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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. 7 février 2024 08:54 Pascal Dayez-Burgeon : Les conservateurs [sud-coréens] ont toujours intérêt à créer des tensions avec le Nord pour gagner les élections. 11:32 Juliette Morillot : Il faut remonter notamment à l'échec du sommet de Hanoï en février 2019 [1], parce qu'à ce moment là, la Corée du Nord avait véritablement fait des efforts. Elle avait même offert aux États-Unis le démantèlement complet de Yongbyon [le centre de recherche nucléaire]. Et même Siegfried S. Hecker, qui est le grand savant nucléaire américain qui accompagnait la délégation était très étonné, et un petit peu glacé par une des réactions de Choe Son-hui, qui est la négociatrice nucléaire [Nord-coréenne], qui a dit : « puisque ça ne fonctionne pas - la Corée du Nord voulait la levée des sanctions - eh bien elle a dit : cela ne se reproduira pas . 12:35 Juliette Morillot : Kim Jong-un a brusquement réalisé qu'on ne pouvait plus négocier avec les Américains. 16:29 Barthélémy Courmont : Et puis on a bien évidemment du côté japonais aussi, les modifications dans l'article 9 de la constitution avec une posture beaucoup plus martiale de la part du Japon sous le mandat du premier ministre actuel monsieur Kishida. 18:45 Juliette Morillot : La Corée du Nord a toujours eu plus confiance en Moscou qu'en Pékin. La Corée du Nord n'a jamais obéi à Pékin. 19:26 Juliette Morillot : Ce qu'ils ne sont pas capables de faire sur le plan balistique ou nucléaire, je pense qu'ils auront cette aide de la part de la Russie. 22:54 Barthélémy Courmont : Quelques jours avant cette rencontre entre Poutine et Kim Jong-un, il y a eu la visite du ministre de la défense sud-coréen en Pologne, pour passer de nouveaux contrats d'armement avec la Pologne, dont on sait bien évidemment l'implication dans la guerre en Ukraine. Le président [sud-coréen] Yoon Suk Yeol, lui-même, à la même époque, en novembre dernier, avait suggéré la possibilité de fournir des armes à l'Ukraine. D'ailleurs, il avait reçu une protestation très vive de Sergueï Lavrov. Il a rétropédalé. [Les liens de la Russie avec Kim Jong-un] cela permet de faire pression sur la Corée du Sud qui se montrait de plus en plus volontaire dans cette guerre en Ukraine, comme l'a d'ailleurs été le Japon à une certaine époque. 28:44 Barthélémy Courmont : Le vice-ministre des affaires étrangères russe, Andreï Rudenko, spécialiste des questions Asie-Pacifique, s'est rendu à Séoul à la fin de la semaine dernière, pour s'expliquer sur les propos tenus par Moscou et puis pour avoir un échange qu'on imagine assez tendu, même si nous n'avons pas d'informations précises à ce sujet. 38:47 Pascal Dayez-Burgeon : La Corée du Nord est une colonie économique de la Chine. [1] https://en.wikipedia.org/wiki/2019_North_Korea–United_States_Hanoi_Summit
  2. - Pour compléter, voici aussi du Poutine "sans filtre" à destination du public francophone : Interview avec Jean-Pierre Elkabach, 5 juin 2014 : - Et plus récemment, via France 24, la diffusion du "conseil de défense" de Vladimir Poutine du 21 février 2022 :
  3. 8 septembre 2023. Nate Hagens partage ses ruminations sur la forme de la courbe d'extraction d'énergie fossile après le pic. La question pour lui n'est pas de savoir s'il y aura décroissance ou pas, mais "quelle décroissance ?", abrupte ou plus douce ?
  4. https://newrepublic.com/article/69712/aquacalypse-now (28 septembre 2009) Aquacalypse Now La fin des poissons Nos océans ont été les victimes d'une gigantesque pyramide de Ponzi, menée avec une insouciance digne de Bernie Madoff par les pêcheries du monde entier. À partir des années 1950, au fur et à mesure que leurs activités s'industrialisaient (réfrigération à bord, détecteurs acoustiques de poissons et, plus tard, GPS), elles ont commencé par épuiser les stocks de cabillaud, de merlu, de flet, de sole et de flétan dans l'hémisphère nord. À mesure que ces stocks disparaissaient, les flottes se sont déplacées vers le sud, vers les côtes des pays en développement et, finalement, jusqu'aux côtes de l'Antarctique, à la recherche de poissons des glaces et de bocasses et, plus récemment, de petits krills ressemblant à des crevettes. À mesure que l'abondance des eaux côtières diminuait, les pêcheries se sont déplacées vers le large, vers des eaux plus profondes. Enfin, lorsque les gros poissons ont commencé à disparaître, les bateaux ont commencé à pêcher des poissons plus petits et plus laids, des poissons qui n'avaient jamais été considérés comme propres à la consommation humaine. Nombre d'entre eux ont été rebaptisés afin de pouvoir être commercialisés : La suspecte tête de vase est devenue la délicieuse hoplostète orange, tandis que l'inquiétante légine australe (en anglais toothfish, poisson à dents) est devenue le sain bar du Chili. Ce système a été mis en œuvre par rien de moins qu'un complexe industriel de la pêche - une alliance de flottes de pêche corporatives, de lobbyistes, de représentants parlementaires et d'économistes de la pêche. En se cachant derrière l'image romantique du pêcheur indépendant à petite échelle, ils ont obtenu une influence politique et des subventions gouvernementales bien supérieures à ce que l'on aurait pu attendre, compte tenu de leur minuscule contribution au PIB des économies avancées - aux États-Unis, elle est même inférieure à celle de l'industrie des salons de coiffure. Au Japon, par exemple, d'énormes conglomérats verticalement intégrés, tels que Taiyo ou le plus connu Mitsubishi, font pression sur leurs amis de l'Agence japonaise de la pêche et du ministère des affaires étrangères pour qu'ils les aident à accéder aux quelques stocks de thon encore abondants, comme ceux qui se trouvent dans les eaux entourant les pays du Pacifique Sud. Au début des années 1980, les États-Unis, qui n'étaient pas traditionnellement un pays de pêche, ont commencé à subventionner massivement les flottes américaines, créant ainsi leur propre complexe industriel de la pêche, dominé par de grandes chaînes de transformation et de vente au détail. Aujourd'hui, les gouvernements accordent chaque année près de 30 milliards de dollars de subventions, soit environ un tiers de la valeur des prises mondiales, afin de maintenir les pêcheries en activité, même lorsqu'elles ont surexploité leurs ressources. En conséquence, il y a entre deux et quatre fois plus de bateaux qu'il n'en faut pour les prises annuelles, et pourtant, les fonds destinés à "renforcer les capacités" continuent d'affluer. Cependant, le trucage ne fait pratiquement plus illusion aujourd'hui. En 1950, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), nouvellement créée, estimait que nous pêchions environ 20 millions de tonnes de poissons (morue, maquereau, thon, etc.) et d'invertébrés (homard, calmar, palourdes, etc.) dans le monde. Ces captures