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AIR-DEFENSE.NET

herciv

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Tout ce qui a été posté par herciv

  1. Ok je n'avais jamais utilisé cette fonction. Merci.
  2. Il y a clairement un tempo militaire incompatible avec la pression diplomatique qui monte. Lula ne prend plus de pincettes et avec lui une partie de l'Amérique du Sud, Trudeau est limite aussi. Macron et avec lui une partie des dirigeants européens sont de plus en plus clair et les US commencent à modérer leur soutien. Je ne parle pas des quelques uns qui ont rompu leur soutien ou sont sur le point de le faire comme la Malaisie ou l'Indonésie. La manière de mener cette guerre est sûrement efficace sur le plan militaire mais sur le plan diplomatique c'est d'abord une énorme erreur qui va entacher pour très longtemps la réputation d'Israël. C'est ensuite un piège qui va empêcher Israël de travailler avec les non alignés des Brics ou de ceux qui s'apprêtent à en faire partie. Enfin l'économie israelienne va durablement perdre des débouchés clefs. Très clairement la Nakbah n'avait aucune signification dans la plupart des pays non musulmans. Maitenant elle en a autant que la shoah. Cette guerre est une lamentable erreur.
  3. Bon de tels dégâts ça ne peut être que des bombardements aériens. Je ne vois pas comment l'artillerie arriverait à ce résultat en juste quelques semaines.
  4. Quelques images de la progression israëlienne avec pas mal de stocks d'armes saisis et détruits.
  5. Bon a priori 3 semaines encore avant que Israël ne soit obligé d'accepter un cessez le feu. Déjà dit dans un autre post mais là c'est plus clair.
  6. Voilà soutenir les palestiniens devient un marqueur politique. Lula pousse la logique plus loin.
  7. Il n'y a pas que les espagnols finalement. Trudeau s'y met aussi :
  8. En à peine un mois le soutien de l'opinion publique US pour l'envoi d'armement à Israël est en train de s'effondrer. https://www.middleeasteye.net/news/palestine-israel-war-us-public-support-war-gaza-drops-reaches-new-low?
  9. Les F-35 israéliens n’utilisent pas « leur furtivité » lorsqu’ils bombardent la bande de Gaza https://bulgarianmilitary.com/2023/11/15/israeli-f-35s-dont-use-their-stealth-while-bombing-the-gaza-strip/#google_vignette Par Alexey Lenkov Le 15 nov. 2023 L’avion israélien F-35I Adir de 5e génération a laissé sa marque au-dessus de la bande de Gaza, effectuant des manœuvres similaires à celles effectuées par ses homologues de 4e génération, à savoir le F-16I Sufa et le F-15I Ra’am. Fait remarquable, ces machines utilisent des bombes encore plus lourdes que celles utilisées auparavant. Cette révélation sur l’utilisation opérationnelle du F-35I a fait surface lors de la visite d’inspection du chef d’état-major général de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, à la base aérienne de Niotim. Au milieu d’une vague de couverture médiatique, l’événement a pris un ton propagandiste. Dans son discours, le général Halevi a affirmé avec confiance que « la flotte de F-35I d’Israël peut atteindre n’importe quel coin du Moyen-Orient », soulignant subtilement l’avantage technologique qu’Israël détient sur ses homologues régionaux. Soutien aux forces terrestres Le général a reconnu le rôle multiforme des F-35 d’Adir. Non seulement ils sont engagés dans des frappes aériennes au-dessus de la bande de Gaza, mais ces machines de haute technologie mènent également des missions de soutien à leurs propres troupes au sol. Ces tâches sont généralement effectuées par des avions de chasse, des hélicoptères ou des véhicules aériens sans pilote de grande taille, mais la polyvalence de ces machines ne doit pas être sous-estimée. Les F-35I utilisent efficacement des bombes guidées GBU-31 JDAM de près d’une tonne pour fournir un système de soutien robuste aux troupes au sol. Bien que des bombes plus légères de 110 kg soient parfois utilisées, elles sont l’exception plutôt que la règle. F-35 « sans furtivité » Dans les cas où l’armement est déployé sous les ailes d’avions technologiquement avancés, la furtivité passe au second plan. Dans le scénario actuel, l’adversaire, en l’occurrence le Hamas, dispose de défenses aériennes limitées principalement constituées de versions obsolètes du système Igla, de systèmes MANPADS et de modèles iraniens rudimentaires. Cependant, les Adiras ont la tâche difficile de livrer des bombes avec une grande précision, à une distance qui pourrait être aussi proche que 200 mètres de leurs propres forces. Et ce, malgré les règles de sécurité conseillant de maintenir une distance minimale de 600 mètres. L’utilisation de bombes lourdes larguées à courte distance pour maximiser la précision souligne l’objectif de neutraliser rapidement et efficacement les points de résistance du Hamas. Cette approche vise également à minimiser la menace qui pèse sur leurs propres forces sur le terrain. Combat rapproché Il est difficile de déterminer avec certitude si l’objectif inclut également la réduction des pertes civiles. Cependant, après avoir ordonné l’évacuation de la région nord de la bande de Gaza, Israël semble s’arroger le droit d’étiqueter toute personne se trouvant dans la zone de combat comme un adversaire. La cause des civils est encore entravée par les militants du Hamas, qui s’engagent régulièrement dans des combats sans uniforme, ce qui rend presque impossible de les distinguer des civils sur le champ de bataille. La nature du front de bataille d’aujourd’hui est démontrée par le fait que les batailles se déroulent désormais à courte distance, ce qui est caractéristique de la guerre urbaine. À l’heure actuelle, Israël disposerait d’au moins 39 des 50 Adirs qu’il a commandés, répartis en deux escadrons. Des plans sont en cours pour passer une autre commande bientôt, ce qui portera le total de 25 pour un nouvel escadron.
  10. C'est possible mais çà n'est pas la question. Le problème est diplomatique et intérieur. Toutes ces gens outrés ne veulent pas associer leur pays à çà parce que leur rue commence à remuer. Il suffit de voir à Londre, à Toronto ou en Amérique du Sud ...
  11. Totalement d'accord. Ce chiffre est probablement très inférieur à la réalité. les 11000 remontés à l'ONU sont ceux qui peuvent être documentés avec date de la mort, identification voir photo. Après quand on balance autant de munitions, quand on voit le nombre maisons écroulés on se doute qu'il y a aussi du monde sous les décombres qui ne sera pas compté tout de suite voir jamais. Par contre croire que le Hamas sera HS après çà c'est une grosse rigolade.
  12. Un article intéressant décrivant une baisse modérée de l'utilisation du dollar face au reminbi. La fragmentation du monde et le futur des monnaies internationales LE 14/11/20237 min Éric MonnetEconomiste et historien, professeur à l’EHESS et à l’Ecole d’économie de Paris La « fragmentation du monde » s’est imposée comme un des sujets de débat favoris des économistes. Les guerres récentes, les tensions géopolitiques (en particulier entre la Chine et les Etats-Unis) et le retour de mesures commerciales protectionnistes sont-elles en train de façonner un nouveau monde qui mettrait fin à la mondialisation des échanges financiers et commerciaux ? La question n’est pas nouvelle et ne cesse de se poser depuis la crise financière de 2008. Celle-ci avait en effet entraîné une nette baisse des flux financiers internationaux et mis un frein à la croissance du commerce mondial. Toutefois, la part du commerce entre pays n’a pas diminué, restant stable à 60 % du PIB mondial environ. Une récente étude de la Commission européenne confirme que les liens commerciaux de l’Europe avec le reste du monde n’ont pas subi de bouleversements majeurs au cours des dernières années, en dépit de la guerre en Ukraine et de la montée du protectionnisme. L’avenir est toutefois jonché d’incertitudes. Même si les importations et exportations restent importantes, il est possible qu’elles se régionalisent et donc