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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. J'ai vu passer l'info suivante l'autre jour, et ne n'ai pas su dans quelle catégorie du droit français je pourrais classer une accusation du même type : quelqu'un qui a été mis en examen pour avoir produit une vidéo d'une maquette de la Grenfell Tower à laquelle il a mis le feu. Cela me parait rentrer dans la catégorie des oeuvres de fiction. Le principe qui permet de censurer cela m'échappe : https://news.sky.com/story/man-charged-over-video-showing-burning-cardboard-model-of-grenfell-tower-11694524 (15 avril 2019)
  2. https://www.franceculture.fr/emissions/grand-reportage/pologne-lempire-mediatique-du-pere-rydzyk (12 avril 2019) Depuis 30 ans, le Père rédemptoriste Tadeusz Rydzyk bâtit patiemment un véritable empire médiatique, véhiculant un message nationaliste et ultra-catholique. Il est devenu le personnage le plus puissant de l'église polonaise et une des chevilles ouvrières de la victoire des conservateurs au pouvoir.
  3. Je m'interroge sur le choix d'un réalisateur de documentaire qui s'appelle : https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=en&n=barnier&oc=0&p=benjamin Benjamin BARNIER - Ben Barnier Parents Michel BARNIER 1951 Isabelle ALTMAYER 1955
  4. - - - https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Finlandais-votent-inquiets-leur-modele-social-2019-04-12-1201015152 (12 avril 2019) « Tous les partis promettent maintenant de restaurer le budget de l’éducation, dans lequel le gouvernement sortant a fait d’importantes coupes. L’opinion a conscience qu’elle joue les emplois et les qualifications de demain », explique [le politologue Göran Djupsund]. Ce choix politique est très mal passé, dans ce pays champion des études internationales Pisa. Le 8 mars dernier, le chef de l’exécutif a préféré démissionner face à l’impossibilité de privatiser le système de santé et de prise en charge du grand âge. La natalité – 1,5 enfant par femme – est en baisse continue depuis 2010. Et le recours à l’immigration pour équilibrer la pyramide des âges semble compliqué : 38 % des Finlandais s’inquiètent de l’immigration. https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/14/elections-legislatives-en-finlande-les-sociaux-democrates-et-l-extreme-droite-au-coude-a-coude_5450118_3210.html (14 avril 2019) Arrivés en tête, les sociaux-démocrates décrochent 40 sièges de députés, au coude-à-coude avec les Vrais Finlandais qui totalisent 39 mandats, juste devant les conservateurs de la Coalition nationale, à 17 % des voix et 38 députés.
  5. Si les morts de Maidan sont évoqués, la tragédie d'Odessa est hors champ de ce récit. À 42:24, Vadim Omeltchenko exprime un désir d'équilibre entre l'Occident et la Russie à travers le proverbe "un veau affectueux est capable de têter deux mères".
  6. De même qu'après la vague de fast food, on redécouvre le slow food, peut-être vivons nous à l'aube d'une nouvelle ère où l'on redécouvrira le slow travel. Pensons à ces écrivains d'autrefois qui, racontant leur voyage en Amérique, consacrent le premier chapitre aux gens bizarres qu'ils ont rencontrés sur le paquebot et aux pensées qui leurs sont venues en regardant voler les poissons volants. Et si la nouvelle frontière [je ne parle pas ici de la célèbre agence de voyage] que l'Amérique cherche désespérément depuis que la fin du Frontier, c'est à dire la fin du Far West, ait été proclamée en 1890 (1), et que le président Kennedy a cru trouver sur la Lune, c'était le retour sur soi, la conquête spirituelle de l'intériorité ? (1) https://en.wikipedia.org/wiki/American_frontier#End_of_the_frontier L'autre problème du tourisme de masse, c'est qu'il abolit les différences culturelles en imposant une sorte de prêt-à-porter qui colonise toute la planète, au risque de l'épilepsie : 02:50 Lionel Naccache : Je me promenais sur un bord de plage avec mon épouse, et puis le moment était singulier parce que c'était l'occasion d'être tous les deux ensemble sans les enfants, etc... On se