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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. C'est le même sondage, effectué par un institut de sondage britannique, évoqué dans le fil Syrie à propos de l'EIIL, mais qui pose ici une question sur l'Europe et l'Ukraine : http://www.icmresearch.com/data/media/pdf/New%20EU%20Members-Combined-July%202014-V3.pdf Est-ce que vous approuvez fortement ou quelque peu, désapprouvez fortement ou quelque peu l'admission de nouveaux membres tels que la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine dans l'Union Européenne : France : approuve : 38% ; désapprouve : 47% Royaume-Uni : approuve : 38% ; désapprouve : 45% Allemagne : approuve : 23% ; désapprouve : 71%
  2. Il y a peut-être eu un biais causé par une erreur de traduction entre le russe, l'anglais et le français, puisqu'en France cette force politique n'est pas connue sous le nom d'ISIS mais d'EIIL. J'ai moi même confessé ma propre ignorance à ce sujet il y a relativement peu de temps, donc j'imagine l'ignorance de Français qui s'intéressent encore moins que moi à l'actualité internationale : Je me pose des questions sur l'utilisation très répandue dans la presse du nom « État Islamique » sans mettre de guillemets et au couple d'adjectifs « islamique » / « islamiste ». Jusqu'à présent ce couple d'adjectifs avait la fonction de placer la chose « islamique » dans le camp du bien et la chose « islamiste » dans le panier de choses à prendre avec des pincettes et à réhausser de l'adjectif supplémentaire « modéré » pour être tout à fait en odeur de sainteté. Donc si l'on regarde simplement ce que veulent dire les mots dans le dictionnaire - sans contexte, sans connaissance de la situation internationale - ces deux mots « État » et « islamique » désignent une chose bonne, qui a tout au plus une coloration étrangère ou exotique pour les Français qui ne sont pas musulmans ou fins connaisseurs de cette civilisation. Tous les États Arabes qui nous entourent et avec lesquels nous avons des relations normales, pacifiques, sont, comme il a été rappelé encore récemment dans le fil du Mali à propos du Maroc, des États non-laïcs, donc islamiques : Fil Mali #9228 Le problème inverse risque de se poser avec les quatre-vingt et quelque pour cent de sondés qui ont un regard défavorable sur l'« État Islamique », le jour où il s'apercevront que tous ces États, pas seulement en Syrie et en Irak sont islamiques. Il y a probablement aussi quelque chose à affiner dans le traitement de l'information syrienne. Si Bachar est l'incarnation du mal, alors tout ce qui est contre Bachar ne peut être que l'incarnation du bien. C'est d'ailleurs cette opération sémantique de manichéisme qui a conduit l'Élysée à faire entrer au chausse-pied l'EIIL dans le camp de Bachar. Puisque l'EIIL est le mal et puisque Bachar est le mal, alors l'EIIL est dans le camp de Bachar : Fil Irak #1514 Les temps sont durs pour les manichéistes, car il est très difficile de faire entrer le réel même au chausse-pied dans les deux catégories de bien et de mal.
  3. C'est une guerre sans prisonniers de guerre, comme celle des Anglais à la bataille d'Azincourt. Mais rappelons que la Croix-Rouge avec le droit de la guerre moderne n'est née qu'en 1863 avec une première application à la guerre franco-prussienne de 1870. La conquête française de l'Algérie est à situer avant ce moment d'émergence du droit de la guerre moderne. Le premier auteur moderne à avoir pensé la question sous cet angle est Michel de Montaigne, qui parlait en connaissance de cause car il était diplomate à l'époque des guerres de religions entre protestants et catholiques : http://fr.wikisource.org/wiki/Essais/Livre_III/13 Entre nous, ce sont choses, que j’ay tousjours veuës de singulier accord : les opinions supercelestes, et les mœurs sousterraines. C’est folie : au lieu de se transformer en Anges, ils se transforment en bestes : au lieu de se hausser, ils s’abbattent. Ces humeurs transcendentes m’effrayent, comme les lieux hautains et inaccessibles. C'est ce qui a inspiré la pensée de Pascal : L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête.
