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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Et donc je ne comprends pas toute cette contrariété. Il faut rester zen. Cette présence en Afrique non seulement ne nous rapportait pas un kopek, mais nous coûtait de l'argent. Quitter ces pays nous permet de réallouer les hommes et les budgets à des choses tout aussi voire plus utiles. Il faut dire aux Africains ce que le général de Gaulle avait dit le 10 novembre 1959 : A l'opposé, il y a d'autres gens qui pensent : "Non seulement nous ne devons pas empêcher la séparation quand elle se présente mais au contraire, nous devons nous en féliciter. Ces territoires nous coûtent beaucoup plus cher qu'ils ne nous rapportent. S'ils veulent nous quitter, qu'ils le fassent. Nos ressources, nos capacités trouveront à s'employer chez nous d'une manière beaucoup plus utile que chez eux". Ceux-là, je ne crois pas qu'ils soient d'accord avec l'idée que la France se fait d'elle-même ni avec l'idée que le monde se fait de la France. Nous avons toujours eu - ça nous est organique - une mission humaine. Et nous l'avons encore. Et il faut que notre politique soit conforme à notre génie. Il est très vrai que dans le cas où certains ne voudraient pas de notre aide, nous n'aurions aucune espèce d'avantage à vouloir la leur imposer. Dans ce cas-là, c'est nous qui profiterions surtout de la sécession. Mais vis-à-vis des peuples qui souhaitent son concours, auxquels elle est attachée, et qui, peut-être, un jour, lui rendront ce qu'elle leur aura prêté, vis-à-vis de ceux-là, la France est résolue à leur fournir l'aide qu'ils souhaiteront, dans la mesure où elle le pourra. -
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
L'analyse d'un événement aussi complexe que le retrait des forces françaises de pays du Sahel où elle avait été présente pendant une quinzaine d'années ne saurait se contenter d'une explication monocausale comme la propagande russe. Ce serait prendre le risque du simplisme, et de fermer d'une autre façon la porte ou l'oeillère aux réflexions sages et légitimes que j'appelle également de mes voeux. -
Royaume-Uni
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Kemi Badenoch a été élue chef du parti conservateur : https://www.theguardian.com/politics/2024/nov/02/engineer-hacker-and-ron-desantis-fan-five-things-about-kemi-badenoch C'était en 2018, lorsqu'une vidéo dans laquelle Badenoch répondait à la question est apparue, dans laquelle la nouvelle députée déclarait : « Il y a environ 10 ans, j'ai piraté le site web d'une députée travailliste et j'y ai changé des choses pour dire des choses gentilles sur les conservateurs ». Il s'est avéré qu'elle avait publié un faux message sur le site web de Harriet Harman en 2008, disant que Harman soutenait Boris Johnson aux élections municipales de Londres, après avoir deviné le mot de passe du site web. Heureusement, Harman a accepté ses excuses. Mme Badenoch est, selon la plupart des définitions, du côté populiste de son parti et a toujours soutenu la sortie de l'UE. -
S'agissant de Musk, je crois qu'on peut répondre non à la question : Mais Zelensky ?
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Je n'ai pas compris le sens de cette phrase. Qui est "lui" et qui a fait l'armée ? Zelensky ? Musk ?
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Je croyais connaître la réponse à cette question mais en fait non, je ne sais pas. Comme pour tout en matière électorale, la réglementation est byzantine. Je renonce à y comprendre quelque chose. https://en.wikipedia.org/wiki/Voter_registration_in_the_United_States#Party_affiliation Dans 31 États et dans le district de Columbia, les électeurs sont autorisés à indiquer leur affiliation à un parti, ou leur statut de non-affilié, sur leur formulaire d'inscription. Dans les États qui organisent des primaires fermées pour les partis politiques, les électeurs sont souvent tenus de déclarer leur affiliation à un parti avant de recevoir un bulletin de vote pour les primaires, que ce soit le jour des primaires ou avant une date limite[7]. En outre, quelle que soit la méthode des primaires dans ces États, les électeurs qui sont affiliés à un parti dans leurs fichiers électoraux sont le plus souvent autorisés à participer aux élections et à la prise de décision au sein du parti. Le Missouri, un État où les primaires sont ouvertes, est le dernier État à avoir introduit une question facultative sur l'affiliation à un parti sur les formulaires d'inscription des électeurs en 2023. Sur l'infographie suivante : https://www.nbcnews.com/politics/2024-elections/early-vote Quand on survole l'icone du Texas, on voit qu'à la différence d'autres États où l'enregistrement des électeurs comme Républicain ou Démocrate est public, les chiffres sont donnés à partir d'une "modélisation", ce qui indique que les enregistrements ne sont pas publics. Le vote anticipé a commencé dans tous les États du pays, où les électeurs peuvent voter en personne ou par correspondance. Certains États fournissent des détails sur les votes anticipés, notamment sur les divisions partisanes et l'âge des électeurs, ainsi que sur la méthode de vote.
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C'est toujours mieux que l'inverse, je veux dire de donner le nom de son enfant à un ordinateur ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Apple_Lisa ).
