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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. En publiant 250.000 e-mails sur son site web, Jeb Bush, autre candidat présumé à la prochaine présidentielle, a devancé les lois floridiennes - qui sont les plus avancées dans ce domaine - et qui obligent l'administration à fournir une bonne partie des archives aux citoyens ou journalistes qui le demandent, ce qui permet au New York Times d'écrire un article précisant l'esprit de son action en tant que gouverneur de Floride de 1999 à 2006 : http://www.nytimes.com/2014/12/25/us/politics/emails-from-tenure-as-governor-of-florida-show-jeb-bushs-agenda-and-goals.html (24 décembre 2014).
  2. Ces contre-exemples sont-ils écrit sur simple papier blanc ou sur papier à en-tête portant les noms et insignes du Département d'État des États-Unis d'Amérique ?
  3. Un courrier électronique ou non-électronique écrit en tant que ministre, par définition constitue une lettre officielle. Les circulaires sont des textes publiés au journal officiel, donc leur archivage et l'accès du public à leur connaissance ne posent pas problème. Le problème ici, semble-t-il, est de savoir si la ministre ou ses collaborateurs n'ont pas détruit sciemment ou par inadvertance des documents, ou si parce qu'ils étaient stockés on ne sait où, des espions ennemis n'ont pas pu facilement s'introduire et lire des choses qui gagneraient dans l'intéret de l'État à rester confidentielles. Faute d'être sauvegardés dans un lieu sécurisé, les e-mails ont pu aussi être falsifiés. Dans le domaine qui nous concerne qui est les affaires étrangères, comme Hillary Clinton a soutenu la guerre d'Irak - contrairement à Obama - je la classe parmi les amis de George W. Bush donc... à droite si l'on peut dire.
  4. http://www.lcp.fr/lcp-en-direct/lcp-tnt/dm Dans quelques instants, le documentaire Aung San Suu Kyi de Thomas Dandois.
  5. http://hudoc.echr.coe.int/webservices/content/pdf/003-4837133-5902120 (31 juillet 2014) Dans son arrêt de chambre, non définitif¹, rendu ce jour dans l’affaire Nemtsov c. Russie (requête no 1774/11), la Cour européenne des droits de l’homme dit, à l’unanimité, qu’il y a eu : violation de l’article 11 (liberté de réunion et d’association) de la Convention européenne des droits de l’homme, violation de l’article 6 § 1 (droit à un procès équitable), violation de l’article 5 § 1 (droit à la liberté et à la sûreté), violation de l’article 3 (interdiction des traitements inhumains ou dégradants), et violation de l’article 13 (droit à un recours effectif) combiné avec l’article 3. L’affaire concerne l’arrestation et la détention [en 2010] de Boris Nemtsov, un dirigeant de l’opposition connu, après qu’il eut participé à une manifestation politique, ainsi que sa condamnation pour avoir commis une infraction administrative. La Cour juge en particulier que l’ingérence dans l’exercice par M. Nemtsov de son droit à la liberté de réunion était arbitraire et que la procédure dirigée contre lui risquait sérieusement de dissuader d’autres personnes de participer à des manifestations et à un débat politique ouvert.
  6. http://38north.org/2014/02/rcollins022714/ (26 février 2014) Brève histoire des exercices militaires conjoints USA-Corée du Sud. http://38north.org/2015/02/jlind021215/ (12 février 2015) Que se passerait-il en cas d'effondrement brutal du régime nord-Coréen ? Estimation du nombre de troupes américaines ou sud-coréennes nécessaires pour « stabiliser » le pays. Dans un tel scénario, il est probable également que les Chinois ne resteraient pas les bras croisés.
