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Boule75

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Tout ce qui a été posté par Boule75

  1. Pourquoi s'en sont-ils autant servi alors ? De mémoire, plusieurs centaines de coups affichés par la marine.
  2. "Chef, vous pouvez demander à l'agressor d'arrêter de tourner autour du F-35 ? On arrive pas à l'aligner, les câbles du casque sont emmêlés".
  3. Et puis non, la rigueur ce n'est pas forcément l'équilibre ! C'est le soucis de la bonne dépense. Il y a plein d'entreprise rigoureuses qui acceptent, pour pouvoir se développer, de supporter des déficits pour pouvoir investir un temps afin de gagner plus ensuite, que ce soit sur une division donnée ou pour toute l'entreprise. Elles empruntent, et remboursent ensuite, c'est trivial mais non, la rigueur ce n'est pas l'équilibre budgétaire. Mon point sur les 90% est le suivant : évidemment c'est dangereux d'être trop endetté, et de rentrer dans une spirale de surendettement et éventuellement de cavalerie, jusqu'au défaut. Mais ça n'apparaît pas subitement à 90%. Si tu reprenais les mêmes séries de données et les interrogeais, comme je suggérais tout à l'heure, pour savoir en combien de temps un état qui franchit la barre des 50% d'endettement met à se retrouver sous ce ratio, tu constaterais certainement que ça met beaucoup plus de 25 ans ! Du coup, qu'est-ce qui est plus dangereux : franchir 50% ou franchir 90% ? La réponse reste évidemment 90%, mais l'approche est outrancièrement fragile. Si, et c'est un gros SI dans les circonstances actuelles, l'état français se lançait seul dans de grands emprunts pour augmenter ses dépenses et que ça relance effectivement la machine économique, ne serait-ce qu'avec une croissance de 2% (au lieu de 0%), s'il a emprunté à un taux nominal de 0%, que l'inflation atteint 2%, que ses recettes fiscales augmentent de 4 ou 5%, eh bien ce serait une opération très bénéfique. J'y crois très peu :-) Par contre, à l'échelle européenne, et notamment pour la zone Euro, une telle opération aurait toutes les chances de fonctionner très bien. L'inflation éroderait les dettes (qui en ont plus que besoin), permettrait aux pays les moins compétitifs de le redevenir (juste en n'augmentant pas ou peu les salaires, ce qui est infiniment plus simple et réaliste que de les baisser), les salaires allemands augmenteraient, eux, l'excédent commercial allemand se résorberait comme nécessaire, l'Euro baisserait un peu et on s'en fiche. Ça fait 5 ou 6 ans que tous les gens sérieux le répètent à Angela Merkel, qui ne veut rien entendre et nous plante, littéralement, et son pays avec bien sûr, compte tenu des interdépendances très fortes entre économies européennes, et plus encore au sein de la zone euro. Ce n'est en aucune manière un raison pour laisser filer les dépenses ou planter autant de projets que nos chères administrations le font encore actuellement (j'y travaille pour l'instant) ; oui il y a des absurdités lourdes et des gabegies, pas de rigueur partout, non loin de là ; et il y a également des mécanismes de passation de marchés, par exemple, lourds, viciés, qui génèrent mécaniquement des échecs et des coûts énormes. Il faut impérativement changer ça, alléger et rationaliser, ne pas se lancer dans des gros projets un peu fous et n'importe comment, cesser de construire en guise de bibliothèques des serres en zone inondables incapables de préserver les bouquins en cas de coupure de courant, par exemple (Bibliothèque François Mitterand) ; et on a pas encore vu de crue.... Les exemples d'incurie sont légion, mais l'école autrichienne n'a rien à enseigner de ce point de vue.
  4. Ca dépend quand même des circonstances... On a eu des gouvernements français qui, alors qu'il y avait encore de l'inflation, alors que le déficit public était déjà important, alors que l'économie était toujours en croissance, alors que déficit du commerce extérieur était déjà en train de se creuser, ne juraient que par "la politique de relance" et, de ce fait, avaient proscrit les bonnes pratiques évidentes qui devraient avoir cours de toutes façon dans toutes conditions, à savoir de la rigueur dans la gestion. Le mot "rigueur" est devenu tabou (et instrumenté) et derrière, hop là, médiathèques, ronds-points, des subsides pour les copains ! Et accroissement de la dette, mais sans rien de positif à ce moment là.
