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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas: ce que dit la presse belge est que la presse espagnole dit que ce serait avec le Vlaams Belang, ou ne mentionne aucun parti. Par contre, on notera que la N-VA dément (via son porte-parole Joachim Pohlmann) avoir invité Puigdemont à Bruxelles, et le ministre de l'intérieur Jan Jambon (N-VA également) a déclaré n'être au courant de rien. Et s'il rencontre des dirigeants du Vlaams Belang, c'est bien l'extrême-droite flamande, la vraie, la dure, raciste (et condamnée pour cela à plusieurs reprises) et aux militants violents qui aiment les ratonnades et autres folklores de ce genre. Si la N-VA est nationaliste et dans une certaine mesure populiste, le Belang est lui clairement populiste et sur des positions ethnicistes (défense de la race), et fait l'objet d'un "cordon sanitaire" de la part des autres partis, c'est-à-dire un refus de dialogue et de coalition au titre qu'il n'est pas un parti qui reconnaît le jeu démocratique (à l'inverse de la N-VA). Le Belang n'a plus qu'un parlementaire européen, qui siège dans le groupe "Europe des Nations et des Libertés " avec le FN français, le FPÖ autrichein, le PVV néerlandais, le KPN polonais, etc. EDIT: pour être complet, notons que certains journaux belges disent qu'on ne sait même pas si Puigdemont est à Bruxelles. En fait, toute la presse s'emballe sur la base d'une seule source, l'article du journal espagnol El Periodico disant qu'il y serait avec 5 de se sconseillers pour rencontrer des responsables flamands et demander l'asile politique, mais d'après ce que je comprends, les journalistes belges arpentent la capitale pour le voir, allant notamment aux lieux les plus probables (le siège de la N-VA, le siège du Belang, les lieux où ces partis reçoivent habituellement discrètement des interlocuteurs, etc., en vain. Un politologue a comparé cette agitation à une "chasse au pokemon" dans Bruxelles.- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Et en même temps, je connais des militants tendance CUP qui voient dans l'indépendance catalane une sorte d'émancipation socialiste autogestionnaire mettant à bas le libéralisme et la bourgeoisie, genre l'expérience des montres LIP qui aurait réussi à l'échelle d'un pays. Mais ces discours sont à géométrie très variable, puisque la personne qui il y a un mois m'expliquait que comparer les indépendantistes catalans aux indépendantistes flamingants (comme je l'avais fait sur Facebook) n'avait pas de sens car le mouvement catalan était, lui, "authentiquement de gauche", me dit depuis hier et la sortie de Francken qu'il était heureux que les "défenseurs de la liberté dans toute l'Europe" prennent la défense des Catalans face "à une répression dictatoriale d'extrême-droite". Connaissant Francken, ses discours, ses méthodes et ses amitiés parfois très douteuses (y compris envers d'anciens Waffen-SS), cela fait un peu sourire. Ce n'est même plus de l'hypocrisie de la part de ces militants, c'est un naufrage idéologique...- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Exactement! Lu sur Twitter: "Se faire accueillir par des sympathisants SS pour un type qui dénonce une certaine nostalgie franquiste..."- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Suite: http://www.lalibre.be/actu/international/puigdemont-a-bruxelles-avec-des-dirigeants-flamands-59f71edccd705114f006cb4f- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Un réfugié politique ne peut pas être expulsé (et encore moins extradé) de Belgique de son pays vers le pays qu'il fuit. Ceci étant, comme cela a été dit, encore faudrait-il qu'il obtienne le statut de réfugié, et quand on sait que c'est refusé à des Syriens ou des Soudanais, je dirais que c'est pas gagné, sauf grosse ingérence de Francken (secrétaire d'état en charge du dossier, il est vrai) dans la procédure, ce qui ferait jaser. Notons d'ailleurs que Francken a dit lui-même que c'était une idée, mais qu'il faudrait que ça passe la procédure.- 2 413 réponses
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Chine
Bat a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Après le Congrès du PCC, la purge? Suite: http://www.lalibre.be/actu/international/chine-pekin-accuse-trois-anciens-dirigeants-de-conspiration-59f6c21fcd705114f00575b3 -
Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Bien sûr: il ne s'agit pas pour moi de dire que ce qu'il représente est groupusculaire (au contraire: son parti est le premier parti de Flandre). Juste de signaler que ce n'est pas parce qu'un sous-ministre dit une connerie dans une interview où il dit, par ailleurs, exprimer son opinion sur une demande qui (souligne-t-il) ne se pose pas (encore?), que cela deviendrait "la position de la Belgique" comme on a pu le lire cette après-midi dans différents journaux étrangers. Nul doute que Francken et la N-Va vont chercher à peser pour que la position de la Belgique soit plus favorable aux indépendantistes catalans —de fait, elle l'est déjà en fait puisque la plupart des pays de l'UE rejettent la manière dont se fait le processus alors que la Belgique "appelle à un dialogue" entre les gouvernements de Madrid et Barcelone, reconnaissant indirectement ce dernier comme interlocuteur du premier—, mais jusqu'à ce qu'on décide (éventuellement) d'une autre position, ce qu'exprime Francken n'engage pas le pays. Le Soir traduit les propos de Francken: Cette dernière phrase est aussi à comprendre dans le contexte belge et de la politique qu'il mène: il s'est illustré, ces derniers mois, à combattre pied-à-pied et par tous les moyens juridiques possibles des demandes individuelles d'asile (par exemple formulées par des familles fuyant Alep durant le siège), répétant à chaque occasion qu'il concevait son rôle comme étant de torpiller le plus de demandes possibles (en arguant qu'elles ne seraient pas recevables, pour empêcher l'examen du fond) pour "ne pas créer un appel d'air" (sa grande phrase). En l'état, ce que je comprends de sa déclaration, plus que répondre à une éventuelle demande de Puigdemont, c'est surtout le signal que si celle-ci arriverait un jour il ne dépenserait pas toute son énergie et les moyens de son secrétariat d'état à empêcher sa recevabilité, comme il le fait tous les jours ou presque avec des Syriens, des Turcs ou des Soudanais. Source: http://www.lesoir.be/121760/article/2017-10-29/catalogne-francken-declare-que-puigdemont-peut-demander-asile-la-belgique- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il faut quand même préciser qu'il ne s'agit pas de la position officielle du gouvernement belge, mais de l'expression d'un avis personnel de Theo Francken, secrétaire d'état à l'asile et membre de la N-VA, parti nationaliste qui soutient ouvertement les indépendantistes catalans (ils ont même envoyé des "observateurs" et des "bénévoles" pour l'organisation du referendum du 1er octobre). Francken est réputé pour ses déclarations fracassantes et borderline sur toute une série de sujets, et le premier ministre Charles Michel le rappelle à l'ordre en lui demandant de "cesser de jeter de l'huile sur le feu". Le vice-premier ministre Alexander De Croo (Open-VLD) n'a pas du tout apprécié la sortie de Francken, et le ministre de la justice et vice-premier ministre Koen Geens (CD&V) demande que la question catalane soit abordée en Kern (conseil des ministres restreint) afin de définir une position claire du gouvernement et éviter que des déclarations personnelles de ministres (toujours de la N-VA, au demeurant) ne brouillent la position gouvernementale. L'opposition demande également une clarification de cette position. Si je le précise, ce n'est pas pour défendre la Belgique ou encore moins Theo Franken (qui a encore raté une bonne occasion de se taire), mais parce qu'il faut dépasser ce que dit la presse étrangère sur la question: la question catalane est instrumentalisée dans le cadre d'un rapport de force interne, les nationalistes et séparatistes flamands étant bien entendu favorable au mouvement et, pour la plupart d'entre eux, à la reconnaissance d'une république proclamée dans ces conditions, pour des raisons purement internes. Il est à noter que la question catalane a été au cœur des médias flamands ces derniers jours, avec une couverture 5 fois plus importante que dans les médias francophones (selon une évaluation de la RTBF). Les politiques flamands s'emparent de la question aussi car elle semble "populaire" en Flandre, et qu'il faut donc se positionner sur la question, alors que ça fait 3 minutes en fin de journal sur les chaînes francophones (et par conséquent les politiques francophones n'ont pas vraiment d'avis sur la question, ou seulement pour ménager leurs relations avec leurs homologues flamands - c'est très nettement le cas dans le gouvernement fédéral où on n'apprécie guère les prises de parole de la N-VA mais qu'on tolère plus ou moins à contrecœur car si la N-VA claque la porte le gouvernement tombe). Plusieurs caricaturistes flamands (comme Lectrr, dont j'avais je pense relayé un dessin il y a quelques jours) se moquent d'ailleurs ouvertement de cette obsession de la N-VA pour la Catalogne.- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Personnellement, je le vois de la manière inverse: il ne s'agit pas d'interdire le referendum parce qu'il est anticonstitutionnel, mais il s'agit d'utiliser la constitution pour empêcher l'imposture qu'habille le referendum. En fait, je serais d'accord avec toi s'il y avait manifestement une unanimité sur la question et un décalage entre cette unanimité et ce que reflète la constitution. Dans ce cas, effectivement, le plus simple —et ce qui se fait généralement en démocratie— est de faire évoluer la constitution pour tenir compte de l'évolution sociale et sociétale. Mais le problème, en l'occurrence, n'est pas (contrairement à ce que dit le storytelling indépendantiste) qu'il y aurait une communauté de vues imposant l'indépendance comme une nécessité et une constitution déconnectée du peuple instrumentalisée pour l'en empêcher. Le problème, c'est qu'il y a des fractures au sein de la société espagnole et au sein de la société catalane, qu'il n'y a pas de projet politique cohérent (de nature à faire face à ces cassures ou même quant à cet état catalan), et que le referendum est un outil instrumentalisé par certaines factions pour imposer aux autres (en Espagne comme en Catalogne), sans négociation, sous forme d'une sorte de coup de force travesti en processus démocratique. La Generalitat aurait pu dire (comme ça s'est fait dans le passé): on fait une consultation populaire non contraignante, mais on a vraiment besoin de savoir ce que la majorité des Catalans veulent, et sur la base du résultat de cette consultation (et même forts de cette consultation), proposer une négociation quant aux évolutions institutionnelles de nature à y répondre (y compris, pourquoi pas, l'indépendance, mais une indépendance négociée d'un commun accord et sur la base d'un consensus politique en Catalogne). Sauf que la Generalitat, et les partis qui y sont au pouvoir, on fait tout l'inverse: ils ont travesti la motivation du referendum, ils ont violé la loi (catalane) l'instaurant et ce qu'ils en avaient dit (quant au résultat, quant à la participation), et ils ont même travesti le vote qui les a portés au pouvoir (puisque le referendum du 1er octobre était organisé parce qu'ils estimaient ne pas avoir la légitimité pour proposer d'aller vers l'indépendance, puis face au constat que le vote du 1er octobre ne leur a pas donné la majorité qu'ils avaient eux-mêmes annoncée comme nécessaire, ont revisité les législatives régionales en disant qu'elles leur auraient donné mandat pour l'indépendance). Tout démocrate devrait trouver cela, au minimum, très léger, et il est heureux qu'il existe une constitution dont un des rôles est (théoriquement) d'empêcher de telles manipulations et pratiques douteuses. À titre personnel, je pense que mettre en prison les leaders indépendantistes responsables de ces manipulations ne réglera rien et sera même contreproductif (en offrant des martyrs aux plus radicaux), d'un autre côté je me demande comment on fait pour les arrêter dès lors qu'ils ont fait le choix d'outrepasser tous les garde-fous démocratiques mis en place pour empêcher une faction de pouvoir imposer des choix sans contrôle démocratique.- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Sur la question de la légalité de la DUI, je me demandais ce qu'il était en regard de la loi strictement catalane (si on met de côté le fait que celle-ci est supposée s'inscrire dans le droit espagnol). Il me semblait qu'il fallait une majorité spéciale avec un quorum donné pour changer le statut de la Catalogne, or la DUI a été votée hier par une assemblée vide à 40% (82 députés sur 135), avec finalement une petite majorité (même si c'est la plus large part des votants). Je me demandais si c'était considéré comme légal en regard du droit catalan, et ce que les observateurs/juristes de la vie catalane disent de ce vote, sur le plan légal/formel.- 2 413 réponses
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Je dis peut-être une bêtise, mais il me semble qu'une RfGP n'est pas une procédure de marché public. C'est une demande adressée à des agences gouvernementales, et non une mise en concurrence de fournisseurs commerciaux. Donc à mon avis, ce que dit le droit belge en matière d'appel d'offre n'a que peu d'importance (à commencer par le fait que la Belgique a sélectionné en amont les agences qui pouvaient candidater).
