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Boule75

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Tout ce qui a été posté par Boule75

  1. Les photos de dunes et du Ténéré vu d'hélicos à la fin de cette série : prodigieuses ! Merci de nous les voir indiquées.
  2. On peut espérer que c'est en train de changer, non ? Tu vas me dire que les événements vont renforcer ceux qui voient en la Russie une menace, et donc les inciter à poursuivre... ou renforcer ceux qui pensent au contraire qu'il serait bon de calmer le jeu ? Et donc tout ce monde là va se battre aussi. On va tous mourir !
  3. Je ne suis pas certain que ce soit l'avis des affreux sur le terrain. Certes, certes, on nous sert ce qu'on veut bien nous servir. Mais il y a eu des combats à Kobane et le bilan annoncé est de plusieurs centaines de morts dans les rangs des méchants, j'ai lu entre 500 et 700. Si ce bilan n'est pas trop fantaisiste, ça commence à piquer pour une force annoncée aux alentours de 15.000 hommes, et ils n'ont pas pris la ville. Et ailleurs ça a l'air de tomber assez fort aussi.
  4. Ce serait, c'est super-inquiétant et tout sauf absurde. Sur les affaires du Dombass je me suis demandé à plusieurs reprises si certaines unités russes, ou certaines organisations, n'avaient pas pris la liberté de déléguer quelques armes ou personnels et mettent de l'huile sur le feu. Le coup du BUK vient immédiatement à l'esprit. D'un coté, ce que rapportait le journaliste de la BBC, voici deux jours, après avoir interrogé les participants à la foire de Russie (un truc comme ça), une grande réunion de chefs entreprise russes, ce journaliste, donc, avait été surpris que toutes les nombreuses personnes qu'il avait interrogées se montrent inquiètes de la possibilité d'une "nouvelle guerre froide" et n'étaient guère agressives. D'un autre coté, on a Poutine lors de cette meme réunion, qui déclare (de mémoire) que les Etats-Unis ne veulent pas seulement encercler la Russie, mais carrément la soumettre, ce qu'il jure évidemment (et justement !) d'éviter. Et puis on a la télévision d'état russe qui rajoute (en permanence ?) de l'huile sur le feu, l'opinion bien chauffée par des affiches dépeignant tous les ukrainiens de l'Ouest, en gros, comme des nazis, etc, etc... Donc soit Poutine a déjà perdu le contrôle des médias d'état (je peine à le croire, mais allez savoir), soit il joue sacrément avec le feu. Vous avez vu la nouvelle sur le Wikipedia "politiquement correct" russe aussi ? Anecdotique, mais tellement triste... On me suggère 1) de poster ça ici aussi et 2) de travailler. A bientôt. -- Une autre pièce à verser au dossier : Angela en a ras le bol de Vladimir (d'après Le Point) La chancellerie révèle qu'il y a eu 35 conversations téléphoniques entre Merkel et le président russe depuis mars. Et même en marge du G20, la chancelière s'est entretenue en tête à tête avec le président russe pendant 6 heures pour tenter de fléchir une obstination qui isole ce dernier de la communauté internationale. Peine perdue. En fait Angie a saoulé Vlad, c'est pour ça qu'il s'est tiré. Tout va bien.
  5. Je ne sais plus s'il faut poster dans Ukraine II ou ici, mais une autre pièce à verser au dossier : Angela en a ras le bol de Vladimir (d'après Le Point) La chancellerie révèle qu'il y a eu 35 conversations téléphoniques entre Merkel et le président russe depuis mars. Et même en marge du G20, la chancelière s'est entretenue en tête à tête avec le président russe pendant 6 heures pour tenter de fléchir une obstination qui isole ce dernier de la communauté internationale. Peine perdue. En fait Angie a saoulé Vlad, c'est pour ça qu'il s'est tiré. Tout va bien.