ont culminé à 90 millions de tonnes par an à la fin des années 1980 et n'ont cessé de diminuer depuis. À l'instar de l'opération tristement célèbre de Madoff, qui nécessitait un afflux constant de nouveaux investissements pour générer des "revenus" pour les investisseurs passés, le complexe industriel mondial de la pêche a eu besoin d'un afflux constant de nouveaux stocks pour poursuivre ses activités. Au lieu de limiter ses prises pour que les poissons puissent se reproduire et maintenir leurs populations, l'industrie a simplement pêché jusqu'à l'épuisement d'un stock, puis s'est tournée vers de nouvelles eaux ou des eaux plus profondes, et vers des poissons plus petits et plus étranges. Alors que la crise climatique fait régulièrement la une des journaux, les gens, même ceux qui font preuve d'une grande conscience environnementale, continuent de manger du poisson comme s'il s'agissait d'une pratique durable. Pourtant, manger un rouleau de thon dans un restaurant de sushis ne devrait pas être considéré comme plus écologique que de conduire un SUV ou de harponner un lamantin. Au cours des 50 dernières années, nous avons réduit les populations de grands poissons commerciaux, tels que le thon rouge, le cabillaud et d'autres espèces favorites, d'un pourcentage stupéfiant de 90 %. Une étude, publiée dans la prestigieuse revue Science, prévoit que d'ici 2048, tous les stocks de poissons commerciaux se seront "effondrés", c'est-à-dire qu'ils ne produiront plus que 10 % ou moins de leurs prises maximales. L'ampleur de la pyramide de Ponzi de la pêche a échappé aux scientifiques du gouvernement pendant de nombreuses années. Par exemple, l'esturgeon de la rivière Hudson n'a pas été considéré comme un stock surexploité une fois qu'il a disparu des eaux new-yorkaises ; il est simplement devenu une anecdote dans les archives historiques. Les données de référence n'ont cessé de changer, ce qui nous a permis de continuer à endommager allègrement les écosystèmes marins. Les biologistes de la pêche travaillent traditionnellement pour des agences gouvernementales, comme le National Marine Fisheries Service du ministère du Commerce, ou en tant que consultants pour l'industrie de la pêche, et leur principal objectif est de protéger les pêcheries et les pêcheurs qui les emploient. Ainsi, certains scientifiques de la pêche écrivent que le cabillaud s'est "rétabli" ou a même "doublé" ses effectifs alors qu'en réalité, il n'a augmenté que de 1 à 2 % par rapport à son abondance initiale dans les années 1950. Pour certains pays occidentaux, la disparition du poisson peut simplement apparaître comme une catastrophe culinaire, mais pour 400 millions de personnes dans les pays en développement, en particulier dans les pays pauvres d'Afrique et d'Asie du Sud, le poisson est la principale source de protéines animales. La diminution des captures a également porté un coup à une source essentielle de recettes en devises, dont dépendent les pays pauvres, du Sénégal en Afrique de l'Ouest aux îles Salomon dans le Pacifique Sud, pour financer leurs importations de denrées de base telles que le riz. Le prélèvement de petits poissons en Méditerranée pour engraisser le thon rouge dans des parcs est à l'origine de la raréfaction du dauphin "commun" dans certaines zones, avec une probabilité d'extinction locale. L'élimination des prédateurs supérieurs des écosystèmes marins a des effets qui se répercutent en cascade, entraînant la prolifération des méduses. C'est ce qui s'est passé au large des côtes du sud-ouest de l'Afrique, où un écosystème d'upwelling ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Remontée_d'eau ) similaire à celui de la Californie, auparavant dominé par des poissons tels que le merlu et la sardine, a été envahi par des millions de tonnes de méduses. Les explosions de populations de méduses sont également de plus en plus fréquentes dans le nord du golfe du Mexique, où les eaux de ruissellement du Mississippi, chargées d'engrais, alimentent une prolifération incontrôlée d'algues. Les algues mortes tombent ensuite sur un fond marin dont le chalutage des crevettes a éliminé tous les animaux capables de s'en nourrir, et elles pourrissent, provoquant des "zones mortes" de la taille du Massachusetts. Les eaux remplies de méduses que nous voyons actuellement ne sont peut-être que la première scène d'un spectacle d'horreur aquatique. Tous les pays maritimes devront réglementer leurs zones économiques exclusives (les zones de 200 milles établies par le traité des Nations unies sur le droit de la mer, à l'intérieur desquelles un pays a le droit exclusif de pêcher). Les États-Unis possèdent la plus grande zone économique exclusive du monde et ont pris des mesures importantes pour protéger leurs ressources, notamment dans les îles hawaïennes du nord-ouest. La création ou la recréation de zones non pêchées dans lesquelles les populations de poissons peuvent se régénérer est la seule possibilité que nous ayons de réparer les dommages qui leur ont été causés. Daniel Pauly est professeur au Fisheries Centre de l'Université de la Colombie-Britannique. https://en.wikipedia.org/wiki/Daniel_Pauly En 2017, à l'occasion de la fête nationale française, il a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.
  5. - Et comme j'ai l'esprit de l'escalier, je complète avec la troisième raison : 3) L'Ukraine, contrairement à Israël, n'est pas un un "Major non-NATO ally" : https://en.wikipedia.org/wiki/Major_non-NATO_ally
  6. Le monsieur à lunettes, c'est le représentant républicain, de droite, ancien navy seal, de l'Arizona. Il n'est pas théoricien gauchiste. Il s'oppose à une dame, professeur à Princeton, qui ne porte pas de lunettes, dont je ne saurais dire si elle est gauchiste. On assiste surtout à un dialogue de sourds. Difficile de dire qui écrase l'autre.
  7. Pour mettre en contexte, je rappelle - pour autant que je peux me rappeler, car j'ai oublié beaucoup de choses - deux épisodes de médiatisation "sans filtre" de Vladimir Poutine à travers des médias occidentaux, qui avaient fait couler chacun un beau flot d'encre : 1) en 2013, avant qu'il ne se passe quoi que ce soit en Ukraine, à l'époque où Poutine était perçu comme un méchant essentiellement à cause de la Syrie, il signe un éditorial en anglais dans le New York Times : https://www.nytimes.com/2013/09/12/opinion/putin-plea-for-caution-from-russia-on-syria.html 2) l'interview d'Oliver Stone en 2017 :
  8. Oui mais au prix d'une "attrition" du matériel et des munitions qu'on donne aux Ukrainiens et que les Ukrainiens usent. Le bilan de cela, lorsqu'on nous explique que les Nord Coréens à eux seuls ont fourni à la Russie en un an autant de munitions que ce que l'Europe a promis à l'Ukraine, sans être capable de tenir sa promesse, alors que les Nord-Coréens, eux, tiennent leurs promesses, le bilan de cela a l'air plutôt favorable à la Russie.
