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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
« Qui sera le premier officier russe à tirer sur Poutine ? C’est la question », selon le général Trinquand https://www.radioclassique.fr/magazine/articles/qui-sera-le-premier-officier-russe-a-tirer-sur-poutine-cest-la-question-selon-le-general-trinquand/ [...] On sait qu’il y a un certain nombre de personnes infiltrées qui sont là pour tuer le président Zelensky et le maire de Kiev Vitali Klitschko ? On parle du groupe Wagner et de 300 à 400 mercenaires… Le groupe Wagner est extrêmement perméable avec les forces spéciales russes. Ces gens issus des forces spéciales se retrouvent sous contrat Wagner, ce qui offre l’avantage considérable de ne plus leur donner de règles. On parle aussi de la présence de Tchétchènes, ce qui est quand même une aberration. Ce sont des musulmans qui sont envoyés pour libérer une ville chrétienne orthodoxe. Est-ce que Vladimir Poutine a des limites dans cette guerre ? Oui. Si un seul soldat de l’OTAN est attaqué par la Russie, cela va être un déclencheur. Et ça, les Russes le savent, ils ne franchiront pas cette ligne. Vous connaissez un certain nombre d’officiers russes, Dominique Trinquand. Est-ce qu’ils ont peur de Poutine, est-ce qu’ils sont derrière lui ou se disent-ils qu’il est en train de faire une folie ? Je pense qu’ils ont peur de Poutine, naturellement. Qui est le premier qui osera s’opposer ou tirer sur Poutine, c’est la question. -
Une patrouille de deux F-35A américains a dû se poser en urgence à Berlin https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiz1r-UwLj2AhXMilwKHf8jCI8QFnoECAYQAQ&url=http%3A%2F%2Fwww.opex360.com%2F2022%2F03%2F08%2Fune-patrouille-de-deux-f-35a-americains-a-du-se-poser-en-urgence-a-berlin%2F&usg=AOvVaw3C8zitYpn6gLRZzkoS2jNX Ceux restés à Spangdahlem assurent des missions de surveillance en Pologne, au même titre, notamment, que les Rafale français [à raison de deux patrouilles quotidiennes, depuis la base aérienne de Mont-de-Marsan] et les Eurofighter EF-2000 allemands. Or, le 5 mars, deux de ces F-35A envoyés au-dessus de la Pologne ont été contraint de se poser en urgence sur l’une des pistes de de l’aéroport Willy-Brandt de Berlin-Brandebourg [BER], après que le pilote de l’un d’entre-eux a signalé une défaillance technique, alors qu’il survolait la région de Lausitz, située au sud de de la capitale allemande. [...] Une fois posés, les deux chasseurs-bombardiers américains ont été placés sous la surveillance de la « police militaire », a indiqué le quotidien « Der Tagesspiegel », qui n’est pas parvenu à obtenir davantage de précisions sur l’incident qui a affecté l’un des F-35A. Au vu des images publiées sur les réseaux sociaux et par la presse allemande, il ne semble pas qu’une collision aviaire soit en cause. Pas trop d'info pour l'instant. Wait and see.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
https://www-rsr--online-ru.translate.goog/news/2022-god/obrashchenie-rossiyskogo-soyuza-rektorov1/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr Adresse de l'Union russe des recteurs 03/04/2022 Chers collègues! Sous nos yeux, des événements se déroulent qui excitent chaque citoyen de la Russie. C'est la décision de la Russie de mettre enfin fin à la confrontation de huit ans entre l'Ukraine et le Donbass, de parvenir à la démilitarisation et à la dénazification de l'Ukraine, et ainsi de se protéger des menaces militaires croissantes. Nous, Corps du Recteur de la Fédération de Russie, développons et renforçons les liens scientifiques et éducatifs russo-ukrainiens depuis de nombreuses décennies, en nous traitant mutuellement avec soin. Notre recherche conjointe a apporté une énorme contribution à la science mondiale, de sorte que la tragédie à long terme dans le Donbass résonne avec une douleur et une amertume particulières dans nos cœurs. Il est très important ces jours-ci de soutenir notre pays, notre armée, qui défend notre sécurité, de soutenir notre président, qui a peut-être pris la décision la plus difficile, la plus durement gagnée mais la plus nécessaire de sa vie. Il est important de ne pas oublier notre devoir principal - mener un processus éducatif continu, inculquer le patriotisme aux jeunes, le désir d'aider la patrie. Les universités ont toujours été l'épine dorsale de l'État. Notre objectif prioritaire est de servir la Russie et de développer son potentiel intellectuel. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons faire preuve de confiance et de résilience face aux attaques économiques et informatiques, nous mobiliser efficacement autour de notre Président, renforcer par notre exemple l'esprit optimiste et la foi dans le pouvoir de la raison chez les jeunes, insuffler l'espoir d'une paix rapide . Ensemble, nous sommes une grande force ! + la longue liste de tous les recteurs d'université qui ont signé C'est censé être des gens éduqués. Ils ONT accès à l'information. Que la honte soit sur eux. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Avec un gouvernement de fantoche liés à VP ? Même pas en rêve. C'est pas la Russie qui a retiré le commerce européen de Russie, mais l'Europe. Et même s'il ne l'avouera jamais publiquement, ces sanctions font très mal à Poutine. Et il donnerait cher pour qu'elle s'arrête. Jamais l'Europe ne sanctionnera l'Ukraine comme elle le fait pour la Russie, donc à moins que la Russie elle-même décide de retirer l'Ukraine du commerce mondial, le commerce restera. Les banques ukrainiennes seront toujours connectées à SWIFT, marionnette russe au pouvoir ou pas, et Zara, Ikea and Co pourront toujours s'implanter à Kiev. Sérieux j'ai essayé. Mais ça réveille en moi des envies de fusiller des gens qui me perturbent... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Penchons nous sur le futur : supposons que la Russie a conquis l'Ukraine et mis un gouvernement fantoche en place, et que les sanctions sont toujours là. On ne commerce plus avec la Russie, nos entreprises et magasins se retirent de Russie, on ne peut plus faire de transactions (hors énergie) avec la Russie. Mais avec l'Ukraine on peut. D'ici quelques années, les entreprises ne passeront-elles pas par l'Ukraine pour inonder le marché russe ? Le différentiel économique serait considérable et effacerait rapidement les dégâts matériels de la guerre. Le pays se redresserait et dépasserait largement en niveau de vie son grand voisin. Et les Russes n'auront alors que leurs yeux pour pleurer... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Et un point Godwin, un ! Ma critique s'adressait surtout à ta déification systématique des performances russes et la mises en lumière de nos faiblesses abyssales, alors que comme il a été dit c'est tout le monde pareil. Et en plus les russes, comment dire, avec leurs performances actuelles je les vois mal réussir à toucher "tous les transfos" d'Europe. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui y a pas à dire ils sont forts ces russes. Gloire à la Russie Éternelle ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Que se passerait-il si un pays non OTAN soutenait militairement l'Ukraine ? Poutine lui déclarerait la guerre, mais bon il a déjà fort à faire. L'idéal serait un pays non OTAN pas trop loin de l'Ukraine mais pas trop proche de la Russie. Manque de pot ça laisse la Serbie et l'Autriche, pas sûr que ça marche... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
On reste dans le nucléaire avec ça, t'inquiète ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Bon, j'ai la solution au conflit ! La France sort de l'OTAN, comme ça vis à vis de Poutine qui avait menacé si un pays de l'OTAN intervenait on est bon. En plus la doctrine française en matière d'arme nucléaire est connue, donc pas de risque d'escalade. Notre armée est pas vaillante, mais vu les branqu' en face (qui gagnent uniquement parce qu'ils sont une horde), y a moyen : on s'engage en Ukraine par l'ouest en commençant par obtenir la supériorité aérienne et on dézingue toutes les colonnes de char à l'arrêt. Ne me remerciez pas... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Plus complexe, le réacteur devait être mis en puissance moyenne mais le test avait été décalé pour des raisons de besoin en électricité (donc en plus ce n'est plus l'équipe formée au test qui a fait le test), trop longtemps à puissance moyenne le cœur s'est empoisonné au Xe et la puissance a continué à baisser. Le réacteur s'est étouffé et ça aurait pu s'arrêter là... mais ils ont absolument voulu le refaire partir pour faire leur test... Pour la chaleur résiduelle : https://fr.wikipedia.org/wiki/Puissance_résiduelle#/media/Fichier:PuissanceRésiduelleSuivantCorrélations4.JPG (Vous me titillez pour que je me prenne des Topols pour HS ? ) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Fichtre, on touche le fond de l'analyse de bar là... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La question que je me pose est : est-on certain que toute l'électronique utilisée en centrale n'est pas suffisamment blindée (par elle-même ou par toute la ferraille du bâtiment réacteur) ? Ah, et sinon @bubzy les récupérateurs de corium ce n'est que sur l'EPR. Les autres réacteurs français n'en sont pas dotés. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le problème d'un scénario inacceptable, c'est qu'il est tout autant inacceptable pour nous que pour les russes. C'est pourquoi en cas d'intervention de l'OTAN, je n'imagine pas une seule seconde une frappe sur une base aérienne d'un pays de l'OTAN. Je pense plutôt à l'utilisation de nucléaire tactique dans la guerre en Ukraine, avec des cibles de faible valeur militaire mais proche de la frontière de l'OTAN. Et là, comment régir ? En nukant nous-même des cibles un Ukraine dans le Donbas ? Pas très sérieux, on serait au pied du mur... Edit : ah bin tiens j'avais pas encore rattrapé mon retard sur l'autre fil et ça discute exactement de ce genre de possibilité... -
Même pas vrai ! Ou alors les allemands sont clairement meilleurs que nous :e ux ils gardent 10 ans leurs munitions périmées, et ils les refourgent ensuite à l'Ukraine...
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Coronavirus - Covid 19
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
@Henri K. Les chiffres OMS s'affolent en Chine. Il se passe quoi ? C'est uniquement hors Chine continentale ou l'épidémie "flambe" aussi là-bas ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pas d'accord. C'est un message destiné à garantir contre le risque d'une stratégie "piéton imprudent", qui verrait les Etats-Unis (voire un autre pays) déplacer tout à coup des unités militaires au beau milieu de l'Ukraine, comptant que Moscou n'osant alors pas les attaquer le premier, son invasion de l'Ukraine échouerait. Un peu comme le déploiement russe en Syrie à partir de 2015 était entre autres choses une stratégie du piéton imprudent. Ah bin je suis bien content de savoir que cette stratégie porte un nom. Moi j'aurai été pour qu'on le fasse avant les annonces nucléaires de Poutine. Parce qu'il y a quelque chose qui me chiffonne dans toute cette histoire. J'ai l'impression que c'est le premier qui parle qui a gagné, car ça fait reposer le choix de la transgression sur l'autre : Poutine a dit "J'attaque, si vous intervenez je nuke" et du coup on n'a plus le droit d'intervenir. Mais si c'est nous qui avions lancé un vibrant ultimatum : "On décrète que l'Ukraine est notre allié même en dehors de l'OTAN. Si vous envahissez on vous nuke." Alors c'est Poutine qui aurait eu une décision difficile à prendre. C'est quoi la prochaine étape ? Il envahi la Moldavie en disant que si on intervient il nous nuke ? Et ensuite il envahi la Roumanie en disant que si on ose utiliser du nucléaire tactique, il répondra par du nucléaire anti-cité ? (quant au nucléaire anti-cité direct, on sera responsable de la fin du monde) En fait cette logique me chiffonne pas, elle me gène profondément. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Bon bin je m'auto-cite parce qu'on a la réponse. L’Ukraine appelle les mères de soldats russes capturés à venir les chercher https://www.leparisien.fr/international/lukraine-appelle-les-meres-de-soldats-russes-captures-a-venir-les-chercher-02-03-2022-QN4CENFD4BBO3LKRFNIR2XNL7Q.php « Ne vous inquiétez pas Natasha, il est vivant et bien portant. Vous recevrez un appel plus tard. » C’est le genre de message que les forces ukrainiennes veulent partager avec les mères de soldats russes mais aussi avec le monde. Dans cette vidéo partagée sur les réseaux ukrainiens d’un soldat russe