  6. Oui, et il y a un autre point important : si ça a été négocié, il devrait y avoir des traces formelles, un traité, des discours au moins au niveau ministériel, des déclarations. Où ? Il ne fait guère de doute que ces questions ont été discutées, que des russes avaient ça en tête, qu'elles ont été considérées avec bienveillance par certains responsables occidentaux, que certains ont sournoisement fait mine d'y souscrire. Et brandir en permanence l'argument d'un accord ayant existé "il y a 20 ans" et ne pas être capable de montrer le début de quoi que ce soit de formel a un côté usant. Et à l'Ouest, tout le monde n'était pas d'accord ! Alors que certains auraient bien vu l'OTAN dissoute, d'autres étaient furieusement contre (et pas seulement les fonctionnaires de l'OTAN ou les marchands d'armes US...). Si accord il avait dû y avoir, ça aurait pris du temps, il aurait fallu construire un consensus, envoyer paître sauvagement les baltes et les polonais, les roumains et les tchèques, les slovaques, les hongrois, en provoquant l'incompréhension de beaucoup, beaucoup de monde, y compris hors de ces pays là. Parce qu'autant les russes se sentent harcelés, menacés par une hypothétique agression de l'OTAN, autant la réciproque a été tout sauf hypothétique : les russes ont conquis, réprimé, oppressé à l'Est de l'Europe. Ca ne va pas être simple à mettre en place : - d'un côté il y a un côté messianique, éventuellement intéressé en prime, chez pas mal d'entrepreneurs US et autres, qui mettent les doigts où il ne faut pas, disposent de gros moyens mais d'aucun scrupules. Comment les contient-on ? En prime le système US veut qu'ils soient parfois nommés ambassadeurs en échange de donations politiques. Nous voilà biens. - il y a de facto eu des tentatives pas complètes de maintien du statu-quo : ni l'Ukraine ni la Géorgie, par exemple, n'avaient seulement d'accord d'association avec l'OTAN. Ça a été demandé avec insistance par ces pays et constamment refusé par l'OTAN, précisément pour ne pas braquer les russes. Par contre il y a toujours ce fichu "bouclier anti-missile" incompréhensible... Et on n'a qu'à pas nommer des affairistes illuminés aux postes d'ambassadeurs, on doit être capables de faire des déclarations solennelles de renoncement à toute volonté d'agression, etc. Voilà pour la partie Ouest. Et à l'Est, quels gagent donnent-ils ? Pas simple à définir non plus. Si la Russie s'engage à garantir l'intégrité territoriale de ces pays, signifie aux minorités russophones qu'il va falloir qu'ils s'habituent : qu'est-ce que ça vaut après la Crimée ?
  7. L'insee fournit des séries longues. Je n'ai pas - encore - trouvé comment utiliser des € ou des $ constants. Ca donne ça pour le Brent dans les deux devises, mais sans défalquer l'inflation (et l'inflation où ?) Sinon, tu peux certainement aller tripatouiller le remarquable outil de la Federal Reserve Bank de St Louis, communément connu sous le nom de Fred, par exemple ici. Outil fétiche de Paul Krugman. EDIT : la bonne série statistique théorique pour l'analyse de l'inflation primaire (aux Etats-Unis) (core inflation) est celle-ci : les prix à la consommation mais sans tenir compte des commodities, tous les trucs dont les prix bougent de manière très brusque en fonction de la météo, des manips des banques et des crises internationales.
  8. Promulgation d'un loi de lutte contre la fuite des capitaux et la délocalisation des bases d'imposition (explications sur Atlantico). On verra si ça marche, comment ça marche...
  9. Il me semble que les deux cotés (c'est bien ce dont il s'agit maintenant) ont du mal à percevoir les "lignes rouges" de l'autre partie. Là, la Russie annonce clairement ses exigences. A mon sens elles sont tolérables (plus d'extension de l'OTAN aux marches de la Russie) si, de son côté, la Russie s'engage à respecter l'intégrité démocratique de ces pays : c'est ça, notre vraie ligne rouge à "nous". La question des garanties à fournir dans un cas comme dans l'autre devra être débattue, mais si la Russie s'engage à respecter ce point, l'argumentaire des faucons pro-extension de l'OTAN tombe, les démocrates sont contents, l'OTAN cesse de s'étendre à la demande de tous ces braves pays, c'est un bon pas vers la paix. Allez, traitez moi d'idéaliste incurable :-)
  10. Apparemment c'est plus que ça. Ils ont aussi signalé des explosions de mortier pas très loin d'eux (alors qu'ils étaient à un CP loyaliste), les tis contre les drones et des procédés vexatoires à certains CP tenus pas la "garde nationale" ukrainienne. Pétaudière. Sinon, j'ai pris le temps de retranscrire l'entretien de Petkov avec la BBC d'avant-hier for the record et une chose qui me titille est son affirmation réitérée comme quoi le départ de Youkanovitch est le fruit d'un "coup d'état" militaire, bien sûr soutenu par les étrangers habituels. Ce n'est pas tant que cette thèse soit nouvelle qui me titille (on en a débattu ici), c'est surtout que, sur ce point là, je sens le pouvoir russe dans le déni des aspirations de la majeure partie des ukrainiens.
