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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. ça dépend pour quoi. La 150ème DM, les Tchétchènes, les Séparatistes ? Effectivement soit ils ne valent plus un clou soit il leur faudra au moins une semaine de recomplètement pour retrouver leurs capacités. Allez, on ajoute le 810ème de Marine. Tout ça ne fait pas 12 GTIA, je doute que ça fasse plus de la moitié même. Ce qui signifie qu'il doit y avoir d'autres unités en réserve qui sont bloquées par la résistance de Marioupol. Par exemple, ça pourrait être des formations à l'Est destinées pour le front de Zaporije, et qui ne peuvent passer qu'au compte-gouttes par Volnovakha tant que Marioupol n'est pas tombée.
  2. ça fait effectivement plusieurs semaines que l'on découvre avec effarement qu'en-dehors du domaine aérien, les estimations ukrainiennes sont souvent... réalistes et reflètent ce qui est observé sur le terrain. Et avec le backlog d'Oryx qui regrimpe on semble retrouver le rythme d'attrition de l'offensive de mars, avec environ des pertes en potentiel d'un GTIA par jour. Les Ukrainiens disaient que Marioupol immobilisait 12 GTIA russes. J'ai des doutes sur la question, mais si c'est vrai, ça pourrait permettre de compenser l'attrition démente que les forces russes semblent se prendre en ce moment et alimenter l'offensive pendant une semaine de plus.
  3. Je ne suis pas du tout étonné. Je viens de ce milieu-là (grand oncle ancien barbouze au Maghreb -avec ce que ça implique d'action en Algérie- et ambassadeur, réception aux Invalides pour le centenaire de la défense de Papeete par mon ancêtre, entre autres), j'en ai vu des vertes et des pas mûres. Tu as grosso modo quatre types : ceux qui ont la compétence et la capacité de la montrer (heureusement assez courants), ceux qui sont incompétents mais savent cacher les preuves évidentes (bien que ce soit un secret de polichinelle, et ils sont malheureusement assez nombreux), et les deux cas beaucoup moins courants, ceux qui ont la compétence mais ne savent pas se vendre (donc ils n'ont que très peu de chances de progresser) et ceux qui ne sont ni compétents ni capables de se vendre (les crétins qui se font gauler). Quand je vois ce que l'on demande aux énarques en termes de connaissances, d'approfondissement et de culture, tu te demandes où va le monde. J'ai croisé des diplomates qui ignoraient que les Croates étaient catholiques et les Serbes orthodoxes, d'autres incapables de faire la différence entre un hanafite et un hanbalite, voire qui ignorait la situation coloniale particulière de Taïwan. De manière plus anecdotique, parmi les "perles", j'ai rencontré un candidat aux concours il y a quelques années (avant la suppression) qui m'avait parlé de "Heinrich Heineken" pendant plusieurs minutes avant que je comprenne qu'il confondait avec Erich Honecker. Spoiler alerte, il a réussi le concours d'entrée.
  4. Mon mauvais, j'avais cru que tu utilisais FAR dans le sens que le forum donne à l'abréviation ! J'ai compris ça dans le sens d'unités légères mobiles et rapides capables de frapper et se diluer dans le paysage rapidement. Quant au concept de SGTIA, oui, il existe, mais le degré d'indépendance de décision donné aux chefs d'unités est bien moindre dans beaucoup d'autres armées. D'ailleurs les analyses ont bien montré que la campagne Serval avait été un succès retentissant... Parce que tout ou presque s'était passé comme prévu, alors que nous avions des connaissances fautives sur le dispositif ennemi (exemple du parachutage sur Gao ou Tombouctou, j'ai oublié, qui visait à encercler des formations ennemies...qui n'existaient pas).
