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Lame

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Tout ce qui a été posté par Lame

  1. Oui, le Parlement européen qui n'a pas de droit d'initiative législative et qui ne vote même pas l'intégralité du budget. Le problème n'est pas vraiment la supervision "démocratique": les espaces sans parlement communautaire prennent des décisions par traités approuvés à l'unanimité par les chefs de gouvernement des membre et soumit à la ratification des parlement nationaux. Le problème, c'est de créer une UE qui peut s'adapter à la multiplicité des situations et des aspirations. Déjà, une UE qui peut s'adapter à la cohabitation d'Etats membres neutres et non neutres. Or, l'UE n'est qu'une organisation spécialisée parmi d'autres, contrainte de coexister avec le Conseil de l'Europe, l'OSCE, l'OTAN, Airbus, l'ESA, etc... Elle ne sait rien faire d'autres que d'organiser un marché: Pour preuve, qu'a-t-elle fait des institutions héritées de l'UEO? "L'identité européenne de défense" qui est une coopération UE-"OTAN"/USA.
  2. Je ne sais pas parce: 1) Dire que l'UE se désintègre est une point de vue vague qui n'engage que toi. Combien d'Etats membres ont initié leur retrait de l'Union et des fonds structurels? 2) Je ne vois pas le rapport entre ta remarque et la mienne. Qu'une majorité de gouvernements de l'UE s'oppose ou non à l'adhésion de l'Ukraine, cela ne change rien au fait que la proposition de Communauté politique européenne de Macron ne vise pas à maintenir l'Ukraine hors de l'UE. Je te comprend... ...bien qu'on ne puisse envisager une progression de l'Europe politique au sein de l'UE sans Europe à la carte: les Etats membres neutres de l'UE ne peuvent s'intégrer au plan militaire et diplomatique.
  3. Voilà ce qu'en dit sur Ouest-France: Il s'agirait donc de créer une sorte de Commonwealth européen des nations, confédération dont l'Union européenne serait une sorte de coopération renforcée géante. Le Président ukrainien et le ministre ukrainien des affaires étrangères ont déjà opposé une fin de non recevoir: ils veulent à tout prix l'adhésion à l'UE. Pourtant, je ne pense pas qu'il faut y voir une volonté de la France de maintenir l'Ukraine hors de l'UE: Il s'agit de lui donner une forme de soutien en attendant qu'elle arrive à entrer dans l'UE. Lors de la publication de son projet de Constitution européenne de 1999, François Bayrou avait proposé la création d'une fédération à deux statuts: Etats membres et Etats associés. Il s'était toutefois abstenu de préciser les restrictions et dispenses imposés aux Etats associés. Macron, d'une certaine façon, essaye de répondre à la question en recyclant un projet de Mitterrand.
  4. Disons que l'UE comporte déjà les solutions à la multiplicité des aspirations nationales: - Chaque Etat membre peut s'abstenir de participer à l'une des politiques de l'Union en invoquant une option de retrait. C'est ce qu'a fait le Danemark jusqu'à présent avec le PESD. - Un groupe d'Etat membres peut s'intégrer d'avantage dans une domaine en créant une coopération renforcée. Le problème, c'est que l'UE devient une nébuleuse de politiques au sein d'une nébuleuse d'intégration. En instaurant en Europe un équivalent du Congrès américain, on peut gommer ses exceptions avec un projet plus limité et plus consensuel qui suivra l'évolution des mentalités. Cela faciliterait l'information sur l'action de l'Union, donc le débat politique à l'échelon communautaire et l'émergence de partis transnationaux. Note que si la COSAC devenait la seconde chambre, elle serait la chambre défendant l'intérêt de la majorité des minorités nationales (représentation homogène des Etats) et l'organisme chargé de veiller au respect du principe de subsidiarité par les institutions communautaires. On peut supposer que la COSAC agirait en faveur des moyens communautaires utiles à l'appui des (petits) Etats membres mais s'opposerait à toute forme uniformisation juridique et culturelle.
  5. En supposant que l'on passe de six députés minimum par Etat membre à un, les Etats qui ont un ou deux ne les éliront pas à la représentation proportionnelle mais avec un mode de scrutin approprié. Selon le nombre des sièges à pourvoir, on peut par exemple recourir au scrutin à vote unique transférable (2-5 sièges) ou au vote alternatif. Il y a bien sûr des solutions plus simples mais moins "consociative" dirions-nous. Dès lors que les deux chambres de la législatures européennes seraient élus au suffrage direct, donner plus de poids à une chambre revient à fausser le système en faveur d'une minorité de peuples membres (chambre à représentation pondérée dite basse) ou d'une minorité de citoyens (chambre à représentation homogène dite haute). Le mieux serait de laisser les citoyens européens se représenter eux-même par la voie des référendums en cas de crise: On pensera par exemple à l'Italie où certaines crises parlementaires ont été réglé grâce aux référendums abrogatifs. Je crois qu'une majorité de politiciens européens et nationaux ne sont pas mûrs pour ce genre de chaose