  11. L'inflation où et le tout libellé en quelle devise ?
  12. Une transcription des 6 minutes d'entretien de M. Dimitri Peskov, présenté comme le bras droit de Poutine, avec le rédac' chef international de la BBC (accent délicieux !). Ce n'est pas mon métier EDIT et j'ai inclus la traduction française. Dommage que les questions n'aient pas été plus consistantes sur certains points (les lignes rouges de Moscou nous intéressent !). Mais bon, là, on a j'ai des idées nettement plus tranchées sur la position russe. Rien sur ce qu'ils offrent en revanche, en terme de garanties à l'Ukraine ou à la Lituanie. La partie "lituanienne" de l'entretien est confuse : la barrière de la langue probablement. DP: Actually, we don't want to be next to a new cold war. We never want it and we do not want it now. Véritablement, nous ne voulons pas nous rapprocher d'une nouvelle guerre froide. Nous ne l'avons jamais voulu et ne le voulons pas maintenant. BBC: Are you prepared to do something to make sure it does not happen? Etes-vous prêt à faire quelque chose pour être certain que celà ne se produit pas ? DM: Well, actually, we are consistetly doing that, we are consistetly doing that and we are very sorry that sometimes we feel a deficit of reciprocity En fait, c'est ce que nous passons notre temps à faire et nous sommes très triste d'avoir le sentiment d'un déficit de réciprocité. BBC: But you are sending russian troops into Eastern Ukraine... (coupé) Mais vous envoyez des troupes russes dans l'Est de l'Ukraine... DP: Who told you that? Qui vous a dit ça ? BBC: Well that's quite clear and some of the soldiers themselves have said it... (coupé) C'est bien clair et certains des soldats eux même le disent... DP: This is the biggest mistake. There are some people who used to be military or retired (?) and I would like to remind you numerous words, numerous statements by president Putin, official statements, saying very officially that there are no russian troop, no Russian military, official military, dislocated or being sent or that were being present on the soil of Ukraine. C'est une erreur grossière. Il existe des personne qui était dans l'armée ou qui sont retraitées et je souhaiterais vous rappeler les mots, les nombreuses déclarations du Président Poutine, déclarant très officiellement qu'il n'y a pas de troupes russes, pas d'armée russe, officielle, localisée ou envoyée ou qui ait été présentes sur le sol ukrainien. BBC (1:13): What about the rest of the constant pushing against Nato which has tripled in the last year, the number of Russian military flights that have to be turned back by Nato, why so many, why (acting the whole game ?) Qu'en est-il de la pression constante envers l'OTAN, qui a triplé sur un an, le nombre de vols militaires russes qui ont du être raccompagnés par l'OTAN. Pourquoi autant, pourquoi jouer ce jeu ? DP (serious)(1:33): Well I won't be able to answer this question in a couple of words. It's a very very lengthy, lengty reply. Je ne suis pas capable de répondre à cette question en quelques mots. C'est une réponse qui doit être fort longue. The story starts where... a _coup d'état_ in Ukraine, a _coup d'état_, in the full understanding, the full meaning of the word. A _coup d'état_ that was orchestrated and immediately supported by « known western countries ». That was an extraordinary event for the whole history and for the way things are being developped in Europe, because it happenend in the very heart of Europe. L'histoire débute par un coup d'état en Ukraine, un coup d'état dans la pleine acception du terme ; un coup d'état qui a été orchestré et immédiatement soutenu par des "puissance occidentales connues". Ce fut un évement extraordinnaire pour toute l'histoire et pour la manière dont les choses évoluent en Europe, car c'est arrivé au coeur même de l'Europe. After that, it was impossible for Russia to stay neutral. And after that, definitely, things started to be very very tense. Ensuite, il est devenu impossible à la Russie de demeurer neutre. Et après ça, la situation est devenue véritablement tendue. BBC: But you're making it much more tense by the way that Russia is behaving. Mais vous la rendez beaucoup plus tendue par la manière dont la Russie se comporte. DP (2:32): Well we'll continue to make it much more tense as far as our national interrests are concerned. Eh bien nous ontinuerons à la rendre plus tendue tant que nos intérêts nationaux sont en jeu. The longer our national interest will be endangered, the longer we'll continue to reply. And that does not mean we want a cold war. Plus notre intérêt national sera en péril, plus nous continuerons à répondre. Et ça ne signifie pas que nous voulions une guerre froide. We want our counterparts (to) understand