  5. Je doute que les UKR aient beaucoup de FAR. Leur mode de fonctionnement décentralisé leur permettrait la formation rapide de SGTIA qui se révéleraient probablement extrêmement meurtriers contre les lourdes et lentes (à la décision, s'entend) formations russes. Etant donné que leur corps officier a été formé à l'occidentale et que le RETEX de nos opérations au Sahel a rapidement circulé à l'époque, il est à peu près certain qu'ils sont au courant du concept. Le fait qu'ils ne l'aient pas (encore) fait montre un manque criant de matériel adéquat et de spécialistes, je pense. Donc toute progression ukrainienne semble plutôt devoir se faire dans l'usage large de l'infanterie, donc par l'infiltration et le grignotage progressif du dispositif ennemi, jusqu'à provoquer un effondrement. Et encore, pour que ça arrive il faudrait avoir les unités légères nécessaires ; là, tout le monde est dans la tranchée, sauf à Kharkiv et Kherson.
  6. Ton interprétation est tout à fait valable, je n'y adhère juste pas pour les raisons citées au-dessus. Pour les infos que j'ai mentionnées plus haut, c'était sur un fil OSINT de Twitter il y au moins deux semaines, je serais bien en peine de retrouver les liens mais je vais essayer de le faire, on sait jamais. EDIT : erreur, ce n'était pas un fil OSINT mais un article du Guardian qui interviewait un membre de la Rondeli Foundation, qui mentionnait des métadonnées indiquant que les Tchétchènes étaient restés à 20km du front. J'ai donc un doute assez fort sur la véracité de cette info, étant donné que la Fondation est un groupe de pensée géorgien, donc d'un pays qui a un passif avec les Tchétchènes
  7. Il y a aussi une dimension importante qu'on oublie : les Ukrainiens n'ont plus besoin de prouver qu'ils remportent des succès tactiques avec des images. On sait qu'ils ont tendance à exagérer (et que dans certains domaines comme la guerre aérienne ils sont à peine mieux que les Russes) mais que dans l'ensemble les informations de base sont fiables. Quand l'Ukraine annonce une progression, ça se vérifie rapidement. Dès lors, pourquoi s'embêter à multiplier les vidéos pour montrer que l'on sait se battre, maintenant que tout le monde est au courant ? La Russie avait des effectifs inférieurs sur le papier. Elle disposait surtout d'une écrasante supériorité dans tout ce qui était véhicules et armement lourds, seulement partiellement compensés par un armement léger UKR supérieur (livraisons occidentales obliges). En termes d'effectif, les troupes ukrainiennes étaient surtout encore plus dispersées que les Russes, avec une part importantes de leurs unités disponibles qui se trouvaient le long de la frontière biélorusse ou à Odessa afin de contrer un éventuel débarquement. Les réguliers UKR étaient seulement soutenus par des formations réservistes réactivées (qui ne suffisaient pas à compenser le déséquilibre) et surtout par les UDT qui ont fourni un énorme soutien tactique mais qui avaient très peu de potentiel offensif ni de puissance de feu. Le fait qu'on ne parle plus d'eux à l'Est montre d'ailleurs que la situation n'est plus aussi désespérée ou qu'ils n'auraient pas la même utilité. Je suis moins certain sur les capacités ukrainiennes à infliger des pertes aux Russes. A leurs pointes, c'est indéniable, et ça suffirait peut-être pour enrayer l'offensive. Mais au coeur de leur dispositif, l'artillerie, je suis beaucoup plus circonspect. Quant au vent, il semble relativement léger et surtout en altitude, portant les nuages. Donc peu d'influence sur les hélicos russes ou les drones ukrainiens (que les Russes semblent commencer à savoir abattre d'ailleurs).