se fragmentent – autour de groupes de pays partageant des intérêts politiques et économiques communs, en particulier concernant les matières premières. Une question qui recoupe en partie celle de la fragmentation commerciale et financière du monde est celle du système monétaire international et plus particulièrement celle des monnaies de réserves. Une monnaie de réserve est une devise que les autres pays détiennent pour se protéger des fluctuations du taux de change. Détenir une monnaie qui est acceptée partout dans le monde (sous forme de « réserves de change ») est ainsi une forme d’assurance, au cas où la valeur de la monnaie de son propre pays s’écroulerait. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le dollar est la monnaie de réserve indétrônable. Sa place centrale dans le système monétaire international est devenue encore plus incontestée depuis que la référence à l’or a été abandonnée en 1971. Au cours des dernières décennies, beaucoup ont parié et annoncé que le yen puis l’euro remplaceraient ou rivaliseraient avec le dollar, mais cela n’est jamais arrivé. Le rôle de l’euro n’est pas négligeable aujourd’hui (20 % des réserves mondiales environ), mais il demeure nettement inférieur à celui du dollar (60 % des réserves). Nouvelle donne Pendant longtemps, le consensus était que la monnaie chinoise (renminbi ou RMB) ne pourrait pas prendre part au jeu car la Chine maintenait des contrôles de capitaux, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible pour des investisseurs étrangers d’acheter ou vendre librement des titres financiers chinois. Puisqu’une grande partie des réserves de change sont des titres financiers (de la dette du gouvernement des Etats-Unis dans le cas du dollar par exemple), peu de pays acceptent de détenir de tels titres s’ils ne peuvent pas être revendus facilement sur les marchés internationaux. Ainsi, contrairement à l’Angleterre puis aux Etats-Unis au 20e siècle, le poids de la Chine dans les échanges commerciaux internationaux est devenu prédominant sans que le RMB ne devienne une monnaie de réserve importante (stagnant à 2-3 % des réserves de change mondiales actuellement). Cette situation pourrait toutefois évoluer. Si le monde se fragmente et que les relations économiques entre pays sont de plus en plus façonnées par des considérations géopolitiques, le rôle des mécanismes de marché s’affaiblira en partie et la libéralisation des flux financiers chinois pourrait ne plus être une condition sine qua non à un rôle international du RMB. Une faible part du commerce extérieur chinois est aujourd’hui libellée en RMB. Les exportateurs chinois vendent encore principalement des produits facturés en euro et en dollar. Or le lien entre devise de facturation du commerce et monnaie de réserve est un cercle vicieux. Plus un pays exporte dans sa propre devise, plus les autres pays en détiennent sous forme de réserve. Mais la capacité d’exporter dans sa propre devise dépend elle-même de la capacité des autres pays à accepter cette devise, y compris comme monnaie de réserve. La Chine à un tournant ? La Chine parviendra-t-elle à casser ce cercle vicieux et à promouvoir l’utilisation de sa monnaie, tout en réussissant à maintenir ses contrôles sur les flux financiers ? Sur ce point, des changements notables se dessinent. Des études récentes du CEPII et de la Banque européenne de reconstruction et développement révèlent ainsi que, suite aux sanctions financières imposées par les Etats-Unis et l’Europe, la Russie a très rapidement changé la devise de facturation de ses échanges commerciaux au bénéfice du RMB. A la fin de 2022, les factures en RMB représentaient 20 % des importations russes, soit une forte augmentation par rapport aux 3 % de l’année précédente, tandis que la part du dollar américain et de l’euro dans la facturation avait chuté de 80 % à 67 % en quelques mois. Or, comme pour l’euro et le dollar, le lien entre la part du commerce en RMB et la détention de RMB comme monnaie de réserve