Akilius G.

le Hezbollah détruit une batterie de l'iron dome avec un drone

La comparaison entre deux groupes aussi différents est amusante, on n'y pense pas spontanément. Leur ressemblance porte sur l'esquive de la guerre pour des motifs différents. Je ne sais pas si les haredims valorisent la pratique de la guerre par d'autres, mais ils fuient la chose militaire pour des raisons religieuses et spirituelles. Pour les élites occidentales actuelles, la guerre est fondamentalement un échec collectif : ni eux, ni leur proches ne la pratiqueront. Si le monde pouvait être à leur image, les conflits se règleraient via des ajustements économiques. Ce qui crée de la confusion, c'est que ces élites apprécient le côté rassurant de l'uniforme. On ne peut pas comprendre la situation internationale sans cette esquive de la guerre par nos élites : on fait la guerre aux russes par ukrainiens interposés - première anomalie - mais sans militariser l'économie - seconde anomalie. Au final, la situation pourrait s'avérer plus risquée que si ces élites étaient simplement pacifistes. Le pendant israélien de nos élites a conservé une image valorisante de la chose militaire, c'est la conséquence d'une situation géopolitique dangereuse du pays. Je ne sais pas si cette image se maintiendra, j'ai des doutes.

d'ailleurs l'usine de Leopard en Ukraine (annonce de l'année dernière), cela donne quoi?

en effet, mais des vocations pour quoi? La formation militaire délivrée par les pays européens fut parfois en décalage avec les réalités de la guerre, mais l'Ukraine n'est manifestement pas capable de faire mieux en ce moment. Former sur place serait peut être un peu mieux, mais cela ne change pas grand chose sauf peut être limiter les risques de désertion... Et ce n'est pas un symbole à deux balles qui va changer la guerre. En revanche, si les opinions des pays qui fournissent les instructeurs acceptent que ceux-ci se fassent tuer, là cela peut changer véritablement la physionomie de la guerre. Autrement dit, le rôle des instructeurs est-il de former ou juste de mourir?

cela n'a rien de surprenant. ukrainien et russes ont toujours frappé les regroupements de troupes à l'arrière du front, notamment les recrues en formation quand c'est possible. Les ukrainiens et russes s'en sont vantés bien des fois. Si la cible est accessible, les russes ne se priveront pas. C'est une non question. Si un instructeur étranger est dans le lot, c' est un bonus.

je suis bien d'accord, mis à part la mise en condition d'avoir des attaques réelles par drones ou missiles durant la formation, autant être à l'abri en Pologne. Sinon pourquoi pas commencer la formation par un stage de 15 jours sur le maniement de la pelle sur le thème "savoir s'enterrer, c'est rester vivant". Soit c'est un complot de vendeurs de popcorn, soit la possibilité que nos gars soient ciblés fait partie du programme et je n'aime pas beaucoup cette dernière possibilité.

Je comprends le propos général de Biden comme suit : c'est vraiment le bon moment pour négocier la paix avec les russes, chers amis ukrainiens. D'ailleurs, cela nous arrangerait que la guerre se termine. Et puis, si vous ne le faites pas et que vous perdez la guerre, vos voisins trouveront des accords avec les russes qui renforceront la contrainte russe pesant sur vous. Les polonais déjà se méfient de vous... Enfin, comprendre, je ne sais pas, mais lui donner un sens possible ...

les narratifs sur la guerre où la difficulté de trouver des mots en lien avec la réalité... https://www.jpost.com/israel-hamas-war/article-804902 interview de l'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis Mike Herzog Alors que nous menons la guerre militaire sur le terrain à Gaza, nous menons une autre guerre qui est également cruciale, la guerre pour défendre notre droit d’exister, notre droit de nous défendre », a-t-il déclaré lors d’une conversation avec Zvika Klein, rédacteur en chef du Jerusalem Post. « C’est une guerre de perceptions et de récits. C’est une guerre contre ceux qui veulent délégitimer l’État d’Israël. Il s’agit d’une guerre critique, et nous devons y réfléchir stratégiquement et à long terme. Pour nous, cette guerre est existentielle. Elle touche les nerfs existentiels Avec un regard extérieur, la question existentielle pour l'Etat était réglée en quelques jours. Le Hamas attaque le 7 octobre, c'est la pagaille avec de nombreux morts, mais le contrôle du terrain et des frontières est repris et les hommes affluent en masse pour faire leur devoir de soldats. Au bout d'une semaine, il est évident qu'il n'y a plus de risque existentiel. Bien sur, le pays n'allait pas en rester là, mais ce sont les actions ultérieures du pays qui vont générer de nouveaux risques. .https://www.jpost.com/israel-news/defense-news/article-804828 interview de Amir Avivi - fondateur et président du Forum de la défense et de la sécurité d’Israël - à New York : face aux embargos sur les armes des alliés occidentaux, Avivi a plaidé pour l’indépendance stratégique israélienne dans les munitions et autres équipements militaires. Son analyse de la situation internationale peinerait sans doute à convaincre en Europe : « Nous sommes confrontés à une guerre mondiale, c’est un front chinois/russe » Par conséquent, la position américaine sur les opérations militaires « met en danger non seulement Israël, mais toute la société occidentale ».