  7. http://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/fac/2015/02/Outcome-of-the-Council-meeting_FAC_150209_FR/ (9 février 2015) Conseil des affaires étrangères 4. L'UE condamne l'attaque qui a visé un navire grec le 4 janvier, coûtant la vie à des citoyens de l'UE. 10. L'UE est déjà le principal pourvoyeur d'aide en Libye 11. Lorsque la situation politique et la sécurité en Libye le permettront, l'UE est prête à renforcer son soutien à ce pays, y compris dans des domaines tels que l'État de droit, la réforme du secteur de la sécurité, les migrations et la coopération économique, en tirant pleinement parti de tous les instruments dont elle dispose, y compris, au besoin, des actions dans le domaine de la PESC, et en s'appuyant notamment sur les résultats obtenus par sa mission PSDC EUBAM Libye. http://eeas.europa.eu/csdp/missions-and-operations/eubam-libya/pdf/factsheet_eubam_libya_fr.pdf (janvier 2015) Du fait de la situation politique et sécuritaire en Libye, l'EUBAM mène ses activités à partir de la Tunisie depuis août 2014. Étant donné que les possibilités de conseiller, d'encadrer et de former les homologues libyens de la mission sont limitées, l'effectif de l'EUBAM Libya a été ramené à 17 membres internationaux le 14 octobre. Compte tenu de cette capacité limitée, la mission a continué à soutenir les douanes et les gardes-côtes libyens lors d'ateliers et de séminaires organisés en dehors de la Libye.
  8. http://www.lse.co.uk/AllNews.asp?code=91n9c7ow&headline=Ukraine_Rebels_Claim_Completion_Of_Weapons_Withdrawal (2 mars 2015) Les « rebelles » disent qu'ils ont terminé le retrait d'armes lourdes. Alexander Hug, vice-chef de la mission de l'OSCE, dit que le cessez-le-feu "dans une large mesure est en train de tenir". S'agissant des armes lourdes, il dit qu'elles ont bougé, mais qu'il n'est pas en mesure pour l'instant de vérifier qu'elles ne repartent pas en sens inverse vers le front.
  9. http://nationalinterest.org/feature/natos-latest-gambit-membership-not-required-12344?page=show (2 mars 2015) L'auteure étudie les « éléments de langage » du discours annuel dit "posture statement" prononcé par le commandant en chef de l'OTAN, le général Philippe Breedlove le 25 février, et remarque qu'il fait systématiquement l'amalgame entre pays membres de l'OTAN et pays partenaires de l'OTAN (c'est à dire l'Ukraine, la Géorgie, etc...). Cette habitude - ou cette "posture" comme l'indique le titre - existait déjà dans les déclarations de politique étrangère du gouvernement américain, mais il est significatif de voir que cette pratique langagière s'invite maintenant au coeur même de l'OTAN. Selon elle, cela pose deux problèmes : 1°) Cela pourrait inviter les Russes à penser que la réaction très modérée voire faible des Etats-Unis eu égard aux événements de Géorgie puis d'Ukraine est le modèle qui serait appliqué en cas de crise concernant un État membre à part entière. 2°) Cela invite les Russes à penser que l'objectif d'inclusion à terme de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'OTAN n'est pas abandonné. 3°) L'attention portée sur les États non membres détourne l'attention des problèmes de l'OTAN stricto sensu, ce qui pourrait retarder leur solution.
  10. http://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/av73_b.brac_la_question_religieuse_dans_la_birmanie_en_transition_0.pdf (novembre 2014) Article de 30 pages sur le rôle du clergé bouddhiste, fort d'environ 500,000 membres, entre renoncement au monde et « défense de la religion » sur la scène publique. L'évolution récente du régime met en crise la répartition des rôles entre religion et pouvoir politique. C'est dans ce contexte qu'a émergé en 2012-2013 un « nationalisme bouddhiste aggressif » assorti de violences contre la minorité musulmane.
  11. Il n'a vu que ce qu'on a bien voulu lui montrer, mais cela pourrait confirmer ce que disait le documentaire de Pierre-Olivier François, à savoir qu'à la différence des années 2000 où les gens manquaient de tout, ils mangent maintenant à leur faim, sont habillés correctement et ont facilement un vélo.