  9. J'ai eu un problème d'internet dimanche et lundi, et je n'ai pas rattrapé entièrement la lecture du fil, donc des réponses à cette question m'ont peut-être échappé. Je vois essentiellement deux raisons au traitement différentié par les Américains entre l'Ukraine et Israël : 1) Pour d'évidentes raisons religieuses, ils savent placer Israël sur une carte, ce qui n'est pas le cas de l'Ukraine. Le mot "Ukraine" n'est apparu dans l'actualité qu'à partir de 2014. Il a longtemps été subsumé dans la notion d'Union Soviétique, dont on distinguait rarement les diverses "Républiques". 2) Israël est perçu, même si ce n'est pas tout à fait exact, comme un pays qui gagne toutes ses guerres, et il est plus agréable de soutenir un gagnant qu'un protagoniste d'un combat dont l'issue reste ouverte, ou pire, un protagoniste qui est perçu comme perdant. La comparaison n'est peut-être pas tout à fait adéquate, mais dans une campagne d'élection primaire, il est très difficile pour un candidat, de continuer à récolter des fonds, dès lors qu'il est perçu comme perdant : https://www.bbc.com/news/world-us-canada-68077743 (24 janvier 2024) À chaque vote qui passe, une vérité devient de plus en plus évidente. Comme le montrent les sondages depuis de nombreux mois, le Parti républicain reste le parti de Donald Trump. La loyauté de sa base est inébranlable, à travers les drames tant juridiques que politiques. Son populisme conservateur est en phase avec les électeurs de son parti, tout comme l'accent qu'il met sur des questions telles que l'immigration, la criminalité et l'énergie. Cela ne découragera peut-être pas Mme Haley à court terme, mais la réalité est que le New Hampshire était sa meilleure chance de perturber la marche régulière de M. Trump vers l'investiture républicaine pour la présidentielle. Elle y a dépensé des dizaines de millions de dollars et avait le soutien du populaire gouverneur républicain de l'État, mais les électeurs indépendants du New Hampshire et la forte proportion de diplômés de l'enseignement supérieur n'ont pas suffi à lui offrir la victoire. Mme Haley se tourne à présent vers les primaires dans son État d'origine, la Caroline du Sud, qui auront lieu le mois prochain. Mais pour y parvenir, elle aura besoin que les contributions à la campagne continuent d'affluer. Même si elle termine mieux que prévu, cela n'est pas garanti, étant donné que ses chances infimes de remporter l'investiture se sont encore réduites, avec l'avance considérable de Trump dans les sondages dans la plupart des États restants. Elle a mené courageusement sa "contre-offensive" dans le New Hampshire, mais elle n'a pas réussi. Les donateurs vont-ils continuer de lui faire confiance ?
  10. Si on donne toutes nos armes aux Ukrainiens, on fera comment ensuite pour aider les Polonais "qui n'exclu[en]t pas une guerre imminente avec la Russie" ? Quand on est dans une alliance comme l'OTAN, est-ce que le bon sens ce ne serait pas de protéger les pays qui sont à l'intérieur au lieu de se lancer dans des aventures à l'extérieur ?
  11. C'est intéressant, parce qu'à l'époque où les Cosaques ont occupé la France napoléonienne (1814), il n'y avait pas encore de de tour Eiffel (1889). C'est à dire que l'intérêt pour la France s'est renouvelé quelque part entre temps. Je me demande ce qu'attend Anne Hidalgo pour leur proposer un jumelage en bonne et due forme. La Tour Eiffel, c'est du soft power français. Entre temps, j'ai trouvé la réponse plus bas dans l'article - c'était un cliffhanger ! - Et c'était peut-être déjà évident plusieurs années avant la guerre, à preuve le commentaire de Tania Rakhmanova sur TV5-Monde le 2 avril 2017 : - Les russes sont prêts à souffrir du moment qu'ils sont en guerre, et maintenant on est en guerre en Russie. Contre qui ? - Contre l'Occident. C'est des sentiments assez forts parce que voilà, il y a les sanctions... L'Occident ne veut pas de nous... Il veut nous dicter des règles du jeu, donc il y a ce sentiment assez fort. J'ai vraiment apprécié la lecture de l'article, qui fait entrer dans la Russie profonde. S'il continue sur cette lancée, Benoît Vitkine méritera probablement un deuxième prix Albert Londres.
  12. Wikipédia en français semble insister sur une distinction, comme tu sembles dire, entre les Cosaques et les Kazakhs : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosaques En revanche, on ne peut pas prouver qu'il y ait un rapport étymologique entre les Cosaques et les Khazars ou les Kazakhs (kазах) qui, quoique habitant les mêmes régions, se sont succédé à des siècles d'intervalle ; sauf à supposer que des slaves aient été antérieurement employés par ces turco-mongols comme mercenaires "gardiens hommes libres", et que le vocable attaché à cette fonction soit resté ; et/ou que des turco-mongols soient passés dans le camp slave avec cette fonction, comme suggéré par les chroniques vers 1443 (voir ci-dessous). En revanche, ce "on ne peut pas prouver" côté francophone, devient tout à fait prouvé chez la Wikipédia anglophone : https://en.wikipedia.org/wiki/Cossacks Le dictionnaire étymologique de Max Vasmer fait remonter le nom au vieux slave oriental козакъ, kozak, un mot emprunté au cuman, dans lequel cosac signifiait " homme libre " mais aussi " conquérant "[9] L'ethnonyme kazakh est issu de la même racine turque. On ne sait pas exactement quand des populations autres que les Brodnici et les Berladnici (d'origine roumaine avec d'importantes influences slaves) ont commencé à s'installer dans le cours inférieur des grands fleuves tels que le Don et le Dniepr après la disparition des Khazars. Leur arrivée n'est probablement pas antérieure au XIIIe siècle, lorsque les Mongols ont brisé le pouvoir des Cumans, qui avaient assimilé la population précédente sur ce territoire. On sait que les nouveaux colons ont hérité d'un mode de vie bien antérieur à leur présence, notamment celui des Cumans turcs et des Kassaks circassiens[15]. En revanche, les établissements slaves dans le sud de l'Ukraine ont commencé à apparaître relativement tôt sous la domination des Cuman, les plus anciens, comme Oleshky, remontant au XIe siècle. Les premiers groupes "proto-cossaques" sont généralement considérés comme ayant vu le jour dans ce qui est aujourd'hui l'Ukraine au XIIIe siècle, lorsque l'influence des Cumans s'est affaiblie, bien que certains aient attribué leur origine à la moitié du VIIIe siècle[16]. [Certains historiens suggèrent que le peuple cosaque était d'origine ethnique mixte, descendant des Slaves orientaux, des Turcs, des Tatars et d'autres personnes qui se sont installées ou ont traversé la vaste steppe[17] ; certains turcologues, cependant, soutiennent que les Cosaques sont les descendants des Cumans indigènes de l'Ukraine, qui vivaient dans cette région bien avant l'invasion mongole. Et si je lis le texte de Benoît Vitkine, partagé par @olivier lsb : Donc il y aurait un point commun entre au moins certains Cosaques et les Kazakh du Kazakhstan, c'est d'appartenir à la grande familles des locuteurs de langues turciques (je suis prudent avec la notion de "turcophone" qui tend à nous faire croire que les langues turciques sont 100% intercompréhensibles, au même titre que les Danois et Norvégiens seraient des "suédophones"). D'autre part il y aurait un deuxième