https://www.jpost.com/health-and-wellness/article-804645 les médecins expriment leur mécontentement en Israël en menaçant de quitter le pays si les exemptions dont les haredims bénéficient sont maintenues. Selon l'article la moitié des étudiants/internes/praticiens sont membres de la réserve active dont les obligations déjà lourdes seraient en voie d'être accrues. Pour un médecin, le nombre de jours de service annuel dans la réserve devrait augmenter jusqu’à 55 jours pour les médecins jusqu’à l’âge de 52 ans. Si le médecin concentre le ressenti de nombreux actifs (longues études, lourde charge de travail, fiscalité) sur le deux poids deux mesures touchant les haredims, le débat est néanmoins biaisé de mon point de vue car je ne pense pas qu'il faille espérer beaucoup plus de médecins avec les haredims. Sur des métiers très techniques, la professionnalisation à un sens et il faut payer les gens pour le travail. La conscription, ok, la réserve ok, mais il faut quand même valoriser l'investissement dans des savoirs utiles pour l'armée sous peine de désintérêt pour la chose militaire, à l'image des pilotes...

les russes constatent avec satisfaction que les munitions achetées par les Tchéques seraient de mauvaise qualité (un obus sur deux acceptable)... euh selon les standards nord coréens diraient les mauvaises langues....

la partie sur la bataille logistique sur Kharkiv est intéressante avec des construction de ponts par les ukrainiens

une utilisation bien plus large de munitions pourrait expliquer que les russes semblent ne plus trop avancer depuis quelques temps.

La position de la Chine est claire sur la non-indépendance officielle de Taiwan, mais sa stratégie pour aller de la réalité à l'objectif l'est beaucoup moins. A moins d'effort mutuels en terme de coopération économique et culturelle, je ne vois pas trop comment la posture chinoise pourrait prospérer. A force de se répéter, la Chine va finir par normaliser la situation et on va se retrouver dans une situation foireuse à l'ukrainienne

ambiance, ambiance : édito du Jpost qui indique que ce serait bien que BN explique aux israéliens en hébreu le plan post guerre qu'il envisagerait d'expliquer au congrès américain très prochainement. De manière assez surprenante, BN n'aurait apparemment livré aucun interview à un journaliste israélien depuis le 7 octobre. L'édito - comme tout un chacun - aimerait bien savoir ce que signifie la "victoire totale" contre le hamas... https://www.jpost.com/opinion/article-804724 Plus malaisant de mon point de vue que le baratin de BN, le ministre Chikli chargé de la diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme explique que la guerre avec le Hamas pourrait encore durer deux ans avant d'atteindre "une conclusion satisfaisante". Quand on voit le niveau de destruction effroyable de Gaza, ce n'est pas possible pour la population de tenir deux ans. Nous avons donc un ministre en charge de la lutte contre l'antisémitisme, qui promeut globalement une politique génocidaire... L'histoire est faite de rebondissements parfois effrayant... J'espère que nos compatriotes qui prennent très au sérieux la lutte contre l'antisémitisme (pour quelque raison) se détacheront d'une organisation d'Etat de ce genre. Le souhait légitime de dépasser le cadre national sur un tel sujet devrait plutôt conduire à des réflexions européennes, ne serait-ce que pour se protéger d'une ambiance toxique à Tel Aviv. https://www.jpost.com/israel-hamas-war/article-804767

https://www.lettrevigie.com/blog/2024/05/30/le-moral-en-ukraine-j/#more-11012 article de la vigie qui cherche à estimer le moral ukrainien (en baisse) Ce qui surprend c'est la défiance à l'égard du Parlement particulièrement élevé, même pour nos standards de gaulois râleurs. L'Ukraine semble par conséquent devoir chercher un régime présidentiel (à la russe?), ce qui pose le problème de l'absence d'élection en 2024.

