerais mon yaka stratégiquement ambiguë - finito l'europe du droit bienveillant avec les puissances hostiles), - On voit mal les plans industriels massifs sur les FPV, c'est le service minimum sur les obus en France, pas de projet dans le terrestre lourd, les dossiers avec l'Allemagne n'avancent pas, on ne sait pas ce qui se passe du coté des munitions A/S, la GE c'est quoi ? La General Electric ? SCALP: on attend le successeur dans 10 ans avec les quelques dragées qui nous restent ou bien on file les plans aux ukrainiens, qui nous les fabriquent pour pas cher et leur permettront de tenir un peu mieux dans la durée sur ce segment ? - Aucune initiative Moldavo-Roumaine avec l'UE en appui (y compris défense) pour dégager les 1 000 soldats russes de Transnistrie (soit tout juste 10 fois ce que les américains avaient poutré en Syrie, sans déclencher de 3e GM, et dans un tout autre contexte en matière de sensibilité aux pertes) - Toujours pas de saisie des actifs russes, alors que les US réclament tranquillement 500 milliards à l'Ukraine pour repayer une aide qui a été déjà déboursée et budgétée par le Pentagone, sur ces 30 à 40 dernières années - Continuer d'expulser les agents russes partout en Europe, fermer le centre culturel orthodoxe de Paris, retirer à certains leur double nationalité (comme Chypre vient de le faire) - Augmenter notre contingent de conseillers militaires, détacher des officiers observateurs auprès des Ukrainiens (et qui feront bien ce qu'ils voudront de leur temps libre...), en faire la publicité façon ambiguïté stratégique, sur l'air de "on sait pas ce qu'il va arriver à court terme mais on s'y prépare...". - Cesser d'acheter du GNL russe, ainsi que soutenir, entretenir, assurer leur flotte fantôme (qui ne l'est pas pour les 27 services de renseignements de l'UE) - Détacher des pilotes mercenaires pour les 2000, avec le bonjour de nos militaires morts à Bouaké. - Cesser en Europe toutes exportations de machines-outils industriels vers la Russie (les désactiver à distance si possible) + les pays de contournement des sanctions. C'est très facile à bloquer et à tracer les fournisseurs par les systèmes d'informations douaniers. - Répliquer à chaque attaque russe sur nos infras (avions DHL, les fibres optiques, les incendies spontanés) La dernière fois que j'ai fait ce genre de liste (novembre 24), une seule chose a évolué (et je l'ai retiré de la liste, qui reste longue...): l'emploi des SCALP sur sol russe. Et encore, on suppose que les restrictions ont été levées, mais bizarrement on en a pas vu beaucoup depuis (alors que les drones ukrainiens sur les raffineries et dépôts, c'est tous les jours en ce moment)
  14. Les américains agissent, eux. Fidèle à leur agenda, ils multiplient les contacts avec le régime de Poutine, réduisent les livraisons d'armements voir les stoppent complètement. Nous, on réagit aux discours....sur Twitter. Alors certes c'est un minimum, je critique pas le propos sur le fond. Et ensuite ?
  15. C'est de la pure rhétorique, un exercice cartésien dans lequel on trouve un certain confort, et ta réaction l'illustre. Trump a survécu à des dizaines d'inculpations judiciaires, à deux tentatives d'assassinat, et politiquement à ses assauts sur la démocratie américaine. C'est pas le tweet scolaire en trois points de Jean-Noël Barrot qui va impressionner la nouvelle administration. Les américains en revanche détestent 1. perdre et 2. voir un joli show gâché. Alors il faudrait passer aux actes: annuler des contrats, tous sortir du G7 si la Russie revient, expulser du personnel diplomatique, fermer des bases US en Europe. Ca secouerait en retour, mais on aurait déjà le début d'une discussion d'égal à égal. Avec les américains, le droit n'est jamais gravé dans le marbre et ils ont vite fait de changer d'avis. Il faut taper pour négocier ensuite. Marche aussi avec la Russie. Marche avec tout le monde en fait, il n'y a que nous en Europe pour pousser la théorie avant la pratique.