point commun, avec à l'origine un mode de vie nomade (ce qui, certes, reste une esquisse à gros coup de crayon qui ne s'embarrasse pas de détail) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosaques Ils nomadisaient à cheval dans les steppes eurasienne et pontique entre les terres russes ou polono-lituaniennes boisées au nord, et les mers Caspienne et Noire au sud. Selon Iaroslav Lebedynsky, ce mode de vie avait déjà été celui des Toques noires à forte composante petchénègue, des Brodniques (en) – mi-slaves, mi-turciques – des Volochovènes – mi-slaves, mi-volokhs – et des « Polovtses sauvages » convertis au christianisme. C'est pourquoi il qualifie ces communautés de « Proto-Cosaques ». Pour Mikhail Ramseier, il faut aussi compter dans cette catégorie les Sevriouki (« ceux du Nord »), des groupes slaves venus du Nord, qui se mélangèrent aux peuples turciques de la steppe. Preuve en est que les premiers Cosaques, incontestablement turciques au départ, se slavisèrent rapidement. C'est d'ailleurs en 1468 qu'apparaît près de Moscou le premier chef cosaque à nom slave : Ivan Rouno. D'autre part, les langues mongoliques et turciques partagent des traits communs au sein de la superfamille des langues altaïques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_altaïques Donc à un certain niveau d'abstraction, les Mongols sont des Turcs, ce que sont les Kazakh, et les Cosaques. C'est surtout une caractéristique négative : la non slavitude (linguistique et sédentarité du mode de vie). C'est une manière d'être périphérique, vu depuis la centalité de l'ethnocentrisme russo-ukraino-slave. Il faudrait demander à Todd si un Français qui fait du camping l'été sur la côte d'Azur est un Cosaque ou encore un Mongol, vu qu'il est nomade et qu'il ne parle pas russe. Addendum : voir aussi cette entrée de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Turco-mongol , plus développée en anglais : https://en.wikipedia.org/wiki/Turco-Mongol_tradition
  13. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/06/pour-la-cour-des-comptes-les-stations-de-ski-n-ont-pas-suffisamment-pris-la-mesure-du-changement-climatique_6215018_3234.html Pour la Cour des comptes, les stations de ski n’ont pas suffisamment pris la mesure du changement climatique Seuls quelques sites en France peuvent espérer poursuivre une exploitation au-delà de 2050
  14. Pour une discussion de l'impact de la campagne publicitaire russe sur Facebook ou Twitter, voir la partie 4 de l'article de Jeff Gerth : https://www.cjr.org/special_report/trumped-up-press-versus-president-part-4.php Bien que la communauté du renseignement américain ait estimé en janvier 2017 qu'elle ne pouvait pas mesurer "l'impact des activités russes sur le résultat de l'élection de 2016", le [New York] Times a rendu son propre verdict, avec plus de dix mille mots en septembre : "The Plot to Subvert an Election" (Le complot visant à subvertir une élection), titrait le journal. La première phrase décrit une obscure bannière de Poutine déployée le jour de son anniversaire, quelques semaines avant l'élection, sur un pont de Manhattan. Le reportage note rapidement que la bannière a été promue par un faux compte Twitter qui a finalement été retracé jusqu'à l'Internet Research Agency (IRA), une opération de trolls privée en Russie. Le Times conclut au quatrième paragraphe qu'il s'agit là d'une partie de "l'ingérence étrangère la plus efficace de l'histoire dans une élection américaine". Pour étayer sa conclusion générale, le Times écrit que les messages publiés sur Facebook par l'IRA ont eu une "audience éventuelle de 126 millions d'Américains", décrivant cela comme une portée "impressionnante" qui correspond presque au nombre d'électeurs lors de l'élection. Pour la plupart des médias et pour le Washington officiel, l'impact des activités russes sur l'élection de 2016 était considérable, bien qu'un certain nombre d'études universitaires rigoureuses, largement ignorées par les médias, aient dépeint une empreinte plus bénigne. Gareth Porter, journaliste et historien chevronné, a qualifié de "bidon" la description faite par le Times de l'"audience éventuelle" de l'IRA, soit 126 millions de personnes, car Facebook avait déclaré au Congrès et aux journalistes, des mois auparavant, que ce chiffre ne représentait que l'audience potentielle du contenu de l'IRA sur deux ans, y compris neuf mois après l'élection. Lorsque Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, a témoigné, plusieurs mois avant la pièce, il a déclaré qu'"environ 126 millions de personnes pourraient avoir reçu du contenu" de l'IRA. Les données fournies par Facebook au Congrès concernant les publicités de l'IRA sur son site ont encore diminué leur impact : plus de la moitié des impressions associées aux publicités de l'IRA sur Facebook ont eu lieu après l'élection. M. Porter, qui a écrit dans Consortium News, a déclaré que l'utilisation par le Times du chiffre de 126 millions d'utilisateurs, ainsi que le fait que l'article n'a pas tenu compte du fait que les utilisateurs de Facebook ont été exposés à 33 billions de fils d'actualité au cours de la période concernée, "devraient figurer dans les annales du journalisme comme l'une des utilisations de statistiques les plus spectaculairement trompeuses de tous les temps". En ce qui concerne la prétendue "efficacité" de l'IRA, mentionnée dans l'article, le Times n'a pas inclus les soumissions de Facebook au Congrès qui ont qualifié le ciblage de l'IRA de "relativement rudimentaire", avec seulement une petite fraction ayant quelque chose à voir avec l'élection ou des cibles géographiques spécifiques. Les documents judiciaires déposés en 2019 ont montré que la valeur totale des publicités Facebook de l'IRA considérées comme liées aux élections s'élevait à 2 930 dollars, dans un cycle politique où des milliards de dollars ont été dépensés. Le seul journaliste à avoir écrit sur cette découverte est Sperry, de Real Clear Investigations. Même avant cela, des études, largement ignorées par les médias, ont souligné un impact plus modeste. Un livre de chercheurs de Harvard, Network Propaganda, publié par Oxford University Press en octobre 2018, a trouvé des preuves "solides" des opérations d'ingérence russe en Amérique, mais a noté que "les preuves de son impact sont maigres." Une étude réalisée par des chercheurs danois et américains et publiée par la National Academy of Science l'année suivante n'a trouvé "aucune preuve" que l'interaction avec les comptes de l'IRA "a eu un impact substantiel" sur les "attitudes et comportements politiques" des utilisateurs de Twitter. L'étude approfondie menée par les chercheurs de Harvard a mis en garde contre le fait que "l'exagération de l'impact" des opérations d'information russes "contribue à consolider" l'objectif des opérations visant à "désorienter les communications politiques américaines". Pourtant, plusieurs années après l'élection de 2016, de nombreux électeurs pensent que l'ingérence russe a eu un impact important sur les résultats, et le discours dominant dans le journalisme était que c'était le cas. Une étude réalisée par Rasmussen en avril 2022 a révélé que 47 % des électeurs, dont 72 % des démocrates, pensent que l'ingérence russe a probablement changé le résultat de la course de 2016.