  4. Oui mais l'idée européenne de la déclaration Schumann de 1950, ce n'est pas de faire l'Europe avec moins de morts qu'à la guerre de 1914, c'est de faire l'Europe par la démocratie et la paix. Donc Bruxelles est en pleine sortie de route par rapport à ce chemin tracé par les Pères de l'Europe. Remplacer dans le texte France et Allemagne par Ukraine et Russie : http://europa.eu/about-eu/basic-information/symbols/europe-day/schuman-declaration/index_fr.htm La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre. L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire de la France et de l'Allemagne soit éliminée. L'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne.
  5. Benoît Vitkine apparemment est en vacances. Il n'a rien écrit depuis le 1er août. Sa dernière interview en vidéo, qui résume la situation, date du 29 juillet : http://www.lemonde.fr/europe/video/2014/07/29/apres-le-crash-dans-l-est-de-l-ukraine-la-guerre-reprend-ses-droits_4464338_3214.html Donc le journal Le Monde est en mode "AFP". Ici la déclaration (vidéo) de Steinmeier à la suite de la réunion de Berlin au format Normandie le 17 août : http://www.lemonde.fr/europe/video/2014/08/18/discussion-au-point-mort-entre-la-russie-et-l-ukraine_4472865_3214.html
  6. Vous avez le droit de penser qu'il y a beaucoup de barbarie en Irak depuis 2003, mais je pense que les gens qui se laissent tenter par cette aventure sont persuadés de représenter, eux, la civilisation et que c'est l'Occident qui est barbare. Ce sont des gens qui rêvent d'un âge d'or civilisationnel et non d'un ordre barbare. Enfin me semble-t-il, mais je peux me tromper.
  7. Sauf s'il s'avérait que la vidéo est truquée ou qu'il y a erreur sur le nom de la personne, etc... je pense que l'événement est à situer sur plusieurs plans : - Sur le plan du droit de la guerre, s'il s'applique, ce serait un crime de guerre ; - Sur le plan du droit islamique, tuer un innocent en rétribution d'autre chose, j'ai du mal à voir comment cela peut entrer dans les clous du droit islamique ; - Sur le plan historique, a-t-on déjà vu ce genre de chose, et où ? À la Révolution française ? Est-ce qu'on a vu les Talibans canal historique autour de Mollah Omar se comporter de cette façon ? Je pense qu'il serait utile d'approfondir ces aspects car cela pourrait réfréner les ardeurs de gens qui seraient tentés par cette aventure califale. N'y a-t-il pas là un accroc dans la cohérence symbolique du message ?
  8. On a dit que la guerre d'Irak de 1991 était la guerre de CNN, et celle de 2003 celle d'Al Jazeera. La guerre actuelle sera-t-elle celle de Vice News ?
  9. Le titre de "grand mufti" est un titre attribué par le pouvoir politique - dans ce cas, c'est le roi d'Arabie Saoudite - à un religieux qui a déjà un grand prestige et auquel ce pouvoir politique marque ainsi sa confiance. Mais de là à dire que c'est « la plus haute autorité religieuse », il y a un pas que je ne franchirais pas. Ce n'est pas l'équivalent de la Cour Suprême des Etats-Unis dont les avis s'imposent sur les juridictions inférieures. En Arabie Saoudite un autre savant de l'islam peut émettre une fatwa qui contredit une fatwa du « grand mufti » si son interprétation personnelle du droit islamique le conduit à une fatwa en sens contraire.
  10. http://www.abna.ir/english/service/middle-east-west-asia/archive/2014/08/16/631463/story.html (16 août 2014) Selon une source sécuritaire irakienne, cinq commandants de l'EI auraient été tués dans un raid aérien de l'armée irakienne à Tikrit.
  11. "Cela montre qu'Irakiens et Kurdes sont capables de travailler ensemble", a souligné le président américain. Le lapsus est révélateur, qui sous-entend que les Kurdes ne sont pas des Irakiens...
  12. http://www.lefigaro.fr/international/2014/08/18/01003-20140818ARTFIG00276-la-bataille-du-barrage-de-mossoul-fait-toujours-rage.php (18 août 2014) Le gouvernement central, basé à Bagdad, reste sensible sur la livraison d'armes au Kurdistan, qui «violerait la souveraineté de l'Irak», selon un communiqué du commandement en chef. Ce n'est pas tout à fait le même son de cloche que ce que dit l'Élysée : http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/la-mobilisation-doit-se-poursuivre-en-faveur-du-kurdistan-et-au-profit-de-l-irak/ (13 août 2014) Le chef de l’Etat a décidé, en accord avec Bagdad, de faire acheminer des armes dans les heures qui viennent. C'est intéressant. Vous auriez une source... ?