that we have our red lines and that we cannot pass that red line and we expect everyone to understand where our redlines are. Nous voulons que nos homologues comprennent que nous avions défini des limites que nous nous ne voulons pas voir franchies, qui ne peuvent pas être franchies et nous attendons de tous qu'ils comprennent ce que sont ces "lignes rouges". BBC: One of the red lines western countries have is for instance Latvia. They're very worried that what happened in Ukraine will happen in Latvia, that russian born people will start to rise up against the government of Latvia. Is that a possibility? L'une des lignes rouges que les pays occidentaux ont tracé concerne la Lituanie. Ils sont très inquiets de voir ce qui s'est passé en Ukraine se reproduire en Lituanie, que les russophones commencent à se soulever contre le gouvernement lituanien. Est-ce une possibilité ? DM: Well, I would be ready to share their worries. What if someone orchestrated a _coup d'état_ in Latvia and then Brussels acknowledges this _coup d'état_ just like that (snaps). (That's a great danger ?) Eh bien je suis prêt à partager leurs craintes. Que se passerait-il si quelqu'un orchestrait un coup d'état en Lituanie et que Bruxelles reconnaisse ce coup d'état comme ça (claque des doigts). (C'est un grand risque !) BBC: So that could happen in Latvia? Et donc celà pourrait survenir en Lituanie ? DM (3:37): If (a) _coup d'état_ is orchestrated and if they just accept the new power, there's a great danger for Latvia. Si un coup d'état est organisé et si ils acceptent le nouveau pouvoir, il y a un grand danger pour la Lituanie. Once we created a precedent, of making a military takeover in the heart of Europe, and once we created a precedent for accepting it as an official pass of power, there's a great danger for the whole continent. And every country should protect its own interests not to allow this to happen Une fois un précédent créé, d'autoriser un coup d'état militaire au coeur de l'Europe ; une fois le précédent créé de reconnaître ce coup d'état comme une transmission officielle du pouvoir, il y a un grand danger pour tout le continent. Et chaque pays devrait protéger ses propres intérêts pour ne pas permettre que celà se produise. BBC: Russia seems to be heading back to the bad old days of the Soviet Union... La Russie semble revenir vers les mauvais jours anciens de l'Union Soviétique. DP: I hope not. J'espère que non. BBC: You hope not? Vous espérez que non ? DP: No, and I am sure not. Je suis certain que non. BBC: What about state control of the media which is growing all the time? The critics of president Putin can sometimes end up dead, can't they? Qu'en est-il du contrôle d'état des médias, qui s'accroit en permanence ? Les personnes critiquant le Président Poutine peuvent parfois finir morts, n'est-ce pas ? DP (pas très amusé): No they can't. Non pas du tout ? BBC: Never? Jamais ? DP: Not for the criticism of President Putin. Non, pas les critiques du Président Poutine. BBC: So they die for other reasons? Donc ils meurent pour d'autres raisons ? DP: No it's not possible in this country. Non ce n'est pas possible dans ce pays. BBC: Do you believe that the West is trying to encircle you and push it's way into countries that used to be you allies? Croyez-vous que l'Ouest soit en train de vous encercler et de pousser son avantage dans dans des pays qui étaient auparavant vos alliés ? DP (5:08): Well, em... you are right! It's exactly the feeling that we have! Eh bien... vous avez raison ! C'est exactement le sentiment que nous avons ! BBC: Encircled? Encerclés ? DP (approving): We would like to hear a 100 % guarantee that no one would thing about Ukraine joining Nato. Nous souhaiterions obtenir une garantie à 100% que nul voudrait seulement penser que l'Ukraine puisse rejoindre l'OTAN. We would like to hear that NATO will discontinue to approach Russian waters, that NATO will discontinue to break the balance of powers, but unfortunately we fail to hear these words. And it makes us, well... nervous. It makes us feel fear. Nous souhaiterions entendre que l'OTAN cessera d'approcher les eaux russes, que l'OTAN cessera de bouleverser l'équilibre entre puissances, mais hélas, nul ne prend ces engagements. Et celà nous rend... nerveux. Celà nous fait ressentir de la peur. BBC: It makes you agressive. Cela vous rend agressifs. DP: Well if you'll feel fear, you'll take measures of precaution. That's a natural instinct of a human being and of a country, and especially of the biggest country on this continent. Eh bien qui ressent de la peur prend des mésures de protection. C'est l'instinct naturel d'un être humain et d'un pays, et tout particulièrement du plus grand pays de ce continent. Bonne nuit.