  16. C'est la seule partie du discours américain qu'il conviendrait de ne pas traiter avec mépris en effet, car les sociétés européennes sont traversées par les mêmes tensions entre les masses et les élites, au sujet des thématiques identitaires, sociétales, culturelles et religieuses. Ce que dit Vance sur ce point, bien que totalement hors sujet il faut le rappeler, n'est pas dénué d'intérêt et n'a pas attendu l'élection de Trump pour exister dans les débats nationaux en Europe. L'avertissement doit être entendu par les élites dirigeantes, et le modèle Politiques x Valeurs x Justice, amendé à cet effet. J'en conviens totalement. La MSC, la Munich Security Conference, était elle le lieu le mieux adapté alors qu'il y a une guerre à terminer sur le sol européen ? Franchement j'en doute, et c'est la première démonstration d'hostilité américaine à l'égard des européens. Peu importe la pertinence du message, la forme a desservi le fond. Pire encore, Vance a rencontré des dirigeants et responsables de l'AfD. C'est clairement de l'ingérence. Quand vous faites le déplacement à l'étranger, c'est pour échanger d'exécutif à exécutif ou d'officiels à officiels (justice, parlementaires etc...). Pas avec l'opposition, encore moins la plus extrême (et marginale). On comprend que le pouvoir Trumpiste veuille le faire, et ait le capital politique pour le faire. Mais alors il ne faut pas amoindrir cet aspect là par la suite. Ce que JD Vance vient de faire, c'est de passer du temps avec un Bardella (mais sans l'équivalent de son poids électoral, ce dernier étant plus légitime en France que son homologue en Allemagne) plutôt qu'un Faure ou un Wauquiez. On pourra ergoter sur les limites de cette comparaison, mais voilà l'état de nos relations avec les Etats-Unis. Et on sait même plus vraiment dire si c'est le dernier mandat de Trump et a contrario, on se doute de plus en plus que le trumpisme survivra à son créateur Si on écoute la retranscription intégrale de JD Vance, alors faisons de même avec celle de Breton et évitons les caricatures. «Attendons de voir ce qu’il va se passer et pour l’instant, gardons notre sang-froid et faisons appliquer nos lois en Europe, lorsque celles-ci risquent d’être circonvenues et qu’elles peuvent, si on ne les applique pas, conduire à des interférences. On l’a fait en Roumanie, il faudra évidemment le faire, si c’est nécessaire, en Allemagne.»[...] «Lors du dernier mandat à la Commission, j’ai été celui qui a porté cette loi sur les réseaux sociaux, et je le dis très clairement à votre micro : certainement pas pour brider la parole. […] Donc au fond, [Musk] a le droit de s’exprimer. En revanche, s’il le fait sur les réseaux sociaux qui sont régulés en Europe, alors là l’Europe a son mot à dire, c’est la loi que j’ai portée et qui a été votée par nos instances démocratiques, par le Parlement européen et le Conseil. Et cette loi, elle dit quoi ? Tout simplement que lorsque vous utilisez un réseau social, il y a un effet amplificateur. C’est ça qui est contrôlé, pour éviter qu’on fasse n’importe quoi.» Et de poursuivre : «A partir du moment où il opère en Europe, où nous avons des lois pour contrôler l’amplification faite artificiellement par des algorithmes et qui peuvent interférer dans nos élections, nos démocraties, sur nos enfants, alors là évidemment, nous, on régule.» Le propos de Breton est simplement de rappeler que l'application de certaines réglementations voulues par les états membres, pourrait conduire dans les cas les plus extrêmes, à l'annulation des élections. C'est la déclinaison "internet / réseau sociaux" de n'importe quel code électoral en démocratie, qui dit ce qu'on peut ou ne peut pas faire dans les média (télé, journaux etc..) traditionnels durant une campagne électorale et jusqu'au jour de l'élection. Rien de révolutionnaire, plutôt une évolution incrémentale d'un droit existant. L'histoire de Breton à la commission européenne, c'est celle d'un français qui a énormément lutté contre l'influence américaine au sein de la commission (via VDL) et directement contre les plateformes, avec le DSA. Il a été dégagé quand les difficultés politiques de Macron sur la scène intérieure l'ont fragilisé sur la scène européenne, et il a été remplacé par une huître sans ossature du macronisme. il faudrait vraiment avoir perdu sa boussole morale pour accorder du crédit à un représentant du trumpisme donnant des leçons de démocratie aux européens (alors que.... "they stole the election" pendant 4 ans, l'assaut du capitole...) et des leçons de liberté d'expression (on rappellera qui contrôle TikTok aux états unis...). (pour les verbatim) https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/thierry-breton-a-t-il-avoué-que-l-ue-avait-annulé-l-élection-en-roumanie-et-comptait-faire-de-même-en-allemagne/ar-BB1rkylL