  13. Oui mais à prendre avec des pincettes car elle représente la situation avant 2003 avec la zone d'interdiction aérienne et la zone controlée par Ansar al Islam et d'autres islamistes.
  14. C'est vrai que c'est un trou noir de la communication des gouvernements occidentaux. A priori les opérations conjointes avec les Américains ont l'air de se passer dans le nord (barrage de Mossoul, Erbil), donc plutôt dans la zone du KDP, si je me réfère à la carte suivante : source : http://en.wikipedia.org/wiki/Iraqi_Kurdish_Civil_War#Aftermath Si j'étais député, c'est une question que j'aimerais poser au gouvernement. A qui allez-vous donner des armes : au KDP, au PUK ou aux deux ? D'après http://en.wikipedia.org/wiki/Peshmerga#1998-2003 les peshmergas étaient déjà en difficulté en 2001-2003 face à Ansar Al Islam, composé entre autres de djihadistes d'Afghanistan chassés d'Afghanistan par l'intervention occidentale. D'après http://en.wikipedia.org/wiki/Peshmerga#In_the_new_Iraq_.282003.E2.80.93present.29 il y a un programme pour fusionner les forces du KDP et du PUK pour créer un total de 18 brigades unifiées à la mi-2014. C'est à dire juste maintenant... ?
  15. Il est où le bouton pour dire "j'aime pas" ? Cette citation est beaucoup trop grosse. La photos où l'on voit les enfants marcher sur la route était-elle absolument indispensable pour que l'on se fasse une idée de la situation militaire en Irak ? Même chose pour les photo d'avions sur les porte avions ? J'avais laissé de côté ce message parce que les grands articles en anglais que je lis, j'aime bien les choisir moi-même et je n'aime pas qu'on m'impose mes lectures. Cela prend du temps, de la réflexion, de l'énergie, toutes choses qui ne sont pas totalement inépuisables. Et puis je préfère les lire dans leur typographie d'origine qui est généralement meilleure que la typographie du forum, avec les notes de bas de page et la présentation de l'auteur qui est toujours utile à connaître. Mais comme vous m'aviez intrigué avec cette idée que l'article contenait essentiellement une critique des pêches Melba kurdes, j'ai finalement eu envie d'y goûter, pensant que cela pouvait compléter utilement ce que j'avais noté dans d'autres articles : page-113#entry792880 Et j'arrive à la phrase où l'auteur dit que la dernière fois que les Kurdes ont fait la guerre, c'était dans une guerre fratricide entre Kurdes en 1996, ce qui veut dire qu'il n'a pas du tout oublié ce que vous appelez « la mésentente notoire entre le KDP et le PUK, qui a déjà conduit à une guerre civile dans les années 90 ». Donc cela veut dire que vous n'avez même pas lu cette phrase. Vous imposez à autrui un énorme article que vous n'avez pas vous-même fait l'effort de lire en entier ! Cela dit l'article est effectivement intéressant à propos des points faibles des Kurdes, qu'il faut cependant relativiser, et des points forts de l'ISIS, de la question de l'effet de surprise, du fait de combattre pour défendre son propre territoire et de l'impact du moral des troupes, citation de Napoléon à l'appui, ou encore la réfutation de la thèse du ralliement à l'EI d'anciens officiers de Saddam Hussein pour conclure à l'auto-apprentissage sur le modèle du Hezbollah. Je ne suis pas plus islamologue que cela, mais l'idée que « pour les zélotes takfiri (...) les Yazidi sont des hérétiques qui doivent être égorgés » me parait contredire ce que je crois avoir lu ailleurs, à savoir qu'ils étaient considérés comme des païens devant se convertir à l'islam. Ce qui n'est pas la même chose que les hérétiques parce par exemple chez Saint Thomas d'Aquin, mais on trouve me semble-t-il des raisonnements un peu semblables dans l'islam, l'hérétique a déjà eu une première chance de se convertir, mais il a dévié, donc il est renégat et on ne peut pas lui faire confiance une deuxième fois, donc c'est peine de mort.
