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Manuel77

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Tout ce qui a été posté par Manuel77

  1. Manuel77

    Marina militare

    Une analyse des forces armées italiennes du point de vue allemand. Focus particulier sur la marine et l'équilibre France, Italie, Turquie en Méditerranée. Une puissance militaire européenne pragmatique https://www.reservistenverband.de/magazin-loyal/italien/
  2. Dans une critique allemande du film, il a été indiqué que le film de cinéma était probablement trop court et qu'il fallait plutôt regarder la série sur Apple TV, où elle sera bientôt disponible. Elle est le véritable produit. Au cinéma, il manque 90 minutes.
  3. En Allemagne, les mauvaises langues parlent dans les médias d'un nouvel axe dans le style de celui de 1936, c'est-à-dire de Berlin et de Rome. On en parle avec étonnement et méfiance. Meloni et Scholz s'entendent de mieux en mieux, certains ont l'impression que Scholz veut compléter (remplacer ?) les Français par l'Italie. J'ai lu l'article, malheureusement il est maintenant derrière la barrière payante. On y lit que l'Allemagne peut mieux coopérer avec l'Italie en matière de coopération militaire, car la culture d'entreprise est plus proche (entreprises moyennes appartenant à la famille) qu'avec la France, où l'on croit aux champions nationaux. https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/mehr-wirtschaft/deutsch-italienischer-aktionsplan-scholz-und-meloni-bauen-kooperation-aus-19331275.html Sinon, Scholz rencontre très souvent Meloni, elle a été invitée à Berlin avec son cabinet. Ils sont d'accord sur le fait que la migration doit être contrôlée. Scholz semble vouloir délibérément rendre Meloni présentable en Europe. Avant les élections, Meloni s'était encore fait remarquer par sa rhétorique anti-allemande, il n'en est plus question actuellement. https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/kommentar-olaf-scholz-hat-die-faschistin-giorgia-meloni-zur-demokratin-erklaert-und-die-deutschen-merken-es-nicht-li.2161634 https://www.zeit.de/politik/deutschland/2023-11/olaf-scholz-giorgia-meloni-treffen-italien
  4. Eh bien, j'espère que tu as raison. Je pense que la menace est bien plus grande que pendant la guerre froide. En 1963, l'Allemagne a dépensé au maximum 5 % de son PIB pour l'armée. Certes, l'Union soviétique était directement à la frontière et très puissante. Mais c'était une puissance de statu quo, elle avait moins de ressentiment, elle était gouvernée par un comité. J'aime collectionner le point Godwin, mais depuis que j'ai lu Mein Kampf il y a quelques années, je pense qu'il est urgent de prendre très au sérieux les déclarations verbales et écrites. Lorsque l'on réclame constamment de Moscou des espaces allant de Lisbonne à Vladivostok et des attaques nucléaires au petit déjeuner, j'écoute attentivement chaque mot. De même lorsque Poutine écrit des visions apocalyptiques de la chute de la Russie. Pas forcément parce qu'ils me jetteront demain un Iskander sur la tête, mais parce que derrière leur bouclier nucléaire, ils peuvent exercer en toute tranquillité toute forme de harcèlement conventionnel et hybride. La guerre est une expérience superflue dans un laboratoire si la dissuasion n'a pas été suffisamment claire.
  5. Je ne vois pas que l'économie américaine se porte mal. Le chômage est faible, la croissance est assez élevée, les taux d'intérêt sont supérieurs à l'inflation, la productivité par habitant est largement supérieure à celle des Européens. Oui, la dette est élevée, je le reconnais. Une plus grande redistribution du haut vers le bas serait hautement souhaitable, mais nous parlons ici des Etats-Unis, ne demandons pas l'impossible. Si l'Ukraine saigne et que les Européens paient alors que les Etats-Unis en profitent, ce n'est pas la conséquence d'une manipulation transatlantique, mais du fait que la Russie est un ennemi bien plus dangereux pour les premiers que pour les seconds. Il est donc tout à fait normal qu'ils s'engagent davantage. D'ailleurs, en Allemagne, il est tout à fait courant de dire que le soutien à l'Ukraine est bon marché pour nous, car nous ne payons qu'en argent et en matériel, alors que les Ukrainiens paient en sang. Ce raisonnement n'est en aucun cas considéré comme immoral par le courant dominant, puisque la Russie est identifiée comme l'ennemi évident de l'Europe. Seuls les extrémistes politiques de gauche et de droite pensent qu'il s'agit de machinations américaines. La politique étrangère des Etats-Unis a souvent tendance à paraître obscène, car ce pays aurait comme aucun autre l'option de l'isolationnisme. Lorsqu'ils agissent en politique étrangère, ils sont insultés, lorsqu'ils ne font rien, ils sont condamnés. Ils ne peuvent jamais faire les choses correctement. Ils apparaissent automatiquement comme des profiteurs illégitimes. Je pense également que l'expression de la "lassitude" américaine est très exagérée. Depuis un certain temps, il n'y a pratiquement plus de pertes humaines, les coûteuses missions à l'étranger sont terminées. Le budget militaire aux Etats-Unis est historiquement bas, seulement 3,5 du PIB. Quand tu dis que l'Occident peut crier victoire malgré une défaite ukrainienne, c'est une vision très américaine. Il se peut que Washington puisse choisir de considérer la Russie comme un ennemi. Les Européens n'ont pas ce choix. On nous menace tous les soirs avec des armes nucléaires et notre dissuasion est bien plus trouée.
  6. Eh bien, ça va dans la direction que j'avais prédite. Il paraît que l'Allemagne va doubler l'aide militaire à l'Ukraine pour 2024, la faisant passer de quatre milliards à huit milliards. Je ne comprends pas très bien ce que cela signifie, mais en fait, il ne peut pas s'agir de livraisons de matériel allemand, mais d'achats également à l'étranger. Si les Etats-Unis jouent intelligemment sur le plan politique, ils feront financer la guerre en Ukraine essentiellement par l'Allemagne. C'est en tout cas ce que je ferais. https://www.bild.de/politik/ausland/politik/vier-milliarden-mehr-ampel-verdoppelt-militaerhilfe-fuer-die-ukraine-86060636.bild.html +++ 21:54 Rapport : Ampel double l'aide militaire à l'Ukraine +++ Selon un rapport du quotidien Bild, le gouvernement de l'Ampel va finalement dépenser l'année prochaine huit milliards d'euros au lieu de quatre pour l'aide militaire à l'Ukraine. Le journal se réfère à des informations du ministère de la Défense. La semaine prochaine, le comité budgétaire décidera de l'augmentation de quatre milliards. Dans le projet de budget 2024 de Christian Linder, quatre milliards d'euros étaient initialement prévus pour l'aide militaire à l'Ukraine. Cependant, la majeure partie de l'argent avait déjà été dépensée. Le ministère de la Défense craignait que des milliards supplémentaires soient nécessaires pour couvrir les besoins de l'Ukraine en matière d'aide militaire.
  7. Est-ce le même Macron qui, il y a trois semaines, voulait que la coalition anti-IS se batte contre le Hamas ? En toute amitié, mais souvent son problème est qu'il a trop d'imagination politique. Peut-être devrait-il déplacer le centre de son activité vers la présidence d'un think tank.