balade, moment exceptionnel, très sympa, très singulier, mais pour autant l'environnement spatial dans lequel nous évoluions, c'était une plage, un bord de mer aménagé : on voyait qu'il y avait des urbanistes qui étaient passés par là, des palmiers, des bosquets, des cafés, des rochers vraiment savamment aménagés, des aires de jeux, de la musique, des appareils de sport, et immédiatement on s'est dit, c'est drôle parce que le moment est singulier, mais le lieu ne l'est pas du tout. Et nous venions d'avoir fait cinq heures d'avion et nous pouvions nous trouver aussi bien au Maroc, en Floride, dans le sud de la France, ou... c'était au nord de Tel Aviv qu'on se trouvait à ce moment-là et on commence à réfléchir sur le fait qu'il n'a jamais été aussi simple aujourd'hui de se déplacer, en termes de vitesse, de coût, de risque, donc c'est beaucoup plus facile aujourd'hui de voyager qu'auparavant, pour une grande proportion de sociétés qui ont accès à ces moyens de transport, et pour autant, paradoxalement, une fois que vous avez fait ce transport qui est facile à faire, ce voyage, en fait vous avez le paradoxe de ne pas avoir vraiment voyagé. J'appelle ça le voyage immobile : vous vous êtes déplacé sans [pour?] rien (2). Et en commençant à réfléchir là-dessus, je me dis, mais c'est très étonnant parce que là, ma paire de lunettes de neurologue apparaît, eh bien en fait de mon point de vue, lorsque dans un cerveau ça se passe comme ça : lorsque des régions cérébrales distantes les unes des autres se mettent non pas à communiquer mais à communiquer plus que de mesure, de manière anormale, à trop communiquer entre elles, en général il y a deux phénomènes qui accompagnent cette hypercommunication : c'est une perte de différence entre les régions : une dédifférenciation, une perte de la capacité à identifier ces lieux comme des lieux différents, et également une communication qui est excessive mais qui est appauvrie. Une sorte de pauvreté, de perte de différentiation et d'hypercommunication. Et je me dis, ça dans le cerveau, c'est une crise d'épilepsie. (2) Un paradoxe qui ferait les délices d'Ivan Illich et de sa contre-productivité.
  7. En français, on dit « récit ». Par exemple « Temps et Récit » de Paul Ricoeur est publié aux États-Unis sous le titre « Time and Narrative ». En l'espèce, puisqu'on a affaire à un récit à charge, on pourrait parler aussi de « réquisitoire ».
  8. https://www.independent.co.uk/voices/brexit-no-deal-theresa-may-withdrawal-agreement-nigel-farage-a8866816.html (13 avril 2019) Selon un sondage effectué par le site Web ConservativeHome, 75% des membres du parti conservateur, appelés à voter en cas de démission ou de destitution de Theresa May, sont favorables à un no-deal.
  9. https://www.thelocal.se/20190409/why-swedes-are-breaking-a-steady-trend-and-travelling-less (9 avril 2019) Au total, les Suédois ont effectué 11,2 millions de voyages à l'étranger l'année dernière, ce qui représente encore plus d'un voyage par personne dans ce pays qui en compte 10,2 millions. Mais il s'agit d'une diminution considérable par rapport aux 11,7 millions de voyages effectués en 2017. Fin 2018, le mot flygskam ou "honte de l'aviation" a été nommé comme l'un des 33 mots qui sont entrés dans la langue suédoise et ont défini la société suédoise cette année-là. Et il y a d'autres raisons que la prise de conscience climatique qui font changer les habitudes de voyage des Suédois. Le pays a connu une vague de chaleur record, ce qui a incité de nombreuses personnes vivant en Suède à prendre des vacances au pays et à voyager sur la côte ou à la campagne plutôt que de partir à l'étranger. De plus, la valeur de la couronne suédoise a chuté au début de l'été dernier, ce qui aurait rendu un voyage à l'étranger moins attrayant. Malgré la couverture médiatique du phénomène flygskam, les voyages aériens représentaient encore près des deux tiers (65 %) des voyages d'agrément à l'étranger, alors que seulement 3 % de ces voyages étaient effectués par train. Il s'agit de la même proportion qu'en 2017.