  8. La logistique ukrainienne semble parfaitement fonctionner au contraire. Leurs redéploiements sont rapides et les troupes au front ne semblent manquer ni d'essence, ni de nourriture, ni de munitions. Le rapport de force a toujours été déséquilibré... en faveur de la Russie. Le fait qu'aujourd'hui on semble considérer les armées comme de classe équivalente en dit surtout long sur la contre-performance russe. Il y a des attentes différentes entre un pays que l'on croit au bord de l'effondrement et un pays que l'on croit capable de vaincre. Les pertes ukrainiennes sont ridiculement basses pour le premier cas et trop hautes pour le second. Or l'écrasante victoire que l'Ukraine a remporté à Kyiv a changé ce que nous autres profanes attendons comme performances de la part de l'armée ukrainienne. Je ne pense en aucun cas que les Ukrainiens ont les moyens de culbuter l'armée russe hors de leurs frontières. C'est irréaliste. Par contre je crois parfaitement capable qu'ils peuvent rendre la progression russe si chère que ceux-ci finissent par s'arrêter par manques de moyens avant de devoir abandonner le terrain durement gagné. Quant aux vidéos, c'est faux : les Ukrainiens préfèrent désormais publier des clichés une fois l'opération terminée, plusieurs heures après le coup, afin de limiter les possibilités russes de riposte. Il me semble avoir lu que plus d'une fois, des vidéos de tirs de l'artillerie ukrainienne sur une colonne russe postées trop tôt avait permis après coup aux Russes de déterminer la position des canons ukrainiens et de faire de la contre-batterie. De plus, les vidéos sont moins médiatisées (et donc circulent moins) parce que l'effet de surprise est passé et que le public a cessé de s'y intéresser hors cercles OSINT et publics. La meilleure preuve que les vidéos/photos de destructions des forces russes continuent de circuler est qu'Oryx a de nouveau un backlog qui grimpe alors qu'ils avaient presque fini le décompte des découvertes au Nord. Tu as par exemple le bombardement d'une colonne russe qui a été filmé il y a quelques jours et qui a tourné ici. On approche d'ailleurs du cap des 3000 véhicules perdus alors qu'on était encore à 2500 il y a une dizaine de jours, 2997 au moment où j'écris ces lignes. Enfin, sur le fait que les vidéos de destructions de masses, tu as peut-être aussi ENFIN une prudence un peu plus importante de la part des Russes. Mais cela n'est pas prouvé. Non. L'argumentaire de "c'est des faux" est lié à l'historique de fausses vidéos et photos publiés par les forces tchétchènes de tout poil, y compris Kadyrov (qui je le rappelle s'est fait photographier en train de prier "dans Marioupol" alors que la station essence prise en photo derrière était une firme uniquement russe absente d'Ukraine, et s'est également fait filmer avec un véhicule flambant neuf qu'il aurait lui-même capturé...sur le parvis de son palais. C'est sans compter également la vidéo où il téléphone avec des Tchétchènes qui disaient être entrés dans la mairie de Marioupol deux semaines avant que ce soit réellement le cas). En ce qui concerne l'engagement des troupes tchétchènes, la géolocalisation de leurs téléphones portables a montré qu'ils restaient trop souvent en retrait par rapport à la ligne de front dans Marioupol, de l'ordre de plusieurs kilomètres derrière. Tu as également le coup de plusieurs vidéos où un soldat s'expose longtemps mais prend le temps d'adopter une posture photogénique et héroïque avant de retourner à couvert. ça fait pas mal de signaux faibles que les Tchétchènes sont loin d'être les bêtes de guerre que la propagande russe fait croire, mais plutôt une infanterie de choc pas franchement incroyable mais qui peut faire un travail potable dans les bonnes conditions. Ah, et qui commence à avoir une certaine peur du feu. Voire ma réponse au commentaire de G4lly.
  9. La majeure partie des vidéos des Tchétchènes sont soupçonnées d'être des faux. On y voit assez régulièrement des hommes qui ne semblent prêter aucune attention à ce qui se passe autour d'eux, voire dans plusieurs passages des groupes sur les côtés où ça fume tranquillement des clopes adossés à un mur, les armes au sol et non à la main. Quant à la 150ème DM, elle a semble-t-il été retiré du front après avoir été rendue inopérante à cause de ses trop grandes pertes.