est bien documenté. Sans surprise, la part du RMB dans les réserves de change détenues par la Russie a donc augmenté, atteignant 17 % fin 2022 alors qu’elle était quasiment nulle encore cinq ans auparavant. Le cas russe est assez révélateur. Des facteurs géopolitiques peuvent rapidement transformer la monnaie de facturation du commerce et la détention de monnaie de réserve. Mais il montre également que, même dans un cas extrême de tension avec les Etats-Unis et l’Union européenne, le rôle du dollar et de l’euro diminue mais ne disparaît pas. La question n’est pas donc de savoir si le RMB va supplanter le dollar – ce qui paraît improbable à moyen terme au niveau mondial – mais à quoi ressemblerait un monde où le RMB jouerait un rôle plus important, au côté du dollar et de l’euro. Un monde fragmenté mais pas clos Si le gouvernement chinois veut continuer de contrôler les flux financiers, le RMB ne deviendra pas une monnaie échangée librement et rapidement sur tous les marchés internationaux comme l’est aujourd’hui le dollar. Pour fournir les entreprises en RMB nécessaires aux paiements de leurs importations, les banques centrales des différents pays iront donc directement en demander à la banque centrale de Chine, plutôt que de les acheter à Londres ou New York. C’est ce qui se passe aujourd’hui avec ce que l’on appelle les swap lines. La Chine prête des RMB aux banques centrales étrangères avec la condition explicite que cet argent soit utilisé pour acheter des produits commerciaux à la Chine ou facturés en RMB. A l’autre bout de la chaîne, la Chine s’assure que, si un pays souhaite échanger des RMB contre des dollars, il puisse le faire, principalement sur un marché financier offshore situé à Hong Kong sur lequel la Chine garde l’œil ouvert. Si jamais trop de pays voulaient vendre au même moment des RMB sur ce marché, la banque centrale chinoise les rachèterait pour éviter que la valeur du RMB ne s’effondre. Pour parer à cette éventualité, elle a besoin de conserver des dollars en réserve. C’est pourquoi elle continue à détenir beaucoup de dette du gouvernement ou d’entreprises des Etats-Unis. Le fait que le système monétaire international se fragmente et que les relations financières entre pays passent de moins en moins par des mécanismes de marché ne signifie donc pas qu’un mur va s’ériger entre les grandes puissances. Leur interdépendance financière pourrait paradoxalement être renforcée. Un plus grand rôle international du RMB ne signifierait pas que la Chine se coupe du dollar, mais cela reconfigurerait l’équilibre financier et politique entre ces pays. Soumis à cet équilibre conflictuel entre grandes puissances, les autres pays pourraient quant à eux être sommés de choisir leur camp. Si elle ne prend pas conscience du nouveau paysage qui se dessine, l’Union européenne pourrait bien avoir du mal à y trouver sa place.
  13. LeFigaro : Espagne: Pedro Sánchez appelle Israël à mettre fin à la «tuerie aveugle de Palestiniens» à Gaza
  14. C'est juste une illustration de çà : https://www.lefigaro.fr/international/conflit-israel-hamas-que-sait-on-des-bombes-eponges-israeliennes-qui-pourraient-etre-utilisees-pour-detruire-les-tunnels-de-gaza-20231114
  15. Les troupes israëliennes sont dans l'hôpital Al-Shifa. «Nous ne voulons pas voir d'échanges de tirs dans un hôpital», répète la Maison-Blanche Interrogé sur l'opération israélienne dans l'hôpital Al-Shifa à Gaza, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a déclaré que «les hôpitaux et les patients devaient être protégés.» «Nous ne commenterons pas en détail une opération militaire israélienne en cours. Comme nous l'avons déjà dit, nous ne soutenons pas des frappes aériennes contre un hôpital et nous ne voulons pas voir d'échanges de tirs dans un hôpital où des personnes innocentes, démunies, malades cherchant à recevoir des soins, sont prises entre deux feux. Les hôpitaux et les patients doivent être protégés», a-t-il dit dans une courte déclaration transmise à l'AFP.