  10. https://www.spiegel.de/reise/aktuell/umweltbewusst-reisen-flugscham-versus-boomenden-flugverkehr-a-1262513.html (12 avril 2019) La Suédoise [Greta Thunberg] n'est pas la seule célébrité de son pays à renoncer à l'aviation au nom de l'environnement. Il y a même un mot qui lui est propre : "Flygskam" - "honte de voler". L'ancien biathlète et champion olympique Björn Ferry est un éminent représentant du mouvement. L'an dernier, il a annoncé qu'il ne commenterait les événements sportifs qu'à bord de trains. La "honte de voler" semble développer une force spéciale dans les pays scandinaves. Peut-être aussi parce que les Suédois ressentent clairement les conséquences du changement climatique. La semaine dernière, l'Institut météorologique du pays a déclaré que la température y augmentait deux fois plus vite que la moyenne mondiale. La sensibilisation à l'environnement est également de plus en plus présente dans les films suédois. 250 employés de cette branche ont signé un appel dans le plus grand quotidien du pays, "Dagens Nyheter", selon lequel les producteurs devraient restreindre le tournage à l'étranger. Depuis décembre, un compte Instagram suédois dénonce des célébrités qui promeuvent les voyages à longue distance. Le compte compte maintenant plus de 60 000 followers. Jusqu'à présent, les Suédois ont été des voyageurs fréquents. L'une des raisons en est la situation géographique du pays au nord de l'Europe - 4000 kilomètres de Kiruna au nord de la Suède à la Côte d'Azur dans le sud de la France. Mais aussi la prospérité et le large éventail de vols bon marché. https://www.letemps.ch/societe/scandinavie-flygskam-defie-transport-aerien (3 avril 2019) En mai dernier, c’est la ministre de la Culture suédoise qui entreprenait un voyage de travail de dix jours, en train, à travers l’Europe. https://www.rtbf.be/tendance/voyage/detail_les-suedois-face-a-la-honte-de-prendre-l-avion?id=10192431 (13 avril 2019) La compagnie ferroviaire nationale SJ dit avoir enregistré une augmentation de 21% des voyages cet hiver tandis que le gouvernement a annoncé son intention de réintroduire les trains de nuit à destination des grandes villes européennes avant la fin 2022.
  11. https://www.monde-diplomatique.fr/mav/134/JAFFRELOT/51238 (avril-mai 2014) Les techniques de communication, fort coûteuses, sont largement financées par les milieux d’affaires. Ceux-ci, très développés au Gujarat du fait de la tradition commerciale de l’Etat, apprécient haut et fort la politique de libéralisation économique. M. Modi a multiplié les zones économiques spéciales (ZES), où le droit du travail n’est pas aussi strict et où les impôts sont limités pour attirer des entreprises tournées vers l’exportation (ces ZES sont nombreuses dans les ports du littoral). Il a aussi offert des conditions imbattables aux investisseurs, indiens comme étrangers. C’est ainsi que Tata a relocalisé l’usine chargée de fabriquer la Nano (la voiture à bas coût) à Ahmedabad en échange d’un prix du mètre carré bien inférieur à celui du marché, d’une exonération fiscale pour vingt ans et d’un prêt de longue durée à 0 %. https://www.monde-diplomatique.fr/2019/03/DESQUESNES/59621 (mars 2019) M. Modi a amorcé la privatisation du secteur ferroviaire et des banques. Il a déjà réduit le budget de la santé — lequel ne représentait plus que 1,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2018 — et celui de l’éducation — 0,6 % du PIB. Ceux du programme d’aide à l’emploi rural (Mahatma Gandhi National Rural Em-ployment Guarantees Act, MGNREGA), de l’allocation aux cantines scolaires fournissant un repas gratuit à tous les enfants, des plans pour l’eau potable ou des missions pour l’alphabétisation sont en passe de l’être. Sont également mises en cause les quarante-quatre lois nationales sur le travail.