  6. Je ne connait pas la raison précise, j'émettrai donc une hypothèse. La COSAC est un organisme interparlementaire chargé de vérifier l'application du principe de subsidiarité. Je suppose qu'il y avait l'idée qu'il fallait organiser ce contrôle sur base d'une concertation entre le Parlement européen et chaque parlement national: ils ont donc tous six délégués dans cette conférence. Dans mon idée, on transfère le rôle de seconde chambre législative du Conseil de l'Union (des ministres nationaux non éligibles au suffrage direct et peu disponibles par nature) à la COSAC existante (des parlementaires plus disponibles et potentiellement éligible au suffrage direct). Pour peu que la COSAC devienne la seconde chambre, il sera toujours temps de supprimer les délégués du Parlement européen ultérieurement ou de limiter leur rôle au contrôle de la subsidiarité.
  7. Tu as raison mais ce n'est pas moi qui ai appelé la chambre basse communautaire "Parlement". J'emploie simplement les noms actuels des différentes institutions pour rester aussi clairs que possible. Je pense, sinon, que tout le monde a compris le principe: le Parlement européen joue un rôle de la Chambre des représentants américaine, la COSAC celle du Sénat. Dès lors que l'on applique le compromis du Connecticut à l'Europe, il n'y a plus de risques d'exploitation des petites pays par les gros (COSAC) ou des gros par les petits (Parlement européen).
  8. Effectivement. Le Président français exerce la fonction protocolaire de co-prince laïc d'Andorre depuis que la République a succédé au Royaume de France. On est bien conscient que l'exécutif andorran est plutôt primo-ministériel que monarchique: Source Donc, oui, la monarchie andorrane s'inspire fortement du système français mais la situation politique correspond, au pire, à celle des cohabitations françaises plutôt que d'une main mise des co-princes sur le pays.
  9. Oui, à ceci près que ton commentaire suggère que la France est une régime parlementaire dualiste. Si l'on considère que les pouvoirs exécutifs se répartissent en pouvoirs d'influence, pouvoirs de crise et pouvoirs de gouvernement, il est évident que le Président français n'a (délibérément) reçu aucun pouvoir de gouvernement avec dispense de contreseing ministériel, seulement des pouvoirs d'influence (dissolution) et de crise (art. 16). C'est bien pour cela que les cohabitations sont possibles. Conformément au vœu de De Gaulle, le pouvoir exécutif, c'est le Gouvernement, pas le Président, le Premier ministre, le Parlement ou une Assemblée. Le régime français est donc plutôt un régime moniste à correctif présidentiel. La Constitution consacre le Gouvernement comme moteur politique de l'Etat et cette situation est d'avantage concrétisée par la discipline partisane que par l'usage des pouvoirs de rationalisation parlementaire. Le Conseil des ministres dirige le Gouvernement. Le Premier ministre contrôle l'ordre du jour du Conseil des Ministres, est le principal exécutant de la politique et coordonne l'action des administrations, notamment en ce qui concerne la défense nationale. Le Président de la République, par son arbitrage, permet l'adaptation du régime parlementaire au contexte français: il compense les dysfonctionnements induits par l'absence de bipartisme de type britannique. L'arbitrage présidentiel consiste à étudier les propositions des factions politiques de référence et à proposer un programme susceptible de générer la majorité parlementaire la plus pérenne et étendue. Avant la révision constitutionnelle de 2008, les factions de référence étaient les groupes parlementaires. Depuis 2008, ce sont les factions de l'électorat. Désormais, les Français choisissent un programme à l'élection présidentielle et votent contre la cohabitation aux élections législatives: N'est-ce pas leur droit? Ont-ils l'obligation de récréer une nouvelle cohabitation comme celle de Chirac et Jospin? Quand les Français choisissent d'élire un Président qui a la volonté d'appliquer son programme et qu'ils choisissent de lui donner une majorité parlementaire, le Président français a un peu moins de pouvoirs qu'un Premier ministre britannique ou un