  8. Tiré du principal journal conservateur allemand : https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/unternehmen/saudi-arabien-airbus-kritisiert-eurofighter-exportstopp-19302533.html "C'est dommageable pour la réputation de l'Allemagne" Berlin continue de freiner sur l'exportation d'Eurofighter vers l'Arabie saoudite. Les critiques à ce sujet se multiplient. Le patron d'Airbus ne mâche plus ses mots. La décision du gouvernement allemand de bloquer l'exportation de 48 avions de combat Eurofighter commandés vers l'Arabie saoudite en raison de son implication dans la guerre au Yémen suscite des critiques de plus en plus vives dans l'industrie. "C'est très dommageable", a déclaré mercredi soir Guillaume Faury, président d'Airbus, lors d'un entretien avec des journalistes. "C'est dommageable pour l'Eurofighter, mais c'est aussi dommageable pour la réputation de l'Allemagne en tant que pays exportateur". Selon Faury, le non de Berlin met les pays partenaires de ce programme, qui existe depuis près de 40 ans, dans une "situation très difficile". Le groupe européen Airbus construit l'Eurofighter sur ses sites en Allemagne et en Espagne, en collaboration avec les entreprises BAE Systems de Grande-Bretagne et Leonardo d'Italie. Théoriquement, les Britanniques pourraient désormais produire eux-mêmes les composants manquants en Allemagne et exporter ensuite l'Eurofighter vers l'Arabie saoudite. Mais cela ne se ferait pas du jour au lendemain et serait également contraire à l'esprit du programme européen. "Je vois certes une tendance positive à la détente de la situation, mais pas dans la mesure où nous en aurions besoin et où Airbus la considère comme nécessaire", a répondu Faury à la question de savoir s'il voyait un changement d'attitude du côté allemand. Il a exigé de Berlin des "décisions claires". "C'est une question de confiance, de crédibilité de l'Allemagne en tant que pays qui participe à des programmes internationaux, et c'est quelque chose dont nous discutons avec le gouvernement allemand", a poursuivi le patron d'Airbus. "Philosophie radicalement différente" Faury a souligné : "Il y a une attente claire de la part de nombreuses parties prenantes, y compris Airbus, que l'Allemagne change de position lorsqu'il s'agit d'exporter vers l'Arabie saoudite". Selon lui, cela vaut également pour les pays partenaires. En effet, les Britanniques font pression. Comme l'a récemment rapporté le journal britannique "The Times", le Premier ministre britannique Rishi Sunak serait intervenu personnellement auprès du chancelier allemand Olaf Scholz. Selon les informations, l'Arabie saoudite explorerait désormais une alternative : l'achat de 54 avions de combat français de type Rafale, produits par l'entreprise française Dassault Aviation. Berlin reste néanmoins ferme. "Je ne peux que citer le chancelier allemand : 'Ce n'est pas à l'ordre du jour pour le moment'", a déclaré un membre haut placé du gouvernement au quotidien allemand F.A.Z. Il faut d'abord attendre de voir comment "les choses évoluent là-bas au Proche-Orient". Dans le cas contraire, il se peut que l'on donne un engagement que l'on doive ensuite retirer. La politique d'exportation restrictive de l'Allemagne fait également de l'ombre à des projets d'avenir comme le système d'avions de combat FCAS, qui doit remplacer l'Eurofighter en Allemagne et en Espagne et le Rafale en France à partir de 2040. Le patron de Dassault, Eric Trappier, dont l'entreprise est responsable du développement du FCAS en collaboration avec Airbus, a exprimé son inquiétude. Sans exportation, de tels programmes d'armement européens ne sont pas rentables, a-t-il averti en juillet, qualifiant la question des exportations de "sujet qui continue à nous préoccuper". Olivier Andriès, patron du fabricant français de moteurs Safran, a même récemment estimé que la "philosophie radicalement différente" en matière d'exportations d'armement constituait le "risque le plus important" pour le FCAS - plus important que les oppositions entre les partenaires industriels et les attentes différentes des Etats vis-à-vis du projet. Il a en outre qualifié de "ligne rouge" pour la France le fait d'européaniser les décisions d'exportation d'armement et de les déléguer à Bruxelles : Berlin et Paris devraient se mettre d'accord de manière bilatérale. Cela va à l'encontre de l'objectif du gouvernement allemand, et en particulier du secrétaire d'État à l'Économie Sven Giegold (Verts), de mettre en place un règlement européen sur les exportations d'armes. Il règne une "bonne ambiance". Le patron d'Airbus ne voit pas de nuages noirs s'amonceler sur FCAS. Actuellement, il y a au contraire "un fort engagement de toutes les parties" pour l'avancement du projet et la phase de travail en cours, au cours de laquelle des technologies pour un démonstrateur de vol sont développées et testées pour un budget d'un peu plus de 3 milliards d'euros. Faury ne voit "aucune substance" à un récent rapport du "Times" selon lequel l'Allemagne envisagerait de se retirer du FCAS et d'entrer dans le projet concurrent anglo-italo-japonais GCAP. Berlin et Paris ont également démenti la semaine dernière de telles considérations. Jean-Luc Moritz, major général de l'armée de l'air française et chef du projet opérationnel FCAS, a abondé dans ce sens jeudi au club de journalistes parisien AJPAE. La coopération dans la phase de travail actuelle se déroule bien, "bien mieux" qu'en septembre dernier, lorsque les négociations entre Berlin et Paris sur le partage du travail industriel avaient été au point mort. Une quinzaine d'ingénieurs d'Airbus sont assis au siège de Dassault à Saint-Cloud, près de Paris, et il y règne une "bonne ambiance", a rapporté le major général. La phase de travail en cours a commencé par la création d'architectures de référence et "presque en un temps record", on a par exemple terminé la modélisation du type d'avion entre avril et juin. Moritz ne voit actuellement aucun signal indiquant que la partie allemande souhaite se retirer du projet FCAS. Le ministre allemand de la Défense s'est également clairement engagé à coopérer avec la France sur le projet de char de combat MGCS. En ce qui concerne la politique d'exportation, le major général a également mis en garde : vendre l'avion de combat dans des pays tiers est, du point de vue français, "une condition pour la durabilité du programme".