  12. Comme pour bien des réformes, je remarques que les vieux sont ceux qui freinent et pensent au bon temps d'avant (qui était parfois mieux pour de vrai), et rayent l'avenir que leurs enfants ont choisi. Certes on dit souvent si la jeunesse savait, si la vieillesse pouvait, mais là... J'ai l'impression de voir les stats sur l'écologie quand les vieux laissent une terre plus sale à leurs enfants que celle qu'ils ont reçu... Il ne faut pas négliger le problème de la faible participation chez les jeunes. "66% des votants de 18-24 ans" n'équivaut pas à "66% des 18-24 ans". Selon Sky Data (filiale de Sky news) le taux de participation des 18-24 ans n'a été que de 36%. Selon l'étude Opinium analysée par un professeur de la LSE, il a été de 64% (contre 72% en moyenne de tous les inscrits, et 90% des plus de 65 ans) : https://www.theguardian.com/politics/2016/jul/09/young-people-referendum-turnout-brexit-twice-as-high On avait parlé des chiffres de Sky Data, les premiers parus, ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/19953-brexit/?page=45&tab=comments#comment-976288
  13. https://foreignpolicy.com/2019/04/10/is-indias-modi-a-reformer-or-a-performer/ (10 avril 2019) Modi n'est pas le libéral espéré par certains : Au lieu de décentraliser davantage la bureaucratie nationale et de libérer les États pour qu'ils puissent se gouverner eux-mêmes, Modi exerçait un contrôle total sur ses ministres et dirigeait l'administration la plus centralisée que l'Inde ait connue depuis au moins l'époque d'Indira Gandhi, exigeant que toutes les décisions soient approuvées par lui et le personnel croissant du cabinet du Premier ministre. Son contrôle sur l'information restait ferme et [en 2017] il n'avait pas encore tenu une seule conférence de presse en tant que premier ministre. Modi a commencé à mettre de plus en plus l'accent sur ses propres racines de caste arriérées, se présentant comme un allié des pauvres de par sa naissance. Modi parlait moins d'attirer les grandes entreprises que d'accorder des exemptions de prêts aux agriculteurs, de distribuer des bouteilles d'essence gratuites et de nettoyer le système de la corruption et les rues de la crasse. Il avait également commencé à montrer une volonté croissante d'utiliser les leviers du pouvoir d'Etat pour contrôler l'économie. L'exemple le plus dramatique est survenu le soir du 8 novembre 2016, lorsqu'il a annoncé qu'à minuit, l'Inde retirerait immédiatement toutes les grosses coupures de roupie - 86 % de la monnaie en circulation. Annoncé comme un moyen de forcer les riches fraudeurs à rendre leur argent noir et à les prendre au dépourvu, ce stratagème de démonétisation a également plongé la vie des pauvres épargnants dans le chaos. On m'a rappelé qu'en tant que ministre en chef du Gujarat, il n'avait en fait privatisé aucune grande entreprise publique. Au lieu de cela, il a installé des PDG triés sur le volet, surveillant de près leur performance et s'appuyant sur sa propre réputation d'intégrité intimidante pour faire fonctionner les entreprises publiques de manière plus honnête et efficace. "Je crois au travail acharné, pas à Harvard", a-t-il dit, décochant une flèche contre les critiques de son programme de démonétisation, comme le professeur Amartya Sen, de l'Université Harvard. Les résultats de l'Uttar Pradesh ont enhardi Modi à choisir comme ministre en chef le controversé Yogi Adityanath, un ultraconservateur BJP connu pour ses robes safran et son nationalisme ardent. Le choix d'Adityanath, qui semblait inimaginable à la veille du vote, annonçait un gouvernement plus nationaliste, populiste et sectaire. Pour les libéraux indiens, les mois suivants [la victoire électorale du BJP en 2017] ont été parmi les mois les plus sombres de la démocratie indienne depuis des décennies, et beaucoup ont commencé à établir des parallèles entre l'Inde de Modi et le glissement vers un régime unipersonnel dans la Russie de Vladimir Poutine ou dans la Turquie de Recep Tayyip Erdogan.
  14. Des rumeurs d'exode des Russes et des russophones : https://www.realclearworld.com/articles/2019/04/11/nazarbayevs_departure_triggering_new_russian_exodus_from_kazakhstan_113003.html (11 avril 2019) Malgré l'absence de statistiques, il y a des preuves que cet exode a déjà commencé. Pereverzev souligne : "Pratiquement tous les jours, le résident indigène d'Alma-Ata lit sur les réseaux sociaux que l'une de ses connaissances s'est installée en Russie avec sa famille", alors qu'il avait de bons résultats économiques au Kazakhstan. En effet, poursuit le commentateur, "même ceux qui n'ont jamais exprimé un tel désir ou qui n'avaient aucune raison de le faire pensent maintenant à émigrer" (Lenta.ru, 5 avril). Le pourcentage de Kazakhs ethniques dans la population russophone du pays, lui-même le produit de la politique soviétique, est "énorme", affirme Pereverzev. En fait, le gouvernement qui, sur le plan ethnique, se compose exclusivement de Kazakhs, continue néanmoins de tenir ses réunions en russe, ce qui offense profondément de nombreux membres de la nationalité kazakhe de la République qui parlent le kazakh. Et ils ont d'autres raisons de leur frustration : les Kazakhs russophones sont généralement plus riches et plus européens dans leurs attitudes vis-à-vis de la vie familiale et de la société. Les Kazakhs " se tournent plus souvent vers le passé que vers l'avenir ", observe Pereverzev (Lenta.ru, 5 avril). Un grand nombre des Kazakhs qui réussissent le mieux sont eux-mêmes russophones et, par conséquent, Pereverzev suggère que " la principale fracture sociale passe non pas entre les groupes ethniques, mais entre le monde de langue kazakhe et celui de langue russe, auquel n'appartiennent pas seulement les Russes ethniques ". Le départ de ces derniers laissera les Kazakhs russophones dans une position beaucoup plus faible, et l'exode ethnique russe contribuera ainsi à faire du Kazakhstan un pays islamique et d'Asie centrale toujours plus traditionaliste qu'il ne l'a jamais été auparavant.