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Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
https://shs.cairn.info/revue-cahiers-d-anthropologie-sociale-2009-1-page-115 Julien Bonhomme, Alerte aux voleurs de sexe ! Anthropologie pragmatique d’une rumeur africaine Parue dans le principal quotidien gabonais, cette histoire de vol de sexe pourrait passer pour un simple fait divers exotique. La même rumeur a pourtant balayé une bonne partie de l’Afrique subsaharienne à plusieurs reprises depuis le début des années 1990. Tout semble commencer au Nigeria. En 1975, à Kaduna, deux Haoussa sont arrêtés par la police pour avoir provoqué une scène en pleine rue, l’un accusant l’autre de lui avoir volé ses organes génitaux (Ilechukwu, 1988). Dans les années 1970 et 1980, les vols de sexe touchent plusieurs autres villes, au Nigeria et au Cameroun. Les incidents se multiplient et des voleurs présumés sont parfois même lynchés à mort. Mais ce n’est qu’au cours de la décennie suivante que la rumeur se répand plus largement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale à partir de son foyer nigérian. -
Géorgie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://responsiblestatecraft.org/georgia-elections-europe/ (29 octobre 2024) Historiquement, le suivi le plus fiable a été assuré par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'OSCE. Ses commentaires préliminaires sur les élections : « Les déséquilibres dans les ressources financières, une atmosphère de campagne conflictuelle et les récents amendements législatifs ont été des préoccupations importantes tout au long de ce processus électoral... Pourtant, l'engagement démontré le jour de l'élection - la participation active des électeurs, la présence robuste de citoyens et d'observateurs des partis, et la riche diversité des voix - donne le signe d'un système qui grandit et évolue encore, avec une vitalité démocratique en construction. » Bien qu'il ne s'agisse pas d'une approbation catégorique, cela ne signifie pas que les élections ont été truquées. Toutes les institutions et tous les commentateurs occidentaux devraient donc attendre le rapport final de l'OSCE/BIDDH avant de tirer des conclusions définitives. Toutefois, deux évaluations préliminaires semblent plausibles : Premièrement, le gouvernement a probablement acheté des voix, intimidé des électeurs et s'est livré à d'autres actes de manipulation électorale dans de nombreux cas. Deuxièmement, pour approuver légitimement le renversement d'une victoire gouvernementale de 53 % à 38 %, il faudra prouver qu'il y a eu truquage à très grande échelle. Peut-être que cette preuve peut être apportée. Attendons de voir. -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Le plus drôle dans cette vidéo de Nate Hagens, c'est ceci : 53:05 Nous sommes passés d'une situation "too big to fail" à une situation "too big to save". Les États-Unis n'ont pas réussi à renflouer la France (The United States could not bail out France). Mais bon, c'est Halloween, on a le droit de se faire peur pour rire. -
Géorgie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://responsiblestatecraft.org/georgia-elections-europe/ (29 octobre 2024) Les médias occidentaux se complaisent dans le récit préétabli selon lequel le gouvernement n'a pu gagner qu'en truquant le vote. C'est la "méthode Citizen Kane" : -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20241030-shanghai-halloween-donne-des-frissons-au-pouvoir-chinois À Shanghai, Halloween donne des frissons au pouvoir chinois -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Niall Ferguson dit "Nous [les Américains] sommes des Soviétiques maintenant" : - - Cela dit, c'est une prédiction de déclin, ce n'est pas une prédiction d'autoritarisme. Et selon Nate Hagens, un scénario du type 1929 est plausible, auquel il faut se préparer : -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.foreignaffairs.com/china/why-china-wont-give-failing-economic-model (31 octobre 2024) Pour la première fois depuis les réformes économiques de la Chine, de nombreux ménages craignent que le lendemain ne soit pas meilleur qu'aujourd'hui, non pas en raison d'échecs personnels mais à cause de forces indépendantes de leur volonté. Les jeunes adultes qui entrent sur le marché du travail se sentent impuissants, et un nombre croissant d'entre eux se sentent incapables d'entamer une carrière lucrative, le taux de chômage des jeunes dépassant les 17 %. Les jeunes familles sont soumises à une pression incessante pour maintenir leur niveau de vie. La fréquentation des temples bouddhistes a augmenté de plus de 300 % l'année dernière, ce qui suggère que de plus en plus de personnes se tournent vers des superstitions pour avoir de la chance et assurer leur avenir. De plus en plus, de nombreux Chinois semblent croire davantage aux offrandes ou aux amulettes des temples qu'aux assurances de prospérité commune données par le parti. -
Le Vietnam
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Mani dans Politique etrangère / Relations internationales