  12. http://blogs.artinfo.com/artintheair/2015/02/27/misreporting-of-islamic-state-looting-does-damage/ (27 février 2015) D'après ce blog spécialisé en art, une partie des oeuvres détruites dans la vidéo de propagande de Daèche seraient en réalité des plâtres, c'est à dire des copies. Tant qu'un inventaire scientifique de ce qui est perdu n'est pas fait, lancer des réactions alarmistes ou indignées face à cette vidéo de propagande ne fait qu'amplifier la propagande, ce qui est le but poursuivi par Daèche. Les gens de Daèche sont réputés avoir une certaine intelligence et un certain sens de la ruse, aussi même s'ils ont pu casser volontairement certaines oeuvres authentiques pour faire une vidéo et du buzz, on ne peut pas négliger l'hypothèse qu'ils destinent la plupart des oeuvres à la vente pour se faire de l'argent, un peu comme cela avait été le cas pour une partie des oeuvres archéologiques pillées à Bagdad en 2003. Tout n'est pas comparable, mais personnellement, l'indignation adossée à de l'information non vérifiée me rappelle l'affaire des manuscrits de Tombouctou qui a pratiquement fait pschitt lorsqu'on s'est aperçu, beaucoup plus tard, que les responsables les avaient en fait cachés et envoyés à Bamako au début de la crise.
  13. Pour The Telegraph, il ne s'agit pas de pays tiers "disposant de suffisemment de ressources et de moyens pour assurer un suivi de la situation au dessus de la Syrie" comme le dit Strategika51 (c'est sérieux, ce site ?), mais de simples pays intermédiaires qui jouent un rôle de boîte à lettre transmettant des messages de Washington adressés à Damas : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/islamic-state/11402140/Syria-informed-about-US-led-strikes-on-Isil-says-Assad.html (10 février 2015)
  14. Les missions de formation des militaires irakiens prises en charge par la France en Irak n'ont pas d'« unité géographique » comme en Kapisa-Surobi. Il faut parler de missions au pluriel car il n'y a pas non plus d'« unité de mission ». Bref, le blog Mars-attaque conclut à un « essaimage » et à une participation française « illisible » : http://mars-attaque.blogspot.fr/2015/02/irak-pour-la-france-equipier-de-1er.html (18 février 2015). Sans transition, voici des extraits de ce qu'a dit Hubert Védrine sur Chammal : http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20141215/etr.html#toc5 (17 décembre 2014) Je suis plus réservé à propos de notre engagement en Irak. L'intervention américaine de 2003 était une erreur, d'autant plus que les arguments utilisés pour la justifier étaient mensongers. Mais, surtout, la politique qui a été mise en place après le renversement du régime a été une erreur plus grande encore. (...) Or aucun pays occidental ne souhaite envoyer des troupes au sol : le Congrès américain voterait contre, la Grande-Bretagne s'y refuse, tout comme la France. Créer une force à partir des contingents irakiens chiites, kurdes et saoudiens reste difficile. (...) Mais si on casse Daech en Syrie, on consolide de facto le régime Assad, car il n'y a pas de force démocratique assez forte sur le terrain syrien. Nous sommes placés dans une contradiction insurmontable. Sur le plan réaliste, il faudrait pouvoir accepter de coopérer davantage avec l'Iran et nous résigner à ce que Bachar el-Assad ne tombe pas. (...) Je trouve un peu dangereux l'argument de la réciprocité Etats-Unis/France, Mali/Irak ; nous ne sommes pas intervenus en Afrique pour défendre nos intérêts, mais pour lutter contre la menace pour tous que représentait une base arrière terroriste.
  15. http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20150209/etr.html#toc7 (11 février 2015) Audition du Professeur François Godement.