  5. Nous voilà d'accord là-dessus. Le fait que l'aéroport de Donetsk aurait dû être évacué, j'en ai vu flotter l'idée par ci par là, mais a-t-on du concret là-dessus ? Si c'était vraiment dans les accords de Minsk, la non-évacuation est incompréhensible... Quant aux interlocuteurs, j'imagine assez bien que poutine ait indiqué avec qui il fallait négocier. Pour moi ça reste assez flou, par méconnaissance.
  6. Mis à part "la guerre", quel choix avait Kiev ? Vu de vous, que se serait-il passé si Kiev n'avait juste rien fait quand les milices pro-russe ont pris les armes et le pouvoir à Donetsk ? (Et Poroschenko n'était pas au pouvoir quand a été prise la décision d'envoyer l'armée, contrairement à un certain discours qui tend à se répandre...)
  7. Serge, je te répondais point par point : tu affirmes que "seul le privé crée des richesses" (et déplore que ça ne soit pas plus connu), or c'est juste faux. La SNCF ou des médecins, le CEA, ou Orange, les sociétés d'autoroutes, etc.., tout ça ce sont des exemples de gens éventuellement du "public" qui produisent des richesses. Même les profs bien sûr ! Tu affirmes que "faillite et défaut c'est pareil" : non. Tu as raison sur les subventions : ça fausse l'analyse. Mais il y a aussi des externalités (des coûts cachés mutualisés) et des subventions masquées, qui gâchent aussi l'analyse. Par exemple (et gibbs me pardonnera) sur le transport de marchandises : quel serait le prix des transports par camion si on devait faire payer aux transporteurs routiers le vrai coût du transit des poids lourds sur les routes ? (indices : ils sont très accidentogènes, ils abîment beaucoup plus les chaussées que les véhicules individuels et ne payent pas de péages en proportion). Ca c'est une subvention cachée. on commence à avoir une idée plus précise des impacts du diesel sur la santé, et c'est moche. Si on devait imputer ces coûts à ceux qui effectivement produisent une grosse partie de ces saletés de petites particules fines (je pense aux petits utilitaires conduits à toute berzingue en crachant une purée infâme), ça renchérirait sévèrement le coût des livraisons... Donc c'est peut être moi qui ait une "vision comptable", mais bon... Orange (et France Telecom) dégageaient (et dégagent) des bénéfices très substantiels pendant des années où l'Etat était aux manettes... Et l'état intervient toujours dans les choix de l'entreprise ! Quant au phénomène de seuil au chiffre magique de 90% d'endettement public / PIB (sans précision sur ce que tu mets dans l'endettement public d'ailleurs : avec ou sans les collectivités locales, la sécu, les caisses de retraites, les entreprises publiques ?), il reste encore à énoncer une explication, une théorie qui l'expliquerait, sans parler de données. Je cesse là. Les dogmes, en économie, ça produit des horreurs.