chancelier allemand avec deux mandats consécutifs au maximum: Où est "le coup d'Etat permanent" ou la "monarchie présidentielle"? Sommes-nous, nous Français, le seul peuple de la Terre qui n'ait pas le droit d'élire un Président apte à appliquer son programme? Quoiqu'il en soit, sommes-nous d'accord sur le fait que critiquer le système politique français sur base d'une vision caricaturale ou mettre en cause systématiquement l'élection présidentielle dans les problèmes réels ou imaginaires de la France ne permet pas d'invalider toute revendication ou proposition de l'Etat français à l'échelon européen? Si oui, laissons aux Français le soin de juger eux-même de la pertinence de leur parlementarisme rationalisé: je n'ai pas le sentiment que mes concitoyens sont majoritairement convaincus par le parlementarisme italien ou même par le parlementarisme belge.
  10. Tu remarqueras que Bechar06 est Algérien et qu'il n'a pas plus d'intérêt à soutenir les grands pays d'Europe que les petits. Il donne un ressentis extérieur. Il y a en Europe une majorité de pays bénéficiaires nets, pas forcément petits, et une minorité de pays qui sont contributeurs nets, pas tous gros comme tu le fait remarquer. Est-ce une situation normale et durable? Peut-on en discuter? La France et, dans une moindre mesure, l'Allemagne sont accusées de vouloir tirer la couverture à eux dès qu'elles mettent une proposition ou une demande sur la table. Oui, ce sont des gros pays mais il y a une différence entre tout décider et être mis en demeure d'approuver et financer l'Europe des autres sans avoir leur mot à dire. Dans une Europe fondée sur l'égalité des Etats, tout le monde doit avoir son mot à dire sans se faire coller systématiquement des étiquettes, plus particulièrement par des pays qui ne s'intéressent qu'aux subventions européennes et ne sont solidaires que des Américains. Je relève qu'une même proposition est perçue comme arrogante ou impérialiste quand elle émane des Français et de manière plus positives et de manière plus positives quand elles émanent des "petits" pays. Je pense plus particulièrement au Président Macron qui a été conspué par les députés quand il a proposé la création d'une circonscription électorale européenne et de partis européens. Ces mesures, soutenus par d'autres pays dans le cadre de la Conférence sur l'Avenir de l'Europe, sont devenus des réformes nécessaires à inscrire dans le prochain traité européen. Le Président Macron n'avait pourtant pas fait preuve d'une quelconque arrogance vis à vis des députés européens; c'est plutôt vis à vis de la plèbe française qu'il se comporte ainsi. Je pense que l'UE gagnerait à mettre en oeuvre un fond souverain communautaire et à financer les fonds structurels par ses dividendes plutôt que par des cotisations. On éliminerait ainsi la séparation des Etats membres en gagnants-bénéficiaires nets et perdants-contributeurs nets. Qui s'y opposerait? Les Français? Avantage annexe: Si un autre pays devait subir une crise de la dette, il serait possible de le soutenir en créant un fond d'investissement temporaire, ventilé par une partie de dividende du fond souverain communautaire. Ce fond d'investissement soutiendrait directement les entreprises du pays en difficulté et les dividendes générés seraient employé au remboursement des créanciers. On n'enfonce personne, on ne ruine personne, pas même les Français. Si les petits pays craignent d'être exploités par les gros, il y a une solution simple et éprouvé, le Compromis du Connecticut adapté au contexte européen: 1° La législature européenne européenne actuelle serait remplacée par un Congrès européen composé de la COSAC et du Parlement européen. Tous les pouvoirs législatifs du Conseil de l'Union sont transférés à la COSAC. 2° La COSAC comprend six délégués de chaque parlement national et six députés européens (représentation homogène). Dans l'immédiat, les Etats établissent le mode de désignation de leurs délégués. Ultérieurement, on imposera l'élection des délégués des Etats au suffrage direct. 3° Chaque Etat membre a un nombre de siège proportionnel à sa population (représentation hétérogène) 4° Au Parlement, chaque pays serait représenté en proportion de sa population sans surreprésentation des petits pays (ou d'ailleurs des gros pour ceux qui voudraient aller en sens inverse) 5° Les actes législatifs sont adoptés à la majorité simple par le Parlement et à la COSAC. Il n'y aurait donc plus besoin de surreprésenter les petits pays au Parlement ou d'y imposer la double majorité: la reconnaissance de la COSAC comme seconde chambre rend ces dispositions obsolètes.
  11. Lame