https://thediplomat.com/2024/10/vietnamese-court-sentences-dissident-blogger-to-12-years-in-prison/ (31 octobre 2024) Phil Robertson, directeur de l'association Asia Human Rights and Labour Advocates, a déclaré dans un communiqué qu'il y avait de nombreuses preuves que le gouvernement vietnamien avait « enlevé Duong Van Thai dans les rues de Thaïlande en plein jour ». Il a ajouté que cela montrait le « vrai visage du gouvernement vietnamien en tant que régime autoritaire prêt à violer toutes les normes internationales afin de réprimer ses détracteurs à l'étranger ». L'enlèvement présumé de Thai en Thaïlande [en avril 2023] a coïncidé avec la visite à Hanoi du secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui a décrit le partenariat américano-vietnamien comme « l'une des relations les plus dynamiques et les plus importantes que nous ayons eues ». Cinq mois plus tard, les deux pays ont annoncé la mise en place d'un partenariat stratégique global, élevant les États-Unis au plus haut niveau de la hiérarchie diplomatique vietnamienne. -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://foreignpolicy.com/2024/10/29/china-tech-regulation-crackdown-pullback-private-tutoring/ Au cours de l'année écoulée, les autorités chinoises chargées de la réglementation des technologies ont fait marche arrière dans des domaines tels que les jeux vidéo, l'intelligence artificielle et les transferts de données transfrontaliers. Après une répression qui a coûté aux entreprises technologiques chinoises 1,1 billion de dollars entre fin 2020 et 2023, Pékin cherche désespérément à relancer une économie en perte de vitesse. Le chômage des jeunes reste obstinément élevé, même après que le gouvernement a modifié sa méthodologie. Cependant, les efforts de la Chine pour signaler un changement sont entravés par l'incapacité des régulateurs à renoncer explicitement aux politiques passées, car elles sont trop directement liées au président chinois Xi Jinping. Si Xi n'admet pas l'échec de sa politique, personne d'autre ne peut se risquer à critiquer les décisions prises par le passé. Et Xi n'a jamais assumé publiquement la responsabilité d'une erreur, même après le parcours désastreux de la politique zéro COVID de la Chine et son revirement à la fin de l'année 2022. L'Administration du cyberespace de la Chine (CAC) s'est chargée de l'essentiel de la réglementation. L'agence faisait à l'origine partie du système de propagande, mais son rôle s'est considérablement élargi depuis sa création en 2011 (et sa réorganisation en 2014). Il s'agit désormais d'un organisme de « super-réglementation » qui gère la plupart des aspects de la politique technologique. La répression dans le domaine de la technologie a encore élargi le rôle de la CAC, qui émet aujourd'hui deux fois plus de réglementations qu'en 2019. Cependant, la CAC ne dispose pas des recours administratifs habituels dont disposent les autres ministères. Elle maintient effectivement l'opacité d'un organe du PCC, plutôt que d'un organe gouvernemental. Pourquoi Halloween est-elle interdite ? On peut l'attribuer en partie au dédain communiste traditionnel pour tout ce qui ressemble à de la superstition. Mais c'est surtout parce que les jeunes aiment s'en servir comme excuse pour se déguiser, y compris avec des costumes « politiquement sensibles », et que le PCC n'aime tout simplement pas les amusements non approuvés, quels qu'ils soient. -
Pays-Bas
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/oct/14/netherlands-prisons-dutch-sentencing (14 octobre 2024) Les Néerlandais ont vu leur population carcérale diminuer de plus de 40 % au cours des 20 dernières années. À l'opposé, la Grande-Bretagne a le taux d'incarcération le plus élevé d'Europe occidentale et se débat dans une crise carcérale sans précédent. Le ministre britannique des prisons, James Timpson, considère les Pays-Bas comme une source d'inspiration. Selon Pakes, les Néerlandais sont beaucoup plus conscients qu'un séjour en prison fait plus de mal que de bien. La société peut être débarrassée d'un criminel pendant un certain temps, mais dans de nombreux cas, les criminels reprennent simplement leurs activités lorsqu'ils sortent de prison. Ils peuvent devenir plus impitoyables, en raison du climat carcéral violent dans lequel ils ont dû survivre. Il se peut aussi qu'ils disposent d'un réseau criminel plus étendu qu'ils ont construit derrière les barreaux. En raison des excès commis pendant l'occupation nazie au cours de la Seconde Guerre mondiale, il existe aux Pays-Bas une culture qui consiste à ne pas imposer de longues peines de prison. En Grande-Bretagne et aux États-Unis, la culture est différente : de nombreux hommes politiques britanniques et américains préconisent des peines plus sévères pour se présenter comme des dirigeants forts. Il n'est pas rare que les juges britanniques imposent des peines qui semblent relativement longues aux Néerlandais pour des délits mineurs. Les juges néerlandais sont beaucoup plus enclins à prononcer des travaux d'intérêt général ou une peine avec sursis dans des cas similaires. Des études montrent que cette solution est non seulement moins coûteuse, mais qu'elle réduit également la probabilité de récidive. Outre les Pays-Bas, M. Timpson pourrait également s'intéresser au remarquable système pénitentiaire norvégien. Les prisons norvégiennes sont souvent petites et très axées sur la réinsertion. -
Pays-Bas
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://ninsee.nl/burgemeester-van-groningen-biedt-excuses-aan-voor-slavernijverleden/ (21 mai 2024) Le 16 mai 2024 a eu lieu la « journée internationale du vivre ensemble en paix ». Ce jour-là, la municipalité de Groningue a présenté ses excuses, au nom du conseil municipal, aux descendants des esclaves. Dans l'hôtel de ville de Groningue, plus d'une centaine de descendants d'esclaves ont écouté les paroles du maire. Ces excuses font suite à une enquête [1] sur le rôle joué par la municipalité de l'époque dans le passé de l'esclavage, qui a montré que les administrateurs de Groningue ont profité de l'esclavage pendant des années. Groningue était impliquée dans la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) et la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales (WIC). La VOC a commercialisé entre 660 000 et plus d'un million de personnes en Asie. Les navires de Groningue ont transporté jusqu'en 1863 quelque 30 000 esclaves d'Afrique vers les plantations américaines, surinamaises et