  17. Presque 5 ans, l'hypothèse d'un retour de Trump après la victoire de Biden n'ayant jamais été définitivement écartée. Pour le reste, c'était sans compter pour le professionnel de la politique..... Qu'on n'avait plus d'argent, Qu'on s'est enfermé dans un provincialisme du soutien, ou chacun a compté les pélots donnés par l'autre, Qu'il fallait pas escalader, Qu'il fallait comprendre le point de vue russe et analyser froidement sans moral, Qu'il ne fallait pas humilier la Russie, Que défendre l'Ukraine agressée était un point de vue comme un autre, Que les roubles de la vision Oups j'ai pas de preuve et puis "y'a les Young leaders des Zaméricains", Que la Russie ne pouvait pas à la fois se faire saigner en Ukraine et représenter une menace pour l'Europe, Qu'on n'avait pas le temps de relancer les industries, Qu'il y avait urgence à récupérer le gaz, Qu'on n'avait toujours pas compris le concept de Peace through superior firepower, Qu'on a l'article 5 de l'OTAN et qu'on croit mordicus à la supériorité du légalisme en Europe, hein n'est-ce pas Oncle Sam qu'on y croit au droit ?? Qu'on était et sommes toujours faibles, aveugles, en plein déni et remplis d'illusions sur nos caprices de pacifistes, enfants gâtés d'un rule based order qui perd graduellement en substance depuis 10/15 ans, de la Crimée à Budapest en passant par le capitole. On peut gloser sur les erreurs d'analyse d'un Poutine enfermé dans ses biais de confirmation, les nôtres ne valent pas mieux. La sécurité a un prix, elle pesait 3% du PIB à la chute du mur, soit grosso merdo un peu moins de 90 milliards en euros d'aujourd'hui, et que c'est pas les budgets militaires (ou leur abandon) qui nous ont conduit à l'endettement qu'on nous connait.
  18. JD Vance à la conférence de Munich, sensé traité des thématiques de sécurité du continent, en lien avec la guerre en Ukraine, s'est au contraire employé à relayer théories complotistes sur "l'ennemi de l'intérieur" plutôt que la Chine ou la Russie, sur l'éloignement des européens des "valeurs partagées" en démocratie, sur comment les Roumains avaient "annulé" une élection, ce qui ne manque pas de piquant venant d'un représentant du Trumpisme. Mais à part çà non, cette administration américaine n'est absolument pas alignée avec les russes. De l'Ukraine, il fut assez peu question. Peu suspect de sympathie avec une classe politique allemande que je tiens pour grandement responsable de la situation en Europe, je constate néanmoins une différence très notable à l'applaudimètre entre la réponse de Pistorius au même endroit et le discours du vice président. L'applaudimètre, notre seule arme ?
  19. Manuel, penses-tu que cette attitude du pouvoir américain est de nature à profondément changer l'attitude du pouvoir politique en Allemagne ? J'ai cru au Zeitenwende, jusqu'à ce qu'on finisse par comprendre que Scholz n'en n'avait jamais vraiment eu l'intention et c'en était devenu symboliquement ridicule avec les atermoiements sur le Taurus. Toute cette époque était vraiment désespérante, ça l'est toujours car mis à part les "this is a wake up call for Europe", on ne voit pas beaucoup de changements en perspective. Or l'Allemagne est le partenaire le plus puissant et c'est une allemande qui préside la commission. L'Allemagne est un peu dans la situation de Trump aux US, si je peux me permettre ce parallèle osé: une nouvelle coalition va sortir des urnes, ses pouvoirs sont pleins au sein de l'UE, les principaux partenaires sont affaiblis (France) ou occupés sur d'autres sujets (Italie, Espagne avec l'immigration). Vois-tu venir des décisions concrètes et accélérées (LE gros point faible de l'Allemagne), à la hauteur des enjeux ? Abandon de contrats militaire américains, dérogations officielles aux critères de maastricht pour les commandes de matériels militaires, droits de douane répercutés symétriquement sur les US, saisie des navires russes en Baltiques etc... Ou y aura-t-il une énième déclinaison du consensus à l'Allemande, y compris avec les US de Trump, y compris avec la Russie d'un Poutine à qui on concèdera une forme de victoire ?