  16. Si quelqu'un a accès à cet article je suis preneur. Merci : https://www.economist.com/the-world-ahead/2023/11/13/with-crises-in-ukraine-and-israel-can-america-still-defend-taiwan
  17. Ca à l'air très efficace cette bombe éponge :
  18. Dans la tribune que j'ai mis en lien il parle de cette première tribune pour dire qu'il s'est trompé vu la réaction mondiale de soutien aux palestiniens.
  19. Oui mais c'est plus le court terme qui est en ligne de mire. C'est-à-dire la situation palestinienne. La situation pour les egyptiens et les jordaniens est limpide. C'est celle d'une cocotte minute. Les Israéliens n'exporterons leurs problèmes au sud ou à l'est. EN clair ils veulent un règlement définitif de cette question et Netanyahu est piégé.
  20. Je crois du côté de l'Egypte vu la situation ils s'en tamponne de l'avis des US. Ils bloqueront leur frontière pour que Israël assume le massacre idem Jordanie. C'est déjà plus ou moins le cas à part les blessés et encore.
  21. On appel çà du sabotage mais çà montre le degré de tension auquel on monte : Et au Canada également:
  22. Ce que tu dois comprendre c'est le ton très peu diplomatique de ce propos. SI tu lis entre les lignes çà veut dire que Lula est prêt à rompre les relations israélo-brésiliennes. Certains pays d'Amériques du Sud comme la Colombie l'ont déjà fait mais Le Brésil est un poids lourd en particulier parmi les BRICS. Ca fera tache d'huile et c'est le but de la Chine. Je crois que Netanyahu a lui aussi bien vu que le situation international de Israël se degrade rapidement. Il y a un post au-dessus qui montre bien qu'il se donne encore trois semaines pour en terminer. Mais il a un gros problème. Ni l'Egypte ni la Jordanie ne veulent ouvrir leurs frontières. Ca veut dire que les réfugié vont s'entasser dans le sud de Gaza. Ca lui laisse deux alternatives. Soit il veut prendre tout Gaza mais çà sera au prix d'un immense bain de sang ce qui ternira à jamais l'image d'Israël dans le monde et avec elle celle de tous ses supporters. Soit il renonce à aller plus loin que la moitié quasiment déjà conquis de Gaza. Mais çà aura un coup politique puisque le Hamas n'aura visiblement pas été anéanti. Bref Il s'est piégé lui-même et aucun pays musulman ne lui tendra la main compte tenu de la fureur dont il fait preuve.
  23. Le point de vue de Tahar Ben Jelloun dans le point. Il n'y a pas à dire à la vue de toutes les images mondiales de manifestation en soutien aux palestiniens, c'est difficile de ne pas être d'accord avec lui. https://www.lepoint.fr/monde/hamas-israel-le-danger-de-l-enlisement-14-11-2023-2542967_24.php Hamas-Israël : le danger de l’enlisement TRIBUNE. En frappant au hasard, l’armée israélienne ne fait que creuser l’abîme des haines entre Palestiniens et Israéliens. Or, il faudra un jour reprendre les négociations. Par Tahar Ben Jelloun Publié le 14/11/2023 à 07h00, D'abord une image, une image et une vie saccagée, une image et un désespoir infini. Un père tient dans ses bras son enfant de trois ans, mort sous les bombardements. Il ne veut pas le lâcher. Il le serre contre sa poitrine. Il pleure et l'embrasse. Il pleure et ne dit pas un mot. Il regarde le ciel. La mort est tombée du ciel. Un ciel plein d'engins qui crachent des bombes à l'aveugle. On ne sait jamais, peut-être qu'un dirigeant du Hamas est caché derrière ses enfants. Peut-être qu'une frappe ou plusieurs frappes finiront par anéantir tout le Hamas. Qu'importe le nombre de morts. Qu'importe si les victimes sont des femmes ou des enfants sans défense. C'est la guerre, une guerre à armes inégales. Il est vrai que la tragédie du 7 octobre a été terrible et a tué aussi des enfants. Est-ce une raison pour que d'autres enfants, d'autres familles soient tués sciemment ? La stratégie israélienne ne fait qu'accroître la