  15. J'ai cité Wikipédia le 7 février, je pouvais difficilement y lire des références à des articles datés du 9 février... Tu peux vérifier avec l'unique version de Wikipédia datée du 7 février : https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Jeff_Gerth&oldid=1138034891
  16. Merci de fournir ainsi une nouvelle occasion de rétablir la vérité sur l'inexistence de liens entre Trump et la Russie : -> - -
  17. Souffre qu'Emmanuel Todd, anthropologue, s'appuie sur Max Weber pour remettre l'ouvrage sur le métier du lien entre capitalisme et protestantisme en l'actualisant. Si je devais résumer l'importance de Max Weber, père fondateur (avec une poignée d'autres, dont Marx) de la sociologie, je dirais ceci : se dire sociologue [je ne dis pas que c'est ton cas, mais c'est plus ou moins le cas de Todd, en raison des liens étroits entre anthropologie et sociologie, et c'est certainement le cas de Shlapentokh] et dire qu'on n'aime pas Max Weber, c'est comme se dire chrétien et qu'on n'aime pas Jésus, ou se dire musulman et dire qu'on n'aime pas Mahomet. Être sociologue aujourd'hui, c'est tenter d'actualiser la pensée de Max Weber en la confrontant au présent, comme être chrétien, c'est tenter d'actualiser la pensée de Jésus en la confrontant au présent.
  18. 31 janvier 2024. Pierre Lellouche : 09:29 Rappelez-vous il y a un an, après les succès ukrainiens de l'été, Zelensky était reçu comme un héros au parlement européen, on a accepté son statut de candidat, les stratèges en fauteuil à Paris prévoyaient que la Russie allait s'effondrer. La guerre était gagnée. Aujourd'hui c'est tout l'inverse, et bien entendu, c'est de notre faute, parce qu'on n'a pas assez livré d'armes. Moi, ma position depuis le début, c'est que c'est un grand malheur qui est arrivé, que nous aurions pu éviter. Je l'ai écrit d'ailleurs dans Le Figaro avant même la guerre. Je pensais qu'on aurait pu trouver un deal. Le deal c'était la neutralité de l'Ukraine et un système fédéral pour la partie Est de l'Ukraine, ce qui était d'ailleurs dans les accords de Minsk, mais ça, les Américains n'en ont pas voulu. Nous, on a suivi aveuglément... 10:33 Quand j'avais vu Poutine en 2013 à Valdaï, il n'était question que de l'Ukraine. Aujourd'hui il y a l'ordre international. Il y a que les Russes sont partis sur autre chose. Pendant très longtemps c'était l'Europe, maintenant ils sont Chine, Iran, Corée du Nord. Et ça c'est une espèce d'alliance qui est gravissime pour le système mondial (...) Je pense que si Poutine est l'auteur de cette agression, est évidemment coupable, et je n'ai aucune espèce de sympathie pour le poutinisme ni pour la Russie poutinienne, c'est pas le sujet, moi, la seule sympathie que j'ai c'est pour mon pays, c'est pour la France. Je regarde quels sont les intérêts nationaux de la France dans cette affaire. 11:25 Aujourd'hui je pense qu'effectivement il y a un risque que ça dérape dans autre chose, à un moment où, de surcroit, les Américains, comme d'habitude, en ont marre. Ils rentrent chez eux. Il y a une campagne présidentielle. L'aide à l'Ukraine, elle est maintenant otage de l'immigration au Mexique, donc le robinet s'est brutalement fermé, et tout ça va retomber sur une Europe tiroir-caisse, qui n'est absolument pas en état de prendre le relais sur le plan militaire, et qui est morte de trouille, parce que quand je vois les discours en Suède, en Norvège, surtout les Baltes qui sont paniqués, on se dit qu'on est au bord d'une autre guerre, sans en avoir les moyens. Donc tout ça est complètement fou. Ça me rappelle exactement 1914 [1], c'est à dire d'erreur de calcul en erreur de calcul, on a des dirigeants somnambules... 12:30 Ce que je regrette, c'est qu'on se soit laissé entraîner dans quelque chose qui est absurde. Les grands pays d'Europe comme la France et l'Allemagne, qui ont su en 2003 dire non aux Américains, se sont laissés embarquer dans un bidule qu'ils ne comprennent pas, parce que très peu de gens en France connaissent... Moi j'ai connu l'Ukraine depuis vingt ans, maintenant, j'ai vu ce pays évoluer, j'ai essayé de l'aider quand j'étais au gouvernement... C'est très très compliqué. C'est pas aussi simple que David et Goliath... 18:21 Je crois qu'on ne comprend rien à ce qui se passe si on ne garde pas à l'esprit ce qui s'est passé dans les années 1990, qui moi j'ai vécues auprès de Jacques Chirac à l'époque. Je crois qu'il y a eu une époque où l'on n'était pas du tout dans cette configuration, mais où on partait pour une sorte de réconciliation historique, avec le courant pro-occidental en Russie. Ça n'a pas marché. Carrère d'Encausse disait qu'on a raté la Russie comme on a raté la fin de la Première Guerre Mondiale [2], et elle a raison. Et c'est pas un pacifiste qui vous le dit : j'ai été moi-même un grand combattant de la guerre froide quand il y a eu l'affaire des euromissiles et où l'enjeu était la neutralisation de l'Allemagne, je peux vous dire que j'étais archi-engagé. J'ai été interdit d'URSS pendant des années. Je ne suis pas un soft sur ces histoires-là. 19:07 Je pense qu'avec d'autres, et pas des moindres, on a fait des erreurs monumentales en conservant l'alliance atlantique, en l'étendant vers l'Est, en n'accueillant pas la Russie dans un ordre de sécurité différent. C'était la thèse de gens comme Mitterrand, de George Bush père... George Bush père qui devant le Soviet Suprême ukrainien, quatre mois avant l'indépendance de l'Ukraine, dit : "l'Amérique ne soutiendra pas l'indépendance de l'Ukraine". Pourquoi, parce qu'ils avaient peur de l'instabilité, ils voulaient que Gorbatchev garde les Républiques soviétiques à l'intérieur de quelque chose de cohérent. Ensuite, qu'est-ce qu'on a fait ? Il y a eu tous les lobbies militaires, baltes, polonais aux États-Unis, il fallait absolument que l'OTAN perdure. J'ai été président de l'assemblée de l'OTAN : j'ai vu. J'ai vu de mes yeux comment ça se passe. Donc il fallait que l'OTAN continue. On avait même inventé cette phrase extraordinaire : if not out of area, out of business. Il fallait trouver un ennemi, donc on a été en Afghanistan, on a fait le Kosovo, on a fait ce genre de trucs... 20:20 Je veux dire que s'il y a un coupable dans cette affaire qui est Poutine, il y a des dirigeants occidentaux qui ont méchamment contribué à recréer une coupure à l'intérieur [de l'Europe]. 