  9. Manuel77

    Eurofighter

    read://https_www.merkur.de/?url=https%3A%2F%2Fwww.merkur.de%2Fwirtschaft%2Fruestungskonzerne-fordern-mehr-auftraege-sondervernoegen-bundeswehr-airbus-92661681.html "Les groupes d'armement réclament davantage de contrats" Airbus, MTU et Hensoldt critiquent, avec le syndicat IG Metall, le fait que sur les 100 milliards d'euros destinés à l'armée allemande, trop peu reviennent aux entreprises allemandes - et trop aux Etats-Unis. Taufkirchen - "Rocketman" d'Elton John et la chanson "Danger Zone", connue du film d'aviation Top Gun : juste avant que le vice-président d'IG Metall, Jürgen Kerner, ne monte sur scène à Taufkirchen chez Airbus, la musique indique déjà clairement où il se trouve - dans une entreprise aéronautique active dans l'armement. "Nous ne recevons que les miettes du gâteau", dit Kerner aux centaines de salariés rassemblés ici. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire au premier abord, il ne veut pas cette fois-ci d'augmentations de salaire de la part d'Airbus. Il demande à la politique d'augmenter les commandes pour le groupe. Le fonds spécial pour l'armée allemande atterrit-il trop peu dans les entreprises allemandes ? La raison de la collaboration entre l'industrie et le syndicat : tous deux sont furieux que trop peu des 100 milliards d'euros du fonds spécial pour l'armée allemande ne parviennent aux entreprises allemandes. C'est pourquoi une série de manifestations de protestation sont prévues dans les semaines à venir. La manifestation de Taufkirchen est la première d'entre elles, d'autres suivront chez MTU, Hensoldt, Rolls-Royce ou MBDA ainsi que sur d'autres sites Airbus. Ils ont tous un objectif, déjà formulé par Harald Mannheim d'Airbus à Taufkirchen : "Les entreprises allemandes doivent être davantage mises à contribution lors de l'attribution des contrats d'armement". Concrètement, le secteur voit un déficit dans l'attribution des commandes de l'armée de l'air. Selon IG Metall, 40 milliards d'euros provenant du fonds spécial y atterrissent. Au lieu d'investir cet argent dans des systèmes d'armes allemands et européens comme l'Eurofighter ou l'hélicoptère Tigre, des commandes seraient passées à des concurrents américains. L'armée de l'air a par exemple commandé 60 hélicoptères Chinook à Boeing pour un montant total de 7,2 milliards d'euros. S'y ajoutent, pour 8,3 milliards, 35 jets américains F-35 avec leur armement et leur kit de maintenance. Ils doivent remplacer les Tornado et seront livrés à partir de 2026. A l'avenir également, de nouveaux appareils américains pourraient être achetés au lieu d'Eurofighter pour remplacer les anciens Tornados, s'inquiète-t-on. "L'argent de nos impôts traverse donc le Grand Étang pour aller aux États-Unis", résume le vice-président d'IG Metall, Kerner. C'est une "gifle" pour l'industrie aéronautique allemande, qui risque de "s'écraser". Airbus : "C'est justement l'Eurofighter qui est en feu". Les entreprises allemandes se voient donc désavouées. Et elles mettent en garde contre une perte de technologie. "C'est justement l'Eurofighter qui est en feu", déclare Harald Mannheim d'Airbus. Il y a certes des commandes jusqu'en 2030, mais le dernier appareil sortira alors des chaînes de production. Avec le projet FCAS, la prochaine génération d'avions de combat européens devrait décoller au plus tôt en 2040. Il en résulte une dangereuse lacune : Ce qui se passera entre 2030 et 2040 n'est pas clair. Du point de vue d'Airbus, un Eurofighter modernisé devrait être construit durant cette période, ne serait-ce que pour servir de pont technologique au FCAS. Mais il n'a pas encore été commandé. Si le gouvernement fédéral veut continuer à utiliser l'Eurofighter, il doit le commander avant la fin de la législature, exige Mannheim. "Les avions ne seront pas dans la cour cinq mois plus tard". Mais si l'Eurofighter est abandonné en 2030 et que l'armée de l'air mise dorénavant sur le F35 américain, le nouveau jet européen prévu pour 2040 sera probablement lui aussi voué à l'échec, prévient le secteur. "Dans ce cas, les collaborateurs et les fournisseurs s'en iront d'ici 2040 et le savoir-faire sera perdu", craint Mannheim. Le fabricant de moteurs MTU partage cette inquiétude. Le groupe munichois de la Dax estime que l'industrie compte 120 sous-traitants et 25.000 emplois. Beaucoup sont spécialisés et travaillent dans des domaines sensibles. "L'arrêt de l'Eurofighter entraînerait en quelques années des coupes sensibles dans le paysage européen de la sous-traitance high-tech", explique Michael Schreyögg, qui dirige la branche militaire chez MTU. Si l'on s'en tient à la pratique actuelle d'achat de technologie militaire américaine, cela menacerait même la capacité de défense allemande, fait remarquer le syndicaliste Kerner. "Nous nous exposons ainsi au bon vouloir des Etats-Unis". En cas de doute, les entreprises américaines livreraient d'abord des pièces de rechange à l'armée américaine et non aux Européens. "L'Europe doit renforcer sa souveraineté en matière de défense", demande donc également Schreyögg de la MTU. Les 100 milliards destinés à l'armée allemande constituent une bonne opportunité à cet égard. "Il faut maintenant que la volonté politique soit au rendez-vous".
  10. Pourquoi a-t-on intégré le Europowerpack dans les DNG/DCL ? Dans la Wikipedia anglaise, on peut lire que le char a été construit à partir de 1994, alors que le moteur hyperbare SACM était encore disponible ? Ou n'avait-on pas confiance en son propre développement ?
  11. J'ai posté l'article ci-dessus. Eh bien, le Times n'est-il pas l'un des journaux les plus anciens et les plus vénérables du monde civilisé ? Mais c'est un peu étrange, nous ne lisons rien de tout cela en Allemagne. Mais que le journal ne cite aucun nom, c'est faible. D'un autre côté, peuvent-ils se permettre une telle spéculation si elle ne repose pas au moins un peu sur des faits ? Cela devient passionnant. --- Adieu, Marianne la récalcitrante ! All hail, stalwart Britannia!
  12. https://archive.ph/L5bAn#selection-2165.0-2207.239 L'Allemagne envisage d'abandonner son projet phare de futur avion de combat de 100 milliards d'euros avec la France et de rejoindre à la place un programme rival avec la Grande-Bretagne, selon le Times. En guise d'ouverture à un accord potentiel, la chancelière allemande serait également en pourparlers pour lever le veto de Berlin sur la livraison d'Eurofighter Typhoon à l'Arabie Saoudite, que le Royaume-Uni considère comme une priorité stratégique importante. Un pacte dans ce sens constituerait un coup d'éclat pour Londres et refléterait l'aggravation constante du fossé entre la France et l'Allemagne, qui s'opposent sur des questions allant de l'énergie à la défense aérienne en passant par le protocole diplomatique. La question des avions de combat place Olaf Scholz devant une série de choix difficiles qui détermineront l'alignement de son pays en Europe et au-delà. La première question est de savoir s'il faut s'en tenir au Future Combat Air System (FCAS), un programme franco-germano-espagnol de grande envergure visant à développer et à construire la prochaine génération de puissance aérienne, présenté par certains analystes comme le projet de défense le plus important en Europe. L'idée centrale est d'entrelacer numériquement une nouvelle marque de chasseur furtif avec des drones, des essaims automatisés de mini-avions de combat, des avions de combat plus anciens et même des moyens navals ou terrestres par le biais d'une seule plateforme de haute technologie. Berlin a déjà affecté 40 milliards d'euros d'investissements au FCAS, qui devrait être mis sur le marché d'ici 2040. Toutefois, le projet a connu des retards et des différends en matière de conception et de financement. Des sources familières avec la pensée de Scholz disent qu'il est inquiet que le projet risque de se transformer en un éléphant blanc extravagant et de se laisser distancer par ses concurrents. L'armée de l'air et la marine américaines prévoient chacune de