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
15.000 selon les médias fascistes aux soldes de l'occupant franquiste, j'imagine. Combien dit TV3: 15 millions? #okjesors- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Et moi qui pensais que la Belgique était la championne du foutoir institutionnel surréaliste...- 2 413 réponses
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Je suppose que comme souvent en droit, le Diable est dans les détails. Il serait intéressant de savoir quelles questions ont exactement été posées aux experts, et d'avoir le détail de leur réponse. Pour l'heure, on n'a que des échos indirects: "on a appris que les experts avaient conclu que..." J'avoue que je ne sais pas si ce type de documents est susceptible d'être rendu public en commission ou suite à une question au parlement. Sinon, il faudra compter sur des fuites dans la presse.
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Notons quand même que je ne pense pas que son but était de relancer le dialogue de sourds, mais juste de signaler que deux articles dans la presse du jour rendaient compte de la conclusion des experts, à savoir la non-recevabilité de l'offre française dans le cadre de la RfGP. Et ça a été assez constructif ensuite. C'est parti en vrille quand @Lezard-vert a débarqué un peu énervé pour dire que c'était bien la preuve que c'était truqué, que la Belgique était une marionnette américaine, tout ça, tout ça.
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Cite-moi les administrations ou instances belges qui entretiendraient un dialogue de sourds sur la question. Entre qui et qui? Sur quel(s) aspect(s)? Avec quelles conséquences éventuelles sur l'avancement du dossier? Attention à ne pas confondre deux choses très différentes: la gestion du dossier par l'état, et les positions des partis. Le première est cadrée, c'est RfGP et la procédure qui doit s'en suivre. Les secondes sont forcément plus ou moins divergentes (c'est un peu le principes des partis en démocratie), mais ça ne crée pas en l'état de dialogue de sourds sur la question (si tu veux voir un dialogue de sourds entre instances d'un même pays, va voir le foutoir hispano-catalan ). Le débat en Belgique (pour autantq u'il y en ait un - le dossier est plutôt relégué dans les brèves en page 6) ressemble d'ailleurs assez peu à ce qui se passe sur le forum, même si tel ou tel parti aura des positions éventuellement plus ou moins semblables à tel ou tel membre. Chaque parti peut dire ce qu'il veut et ce qu'il pense si ça le chante, mais la seule ligne reste celle de la RfGP tant qu'il n'y a pas de compromis/de consensus au sein du gouvernement pour faire autrement.
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Que veux-tu dire? Il y a une seule instance habilitée à traiter le dossier en Belgique, le ministère de la défense (et ses commissions techniques et autres), et il le fait, et il le fait selon des règles explicites. Si je suis d'accord qu'il y a, sur le sujet, un dialogue de sourds sur le forum, je ne vois pas bien le rapport avec les instances et administrations belges.
