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Tout ce qui a été posté par Wallaby
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Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci Henri pour ces références. On lit par exemple dans "news.ifeng.com" que le porte-parole du ministère des affaires étrangères Hua Chunying connaît le contenu de l'article. Mais est-ce que le chinois moyen, le pékinois moyen qui a une connection internet ou téléphone portable standard a accès soit au site internet du nouvel obs, qu'il pourrait lire directement s'il connaît le français - et je me contredis puisque cela le placerait au dessus de la moyenne en termes d'éducation - soit à une traduction intégrale ou une traduction de larges extraits en chinois ? -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
S'il y avait un bouton "j'aime pas" je cliquerais dessus. Contrairement à la "source : ministère de la Défense, médias" qui parle d'"islamistes" et de "non-islamistes", le gazouillis de Philippe Top Force utilise une terminologie bushiste contestable avec le concept de "guerre contre le terrorisme" qui signale le glissement vers le totalitarisme orwellien avec sa logique de guerre permanente : http://www.francetvinfo.fr/monde/mali/peut-on-qualifier-les-islamistes-du-mali-de-terroristes_210555.html (27 janvier 2013) André Bourgeot: "Un terroriste pratique la prise d'otage, pour financer le terrorisme sous d'autres formes et pratique des attentats. Aqmi et le Mujao répondent à ces trois critères. Ce n'est pas le cas d'Ansar Dine." Le chercheur préfère cependant la terminologie "groupe jihadiste armé" pour désigner ces trois mouvements. Quant au quatrième, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui a participé aux combats contre l'armée malienne avant d'être supplanté par les jihadistes, "ce ne sont pas des terroristes, ni des salafistes, ce sont simplement des rebelles politiques", rappelle Pierre Boilley. Enfin, si Aqmi et le Mujao comptent de nombreux étrangers dans leurs rangs et organes de direction, Ansar Dine et le MNLA, composés principalement de Touareg maliens, "sont ancrés sur le territoire", rappelle le directeur du Cemaf. "Nous avons à faire à des soldats qui certes, propagent une vision du monde que nous rejetons, mais à des soldats quand même", observe Jean-Dominique Merchet, qui souligne que ces groupes "se battent à découvert". -
terrorisme Daesh
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Je cite les données de l'Arabie Saoudite dans le graphique page 36 du rapport : vision très positive de Daesh 1% ; vision quelque peu positive 1%, quelque peu négative 6%, très négative 89%, neutre : 2%. Donc en fait l'image de Daesh est exécrable en Arabie Saoudite. -
Opérations au Mali
Wallaby a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2015/12/27/mali-15369.html (27 décembre 2015) Lesdits "terroristes" que les autorités françaises disent avoir tués seraient en fait des miliciens pro-gouvernementaux de la "plateforme". On trouve notamment dans cette "plateforme" les "Ganda Koy" : un nom qui évoque un recrutement ethnique songhaï, et qui avait assez mauvaise réputation il y a quelques années. "Barkhane a aussi saisi de l'armement qui nous appartient, on veut le récupérer. On veut aussi que Barkhane reconnaisse avoir fait une erreur" a dit le porte-parole des Ganda Koy. Selon l'état-major des armées, les Français ont riposté à des hommes "qui ont ouvert le feu les premiers". -
Japon
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www.letemps.ch/2015/12/28/japon-coree-sud-signent-un-accord-historique-propos-femmes-reconfort (28 décembre 2015) Le Japon et le Corée du sud signent un accord historique à propos [des prostituées de l'armée impériale japonaise]. Le Japon accepte d'octroyer des dédommagements [en contrepartie de quoi la Corée accepte de clore définitivement le sujet]. -
Pologne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
http://www.spiegel.de/politik/ausland/polen-duda-unterschreibt-reform-des-verfassungsgerichts-a-1069672.html (28 décembre 2015) Duda a promulgué la nouvelle Loi sur la Cour Constitutionnelle. -