  8. On ne vit pas dans le même monde ou quoi ? J'ai été gérant... Tous les choix impliquent des risques, et le choix 1 est le prototype du choix de couard : je vais essayer de baisser ma dette, mes recettes baisseront encore plus car je suis en train de crever, du coup ma dette ne baissera pas, je dirai que je n'ai pas fait exprès. Ça, ça s'appelle du dogmatisme : pourquoi faudrait-il que les états ne produisent rien ou que rien de ce qui sort des labos ou des entreprises publiques ne soit utile ou neuf ? Il n'y a pas si longtemps que ça, c'est le CEA qui déposait le plus de brevets en France... L'exemple du médecin, fonctionnaire ou pas, mais qui rend un service dans les deux cas, est-il si complexe à comprendre ? La SNCF ne transporte aucun voyageur ? C'est quoi le problème ? Et si on cherche des exemples d'entreprises privées inefficaces, ça va être assez simple à trouver. Il en est même de purement parasitaire. Gniii. Un état ne peut pas être liquidé puis dissout (ou l'inverse, il y a les deux étapes lors de la fermeture d'une entreprise, du moins à l'amiable). Une entreprise, si, et ça arrive régulièrement. L'Argentime a fait défaut, mais il reste l'Argentine. Par ailleurs une entreprise peut également faire défaut partiellement sans faire faillite : elle trouve un accord avec ses créanciers qui, pour éviter de perdre la totalité de leurs créances, acceptent d'en perdre une partie. Les deux termes n'ont pas le même sens, je ne joue pas sur les mots. Autant je suis d'accord avec toi pour trouver que beaucoup de monde (y compris plein de patrons...) saute en l'air en disant l'état-l'état-l'état à tout propos, et que c'est horripilant et contre-productif, autant heureusement que l'idée selon laquelle seul le privé crée des richesses ne passe pas plus souvent : elle est grotesque, on l'entend déjà bien trop souvent. Une boîte française publique en bénéfice ? Orange. Les autoroutes étaient bénéficiaires aussi mais les sociétés d'autoroute ont été bradées parce qu'une des caractéristiques d'une partie du privé c'est aussi de dépouiller l'état de tout ce qui est rentable via lobbying ou corruption. DCNS a été rentable plusieurs années. Thalès n'est plus publique, non plus qu'Airbus, etc... Les taux d'intérêt que tu cites : taux réels ou taux nominaux ? La croissance ou la décroissance de l'économie : un impact ou pas sur la dette ? Si on parle de magie, j'arrête. J'ai fourni le graphique du taux d'endettement public de long terme au Royaume-Unis ci-dessus et Tancrède a fourni des éléments intéressants derrière, mais les faits sont là : ils sont redescendus d'un taux d'endettement de 250% jusqu'à un taux classique. Il n'y a pas de seuil magique.
  9. Ca dépend de la situation. Un état n'est pas une société, mais faisons le parallèle suivant pour illustrer : soit une société, déjà endettée, et dont la situation se détériore. Elle se trouve face à un choix paradoxal : 1) d'un coté, une partie de ses actionnaires veut absolument réduire la dette en arguant que ça allégera ses frais financiers à terme, que les banquiers auront plus confiance, que ça plaira à la presse. Cela l’empêcherai d'investir, et sans investissements, les ventes vont baisser. 2) de l'autre, elle peut s'endetter à bon compte car le crédit est exceptionnellement bon marché et a identifié plusieurs axes d'investissement qui lui seraient certainement profitables. Le directeur des ventes pense qu'en lançant une nouvelle gamme de... ??... de location-bail d'appareils ménagers modulables, durables, 100% recyclables et écolo super-révolutionnaires, il va pouvoir obtenir un retour sur investissement d'environ 15% dès la première année, au prix, certes, d'un endettement accru à court terme, du fait d'une croissance accélérée. Dans le choix 1, si les ventes baissent tellement que le ratio d'endettement de la société augmente tandis que ses parts de marché et ses revenus baissent, ce n'est pas terrible. Ok, la dette baisse, mais si la valeur des actions chute, est-ce la bonne option ? La réussite du choix 2 dépend bien sûr