caribéennes. [1] https://gemeente.groningen.nl/file/de-slavernijgeschiedenis-van-groningen https://ninsee.nl/sfeerverslag-nieuwe-narratieven-naar-een-zwarte-canon/ (6 septembre 2024) Avec ce symposium, l'Institut national pour l'étude de l'esclavage néerlandais et de son héritage (NiNsee) lance l'élaboration d'un canon sur cette histoire, écrit par les descendants eux-mêmes, à l'intention de tous les Néerlandais. Outre la lutte contre le racisme et la discrimination, [l'ancien ministre des grandes villes et de la politique d'intégration Roger van Boxtel] estime que le gouvernement a un rôle actif à jouer dans trois autres domaines. Premièrement, il estime que le 1er juillet, jour de l'abolition officielle de l'esclavage, devrait devenir un jour férié national (qui pourrait être remplacé par le lundi de Pentecôte si nécessaire). Deuxièmement, il estime que l'histoire de l'esclavage devrait devenir un objectif central du programme scolaire néerlandais. Actuellement, il s'agit de l'une des cinquante « fenêtres », ce qui signifie que les enseignants sont libres d'enseigner ou non aux élèves ce sujet. Troisièmement, il suit de près la création du musée de l'esclavage à Amsterdam. Il se demande si les subventions structurelles pour ce musée seront garanties à l'avenir. En outre, ajoute-t-il, les descendants surinamais des personnes réduites en esclavage au Suriname n'ont guère besoin de subventions pour la sensibilisation au passé de l'esclavage - d'autres problèmes découlant de ce même passé, tels que la pauvreté et le manque de logements, sont plus urgents. Glenn Thodé, ancien gouverneur de Bonaire, ancien recteur de l'université d'Aruba et actuel professeur de droit pénal à l'université de Groningue, critique la coopération actuelle entre le gouvernement néerlandais et les gouvernements des îles. Selon lui, il y a un manque de vision dans le lancement du processus de récupération et de traitement qui, selon certaines communautés insulaires, va trop vite. Chacune des six îles du royaume a une relation différente avec le passé esclavagiste et souhaite traiter cette question d'une manière différente », explique M. Thodé. Mais aujourd'hui, prévient-il, le gouvernement néerlandais s'est immédiatement mis au travail sans développer une vision à l'échelle de la région pour traiter ce passé. Il critique les gestionnaires de processus néerlandais qui viennent effectuer des missions encadrées qui contrastent fortement avec les expériences vécues par les habitants de l'île. On a l'impression que l'État néerlandais impose aux Néerlandais des Caraïbes la manière dont ils doivent traiter le passé esclavagiste », déclare M. Thodé. Cela témoigne d'un sentiment de supériorité et se résume à beaucoup de discours sans résultats ». Il voit un point positif dans la réhabilitation du héros de la résistance de Curaçao, Tula [1]. L'un des objectifs du symposium était de présenter trois fenêtres du Canon noir, dans lesquelles les expériences des descendants aux Pays-Bas occupent une place centrale. Selon le NiNsee, ces fenêtres sont les suivantes : 1 - le chemin vers la reconnaissance des langues papiamento et sranantongo ; 2 - la longue lutte menée par les descendants aux Pays-Bas pour briser le silence entourant le passé esclavagiste, jusqu'au moment où des excuses ont été présentées par le Premier ministre Rutte et le roi Willem-Alexander ; 3 - le développement de l'expression culturelle des descendants dans le contexte de l'influence noire sur la culture mondiale / la créolisation dans l'expression culturelle de la diaspora africaine. Le journaliste surinamais Aldith Hunkar, qui anime la journée, cite une célèbre phrase du militant jamaïcain des droits civiques Marcus Garvey : « Un peuple qui ne connaît pas son histoire, son origine et sa culture est comme un arbre sans racines. Quiconque veut se tourner vers l'avenir doit savoir d'où il vient ». Hunkar : « Au Suriname, je constate que les Marrons eux-mêmes prennent les choses en main et se rendent dans les classes pour enseigner leur histoire aux écoliers ». [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Musée_Tula_de_Curaçao Un esclave nommé Tula a provoqué une révolte contre ses maîtres néerlandais, dans l'impressionnante plantation de Landhuis Kenepa. La rébellion d'esclaves de 1795 et sa répression brutale par les propriétaires terriens européens constituent l'histoire centrale du musée. -
L'avenir de la péninsule coréenne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Andromeda dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense qu'il y a aussi simplement le prestige, la victoire de propagande qui découlerait du fait de se retrouver dans le camp des vainqueurs. Comme l'Italie ou l'Amérique dans la première guerre mondiale, un pays ne décide pas de se joindre à un conflit en calculant qu'il va se retrouver dans le camp des perdants. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://warontherocks.com/2024/10/conventional-arms-control-and-ending-the-russo-ukrainian-war/ (30 octobre 2024) Le contrôle des armes conventionnelles et la fin de la guerre russo-ukrainienne La mesure dans laquelle la Russie et l'Ukraine souhaitent limiter les capacités militaires de l'autre partie à la fin du conflit sera déterminée par la manière dont le conflit se terminera, et en particulier par la partie qui, le cas échéant, sera mutuellement perçue comme victorieuse. Le vainqueur sera en mesure de formuler des exigences que le vaincu pourrait être contraint d'accepter. En revanche, en cas d'impasse, aucune des deux parties ne sera en mesure de contraindre l'autre à accepter des limitations majeures de ses capacités militaires, ce qui créerait les conditions d'un conflit gelé ou d'une reprise de la violence à l'avenir. Ainsi, le contrôle des armes conventionnelles après un conflit constitue une base des objectifs militaires stratégiques de Moscou et de Kiev, et sera probablement un élément substantiel d'une paix post-conflit. Cela signifie que les deux parties, leurs partenaires et les parties neutres cherchant à faciliter les négociations pour mettre fin au conflit devraient définir les conditions de fin de conflit en partie en fonction des objectifs de maîtrise des armes conventionnelles ; les parties devraient ensuite être prêtes à intégrer la maîtrise des armes conventionnelles dans tout accord de fin de conflit, tout en gardant à l'esprit les exigences et les approches qui sont raisonnables et celles qui ont peu de chances d'être acceptées. -