mettre en service leurs nouvelles variétés de jets de sixième génération d'ici à 2030. Au Royaume-Uni, BAE Systems et Rolls Royce dirigent le développement d'un chasseur furtif appelé Tempest, qui devrait être prêt d'ici 2035 et qui constituera l'épine dorsale d'une alliance aérospatiale britannico-italo-japonaise plus large. Un haut fonctionnaire allemand a déclaré que M. Scholz ne voyait pas l'intérêt de voir le FCAS concurrencer le Tempest et qu'il souhaitait soit fusionner les deux, soit, à défaut, abandonner le FCAS et rejoindre le Tempest. Le chancelier serait également exaspéré par le traitement préférentiel que la France a accordé à ses propres entreprises aérospatiales dans les phases initiales du projet FCAS. Ce malaise est exacerbé par une détérioration plus générale des relations entre la France et l'Allemagne sur un certain nombre de fronts politiques différents. Paris a, par exemple, rejeté l'initiative "Sky Shield" de M. Scholz visant à regrouper les achats des pays européens en matière de défense aérienne et antimissile, car elle considère la préférence de l'Allemagne pour les systèmes "prêts à l'emploi" de pays tels que les États-Unis et Israël comme un affront à ses propres activités de recherche et de développement dans ce domaine. "Lorsque la France parle de politique européenne de défense, elle parle d'intérêts industriels français", a déclaré une source haut placée au sein de la coalition au pouvoir en Allemagne. "Scholz estime qu'il a beaucoup plus en commun avec les Britanniques qu'avec les Français sur ces questions. Toutefois, la source a ajouté que M. Scholz était mécontent que Rishi Sunak ne lui ait pas encore rendu visite à Berlin et qu'il souhaitait un engagement beaucoup plus direct de la part des hauts responsables du gouvernement britannique sur les questions stratégiques si l'on voulait qu'un partenariat plus étroit entre le Royaume-Uni et l'Allemagne devienne une réalité. Les fonctionnaires britanniques notent que Sunak a participé à la conférence de Munich sur la sécurité en février et qu'il a eu cinq appels téléphoniques et quatre réunions en face à face avec Scholz en marge de divers sommets internationaux cette année. La décision concernant l'avion de combat de la prochaine génération est étroitement liée à une querelle germano-britannique concernant la livraison de 48 avions à réaction Eurofighter Typhoon à l'Arabie Saoudite, dans un paquet d'une valeur potentielle de plus de 5 milliards de livres sterling. Les avions à réaction sont fabriqués conjointement par le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, ce qui signifie que Berlin a la capacité de bloquer leur exportation. Jusqu'à présent, elle l'a fait au motif que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a été accusée d'avoir tué des milliers de civils dans la guerre civile au Yémen. En septembre, ce journal a rapporté que M. Sunak et James Cleverly, le ministre britannique des affaires étrangères, étaient au cœur d'une campagne de lobbying concertée pour tenter d'infléchir la position de l'Allemagne. Le Royaume-Uni considère l'Arabie saoudite comme un partenaire précieux dans les efforts de stabilisation du Moyen-Orient et espère que la vente permettra de préserver des milliers d'emplois dans les usines de BAE Systems qui fabriquent les composants de l'Eurofighter et assemblent les jets. L'Arabie saoudite a mis la pression sur le Royaume-Uni et l'Allemagne en invitant la France à présenter une offre concurrente pour la livraison de son propre avion de combat Dassault Rafale. Des sources au sein de la coalition tripartite de M. Scholz se disent de plus en plus confiantes dans le fait que la vente de l'Eurofighter sera débloquée dans un avenir proche. Cela s'explique en partie par le fait que la chancelière craint que des partenaires potentiels hésitent à s'engager à l'avenir dans des projets de défense multinationaux avec l'Allemagne si celle-ci est perçue comme étant la seule à contrecarrer les exportations. Berlin est également conscient que les fabricants de l'avion, dont Airbus en Allemagne, ont besoin de ces commandes supplémentaires pour préserver l'emploi et maintenir leur capacité industrielle. Il y a quinze jours, Guillaume Faury, directeur général d'Airbus, a pris la décision inhabituelle de critiquer explicitement le gouvernement allemand pour avoir bloqué l'accord sur l'Eurofighter, qualifiant son approche restrictive des exportations d'armes de "problème grave" et de "très négative". M. Faury a également affirmé que cela soulevait la question de savoir si les alliés pouvaient considérer l'Allemagne comme un "partenaire digne de confiance". Toutefois, deux facteurs viennent compliquer la décision de M. Scholz. Le premier est qu'il existe toujours une certaine opposition à l'accord au sein de sa coalition, principalement de la part de sections du parti des Verts, mais aussi d'un certain nombre de députés du parti social-démocrate de la chancelière. Un député de la coalition a déclaré que des personnalités de l'aile Realo [pragmatique] des Verts, telles que Robert Habeck, vice-chancelier et ministre des affaires chargé du contrôle des exportations d'armes, souhaitaient lever le veto. Cependant, d'autres politiciens verts influents continuent de soutenir que l'envoi d'armes à l'Arabie saoudite est non seulement immoral, mais aussi dangereux, car ces armes pourraient un jour être utilisées contre les intérêts de l'Occident. Le deuxième problème est le conflit entre Israël et le Hamas. L'Allemagne s'est positionnée clairement du côté d'Israël et des sources indiquent que le gouvernement préférerait attendre de voir comment l'Arabie saoudite se positionne avant que Berlin ne prenne une décision sur les livraisons d'armes. Les relations entre la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, les trois principales puissances militaires d'Europe occidentale, ressemblent de plus en plus à l'un des malheureux triangles amoureux du cinéma de la nouvelle vague (Oliver Moody écrit). Paris et Berlin, comme un couple marié depuis longtemps, sont passés du renouvellement de leurs vœux et du lancement de projets communs coûteux à des chamailleries rituelles et à des rancœurs mutuelles. Autrefois, les présidents français et les chanceliers allemands se tenaient la main en public et s'entraidaient lors des élections nationales. Aujourd'hui, ils se chamaillent sur tous les sujets, des réacteurs nucléaires à la défense antimissile, en passant par la chorégraphie des voyages en Chine et les réunions de cabinet communes. En théorie, les deux pays se sont engagés à travailler ensemble sur deux projets d'armement avancés - le char MGCS (Main Ground Combat System) et l'avion FCAS (Future Combat Air System) - censés constituer l'épine dorsale des futures forces armées du continent. Mais l'Allemagne s'éloigne de ces projets, car la chancellerie est de plus en plus exaspérée par ce qu'elle considère comme une jalousie démesurée de la France à l'égard de sa propre industrie de défense. Il y a quelques semaines, Berlin a laissé entendre qu'elle envisageait d'abandonner la partie et de développer un char d'assaut de nouvelle génération avec l'Italie, l'Espagne et la Suède. Aujourd'hui, elle signale qu'elle pourrait également rejoindre le programme d'avions de combat de la Grande-Bretagne, de l'Italie et du Japon. Les alliés d'Olaf Scholz, le chancelier allemand, disent qu'il considère le Royaume-Uni comme un partenaire plus direct que la France sur cette question, mais qu'il se sent également lésé et frustré par le manque d'engagement à haut niveau de Londres - et en particulier par le fait que Rishi Sunak ne lui a pas rendu visite à Berlin. En fin de compte, la force motrice la plus puissante n'est pas tant l'amour-propre ou la schadenfreude que la logique de la consolidation industrielle. L'Allemagne ne voit pas l'intérêt pour les États européens de consacrer des dizaines de milliards à des projets de défense concurrents alors qu'il serait plus efficace d'unir leurs forces.