  15. Toute la question est de savoir si des puissances moyennes comme la France et l'Ukraine - potentiellement puissance moyenne future - peuvent s'épauler pour créer une Europe de l'équilibre, plutôt qu'une Europe de l'hégémonie allemande, qui réaliserait le projet de allemand du traité de Brest-Litovsk avec création d'une Ukraine satellite allemand. La priorité pour l'Ukraine est de sortir de la guerre et de la pauvreté. La dynamique de rattrapage du niveau de vie de l'Europe de l'ouest est potentiellement un réservoir de croissance. Pour l'instant la réponse de l'Europe est surtout d'offrir des visas pour alimenter l'émigration, sans résoudre les problèmes de fond, et d'alimenter la guerre par la polarisation russophobe. Pour la France se posera à terme avec acuité la question de l'ouverture du marché agricole.
  16. Zelensky à l'Élysée, Porochenko à Berlin (puis à l'Élysée). https://www.spiegel.de/politik/ausland/vor-stichwahl-in-der-ukraine-warum-merkel-poroschenko-empfaengt-a-1262372.html (12 avril 2019) Le président ukrainien Petro Poroshenko doit craindre pour sa fonction - et sera reçu par la chancelière Merkel à Berlin ce vendredi quelques jours avant le second tour des élections. S'agit-il d'une ingérence dans la campagne électorale ? Merkel s'immisce-t-elle maintenant dans la campagne électorale ukrainienne en recevant le président ? "Ce n'est pas le cas", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, il y a quelques jours, lors de la conférence de presse fédérale en réponse à une question correspondante. "Je peux seulement dire que ce n'est pas une telle interférence, bien sûr." Seibert a souligné qu'il y avait beaucoup à discuter : la mise en œuvre des accords de Minsk sur le conflit en Ukraine orientale, la situation des marins détenus par la Russie, la situation fondamentale dans le détroit de Kerch. Quoi qu'il en soit, la visite de Poroschenko à Merkel devrait s'avérer utile, car il peut se présenter comme un chef d'État fort et respecté à Berlin. "Cette réunion est une manifestation publique de soutien à la politique du président ", déclare Oleh Belokolos, expert en politique étrangère et en sécurité à la Maidan for Foreign Affairs. Le chef de l'Etat ukrainien assiégé a plus que jamais besoin de telles images. Il veut leur montrer que lui seul peut conduire l'Ukraine vers l'ouest. Porochenko a remercié Mme Merkel à l'avance lors du Forum sur la sécurité de Kiev jeudi : "Je ne pense pas que tout le monde sache exactement combien elle a contribué au développement de notre État au cours des cinq dernières années", a-t-il dit. "Et sa contribution à assurer notre unité territoriale ne peut être surestimée." Porochenko ne tarissait pas d'éloges à l'égard de Merkel : "Et je suis vraiment fier que tous les Ukrainiens et moi-même puissions la décrire en toute confiance comme notre grande amie". Mais rien n'y fait : après le premier tour de l'élection présidentielle, le candidat sortant est en retard de 30 points sur son rival Zelensky dans un sondage récent. Même si les indécis votaient pour Porochenko, il n'aurait aucune chance de redevenir chef de l'Etat selon cette photographie de l'opinion. D'autant plus que Zelensky est désormais en tête avec trois points de pourcentage, même dans l'ouest du pays, qui est en fait un bastion du président actuel. Porochenko et ses soutiens réagissent nerveusement en conséquence. Le président fait maintenant tout ce qu'il peut pour rester en fonction : Il a passé deux tests sanguins devant des caméras, s'est livré lui-même à