Mexique
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.bbc.com/afrique/articles/crm2x2xw34yo (3 octobre 2024) Claudia Sheinbaum est entrée dans l'histoire le mardi 1er octobre en prêtant serment en tant que première femme présidente du Mexique. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/camille-passe-au-vert/camille-passe-au-vert-du-mardi-04-juin-2024-4207732 (4 juin 2024) Claudia Sheinbaum est à l’origine physicienne, elle est docteure qui a choisi donc la science dure plutôt que la danse qu’elle pratiquait depuis l’âge de 6 ans, éduquée par des parents 68-ards, scientifiques aussi, qui lui ont transmis très tôt le goût de la politique et de l’activisme. Elle a aussi un diplôme d’ingénieure spécialiste de l’énergie, été auteur du GIEC, un chapitre sur l’atténuation en 2007. Avant d’être candidate à la présidentielle et désormais présidente, Claudia Sheinbaum avait déjà un gros poste, maire de Mexico, l’une des plus grandes villes du monde avec 20 millions d’habitants, où elle a mis en place des mesures pour mesurer la pollution de l’air (c’est une catastrophe là-bas) et la diminuer, grâce à l’électrification des transports en particulier, c’est ce qu’elle vante dans son bilan, en plus d’avoir « planté 35 millions d’arbres et de végétaux dans la ville, soit 10 fois plus que ce qui était fait avant » elle. Mais, certains ne sont pas 100% emballés par Claudia Sheinbaum qui n’a pas mit le climat vraiment au coeur de sa campagne, c’est partout pareil, c’est un peu passer au second plan. Et son mentor, qui l’avait faite aussi ministre de l’environnement, est Andres Manuel Lopez Obrador le président sortant, qui lui, a boosté les énergies fossiles et notamment la production de pétrole au Mexique, même si le pays vise en même temps 35% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, il a augmenté son objectif. Que va faire Claudia Sheinbaum, donc ? Parce qu’électrifier ok, mais si c’est à partir de pétrole, de charbon, comme c’est le cas pour la moitié de l’electricité aujourd’hui au Mexique c’est pas top, donc on attend de voir... En tout cas, dans ses discours, quand elle parle de climat, c’est pas toujours très clair... Un coup elle annonce que les renouvelables vont complètement remplacer les fossiles, d’autres, comme dans cette interview qu’elle croit que « l’Etat doit s’impliquer dans des domaines stratégiques de l’économie comme l’énergie et particulièrement l’électricité, le pétrole, et aussi le lithium désormais qui est déjà très important et le sera encore plus dans le futur... donc, ajoute-t-elle, c’est la base, mais on croit aussi dans le commerce, les investissements privés, et on croit dans la prospérité » On n’est pas loin de la croissance verte... https://www.institutmontaigne.org/expressions/claudia-sheinbaum-presidente-les-nouvelles-opportunites-du-mexique (1er octobre 2024) Ainsi, si Claudia Sheinbaum dispose de l’avantage d’un parti qui contrôle fermement les instances législatives du pays et de la légitimité d’un score électoral de 60 % des votes, fait rare pour une démocratie, si elle arrive au pouvoir à un moment où le contexte international n’a probablement jamais été aussi favorable au Mexique, il lui faudra relever le défi, si elle veut réussir à faire du Mexique un pays à haut revenu, de réformer une grande partie des politiques dont elle a héritée et ce avec l’appui d’un parti peu homogène et fracturé et face une polarisation extrême du pays. Son plus grand défi reste le contrôle d’un ex-président à qui elle doit sa carrière, et qui, populaire et populiste, aura du mal à lui laisser les coudées franches. -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Et pour mémoire, le changement climatique n'est pas une idée "progressiste" : L'administrateur de l'E.P.A. de Reagan, Lee M. Thomas, l'a affirmé le jour même où il a signé le protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d'ozone (le successeur de la Convention de Vienne), en disant aux journalistes que le réchauffement climatique allait probablement faire l'objet d'un futur accord international. En mars 1988, Wirth se joint à 41 autres sénateurs, dont près de la moitié sont républicains, pour exiger que Reagan réclame un traité international sur le modèle de l'accord sur l'ozone. Les États-Unis et l'Union soviétique étant les deux plus grands contributeurs aux émissions de carbone, responsables d'environ un tiers du total mondial, ils devraient diriger les négociations. Reagan est d'accord. En mai, il a signé une déclaration commune avec Mikhaïl Gorbatchev, dans laquelle il s'engageait à coopérer dans le domaine du réchauffement climatique. Et Margaret Thatcher, qui a étudié la chimie à Oxford, a averti dans un discours à la Royal Society que le réchauffement climatique pourrait "dépasser largement la capacité de notre habitat naturel à y faire face". James Baker a choisi cette occasion pour prononcer son premier discours en tant que secrétaire d'État. "Nous ne pouvons probablement pas nous permettre d'attendre que toutes les incertitudes concernant le changement climatique mondial soient levées", a-t-il déclaré. "Le temps ne fera pas disparaître le problème". -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Wallaby a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis déçu par ce texte. L'auteur explique qu'il n'aime pas le progressisme, pourquoi il n'aime pas le progressisme, en quoi consistait ce progressisme qu'il n'aimait pas. Mais : 1) Dans ma compréhension de la fenêtre d'Overton, plus la fenêtre d'Overton est grande, et plus il y a de liberté d'expression. Donc soit cet auteur est un adversaire de la liberté d'expression, soit il n'a pas compris ce qu'était la fenêtre d'Overton. 