Allemagne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
http://www.theeuropean.de/wolfram-weimer/10615-stoiber-steinmeier-oder-wieder-gauck (23 décembre 2015) Orateur talentueux, Joachim Gauck est apprécié pour sa capacité à sortir du ronronnement de la présidence-potiche, pour exprimer des vérités qui dérangent, tel un curé sermonnant ses ouailles, ou qui en remontre au nom de la vraie foi démocratique aux hérétiques étrangers que sont Poutine et Erdogan. Ni sujette à controverse, ni insipide, sa présidence a un vrai relief et une « autorité ». Les sondages attestent sa popularité inoxydable. Mais quels sont les « papabile » susceptibles de lui succéder au cas où il ne voudrait pas rempiler pour un deuxième mandat à cause de son grand âge (77 ans en 2017) ? - Steinmeier est prêt, a fait savoir le Spiegel. Sigmar Gabriel soutient cette idée [habile façon de se débarrasser d'un adversaire ?], mais les « partis bourgeois » - c'est ainsi qu'on appelle un chat un chat en Allemagne - pourraient être moins faciles à convaincre tandis que le SPD en difficulté risque de perdre du poids électoral aux régionales de 2016. - Norbert Lammert, CDU, l'actuel président du Bundestag a des qualités, mais il est en froid avec Merkel. - Ursula von der Leyen risque d'être instamment demandée à d'autres fonctions, et déplait à la CSU. - D'où la solution que d'aucuns caressent en Bavière, d'une candidature d'Edmund Stoiber, l'actuel président honoraire de la CSU. Il est respecté par-delà les frontières partisanes, assure-t-on à Munich. Quelle qu'en soit l'issue, l'élection présidentielle du 12 février 2017 colorera les législatives situées six mois après. -
Chine
Wallaby a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
http://www.rfi.fr/emission/20151226-chine-ursula-gauthier-expulsee-facto-medias (26 décembre 2015) Alibaba fondée par Jack Ma et appuyée par des officiels chinois, vient de s’offrir Le South China Morning Post, le quotidien de Hong Kong en langue anglaise. -
Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Conférence Nobel de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de Littérature 2015 : http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2015/alexievich-lecture_fr.html (7 décembre 2015) Je pense qu'ils auraient tous pu vivre une autre vie, mais ils ont vécu une vie socialiste. Pourquoi ? J'ai longtemps cherché la réponse à cette question, j'ai parcouru de long en large cet énorme pays qui s'appelait il n'y a pas si longtemps l'URSS, j'ai fait des milliers d'enregistrements. C'était le socialisme, et c'était notre vie, tout simplement. J'ai recueilli par petits bouts, miette par miette, l'histoire du socialisme « domestique », du socialisme « intérieur ». La façon dont il vivait dans l'âme des gens. Ce qui m'attirait, c'était ce petit espace – l'être humain ... Juste l'être humain. En réalité, c'est là que tout se passe. Pendant deux ans, ce livre n'a pas été publié. Jusqu'à la perestroïka. Jusqu'à Gorbatchev. « Après votre livre, personne n'ira plus faire la guerre ! m'a déclaré un censeur. Votre guerre est effroyable. Pourquoi il n'y a pas de héros ? » Je ne cherchais pas des héros. Notre plus grand capital, c'est la souffrance. Pas le pétrole ni le gaz. La souffrance. C'est la seule chose que nous produisons constamment. Je passe mon temps à chercher une réponse : pourquoi nos souffrances ne se convertissent-elles pas en liberté ? Sont-elles vraiment inutiles ? -