de la qualité intrinsèque de la société, de sa capacité à mettre le plan en œuvre. Mais si le CA et la marge progressent significativement au prix d'un allègement temporaire de la dette, temporaire parce que du coup la société va dégager ensuite une capacité brute d'auto-financement lui permettant ensuite de rembourser rapidement sa dette, alors c'est le bon choix. La faillite implique la disparition de l'entité qui fait faillite, et donc ça fait quand même une très grosse différence ! Quant un état fait défaut sur sa dette, eh bien... il reste l'état. Quand une entreprise fait faillite, pfuit ! Ou alors l'état la renfloue... Par ailleurs l'idée que l'état soit incapable de créer des ressources passe souvent dans les médias, mais est évidemment fausse ! Une terre louée à un agriculteur produit autant de richesse qu'elle appartienne à un propriétaire privé ou à l'état. Un médecin anglais, salarié du public, ne produirait pas de richesse alors que son collègue libéral, en France, lui, produirait des richesses ? Une société d'autoroute appartenant à l’État ne rendrait aucun service alors que la même boîte détenue par Vinci serait, elle, productrice de richesses ? Ah bah pourquoi ? :-X Il peut y avoir des différences de rendement, des dispositifs foireux, de la corruption, une centralisation excessive et inefficace, tout ce que tu veux, qui fiche le bazar quand l'état veut trop en faire et mal, mais l'idée de but en blanc que si c'est public alors c'est stérile est fausse. Quand l'état fait défaut, il lui reste éventuellement la souveraineté monétaire. Si la Grèce disposait de sa propre monnaie, était endettée vis à vis de l'étranger et faisait défaut sur cette dette demain, eh bien... il lui resterait son excédent primaire actuel comme marge de manœuvre pour relancer la machine ! Après vient tout ce qui concerne l'équilibre du commerce extérieur, et des paiements et les variations de taux de change plus les flux migratoires et comme on est vendredi : pas le droit d'en parler. C'est tabou. Et il y a une théorie derrière ou c'est juste une observation qui tombe à pic ? Ce faisant je ne t'attaque pas toi, entendons nous bien, mais il y a tellement de monde qui s'est gargarisé du "seuil des 90% que je suis prudent... Quelle est la durée de retour en dessous des 50% ? Si c'est 20 ans, alors c'est beaucoup plus grave de franchir les 50% d'endettement =) Pour la création de richesses, voir plus haut. Pour la comptabilité, tu raconteras ça à tout ceux qui s'en servent, des artisans aux PME aux contrôleurs de gestion évidemment, etc, etc... Bien utilisée, un bonne compta, c'est un bon outil à l'intérieur d'une entreprise (ou d'une administration), pour une bonne économie interne (qu'est-ce qui coûte vraiment ? pour "qu'est-ce qui rapporte vraiment", c'est plus difficile) . Mais nous sommes d'accord qu'une vision purement comptable n'est absolument pas suffisante. Bonne soirée !
  10. Sur ces histoires de déficit, il y a deux cas de figure - en essayant d'être très schématique (et notamment en ignorant tous phénomènes internationaux) : cas classique : un peu d'inflation, l'état est en déficit et doit emprunter, entreprises et ménages réclament du crédit pour investir et/ou consommer, l'état et les acteurs privés sont donc en concurrence pour l'obtention de ces crédits : si l'état se met à emprunter plus (augmentation du déficit) sans que les prêteurs n'augmentent leurs prêts, les taux montent, au détriment des emprunteurs privés, qui du coup consomment moins ; si l'état s'endette à bon escient (avec des investissements d'état rentables, par exemple), ça peut encore être globalement positif, mais c'est certain qu'il s'agit d'un frein pour les acteurs privés : ça peut très bien diminuer la croissance, surtout si les investissements publics sont inefficace ou s'il s'agit de cavalerie. Résumé : trop d'emprunts d'état tuent la croissance en temps normal. Variante : la banque centrale resserre le crédit en augmentant les taux de ses prêts aux banques pour refinancement, les banques sont coincées