capturé par les Ukrainiens, on le voit se faire offrir un thé. Selon le correspondant du Wall Street Journal qui partage cette image, les Ukrainiens affirment qu’il a fondu en larmes lorsqu’il a été autorisé à appeler sa mère par vidéo. « Beaucoup de ces troupes ne sont que des adolescents, qui n’ont aucune idée de l’objectif réel de cette guerre », affirme encore le journaliste. L’efficacité et la viralité de cette image ont semble-t-il poussé les Ukrainiens à appuyer sur le bouton de l’émotion. Une arme de communication parfois plus efficace que les bombes à long terme. L’armée ukrainienne a ainsi invité mercredi les mères de soldats russes capturés sur son territoire à venir les chercher, Kiev affirmant avoir fait des dizaines de prisonniers depuis le début de l’invasion du pays par Moscou. « Décision a été prise de rendre les soldats russes capturés à leurs mères si celles-ci viennent les chercher en Ukraine, à Kiev », a déclaré le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué. Il a publié les numéros de téléphone et un courriel via lesquels les mères peuvent obtenir des informations sur leurs fils prisonniers en Ukraine. Dans le cas où la détention de leur fils est confirmée, les femmes russes sont invitées à se rendre en Pologne, puis à entrer en Ukraine via un point de passage frontalier. « Vous allez être accueillies et raccompagnées à Kiev où votre fils vous sera rendu » « Vous allez être accueillies et raccompagnées à Kiev où votre fils vous sera rendu », a souligné le ministère ukrainien. « A la différence des fascistes de Poutine, nous, les Ukrainiens, nous ne faisons pas la guerre contre les mères et leurs enfants capturés », a-t-il encore ajouté. Lors du conflit entre Moscou et des indépendantistes tchétchènes dans les années 1990 et 2000, de nombreux jeunes conscrits russes avaient été envoyés au front et certains faits prisonniers. Des mères de soldats s’étaient alors mobilisées pour les faire revenir vivants ou ramener leurs cadavres, en n’hésitant pas à aller sur place, un mouvement qui avait nourri les protestations anti-guerre en Russie. La guerre des images est aussi importante que celle sur le terrain pour le régime ukrainien. Y a pas à dire, les Ukrainiens ils sont super fort en prop... en communication ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est marrant, dans ton lien on peut lire : Cet engin a encore prouvé son efficacité le 27 février dernier, lorsque Valery Zaluzhny, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, a publié une vidéo (voir le tweet ci-dessous) montrant la destruction d’un site de lancement de missiles russe par ce même type d’engin. Attention toutefois, d’autres vidéos publiées sur les réseaux sociaux, montrant des Bayraktar TB2 frappant des convois de véhicules blindés russes, se sont révélées être fausses. Et ça conduit vers un autre lien qui dit entre autre : "The video, however, does not relate to the offensive and was filmed at least as early as March 2020." Bref, on s'est bien emballé sur des jolie vidéos de drones qui détruisent tout un tas de truc, en se disant que quand même on la voit bien l'explosion y a pas de doute à avoir... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
« Le pouvoir a peur de ces manifestations » : malgré la répression, une partie de la société russe s’oppose à la guerre https://basta.media/Guerre-Ukraine-Russie-manifestation-petition-opposition-non-a-la-guerre-comite-meres-de-soldats Depuis le début de l’invasion en Ukraine, des Russes manifestent, signent des pétitions et s’expriment publiquement contre la guerre. Ils risquent gros. La prise de conscience pourrait aussi venir des mères de soldats et de l’accès à l’information. « Permettez-moi de présenter des excuses au nom de tous les Russes qui n’ont pas pu empêcher ce conflit. » Ce 27 février, Oleg Anisimov, le chef de la délégation russe à la conférence des Nations Unies sur le climat, adresse ses excuses à son homologue ukrainienne, Svitlana Krakovska. C’est l’une des nombreuses manifestations de l’opposition – feutrée ou explicite – à l’invasion de l’Ukraine, le signe que les discours et actes belliqueux du Kremlin ne font pas l’unanimité en Russie. 