  13. Un podcast (DGAP, grand think tank) sur le débat interne des partis allemands sur les centrales nucléaires. L'invitée est Anna Wendland, qui adopte une position de gauche en faveur de ces centrales. Le reportage est en anglais. Elle est slaviste et a étudié les ingénieurs des centrales nucléaires d'un point de vue anthropologique. Ce faisant, elle est passée du statut d'opposante à celui de partisane. https://podcasts.apple.com/us/podcast/5b-bonus-germanys-nuclear-taboo/id1708573727?i=1000631976622 Elle répond à la question de savoir pourquoi les centrales nucléaires sont fermées en Allemagne alors que la population est de plus en plus favorable à cette technologie. C'est un problème complexe. Lorsque le nouveau gouvernement est arrivé (gouvernement de feux de signalisation), tout le monde les a perçus comme quelque chose de véritablement nouveau. Une véritable protection du climat après des années de déclarations du bout des lèvres de Merkel. Après les nouvelles guerres, la crise climatique n'est plus la seule crise. Les Verts ont manqué cette occasion de revoir leurs dogmes alors qu'ils veulent imposer de nombreux changements à la population normale. Ils auraient ainsi pu gagner en crédibilité. Les Verts ont décidé de préférer brûler davantage de fossiles. Ils ont dû choisir et avaler un crapaud sur deux, pourquoi ont-ils choisi celui-ci ? C'est inhabituel, après tout, les Verts étaient plus attachés à la protection du climat qu'à l'énergie nucléaire lors de leurs campagnes électorales. Même si la position officielle des Allemands est que chaque pays fait sa propre politique énergétique, il y a une pression contre le nucléaire, et plus de pression contre la Pologne que contre la France. Pourtant, la pression contre la Pologne n'a aucun sens, puisqu'elle construira de toute façon ses centrales et que l'on pèse sur les relations sans en tirer un avantage personnel. Elle soupçonne que c'est par inertie politique. Les Verts et le SPD n'ont tout simplement pas d'idée pour inventer un nouveau concept climatique. Les Verts sont prisonniers de la mémoire de Tchernobyl, c'est un ancrage de leur identité sociale. Si les Verts touchent maintenant à ce dernier ancrage de leur identité, ils craignent l'effondrement. Mais il est particulièrement étonnant de voir pourquoi le SPD est si opposé à l'énergie nucléaire, si on le compare à ses partis frères européens. Le mode de fonctionnement normal de ces partis est de ne pas être euphorique pour le nucléaire, mais de ne pas y être opposé non plus. Le SPD a longtemps copié la stratégie énergétique des Verts, et la seule opposition à cette stratégie au sein du SPD était la connexion Schröder-Gazprom. Ces derniers ont longtemps pu s'entendre avec les Verts, car on pouvait promouvoir le gaz naturel comme énergie de transition. Puis l'effondrement a eu lieu. Le département Gazprom se tait et n'est pas pertinent, les Verts décident tout seuls du discours. Le chancelier Scholz n'a absolument aucun concept énergétique. Les personnes qu'il écoute au sein du SPD sont très proches du concept énergétique des Verts. Qu'en est-il des partis qui devraient naturellement être des partisans de l'énergie nucléaire, la CDU et le FDP ? Ils font des déclarations publiques en faveur de l'énergie nucléaire, mais ils n'ont pas de concept technique sérieux. Pourquoi pas ? Ils entendent qu'il y a plus d'amis du nucléaire dans la population, mais ils craignent la convention allemande selon laquelle le nucléaire est mauvais. Ce discours hégémonique contre le nucléaire est encore très efficace. L'identité allemande prescrit qu'en matière de protection de l'environnement, l'Allemagne est le fer de lance du mouvement sur lequel les autres pays, y compris la France, doivent s'aligner, même si les faits s'y opposent. L'image de soi est profondément ancrée. En tant qu'historienne, elle voit que dans les débats sur le nucléaire avec la France et la Pologne, les anciennes controverses et les stéréotypes sont remis en scène. Lorsqu'il y a eu des problèmes avec les centrales nucléaires françaises cet été, on a peint la vieille image du manque de fiabilité romand (le terme est mal traduit, il existe le terme allemand "welsch", c'est une péjoratif du XIXe siècle pour désigner ce qui est étranger à l'Europe du Sud, à la France et à l'Italie), qui utilise la technologie de manière nonchalante et peu soignée. Il a existé aussi en Allemagne le terme d'"économie polonaise" qui, en Prusse, décrivait le laisser-aller et l'improductivité de l'Est. Mais les Français en ont désormais officiellement assez des leçons et ont décidé de donner des leçons à l'inverse.
  14. Dernier point sur le débat concernant le réarmement de la Bundeswehr en Allemagne. Deux acteurs se sont distingués : le ministre de la Défense Pistorius (SPD) a en effet déclaré qu'il fallait rendre la Bundeswehr "apte à la guerre". https://www.zdf.de/nachrichten/politik/pistorius-zeitenwende-ukraine-israel-100.html C'est un mot très fort pour les Allemands, qui évitent généralement le mot "guerre" et préfèrent parler d'"engagement". Le ministre vert de l'Économie Habeck souhaite passer outre le frein à l'endettement afin de pouvoir continuer à alimenter la Bundeswehr sur le long terme, une fois que le fonds spécial sera épuisé. https://www.zeit.de/politik/deutschland/2023-10/habeck-fordert-mehr-geld-bundeswehr Les think tanks critiquent en revanche le chancelier Scholz et notamment les forces pacifistes du SPD, qui traînent les pieds en matière de réarmement et ne veulent pas appliquer sérieusement l'objectif des deux pour cent pour l'OTAN.
  15. Citation de Wikipedia : https://de.wikipedia.org/wiki/KPD-Verbot En 1957, la Commission européenne des droits de l'homme a rejeté comme irrecevable la plainte de Max Reimann et Walter Fisch au nom du KPD contre l'interdiction. La Convention européenne des droits de l'homme ne protège pas les aspirations à instaurer une dictature[53]. --- La Cour européenne des droits de l'homme a également confirmé l'interdiction du parti Batasuna. Je ne sais pas comment ces choses jugements se rapportent à l'Union européenne, mais le fait qu'une interdiction de parti devrait en principe être contraire à la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne n'est pas un grand sujet dans le débat allemand. Ici et là, des partis menacés d'interdiction ont tenté d'invoquer le droit européen pour s'y opposer, mais ils semblent avoir eu peu de succès jusqu'à présent. Il n'existe pas de droit européen élaboré pour les partis politiques. Peut-être que cela évoluerait dans ce sens s'il y avait une grande procédure d'interdiction avec beaucoup d'attention.
  16. Le fait qu'il existe en Allemagne la possibilité d'interdire un parti s'explique par des raisons historiques. Il ne faut pas oublier que le NSDAP est arrivé au pouvoir par la voie démocratique. Jusqu'à présent, il n'y a eu que deux procédures qui ont abouti à une interdiction, toutes deux dans les années 50. Un parti était le Sozialistische Reichspartei, c'était de facto un successeur du NSDAP. En outre, le parti communiste allemand a été interdit, la procédure était très controversée et politique. Les arguments que tu as cités donnent contre la procédure d'interdiction sont jusqu'à présent encore l'opinion majoritaire dans le courant dominant. Mais il y a un débat. Il serait également envisageable que certaines fédérations régionales de l'AfD, particulièrement extrémistes, soient interdites, par exemple celle de Thuringe. D'ailleurs, une procédure d'interdiction du NPD a échoué en 2003 parce que les services secrets intérieurs allemands avaient quelques "agents doubles" dans la direction du parti. Comme les procédures d'interdiction de partis ont déjà échoué à plusieurs reprises, il existe un consensus dans le courant politique dominant selon lequel on ne veut entamer une nouvelle procédure que si les chances de succès sont très élevées, afin de ne pas se ridiculiser et de ne pas laisser le parti concerné triompher en matière de propagande. Mais comme ce n'est pas seulement le gouvernement fédéral, mais aussi le Bundestag, le Bundesrat ou un gouvernement de Land qui peut déposer une demande de procédure d'interdiction, cela pourrait aussi se faire par surprise, bien que le courant dominant y soit opposé.
  17. D'ailleurs, il y a un débat en Allemagne pour savoir s'il faut interdire l'AfD. C'est possible, mais cela n'arrive que très rarement. Pour qu'un parti puisse être interdit en Allemagne, il faut deux conditions : S'il veut abolir l'ordre fondamental libéral et démocratique. S'il agit de manière agressive et combative. Il y a là un dilemme. En 2017, on a tenté d'interdire le NPD. La Cour constitutionnelle a décidé que ce parti était trop petit et insignifiant pour pouvoir imposer ses objectifs. Si l'on interdisait maintenant l'AfD, qui est désormais pertinent et grand, on aurait une énorme dispute politique, où les partisans de ce parti parleraient du monopole des anciens partis. En bref, si le parti indésirable est trop petit, tu ne peux pas l'interdire. S'il est trop grand, il est politiquement difficile de l'interdire. https://www.tagesspiegel.de/politik/pro-und-contra-sollte-die-afd-verboten-werden-10329361.html
  18. Comme je veux explorer la mentalité française, j'ai trouvé intéressant un article d'Isabelle Bourgeois, qui a depuis longtemps expliqué les Français aux Allemands (gilets jaunes, périphérie, diagonale vide, système D, etc.). Elle décrit la différence dans la notion de liberté, qu'elle considère comme fondamentale dans de nombreux malentendus : Liberté française : j'ai la liberté de me révolter et de dire ce que je pense. C'est une liberté de jeunesse, je me rebelle contre mes parents ou les autorités. Liberté allemande : liberté dans la responsabilité. Je peux participer au pouvoir à petite échelle, mais j'en assume la responsabilité. C'est la liberté des personnes âgées qui, lorsqu'elles l'exercent, pensent déjà aux conséquences. J'ai maintenant une spéculation psychologique : supposons que dans certains domaines (économie, retraite, dette), les Français se soient vu recommander par leurs élites de devenir plus comme les Allemands. En même temps, les Français sont révoltés par le détachement des élites, ils ne voient aucune possibilité de participer politiquement à l'Etat surpuissant auquel ils sont soumis. Les Français ne vont-ils pas alors percevoir les changements fondamentaux du système politique qui pourraient les faire participer davantage au pouvoir comme une trahison de leur propre identité ? En d'autres termes, ne sont-ils pas prisonniers d'un système d'amour-haine pour leur président ? D'une part, ils veulent le quitter, d'autre part, ils ne veulent pas offrir aux Allemands un nouveau triomphe où ceux-ci imposeraient leur conception de la liberté. Tout cela semble très négatif, mais pour simplifier l'argument, j'ai omis les difficultés allemandes, ainsi que le fait que ce n'est pas un modèle spécifiquement allemand, mais qu'il existe aussi dans d'autres pays d'Europe occidentale, mais qui ne sont pas aussi grands que l'Allemagne et ne sont donc pas la première référence pour la France. Ecris-moi si c'est une connerie.