Pologne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/europa/polen-regierungspartei-beschneidet-einfluss-des-verfassungsgerichts-13981833.html (23 décembre 2015) Une nouvelle Loi sur la Cour Constitutionnelle a été approuvée à la Diète par une majorité de 235 voix pour et 181 voix contre. Cette loi prévoit que les décisions de la cour doivent être approuvées par les deux tiers des juges dont au minimum 13 sur 15 doivent être présents. Précédemment, les décisions étaient prises à la majorité simple des 5 juges ou des 9 juges, suivant les cas, siégeant dans chaque affaire, sauf cas spécial où le collège des 15 juges était tenu de se réunir au complet. L'opposition dénonce cette nouvelle loi comme anticonstitutionnelle et l'alourdissement de la charge des juges qui paralyserait le fonctionnement de la cour constitutionnelle, avec des procédures qui pourraient durer jusqu'à 5 ans. Un amendement déposé par l'opposition a toutefois été approuvé, qui permet que le siège de la cour constitutionnelle demeure à Varsovie. Le Sénat doit se prononcer sur ce texte dans les 30 jours [à ce sujet j'ai écrit une bêtise plus haut dans ce fil en sous-entendant à tort que la constitution polonaise était monocamérale. Il y a donc deux chambres : une Diète et un Sénat]. -
[Afghanistan]
Wallaby a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
http://nationalinterest.org/blog/the-skeptics/the-talibans-return-the-opposite-victory-14675 (18 décembre 2015) Le retour des Talibans est le contraire de la « victoire » [américaine/occidentale proclamée à longueur de discours par nos responsables politiques et militaires]. -
D'accord sur cette réflexion sur le rôle de l'argent. Pourrait-on compléter cette analyse avec une réflexion sur le rôle de la technologie ? Ce qui m'y fait penser, c'est le film "Les Vacances de monsieur Hulot" qui est passé hier à la télé. Avec le noir et blanc, et des gags en moyenne assez moyens, j'ai eu du mal à m'accrocher sauf peut-être à la musique et à quelques trouvailles dont une scène assez bizarre de vacanciers qui font la fête, qui dansent, qui boivent, qui rient, avec pour fond sonore la radio allumée où résonne la voix d'un président du Conseil à la tonalité, je dirais gaullienne avec des trémolos dans la voix, et des appels solennels à l'effort, à soutenir l'action du gouvernement qui bientôt portera ses fruits, à surveiller que les importations ne dépassent pas les exportations et caetera... Et je me suis demandé si la réflexion de Tati avec cette scène n'était pas de montrer que cette technologie permettait de massifier la diffusion des discours politiques, tout en montrant le revers de la médaille, qui est aussi une réaction naturelle : l'effet de saturation chez les citoyens habitués d'écouter ces discours qui sont toujours les mêmes, et finissent par ne plus les écouter. Même si la radio est en marche, même si le son est là, il ne pénètre plus à l'intérieur des oreilles. Les citoyens sont en vacances, les citoyens s'amusent, ils se sont mis des "boules Quies" virtuelles, l'amusement c'est cela qui est sérieux, et c'est l'homme politique qui a l'air ridicule, sur une autre planète avec ses propos sur l'économie, sur le pays, sur le patriotisme. On est en 1953, la guerre, la politique, c'est fini : on veut passer à autre chose. Autrefois, avant la radio, ces discours étaient faits sur la place publique, et les citoyens étaient tenus de bien se tenir, d'écouter religieusement l'homme politique qui parle. L'intrusion de la parole publique dans la vie privée, dans le domicile privé par le biais de la radio permet au citoyen de s'en moquer irréligieusement et finalement de se déconnecter. Trop de connection tue la connection. Aujourd'hui la technologie a encore progressé avec les écrans, avec internet et les téléphones "branchés" : elle est en théorie beaucoup plus massive et distributive d'une connexion ubiquitaire avec "l'info" et donc avec le pouvoir. Mais l'ironie des renversements de situation entre le sérieux et l'amusement, la saturation des oreilles et des yeux par rapport aux écrans et aux écouteurs, ont probablement grandi en proportion. Donc il faut vraiment beaucoup "jeter de l'argent aux problèmes" (throw money at problems) - pensent-ils, avec une part de vérité - pour obtenir ce que Patrick Le Lay appelle le « temps de cerveau humain disponible ». Plus la technologie progresse, plus l'électeur fuit, s'évade, et plus il est difficile de le rattraper par le col pour le faire voter. D'où aussi l'infotainment qui essaie de brouiller les cartes entre le sérieux et le plaisir, qui est une sorte de réponse au "problème" exposé par Tati.