  16. Voilà un enfant qui fait un mauvais démarrage dans la vie et qui risque de se retrouver en orphelinat. Lire à ce sujet le témoignage d'Alexandre Guezalov qui se considère comme un survivant : http://www.lecourrierderussie.com/2012/06/alexandre-guezalov-faut-arreter/ (6 juin 2012)
  17. Je viens de voir que ce même Eltchaninoff a donné une interview à J.-D. Merchet de L'Opinion dans laquelle il dit ceci : http://www.lopinion.fr/12-fevrier-2015/michel-eltchaninoff-l-imperialisme-a-carte-vladimir-poutine-21293 (12 février 2015) Qu'en est-il d'Alexandre Douguine, souvent présenté en Occident comme l'inspirateur de Poutine ? Il est trop extrémiste pour que Poutine se risque à le côtoyer. Douguine, proche de l'extrême-droite européenne, notamment de la Nouvelle Droite et maintenant d’Alain Soral, mêle eurasisme et certains représentants de la nébuleuse fasciste, voire occultiste, avec des références à Carl Schmitt, René Guénon ou Julius Evola. Néanmoins Douguine est bien diffusé en Russie et il est lu, y compris au Kremlin. Cela complète voire corrobore la réponse que je vous avais faite dans ce message : http://www.air-defense.net/forum/topic/18353-ukraine-ii/?view=findpost&p=799066 (1er septembre 2014) à propos de la proximité entre le Kremlin et Douguine. Mais je vois qu'il reste encore beaucoup de pédagogie à faire sur ce sujet, puisque Xanthe n'a pas hésité à qualifier Douguine, il y a quelques jours, de "Mentor de Poutine" : Eltchnaninoff, dans son interview avec Merchet, semble regretter que Poutine ne s'inspire pas de Dostoïevski, dont il [Eltchaninoff] est spécialiste. Mais Dostoïevski n'est-il pas slavophile ? Wikipédia nous dit sur Dostoievski : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fiodor_Dosto Il n'adhère pas à un système en particulier (ses opinions se sont progressivement déplacées vers le mysticisme slavophile et le libéralisme) Ce parcours ne ressemble-t-il pas à Vladimir Poutine ? Cela dit, je pense que et Le Petit Journal et L'Opinion rendent un mauvais service au public français en se focalisant sur Vladimir Poutine à travers le livre d'Eltchaninoff. Je partage en effet l'avis de Thomas Gomart selon qui : http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20150126/etr.html#toc2 (28 janvier 2015) M. Poutine ne représente pas à lui seul la Russie, même si cette idée lui plaît bien et même si son entourage immédiat pense que la Russie sans lui n'est pas la Russie. Cette focalisation excessive sur M. Poutine biaise nos analyses au point de nous conduire à sous-estimer les éléments de transformation à l'oeuvre au sein de la société russe depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Certes, la concentration du pouvoir dont bénéficie actuellement M. Poutine est tout à fait exceptionnelle, voire préoccupante, mais il me paraît essentiel de parler de la Russie sans être obsédé par le Kremlin. Poutine est peut-être l'avant-centre, mais il ne faut pas oublier l'équipe qui est derrière qui lui fait des passes - ou qui ne lui en fait pas assez. Poutine est un peu l'arbre qui cache la forêt russe.
  18. http://www.lemonde.fr/international/article/2015/02/26/a-moscou-vladimir-poutine-recoit-des-senateurs-francais-pour-parler-de-l-ukraine_4584311_3210.html (26 février 2015) Le président du Sénat français a été reçu par Poutine pendant une heure pour parler de l'Ukraine.
  19. http://www.hrw.org/node/132866 (15 février 2015) Human Rights Watch dénonce « les exactions commises par les milices alliées avec les forces de sécurité irakiennes dans les zones sunnites ».
  20. http://nationalinterest.org/feature/exposed-ukraines-massive-witch-hunt-12332?page=show (26 février 2015) L'auteur revient sur la loi d'épuration ukrainienne, qui a déjà mis en inculpation 374 personnes et dont la troisième vague est prévue pour le mois prochain. Il renvoie à http://www.washingtonpost.com/blogs/monkey-cage/wp/2014/04/09/what-is-lustration-and-is-it-a-good-idea-for-ukraine-to-adopt-it (9 avril 2014) qui expliquait la différence entre cette loi ukrainienne et les lois d'épuration des pays de l'ex-pacte de Varsovie : dans ces derniers, les lois avaient pour but principal de purger l'administration des anciens membres et collaborateurs des services secrets. La loi Ukrainienne, quant à elle, vise aussi des affiliations politiques et la collaboration avec l'ancien régime en général. Elle prévoit des inculpations pénales pour des actes qui n'étaient pas répréhensibles lorsqu'ils ont été commis. L'auteur renvoie aussi à un avis de la Commission de Venise : http://www.venice.coe.int/webforms/documents/default.aspx?pdffile=CDL-AD%282014%29044-e (16 décembre 2014) qui écrit « L'affiliation à un parti, les raisons politiques et idéologiques ne devraient pas être utilisées comme base pour des mesures d'épuration, car la stigmatisation et la discrimination des opposants politiques ne constituent pas des moyens acceptables de combat politique dans un État gouverné par les principes de l'État de droit ». Ainsi donc, il ne serait pas tout à fait exact de dire que l'Ukraine représentée par son nouveau régime partage nos valeurs occidentales. Il y aurait même une différence assez nette avec l'Europe de l'Est post-communiste. Les autres points importants de l'article sont l'épuration des juges qui risque d'aboutir au soupçon que les juges biaisent leur jugement pour "sauver leur peau", et l'épuration économique avec une sorte de chasse aux biens mal acquis qu'on peut comprendre, mais qui risque de perturber le climat des affaires et d'avoir des répercussions sur la santé économique globale du pays.