6000 arrestations en cinq jours de protestation Dans la rue, les rassemblements de protestation ont commencé dès le premier jour de l’attaque lancée par Vladimir Poutine. Et malgré les risques qui pèsent sur les manifestants : en quelques jours, selon nos sources, la police russe a déjà procédé à plus de 6000 arrestations ! Le moindre signe d’opposition à la guerre est interdit. Dimanche, sur la Place Rouge, en face du Kremlin, une femme arborant un sac avec écrit « non à la guerre » (Нет Войне) a été interpellée et emmenée par trois policiers. Plus tôt, une jeune Moscovite qui avait osé accrocher une banderole à son balcon a été également arrêtée. Les Russes qui expriment leur opposition à la guerre risquent gros. Les interpellations par les forces de l’ordre sont souvent brutales. Gregori Udin, professeur de la Moscow School of Social and Economic Sciences, « a été battu par la police jusqu’à perdre connaissance et brièvement hospitalisé », relate Amnesty International, parce qu’il avait écrit un article – deux jours avant l’offensive – intitulé « Poutine est sur le point de déclencher la guerre la plus insensée de l’histoire ». Les Russes qui expriment leur opposition à la guerre risquent gros. Les interpellations par les forces de l’ordre sont souvent brutales. Pour les manifestants qui échappent au passage à tabac, plane – dans le moins pire des cas – une condamnation à une amende de 300 000 roubles (équivalent à 3400 euros avant la chute du rouble). Sinon, ce sera une peine de détention administrative de 30 jours maximum, au sein des commissariats. « Les cellules y sont surpeuplées, les gens dorment par terre ou sur un lit métallique, sans matelas », décrit Sacha Koulaeva, militante des droits humains et membre de l’organisation Memorial, dissoute fin décembre par le régime. Si quelqu’un récidive en manifestant à nouveau, il encourt des peines d’emprisonnement beaucoup plus longues, de plusieurs années. « Ce sont nos élèves que vous envoyez à la mort. Nous soutenons les protestations contre la guerre » Anonymes ou revendiquées, les protestations prennent de multiples formes. Des graffitis contre la guerre – l’un a même été peint sur la porte du siège de la Douma, l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, à Moscou – jusqu’aux pétitions dénonçant l’invasion. Celles-ci ont fleuri depuis le 24 février. Le journal Novaya Gazeta a publié une lettre ouverte condamnant l’« opération militaire spéciale » contre l’Ukraine signée par une centaine d’élus municipaux de différentes villes (dont Moscou, Saint-Pétersbourg, Novgorod, Samara, Ryazan), des dizaines de journalistes et scientifiques ont fait de même (certains journalistes signataires ont ensuite été écartés de leurs rédactions), ainsi que 300 enseignants : « Ce sont nos élèves que vous envoyez à la mort. Nous soutenons les protestations contre la guerre. Nous demandons d’arrêter le feu immédiatement. » Il y a l’appel des architectes (plus de 5000 signataires), celui des artistes et travailleurs du spectacle (plus de 7000), celui des humoristes... « Tous nos efforts ne suffiront pas à sauver toutes ces vies », ont aussi proclamé plus d’un millier de soignants et soignantes [1] Près de 800 anciens étudiants du MGIMO, une « université d’élite qui forme diplomates, futurs hauts fonctionnaires, cadres des milieux d’affaires, un équivalent de Sciences-po et HEC réunis », selon Anna Colin Lebedev, spécialiste de la société russe et professeure à l’Université de Nanterre, viennent également de signer une lettre ouverte : « Nous nous engageons à défendre les valeurs traditionnelles de la politique étrangère russe : sécurité, coopération pacifique et dialogue. Même si ces valeurs diffèrent de la position officielle actuelle (...) et de l’État dans son ensemble, nous n’avons pas peur de les affirmer ouvertement. » Le 28 février, le physicien octogénaire Lev Ponomarev, ami du célèbre dissident anti-stalinien Andreï Sakharov (le père de la bombe atomique russe, décédé), a été détenu quelques heures parce qu’il figure parmi les initiateurs d’une pétition russe contre la guerre qui a recueilli plus d’un million de signatures. Il est accusé d’être un « agent de l’étranger ». Ces appels collectifs