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Si elle veut. Mais qu'elle ne vienne pas se plaindre ensuite ni hurler au complot si elle était éjectée: elle se sera mise toute seule et volontairement hors course. Qu'on me comprenne bien: je suis Belge et je suis contre l'acquisition du F-35 par la Belgique, et à titre personnel je pense que le Rafale est parmi les "2 finalistes +1" celui qui répond le mieux aux besoins réels de la Belgique, à ses moyens et à l'enjeu européen. Néanmoins, pour autant, je n'estime pas que le marché serait truqué dès lors que le Rafale n'a pas 100% de chances de gagner, ou plus exactement qu'il donne de réelles chances à ses concurrents, et j'ai un peu l'impression que c'est ce que certains reprochent à la procédure ici. Je ne défends pas la procédure parce que je serais contre le Rafale, je la défends parce qu'elle rentre dans un effort assez inédit de transparence pour un tel marché/enjeu, et parce que pour la première fois depuis la fin de la guerre froide elle s'inscrit dans un mouvement d'objectivation du rôle des armées et des moyens nécessaires pour le remplir (en d'autres termes, dans ce qui s'approche d'une véritable doctrine, chose qui fait cruellement défaut à la défense belge depuis le début des années 1990). Cette procédure n'est certainement pas parfaite, mais elle a le mérite d'exister, elle est plus ouverte que ce qui avait été craint (comme l'a rappelé @mehari) et permet un certain contrôle démocratique d'un investissement stratégique de long terme.
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Ce n'est pas la question. Le fond de l'offre française, à ce stade (tout comme des offres américaine ou britannique), on s'en tape. C'est une discussion formelle, on trie le courrier. Il s'agit de savoir ce qui rentre ou non dans la procédure, et de savoir si la proposition française faite hors procédure peut, ou non, être considérée comme y entrant quand même, au chausse-pied. La conclusion (prévisible) est: non. Pourquoi? Je ne sais pas quels arguments ont été avancés, exactement, mais on peut facilement les imaginer: l'offre française, même complétée de ce fameux courrier de 3 pages, ne répond pas aux questions posées, ne fait pas de proposition de prix, n'est pas dans la bonne langue, ne rentre pas dans les formes. Donc les juristes disent "même en considérant vos critères avec souplesse, on ne voit rien sur quoi vous pourriez vous appuyer pour prétendre que ça rentre un peu dedans". Maintenant, le contenu des offres va être examiné par ailleurs: les offres américaine et britannique dans le cadre de la procédure définie, l'offre française dans un autre cadre à définir, pour autant que le gouvernement s'accorde sur la nécessité de le faire. Ce qui n'est pas gagné, puisque le gouvernement est lui-même partagé entre ceux qui pensent qu'on ne peut examiner que des offres entrant dans la procédure (d'où l'importance de savoir où mettre la proposition française), et ceux qui pensent que dès lors que l'offre n'y entre pas il y a nécessité de l'examiner dans un cadre à part. Quant à savoir si l'appel est faussé, j'entends bien les arguments de la France, mais cela reste de l'ordre du sentiment. L'argument principal, à savoir que ce qui est exigé de l'avion défavoriserait le Rafale parce qu'il ne met pas en évidence les domaines où le rafale est meilleur (par exemple la lutte anti-navire ou la furtivité en se planquant dans le relief accidenté) n'est pas très sérieux dans la mesure où il sous-entend que les concepteurs de la RfGP auraient volontairement écarté ces critères dans le but de défavoriser le Rafale, alors que ça pourrait simplement être que la Belgique estime n'avoir pas besoin de ces capacités. Pour rappel, la Belgique a moins de 60km de côte et nos voisins maritimes sont la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni (donc la lutte anti-navire n'est pas la priorité la plus importante de l'armée belge), par ailleurs se planquer dans le relief plutôt qu'être furtif en terrain plat, c'est chouette mais moyennement utile pour "le plat pays" (certes, il y a la question des engagements à l'étranger, mais on notera que la Belgique se coule dans une doctrine OTAN qui aujourd'hui tape plutôt de haut et pas en se planquant au fond des vallées - la Belgique ne prétend pas attaquer le territoire russe, et certainement pas seule). Et en-dehors de ces 2-3 points litigieux (sur 164 questions), je ne vois pas pourquoi la France ne pouvait pas donner des précisions sur les aspects demandés où son appareil excelle (et je ne doute pas qu'il y excelle: il l'a démontré depuis 10 ans). Et tant bien même ces critères seraient objectivement défavorables pour le Rafale que je ne vois pas pourquoi la Belgique n'aurait pas le droit de décider ce qu'elle estime voir son futur avion capable de faire.