  13. Qu'il y ait eu volonté politique sur certains points, tout à fait. Mais pas nécessairement sur tous : des aberrations complète peuvent naître d'un système d'incitations parfaitement foireux. En économie de marché, l'argent régule une bonne partie des productions et des comportements, idéalement couplé à une justice suffisamment efficace pour éviter les écarts trop violents : les contrats doivent être honorés, la nature préservée, les arnaques évitées, etc... Ca n'est évidemment pas parfait, mais s'il y a du ciment en un point A, la recherche du profit conduit globalement à ce que l'on ne le transporte pas dans un lointain point B où il y en a déjà pour faire faire le trajet en sens inverse à des cargaisons du même type par trains réguliers entiers. Sauf cas très tordu, c'est tellement plus rentable de le vendre directement sur place ! Supprimons l'argent, remplaçons le par une administration du Plan qui édicte des objectifs et des indicateurs de mesure de performance. Déjà : il y a négociation et lobbying interne sur ces indicateurs : comment on les calcule, qui les calcule, qui les mesure, à quel niveau on les fixe. Ca peut déjà donner lieu à pas mal de marchandages et de dérives. Ensuite : donnez pour objectif aux cimenteries "produisez X tonnes/an" -> Formidable ! Produisons ça. Après tout : on ne nous demande pas de les vendre. aux chemins de fer : "transportez X tonnes-km de ciment" -> Et si on faisait des aller-retours entre cimenteries ? etc, etc... Les usines de chars notées au tonnage produit font de bons chars très lourds ! On a exactement les mêmes problèmes dans les grandes entreprises et grandes administrations, où des bataillons de cadres tentent de mettre en place des tas d'indicateurs, avec pleins d'effets de bord souvent, d'effets d'aubaine, de trucage de chiffres difficiles à contrôler, de chiffres truqués après entente entre mandarins. En général, dans ces grosses boutiques, la volonté politique est inverse : celle de l'optimisation. Il n’empêche que les comportements sont très sous-optimaux faute d'incitations cohérentes. "Il faut rouvrir un ticket", c'est pas du russe ! C'est du hotliner payé au ticket fermé... Commercial payé au chiffre d'affaire + responsable d'affaire intéressé à la marge opérationnelle = service rendu merdique... Et ainsi de suite.
  14. > Wallaby, (le) 22 Sep 2014 - 12:46, a écrit : > Koutchma dit qu'il souhaiterait que la frontière russo-ukrainienne soit surveillée par des casques bleus de l'ONU (au lieu de l'OSCE). La frontière d'avant ou la frontière qui se dessine ?
  15. Voaa... ! Tu chipotes là ! Ce n'était pas un déploiement mais un touch and go ! Sont-ils seulement restés une heure ?
  16. Sans parler de la crise du logement criante, des retraites minablissimes, des pénuries alimentaires dans les circuits autorisés. Je vous soumet deux pages de la BBC qui me semblent parfaitement cadrer avec cette discussion. Je n'ai pas pu voir les contenus pour l'instant : Putin's chief spokesperson: 'We have our red lines' Ukraine crisis: Russia demands guarantees from Nato Le peuple a peur.