et prêtent moins, les emprunts des acteurs privés et publics coûtent plus cher, ils dépensent moins, la croissance en pâtit. En général c'est l'effet recherché par la banque centrale pour flinguer une inflation préoccupante (il me semble que c'est ce qui est arrivé quand Paul Volker était chairman de la Fed au tout début des années Reagan). cas dit de liquidity trap, trappe à liquidités : les acteurs privés se désendettent, n'investissent pas ni ne consomment beaucoup, typiquement parce qu'il vient d'y avoir une grosse crise financière, que tout le monde "resserre les boulons" au même moment. Inflation nulle. Des prix ont baissé, voire continuent à baisser. Ceux qui ont de l'épargne à prêter (et il y en a : tout le monde est en train de les rembourser :-) ne savent pas quoi faire de leur fric et ne veulent pas le dépenser. Et pourquoi prêter à un taux dérisoire alors que les risques de défaut de dette sont encore importants ? Mieux vaut garder son bon argent au coffre, l'inflation est nulle, il se pourrait même que les prix baissent : il est urgent d'attendre ; et comme tout le monde attend et personne n'achète, ben, les prix continuent à baisser, et les salaires avec. Comme il n'y a pas d'inflation, les taux réels des emprunts souscrits dans une période plus faste sont élevés. Et qui est endetté à ces taux anciens ? L'état, puisque qu'il lui a fallu sauver les fesses des banquiers au pire moment. Et qui continue à s'endetter ? L'état, puisque qu'il vient de récupérer des grosse dettes pour sauver les meubles, qu'il y a du chômage, et parce que les impôts ne rentrent pas : personne ne consomme ni n'investit. Sauf potentiellement lui, et éventuellement même en s'endettant à des taux très bas. Dans ce cas là, si l'état suit les bons conseils de ceux qui lui demandent de réduire sa dette comme tout le monde, et donc de dépenser encore moins, la récession est mécanique, puisque tout le monde consomme moins : entreprises, état, particuliers. L'épargne disponible augmente, et personne n'en a rien à faire ! Alors que si l'état s'endette à ce moment là, les taux ne remontant pas (l'épargne reste surabondante), il y a l'opportunité de "relancer la machine", de relancer un brin l'inflation qui va mécaniquement diminuer le coût des dettes et augmenter les rentrées fiscales, inciter à dépenser, etc... D'après vous actuellement : cas 1 ou cas 2 ?
  11. Ça a aidé mais ça a aidé bien après que la dette ait commencé à chuter vertigineusement : le pétrole est arrivé dans les années 70. L'article Wikipedia est périmé (la dette Britanique est repartie à la hausse !) mais ça donne ça. Et en 1815 : pas de pétrole en mer du Nord. Un état peut faire défaut mais pas faillite, sauf à s'effondrer complètement, du moins quand il est doté de sa propre monnaie. Ce n'est pas comme une entreprise qu'on liquide : il reste toujours le pays et les gens, donc l'état qui est - théoriquement - leur émanation. La saisie d'un pays ne doit pas arriver souvent par des moyens légaux ! Il reste aussi la création monétaire, les "grands travaux" : bien mené... Moyen complémentaires dans l'ancien temps : pillage des pays voisins, expropriation des riches, notamment des banquiers ; ablation monétaire (on rogne les pièces pour en mettre plus en circulation :-) Le seuil à 90% est un mythe. Si tu te réfères à Rheinhart et Rogoff, ils sont revenus sur leurs assertions à ce propos, en prétendant qu'on leur avait fait dire ce qu'ils ne voulaient pas dire. Dont acte. Et il y a un gros doute sur le lien de causalité : est-ce la dette qui provoque les difficultés ou les difficultés qui accroissent la dette ? Les "expériences" réelles des dernières années montrent clairement que des politiques menant à la contraction de l'économie abaissent les ressources des état et baissent éventuellement tellement ses revenus qu'elles sont, du strict point de vue comptable, contre-productives : la dette publique s'accroit plus vite ! Ceci n'est pas un playdoyer en faveur de l'accroissement de la dette dans toutes les circonstances, loin de là.