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Et ils ont encore une majorité pour voter un machin pareil? Car ceux de la CUP, hier, n'avaient plus trop l'air de vouloir soutenir quoi que ce soit d'autre qu'une déclaration unilatérale d'indépendance immédiate. Ou alors la majorité, c'est comme les lois catalanes, on s'en fiche un peu dès lors que ça empêche de faire ce qu'on veut? (#provoc)- 2 413 réponses
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À mon avis, pour deux raisons: -C'est le ministère de la défense qui a sollicité cet avis: il est clair qu'il cherche des arguments pour s'en tenir à sa procédure et rien qu'à sa procédures, malgré les appels du pieds des uns ou des autres à considérer l'offre française. Steven Vandeput ne veut pas voir le dossier lui échapper et fait tout pour porter la procédure de RfGP, quelque part avec raison puisque c'est ce que prévoit l'accord gouvernemental: il faut donc pouvoir avoir des arguments au sein du gouvernement comme dans l'opinion publique. (Certains, favorables à l'offre française, pensent qu'il faudrait tordre la RfGP pour déclarer le Rafale vainqueur dans ce cas mais sur d'autres critères - partenariat stratégique, etc.) -Le dossier est hyper-sensible et impopulaire: ce sont des milliards sur 40 ans, donc il s'agit de faire preuve de "bonne gestion" devant l'opinion. Exiger et mettre en scène l'exigence de l'avis d'experts juridiques internes et externes permet d'affirmer cette posture de rationalité et de gouvernance (vs les autres, qui décideraient bien sans procédure, sur un coup de tête - la N-VA cherche à renforcer son discours selon lesquels avec eux les vaches seront bien gardées, fines les pratiques louches des partis traditionnels). Par ailleurs, si LM menaçait publiquement d'exiger des centaines de millions de dédommagement et de compensation au cas où la Belgique examinerait de trop près l'offre française, au nom notamment du respect de la procédure, cela lui donne des arguments sur deux plans. D'une part, il pourra jurer à LM que ça n'a rien à voir avec la procédure et contester la chose (il doit donc à tout prix réaffirmer que le Rafale ne sera même pas considéré dans se qui se rapporte à la procédure définie). D'autre part avoir de quoi dire devant l'opinion "on l'avait bien dit, ce sont les autres partis qui créent le désordre" au cas où d'éventuels dommages astronomiques étaient évoqués publiquement. Bref, il joue sur tous les tableaux, et à mon avis d'autant plus facilement que cela va dans ce qui semble être son opinion personnelle.
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Une connaissance, qui y a servi à cette époque, me parle d'un film que Pierre Schoendoerffer aurait tourné en totalité ou en partie au 1er RHC fin des années 1970 ou début des années 1980. ça nous intéresserait de le (re)trouver, ou au moins son titre, etc., mais je ne trouve rien dans la filmographie de Schoendoerffer. Quelqu'un aurait-il une idée/connaissance de ce film? Merci par avance! Attention, il ne s'agit pas de "Attention! Hélicoptères", sur le même thème mais beaucoup plus vieux (1963).