  16. En faire un conflit d'oie en gelée à la sauce transnistrienne.
  17. Je pense que les deux interprétations coexistent et ont chacune leur part de vérité. À l'origine lointaine Israël est issu du Printemps des Peuples de 1848, avec l'idée que les Juifs étant une composante de l'empire russe et de l'empire autrichien devraient avoir leur propre État au même titre que les Tchèques, les Polonais ou les Croates. Et puis il y a l'époque du nazisme qui a prouvé comme on le sait que l'Europe n'était pas sûre pour les Juifs et que les États-Unis n'ont pas voulu accueillir les réfugiés autant qu'il aurait été souhaitable. Il y a aussi les deux interprétations de l'affaire Dreyfuss, suivant qu'on la voit comme un verre à moitié vide ou à moitié plein. Dreyfuss a été accusé, donc la France n'est pas sûre pour les Juifs. Dreyfuss a été réhabilité donc la France est sûre pour les Juifs. Herzl était un tenant de la première interprétation : pour lui l'affaire Dreyfuss révélant l'insécurité des Juifs en Europe y compris dans l'un des États les plus modernes, les plus libéraux de l'Europe était la goutte d'eau qui fait déborder le vase et qui motive la création d'un État indépendant.
  18. http://www.washingtonpost.com/world/how-turkey-became-the-shopping-mall-for-the-islamic-state/2014/08/12/5eff70bf-a38a-4334-9aa9-ae3fc1714c4b_story.html (12 août 2014) Article sur les relations turco-EI Avant la prise de Mossoul, les blessés d'Al Nosra et EI étaient soignés dans les hôpitaux turcs à Reyhanli. Reyhanli et d'autres villes turques servaient à faire passer des combattants étrangers et des armes à destination de ces groupes armés. Abu Yusaf, un commandant d'EI né en Europe, est interviewé à Reyhanli. Il dit qu'il est devenu plus difficile de passer la frontière, mais sa présence en Turquie montre bien que les obstacles ne sont pas insurmontables. D'après lui, EI vise à abolir les frontières, la seule chose qui compte étant la religion islamique sunnite. D'autre part ils auraient moins besoin de faire venir des armes par la Turquie car ils en ont récupéré beaucoup en Irak et ils peuvent en acheter en Syrie. Dans la ville turque de Haji Pasha, de nombreux agriculteurs ou ouvriers se sont reconverti dans la contrebande de pétrole. L'EI avait pris 80 otages turcs à Mossoul dont des diplomates. Une partie a été libérée et il en reste 41.
  19. Si le champ pétrolier de Kirkuk devient inexploitable parce qu'il deviendrait un champ de bataille, est-ce que le gouvernement kurde sans source de revenu ne risque pas de tomber comme un fruit mur, ce qui permettrait ensuite à l'EI de s'installer au Kurdistan ou d'y installer un gouvernement fantoche sympathisant avec sa cause ?
  20. Il n'oublie pas la question du pétrole ? Si l'objectif est de s'emparer du pétrole de Kirkuk, l'attaque d'Erbil n'est peut-être pas "irrationnelle". Ou bien a contrario, est-ce qu'on peut établir que même s'ils s'emparaient du pétrole de Kirkuk ils seraient incapables de l'écouler ?
  21. Sa contribution est inégale. Certaines choses sont intéressantes, d'autres moins. À l'horodatage 49:40 elle propage le mythe qu'il fallait "armer la frange modérée" de l'opposition syrienne, ce qui revient premièrement à croire naïvement qu'il suffisait de donner des armes à des militants certainement très démocrates, mais totalement incompétents dans le métier des armes, pour avoir une grande armée capable de battre simultanément Bachar et les djihadistes salafistes, deuxièmement à violer le droit international. Le 8 août Barack Obama a dit au New York Times la chose suivante, et il a raison : http://www.nytimes.com/2014/08/09/opinion/president-obama-thomas-l-friedman-iraq-and-world-affairs.html?_r=0 Cette idée que nous pouvions fournir des armes légères ou même des armes plus sophistiquées à ce qui était essentiellement une opposition faite d'anciens médecins, agriculteurs, pharmaciens, etc. et qu'ils seraient ensuite capables de battre non seulement un État bien armé, mais qui plus est soutenu par la Russie, par l'Iran, et un Hezbollah endurci au combat, n'a jamais fait partie des cartes que nous pouvions jouer. Et puis à aucun moment elle n'explique pourquoi ce devraient être les Français qui paient les pots cassés renversés par l'éléphant américain dans le magasin de porcelaine irakien, alors que la France les avait solennellement mis en garde en 2003 de ne pas envahir l'Irak.