  17. J'ai bien l'impression que beaucoup de citoyens de ces pays (probablement la majorité en Pologne, dans les pays baltes et peut être même en Roumanie) ne partagent pas ton opinion : eux voient une différence positive, du point de vue économique ou en matière de libertés publiques, de lutte contre la corruption, de justice, de liberté de voyager, voire en ce qui concerne l'environnement... On ne peut pas tout "réduire" à une vision à l'échelle géo-stratégique d'affrontements entre puissances : il y a des gens en dessous. Ces gens sont peut être travaillés ou manipulés par telle ou telle association d'origine étrangère promouvant la démocratie occidentale, mais si ces associations ont une influence (qu'on serait bien en peine de quantifier...), elles l'ont parce qu'elles cultivent un terreau d'aspirations locales authentiques. Ca marche dans d'autres sens, dans d'autres lieux : on a vu à plusieurs reprises des islamistes s'implanter en prônant la lutte contre la corruption, contre la délinquance, en apportant des services attendus en matière d'éducation ou de santé. On a vu les puissances occidentales ou meme la Russie (en Afghanistan) tenter de répondre à certaines de ces demandes authentiques pour les besoins de contre-guerrilla. Quand on lit certains ici ou ailleurs, on a l'impression que l'Ukraine ne se tourne vers l'Ouest que du fait d'un bon gros complot épais, que son peuple n'y est pour rien, qu'il ne s'agit que de moutons et que quelques sacs de $$ ont suffi. Ça me semble juste faux. Je ne vois pas où ces raisonnements vous mènent. La Russie a essentiellement implosé. La course aux armements ne lui a pas été imposée : elle aurait très bien pu regarder les USA accumuler des monceaux de têtes nucléaires en rigolant doucement. Elle n'avait pas besoin d'autant de chars pour seulement se défendre, et d'ailleurs se défendre contre qui ? On trouvera toujours deux ou trois illuminés aux USA pour prétendre vouloir attaquer la Russie, mais baser la politique entière du pays sur une menace aussi hypothétique a été une faute majeure. Encore une fois : ça arrangeait des gens en place, le système russe est parti en vrille serrée et n'en est sorti qu'au ras du sol sous Gorbatchev, en y laissant beaucoup de plumes. Quand sous Staline ont été décrétées des méthodes agricoles désastreuses en terme de rendement et de pérennité des sols (je ne parle même pas d'organisation de la production, mais bien de pures techniques de culture) : ça a provoqué des famines, ils se sont flingués tout seuls, et les exemples sont légion. Et donc la Russie (ou l'URSS) n'a pas été vaincue durant la guerre froide. Et c'est là où je peine à vous suivre ensuite : vous pensez qu'elle se porterait mieux maintenant si elle avait été défaite franchement, militairement, comme l'Allemagne ou le Japon à l'issue de la 2e guerre mondiale ? Indépendamment de l'impossibilité pratique d'une telle issue, vous pensez qu'alors elle aurait abandonné sa mentalité d'empire, alors même que contrairement à l'Allemagne d'alors elle ne disposait pas d'un historique démocratique fort ? Hum...
  18. Messages forts intéressants et constructifs vus de moi. Je tique sur un point, l'idée que "les Ricains les ont forcé à trop dépenser" : si la Russie finit la guerre froide en consacrant 30% de leur PIB aux dépenses militaires, ce n'est pas de la faute des Ricains. C'est d'une part que leur PIB n'est pas si gros, que l'économie planifiée marche juste très, très mal, et aussi qu'ils se sont totalement monté le bourrichon et que leur système interne est parti en vrille, avec tous plein de gens qui montaient en grade et se payaient des datchas en entretenant la paranoïa et en dirigeant les ressources vers le complexe militaro-industriel. Ils ont osé l'Afghanistan, qui leur a coûté cher. Quelqu'un a déjà entendu parler de plans avérés et de mouvement politique significatif appelant à envahir la Russie, de la part d'un membre de l'OTAN ? Je n'en ai aucun souvenir (et j'ai un peu la flemme de chercher dans les 154 pages d'avant :-[ ).
  19. Ah mais il n'y avait pas qu'un criminel : Blair, Bush Jr., Cheney, Rumsfeld bien sur voire surtout, un ou deux "stratèges" d’extrême droite israéliens probablement et leurs relais au Congrès, un ou deux lobbyistes ayant fait de gros chiffres en vendant des armes sur cette affaire et puis Ruppert Murdoch, Rush Limbaugh et une partie de la clique de Fox et de Clear Channel. On les juge, et on les condamne à finir de s'expliquer entre eux sur ce qui n'a pas marché, avec de l'eau et c'est tout, dans le réduit de Saddam Hussen à Tikkrit. On peut filmer si vous voulez. Si G W. veut des tubes de peinture et des toiles : il les aura. Et puis on scelle. Tu vois moi, mon état d'esprit vis à vis de ces criminels de guerre est sans grande aménité. Et Poutine ? Ben... on a pas encore scellé la cave, et s'il continue comme ça, il va pouvoir les rejoindre, je suis pour la diversité linguistique. Je ne sous-estime rien du tout. Ces "mesures" ne résolvent rien : pas de doctrine, pas de solution. Il ne propose rien en fait. Il a mis les premiers oligarques au pas pour les remplacer par quoi ? Au moins les nouveaux sont-ils russes, mais, vu du peuple, qu'est-ce que ça change s'ils planquent leur magot à l'étranger au premier coup de vent ?