29:11 [Est-ce que vous croyez qu'il pourrait attaquer des pays membres de l'OTAN] Ah je crois pas du tout. Il ne va pas se livrer à un exercice de ce genre. Il revient en gros à ce que faisaient les Soviétiques à la grande époque que moi j'ai bien connue : les Soviétiques en effet passaient par des contournements divers et variés. Quant à savoir si ils sont gentils : non. Les services spéciaux : plein. L'utilisation de méthodes non conventionnelles, bien sûr. Mais quand on me dit qu'ils sont l'organisateur du désordre mondial, pardon. Moi j'avais un maître qui s'appelait Kissinger quand j'étais à Harvard, son cauchemar c'était d'unir la Russie et la Chine. Nan, on a fait mieux, là. On a fait Chine-Russie-Corée du Nord-Iran. Alors évidemment, chaque fois qu'il y a une guerre, l'impact de ce qui se passe en Europe se trouve lié. On a une imbrication des théâtres stratégiques qu'est pas du tout bon pour nous. Qui pèse sur les rares personnes qui ont encore des moyens militaires, c'est à dire les Américains. 30:11 Que Poutine s'amuse à exploiter nos faiblesses, c'est la règle du jeu. Moi, je ne me suis jamais attendu à ce que ce soit un État facile à gérer. Les empires qui se disloquent, en général le font rarement gentiment, sauf peut-être l'Italie, mais c'est toujours très délicat et dangereux. Dans le cas du Sahel, pardonnez-moi. J'ai été missionné au Mali, j'ai vu toutes les erreurs que nous avons faites, pendant des années. Qui c'est qui a transformé Serval en Barkhane ? Qui c'est qui a fait que 3000 soldats français étaient supposés tenir un territoire grand comme l'Europe ? C'est une absurdité pendant 10 ans, on a dépensé 11 milliards d'euros, on a fait tuer des gens pour rien. Après on s'étonne si on est mis dehors et si les Russes en profitent. Évidemment qu'ils en profitent ! Je suis pas surpris. 30:56 Qu'on aille expliquer que tout cela est un grand complot ourdi par une intelligence supérieure à Moscou, c'est une blague. 31:09 Imaginez deux secondes que les Chinois concluent une alliance militaire avec le Canada ou le Mexique, à votre avis, ils font quoi, les Américains ? La revendication d'une zone d'influence russe, on peut penser que c'est pas bien moralement, mais ça fait partie de la réalité du jeu quand on fait des relations internationales. Est-ce qu'il fallait absolument étendre la zone d'influence américaine jusqu'aux frontières de la Russie ? Mettre des missiles anti-missiles aux frontières de la Russie, et ensuite prétendre que tout était bien, et que les autres n'allaient pas... 31:53 J'ai échangé en direct, personnellement avec Poutine sur la question ukrainienne : les Russes ont laissé passé l'adhésion des Baltes à l'OTAN, parce que les Baltes c'est étranger. Soljenitsyne a écrit... Dans la notion de Novorussia, il a les territoires russes peuplés par les Russes, et en effet Odessa, ce sont des villes fondées par Catherine II. On est dans des territoires russes dans l'esprit des Russes. Les Baltes, c'est plus compliqué. C'est comme les Kazakh, tout ça c'était étranger. Dans Soljenitsyne qui a beaucoup influencé Poutine, il y a l'idée que les étrangers, si ils veulent partir, ils partent. Au moment du divorce de 1991 ils sont partis, et ensuite les Russes ont laissé rentrer les Baltes [dans l'OTAN]. Ça leur a pas plu, mais ils ont laissé faire. La limite, c'était l'Ukraine, parce que l'Ukraine, pour les Russes, c'est la Russie. Alors on peut très bien être en désaccord avec ça, surtout si on est ukrainien, évidemment, surtout les Ukrainiens de l'Ouest. 32:59 Les Ukrainiens de l'Ouest qui ont été pendant 650 ans sous influence polonaise et ensuite autrichienne peuvent être antirusses, mais il y a aussi toute une partie de l'Ukraine qui a été peuplée par des Russes au XIXe siècle, qui est différente. Ces gens-là ne s'identifiaient pas avec les choix qui étaient faits à l'Ouest de l'Ukraine. 36:17 Qu'est-ce que nous Occidentaux on a fait pendant toute cette période, pendant les 30 dernières années ? On a désarmé massivement, on s'est mis sous la coupe de la politique énergétique allemande, c'est à dire pas de nucléaire et beaucoup de gaz russe, on s'est mis à vendre des bateaux à la Russie, on a nous, Français, investi 25 milliards d'euros en Russie, pour se retrouver à l'arrivée en ayant tout perdu. 40:13 [On n'a pas assez aidé les Ukrainiens] Mais les arsenaux sont vides ! En dehors des États-Unis, les arsenaux européens sont vides. J'ai été député de la commission de la défense, on faisait les budgets de défense à minuit, ça n'intéressait personne, il n'y avait même pas un journaliste à l'assemblée : les budgets étaient en baisse depuis 30 ans. Et là ce qui a été remonté par Macron, c'est juste l'arrêt de la baisse, mais pas une remontée en puissance. D'ailleurs, on a des unités qui continuent à baisser en matière d'avions, de chars... on est en train de stabiliser la baisse, mais on n'a pas du tout remonté les forces. Les seuls arsenaux qu'il y avait encore c'était aux États-Unis : ils les ont pour l'essentiel dépensés, en plus ils ont maintenant sur les bras Taïwan et maintenant Israël, plus les problèmes intérieurs, donc ça s'arrête. Alors qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que c'est qu'une victoire russe ? D'abord, rappelez vous, qu'est-ce qu'« autant qu'il faudra » ? On n'a jamais défini quels étaient les buts de guerre dans un sens comme dans un autre. 41:15 Maintenant il est en position de force, et que en plus du Donbass et de relier toute la côte, ce qui était peut-être son intention au départ, il peut être tenté par autre chose. C'est ça qui m'inquiète. La situation où nous sommes aujourd'hui c'est qu'on a voulu faire de l'Ukraine notre protégé (...) À Vilnius, c'est pas Sarkozy et Merkel, c'est Biden qui a dit ils ne rentrent pas [dans l'OTAN], donc nous qu'est-ce qu'on a fait, les Européens, on a dit : ils ne rentrent pas dans l'OTAN, on leur donne le statut de candidat [à l'UE] et on commence les négociations d'adhésion au mois de décembre. Mais est-ce que quelque chose est prêt ? Est-ce qu'on a réfléchi aux conséquences institutionnelles de l'entrée d'un pays comme ça ? Est-ce qu'on sait la situation interne en matière de droit ? ... en matière agricole... Philippe Gélie : Pour vous l'Ukraine ce serait un boulet dans l'OTAN, un boulet dans l'UE, c'est ça ? 