    Bonjour

    Bienvenue. J'avoue être étonné que la guerre en Ukraine amène tant de nouveaux forumeurs dans notre girons. Les précédents conflits avaient-ils provoqué de telles vagues de conver... pardon...d'inscriptions. Si cela continue, on va se croire dans "Fight Club". geoint, c'est "geointelligence", je suppose.
  12. Et pour cette période, il faudrait citer les croisades hussites. Au sein de la mouvance hussite, les armée taborites et orebites sont deux armées de paysans disciplinés et motivés qui emploient habilement les charriots et des armes à feu primitives. Leurs victoires achèvent de discréditer les chevaliers à une époque où l'Europe cherche le moyen de stopper l'Empire ottoman. La solution: déployer des régimes d'arquebusiers et des batteries d'artillerie. Main d’œuvre: Le monarque. Conséquence: Centralisation accrue du pouvoir permettant une collecte plus massive et systématique des ressources.
  13. Lame

    Hello from Germany

    Merci pour tes infos. Une précision toutefois: Le méthane de biomasse, c'est celui qui se dégage naturellement des déchets organiques. Le principe d'une filière écologique du méthane de biomasse serait donc la collecte et le compostage des déchets organiques et la collecte du méthane émis. Il n'est pas question de sacrifier une partie des produits agricoles pour produire le méthane. Je pense même que dans ce cas, il est plus rentable de produire du biocarburant que du méthane.
  14. Lame

    Hello from Germany

    Si c'est le cas, alors l'opinion publique allemande a une perception simpliste de la perception. La France a misé sur le nucléaire et les centrales hydroélectrique parce qu'elle devrait, sinon, misé sur les centrales à hydrocarbure comme source d'énergie principale. Cela ne veut pas dire que les énergies renouvelables sont marginalisées. L'hydrogène a été longtemps critiqué par la moitié de la population parce qu'il était perçu comme une énergie concurrente du nucléaire. Mais seulement la moitié et par le passé. Les éoliennes ont mauvaise presse parce que leur voisinages est pénible ce qui ne veut pas dire que la France n'en produit pas et n'en utilise pas. Le solaire, les pompes à chaleur et la géothermie ne sont pas rejetés. Je pense que les Allemands assimilent des investissements moins important que les leurs à un rejet: c'est plutôt la conséquence des difficultés budgétaires de l'Etat français. Et le refus d'appliquer la solution: "sobriété maximale+renouvelable uniquement".
  15. Lame