haine L'armée israélienne sait ce qu'elle fait. Tout en frappant au hasard, elle sait qu'elle fait le malheur d'une population civile poussée à quitter ses maisons et à errer vers un exil incertain. Représailles et vengeance. Mais jusqu'à quand ? Combien faudra-t-il à Netanyahou de victimes palestiniennes pour que son désir et sa volonté de vengeance soient assouvis ? Pense-t-il qu'en tuant beaucoup de personnes, il parviendra à faire des survivants palestiniens des interlocuteurs pour une négociation éventuelle ? Il ne fait que creuser l'abîme entre les deux populations. Cet abîme est rempli de haine. Avant, l'abîme était rempli par la peur. Aujourd'hui, la haine, une haine sèche, sans mots, sans couleur, sans pitié, règne entre Israël et la Palestine. Tous ceux qui ont rêvé de deux États, qui ont élaboré des plans de paix, tous ceux qui ont œuvré pour un « vivre-ensemble » dans le respect et le droit, toutes ces bonnes volontés ont été définitivement écartées par Netanyahou et son terrible ministre de la Défense. Pourtant, c'est maintenant qu'il faut proposer aux Palestiniens l'arrêt immédiat de la colonisation, et la mise sur pied d'un État. C'est maintenant ou jamais. Ceci, les Européens et les Américains devraient le comprendre et faire en sorte que ce soit appliqué. La Palestine ne peut rester sous le tapis de l'Histoire J'avais, sous le coup de l'émotion, le lendemain de la tragédie du 7 octobre, écrit que « la cause palestinienne est morte, assassinée par le Hamas ». Aujourd'hui, un mois après, c'est le contraire qui s'est produit. La cause palestinienne est revenue sur la scène internationale et des centaines de milliers de personnes sont sorties manifester leur soutien et pas seulement dans les villes arabes. La cause palestinienne est devenue une cause quasi universelle, représentant les populations de ce qui est convenu d'appeler le Sud, qui se reconnaissent dans l'écrasement du peuple palestinien. C'est tout l'Occident dominant qui apparaît en train de bombarder des civils. C'est un ressenti planétaire et le monde occidental serait bien avisé de s'en rendre compte et de changer la politique de son soutien inconditionnel de la stratégie israélienne. On ne peut plus mettre la Palestine sous le tapis de l'Histoire. La Palestine, c'est une terre et un peuple occupés. C'est une guerre existentielle. Le droit à avoir un État, d'être reconnue, s'impose de plus en plus, que Netanyahou le veuille ou pas. Cette présence dans le monde le dépasse. Il ne lui reste que la haine et la mort à jeter sur la population de Gaza. Avec cette politique qui ne pense pas l'après, qui ne comprend pas qu'il y aura un après, il va droit dans le mur et le peuple israélien lui réclamera des comptes. L'Amérique doit cesser ses vœux pieux Les images de destruction se suivent et se ressemblent. Détruire, quitte à commettre, comme l'a dit le secrétaire général des Nations unies, « des crimes de guerre », des crimes contre l'humanité. Des plaintes ont été déposées au Tribunal pénal international de La Haye. Seront-elles un jour prises en considération et les auteurs de ces crimes arrêtés et jugés ? Non, jamais un Netanyahou ne passera devant ce tribunal, simplement parce qu'Israël ne reconnaît pas cette instance et se moque pas mal des résolutions des Nations unies. L'important aujourd'hui, c'est que nous assistons à un tournant historique. La Palestine est là ; ses enfants nous regardent, ses populations exigent justice, réparation, et reconnaissance. Plus personne ne peut l'ignorer. L'Europe et les États-Unis ne font pas assez pression sur Netanyahou. Quant aux États arabes, ils devraient s'unir pour faire réellement pression sur l'Europe et l'Amérique et cesser de faire des discours qui sont des vœux pieux.
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