des ping pongs vidéo avec Zelensky la nuit, a reçu des activistes après une longue période, leur a promis des améliorations dans le pays et s'est excusé pour ses erreurs, par exemple dans le domaine de la lutte contre la corruption, où le progrès est lent. Dans le même temps, Poroschenko parie sur une campagne électorale de peur. Partout dans le pays, il a fait poser des affiches montrant son visage et celui du président russe Vladimir Poutine - avec le slogan : "Le choix décisif". Comme s'il était en compétition contre l'homme du Kremlin. Porochenko poursuit ainsi une double stratégie : d'une part, il tente d'étiqueter Zelensky, qui a grandi russophone et se montre disposé à engager un dialogue avec Moscou sur la guerre du Donbass, comme un homme ami du Kremlin ; d'autre part, il tente de se présenter comme le seul véritable défenseur de l'Ukraine capable de défendre son pays contre une agression russe. La situation est dans une impasse : Les marins arrêtés dans le détroit de Kertch sont toujours en détention à Moscou et, ces derniers mois, il n'y a eu aucun progrès dans les discussions sur une éventuelle mission de casque bleu dans l'est de l'Ukraine, où des gens meurent presque chaque jour. Poutine a déjà indiqué clairement à plusieurs reprises qu'il ne serait pas mécontent d'un changement à la présidence de Kiev. Mais ce que le Kremlin gagnera réellement à la fin avec Zelensky, qui n'a aucune expérience politique, n'est pas clair. Même à Moscou, on ne comprend pas trop ce candidat qui promet aux Ukrainiens un avenir prometteur, mais qui n'a pas encore dit grand-chose de concret sur la manière exacte dont il veut améliorer la situation dans le pays, qui est également en difficulté économique. A Berlin, il s'agit d'anticiper le résultat du second tour des élections : L'Allemagne " continuera à se tenir aux côtés d'une Ukraine réformée " et elle veut " continuer à soutenir le pays dans la mise en œuvre des grandes tâches auxquelles il doit faire face ", déclare le porte-parole du gouvernement Seibert. Mais vendredi, le chancelier n'a invité que le président sortant - contrairement au président français Emmanuel Macron, qui, comme son prédécesseur François Hollande, est très attaché à trouver une solution à la crise en Ukraine. Macron recevra Poroschenko à Paris vendredi soir - mais avant cela, le challenger Zelensky sera l'invité de l'Elysée.
  17. Ce ce qui est intéressant : on peut appliquer la deuxième partie à la première. On n'est pas obligé de faire des conviction du poète, une religion, un enseignement définitif. Il nous renvoie à notre responsabilité de faire notre propre évaluation, la plus rationnelle possible, de ce qui se passe à notre époque et d'en tirer les meilleures conclusions.
  18. C'est un mythe. En réalité, il a été "torpillé" par Michael Gove :
  19. Je ne suis pas d'accord. Johnson n'est pas du tout comme Trump. C'est quelqu'un qui a un cerveau en état de fonctionnement, qui ne vit pas dans un monde parallèle. Je n'ai pas entendu de critiques dirimantes de sa gestion de Londres. Il a un style de micro et de plume qu'on peut ne pas apprécier, mais il négocierait. Je ne vois pas pourquoi Barnier qui a de grandes qualités devrait perdre ses moyens et moins bien négocier avec lui qu'avec les autres. Et pour faire accepter un accord par les parlementaires britanniques eurosceptiques, rien de tel qu'un premier ministre eurosceptique. De même que seul Nixon pouvait faire la paix avec Mao, Johnson est bien placé pour faire la paix avec Juncker ou son successeur.