  10. Non. La Russie avait une dimension d'empire. Elle se considère encore ainsi (comme le Royaume-Uni mais chuuut) mais n'est plus, en termes de population et de démographie, qu'un Etat-nation avec quelques minorités dispersées et deux-trois régions séparatistes. La Russie en tant qu'Empire ou de puissance globale, c'est fini. Tout comme le Royaume-Uni ou la France. Mais il faut un traumatisme et une défaite pour l'accepter. 1940 nous a détruit, mais en même temps que nous perdions les moyens de la superpuissance, nous comprenions que ça arrivait. D'où la politique grandiloquente gaulliste, qui visait à compenser ça, même si tout le monde savait tout bas que la France en tant que grande puissance planétaire, c'était entré dans les livres d'Histoire mais ce n'était plus ni le présent ni l'avenir, par manque de moyens. Une défaite en Ukraine le fera peut-être comprendre aux Russes. Je l'espère, en tout cas. Quant aux Britanniques... faudrait déjà leur parler quand ils sont sobres, ce serait déjà un bon début.
  11. Oh, tu sais, je suis dans un IEP (un Sciences Po de province, pour être brut). On pourrait s'attendre à ce qu'ils soient un peu éduqués sur les questions de l'énergie... et ben non, c'est full-Greenpisse et foi absolue et inébranlable dans les ENR. C'est dingue, à les écouter il faut toujours écouter les scientifiques, sauf quand ça va pas dans leur sens, et c'est précisément le cas sur l'énergie.
  12. Par contre le rendement des écolos à brûler pour compenser Fessenheim, c'est pas mal, c'est un concentré de tête de bois. En plus c'est vegan.
  13. Yep, la perte de Louman signifierait la neutralisation de l'une des deux routes menant à Sievierodonetsk.
  14. Désolé de reprendre ça aujourd'hui seulement, mais il y a plusieurs choses à considérer D'abord, c'est l'évêque Odo de Bayeux (frère de Guillaume) qui s'est illustré avec sa masse à Hastings, et pas frère Guérin à Bouvines (d'ailleurs il est probable que ce soit une réécriture et qu'Odo ait manié une épée et une lance comme son frérot et ses potos). Frère Guérin, élu de Senlis (c'est-à-dire élu évêque mais pas encore ordonné) était un Hospitalier et pouvait donc combattre. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il était au combat, Philippe Auguste ayant rassemblé tout ce qu'il comptait de combattants dans le Nord du Royaume, il manquait de chefs de guerre. En effet, la majeure partie de l'ost était partie avec son fils Louis pour se battre contre les Anglais en Guyenne. D'ailleurs la victoire de la Roche-Aux-Moines est presque aussi importante que Bouvines puisqu'elle permet la défaite de deux des trois grandes puissances chrétiennes d'Europe occidentale, la troisième étant le Roi de France lui-même. Dans une période où l'on rechigne à s'engager dans la bataille car elle est perçue comme hasardeuse voire comme une ordalie divine, cette double victoire consacre le prestige de la France dans tout l'Occident médiéval et au-delà, jusqu'à l'Empire latin. Quant à Odo, il a vécu avant la réforme grégorienne du dernier quart du XIème siècle, qui imposa ce genre de lectures (le clerc qui ne doit pas verser le sang, ni se marier, ni vendre de charges), d'où le fait qu'il ait participé aux combats. Il n'est d'ailleurs pas le seul, l'évêque Gozlin de Paris a lui aussi participé au siège de la ville en 887.
  15. Plusieurs combattants ont été choppés alors qu'ils essayaient de se barrer parmi les réfugiés. Il est probable qu'un nombre important d'hommes se soit "dilué" dans le paysage avec la bénédiction de l'EM UA pour pouvoir récupérer les spécialistes coincés avant que le siège devienne trop serré, avec en plus comme avantage le fait que seuls les plus motivés restaient ainsi qu'une force qui consomme moins de muns et de nourriture, donc qui permet de faire durer le siège plus longtemps. Le coup des Mi-8 a dû être mis en place lorsque des personnalités diverses n'ont pas pu passer au bon moment, peut-être une partie de l'EM de la 56ème Brigade Mécanisée dont le QG se trouve à Marioupol. Et à titre de comparison avec 39.000 hommes les Allemands ont vaincu le soulèvement de Varsovie en août-septembre 44 alors que les Polonais étaient 50.000 et utilisaient principalement des grenades. Le faible nombre des UKR est ici compensé par l'armement.