  21. http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-02-27/ukraine-truce-starting-to-take-hold-as-weapons-pullback-proceeds (27 février 2015) L'OSCE confirme un début de retrait d'armes lourdes. C'est la première fois dans ce conflit qu'un tel mouvement est constaté.
  22. http://www.bostonglobe.com/opinion/2015/02/25/putin-reaction-ukraine-about-russian-security/uM3Ipc7lWPgWbpiIWBJSxI/story.html (25 février 2015) Stephen Kinzer, ancien journaliste du New York Times et spécialiste des changements de régimes opérés par les États-Unis, pense que l'attitude de la Russie en Ukraine est défensive.
  23. Laurent Fabius ne s'en est pas ému outre mesure : http://www.leparisien.fr/international/ukraine-la-russie-aurait-tout-planifie-de-longue-date-25-02-2015-4557049.php (25 février 2015) Interrogé ce mercredi sur France Info, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a rappelé que « des documents comme ça, il en sort pas mal ». Il a ajouté que, sur le terrain, « dans l'ensemble, le cessez-le-feu est relativement appliqué ». Mais il a tracé une ligne à ne pas franchir : « On a dit clairement aux Russes que si les attaques séparatistes se tournaient en direction de Marioupol, les choses seraient complètement bouleversées ».
  24. Je traduis la partie du rapport des Lords traitant de l'efficacité des sanctions. Les avis sont beaucoup plus variés et inconciliables que ne le sous-entendent les conclusions finales du rapport, lesquelles préconisent leur maintien et ne font qu'effleurer l'hypothèse de leur contre-productivité ( http://www.air-defense.net/forum/topic/19078-ukraine-3/?view=findpost&p=845266 ). L'objection de Tony Brenton à l'efficacité des sanctions me parait trop rapidement balayée. On lui oppose d'abord la contribution de Mr Crompton au motif que cette dernière, datée de septembre, est plus récente que la sienne datée de juillet, puis on ajoute celle du professeur Gouriev, qui voit dans la non-annexion de Lougansk et Donetsk l'effet de la sanction punissant l'annexion de la Crimée. Sauf qu'au mois de juillet cette situation était connue de Tony Brenton lorsqu'il a donné son avis sur l'inefficacité des sanctions... Donc Gouriev et Brenton sont en désaccord, et ce n'est pas à cause d'un quelconque décalage dans le temps de leurs auditions. http://www.publications.parliament.uk/pa/ld201415/ldselect/ldeucom/115/115.pdf pages 68 à 74. Les notes de bas de page, renvoyant point par point au texte intégral des auditions, ont été otées de cette traduction : se reporter au texte original pour les consulter. La politique de sanctions de l'UE [bien qu'il soit clair qu'elles affectent négativement l'économie russe,] aucune conclusion claire n'est apparue quant à savoir si les sanctions avaient un impact politique en Ukraine. Le 24 juillet 2014, commentant les gels d'actifs et les interdictions de visas, Tony Brenton a jugé que non. Il a dit que les sanctions « n'avaient absolument aucun effet politique ». En septembre, après l'imposition des sanctions économiques à trois niveaux, Mr Crompton estimait que les sanctions avaient un impact sur les calculs du président Poutine : « À chaque fois que l'UE a appliqué des sanctions ces derniers mois, la Russie a fait quelque geste diplomatique la veille dans un effort pour éviter des sanctions supplémentaires ». Le professeur Gouriev a admis que les sanctions avaient produit un changement dans les calculs politiques du président en Ukraine orientale. Le cessez-le-feu et le fait que la Russie ait consenti à modérer son soutien aux séparatistes en Ukraine orientale constituaient pour lui la preuve de l'efficacité des sanctions. Il nous a déclaré que le président Poutine « comprend les chiffres », ce qui explique pourquoi Donetsk et Lougansk « même après la tenue d'un référendum n'ont pas été annexés par la Russie ». En revanche, il nous a été dit que les sanctions n'ont pour l'instant pas changé le calcul du président Poutine au sujet de la Crimée. Le professeur Gouriev a dit que la Russie n'allait pas rétrocéder la Crimée « dans un proche avenir ». Selon Tom Casier, maitre de conférences en relations internationales et titulaire de la chaire Jean Monnet à l'université du Kent, le gouvernement russe est piégé par sa propre rhétorique nationaliste. D'après