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Occident-Russie : la marche vers la guerre ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de kalligator dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai dit "entre ça [l'opposition à l'union économique eurasiatique] et les sanctions anti-russes". Je n'ai pas parlé du baril de pétrole, dont la baisse du cours me laisse perplexe et agnostique : je n'ai pas fait ma religion sur l'origine de cette baisse. -
Lorsque j'ai posté cela l'autre jour, je ne pensais pas que cette trouvaille était autre chose qu'une curiosité. Ériger cette curiosité au rang de symbole, je trouve que c'est discutable : http://www.lavoixdunord.fr/region/monument-des-fraternisations-la-reconnaissance-officielle-ia0b0n3226562 (17 décembre 2015) Le chef des armées a écouté l’Ave maria, la sonnerie aux morts a retenti, avant les hymnes allemand, anglais et français. Dans son allocution, il a salué le « courage » de ces hommes qui, à Neuville, le 10 décembre 1915 (et à Noël 1914 sur plusieurs points du front), sont sortis des tranchées pour fraterniser, échangeant « un peu de tabac, un quart de jus ou de pinard », comme l’écrivait Louis Barthas. Pour moi l'idée de fraterniser aujourd'hui, cela veut dire fraterniser avec Daèche, et c'est inacceptable. Ne mélangeons pas la nécessaire réconciliation franco-allemande avec l'idée abstraite de fraternisation. N'oublions pas non-plus la chaîne logique qui conduit des horreurs de la première guerre mondiale au pacifisme de l'entre-deux-guerres et du pacifisme de l'entre-deux-guerres à l'impréparation et à la défaite de 1940 puis à la collaboration. Comme on dit que "trop d'impot tue l'impot", "trop de fraternisation tue la fraternité". Dans un monde dangereux on ne peut pas être des naïfs désarmés.
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Russie et dépendances.
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui mais ils font toutes leurs bêtises à l'étranger, hors du territoire étatsunien, dans des pays qui, eux, sont membres de la CPI, ce qui autorise la CPI à mettre son nez dans ce que font les Américains sur ces territoires. Notamment en Afghanistan : http://foreignpolicy.com/2014/12/03/the-war-over-u-s-war-crimes-in-afghanistan-is-heating-up-icc-hague/ (3 décembre 2014) La cour pénale internationale de La Haye a longtemps évité de montrer du doigt les méfaits américains en Afghanistan. Mais cette trêve est sur le point de rompre. Israël a le même "problème" pour toutes les opérations réalisées hors du territoire israélien internationalement reconnu. -
Ukraine 3
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est le contraire : les groupes nationalistes tatars à l'origine du blocus sont farouchement opposés à l'annexion russe de la Crimée et se sentent à l'aise dans la nouvelle Ukraine anti-russe qui leur passe tous leurs caprices. Mais il faut faire attention à la représentativité de ces groupes. D'autres groupes dont la représentativité n'est pas non plus établie, se plaisent à s'afficher aux côtés de Poutine dans le cadre d'une Crimée russe annexée : -
Occident-Russie : la marche vers la guerre ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de kalligator dans Politique etrangère / Relations internationales