2) Il dit que le progressisme est en régression, mais il n'apporte pas de preuves à cette affirmation. Comme preuves que le DEI est en régression, il faudrait apporter des statistiques sur le nombre de programmes DEI en place dans les différentes institutions (universités, entreprises, etc...) et montrer chiffres à l'appui que les financements pour ces programmes sont en train de diminuer, année après année. Cette politique de Kimberly Cheatle, cela ressemble fort à du DEI. Il y a certes quelques signes de régression : Mais je ne suis pas sûr que ce soit plus qu'un cas isolé. Y a-t-il eu d'autres mouvements dans ce sens depuis le mois de juin ? 3) Bien sûr que les énergies fossiles sont une calamité. Ce n'est pas parce qu'une majorité d'Américains pensent le contraire que le problème va disparaître. -
ZEE française La France d'Outre-mer et son voisinage
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Société de Plantation, histoire et mémoires de l'esclavage à La Réunion Musée historique de Villèle, Saint Paul : https://www.portail-esclavage-reunion.fr/documentaires/abolition-de-l-esclavage/l-abolition-de-l-esclavage-a-la-reunion/la-premiere-abolition-de-lesclavage-par-la-france-et-sa-non-application-a-la-reunion/ La première abolition de l’esclavage par la France et sa non-application à La Réunion Durant toutes ces années 1796-1801 La Réunion a non seulement approuvé les mesures prises par l’île voisine contre la menace abolitionniste mais même souvent surenchéri sur elles. Au point d’envisager, fin 1799 – début 1800, une déclaration unilatérale d’indépendance, au moins temporaire jusqu’au rétablissement de la monarchie en France, écartée par l’Assemblée coloniale après force débats, puis un rattachement à l’Angleterre. La crise se termine lorsque Bonaparte, sans doute influencé, comme il l’a affirmé plus tard, par « les criailleries du parti colon » mais surtout mû par des choix personnels foncièrement racistes, décide le rétablissement de l’esclavage par la loi du 30 floréal an X (20 mai 1802). https://www.portail-esclavage-reunion.fr/documentaires/abolition-de-l-esclavage/l-abolition-de-l-esclavage-a-la-reunion/20-decembre-1848-labolition-de-lesclavage-a-la-reunion/# 20 décembre 1848 : l’abolition de l’esclavage à la Réunion Une voie spécifique vers la « Liberté générale » ? Les îles françaises de l’océan Indien ont connu une voie vers la Liberté générale sensiblement différente de celle suivie par les colonies américaines : la Guadeloupe, Saint-Domingue et la Guyane ont connu de 1793-1794 à 1802 l’histoire tourmentée de l’abolition révolutionnaire de l’esclavage, imposée d’abord par l’insurrection victorieuse des esclaves de Saint-Domingue commencée fin août 1791. La Martinique n’a certes pas connu cette première abolition, mais ce fut l’occupation anglaise de l’île qui y empêcha l’application de la « loi française ». Cette première abolition de l’esclavage a été annulée en 1802 par le rétablissement imposé par Bonaparte par une violente guerre de reconquête en Guadeloupe ; mais l’échec a été total à Saint-Domingue, la colonie ayant proclamé son indépendance le 1er janvier 1804, après la capitulation des troupes françaises à Vertières le 18 novembre 1803. Dans l’océan Indien il en fut tout autrement : la première abolition de l’esclavage, votée par la convention nationale le 16 pluviôse an II (4 février 1794), ne fut pas appliquée et l’esclavage y fut maintenu dans son intégralité pendant la période révolutionnaire. Entre le début du 19e siècle et l’abolition française de 1848, le monde colonial de l’océan Indien a connu deux mutations majeures qui ont profondément marqué les pratiques esclavagistes. D’abord ce fut l’interdiction de la traite négrière : d’abord imposée par l’Angleterre en 1807, puis étendue à toutes les puissances présentes par un Acte additionnel au Congrès de Vienne en 1815 : la Réunion, désormais seule colonie française de la région, ne pouvait ignorer cette nouvelle donne. L’importation de nouveaux esclaves ne pouvait être que « clandestine », et illégale au regard du droit international, même si elle a pu longtemps se poursuivre. Ensuite, seconde mutation majeure, l’Angleterre prononça l’abolition de l’esclavage dans ses colonies en 1833. L’océan Indien colonial d’alors étant entièrement britannique, la Réunion restait ainsi seule terre esclavagiste dans la zone. Ces deux données ne doivent être perdues de vue pour expliquer le processus « pacifique » de 1848. Certes les colons français de la Réunion restaient fortement attachés à la pratique de l’esclavage qu’ils considéraient comme impérieusement nécessaire au travail sur leurs plantations, mais conscients du contexte local et international, pouvaient ils, comme entre 1794 et 1802, faire obstacle à une loi d’abolition votée à Paris ? De leur côté, les esclaves n’étaient pas dans une dynamique pré-insurrectionnelle. En Martinique l’abolition a été anticipée face à une révolte d’esclaves survenue au Carbet : le décret du 27 avril était certes connu dans l’île, mais toute attente du délai de deux mois prescrit par le gouvernement risquait de précipiter