lui, les Russes « acceptent de se faire du mal... pour la simple raison que Poutine et l'élite ont associé leur position si étroitement avec le pouvoir et la fièreté russe, qu'il sera très difficile de les forcer, par des sanctions ou autre, à faire marche arrière ». Le docteur Libman a avancé que les dirigeants russes divisaient les questions entre les priorités de premier ordre, comme la sécurité nationale (où ils mènent des politiques avec détermination et rigueur), et les questions de second ordre, telles que l'économie et les affaires intérieures (où le pouvoir russe est flexible et capable de faire des compromis). Selon lui, même des difficultés économiques majeures ne feraient pas bouger le pouvoir russe sur les questions de sécurité de premier ordre. Répondant à la question de savoir si les sanctions amèneraient le gouvernement russe à la table de négociation, Mr Crompton a dit en septembre 2014 que les sanctions avaient visé activement le groupe d'oligarques et d'hommes d'affaires de haut rang entourant le Kremlin, et qu'il y avait « des indices plutôt nombreux » que ce groupe de personnes était « très préoccupé ». En décembre le ministre [britannique] des affaires européennes a déclaré franchement que les sanctions n'amenaient pas pour l'instant de changement dans les actions du président Poutine à propos de l'Ukraine, mais il a indiqué des « dissensions au sein de l'élite russe » et « des personnes très hautes-placées dans le système russe » qui croyaient que le président conduisait la Russie dans la mauvaise direction. De plus, certains témoins ont attiré notre attention sur les conséquences indésirables des sanctions. Le professeur Gouriev a dit que puisque l'économie faiblit, le gouvernement russe « devrait en venir à certaines solutions - probablement non économiques - pour convaincre les Russes... qu'ils souffrent économiquement pour une bonne cause ». À son avis, « nous devrions nous attendre à plus de propagande, plus de répression et peut-être même plus d'aventures de politique étrangère ». Il a ajouté que le gouvernement russe utilisait les sanctions pour « appeler les Russes à se rassembler autour du drapeau ». Les sanctions sectorielles conduiraient aussi l'économie russe à plus de protectionnisme. Mr Kliment nous a dit qu'en réponse à la menace de sanctions accrues, la Russie avait pris un certain nombre de mesures préparant l'économie à devenir « plus autarcique plutôt que plus ouverte au commerce occidental et aux normes européennes ». Le docteur Libman a prédit que l'économie russe « entrerait dans une longue période de stagnation et perdrait ses chances de se moderniser ». Tony Brenton a considéré que la coupure des canaux de financement de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) en Russie était « la plus stupide des sanctions », puisque cela mettrait un terme au soutien aux petites entreprises privées russes, qui sont « exactement la composante de la société russe que nous voulons développer si nous pensons à la Russie de l'après-Poutine ». Impact des sanctions dans l'UE Les sanctions contre la Russie ont aussi imposé des difficultés économiques aux pays de l'UE. La Confédération de l'Industrie Britannique (CBI) a attiré notre attention sur des déclarations de compagnies cotées en bourse qui mentionnaient les tensions géopolitiques en Ukraine et en Russie comme facteur contribuant à la dégradation des prévisions de performances pour 2015. Le professeur Gouriev a indiqué que dans l'état fragile de l'économie de l'UE, tandis que les sanctions contre la Russie et les contre-sanctions russes n'avaient pas eu d'effet immédiatement visible, elles avaient « eu un effet négatif sur les perspectives européennes de croissance ». Mme Shona Riach, directeur des finances internationales au Trésor de Sa Majesté, a reconnu l'impact des sanctions dans la zone euro, mais elle a ajouté que le plus grand risque pour l'économie européenne était « la menace géopolitique et la menace issue de la situation en Ukraine, plutôt que spécifiquement l'impact des sanctions ». Il s'ensuit que « ne rien faire et ne pas agir aurait conduit à de plus grands coûts ». La CBI nous a informés du fait que les sanctions russes en « rétorsion », telles que l'interdiction des importations de