  19. Manuel77

    Ici on cause MBT ....

    Je suis tombé sur un mystère concernant les changements de vitesse et les marches arrière des différents chars. Dans l'article Wikipédia français sur le Leclerc, il est dit que l'ESM500 n'a que deux vitesses de marche arrière (c'est écrit dans la petite boîte grise). Le Renk HSWL295 de la variante tropicale est censé avoir 5 marches arrière. https://fr.wikipedia.org/wiki/Char_Leclerc Mais dans le grand texte, il est écrit que la version tropicale avec le 295 n'a que deux marches arrière. Le même mystère entoure le Leopard 2, qui est censé avoir deux marches arrière, selon Wikipedia. Or, sur ce site web de Renk, on peut lire que le HSWL 354 a quatre marches arrière. https://www.renk.com/de/produkte/fahrzeugantriebe/fahrzeuggetriebe Jetez un coup d'œil sur le site de Renk, vous y trouverez également les boîtes de vitesses d'ESM. Se pourrait-il que de nombreuses boîtes de vitesses aient théoriquement plus de marches arrière, mais que cela ne soit pas utilisé sur les chars ?
  20. Je ne suis pas un expert de la perception des relations franco-allemandes dans les médias français. Je suppose qu'en France, on pense davantage à l'Allemagne que l'inverse. Ou que les hommes politiques français argumentent sur le "modèle" allemand lorsqu'ils prennent des mesures inconfortables. En Allemagne, on considère probablement moins souvent la France comme un modèle. Mais je veux présenter une notion que l'on entend très souvent en Allemagne : la France et l'Allemagne ne peuvent certes pas commander l'Europe, mais rien n'avance sans la coopération entre les deux. Cette formule est ancienne, mais elle est constamment répétée. En outre, il n'y a pas d'autre pays où les médias ou l'opposition reprochent au gouvernement de négliger les relations et de manquer ainsi à son devoir. Pas avec la Pologne, pas avec l'Italie, pas avec la Grande-Bretagne. Il s'agit donc d'une relation particulière, même si elle est déséquilibrée, avec trop de rhétorique et pas assez de substance. Il n'y a pas non plus de nécessité de devoir choisir entre les extrêmes de la souveraineté absolue et de la symbiose matrimoniale. @g4lly La politique étrangère est toujours un projet d'élite. Les gens normaux sont soit indifférents, soit hostiles aux autres pays. Comme le disait l'humoriste bavarois Karl Valentin : L'homme est bon, mais les gens sont de la racaille.
  21. Manuel77

    Ici on cause MBT ....

    En Pologne, il semble que l'on ne soit pas satisfait du K2. Il semble qu'il ait beaucoup de petits problèmes : https://twitter.com/wolski_jaros/status/1716804625972834517 Sur la nécessité d'apporter des modifications urgentes aux chars K2GF en cours d'acquisition. Tout d'abord, un point important : qu'on le veuille ou non, les forces armées polonaises utilisent les trois meilleurs chars actuels de la troisième génération d'après-guerre : Leopard 2, Abrams et... K2. Pour compléter l'ensemble, parmi les machines actuellement en production, seul le Merkava Mk.4 manque à l'appel (l'Altaya étant toujours en cours de déploiement, je l'omets). Avec chacune de ces trois familles de chars, l'industrie polonaise fait ou fera quelque chose en termes de maintenance, de réparation et finalement de révision et/ou de production de licences (potentiellement Abrams ou K2PL). Mes sympathies sont connues : Abrams. Et les raisons sont doubles et non négociables : la meilleure protection pour l'équipage grâce à l'isolation complète des munitions de l'équipage et le blindage de base le mieux adapté au champ de bataille conventionnel. Bien entendu, comme le montre l'Ukraine, il est possible de procéder à des améliorations asymétriques au-delà du programme TUSK, par exemple en installant des brouilleurs anti-drones FPV (bien que le Duke du M1A2 SEP v.3 soit censé avoir de telles capacités) et des systèmes actifs d'abattage doux et durs. En termes de vulnérabilité opérationnelle, l'étalon-or est le Léopard 2. Le K2, de conception récente, n'est introduit que dans l'armée de la République de Corée et dans l'armée polonaise - ces véhicules ont encore de nombreuses années de développement devant eux avant de rattraper l'Abrams ou le Léopard 2, dont la conception a fait ses preuves. Cela ne signifie pas qu'il s'agit de mauvais chars. Au contraire, à l'heure actuelle, les forces armées polonaises font l'expérience d'un désastre de naissance sous la forme d'un choix entre Mercedes, Audi et BMW. Et il est évident qu'un utilisateur qui change de T-72/PT-91 ou de Leopard 2A4 sera satisfait des nouvelles machines. Tout le monde le serait. Malheureusement, lors de l'introduction du K2 dans les forces armées polonaises, les tests au WITPiS à Sulejówek et au WITU ont été omis (cela s'applique également aux Abrams), ce qui a permis de mettre en évidence plusieurs lacunes qui devraient être corrigées. J'ai expliqué hier pourquoi l'absence de tests dans les instituts susmentionnés est néfaste. Alors que l'Abrams est déjà au point, le K2 nécessitera quelques améliorations, qui ne sont pas nécessairement remarquées par ceux qui devraient être les premiers à s'en apercevoir, à savoir les soldats dans les unités. Divers rapports sont rédigés, qui parviennent à l'industrie étrangère et sont ensuite divulgués à la presse coréenne, où ils ne sont révélés que dans leur partie positive. Objectivement, cependant, le K2 est le modèle le moins bien développé et, en tant que tel, il nécessitera une "polonisation" dans l'industrie polonaise, également au niveau des véhicules K2GF - c'est-à-dire 180 unités K2 achetées "en récupération" pour l'équipement donné à l'Ukraine. Il ne s'agit pas de rechercher le sensationnel ou de faire du lobbying pour une machine (car l'industrie polonaise aura de toute façon quelque chose à voir avec chacune d'entre elles), mais de la sécurité des équipages ou de la réduction du taux de défaillance des machines. La K2, par exemple, n'a pas de levier de verrouillage pour libérer le coin de la culasse. Il suffit d'un moment d'inattention pour que quelqu'un perde des doigts en manipulant ou en nettoyant le canon. Autre exemple : il n'y a pas d'indicateur de recul ni de panier solide pour les fonds d'obus ou le rebond. Le premier est utile pour ne pas casser les résistances du canon. On ne tire pas sur un char comme dans les jeux. Le Leopard 2 peut tirer environ 11-12 obus de 120mm l'un après l'autre. Après quelques tirs supplémentaires, l'indicateur affiche "Shaden"... Le K2 ne dispose pas d'un tel indicateur. Après le tragique accident du Leopard 2 à Świętoszów il y a quelques années, il n'est probablement pas nécessaire de convaincre les gens de l'importance du videur et du conteneur pour le fond des obus (avec un allumeur très chaud)... L'APU et le bloc batterie doivent également être scellés afin que l'eau n'y pénètre pas. L'ensemble du compartiment moteur doit également être étanche à l'eau de pluie. Que le K2 puisse passer à travers le fond ? Peut-être. Après préparation - ce qui est une situation complètement