se doublent d’actes de « désobéissance » individuelle : des directeurs et directrices de théâtres ou de musées démissionnent, un rappeur russe populaire (Oxxxymiron) annule sa tournée de six concerts (complets). « Je ne peux pas vous divertir quand les missiles russes tombent sur l’Ukraine, quand les habitants de Kiev sont obligés de se cacher dans les sous-sols et dans le métro, alors que des gens meurent », a-t-il publiquement expliqué. « Le pouvoir a peur de ces manifestations, estime Sacha Koulaeva. Plus il y aura de répression, plus les gens vont dire stop. » L’emploi des mots « guerre », « attaque » ou « invasion » interdit Cette répression ne s’arrête pas aux citoyens et citoyennes qui manifestent ou qui signent publiquement des pétitions. Une chape de plomb est en train de se refermer sur les médias, les journalistes, les blogueurs ou les influenceurs qui refusent de se soumettre aux injonctions du Kremlin. Depuis 2019, au prétexte de lutter contre les fausses informations, la Russie s’est dotée d’une loi punissant toute « information non fiable », sans qu’aucun critère précis ne vienne clarifier ce qu’est « information non fiable ». Le régime de Poutine en est désormais le seul juge. Une chape de plomb est en train de se refermer sur les médias, les journalistes, les blogueurs ou les influenceurs qui refusent de se soumettre aux injonctions du Kremlin. Depuis le début de l’invasion, un décret interdit l’emploi des mots « guerre », « attaque » ou « invasion » dans les médias. « Seules les informations issues “de sources officielles russes”, et donc du ministère de la Défense, sont autorisées. Et celles sur les pertes de l’armée ou le moral des troupes sont classifiées depuis octobre dernier, au risque de poursuites pénales et d’inscription sur le registre des “agents de l’étranger” », documente Reporters sans frontières. L’équivalent du CSA russe, le Roskomnadzor, est chargé de veiller au bon respect de la censure. Un média qui refuserait d’obtempérer se voit immédiatement bloqué. Au moins six médias en ligne ont ainsi été suspendus depuis le début du conflit, selon RSF [2]. La messagerie Telegram, l’une des dernières sources d’information Restent les réseaux sociaux, également entravés. Les contenus de Twitter et Facebook sont uniquement accessibles, en particulier pour les images et les vidéos, via un VPN – un « réseau privé virtuel » qui permet de naviguer sur le web en étant localisé dans un autre pays, notamment pour contourner une censure. « Je crains un blocus complet de la circulation de l’information », confie Sacha Koulaeva. La messagerie Telegram est ainsi l’une des dernières sources d’information accessible au grand public. Peut-elle être aussi censurée, voir fermée, par le Kremlin ? Le fondateur et patron de Telegram, Pavel Dourov, ne réside plus en Russie, qu’il a quitté en 2014. « Même en étant à l’étranger, il n’est pas à l’abri des pressions. Pavel Dourov avait déjà cédé aux pression, en bloquant par exemple les comptes pro Navalny [Alexeï Navalny, opposant politique à Poutine, actuellement emprisonné]. » Au moment des élections législatives en septembre 2021, Apple et Google avait fait de même, obéissant aux injonctions du pouvoir [3]. Le risque de sanctions contre-productives pour l’information des Russes C’est l’une des possibles conséquences négatives et contre-productives des sanctions européennes et internationales : plonger la population russe dans le noir informationnel complet. « Les sanctions européennes et internationales à venir doivent prendre en compte la nécessité vitale pour la population russe d’avoir un accès à l’information libre, insiste Sacha Koulaeva. Couper la Russie de Facebook serait une erreur. Oui, ce sont des usine à fake news, mais ce sont aussi des moyens de partager de vraies infos que même les retraités russes peuvent utiliser. Seuls les activistes utilisent un VPN. » La libre circulation de l’information et des nombreuses images sur le conflit seront essentielles. « Avant, le régime pouvait faire accepter la “libération” du Donbass à une partie de la population, très patriote voire nationaliste. Mais leur expliquer les bombardements de Kiev ou Kharkov, cela commence à devenir