  12. Intéressant mais il manque des hypothèses : - Tsipras fait enfin rentrer les impôts, met en place un cadastre... Ca pourrait rapporter des sous. - et surtout, surtout : Mme. Merkel accepte enfin l'idée qu'un peu d'inflation puisse adoucir les mœurs et alléger les dettes comme le lui répètent en boucle depuis des années tous les économistes dignes de ce nom, du gouverneur actuel de la Banque d'Angleterre à ceux de la FED à Krugman, Stiglitz, Blanchard, etc, etc... - déverrouillage, ou plutôt poursuite et accélération du déverrouillage des coopérations inter-Europe et internationales tout court dans le domaine du blanchiment et de l'évasion fiscale, accélération des procédures en cours contre les grands groupes "optimiseurs fiscaux". Par ailleurs, j'ai trouvé plein de choses vraies et intéressantes dans ce que tu as écrit, Alexis, mais la présentation misérabiliste de la Grèce me semble un peu outrée : ils se sont vraiment gavés à la fraude et à l'esquive fiscale, au clientélisme effréné et à la corruption pendant des années. Le cas est très différent de celui de l'Espagne, par exemple, où la corruption dans l'immobilier était forte, mais où le gouvernement n'avait pas de déficit ni, pour ainsi dire, de dette avant 2008. Il y a bien une responsabilité grecque très forte. Les sommes qui ont été prêtées lors des derniers plan de sauvetage l'ont été à des taux bas (moins de 3%). Sur ce, il serait normal que les banquiers irresponsables qui ont prêté tant et plus tant aux promoteurs espagnols qu'aux grecs dispendieux raquent une bonne fois pour toute. Il est absolument anormal qu'ils continuent à privatiser les gains pour mutualiser leurs pertes, qu'il s'agisse de banques allemandes, françaises ou espagnoles... Dernier point : historiquement, l'Angleterre a déjà connu un ratio dette publique / PIB supérieur au 175% signalés pour la Grèce, et s'en est sorti par... de l'inflation, bien sûr.
  13. L'équipage du F-16 aurait tenté de s'éjecter.
  14. Boule75

    Le F-35

    Vide ton cache. Ca marche encore chez moi.
  15. Franchement, si j'ai semblé méprisant, je te prie de m'en excuser. J'apprends (ou j'essaye d'apprendre...) beaucoup ici. Paranoïaque ? Inquiet serait plus juste, et navré devant ces développements. Inquiet parce qu'on sait à peu près comment ces choses là commencent, rarement comment ça finit ; et imaginer la mouise potentielle pour éviter d'y tomber est une tournure d'esprit professionnelle pour moi, ce qui n'incite pas à l'optimisme... Pour le reste, la suite des évènements et tout ça : rendez-vous dans 6 mois ou 4 ans : on verra où en sont les pro-russes et les ukrainiens, et ce qui restera alors de l'Ukraine.
  16. La posture victimaire va bien au-delà : c'est un élément à part entière de la propagande russe, et évidemment pas uniquement de la propagande russe, mais dont la Russie use et abuse elle aussi ! Quand on me dit "les médias n'en parlent pas", on me dit aussi "les russes sont méprisés - on ne parle pas de leurs morts - vous êtes dominés par les ricains", et j'affirme que c'est faux. Et pour cause : faute d'éléments probants, même si tu constateras que beaucoup de ces articles concernant Donentsk en spécifiant qu'il s'agit d'un bastion rebelle et que les victimes sont certainement le fait du camp d'en-face. L'OSCE, dans ses comptes rendus, fournit parfois des indications sur qui est vraisemblablement responsable de quoi, mais pas si souvent que ça. Et il est aussi arrivé que des morts soient le fait de luttes internes aux séparatistes. Alors ensuite démêler le vrai du faux est ardu. Ca n’empêche de se gondoler et de déplorer les approximations grossières proférées régulièrement par nos chers journalistes, n'est-ce pas...
  17. Je n'ai que ça à faire... http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150113.AFP5277/ukraine-un-soldat-et-trois-civils-tues-dans-l-est.html http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/53722-141207-ukraine-huit-civils-et-deux-soldats-tues-dans-l-est http://www.bfmtv.com/international/ukraine-six-civils-tues-combats-a-donetsk-823407.html http://www.leprogres.fr/france-monde/2014/08/28/15-civils-tues-dans-les-bombardements-a-donetsk https://fr.news.yahoo.com/ukraine-ratification-laccord-dassociation-lue-processus-paix-menac%C3%A9-060804644.html https://www.google.fr/search?q=AFP+civils+donetsk+site:lepoint.fr+2014&ie=utf-8&oe=utf-8&gws_rd=cr&ei=XeLIVI-6Ae6y7Qb81IDgCw http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/07/27/97001-20140727FILWWW00086-ukraine-13-civils-dont-deux-enfants-tues.php Et si je dis "pov russes" c'est parce que la posture victimaire est assez pénible.