    Hello from Germany

    Très intéressant: Merci pour l'info. A titre complémentaire: Sais-tu si la majorité des Allemands seraient tentés par un "Airbus de la biotechnologie"? (Je suis pro-hydrogène mais je mise sur l'hydrogène biosourcé ou extrait du méthane de biomasse plutôt que sur l'hydrogène d'électrolyse) De fait, c'est assez absurde du point de vue français: - Pourquoi compter sur la protection éternelle des USA s'il n'y a pas de menace? - Pourquoi participer à l'OTAN si la protection reçue en échange est inutile? - Pourquoi croire que seul les pays voisins peuvent être des menaces? -Mais, surtout, pourquoi se persuader qu'il ne faut pas se préparer à se défendre parce qu'on est temporairement entouré d'alliés? Espérons que les Allemands vont vite changer leur perception des choses et durablement. Pour l'alignement sur les USA, oui. Parce qu'il faut reconnaître que le Royaume-Uni fait des efforts pour entretenir une armée performante, avec une capacité expéditionnaire. Il faut aussi voir l'attitude pro-active du R-U en matière de coopération militaire: - participation à l'Union occidentale, à l'UEO à l'Iniative Européenne d'Intervention - fourniture d'armement performant (Les premiers avions à réaction français étaient britanniques et ils ont armés les Scandinaves quand les USA refusaient d'armer des pays neutres. Le R-U développe le Tempest.) - pactes militaires n'impliquant ni la participation des USA et de l'OTAN (Je pense au JEM conclu avec les Scandinaves le CJEM conclu avec la France)
  16. Merci pour cette documentation. Quelques considérations : 1) Les vecteurs habités ne seront furtifs que pour une courte durée dans le meilleur des cas. Maintenir la furtivité suppose la production continue de modèle de plus en plus furtif, sans doute de plus en plus cher. 2) Pour réduire le coût des vecteurs habités, il faut faire le plus rustique possible : pas de masse de gadget. 3) Pour faciliter le rétrofitage des vecteurs habités, il faut de gros engins avec des espaces disponibles pour l’installation d’option. 4) Il est impossible de faire un engin capable d’assurer toutes les missions évoquées de manière optimale à moins d’avoir au moins un siècle d’avance technologique sur tous les compétiteurs géopolitiques. Par exemple, il faut choisir entre l’excellence en combat aérien et la capacité multirôle. 5) L’équipage limite la vitesse des engins supersoniques par la force des choses : l’avion ne peut voyager à des vitesses mortelles pour les passagers. Ma proposition : J’appliquerais une stratégie des moyens inspirée de celle de la Fédération des Planètes unies dans Star Trek : a. Développement continu de systèmes embarqués de tout type. b. Développement de loyal wingmen à long rayon d’action, de missiles longue portée et d’engins inhabités supersoniques pour tous les usages. c. Lancement tous les trente mois de la conception d’un nouvel aéronef d’expérimentation à long rayon d’action (hémisphérique) si possible qui incorporerait les nouveaux systèmes du moment. Il doit être par avance pour faciliter le rétrofitage. d. Production des aéronefs d’expérimentation en série limitée. e. Déploiement des aéronefs d’expérimentation en petit nombre, de façon à faire durer le stock. f. Lancement tous les trente mois d’un programme de rétrofitage pour les aéronefs d’expérimentation démodés. g. En s’inspirant du Tornado, lancement tous les 90 mois de la conception d’une nouvelle gamme dans le style de celle du Tornado : On crée un prototype de châssis à partir duquel on extrapole un intercepteur, un chasseur-bombardier polyvalent, un engin de reconnaissance/frappe nucléaire, un chasseur de guerre électronique/contrôle de drones. Cette stratégie est dispendieuse dans un contexte capitaliste mais c’est sans importance puisque le budget est illimité dans le cadre de ce scénario. Bien sûr, la production continue de nouveaux engins peut poser problème au niveau logistique mais qu’elle génère des inconnues et surprises : L’ennemi n’est pas de facto au courant des forces et faiblesses des nouveaux engins engagés contre lui. Le temps qu’il apprenne à les combattre, ils sont rétrofités et des remplaçants méconnus commencent à les remplacer. L’adaptation repose surtout sur et la gamme de loyal wingmen et le rétrofitage. Les formations aériennes s’adaptent à la réalité du théâtre d’opération grâce à la bonne combinaison de robots aériens. La transformation des engins habités en cercueils volants est ralentie par le rétrofitage. Ultérieurement, on peut droniser les engins habités devenus trop vulnérables.
  17. Lame

    Le F-35

    Hum. Es-tu conscient de la coopération entre l'Inde et la Russie? Sinon, on peut s'inquiéter de la qualité des engins produits dans ces conditions. Les Européens ont déjà fort à faire avec les corrections du F-35 "opérationnel" sans subir en plus des défauts de construction à la va vite et au moindre coût. Euh non, parce que le A10 est un avion antichar adapté au CAS, pas un chasseur-bombardier. En supposant qu'on puisse vraiment classer le F-35 comme chasseur-bombardier plutôt que comme bombardier tactique monoplace. Si des F-35 européens devaient engager un combat aérien avec des avions russes, je suis sûr que les survivants réclameraient des Rafales ou des F-15.
  18. Lame

    Le F-35

    Oui et? Faut-il abandonner les F-35? Faut-il accroître la production de F-35 sous licence en Europe? Faut-il acheter plus de pièces détachées pour constituer des stocks stratégiques? General Dynamics et Boeing ne sont plus des concurrents crédibles?
  19. Lame