René Girard est mort il y a quelques semaines et à cette occasion j'ai découvert qu'il ne s'était pas concentré sur la littérature ou sur la culture antique et qu'il avait écrit un ouvrage de critique de Clausewitz à partir de sa théorie du bouc émissaire. Donc apparemment c'était quelqu'un de très angoissé par l'état des relations internationales et il pensait pouvoir contribuer à un dénouement pacifique des passions internationales en proposant ses interprétations. C'est donc un ouvrage dont je ne connais que le titre et que je mettrais bien sur ma liste au Père Noël si je ne craignais un mal de tête, car j'imagine que cela vole relativement haut dans les couches éthérées de l'atmosphère philosophique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Girard#Achever_Clausewitz_:_Ren.C3.A9_Girard.2C_penseur_de_l.27apocalypse En 2007, René Girard inaugure une nouvelle étape de ses recherches et de sa pensée avec Achever Clausewitz (2007)20. Dans ce livre d’entretiens avec Benoît Chantre, il analyse l’histoire contemporaine et ses conflits à l’aune du traité De la guerre de Carl von Clausewitz, resté connu pour la formule : « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. » En effet, le stratège prussien parle volontiers de « duel », d’« action réciproque » ou de « montée aux extrêmes ». Pour René Girard, c’est le signe que Clausewitz a compris mieux qu’aucun de ses contemporains ce qui s’était joué avec les guerres napoléoniennes : la rivalité mimétique entre la France et l’Allemagne nourrit une montée aux extrêmes de la violence qui aboutira à une vision de la guerre comme anéantissement de l’adversaire, destruction de l’autre, perçu comme le différent et qui est pourtant l’identique, le gémellaire, contre lequel lutter par une « guerre absolue », un duel qui semble la continuation, avec les moyens de la guerre moderne et à une plus vaste échelle, du sacrifice originaire du frère jumeau21. Contre la lecture rationaliste de Raymond Aron, qui ne voit qu’un concept dans la « guerre absolue » et qui pose la politique comme moyen de résolution des conflits22, René Girard achève Clausewitz en ce sens qu’il pousse la logique du De la guerre jusqu’à son terme : du début du XIXe siècle jusqu’au début du XXIe, de la bataille d'Iéna aux attentats du 11 septembre 2001, l’histoire s’est accélérée23 et la violence a engendré toujours plus de violence. -
Occident-Russie : la marche vers la guerre ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de kalligator dans Politique etrangère / Relations internationales
Il n'a jamais été question de faire la guerre à la Russie, mais plutôt de la vaincre sans combattre suivant les préceptes de Sun Zi. De l'affaiblir. Confer cet éditorial du Washington Post : Il s'agit aussi de l'empêcher de faire masse avec les russophones de par le monde, voire avec les slaves (voire non-slaves) orthodoxes : un tel effet de masse permettrait à la Russie d'être davantage et de boxer au-dessus de sa catégorie selon la formule de Douglas Hurd à propos de l'Angleterre post-coloniale. Confer la célèbre formule de Brzezinski : https://www.foreignaffairs.com/articles/russian-federation/1994-03-01/premature-partnership (1er mars 1994) Sans l'Ukraine la Russie cesse d'être un empire, avec l'Ukraine subornée puis subordonnée, la Russie devient automatiquement un empire. et sa traduction par la secrétaire d'État Hillary Clinton qui qualifie l'Union Eurasiatique de http://www.rferl.org/content/clinton-calls-eurasian-integration-effort-to-resovietize/24791921.html (7 décembre 2012) "coup pour resoviétiser la région". "Nous connaissons le but [poursuivi par la Russie] et nous sommes en train d'élaborer des moyens effectifs pour le ralentir ou l'empêcher". Donc, entre cela et les sanctions antirusses, il y a une volonté chez Hillary Clinton et d'autres Américains d'étrangler économiquement la Russie. C'est là qu'est le véritable danger. Notamment parce que Clinton a de fortes chances de se retrouver à la présidence à partir de 2017. Et parce que c'est la volonté d'étrangler économiquement le Japon qui a produit Pearl Harbor. Je m'inscris donc dans les pas de Steinmeier sur cette question : -
Ukraine 3