  20. Tu nous annonce une guerre là, quoi qu'on fasse, y compris si on ne fait rien. Je vais aller dormir.
  21. Et comme je n'arrive décidément pas à bosser, voici compte rendu de Reuters (via le Figaro) en ce qui concerne l'entretien Lavrov - Steinmeier du jour. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a répété mardi que les autorités ukrainiennes et les rebelles pro-russes de l'est du pays devraient s'engager dans un dialogue au long cours prenant en compte le résultat des élections sur les territoires qu'ils contrôlent. A l'issue d'un entretien avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, Sergueï Lavrov a assuré que la Russie et l'Allemagne étaient d'accord sur la nécessité de mettre fin au conflit ukrainien sur la base du protocole de Minsk. Question : et que faire si les rebelles pro-russes ne veulent discuter que l'augmentation de la taille des zones qu'ils contrôlent déjà, ce qui semble bien être le cas depuis des mois, d'après leurs propres dires ? Steinmeier a pour sa part conclu à la surdité totale de son interlocuteur. Frank-Walter Steinmeier a déclaré de son côté qu'il n'y avait "pas de raison d'être optimiste dans la situation actuelle". "Nous devons être conscients que, 25 ans après la chute du mur de Berlin, nous voyons à nouveau le mutisme remplacer le dialogue, le repli sur soi à la place des échanges et la confrontation au lieu de la coopération", a regretté le chef de la diplomatie allemande. Je lis également ceci : Les scrutins dans les bastions séparatistes de Donetsk et Louhansk, organisés après les élections législatives dans le reste de l'Ukraine, début novembre, n'ont été reconnus que par Moscou. Même pas la Syrie ou, plus sérieusement, la Biélorussie ?
  22. Je suis 100% pour la coopération avec la Russie, en dehors de l'OTAN ou pas, et non l'OTAN ne recouvre pas la totalité de nos intérêts, ni même l'UE. On avait et il reste encore des gros bouts (économiques) d'entente avec la Russie, en dehors de l'OTAN (automobile, gaz... platine j'imagine) ! Mais je suis 100% pour à la condition que la Russie soit fréquentable et ne nous demande pas, en retour, de cautionner ses politiques si celles-ci sont dangereuses ou destructrices au dernier degré, et c'est bien là où ils en sont. Quand Saddam Hussein, manipulé ou pas, a cru malin d'envahir le Koweit en 1991, il s'est pris des baffes. La Russie est membre du conseil de sécurité, donc ça ne peut pas être les mêmes baffes, mais quand même ! Il aurait été formidable de cantonner l'OTAN à son rôle premier d'organisation défensive. Avec le Kosovo, les structures de l'OTAN ont été utilisées au-delà de ce mandat, parce que certains (américains ou anglais notamment) aimeraient en faire plus qu'une alliance défensive, ou tiennent absolument à ne rien faire sans tenir la main du grand frère américain, et aussi beaucoup parce qu'elle fournit logiquement des outils, procédures, infrastructures militaires prêts à servir et qu'il y avait un but politique commun à ses membres à ce moment là (ne pas répéter la Bosnie et finir de punir la Serbie). Pour la Libye, l'OTAN n'agit pas en premier, mais comme outil de coordination de la coalition après les premières frappes. (l'Afghanistan est à mon sens à part, même si l'article 5 de la charte n'a pas été invoqué : c'est au début une opération de police après l'agression des USA ; et ça part en vrille ensuite...) Bref : l'OTAN a été utilisée au-delà de son mandat initial sur 2 opérations. Est-ce une raison pour la diaboliser ? Ça fait quoi à la Russie de voir les pays baltes dans l'OTAN, concrètement ? Elle redoute une invasion ? Apparemment oui, et je n'avais pas compris ça non plus que d'autres. Maintenant, on a bien compris. Est-ce que les russes ont compris que leur volonté de garder sous leur coupe un certain nombre de pays périphériques ne passe pas en occident, et pas du tout dans les pays de l'Est et en Ukraine ? Ce serait bien, quand même... Il va donc falloir se remettre à discuter avec la volonté des parties de se comprendre et de s'entendre. Obama n'a plus de latitude d'action (congrès US républicain => aucun traité envisageable d'ici à trois ans au mieux) ; tous les autres sont plus ou moins en crise ; les positions en Ukraine et peut être en Ukraine Russie sont bien radicalisées. Quant à Poutine himself, son état d'esprit réel est pour moi bien nébuleux. En France, on fait des bateaux qui ne rouillent pas : ça laisse du temps. C'est le moment idéal pour une bonne grosse murge entre dirigeants du Monde ! Poutine pourrait gagner :-)