différente. Malheureusement, l'eau de pluie pénètre dans l'APU, la batterie et le compartiment moteur parce que quelque chose a été mal conçu et que quelqu'un l'a enfoncé avec son genou en Corée pendant les essais. Je passerai sur des détails tels que l'absence d'un interrupteur permettant de sélectionner le type d'arme à la position du commandant, et pas seulement à celle de l'artilleur (sic !). Il y a d'autres problèmes de ce type - de l'absence de supports d'armes pour l'équipage dans le véhicule à la terrible ergonomie des écoutilles de l'équipage, en passant par l'absence banale de nettoyage de TOUS les périscopes du conducteur, et pas seulement d'un seul. Il y a d'autres exemples (encore une fois, je ne peux pas m'en empêcher : le viseur du commandant exige que l'équipage sorte pour basculer le couvercle de sa fenêtre et le sécuriser avant de l'utiliser), mais il ne s'agit pas de "harceler", mais d'énoncer l'évidence : Le K2 est sous-développé au niveau des détails et doit être amélioré. Il présente des défauts qui doivent être corrigés et qui apparaissent maintenant parce que le véhicule n'a pas été testé à WITPiS et WITU (balistique). L'Abrams et le Léopard 2 ont derrière eux ce stade de "maladies infantiles". L'Abrams et le Leopard 2 ont dépassé ce stade de "maladies infantiles", le premier en 1980-1982 et le second en 1979-1982, alors que le K2 souffre encore des défauts des jeunes conceptions de blindés. PS : Cela dit, j'opterais personnellement pour l'achat d'une licence pour la production du M1A2 SEP v.3, car il s'agit d'un modèle qui a fait ses preuves, qui a été perfectionné et qui est facilement soutenu par un allié disposant d'un grand nombre d'APS en Europe (et en Pologne). Mais ce n'est que mon avis. ------------ Sinon, on peut toujours acheter soit un jouet peu fiable, soit un vrai moteur chez MTU et Renk. La copie coréenne ne vaut rien : https://twitter.com/wolski_jaros/status/1717096917954375860 "Un moteur de char est autant une arme qu'un canon" - cette phrase est attribuée à Guderian dans le contexte du développement de la Panzerwaffe, mais même aujourd'hui, au XXIe siècle, elle n'a rien perdu de sa pertinence. Les forces armées polonaises disposent actuellement d'une panoplie de moteurs, dont le W46 d'origine soviétique et sa modification indigène S1000 pour les armes blindées. Les Léopards 2A4, 2PL et 2A5 sont équipés de MB873 Ka501. Ces deux familles de moteurs étaient dominantes, mais avec de nouvelles acquisitions - le moteur turbofan AGT1500 est entré en scène dans les chars Abrams (M1A1 et M1A2) et avec les chars K2GF le MTU MT883 Ka-501, ou plutôt sa copie - le moteur DV27. En conséquence, le nombre de moteurs est passé de deux familles à... quatre. Cela pose de sérieux problèmes logistiques aux forces armées polonaises et à l'industrie qui doit assurer leur réparation et leur révision. La situation des différentes familles de moteurs se présente comme suit dans le SZ RP : 1) W46/S1000 - ces moteurs peuvent être décrits comme se situant dans la partie inférieure de la gamme moyenne en termes de performances, de fiabilité, de durée de vie résiduelle et de culture d'exploitation. Ces moteurs n'ont jamais été exceptionnels et la tentative de les améliorer dans le cadre du S1000 a donné des résultats discutables. Après la liquidation de PZL Wola, plusieurs usines ont tenté d'entreprendre des révisions et des réparations de ces moteurs. Aujourd'hui encore, ces réparations sont effectuées, par exemple, par WZM SA de Poznań. Malheureusement, avec la guerre en Ukraine, l'accès aux composants de ces moteurs, qui était déjà problématique, est devenu encore plus difficile, tandis que les prix ont été gonflés de plusieurs centaines de pour cent par rapport à leur valeur d'avant-guerre. Comme les T-72M1/M1R sont déjà un type en déclin et que le PT-91 semble leur emboîter le pas, il semble que le problème se résoudra naturellement. En même temps, il faut souligner que, malgré les efforts de l'industrie, il n'est pas économiquement rationnel d'utiliser ces moteurs, mais il n'y a pas d'autre issue, en raison des quelque 300 PT-91/T-72M1 qui restent nominalement dans les forces armées polonaises. 2) MB873 Ka-501 - un moteur bien connu et performant, probablement l'un des meilleurs moteurs diesel pour chars d'assaut de tous les temps. Son seul inconvénient est son volume et son poids de plus de 3 tonnes lorsqu'il est entièrement équipé (avec système d'admission et de refroidissement). Actuellement, seule la société WZM SA en Pologne - en tant que partenaire agréé du fabricant de ces moteurs, Rolls Royce - effectue la révision de ces moteurs et dispose en outre d'un dynamomètre avec les paramètres appropriés et d'une station de révision des pompes d'injection. Par conséquent, les travaux sont effectués à un coût raisonnable et dans un délai court (bien que dépendant des composants en provenance d'Allemagne). 3) AGT1500 - un turbomoteur (familièrement appelé moteur à turbine) qui, à son tour, est considéré comme l'un des inconvénients de l'Abrams - non pas en termes de performance ou de fiabilité, mais de consommation de carburant et de la nécessité de s'occuper des filtres et de l'entretien continu. Il semble que le WZL n° 1 de Dęblin se chargera de l'entretien de ces moteurs, qui ont beaucoup à voir avec la propulsion des avions et ne sont pas des moteurs de chars typiques. Étant donné que 366 Abrams ont déjà été achetés, il convient de reconnaître que l'acquisition du savoir-faire nécessaire pour les réviser et les entretenir est une tâche absolument essentielle pour les forces armées polonaises et l'industrie polonaise. 4) MT883 Ka501 - successeur du célèbre MB873 aux dimensions et au poids réduits, utilisé dans de nombreuses constructions blindées. Ici, le service incombera également à WZM SA qui, au sein du Centre des ensembles de propulsion, peut assez rapidement prendre en charge la révision et la réparation de ces moteurs. En raison du potentiel qu'ils possèdent déjà. En même temps, il faut souligner qu'il faut éviter à tout prix l'équivalent coréen (pour reprendre les termes des rancuniers : une copie inférieure sans licence), c'est-à-dire le HD DV27K, un moteur jumeau, mais plus lourd de 600 kg et, selon des informations invérifiables au niveau de l'auteur, beaucoup plus défectueux et avec des paramètres techniques et opérationnels plus mauvais :. Quoi qu'il en soit, ce système de propulsion pose de sérieux problèmes aux Coréens qui tentent de le perfectionner - ce qui ne les empêche pas de le promouvoir à l'exportation et d'essayer de le proposer pour le K2PL. Comme vous pouvez le constater, l'avenir de la réparation et de la révision des moteurs de chars en Pologne repose essentiellement sur deux usines : WZL nr 1 qui doit entretenir l'AGT1500 et WZM S.A qui a déjà entretenu avec succès, pendant une décennie, le MB873 et qui, à l'avenir, entretiendra le MT883. Je vous parlerai des moteurs pour les BWP la semaine prochaine et des boîtes de vitesses en novembre.