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Turcs Meskhètes (en géorgien : თურქი მესხები) constituent un groupe ethnique diverse de religion musulmane avec une majorité sunnite et une minorité chiite. Ils seraient environ 300 000 (pas de données précises disponibles) dispersés dans des pays de l'ancienne URSS. Ils parlent un dialecte turc anatolien, et sont aussi majoritairement russophones. Quelques Turcs Meskhètes âgés parlent encore le géorgien. C'est fou comme les minorités, surtout russophones, se voient un avenir radieux dans la "nouvelle Ukraine", "pro-Europe", "démocratique" de messieurs Iatseniouk & co. -
Pologne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Un peu de mise en contexe avec les manifestations de septembre 2013 : http://www.dw.com/en/warsaw-protest-has-prime-minister-in-sights/a-17090193 (15 septembre 2013) Plus de 100.000 manifestants polonais ont appelé à l'amélioration de la protection sociale et à la démission du Premier ministre Donald Tusk. Mais en Pologne et à l'étranger, on craint l'homme qui pourrait lui succéder. Cela a commencé dans le milieu de la semaine avec 10.000 manifestants, dont certains avaient campé dans des tentes en face de l'édifice du Parlement polonais à Varsovie. Trois jours plus tard, plus de 100.000 avaient afflué vers la capitale, portant des tambours, des sifflets et des bannières et exigeant des programmes de protection sociale plus importants. C'est la plus grande manifestation de masse en Pologne depuis des années, organisée par le syndicat Solidarność et la fédération générale des syndicats OPZZ. « Nous nous sommes enfin réveillés », a crié le dirigeant de Solidarność Piotr Duda à la manifestation, « c'est la fin du vol des citoyens ! ». Les syndicats veulent se débarrasser le pays du gouvernement de centre-droit. Les défilés à Varsovie ont laissé peu de doutes quant à cette intention. Les manifestants ont tourné en dérision celui qui est Premier Ministre du pays depuis près de six ans, Donald Tusk - des images l'ont dépeint en Pinocchio, posant en Lénine, coiffé d'un bonnet péruvien, ou portant un ballon de football sous un bras tendu. "Voleurs, voleurs, à bas le gouvernement" ont scandé les manifestants. "Tusk dehors !". Les temps sont durs Les protestations couvaient depuis un certain temps. L'an dernier, d'abord les médecins et les infirmières, puis les agriculteurs et enfin 7.000 enseignants nouvellement au chômage ont rassemblé leurs forces pour manifester. Ces derniers sont arrivés à la fin de l'été, après la fin de l'année scolaire et se sont ralliés à la manifestation en raison de l'évolution démographique. Que les syndicats aient réussi à mobiliser des manifestations anti-gouvernementales massives atteste les niveaux élevés de frustration en Pologne. Le catalyseur a été le relèvement de l'âge de la retraite de 65 à 67 ans et un affaiblissement des droits des travailleurs. En outre, la croissance économique devrait plafonner à 1,1 %. Habituellement considérée comme un bon élève parmi les pays qui ont fait la transition vers une économie de marché, la Pologne est maintenant en train de voir l'autre côté de la médaille - les travailleurs avec des contrats précaires et les niveaux élevés de chômage. Les perdants du marché Depuis sa transformation politique en 1989, la Pologne a exigé de ses citoyens des réformes difficiles. Peu de gens ont oublié l'introduction d'une économie de marché, où les prix ont augmenté brutalement alors que les revenus sont demeurés inchangés et les emplois ont été perdus. Beaucoup d'entreprises ont été créées dans la foulée, ce qui a contribué à faire avancer le pays. Pourtant, comme les rues de Varsovie le montrent maintenant, pas tout le monde en a bénéficié. En Juin 2013, le chômage se situait à 13,1 %, selon le Bureau central de