produits agricoles de l'UE, avaient un impact direct significatif sur les pays de l'UE, particulièrement en Europe de l'est. La hausse des stocks de certains produits agricoles dans les pays de l'UE en conséquence de l'embargo russe avait créé une pression à la baisse sur les prix des produits de base dans toute l'UE. Mr Barton nous a dit que le montant total des exportations alimentaires de l'UE était affecté « à hauteur d'environ 4.5 milliards de livres, affectant principalement la Lituanie, la Pologne et l'Allemagne ». L'impact économique des sanctions sur le Royaume-Uni est pour l'instant limité. Au total, les membres de la CBI ont estimé que les sanctions ont jusqu'à présent été « soigneusement conçues pour limiter l'impact sur les entreprises britanniques tout en maximisant l'impact sur l'économie russe ». D'après la CBI, l'impact des sanctions de rétorsions russes sur le secteur agricole a également été limité. Le Royaume-Uni a exporté une quantité relativement faible de produits agricoles en Russie - en 2013 les exportations agricoles les plus importantes du Royaume-Uni vers la Russie étaient 5.4 millions de livres de fromage et 1.4 millions de livres de viande de volaille - représentant moins de 1% du commerce total de fromage et de volaille britannique. Cependant, la hausse des stocks de produits agricoles dans les pays de l'UE et la pression à la baisse sur les prix des produits de base dans toute l'UE ont causé un impact conséquent sur les entreprises et les fournisseurs britanniques exposés sur les marchés de ces produits de base. Il y a eu un impact plus sévère sur l'économie allemande. Open Europe nous a informé que le commerce allemand avec la Russie avait décliné significativement entre août 2013 et août 2014, les exportations déclinant de 26% et les importations de 19%. La Russie absorbe actuellement 3% des exportations allemandes. Le déclin du commerce germano-russe a contribué à une chute plus large des exportations allemandes. Durant le deuxième trimestre de l'année fiscale en cours, l'économie allemande s'est contractée de 0.2%. Les économistes prévoyaient qu'elle se contracterait à nouveau au troisième trimestre, ce qui signifie que l'économie serait techniquement en récession. Avenir de la politique des sanctions Les gels d'actifs et les interdictions de voyages imposés par l'UE sur les individus doivent être réexaminés par l'UE en mars et avril 2015, tandis que les sanctions sectorielles arriveront en réexamen en juillet 2015. Nous avons compris de nos conversations à Berlin et à Bruxelles qu'il y avait une frustration croissante quant au fait que les offres de dialogue faites par l'UE n'étaient pas payées de retour. En particulier, nous avons ressenti l'impatience et la déception grandissantes en Allemagne. Le docteur Lucas nous a dit qu'à la lumière de la lenteur du progrès sur la Crimée, le ministère des affaires étrangères fédéral examinait si des sanctions plus dures devaient être développées. L'opinion de Makus Kerber, directeur général de la Fédération des industries allemandes, était que certains États membres tendaient à être de l'avis que si le comportement de la Russie n'empirait pas, les sanctions devraient être levées. La position allemande était que si le comportement de la Russie ne s'améliorait pas, les sanctions devraient se poursuivre. Mme Riach a noté qu'aux niveaux du Royaume-Uni aussi bien que de l'UE, la réflexion était ouverte sur la façon de durcir encore les sanctions. Les sanctions financières comporteraient « de nombreuses exceptions » et la première chose qui pourrait être faite « serait d'examiner comment on peut renforcer cela le plus possible ». D'autres témoins ont attiré l'attention sur la possibilité de viser le gouvernement russe de plus près. Ian Bond, directeur de la politique étrangère au Centre for European Reform, a suggéré que l'UE avait été « très douce jusqu'à présent », et que la majorité des personnes sanctionnées jusqu'à présent étaient des « personnalités largement inconnues de la politique locale criméenne ou des officiers militaires de rang relativement moyen ». L'UE n'auraient selon lui pas fait ce qu'ont fait les Etats-Unis, à savoir « viser ceux qui sont les plus proches de Poutine, ce qui est probablement plus efficace