  22. http://pluzz.francetv.fr/videos/c_dans_lair_,107448226.html Émission C dans l'air du 12 août 2014 Myriam Benraad spécialiste de l'Irak Nicole Bacharan spécialiste des Etats-Unis Frédéric Pons spécialiste des questions militaires Hasni Abidi spécialiste du monde arabe
  23. http://www.spiegel.de/politik/ausland/irak-eu-aussenminister-befuerworten-waffenlieferungen-an-kurden-a-986376.html (15 août 2014) C'est plus un prétexte pour ne pas fournir d'armes allemandes, mais Von der Leyen aurait dit dans Bild que les Kurdes connaissent surtout les anciennes armes soviétiques, et que comme l'Allemagne n'en possède pas, elle ne pourra pas leur en fournir.
  24. http://pluzz.francetv.fr/videos/c_dans_lair_,107448196.html Émission C dans l'air du 11 août 2014 portant sur la Russie, et notamment sur les sanctions russes sur l'agroalimentaire, avec : Jacques Rupnik et Frédéric Encel qui sont des politologues de la galaxie Sciences Po Paris ; Bernard Maris qui est économiste ; Bruno Parmentier qui est spécialiste de l'agriculture.
  25. On pourrait discuter de ce que vous mettez dans "préférable", mais pour ce qui est de "stable", je pense que vous faites un contresens. C'est parce que la situation était une anarchie insupportable dans la première moitié des années 1990 que les Talibans se sont imposés et ont obtenu un soutien populaire parce qu'ils apportaient avec eux l'ordre et la stabilité. Citons Gilles Dorronsoro : http://conflits.revues.org/155 Désordre et légitimité du politique en Afghanistan, Culture & Conflits, hiver 1996 - printemps 1997 L'oppression de la population par les partis politiques a mis fin à l'unanimité des premières années de combat contre un gouvernement athée, soutenu par une invasion étrangère. Cette situation injustifiable de désordre et d'injustice, a ainsi favorisé l'émergence des Taleban, qui étaient en quelque sorte attendus par la population. Le mot d’oppression, zoulm, est de plus en plus utilisé pour décrire le comportement des commandants, alors qu’il était auparavant réservé au gouvernement. Le terme de gouvernement, hokumat, devient récurrent, les individus regrettent l’absence de gouvernement, de loi, d’ordre civil. Cette situation de désordre a permis l'émergence d'une nouvelle force politique, les Taleban, qui, moins de trois ans après son apparition, occupe les deux-tiers du pays, dont la capitale. Cette progression fulgurante est-elle principalement le résultat d'une aide extérieure ? L’implication pakistanaise dans le mouvement est avérée (des combattants penjabis ont été blessés ou faits prisonniers à de nombreuses reprises), de même que le soutien américain, au moins diplomatique. L'histoire des Taleban à ses débuts, telle qu'ils la racontent, part d'un incident qui aurait eu lieu près de Qandahar au printemps 1994. Des voyageurs auraient été victimes d'un commandant, qui aurait notamment violé des femmes. Quoi qu'il en soit de l'exactitude des faits, il y a rupture de deux règles fondamentales du monde afghan et plus particulièrement pashtoune : l'honneur familial et l'hospitalité. Quelques oulémas vivant au Pakistan auraient alors décidé d'intervenir auprès des commandants et devant leur refus auraient pris les armes. Les Taléban ne sont pas perçus comme une force politique de plus, mais comme un renouvellement radical de la situation politique. Leur réputation d'honnêteté, l'absence de pillage et de viols en font de véritables moudjahiddin aux yeux du populaire. Ils ont soulevés des espoirs dans la population car ils apparaissaient en dehors du jeu politique.
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