la statistique de Pologne - une augmentation importante par rapport au taux de chômage de 9,5 % durant la première année pleine en fonction de Tusk en 2008. "Alors que le gouvernement parlait croissance, investissement et réformes économiques, les perdants de cette transition ne se sentaient pas écoutés, mais plutôt oubliés et invisibles" dit à Deutsche Welle le journaliste polonais Daniel Passent. "L'aspect positif de ces manifestations est que cette partie de la société redevient visible. Sinon, les demandes formulées par les syndicats sont assez utopique. " Les syndicats ripostent Les manifestants ont exigé un salaire minimum nettement supérieur aux 2,92 euros courants par heure (3,89 $), un âge de la retraite inférieur à 67 ans, un meilleur système de soins de santé et un état providence plus poussé. Un amendement à la constitution permettrait également des référendums populaires, qui ouvriraient la voie à ces futures réformes. Des économistes polonais considèrent ces propositions erronées et irréalisables. Beaucoup croient au contraire que le gouvernement Tusk, qui a un sens aigu des affaires, devrait mettre en œuvre de nouvelles réformes libérales. Les syndicats, quant à eux, menacent d'accueillir ces mesures avec des manifestations nationales. Daniel Passent critique leur attitude incohérente. "Le problème est que le syndicat Solidarność exige un dialogue avec le gouvernement d'une part, puis d'autre part fait de l'agitation politique, déclare ouvertement qu'il veut faire tomber Tusk" dit-il. "Cela rend les pourparlers un peu difficiles, bien sûr." De récents sondages montrent qu'une majorité de Polonais soutient les manifestations actuelles. Seul un tiers est opposé aux manifestations. Coup de pouce pour les conservateurs sociaux ? Il y a deux ans, la popularité de Tusk était assez élevée pour que les électeurs lui confient un second mandat, un exploit réalisé par aucun de ses prédécesseurs depuis 1989. Depuis lors, la popularité du politicien de 56 ans a chuté si bas qu'il est très probable qu'il perde la prochaine élection. Au Parlement, sa coalition de centre-droit a une mince majorité d'une seule voix après qu'un certain nombre de parlementaires se soient retirés de son parti, la Plateforme civique (PO), après un conflit interne. Si l'insatisfaction vis à vis de PO continue à croître, cela pourrait déclencher de nouvelles élections - et le retour d'un Jaroslaw Kaczyński. Tant en Pologne qu'à l'étranger, il y a la crainte d'un retour au pouvoir de l'ancien premier ministre et chef du parti nationaliste conservateur PiS. Kaczyński sympathise ouvertement avec le controversé président de droite Viktor Orban en Hongrie, en déclarant son désir de voir "Budapest à Varsovie". Kaczyński est également clivant en Pologne, ce qui explique en partie le vote de défiance qui l'a exclu du pouvoir en 2007, après un peu plus d'un an, et son remplacement par le libéral, europhile et germanophile Tusk. Aujourd'hui, beaucoup en Pologne craignent qu'il y ait peu d'alternatives. -
Pologne
Wallaby a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
http://www.thenews.pl/1/9/Artykul/233502,New-constitution-sought-amid-Polands-political-crisis (18 décembre 2015) La majorité PIS-Kukiz'15 propose d'amender la constitution : - démission de tous les juges constitutionnels actuels ; - élection par la diète de 18 nouveaux juges constitutionnels au lieu de 15, à la majorité des deux tiers au lieu de la majorité simple. Pour que cet amendement passe, il faut soit que 30 députés d'opposition s'y rallient, soit qu'un certain nombre de députés d'opposition s'abstiennent, de façon à constituer la majorité des deux-tiers requise pour un amendement constitutionnel. -
Occident-Russie : la marche vers la guerre ?