  20. https://www.merkur.de/politik/brexit-verschoben-trump-kritisiert-presse-spottet-und-zieht-ueblen-vergleich-news-zu-may-zr-12182188.html (11 avril 2019) 15h47 : Le comte Alexander von Lambsdorff, chef de groupe adjoint du FDP, a accusé la chancelière Angela Merkel (CDU) d'avoir mis en danger l'UE en préconisant un long report du Brexit. "Le risque est grand. (...) Pour la première fois, il y a eu une bagarre à Bruxelles sur la manière de traiter avec Brexit, alors que jusqu'à présent, nous ne connaissions que la bagarre depuis Londres. A mon avis, cette extension constitue une importation de Londres à Bruxelles, sur le continent européen, du différend sur le Brexit sans aucune contrepartie et est donc très dangereuse", a déclaré jeudi à RBB-Inforadio l'homme politique FDP. M. Lambsdorff a ajouté qu'il accusait également la chancelière d'"avoir inclus les élections européennes et la nomination de la prochaine Commission européenne dans ce processus". Après le report, les Britanniques participeront probablement aux élections européennes du 23 mai, même s'ils veulent quitter l'UE. Dans le même temps, Lambsdorff a critiqué le projet d'imposer des conditions aux Britanniques en échange du report. "C'est un risque considérable, parce que ce que vous entendez de Bruxelles, c'est que la Grande-Bretagne peut rester, mais ne peut plus vraiment participer, mais ce n'est pas prévu par les traités européens. Il n'y a pas de disposition pour un membre de seconde classe."
  21. https://strategypage.com/on_point/201904100553.aspx (10 avril 2019) Le 4 avril, le président piquant des Philippines, Rodrigo Duterte, a averti la Chine que son pays réagirait militairement si les gardes-côtes chinois et les bateaux de pêche continuaient à se comporter en "essaim" et à encercler un petit îlot philippin dans l'archipel Spratly, l'île Pag-asa (également appelée Thitu). L'avertissement de Duterte fait suite à une protestation diplomatique officielle que les Philippines ont adressée le 29 mars à l'ambassade de Chine à Manille.
  22. Ce n'est probablement pas un hasard, si la New York Review of Books choisit les extraits suivants d'une nouvelle édition des conversations de Walt Whitman avec Horace Traubel à la fin de sa vie : https://www.nybooks.com/articles/2019/04/18/walt-whitman-alone/ (18 avril 2019) L'Amérique doit les accueillir tous : les Chinois, les Irlandais, les Allemands, pauvres ou non, criminels ou non, tous, sans exception : devenir un asile pour tous ceux qui choisissent de venir. Nous nous sommes peut-être éloignés temporairement de ce principe, mais le temps nous y ramènera. La marée peut monter et monter encore et encore, et encore et encore après cela, mais il y a enfin un reflux - la marée basse arrive enfin. Pensez-y - pensez-y : combien peu de terres des États-Unis sont cultivées - combien de terres sont encore complètement en friches. Lorsque vous allez vers l'Ouest, vous voyagez parfois des journées entières à la vitesse de l'éclair dans de vastes espaces où pas une acre n'est labourée, pas un arbre n'est touché, pas un signe de maison n'est détecté. L'Amérique n'est pas pour les types spéciaux, pour la caste, mais pour la grande masse de gens - une vaste armée d'ouvriers, en pleine expansion, pleine d'espoir. Oserions-nous leur refuser une maison - leur fermer les portes au nez - prendre possession de tout et l'entourer de barrières pour ensuite nous asseoir satisfaits de notre système - convaincus que nous avons résolu notre problème ? Pour ma part, je refuse de lier l'Amérique à un tel échec - une telle tragédie, car ce serait une tragédie. L'Amérique a son but : elle doit servir ce but jusqu'au bout : Je vois l'avenir avec certitude : notre peuple finira par bien lire toutes ces leçons : L'Amérique s'opposera à tout ce qui signifie restriction - s'opposer à toute politique d'exclusion : accepter les Irlandais, les Chinois, sachant qu'elle ne doit pas remettre en question la logique de son hospitalité. J'envisage l'avenir en voyant pour l'Amérique un jour mauvais - un jour sombre sinon orageux - où cette politique, cette restriction, cette tentative de tracer une ligne contre la liberté d'expression, la liberté d'impression, la liberté de réunion, deviendront une arme de menace pour notre avenir. J'anticipe le jour où un sage commencera à dire que deux et deux ne sont pas quatre mais cinq ou quelque chose d'autre : l'histoire prouvant que deux et deux ne peuvent pas être quatre ; et la probabilité aussi : oui, plus que cela, le sage le prouvera par sa propre conscience - le prouvera à quelqu'un - pour quelques-uns : ils croiront en lui - un corps de disciples croira : alors, presto ! vous avez une nouvelle religion ! J'aime l'esprit scientifique - la retenue, le fait d'être sûr mais pas trop sûr, la volonté d'abandonner des idées quand les preuves sont contre elles : c'est finalement bien - il laisse toujours le champ libre, donne toujours à la vie, à la pensée, à la tendresse, à l'homme dans sa totalité, la chance de recommencer après une erreur - après une mauvaise déduction. [...] J'ai souvent vu [Jefferson] Davis, nous l'avons mesuré il y a longtemps. Il ne serait pas bon d'avoir une Amérique faite de tels hommes. [...] J'en déduis qu'il y a des qualités - des forces latentes - dans tous les hommes qui ont besoin d'être secouées dans la vie : les secouer - c'est la fonction de l'écrivain. [...] Cela fait du bien à un homme de se retourner de temps en temps : de retourner la table sur lui-même, de se regarder avec d'autres yeux, surtout avec des yeux sceptiques, s'il le peut. Il faut beaucoup de résolution pour le faire : mais il faut le faire - personne n'est en sécurité jusqu'à ce qu'il puisse se donner une telle raclée, jusqu'à ce qu'il puisse être choqué de sa propre complaisance. Pensez à la façon dont nous continuons à croire en nous-mêmes - ce qui, dans l'ensemble, est bien (que pourrions-nous faire si nous ne croyions pas en nous-mêmes ?) - une autosatisfaction colossale, ce qui est pire pour un homme que d'être une fripouille.