42:08 Pierre Lellouche : Mais c'est infaisable ! Patrick Saint Paul : La vérité c'est qu'elle n'est pas prête et les Européens sont irresponsables de ne pas conditionner l'aide financière pour combler le budget ukrainien à des réformes. Et toute l'opposition [ukrainienne] le dit. 42:23 Pierre Lellouche : On va donner 50 milliards, mais il faut savoir que l'Ukraine a besoin de 3 à 4 milliards par mois, juste pour payer le fonctionnement du pays. Donc qu'est-ce qui se passe dans cette affaire. Le glaive [les USA] s'en va. La caisse enregistreuse, c'est à dire nous, on va continuer à payer. Dans une situation où Mme von der Leyen, elle a aussi mobilisé, tenez vous bien, 600 milliards pour son Green Deal, où la situation économique en Europe est difficile, où on a un problème majeur d'urgence avec les agriculteurs, eux mêmes victimes non seulement de Mercosur, mais de l'arrivée de... Philippe Gélie : Alors qu'est-ce qu'on fait, on baisse les bras ? 43:03 Pierre Lellouche : Je dis qu'on a affaire à des dirigeants qui font de la gestuelle médiatique parce que c'est bien de dire qu'on va les soutenir autant que nécessaire et caetera..., sans que rien de sérieux ne soit fait, ni en matière de défense, ni en préparation des institutions [européennes]. Moi je suis très énervé. Pour avoir passé ma vie à étudier ces questions, et les avoir regardées sur le plan de la politique, donc de l'action politique, qu'on se contente de brasser des mots, hein, monsieur Michel, Mme von der Leyen, Mr Macron... chacun y va de sa phrase sur "on soutient l'Ukraine". La vérité c'est que les chars allemands sont bidon [ça tombe bien "tank" ça veut dire "gros bidon" en anglais lol]. Les Français commencent à le dire ouvertement parce qu'ils sont accusés en même temps par les Allemands de pas en avoir fait assez. L'institut de Kiel produit des tableaux avec des chiffres bidonnés dans lequel nous on est mauvais, eux ils sont bons. Les seuls trucs qui marchent, c'est ce qui se passe en Crimée, c'est à dire les SCALP. 50:57 La leçon que je tire de tout ça c'est 1) si on veut faire la guerre, autant être prêt. Sinon on trouve des moyens de faire autrement. On n'est pas prêt. On n'était pas prêt. On a créé une situation où la guerre était inévitable, d'abord elle avait commencé en 2014, en Crimée. Donc quand on n'est pas prêt pour faire la guerre, on la fait pas. Philippe Gélie : Est-ce qu'on négocie avec Poutine ? 50:55 Pierre Lellouche : Le problème c'est que lui n'a pas besoin de négocier. Il attend maintenant l'élection de Trump. La négociation était possible en mars 2022 à Istanbul, et ella a une nouvelle fois été refusée par les Américains et Boris Johnson à un moment où Zelensky lui-même voulait négocier. Aujourd'hui, à mon sens, Poutine va attendre, le rapport de force est en sa faveur. [1] [2] En fait, autant voire plus que 1914, ça rappelle 1939 : voir la comparaison de l'idéalisme triomphant et triomphaliste du type Fukuyama, "fin de l'histoire", du moment d'hyperpuissance unipolaire américaine post-effondrement soviétique, le comparant avec l'idéalisme wilsonien qui a embrouillé le cerveau des Européens des années 1920 et 1930 contribuant à leur impréparation en 1939, autour de l'oeuvre d'Edward H. Carr : http://www.air-defense.net/forum/topic/17323-politique-étrangère-du-royaume-uni/page/39/#comment-1693080
  19. [suite] Dans la ville d’Avdiivka, où des combats très durs ont eu lieu au début de l’année 2017 et où l’armée ukrainienne a réussi à maintenir ses positions, l’eau doit régulièrement être acheminée par camions, la station d’épuration fonctionnant par intermittences en raison de coupures d’électricité. Ces difficultés avivent la défiance ancienne et enracinée des habitants du Donbass à l’égard de Kiev. De l’avis de nombreux observateurs, si des élections y étaient organisées, elles seraient favorables à des forces politiques pro-russes. Il a fallu réorienter les échanges économiques et commerciaux qui étaient tournés vers la Russie. Dans la région limitrophe de Kharkiv, 80 % des exportations se faisaient en direction du voisin russe avant 2014. La crise économique a provoqué une dévaluation de la monnaie nationale de 35 %. Si la situation est aujourd’hui stabilisée, les réformes structurelles et la politique d’austérité, préconisées par les bailleurs de fonds internationaux de l’Ukraine, ont entraîné un effondrement du niveau de vie. Enfin, la fuite des cerveaux s’accélère, entraînant des pertes de compétence significatives. En 2016, 560 000 personnes, souvent jeunes, ont quitté le pays, contre 400 000 en 2015 sur une population de 44 millions. Le mouvement risque de s’amplifier, le Conseil de l’Union européenne ayant décidé en mai 2017 d’exempter de visa les Ukrainiens qui se rendront en Europe pour des séjours de moins de 90 jours. Le maire de Lviv Andri Sadovy, qui est hostile à toute réintégration du Donbass, préconise la mise en place d’une frontière intérieure entre les territoires de DNR et LNR et le reste de l’Ukraine. Deux députés appartenant à son parti Samopomich seraient à l’origine du blocus des voies ferrés qui a défrayé la chronique au début de l’année 2017. En janvier et en février, des nationalistes et des anciens combattants ukrainiens ont empêché le passage de convois de charbon des territoires séparatistes vers l’Ukraine, assimilant ces échanges commerciaux à de la trahison. Or les centrales électriques ukrainiennes ne peuvent être alimentées que par un type de charbon anthracite produit soit dans le Donbass, soit en Afrique du Sud. L’importation de ce charbon via le port de Rotterdam a causé une hausse du prix de l’électricité. À partir d’une analyse quantitative et comparative, Nicu Popescu montre que le rapprochement avec l’UE n’a pas eu les effets escomptés dans les pays du Partenariat oriental. Certes l’UE y a renforcé ses positions commerciales, souvent au détriment de la Russie, tout en impulsant une dynamique de coopération. Mais Bruxelles a eu bien des difficultés à susciter des réformes politiques, notamment dans les pays qui se disent favorables au modèle européen et qui affichent des ambitions démocratiques. La Moldavie et l’Ukraine obtiennent ainsi de plus mauvais résultats en termes de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption que des pays autoritaires comme la Biélorussie et l’Azerbaïdjan.
  20. Max Weber est une référence pour les sociologues du monde entier. Tu es la première personne que je rencontre à tenir ce penseur pour négligeable.