  18. Oh c'est sur que nos médias n'en disent rien, pov russes. La presse écrite en parle, l'AFP aussi, la BBC, etc, etc... Si je n'ai besoin de venir ici pour être au courant (c'est le cas), c'est que la presse en parle. Des civils tués en zone de guerre : hélas pas inhabituel. Des manifestants (tous désarmés ?) brûlés vifs : ça a bien fait monter la pression, non ? Maintenant, on peut hélas imaginer pire.
  19. Oui, oui. L'important est de ne pas trop faire grossir le bâton, de s’arrêter avant qu'il ne soit trop tard, etc... A un moment, cette hypothèse pas drôle de la milice qui fait un carton sur des russophones est parfaitement imaginable en dehors de toute manipulation russe. Comment réagiraient les médias et la rue russe ? Ça peut déraper ces trucs là.
  20. Probablement, probablement... Mais peut être pas. Souvenez-vous de notre incrédulité devant les développements en Crimée. Il y a quelques mois, le consensus ici voulait que la Russie ne promouvrait pas une véritable sécession des deux régions actuellement en éruption, parce qu'il lui faudrait alors les porter à bout de bras et que ça lui coûterait cher. Résultat net : Poutine propose (sous réserve) une offre inacceptable à Poroschenko, la sécession est bien vivace, il n'est même pas certain qu'un retour arrière soit réellement à portée si d'aventure un accord était trouvé. On envisageait ici que Poutine cherche en fait des assurances sur la non-intégration de l'Ukraine à l'OTAN, voire sur l'établissement d'une zone militairement neutre à l'est, histoire d'avoir le temps de voir venir d'hypothétiques chars (chars de qui ? mystère...) fonçant vers Moscou en provenance d'Ukraine. La perche tendue par Steinmeier a-t-elle été saisie ? Non. (on va me dire qu'il existe des dissensions Steinmeier-Merkel : il aurait pu jouer dessus). Ce que semble chercher Poutine est d'avoir l'Ukraine à sa botte, ni plus ni moins. Et Victoria Nuland se répand toujours en imprécations. La situation n'est pas du tout sous contrôle, de personne.
  21. D'un autre coté on est pas à l'abri d'une manip du style "On égorge des russes ! Faut les défendre." qui justifierait une intervention. On manipule une milice ultra-identitaire ukrainienne, on lui donne à croire que les gens de tel magasin ou de telle entreprise renseignent les séparatistes, deux ou trois litre de vodka plus tard ils sortent faire un carton bien sale, on fait deux-trois photos au passage genre "et en plus ils font des selfie sur les cadavres", et roulez jeunesse ! Quitte à jouer au Grand Jeu, autant le sortir. Vous aurez compris que je le déplorerais, mais au stade où en est Poutine, n'est-ce pas, la fin justifie probablement certains moyens.
  22. Un bon gros délire scientifique exposé dans cet article du Monde : deux gigantesques bulles de gaz en expansion formées "récemment" de part et d'autre du centre de notre galaxie, perpendiculairement à son plan principal. Selon l'étude, les lobes de plasma enflent à la vitesse prodigieuse de 900 kilomètres par seconde, soit plus de 3,2 millions de km/h. Etant donné la taille des bulles, les chercheurs estiment que l'événement qui leur a donné naissance s'est produit entre 2,5 et 4 millions d'années. Cela peut sembler très lointain dans le passé – à l'époque, les australopithèques gambadaient en Afrique – mais, à l'échelle des temps astronomiques et vu l'âge canonique de la Voie lactée (13,2 milliards d'années), il s'agit plutôt d'un événement récent.
  23. Et si le consensus (avant qu'il n'y ait guerre), ou du moins la grande majorité, choisit non pas de faire guerre mais de regarder ailleurs qu'à l'Est ? Et OK pour les enfants des politiciens de Kiev et Moscou en première ligne.
  24. Et s'ils choisissent quand même, qu'ils font des manifs, tout ça : que fait-on ?
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