Wallaby a répondu à un(e) sujet de kalligator dans Politique etrangère / Relations internationales
J'aurais pu acquiescer à cela avant le 13 novembre, mais depuis la visite de François Hollande à Moscou le 26 novembre, j'ai l'impression que la presse française redevient un peu plus équilibrée dans le traitement de la Russie en instruisant les dossiers non plus uniquement à charge mais aussi à décharge. Par exemple le compte rendu relativement bref et sans adjectif partisan d'Isabelle Mandraud de la conférence de presse fleuve annuelle de Poutine le 17 décembre : http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/12/17/a-suivre-en-direct-vladimir-poutine-s-adresse-a-la-presse-russe-et-internationale_4833825_3214.html On peut le voir aussi à travers le climat ici même sur ce forum. Le temps où pour cause d'animosité trop forte parmi les forumeurs les modérateurs fermaient les fils Ukraine 1, puis Ukraine 2, puis Ukraine 3, avec période de pénitence semble révolu. Aux Etats-Unis il y a une exacerbation dans le camp républicain des effets de scène entre un Trump qui affiche une sorte de poutinisme béat et ceux pour qui la Russie reste le punching ball favori pour s'afficher comme un dur. Dans le camp progressiste, le New York Times est allé très loin dans le sens d'un rapprochement américano-russe en écrivant dans un éditorial : http://www.nytimes.com/2015/11/25/opinion/one-jet-closer-to-a-wider-confrontation.html (25 novembre 2015) Le seul gagnant dans une confrontation entre la Russie et l'Occident est l'État Islamique, l'organisation terroriste qui contrôle de grandes portions de la Syrie et de l'Irak. Enfin, les deux pilotes russes descendus par les Turcs ne sont peut-être pas morts pour rien, puisque leur sacrifice a réveillé du côté OTAN le sentiment de l'urgence qu'il y a de réactiver le Conseil Russie-OTAN, ce qui constitue paradoxalement un pas supplémentaire vers la détente : Reste que le problème fondamental, celui de illettrisme culturel des Occidentaux qui rend la plupart des responsables incapables de déchiffrer la logique russe est toujours présent. Les soviétologues ont été mis à la retraite à la fin de la guerre froide sans avoir été remplacés. Je renvoie à ce que j'ai écrit dans le fil Russie sur cette question. https://www.letemps.ch/monde/2015/12/17/vladimir-poutine-chef-romantique (17 décembre 2015) Viktor Erofeev, écrivain russe : Pour accompagner ce changement, l’Europe doit réinvestir dans les études russes – largement abandonnées. «Les Russes eux-mêmes se connaissent très mal ». -
http://www.vox.com/2015/12/18/10461080/marco-rubio-man-in-a-hurry (18 décembre 2015) Rubio n'est pas un choix évident pour la classe dirigeante (establishment) républicaine. Il traine une réputation de carriériste concentré sur son ambition personnelle et de déloyauté à l'égard de l'intérêt général du parti. Créature de Jeb Bush qui l'a soutenu contre le candidat du parti lors de l'élection sénatoriale de Floride, le voilà maintenant qui se retourne contre son mentor en le défiant dans cette course à la Maison-Blanche. Il s'est opposé à divers compromis budgétaires permettant d'éviter les gels des activités de l'État (shutdowns). Il est le sujet de plusieurs revirements sur la question de l'immigration. Ce côté électron libre imprévisible qui poignarde ses amis dans le dos ne rassure pas. C'est le contraire d'un Obama qui a pu miser sur sa loyauté pour obtenir face à Hillary Clinton le soutien des pontes du parti démocrate.
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http://www.vox.com/cards/marco-rubio-issues-policies/marco-rubio-foreign-policy-hawk (9 août 2015) Marco Rubio a inventé une figure de style assez unique qui tient à la fois de la lapalissade et de l'oxymore - appelons-cela l'anti-lapalissade : Sa politique pour le Moyen-Orient, a-t-il dit à Fox News en juin, n'est pas la construction-de-nation (nation-building), mais "les aider à construire leur nation".
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Je ne me souviens plus si on avait parlé de cela dans ce fil : http://www.nytimes.com/2015/04/24/us/cash-flowed-to-clinton-foundation-as-russians-pressed-for-control-of-uranium-company.html (23 avril 2015) C'est une grande enquête sur l'acquisition par le russe Rosatom de 20% de la production d'uranium aux États-Unis via le rachat d'"Uranium One", une société basée au Canada. Le rachat a nécessité l'autorisation du Département d'État sous la direction d'Hillary Clinton. Même s'il n'y a rien d'illégal a priori, les journalistes s'interrogent sur le "défi éthique" que représentent certains dons d'Uranium One dans les caisses de la Fondation Clinton.