l’insurrection générale tant redoutée. L’abolition effective dès le 22 mai 1848 a pu ainsi être interprétée comme une abolition imposée par la révolte et non comme une « liberté octroyée » depuis Paris. A la Réunion le processus de « sortie » de l’esclavage est, à l’opposé, resté dans le cadre prévu par le Gouvernement provisoire. https://www.portail-esclavage-reunion.fr/documentaires/la-traite-des-esclaves/la-traite-dans-locean-indien/la-traite-dans-locean-indien-occidental-durant-la-seconde-moitie-du-xixe-siecle/ Concernant la France, en dépit de l’abolition de la traite (1817) puis de l’esclavage (1848), un trafic illégal continua d’approvisionner en esclaves et en « travailleurs engagés » les plantations coloniales françaises de l’océan Indien comme l’illustre le cas du Djamila. Ce trafic donna naissance à une traite d’une nouvelle forme entre l’Afrique de l’Est, les Comores, Madagascar et La Réunion. Au cours de la seconde moitié du XIXe environ 50 000 « engagés » furent ainsi « recrutés » par les planteurs de ces îles19. Les grands axes de la traite en Afrique orientale au XIXème siècle. Alexandre Nicolas, cartographe. In Intervention d’humanité : la répression de la traite à Zanzibar, Raphaël Cheriau, CNRS éditions, 2023, p. 16 https://www.portail-esclavage-reunion.fr/documentaires/abolition-de-l-esclavage/apres-l-abolition/les-consequences-economiques-de-labolition-de-lesclavage-a-bourbon/ La restructuration de l’économie de plantation, de l’esclavagisme au salariat contraint Mais après l’Abolition, il devint indispensable de rouvrir les vannes de l’immigration. Une législation fut conçue pour organiser les recrutements, le transport des engagés, leur débarquement à La Réunion, leur répartition entre les planteurs… Ces engagés étaient des salariés qui volontairement avaient signé des contrats de travail qui les liaient durablement (5 ans) à leur employeur. Une partie de leur salaire était versée en nature et l’autre en monnaie. Valable durant plusieurs années consécutives, ce contrat ne peut pas être dénoncé à tout moment : c’est pourquoi il s’agit d’un salariat “contraint” et non d’un salariat libre. Au début, les convois d’immigrants étaient formés presque exclusivement d’hommes jeunes et robustes, puis l’administration imposa un petit pourcentage de femmes. En 1860, celles-ci formaient 20 % des engagés présents dans l’île. Globalement, entre 1849 et 1881, près de 150 000 travailleurs furent drainés vers La Réunion en provenance surtout d’Inde, mais aussi d’Afrique et de Madagascar. En 1881, ils étaient au nombre de 46 450 dont 20 % d’Africains, 65,9 % d’Indiens, 13,7 % de Malgaches et 0,4 % de Chinois. Avec l’engagisme tout est changé : les engagés perçoivent un salaire qui vient augmenter la demande solvable sur le marché intérieur. Certes, il n’était pas très étendu car en 1859 La Réunion ne comptait encore que 65 000 engagés. Mais cette taille était suffisante pour attirer dans l’île de nouveaux immigrants venant du Goujarat (Inde) et de Chine. C’est à la charnière des années 1850-1860 qu’ils commencèrent à arriver. Il ne s’agissait pas d’engagés recrutés par les planteurs mais de personnes qui venaient de leur plein gré s’installer à La Réunion pour faire du commerce. Les engagés constituaient l’essentiel de leur clientèle. Les commerçants chinois proposaient surtout des produits alimentaires tandis que les commerçants indiens étaient spécialisés dans les tissus et les articles de quincaillerie. Tandis que la richesse s’accumulait à un pôle de la société, à l’autre pôle les engagés et les affranchis non intégrés dans l’économie de plantation vivaient dans la misère. -
https://etudiant.lefigaro.fr/article/la-prestigieuse-universite-yale-change-le-nom-de-l-un-de-ses-batiments-lie-a-un-esclavagiste_bc5a05a8-f297-11e6-9846-871839e5cbf9/ (14 février 2017) L’université de Yale (États-Unis) a décidé de modifier le nom de l’un de ses bâtiments. Celui-ci était lié à un ancien élève, vice-président américain du début du XIXème siècle défendant l’esclavagisme. Finalement, le « Calhoun College » changera de nom. Après quelques mois de tergiversation, le président de l’université de Yale, Peter Salovey, a annoncé samedi 11 février que ce bâtiment prendrait le nom de Grace Murray Hopper, une mathématicienne, pionnière de la programmation informatique au milieu du XXème siècle. «John Caldwell Calhoun était un défenseur du suprématisme blanc et de l’esclavage. Ses idées se sont endurcies au fil des années. À la fin de sa vie, il critiquait ardemment la déclaration d’indépendance et sa vision de l’égalité entre les races », a déclaré M. Salovey. https://www.nytimes.com/2024/02/16/arts/yale-slavery-apology-history.html (16 février 2024) L'université Yale a présenté vendredi des excuses officielles pour l'implication de ses premiers dirigeants dans l'esclavage, accompagnées de la publication d'un historique détaillé des liens de l'université avec l'esclavage et d'une liste de ce qu'elle a déclaré être des mesures initiales pour faire amende honorable. Cette annonce intervient plus de trois ans après que Yale a annoncé une enquête approfondie sur les liens de l'université avec l'esclavage, la traite des esclaves et l'abolition, dans le cadre d'intenses conversations nationales sur la justice raciale déclenchées par l'assassinat de George Floyd. Elle s'inscrit dans le cadre de ce que les dirigeants de l'université affirment être un engagement permanent en faveur de la réparation. https://www.bbc.com/news/world-asia-india-68444807 (13 mars 2024) Le mois dernier, l'université Yale a présenté des excuses officielles pour les liens que ses premiers dirigeants et bienfaiteurs ont entretenus avec l'esclavage. Depuis, le nom d'Elihu Yale, qui a donné son nom à l'université de l'Ivy