  16. ça sent la fin pour la ville, là. Consolation, je doute que les Russes parviennent à les remettre en service ceux du bas ! Lecture alimentée par le fait que l'OTAN était initialement très frileuse à l'idée de les accepter.
  17. Nul besoin d'être sorcier pour comprendre que les UKR se retireront dans les villes s'ils venaient à être encerclés, avec deux Marioupol possibles pour les Russes, et on a vu les difficultés qu'ils y avaient. Et ça c'est en supposant que les UKR lâchent prise. Si je devais être joueur je dirais que les Russes vont échouer lamentablement devant Kramatorsk, pourraient parvenir un temps à encercler Sievierodonetsk en la coupant de ses routes arrières comme ils l'ont fait avec Soumy et Tchernihiv, mais que leur attrition et des débordements par les Ukrainiens rendront tout ça inutile et sans lendemain. Mais ça c'est juste ce que les premiers coups de feu laissent entrevoir, dans les faits on n'en sait rien. Le 9 mai les Russes seront peut-être devant Dnipro tout comme ils seront peut-être encore sur les positions actuelles.
  18. Vrai. Mais les points énoncés plus haut rendent ça peu probable. Les troupes du Donbass sont les mieux équipées et les plus aguerries, elles sont également plus nombreuses (près de deux tiers des réguliers se trouvent dans la région si je me souviens bien), elles sont bien retranchées et préparées, et en plus auront à coeur d'émuler leurs potos de Tchernihiv, Soumy et Kyiv, surtout si une partie des troupes du Nord les ont rejoint. Les trois seuls points de faiblesses de l'armée ukrainienne sont ses pertes, sa fatigue et son manque de munitions. Pour le premier point, les pertes. Les combats dans le Donbass ont jusque-là été beaucoup moins importants que dans le reste du pays, Marioupol exceptée. Et cette dernière ville a énormément érodé le dispositif russe au Sud, qui est donc grandement affaibli. On a vu le destin de la 150ème DM, dont on ne parle plus du tout et des Tchétchènes (a.k.a bataillon Tiktok). Ceux qui ont donné le gros de l'effort sont les séparatistes du Donetsk, dont le CA a été très affaibli par le rôle continu qu'il a joué dans la bataille (c'est l'un des principaux fournisseurs d'infanterie au Sud). Tu as également le 810ème de Marine qui est désormais en ville, sans doute pour remplacer les éléments trop abîmés. En comparaison les unités ukrainiennes piégées en ville étaient de base considérées comme des pertes irrécupérables et abandonnées, même si toujours ravitaillées par hélicos. Les Ukrainiens ayant en outre également mis plusieurs coups au but bien placés dans la région (on pense à la destruction des entrepôts de munitions et du hangar avec une vingtaine de véhicules dont plusieurs blindés), le potentiel russe dans le coin est très affaibli pour une armée ukrainienne qui peut garder les carrefours à peu de frais. Pour la ligne de front du Donetsk pré-24 février, à part quelques assauts russes infructueux, il ne s'est rien passé et on s'y regarde en chiens de faïence depuis, sauf à Popasna depuis une semaine. Là encore les pertes ukrainiennes (comme russes, d'ailleurs) doivent être légères voire même imperceptible. Dans le Louhansk, les Ukrainiens ont abandonné la plaine aux Russes, la sachant indéfendable, et ont pu tranquillement se retirer sur Sievierodonetsk alors que les Russes étaient occupés à sécuriser leurs arrières. Ils ont peut-être eu des pertes sensibles, mais tu auras du mal à me convaincre que c'est le cas. Le seul front où les Ukrainiens ont souffert, c'est à Izioum. Et encore, ils ont fait payer le prix cher aux Russes et ont pu se redéployer sans être détruits, et c'est vers le coin que les renforts du Nord semblent avoir logiquement été dirigés. Pour la fatigue : à l'exception d'Izioum et de Marioupol, encore, les Ukrainiens n'ont presque pas bougé depuis le début du conflit, et le peu de mouvements de leur part (retrait vers