    Le F-35

    Effectivement, ce n'est pas le Pentagone qui a des difficultés à concevoir le F-35 mais cela ne change rien au fond de l'affaire: Ce n'est pas Lockheed-Martin qui a fixé le cahier des charges et il est apparemment si ambitieux qu'il était impossible de concevoir un F-35 dans les délais qui auraient satisfait les Européens. Etait-ce le but? Il faut croire que les délais conviennent au Pentagone et au Gouvernement puisque non seulement le programme JSF n'a pas été abandonné ou confier à un autre maître d'oeuvre mais Lockheed a reçu d'autres contrats d'importance. Curieux pour un entrepreneur raté... Partons du principe que le F-35 est avant une plate-forme d'expérimentation des systèmes destiné à l'avion de 6e génération. Lockheed-Martin n'a alors pas encore échoué à sa mission du point de vue des objectifs américains. Les systèmes seront au point au moment où le Pentagone en aura besoin pour concevoir le prochain chasseur. Le fait que le F-35 ne soit pas au point n'est pas un problème côté américain: il n'a pas été engagé au combat si l'on excepte les bombardements de jihadistes ou talibans et il y a toujours des F-15 et F-16 pour faire le boulot. Mais ceci ne change rien pour l'Europe dans l'immédiat. La Russie est bien une menace. Les Etats européens doivent bien se préparer à une agression qui n'est pas aussi improbable qu'on l'affirmait. Oui, l'invasion de l'Ukraine traîne en longueur mais, pour le moment, elle n'a pas échoué. Peut-on dire que la Finlande et les Pays baltes n'ont plus rien à craindre? C'est douteux. Donc, il faut bien préparer une défense commune avec ce qu'on a. Dommage, on des prototypes F-35 proclamés opérationnels mais il faut faire avec. J'insiste donc sur la nécessité de penser l'emploi des F-35 avec les Rafales, Typhoon, etc contre les avions russes et non la lutte entre F-35 et Rafale; on en parle assez peu ici. Et j'insiste sur la nécessité de ne pas fixer un cahier de charge trop lourd aux développeurs du Tempest et du NGF sous peine de reproduire les problèmes actuels.
  20. Lame

    Hello from Germany

    Et pourtant, il est difficile de nier qu'un programme Apollo européen complèterait bien l'action de l'ESA, aurait des retombées technologiques et économiques intéressantes, ferait basculer les Etats européens participant dans le haut du panier des puissances spatiales. S'il y a effectivement un désintérêt allemand pour ce genre de programme et les grands projets industriels, cela explique la désintérêt allemand pour les forums tels qu'air-defense. Les sujets abordés ici n'intéressent que ceux qui aspirent à une certaine indépendance nationale, à la montée en puissance ou à la conservation de sa puissance. D'après ce que tu m'as dit, les Allemands se satisfont que leur pays soit un second Royaume-Uni, avec un certain leadership dans la zone Euro histoire de se rendre plus attrayant aux yeux des USA. Tu constateras que cela n'a pas très bien marché sous l'Administration Trump... Espérons que les Allemands verront les choses autrement avec le temps...
  21. Lame

    Le F-35

    Tout à fait d'accord. Ce qui illustre bien le fait que le choix d'un avion peut être dicté par le souhait d'entretenir des liens géopolitiques et des retombées économiques et pas forcément par ses capacités militaires, a fortiori hors du système de force pour lequel il est conçu. Donc, est-ce que l'Europe a raison de ruiner sa BITDEF dans le domaine aéronautique au profit du programme JSF? A méditer alors que le NGF du SCAF et, surtout, le Tempest sont en cours de développement. Il faut bien comprendre qu'il n'est pas indispensable de n'avoir que des F-35 pour pouvoir intégrer les forces de dissuasion nucléaires de l'OTAN. C'est peut-être un bon motif pour en acquérir quelques-uns mais pas une justification du tout F-35. Herciv avait insisté précédemment sur les défauts des mini-flottes de F-35. Ok. La solution s'est d'en acquérir le minimum syndical pour intégrer les forces de dissuasion et une flotte de chasseurs d'effectif respectable. Pour ce qui est des retombées économiques, combien d'emploi créé en Europe grâce aux F-35? Tant mieux si certains pays extra-européens ont tiré leur épingle du jeu. Les Européens commencent à subir le retour de bâton d'une stratégie des moyens extrémiste, fondée sur une mauvaise évaluation de leur position géopolitique et de leurs alliances. Ah oui, en tant qu'Européen, je me sens quand même plus isolé que la Russie. Depuis le lancement de l'invasion de l'Ukraine, la Chine, l'Asie centrale, la Ligue arabe, l'Afrique, l'Amérique latine et l'Inde l'ont-elle sanctionné autrement qu'en parole? Grâce à sa technologie et ses moyens, la Russie s'est rendu plus indispensable que l'Europe à travers le monde. L'alignement systématique sur les USA (tournés vers l'Asie) et le renforcement volontaire de la dépendance de l'Europe aux USA nuisent à sa survie et son développement. Ce n'est pas un point de vu nationaliste franco-français: c'est juste du vécu. Et ce n'est pas à moi que l'on pourra reprocher de manquer d'empathie vis à vis de problèmes des autres Européens.
  22. Lame