League, fait l'objet d'un examen minutieux en Inde. Au XVIIe siècle, Yale était le tout-puissant gouverneur-président de la Compagnie britannique des Indes orientales à Madras, dans le sud de l'Inde (aujourd'hui Chennai), et c'est un don d'environ 1 162 livres sterling (1 486 dollars) qui lui a valu l'honneur de donner son nom à l'université. « Cela équivaut à 206 000 livres sterling aujourd'hui si l'on tient compte de l'inflation », a déclaré à la BBC l'historien Joseph Yannielli, qui enseigne l'histoire moderne à l'université d'Aston à Birmingham et a étudié les liens entre Yale et la traite des esclaves dans l'océan Indien. Cette somme n'est pas énorme par rapport aux normes actuelles, mais elle a permis à l'université de construire un nouveau bâtiment. Souvent décrit comme un connaisseur et un collectionneur de belles choses, ainsi que comme un philanthrope qui faisait des dons généreux aux églises et aux organisations caritatives, Elihu Yale est aujourd'hui considéré comme un colonialiste qui a pillé l'Inde et, pire encore, qui a fait le commerce des esclaves. Les excuses de l'université interviennent après plus de trois ans d'enquête sur son sombre passé. Dirigée par David Blight, historien à Yale, une équipe de chercheurs s'est penchée sur « l'histoire de l'université avec l'esclavage, le rôle des esclaves dans la construction d'un bâtiment de Yale ou dont le travail a enrichi d'éminents dirigeants qui ont fait des dons à Yale », a déclaré l'université dans un communiqué. Ces excuses ont été accompagnées de la publication d'un livre de 448 pages [1] - « Yale and Slavery : A history » (Yale et l'esclavage : une histoire) du professeur Blight, qui montre à quel point Elihu Yale a profité de l'esclavage. « La traite des esclaves dans l'océan Indien, qui a fini par égaler la traite des esclaves dans l'Atlantique en termes de taille et d'ampleur, n'a pris une telle ampleur qu'au XIXe siècle. Mais sur le sous-continent indien, le commerce d'êtres humains le long des côtes ainsi qu'à l'intérieur des terres et dans les îles était très ancien », écrit-il, ajoutant que Yale “a supervisé de nombreuses ventes, adjudications et comptabilités de personnes réduites en esclavage pour la Compagnie des Indes orientales”. Selon le professeur Yannielli, la traite atlantique a donné lieu à la vente de 12 millions d'esclaves sur une période de 400 ans. Selon lui, la traite dans l'océan Indien était plus importante car elle couvrait une zone géographique beaucoup plus vaste, reliant l'Asie du Sud-Est au Moyen-Orient et à l'Afrique, et elle a duré beaucoup plus longtemps. L'étude de ce passé est importante. Fondée en 1701 à New Haven, dans le Connecticut, Yale est la troisième plus ancienne institution d'enseignement supérieur des États-Unis et compte parmi ses anciens élèves un certain nombre de présidents des États-Unis et d'autres personnalités éminentes. À sa mort, en juillet 1721, les journaux britanniques l'ont décrit [Elihu Yale] comme « un gentleman connu pour sa grande charité ». Mais les historiens affirment qu'il était également connu à Madras pour sa cruauté et sa cupidité. Mais Rodney Horace Yale [son biographe du 19e siècle] passe sous silence le rôle joué par son ancêtre dans la traite des esclaves, ce que de nombreux autres biographes d'Elihu Yale et des historiens récents sont également accusés de faire. Le professeur Yannielli, qui a passé au peigne fin les archives coloniales de Fort St George, affirme que « tout est là, noir sur blanc » et qu'il est indéniable qu'« Elihu Yale était un marchand d'esclaves actif et prospère ». « Je peux dire que sa capacité à gagner de l'argent était énorme. Il était chargé de diriger le commerce des esclaves dans l'océan Indien. Dans les années 1680, une famine dévastatrice [dans le sud de l'Inde] a entraîné un surplus de main-d'œuvre. Yale et d'autres responsables de la compagnie en ont profité pour acheter des centaines d'esclaves et les expédier vers la colonie anglaise de Sainte-Hélène », m'a-t-il raconté. Yale, ajoute-t-il, « a participé à une réunion qui a ordonné l'envoi d'un minimum de 10 esclaves sur chaque navire européen en partance ». En un seul mois, en 1687, Fort St George a exporté au moins 665 esclaves. En tant que gouverneur-président de la colonie de Madras, Yale a appliqué la règle des 10 esclaves par navire ». Selon lui, ce célèbre tableau est l'une des preuves les plus accablantes du lien entre Yale et l'esclavage. Datée entre 1719 et 1721, elle montre Yale et trois autres hommes blancs servis par un « page », terme qui désigne généralement un serviteur mais qui, dans ce cas, est un euphémisme pour désigner un esclave. « L'esclavage était omniprésent en Angleterre à l'époque. On ne sait pas s'il possédait lui-même l'esclave ou si c'était un membre de sa famille qui en était le propriétaire. Mais la présence de l'enfant dans le cadre, qui lui sert du vin ainsi qu'à d'autres, montre que l'esclavage faisait partie de sa vie quotidienne. Le professeur Yannielli réfute également les affirmations selon lesquelles Yale était un abolitionniste qui a ordonné l'interdiction de la traite des esclaves à Madras lorsqu'il était gouverneur. « Dire qu'il a mis fin à l'esclavage est une tentative de redorer son image. Si l'on examine les documents originaux, c'est le souverain moghol de l'Inde qui a demandé à la compagnie d'y mettre un terme. Mais Yale n'a pas tardé à revenir à la charge, ordonnant un an plus tard le transport d'esclaves de Madagascar vers l'Indonésie. [1] https://yaleandslavery.yale.edu/sites/default/files/2024-02/Yale and Slavery A History Feb2024 David Blight with the Yale and Slavery Research Project.pdf David Blight - Yale and Slavery, a history 449 pages Yale University Press, 2024 téléchargeable gratuitement