en tant que mesure à court terme ». Mr Kara-Murza a suggéré également que l'UE devrait cibler des individus proches du président Poutine. Un tel pas aurait une signification politique énorme pour le président et son entourage. À son avis, il « n'y a rien ou presque rien que le régime Poutine ne craigne plus que les sanctions personnelles ciblées imposées par l'Union Européenne et l'Amérique du Nord - par l'Occident en général - sur les gens du réseau rapproché de Poutine. Mr Kasyanov a admis qu'il y avait de la marge pour augmenter les sanctions sur des individus donnés, notamment des parlementaires qui doivent leur poste au président Poutine. Mr Kara-Murza a également suggéré que le terme générique de "sanctions contre la Russie" résonnait mal aux oreilles du public russe : « cela permet à Mr Poutine de présenter ces sanctions individuelles comme dirigées non pas contre ses oligarques et ses fonctionnaires, mais contre la société russe en entier ». Il a dit qu'il était « vraiment crucial de choisir la terminologie soigneusement et de ne pas parler de « sanctions contre la Russie », mais de « sanctions contre le régime, contre les fonctionnaires corrompus, contre les auteurs d'atteintes aux droits de l'homme, contre les agresseurs, etc. ». Ainsi l'expression la plus courte serait « plus facile à dire », mais il serait « très important de rajouter ces quelques mots supplémentaires de façon à ne pas jouer le jeu de la propagande de Mr Poutine ». À long terme, le docteur Lucas a défendu l'idée que les sanctions devaient faire partie d'une stratégie d'ensemble, dans laquelle l'UE serait étroitement alignée sur les États-Unis. Mr Barton nous a assurés qu'il y avait eu délibérément un « alignement très étroit » entre ce que l'UE et les États-Unis faisaient, et qu'il y avait un accord sur la poursuite de cette approche. Le ministre nous a informés que le Premier Ministre avait « travaillé personnellement très dur » pour assurer que les régimes de sanctions de l'UE et des États-Unis fussent aussi cohérents que possible. Conclusions Nous nous félicitons de l'unité des États membres autour d'un train de sanctions ambitieux contre la Russie. Les sanctions doivent faire partie d'une stratégie diplomatique d'ensemble et d'un processus politique, qui inclue un dialogue intense sur la Crimée. Une telle stratégie n'existe pas à l'heure actuelle. Le gouvernement russe est sous une pression sévère. Les problèmes économiques internes, dont la chute du prix du pétrole, ont été aggravés par le régime de sanctions de l'UE, auront probablement un impact très sérieux sur la viabilité du gouvernement actuel. Cependant, l'UE court le danger d'avoir fourni au président Poutine un instrument pour encore plus fomenter un sentiment nationaliste et anti-UE. Il n'y a pas de preuve que les sanctions aient forcé le président Poutine à changer d'avis sur la Crimée, où la Russie possède des intérêts sécuritaires directs et vitaux à travers la base navale de Sébastopol. Tandis que les sanctions de l'UE et des États-Unis ont été généralement alignées, les États-Unis se sont préparés à viser des individus proches du gouvernement russe. S'il n'y a pas de progrès sur le protocole de Minsk et si la situation en Ukraine orientale continue de se détériorer, l'UE devrait trouver les moyens de cibler des individus proches du président Poutine et envisager l'élargissement des sanctions sectorielles dans le secteur financier. À long terme, les sanctions à trois niveaux se font au détriment des intérêts de l'UE ainsi que de la Russie. Tandis qu'elles pourraient être renouvelées à court terme, la perspective de la levée progressive des sanctions devrait faire partie de la position de négociation de l'UE. D'authentiques progrès de la part de la Russie pour la réalisation du cessez-le-feu en Ukraine Orientale devraient être le critère de base pour baisser d'un cran les sanctions.
  25. http://foreignpolicy.com/2015/02/20/its-time-to-kick-germany-out-of-the-eurozone/ (20 février 2015) Encore (*) un article qui dit que l'Allemagne devrait sortir de l'euro. (*) Après la vidéo de Stiglitz : http://www.air-defense.net/forum/topic/6986-union-europ%C3%A9enne-nos-projets-son-futur/?view=findpost&p=772050
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