  22. Aha, comme je suis content de pouvoir faire la connaissance de ce Groupe Vauban ! Au moins, contrairement aux assassins du Groupe Mars, ils ont la décence de donner leur nom. Comme toujours, le niveau méta est intéressant pour mettre en évidence les différences franco-allemandes. Il y a effectivement en France des think tanks qui font de la politique proactive : ils ont un agenda évident. Bien sûr, il y a aussi des think tanks en Allemagne, mais ils ne sont pas aussi politisés. Ils vont pointer toutes sortes de problèmes dans un projet, certainement aussi des intérêts divergents, mais jamais ils ne recommanderont avec une opinion ferme et déterminée le divorce avec la France, même s'ils sont transatlantiques. Il n'y a pas en Allemagne un tel plaisir de l'acuité géopolitique. En disant cela, je ne dis pas que les Vauban ont tort sur le fond. La coopération militaire avec les Allemands, c'est comme le séjour d'Astérix dans la maison qui rend fou.
  23. Interview de Dan Schueftan. Il est l'un des architectes du retrait unilatéral des Israéliens de Gaza. Important conseiller en matière de sécurité. En bref, il maintient son point de vue. Le problème de sécurité israélien ne peut pas être résolu, on peut seulement le gérer. Au Japon, il y a des tremblements de terre, au Kansas, il y a des tornades, dans certaines régions d'Arabie, il y a des Arabes extrémistes qui aiment s'entretuer et qui aiment particulièrement tuer des Juifs. C'est une culture barbare. https://www.youtube.com/watch?v=QNK3ZyZ-GGY&t=2761s Concernant la situation actuelle, il déclare : Israël a échoué dans deux domaines tactiques, et cet échec repose sur deux erreurs stratégiques. Sur le plan tactique, les services secrets ont échoué. Il faut apprendre. Il y a également eu un échec militaire, on aurait pu mieux repousser les agresseurs. Mais pour lui, l'échec stratégique/conceptuel est plus important. La première erreur a été de supposer que l'on avait affaire à des personnes de sa propre espèce. On peut observer leur comportement. Depuis les années 1920, on voyait chez eux une incapacité totale à construire une nation. Ils ont trouvé des milliers d'excuses externes pour cela. Ils avaient un leader, Salam Fayyad, qui voulait faire quelque chose dans ce sens avec l'aide des Etats-Unis, mais il n'a pas trouvé le soutien du peuple. A chaque événement, la réaction des Palestiniens est la violence, il n'y a pas le moindre début d'action constructive. La culture palestinienne est basée sur la glorification du terroriste, leurs écoles sont nommées en fonction de cela. Ce n'est pas inné, c'est une culture apprise, pour laquelle un changement est théoriquement possible, mais pratiquement impossible à prévoir. Le nom le plus courant donné aux écoles en Palestine est celui d'une terroriste qui a assassiné douze enfants. Les écoles porteront également le nom des terroristes du 7 octobre. Cela ne vaut certes pas pour chaque Palestinien, mais pour le peuple en tant que collectivité. La seule raison pour laquelle le Hamas ne règne pas en Cisjordanie est le soutien des forces israéliennes à l'Autorité palestinienne. S'il y avait des élections là-bas, le Hamas gagnerait. Ce ne sont donc pas des extrémistes isolés, le Hamas bénéficie d'un large soutien au sein du peuple palestinien. Trop de personnes au sein de l'appareil sécuritaire israélien ont oublié cette vérité, pensant que tous ces discours enflammés étaient destinés à la tribune et que les Palestiniens voulaient mieux vivre. Mais ce n'est pas le cas. On a cru qu'ils préparaient constamment quelque chose pour se sentir bien, mais pas pour attaquer réellement. Pour les Palestiniens, il est plus important de tuer des enfants juifs que d'encourager leurs enfants, même s'ils racontent d'autres histoires aux médias européens. Israël continuera à avoir de bonnes relations avec de nombreux États arabes, même si leurs dirigeants tiendront d'autres discours pour la colère de la rue. C'est l'ennemi commun, l'Iran, contre lequel Israël est l'allié le plus précieux. Il ne s'agit donc pas d'un conflit avec les Arabes en soi, mais avec des éléments arabes extrémistes et l'Iran. La deuxième erreur stratégique n'a pas seulement été la perception du problème, mais aussi, logiquement, la manière de le traiter. Par le passé, Israël a toujours eu une attitude offensive : quand on voit la préparation d'une attaque, on frappe le premier. Comme Israël est devenu de plus en plus fort politiquement, économiquement et militairement, il a négligé cette attitude préventive. On est devenu trop défensif, avec des clôtures et des renseignements électroniques. Si des armes s'accumulent quelque part contre Israël, il faut frapper, en ne tenant compte que de l'avis des Etats-Unis et en ignorant l'ONU. Cette stratégie offensive a bien fonctionné ces dix dernières années en Syrie, où l'on bombarde les dépôts d'armes iraniens pour éviter un deuxième Liban. Pour les prochains mois, il est important de dévaster Gaza. D'une part à titre dissuasif, d'autre part pour détruire l'infrastructure militaire. Le Liban en particulier doit en être averti. Nasrallah (Hezbolah) doit entendre le message selon lequel Beyrouth sera dévastée en cas d'attaque. Le Liban est déjà un Etat défaillant parce que le Hezbolah le veut ainsi. L'élément le plus destructeur au Moyen-Orient, ce sont les Frères musulmans. Ils savent comment faire semblant d'être civilisés. Ils menacent l'Égypte, la Jordanie, le Maroc, l'Arabie saoudite et les Émirats de leur barbarie. Après quelques mois ou années, on pourra poursuivre le rapprochement entre Israël et de nombreux États arabes. C'est la tendance générale, Biden en particulier est utile à cet égard, contrairement à Obama qui est totalement incompétent. --- Ensuite, il répond encore à quelques questions. Ses déclarations ne me surprennent pas, il reste sur sa ligne. Qu'est-ce qui est intéressant ? Je pense que l'opinion exprimée est quelque peu représentative de l'appareil sécuritaire israélien.
  24. Si je comprends bien, la nouvelle Mini électrique sera de toute façon construite en Chine. Selon la réglementation en vigueur, la Mini à moteur thermique fabriquée en Angleterre continuera à ne pas être soumise aux droits de douane, car plus de 45% de la valeur ajoutée est réalisée en Grande-Bretagne ou dans l'UE.
  25. N'a-t-on jamais entendu en France le concept du vainqueur magnanime ? Il est désormais de notoriété publique que le Brexit était un événement idiot et néfaste. Plus besoin de punition. Il faut maintenant construire psychologiquement et diplomatiquement des ponts d'or pour revenir à la raison et à l'harmonie. Comme le fait un professeur avisé avec un élève insubordonné. Aucune raison, en ces temps d'inflation et de défis géopolitiques, de rester avec la Grande-Bretagne dans un paradigme de jeu à somme nulle, où l'on se fait manifestement du mal. Mais un détail m'intéresse : Si je comprends bien, cette règle s'applique aux voitures électriques. Qu'en est-il des voitures à combustion ? Si je comprends bien, il n'y aura toujours pas de droit de douane pour elles. Quel sens cela a-t-il si les droits de douane pour les voitures électriques sont légitimés par la crainte d'un dumping chinois sur les batteries, alors qu'il n'y a pas de production de batteries pertinente ni dans l'UE ni au Royaume-Uni ? Les batteries proviennent de toute façon de Chine. Dans ce cas, la réglementation serait à mes yeux inutile et destructrice.
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