Sievierdonetsk) s'est fait dans l'ordre et sans le moindre accent de déroute. Ils sont dans des positions préparées, stables, qui leur permettent d'attendre l'assaut ennemi sereinement. En comparaison les Russes sont en campagne depuis deux mois, leur matériel (je parle pas du matos de combat mais tout ce qui est tentes, duvets, chaussures, bref l'intendance) est utilisé à fond et donc s'use vite, et ce alors que les nuits ne sont pas encore chaudes. Leur matos est d'ailleurs sujet à plusieurs soupçons, tu as entre autres des gilets pare-balles qui ont été retrouvés avec du bois caché dans les poches à la place des plaques en céramique/Kevlar (je ne sais pas ce qu'utilisent les Russes normalement). Leurs rations sont notoirement peu fiables et manquantes. Tu me permettras donc de douter qu'ils soient en meilleure forme physique. En comparaison les Ukrainiens reçoivent en nombre nos surplus militaires, nos rations, notre matos, ou du matériel de camping quand l'équivalent militaire n'est pas disponible. Pour le manque de munitions : c'est le seul point où je suis d'accord avec @gustave. On est dans le noir complet là-dessus, en partie parce que les Ukrainiens nous bombardent depuis le début de demandes incessantes de munitions alors qu'ils ne semblent jamais en manquer. On entend pas parler de frappes russes sur des dépôts qui semblent donc bien cachés, mais quid de ce qui s'y trouve ?
  19. Je trouve particulièrement intéressant le fait que le nombre de GTIA à Izioum soit de "seulement" 22. ça veut dire trois semaines d'offensive maximum, ce qui est raccord avec le 9 mai. Si les Russes maintiennent leur offensive, ils auront une victoire mineure ou auront perdu une deuxième bataille et sans doute la guerre par manque de moyens.
  20. Oui, notre sous-sol est relativement riche en plusieurs ressources nécessaires à une société développée. Mais nous ne les utilisons pas parce que d'une, les normes environnementales font que cela coûte très cher, deux nous n'avons plus les ouvriers nécessaires et le coût de la main-d'oeuvre serait là aussi prohibitif, trois les communes veulent toutes que l'on exploite les ressources...tant que ça se passe chez le voisin*, quatre il n'y a pas de réelle volonté politique de le faire pour des raisons écologistes**. (la Guyane est aussi très riche, sans parler du zinc de Nouvelle-Calédonie. Un début de prospection dans les sous-sols marins au large de Clipperton et des Iles Eparses donne des résultats prometteurs pour d'éventuels gisements gaziers, pétroliers ou de terres rares) *un exemple : afin de réduire les coûts du chauffage l'Alsace puis le Grand Est a voulu recourir à la géothermie dans la plaine au Nord de Strasbourg. Résultat, exploitation d'une faille qui par pure coïncidence s'est élargie une fois le forage commencé, avec pour résultat des inondations récurrentes pour les habitants comme à Reichstett. Evidemment la compagnie refuse toute responsabilité et bien que le maire écolo les ait forcé à s'arrêter (avec de façon là aussi surprenante la fin des inondations dès le forage arrêté), ils n'ont absolument pas abandonné le projet. **il n'y a qu'à voir l'abandon du projet d'exploitation des gisements aurifères de Guyane. Il ne s'agit pas simplement de souci des populations étant donné la faible densité démographique là-bas, mais également la défense de la biodiversité.
  21. Ils ne produisent pas ces trucs-là ? Mais alors ou est-ce qu'on va se procurer les hilarantes vidéos de dashcams russes maintenant ?
  22. HS : ça ne serait pas la première fois qu'on fait le coup !
  23. Oui. Mais d'après Militaryland toujours il n'est pas clair s'il s'agit d'unités passées en clandestinité après l'assaut russe et qui se réactivent maintenant, d'unités légères qui se sont infiltrées, de SOF envoyées foutre le zbeul, ou d'une réelle progression avec des moyens lourds.
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