    Le F-35

    De fait, le Pentagone est complice aussi: Après l'échec du programme TFX (Tactical Fighter Experimental), il n'a pas fait beaucoup d'effort pour dissuader le Congrès de chercher à glaner les dividendes de la paix, ce qui a mené au lancement du programme JSF. Il est vrai que le Pentagone et l'USAF n'ont pas encore trouvé de solution pour prévenir à coup sûr le "budget gap" en matière d'arsenal aérien. C'est bien dit. Les partisans du F-35 ont beau jeu de clamer qu'il est choisi parce qu'il est le meilleur choix quand il n'y a pas d'alternative. Justement, on voit que tous ceux qui ont la volonté d'en faire un réel usage militaire achètent également des F-16, F-15, F-18 et autres engins. Ils le combinent donc avec d'autres engins, comme les utilisateurs du F-111 autrefois. Le fait qu'il n'y ait pas d'alternative à l'achat du F-35 ne démontre pas sa capacité à faire face aux avions qui seraient déployés contre lui en cas de conflit. Ce n'est pas un problème pour ceux qui peuvent se permettre de l'utiliser exclusivement dans des missions de police aérienne. Les autres n'ont pas cette chance.
  23. Lame

    Le F-35

    Oui, on peut regretter que l'Union européen ne soit pas plus homogène au plan linguistique et culturel. Cela aurait simplifié certaines choses. En revanche, cela qui n'aurait pas suffit à permettre son unification comme le démontre l'échec de la République fédérale d'Amérique centrale ou de la Fédération des Indes occidentales dans les Antilles ou encore l'inertie de la Ligue arabe. Il ne suffit pas d'avoir la même langue et la même religion pour s'unifier: il faut aussi des intérêts communs. J'attends avec impatience la naissance des Etats-Unis d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine pour voir comment il faut procéder... Je trouve que les Africains ont mieux géré leur intégration que les Européens même s'ils font face à de grosses difficultés. A ma connaissance, il y a une chose sur lequel les Etats européens, neutres ou non, se sont mis d'accords à 27: le développement d'un traducteur universel dans le cadre du programme ESPRIT. Décidément, quant on est eurofédéraliste, l'ironie est partout... A part cela, je pense que l'on ne peut pas vraiment dire qu'il ait consensus sur le développement d'un marché commun à tendance anarchocapitaliste à moins de faire abstraction des attentes des électorats. Il est certain que les choses évolueraient dans le bon sens, pour les Européens, si les dirigeants prenaient conscience qu'ils ne peuvent compter que sur leur entraide et que la force du soutien des USA est désormais proportionnel à la force de l'Europe elle-même. On ne peut donc que souhaiter que les Européens arrivent à développer et conserver certaines industries stratégiques, militaires notamment. Après tout, Israël, Singapour et le Japon sont des bons partenaires des USA, entre autre, mais n'achètent pas la totalité de leur arsenal aux USA: ils en produisent aussi. L'excès d'atlantisme nuit à l'adaptation de l'Europe à la réalité du monde, donc à l'acquisition des moyens qui lui permettent de peser dans le monde, donc au soutien que lui apporte les USA. Le Cato Institute, influent think tank libertarien, critique constamment l'UE et l'OTAN mais pas du tout l'association des USA avec Israël, Singapour ou le Japon. Il ne faut pas/plus cultiver sa faiblesse pour bénéficier de la protection de l'Amérique mais bien sa force. Je comprends bien que la situation de l'Australie est différente: l'Australie est une île relativement éloignée des menaces. Au fait, est-il vrai que durant la Seconde Guerre mondiale, les Australiens se soient plains de l'emprise britannique sur leurs forces armées, plus particulièrement leurs forces aériennes? Là, je serais plutôt d'accord avec Stark_Contrast. Lockheed-Martin a-t-il fixé le cahier de charge officiel et officieux du F-35? A-t-il décidé tout seul, contre l'avis du Congrès et du Pentagone, de développer une avion unique pour les forces armées américaines avec un tas de gadget destiné à l'avion de 6e génération? Je ne crois pas que ce soit Lockheed qui ait choisi, tout seul, de mentir aux Européens en prétendant développer un successeur bon marché du F-16 et de capter les fonds destinés à l'industrie aéronautique européenne. Lockheed est complice mais: 1° C'est bien le Congrès qui est coupable d'avoir contraint les forces armées à concevoir avion unique pour toutes les forces armées dans un but d'économie. N'oublions pas qu'au moment du lancement du programme JSF, l'USAF demandait des fonds pour développer une successeur du F-16 sans devoir renoncer à la possession d'un intercepteur haut de gamme, le F-22 Raptor à l'époque. 2° C'est le Gouvernement américain qui a tout fait pour imposer le F-35 en Europe dans le but de maintenir sa satellisation. Au moment du lancement du programme JSF, l'utilité de l'OTAN post-soviétique était fortement remise en cause, la Russie de Putine n'étant pas encore aussi menaçante. Maintenir l'Europe dans sa condition de vassale, c'était s'assurer son soutien en cas de "guerre de libération" contre l'Iran ou la Corée du Nord, voire la Chine.
  24. Lame