  23. Il y aurait eu du travail, hein... Etat de droit, corruption, démocratie. Comment aurait-on conjugué la très imposante démographie russe et le maintien de la représentation pluraliste au sein des instances politiques ? Pas simple du tout. Les pas tentés ont été d'ordre économique essentiellement, et puis la circulation des personnes quand même. On va voir si ça revient : pour l'instant, ça repart dans l'autre sens.
  24. Vu de moi, les dispositions militaires ont lourdement perdu de leur importance dans bien des cas. La combinaison de la liberté complète de circulation des capitaux, l'ouverture presque totale des frontières commerciales, les dispositions juridiques correspondantes (toute liberté aux acteurs économiques et entraves majeures au travail des juges, cantonnés aux cadres nationaux et soumis à des obligations de procédure délirantes), le transport aérien et la containérisation de l'économie, le développement de groupes de presse et de mouvements d'opinion internationaux ont beaucoup plus d'impact sur la perte de souveraineté que la valeur militaire militaire. Dans certains domaines critiques, de plus, et c'est nouveau, les technologies militaires doivent beaucoup aux production civiles. Je pense à l'informatique par exemple. Le tout contribue en outre à l'émergence d'une espèce de caste dirigeante civile très peu intéressée par les frontières ou par la souveraineté populaire, disposant de gros moyens mis au service d'actions de lobbying bien efficaces en direction des législateurs, des gouvernants, des organismes de normalisation... Ils achètent la presse. Ils sont mobiles donc peu sensibles aux pression : "Oh ils nous emmerdent avec leur démocratie ! On déménage le siège social à Singapour !" Alors la souveraineté dans tout ça, pfuit ! Et à quoi servent les canons dans ce cadre ? Pour l'instant ?
  25. Si la Russie le veut bien, ce qui n'est pas certain, et c'est un "naturel" qui ne doit rien à la géographie, pas grand chose à la religion, mais tout à des jeux d'alliance orientés contre l'Allemagne ou d'autres puissances européennes avec lesquelles nous étions en guerre : est-ce une base de départ saine ? Ni faits, ni raisonnements : des incantations, et de la part de quelqu'un qui, sans aucun vote ou consultation, a décidé que la France allait réintégrer le commandement intégré de l'OTAN, qui a poussé à l'intervention en Lybie pour un mix de raisons nobles et peut être beaucoup moins nobles, qui a été d'une discrétion de violette alors que Chirac faisait tout pour éviter la désastreuse intervention US-UK en Irak. Et ça ce sont des faits. Donc ses incantations : qu'il se les garde. Qu'est-ce qu'il a fait au juste pour signifier aux anglo-saxons que l'interventionnisme en Europe de l'Est était porteur de crises ? On en sait quelque chose ? Dans le style "bien géré", je rappelle qu'il a humilié la France à plusieurs reprises en obligeant de manière très inhabituelle tant Barack Obama qu'Angela Merkel à publier des démentis après qu'il se soit vanté de les avoir convaincu sur tel ou tel sujet. Ils l'ont platement accusé de mentir : merci, hein. Je serais aussi particulièrement curieux de savoir ce qui a effectivement motivé le refus net des Allemands de participer à la campagne Libyenne : eux avaient peut être avant nous des informations sur les troubles relations entre notre ancien président et le régime Khadafi, la destination des valises de Takiedine, etc, etc.. Désolé : "il" me sort par les yeux et pas entièrement pour les raisons "primaires".
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