  23. https://www.theguardian.com/politics/2019/apr/11/may-finds-a-note-of-harmony-in-brussels-as-macron-sings-out-of-tune Lors du sommet, Jean-Claude Juncker, énervé par l'attitude de Macron, aurait lâché : "nous voilà en train de résoudre les problèmes internes de la France". --> Comme si l'Europe pouvait consacrer tout son temps et toute son énergie pour résoudre les problèmes internes de l'Angleterre, mais n'avait pas pas une minute pour les problèmes internes de la France.
  24. Il me semble que le marqueur physique qui distingue le plus les aïnous est la pilosité : https://www.liberation.fr/cahier-special/2005/08/10/le-japon-a-rebrousse-poil_528994 (10 août 2005) Nicolas Bouvier écrit à propos des Aïnous, ce peuple venu de Caucasie et d'Asie centrale qui occupa le premier la plus grande partie du Japon, qu'ils ont toujours été considérés par la «race japonaise» du Yamato (celle qui vint peu à peu occuper toutes les terres du Japon) comme «la race la plus velue de la terre». «Certains psychiatres japonais, précise Bouvier, trouvent même dans cette horreur du poil une des raisons pour lesquelles les colons du Honshu (l'île principale du Japon, ndlr) ont mis si peu d'entrain à aller s'établir en Hokkaido (là où les Aïnous vécurent d'abord en plus grand nombre).» Pour l'artiste Junko Yamasaki ­ qui exposait cet été à Paris ses créations à la galerie Depardieu ­, le symbolisme autour du poil pubien interroge la part d'animalité en chacun (e). Au Japon, selon elle, le poil tient du «symbole péjoratif des sociétés occidentales». En japonais, keto, parfois traduit par «étrangers poilus [velus]», est un de ces termes dégradants (mais peu utilisé) désignant les Européens.
  25. https://www.nybooks.com/articles/2019/04/04/future-without-fossil-fuels/ (4 avril 2019) Au-delà des effets sur l'économie mondiale ou sur certaines entreprises et leurs investisseurs, des pays comme la Russie ou l'Arabie saoudite (et de plus en plus de parties des États-Unis) sont essentiellement des compagnies pétrolières elles-mêmes. Comme ces pétro-États font face à une chute de la valeur de leur seul actif réel, il y a un risque de déstabilisation à grande échelle ; en fait, il est possible que nous n'en soyons qu'aux premières étapes de ce processus, avec des méfaits et de la cruauté de plus en plus évidents alors que des pays sans autre source de pouvoir économique luttent pour maintenir leurs profits tant qu'ils le peuvent. Comme d'habitude, les dommages les plus graves seront infligés aux producteurs de pétrole les plus pauvres : Le Koweït pourrait être en mesure de gérer la transition, mais l'Angola pourra-t-il le faire ? Pourtant, dans l'ensemble, les avantages seraient incommensurables. Imaginez un monde dans lequel la politique torturée du Moyen-Orient n'a pas été amplifiée par la valeur des hydrocarbures sous ses sables. Et imaginez un monde dans lequel le plus grand moteur du changement climatique - le pouvoir politique implacable de l'industrie des combustibles fossiles - a commencé à se réduire. La question, bien sûr, est de savoir si nous pouvons atteindre ce nouveau monde à temps.
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