    Hello from Germany

    Ah bon? Il est vrai que l'enseignement finlandais est réputé, au moins pour l'enseignement des langues. L'enseignement suédois est aussi vanté en France mais surtout pour la façon dont les Suédois ont concilié dirigisme étatique et autonomie des établissements pédagogiques. En fait, le problème est sans doute que les Français de la rue sont plus germanophobes qu'avant et que les dirigeants allemands dont moins francophiles qu'avant. Ce ne serait sans doute pas les cas si l'on avait cultivé l'état d'esprit fédéral des Européens par des coopérations plutôt que la compétition. Quand on n'oriente pas le cours des choses dans le on sens, il évolue dans le mauvais. Moi, je dirais qu'il y a, en Allemagne, une pluralité de points de vue étoffés sur l'avenir de l'Europe. Jurgen Habermas et Ska Keller ont une certaine opinion d'un futur fédéral qui est réjouissante pour certains français. Mais le point de vue majoritaire semble être une association triangulaire USA-Allemagne-Russie. C'est mettre la charrue avant les bœufs parce qu'ils faut un nouveau Boris Eltsine à la tête de la Russie pour réaliser ce projet. On ne peut forcer des adversaires à se rapprocher sans résoudre préalablement leur rivalité.
  25. Lame

    Hello from Germany

    C'est le point de vue de toute l'Europe. Disons que les Allemands devront accepter une réalité: ils ne peuvent pas forcer les Américains à les défendre. Il y a peut-être aussi une incohérence dans la volonté de vouloir compter sur la protection des Américains face à l'expansionnisme russe et de ne pas réduire sa dépendance vis à vis d'une Russie menaçante. Je comprends bien que la situation énergétique de l'Allemagne est compliquée mais une contradiction reste une contradiction. Les Allemands, comme le reste de l'Europe, devront comprendre qu'une entité faible ne pourra jamais jouer les grandes puissances les unes contre les autres. On citera l'exemple d'Israël qui s'est très bien positionné vis à vis des USA ET de la Russie: Israël a une armée puissante, des avancées technologiques, des réseaux d'influence. Donc, si les démocraties européennes libérales et non neutres veulent jouer la Russie et les USA l'un contre l'autre, il faut qu'elle développe un cadre de coopération et des moyens communs. Ce ne sera pas l'UE parce qu'elle comporte des pays neutres. Macron promeut une union politique de l'euroland. Moi, je me demande s'il ne faut pas plutôt lancer un programme Apollo européen avec pour objectif la collecte des ressources énergétiques et matières premières extra-atmosphérique. Difficile sans une industrie nucléaire européenne, n'est-ce pas? Je pense que tu n'as pas saisi l'ironie des propos de Patrick. Il mettait en exergue le fait que les dirigeants français aspirent à des alliances durables fondées sur une loyauté sincère (des blocs) et font beaucoup d'effort pour se donner les moyens d'en créer mais qu'ils n'y arriveront jamais. Pour cela, il faudrait que la France soit une grande puissance de l'importance des USA, de la Russie et de la Chine. Une Europe puissance pourrait justement atteindre cet objectif mais, même avec le soutien de l'Allemagne, la France n'aurait pas encore la puissance et l'influence nécessaire pour obtenir la création d'une fédération européenne de ce type. C'est effectivement le cas et ce point de vue n'est pas une spécificité allemande.
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