compliqué », ajoute la militante des droits humains. C’est en partie par la messagerie Telegram, que les familles des soldats russes déployés en Ukraine reçoivent de leurs nouvelles. Et, selon les récits qu’a pu recueillir Sacha Koulaeva, ce sont principalement de jeunes appelés du contingent – le service militaire (12 mois) est obligatoire en Russie – qui ont été envoyés en première ligne, dès le début de l’offensive. « Comme pour la guerre en Tchétchénie, ils ont d’abord envoyés de très jeunes soldats, ceux de la classe 2003 et début 2004 qui viennent d’avoir 18 ans. D’après ce qu’ils disent dans les messages qu’ils adressent à leur famille, ils ne savaient pas qu’ils seraient envoyés au combat, juste pour des manœuvres en Biélorussie », explique-t-elle. Propagande, mensonges, auto-aveuglement « La plupart des Russes ne se rendent pas encore compte des pertes et de ce qui se passe. Quand on voit le niveau d’ignorance sur la situation des soldats envoyés en Ukraine, on imagine le poids de la propagande, des mensonges, et de l’auto-aveuglement sur la société russe » pointe aussi la membre de Mémorial. La connaissance des pertes et l’identification des corps des soldats russes tués au combat constituent un enjeu crucial. « Cela va provoquer des réactions. C’est pour cela que les Ukrainiens filment les jeunes soldats russes capturés. C’est comme ça que leurs familles en Russie apprennent que leur fils est en Ukraine. » Dans cette prise de conscience, les comités des mères de soldats vont jouer un rôle important. Ces comités « sont parmi les plus vieilles ONG russes, défendant les droits des soldats et de leurs familles, depuis le retrait de l’armée soviétique d’Afghanistan », rappelle la chercheuse Anna Colin Lebedev sur twitter. L’opacité sur les pertes et la non-identification des corps est un problème récurrent de l’armée russe dès qu’elle envoie des troupes au combat. Ces comités se sont particulièrement mobilisés pendant les guerres en Tchétchénie [4]. Ils commencent à se réactiver avec la guerre en Ukraine, l’Union des comités des mères de soldats de Russie ayant pris contact avec le Comité International de la Croix rouge. « Montrer les corps et les prisonniers aux parents est un moyen de pression psychologique sur la population russe. Mais cela permet aussi d’identifier des morts et de retrouver les vivants. Car ce n’est pas l’État russe qui s’en chargera », souligne Anna Colin Lebedev. L’éventualité de lourdes pertes renforcera-t-elle suffisamment l’opposition de la société russe pour faire vaciller le régime ? « Pour l’instant, cela n’a jamais provoqué de mouvement de masse avance prudemment Sacha Koulaeva. Mais tout le monde se rend compte que le vent tourne. Tout dépendra de la réponse qu’apportera l’Europe, de la réaction de l’élite au-delà des cercles proches de Poutine, et, surtout du courage et de la résistance des Ukrainiens qui réveillent la conscience russe. » -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Les observateurs militaires occidentaux choqués par la nullité de l'armée russe (titre un peu putaclic attention) https://www.vice.com/fr/article/m7vx43/les-observateurs-militaires-occidentaux-choques-par-la-nullite-de-larmee-russe L’invasion russe en Ukraine a permis aux observateurs militaires occidentaux de se faire une idée des capacités militaires des forces du Kremlin. Et pour l’instant, ils sont loin d’être impressionnés. Plusieurs sources militaires occidentales ont accepté de raconter leur avis sur le sujet à VICE News, sous couvert d’anonymat car ces derniers ont l’interdiction de parler aux médias. « Ce à quoi j’assiste est impensable », nous affirme une source liée aux forces spéciales de l’OTAN. « Je pense que c’est la raison pour laquelle les Russes se sont tant tournés vers des opérations d’influence ces dernières années », ajoute-t-il, en faisant référence à l’ingérence russe à l’étranger ou encore aux fermes à trolls qui servent d’usines de désinformations visant les démocraties occidentales. Ces derniers jours, les forces russes ont continué de frapper à la fois Kharkiv dans l’est de l’Ukraine et la capitale, Kiev, pendant que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy affirmait