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Guerre de l'information et propagande
Bat a répondu à un(e) sujet de Bat dans Divers non-conventionnel
Notons que lui, il vaut 10.000 bots à lui seul! Travail d'artiste!- 802 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Bat a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Source: http://www.lalibre.be/actu/international/catalogne-carles-puigdemont-convoque-la-tenue-d-elections-anticipees-59f1ca55cd705114eff42a2f- 2 413 réponses
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C'est à peu près ça. Sans faire ici un cours d'histoire de la Belgique et des institutions belges ni un cours de sciences politiques, qui serait HS sur ce fil, quand on parle de politique belge, il ne faut pas l'envisager comme en France où le parti au pouvoir fait (presque) tout ce qu'il veut. Il faut toujours avoir en tête trois éléments: La Belgique est une société historiquement et socialement pillarisée, c'est-à-dire dont la vie politique et les institutions (y compris la société civile, à travers les syndicats, les mutuelles, les mouvements de jeunesse, etc.) s'est constituée depuis le milieu du XIXè siècle autour de piliers idéologiques structurants (le pilier chrétien, le pilier socialiste et le pilier libéral), auxquels se sont ajoutés plus récemment d'autres familles politiques (essentiellement, les partis découlant du "mouvement" flamand et les écologistes). Dans ce système, toutes les évolutions de la Belgique nécessitent plus ou moins une forme ce consensus/compromis entre ces piliers historiques. En clair, aucune décision d'importance ne sera prise sans l'accord d'au moins deux de ces trois piliers historiques. La Belgique s'est "régionalisée" et fédéralisée progressivement depuis le début des années 50, c'est-à-dire a instauré les régions en tant qu'entités fédérées gérant maintenant l'essentiel des compétences. Cela a deux conséquences majeures: d'une part, le gouvernement fédéral n'a plus qu'en ensemble limité de prérogatives (dont les questions régaliennes, comme la défense); d'autre part les partis politiques ne sont pas les mêmes d'une région à l'autre (il n'y a pas, à une exception près, de "partis nationaux", mais des partis régionaux qui ne présentent des candidats que dans une région). Il y a donc beaucoup de partis, car les trois familles historiques sont scindées en deux (avec parfois des divergences idéologiques importantes d'une région à l'autre, du fait d'évolutions parallèles), et chaque région "suscite" des partis spécifiques qui n'auraient même pas de sens dans une autre région (comme la N-VA nationaliste flamande en Flandre, ou plus marginalement le Rassemblement Wallonie-France en Wallonie). Corollaire: un parti même très majoritaire dans une région ne l'est pas à l'échelle de la Belgique. La Belgique fonctionne avec un système politique de proportionnelle intégrale, ce qui suppose que tout gouvernement fédéral (ou régional, du reste) nécessite une coalition de partis rassemblant si possible la majorité des sièges. Par conséquent, la phase de négociation de formation d'un gouvernement est capitale car c'est le moment où les partis qui décident de gouverner ensemble vont faire une série de compromis sur ce qu'ils ont annoncé dans leur programme pour aboutir à un programme de gouvernement que chaque parti pourra endosser. Donc, si j'applique cela au dossier de remplacement des F-16, on note d'abord qu'on a une coalition gouvernementale fédérale de 4 partis: 3 partis flamands (N-VA, Open-VLD et CD&V, respectivement nationaliste-conservateur, libéral et chrétien-démocrate) et 1 parti francophone (le MR, libéral relativement centriste). On y retrouve 2 des 3 piliers historiques (chrétien et libéral). On note ensuite que ces partis se sont mis d'accord lors de la formation du gouvernement, sur la manière d'envisager le dossier du remplacement du F-16, et c'est cette politique que le ministre Vandeput met en œuvre. On note enfin que tout écart par rapport à ce programme gouvernemental, qui peut résulter de différents facteurs (une offre inattendue, une divergence entre partis, autres) nécessite par conséquent l'établissement d'un nouveau compromis (voire consensus), entre partis de la majorité, dans une majorité alternative si certains pensaient claquer la porte (ce qui n'est a priori pas le cas) ou de manière plus large (en partant du principe que c'est un engagement sur 40 ans). Comme il y a un élément nouveau (la proposition française), il est normal que chaque parti avance sa position (p.ex ici le MR) en vue de la négociation à venir. Il y a très peu de chances qu'une position soit adoptée sans accord des piliers libéral et chrétien, donc en clair sans un deal entre le CD&V d'une part et le MR-VLD d'autre part, sous l'arbitrage de la N-VA qui peut vendre sa position assez cher d'autant plus qu'elle est le premier parti en sièges.