  20. Il y a quelques pages et avant son entrée en fonction, on glosait encore sur sa capacité à pouvoir escalader pour mieux désescalader, jouer un bluff au soutien militaire à l'Ukraine pour contraindre Poutine à s'asseoir et accepter des compromis. Cela fait tout juste un mois qu'il est en fonction, et le meilleur négociateur du monde annonce à l'avance ce qu'il refusera de faire (troupes au sol en protection, intégration dans l'OTAN), son sbire au Pentagone explique que l'Ukraine sera peut être russe un jour (alors qu'il était farouchement anti-Poutine au début du conflit), pendant que celui au trésor doit trouver le moyen de récupérer 500 milliards sur la bête. Il y a des choses assez difficiles à expliquer au sujet de ce qu'il se passe en ce moment. D'ailleurs, je ne suis pas seul à le penser, Bolton, qui fut son ancien conseiller à la sécurité nationale sous Trump I, le dit également
  21. Rappelle moi qui déclenche les guerres, franchit les frontières en Europe depuis 2013, et cause les morts par centaines de milliers ? La mauvaise foi a ses limites. Si Poutine est sa propre symbolique et n'a pas besoin d'une quelconque assimilation aux turpitudes allemandes du passé, il n'en reste pas moins un agresseur. Et Munich traite de l'aplatissement des européens face aux agresseurs. Mettre Poutine dans un Yalta contemporain des vainqueurs aux cotés des alliés, c'est un contre-sens historique total des alliances actuelles, c'est un récit Orwellien.
  22. Lamentable point Godwin, avec l'Ukraine dans le rôle des nazis. On est en roue libre ce soir.
  23. Lecornu aujourd'hui. Bref, du déjà vu: 1938, Munich n'est pas loin, les européens finiront par avoir la guerre et le déshonneur. Vous noterez d'ailleurs un passage assez cocasse dans ce dernier extrait: le position de l'entourage de Trump y est qualifiée "d'école la plus radicale", mais aussi la "plus sincère". Sur le fond, Lecornu rappelle que les Etats-Unis ont toujours été les Etats-Unis: vorace et sans partage comme disait Mitterrand. La baffe était surtout destinée aux partenaires européens je présume.
  24. Les idées reçues ont la vie dure. A l'époque, c'était surtout les commissions défense du Sénat et du Congrès qui avaient poussé pour l'envoi d'armements, à la suite des présentations par Poutine des nouvelles "armes révolutionnaires". L'Ukraine réclamait depuis longtemps un soutien en armements et lorsque l'affaire du chantage à l'aide américaine en échange de l'inculpation de Biden fils a éclaté, il était trop tard pour Trump pour faire demi-tour sur l'aide militaire. L'aveu de culpabilité eut été trop fort et trop évident à l'époque sur le quidproco (échanges de contreparties dans ce sens) et le personnage n'était pas aussi fort politiquement parlant qu'il ne l'est aujourd'hui. La théorie comme quoi Trump sut se montrer dur avec Poutine avec la vente d'une poignée de javelin est une réécriture a posteriori des événements.
  25. Mais puisqu'on te répète que Trump n'est absolument pas compromis par les russes... Résumons: - Poutine obtient la libération d'un officier du SVR contre un prof américain - Il discute avec les US de l'avenir de l'Europe, comme il n'a toujours voulu - Aucun message de soutien de POTUS à l'Ukraine, qui doit juste "rembourser 500 milliards" - Steve Witkoff est promu dans le dossier ukrainien grâce à son expérience de promoteur immobilier et partenaire de golf de Trump - Pete Hegseth ferme la porte à la restitution de la Crimée et à l'entrée dans l'OTAN, ainsi qu'à des troupes US sur le sol. Que ce soit un secret de polichinelle ou pas, le dire avant des négociations affaibli toujours votre jeu, surtout que Trump aurait pu jouer la carte du bluff sur ces questions, s'il était vraiment à la recherche d'un accord équilibré. - Les européens n'existent pas dans ces négociations, les ukrainiens encore moins, sauf pour fournir des troupes au sol mais sans avoir les clés d'un tel engagement - POTUS va rencontrer Poutine en AS, lequel est toujours inculpé et recherché par la CPI Bref, un tel accord dans ces conditions ne tiendra pas à long terme, car les objectifs essentiels de Poutine demeurent inchangés : un contrôle total sur l’Ukraine et une révision des frontières de l’après-guerre froide. Dans ces conditions, un tel accord pourrait accroître le risque d’une guerre plus large, à l’avenir.
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