  21. Voilà ce qu'écrit Dr. Céline Marangé, qui ne m'a pas l'air très prorusse, dans sa "Radioscopie du conflit dans le Donbass" paru en 2017 : https://www.cairn.info/revue-les-champs-de-mars-2017-1-page-13.htm Vues de Moscou, les actions militaires que l’armée russe a entreprises en Ukraine depuis 2014 s’inscrivent dans un dessein défensif ; elles visent à maintenir un glacis protecteur autour du pays en empêchant les forces de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de se rapprocher un peu plus des frontières russes. [Tiens, ce n'est pas un gros mot de parler de "glacis" ?] Héritière de l’Ostpolitik de Willy Brandt, l’OSCE a grandement contribué au dialogue Est-Ouest depuis 1975. Sur le plan politique, les accords stipulent qu’une résolution sur le statut spécial du Donbass doit être approuvée par la Rada suprême, le Parlement monocaméral ukrainien, dans les trente jours. Ils prescrivent également l’adoption par cette même assemblée d’une loi d’amnistie interdisant toute poursuite judiciaire à l’encontre « des personnes impliquées dans les événements s’étant déroulés dans certains districts des régions de Donetsk et de Lougansk ». [Tiens, il y avait un délai à respecter ? Le délai était de 30 jours et Poutine a attendu 7 ans avant d'attaquer. Il a quand même été patient. Tiens, c'est pas un gros mot de parler d'Ostpolitik et de Willy Brandt ?] Les autorités ukrainiennes ne redoutent plus une offensive de grande ampleur comme dans les mois qui ont suivi l’annexion de la Crimée. Étant donné la remontée en puissance de l’armée ukrainienne et les déconvenues essuyées par le projet de Novorossia qui a peu mobilisé au-delà du Donbass, les dirigeants russes ont conscience qu’une telle entreprise susciterait une forte résistance, à la fois militaire et populaire, et qu’elle entraînerait de nouvelles sanctions occidentales. Le conflit dans le Donbass fournit aussi des opportunités à l’Ukraine : il lui donne la possibilité de reconstituer un appareil de défense performant et de transformer ses forces armées à marche forcée suivant les meilleurs standards occidentaux . Le pays reçoit 60 millions de dollars d’aide militaire par an en plus de l’assistance fournie par l’OTAN . Quelque 600 conseillers américains, britanniques et canadiens sont présents sur le territoire ukrainien pour assurer la formation des troupes et développer une coopération de défense. [Tout ça, vu de Moscou, ça peut être vécu comme une menace...] Ainsi la pérennité de l’assistance internationale et la réforme du secteur de la défense dépendent-elles en partie de la poursuite des hostilités. [Donc en fait l'Ukraine se serait piégée dans un système où elle est obligée de servir de chair à canon pour l'Occident, sous peine de perdre l'assistance occidentale] La guerre en Ukraine a entraîné le départ de millions d’habitants du Donbass. Ils seraient entre 1,7 et 1,9 million à résider dans d’autres régions d’Ukraine (le nombre de déplacés internes enregistrés en décembre 2016 s’élevait à 1,66 million. Environ 900 000 personnes auraient trouvé refuge à l’extérieur du pays ; parmi elles, 750 000 vivraient en Russie et 80 000 en Biélorussie. Ces chiffres sont fluctuants pour un ensemble de raisons. De nombreux réfugiés sans ressources choisissent, en désespoir de cause, de rentrer chez eux en dépit du danger et des privations. D’autres s’enregistraient dans plusieurs endroits dans l’espoir de percevoir leur retraite ou d’obtenir des aides supplémentaires. D’autres enfin, mieux lotis et plus fortunés, n’ont pas jugé opportun d’accomplir les formalités nécessaires à l’obtention du statut de déplacés internes, de crainte notamment d’être mobilisés. Généralement peu qualifiés, les réfugiés étaient nombreux à travailler dans l’industrie minière. Il leur est difficile de trouver du travail et d’envisager une reconversion professionnelle dans une conjoncture économique déprimée. D’après des témoignages recueillis en Ukraine, l’aide du gouvernement et des autorités locales aux déplacés internes est dérisoire. En 2016, les réfugiés dûment enregistrés percevaient 442 hryvnia par mois pour un actif (environ 15 euros) et 844 hryvnia pour un enfant, avec un plafonnement des aides cumulées à 2 400 hryvnia (environ 80 euros). L’assistance vient principalement de la société civile qui se mobilise pour offrir le logis ou bien pour acheter des médicaments, des vêtements et de la nourriture. La guerre a aussi bouleversé la vie des quelque 2,7 millions de personnes qui habitent toujours dans les territoires contrôlés par les séparatistes. La situation humanitaire dans le Donbass, y compris dans les zones reprises par l’armée ukrainienne, est désastreuse. La nourriture manque, de même que de nombreux médicaments de première nécessité. La Croix rouge internationale qui est la seule organisation non gouvernementale occidentale à être autorisée à se rendre en DNR et en LNR fournit de l’insuline à 10 000 personnes et des dialyses à 300, ce qui, au vu de la population présente, est sans doute insuffisant. Les conditions d’hygiène et de sécurité sont des plus précaires. D’après divers témoignages, des problèmes d’héroïne, de sida et de tuberculose s’accentuent. Des disparitions suspectes et des détentions arbitraires sont rapportées des deux côtés de la ligne de contact. Fondée sur l’extraction du charbon et l’industrie minière, l’économie locale est moribonde. La plupart des grandes entreprises ne fonctionnent plus ; d’autres ont été démantelées et transportées en Russie. En somme, le Donbass est une région morte. Toutes les forces vives en sont parties. [à suivre]
  22. Todd joue parfois à l'équilibriste, mais là sur ce qui se passe aux Etats-Unis au niveau du protestantisme, il enfonce des portes ouvertes. As-tu entendu parler d'un certain Max Weber qui a dit des choses sur le protestantisme et le capitalisme ? Je suppose que oui. Donc si l'un se casse la figure, peut-être que l'autre aussi. C'est loin d'être bête comme idée.
  23. Poutine a déjà perdu la guerre, a affirmé Joe Biden le 13 juillet 2023 à Helsinki : https://www.lemonde.fr/en/united-states/article/2023/07/14/putin-s-already-lost-the-war-says-biden_6052643_133.html
  24. https://www.bostonherald.com/2024/01/31/healey-opens-shelter-for-boston-logan-migrants-in-roxbury-because-we-really-dont-have-a-choice/ La gouverneure du Massachusetts ouvre un refuge pour migrants dans un centre de loisirs de Boston parce que "nous n'avons pas vraiment le choix". Une poignée de résidents se sont rassemblés devant le centre, criant "Honte à Wu" et "Honte à Healey". Un homme a crié à la police qui gardait le centre : "C'est une (juron) tentative d'accaparement d'argent. Vous n'avez rien à faire de ceux qui sont nés et ont grandi ici". Sur l'un des panneaux, on pouvait lire : "Pourquoi Roxbury ? Essayez Wellesley !" https://www.washingtonexaminer.com/news/2830017/democratic-gov-faces-backlash-community-closing-popular-sports-center-massachusetts-house-migrants/ (31 janvier 2024) La gouverneure démocrate Healey critiquée pour avoir fermé un centre de loisirs dans un quartier noir afin d'y loger des migrants "Pour la première communauté où cela est proposé, Roxbury, une communauté qui, pendant tant de décennies, a été confrontée au désinvestissement, au redlining, à des résultats disproportionnés, c'est très douloureux, et c'est douloureusement familier", a déclaré Michelle Wu, maire de Boston, lundi lors d'une émission de la radio WBUR à Boston. https://www.wbur.org/news/2024/02/02/politics-healey-wu-shelter-roxbury-migrants-melnea-cass-recreation-center "Nous sommes régulièrement confrontés à un manque de respect à l'égard de notre communauté, et le problème des immigrés n'est que le dernier chapitre en date", a déclaré Sadiki Kambon, directeur du Centre d'information de la communauté noire, qui a participé à la séance d'écoute communautaire. "Je suis sensible à la situation des migrants, mais nous avons beaucoup d'autres problèmes à régler. Il plaide pour la création de centres de soins sans rendez-vous à Nubian Square, qui se trouve à quelques pâtés de maisons du centre de loisirs et qui a récemment perdu une pharmacie Walgreens. Il souhaite rencontrer Healey et Wu et leur demander de déclarer les limites de Nubian Square, de Mass. Ave jusqu'aux rues Quincy et Warren, comme désert sanitaire.
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