que les troupes russes avaient perdu au moins 4 500 soldats. En effet, l’Ukraine déclare avoir gravement endommagé les lieux d’approvisionnement de la Russie, ce qui a ralenti leur progression. Une autre source militaire a raconté à VICE News « l’impatience » des responsables et analystes au sein de l’armée américaine à l’idée de voir le type d’arme et d’arsenals utilisés par l’adversaire russe. La guerre, qui a déjà fait des milliers de morts depuis jeudi dernier offre la chance de collecter un certain nombre d’informations sur la force et l’évolution des opérations militaires russes. « On ne les avait pas vu dans une guerre pareille depuis des années », nous raconte une source. « Même pour la Syrie, ce n’était pas pareil. Là on a un échantillon gigantesque de ce dont est capable la Russie ». Bien que la Russie ait envoyé récemment des troupes en Syrie - principalement des forces d’opérations spéciales et l’armée de l’air - et dans la guerre dans le Donbas (à titre secret et non officiel) l’invasion actuelle de l’Ukraine a nécessité la participation de centaines de milliers de soldats ainsi que tout l’équipement de l’armée russe. La Russie n’a pas mené une guerre de cette ampleur depuis la guerre en Tchétchénie, en 1994, soit plusieurs années après l’effondrement de l’Union soviétique. Mais le président Vladimir Poutine a continué à maintenir un budget conséquent pour son armée afin de la moderniser mais aussi lui permettre de s’opposer à toute coalition militaire comme celle de l’OTAN. Les sources ont souligné l’étonnement des membres de la communauté militaire de l’OTAN face à l’incompétence des soldats russes, en particulier le corps des officiers et des sous-officiers. Beaucoup ont pointé du doigt le manque de professionnalisme et d’efficacité de la part des militaires russes en Ukraine. En ce qui concerne le camp adverse, la communauté militaire occidentale est tout aussi étonnée de la performance des soldats ukrainiens. Outre les exploits des opérations anti-aériennes ukrainiennes (à tel point qu’il y a une légende urbaine d’un as ukrainien de la chasse appelé « fantôme de Kiev »), les unités ukrainiennes sont parvenu à s’opposer aux forces spéciales russes et déjouer un certain nombre d’attaques russes. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour moi, probabilité de succès : zéro. Donc en gros sans cette étape, bin il reste rien, et Poutine a juste obtenu tout ce qu'il veut sans soucis... :-/ -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Nan mais pour toi il faudrait surtout ne rien dire à ces messieurs parce qu'ils pourraient se vexer. Par contre, eux ont le droit de menacer à mot couvert du feu nucléaire, ça ça va ! Bin oui c'est à mot couvert alors c'est autorisé ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je me posais une question concernant les prisonniers Russes faits par les Ukrainiens. Compte tenu des divers témoignages, et en prenant bien sûr des précautions, on peut légitimement estimer que l'armée ukrainienne a fait prisonnier un certain nombre de soldats russes. Ce nombre pourrait d'ailleurs être élevé, si les témoignages reçus sont représentatifs. Est-ce que l'on sait ce que les Ukrainiens ont fait de ces prisonniers. Il y a eu des infos sur le bon traitement qui a été réservé à certains (ils auraient pu appeler leur famille par ex.), pas vu d'infos sur de mauvais traitements mais il peut y en avoir aussi. Mais quid de la suite ? J'imagine que d'habitude on les envoi en ligne arrière, mais pour les Ukrainiens je sais pas trop ce que ça signifierait. Ont-ils été emmené dans un endroit centralisé et sûr, comme Lviv ? Sont-ils sous surveillance dans chaque ville ? Sont-ils renvoyés chez eux ? Sont-ils exfiltrés pour être prisonniers en Pologne (oui ça c'est fumé) ? Est-ce que quelqu'un a vu passer quelque chose là-dessus ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Delbareth a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah ouais donc le minimum qu'on peut faire c'est plus ou moins tout ce que réclame Poutine (hormis la dénazification, vaste blague). Belle lecture de la situation géopolitique ! Edit : shit, j'avais que 3 post de retard mais Ciders a été plus rapide !