Je suis curieux de savoir ce qu'ils vont imaginer. Segmenter Gaza en plusieurs zones avec chacune son parrain, version Berlin post SGM? Cela a un petit côté victoire sur le nazisme, cela fera plaisir à la population israélienne, mais il faut quand même trouver des parrains et leur donner un cadre sécurisant... C'est aussi accepter une présence internationale sur des "terres israéliennes", un possible prélude à l'indépendance de la Palestine. Un état fantoche s'il était limité à Gaza, mais quand même un symbole.

Il aurait surtout mieux valu que le Hamas ne massacre pas de civils... Après, lorsque le vin est tiré, il faut le boire, donc pourquoi pas avoir des otages... Je ne suis pas sur que rendre les otages d'entrée aurait changé grand chose. La posture espagnole ne me semble pas fantaisiste. Elle me semble refléter une sensibilité présente en Amérique latine au regard du conflit actuel. La question ultérieure découlant de cette posture étant : que faire pour concrétiser les aspirations palestiniennes et permettre la paix dans la région? Un des objectifs que nous devons viser - si possible - c'est d'établir une distinction entre palestiniens et hamas.

les frontières se militariseraient certainement. L'émigration des ukrainiens est un drame pour ceux qui restent moins nombreux pour reconstruire le pays. C'est aussi un immense casse tête pour les différentes parties, quelque soit le scénario militaire. Pour les russes vainqueurs : le départ de davantage d'ukrainiens serait un signe majeur de défiance, même si le pouvoir russe fait de gros efforts pour s'attirer la neutralité - voire l'acceptation - de la population. Pour les ukrainiens vainqueurs (peu probable) : dès que la frontière se réouvre, c'est le risque de regroupement familiaux à l'ouest et donc d'une victoire aussi couteuse qu'inutile...

Les ukrainiens doivent sérieusement manquer de véhicules de transports pour la logistique et utilisent des véhicules civils en remplacement. Sur un plan pratique, en dehors des périodes boueuses, cela doit suffire sur les terrains plats, même si la protection fait défaut contre les drones. Tous les pick-ups, fourgonnettes, etc sont bien pratiques. Il faudrait quand même les peindre pour leur donner une allure militaire et les camoufler un minimum, cela ne doit pas être trop compliqué. Comme tu indiques la logistique ne doit pas être simple, en livraison sur front, la prudence doit être maximale car tout ce qui bouge est ciblé, mais on peut être à quelques dizaines de km du front et encore sous le feu des lancets... D'ailleurs les russes ont géolocalisé cette frappe super loin du front... La camion avec les munitions n'est proche des habitations, mais le groupement de véhicules a du attirer l'attention des russes. https://lostarmour.info/news/lancet_24_06_01_04_epoddubny Pour nos propres besoins, en sus de stocks de munitions, il faut aussi envisager un stock de véhicules logistiques car leur consommation est élevée.

Le hezbollah a abattu un hermes 900, c'est le second je crois.

https://www.timesofisrael.com/poll-half-of-jewish-israelis-say-israel-should-run-gaza-after-the-war-0-say-hamas/ un sondage conduit entre mars et avril en Israël avec plusieurs thématiques : Israël doit-elle gérer Gaza? sinon qui doit le faire? La réponse militaire est-elle allée trop lojn contre le Hamas? Les résultats sont analysés en distinguant population juive et arabe. La défiance des juifs contre un potentiel Etat palestinien est très forte - on peut le comprendre - mais cela entrainerait une gestion en direct du merdier de Gaza avec des retombées militaires et diplomatiques très négatives. L'incapacité à identifier une autorité potentielle pour gérer Gaza traduit le pourrissement d'une situation dans laquelle Israël à une grande part de responsabilité - avec BN au sommet. Le manque d'empathie des juifs envers les palestiniens est effrayant puisque seuls 4 % des juifs estiment que l'armée est allée trop loin contre 74 % pour les arabes israéliens. L'image globale des réponses des arabes israéliens est intéressante, car relativement équilibrée. On voit par exemple que le Hamas ne génère pas de sympathie chez les arabes israéliens, mais pas d'abus en réponse. Cela donne l'image intéressante d'une population arabe sur laquelle Israël peut s'appuyer sur divers sujets - notamment sécuritaires - et que par conséquent, l'image parfois véhiculée d'un apartheid contre les arabes n'est pas du tout pertinente. Si on peut dire qu'il n'y a pas de problème arabe en Israël, il y a quand même un problème d'Israël avec les arabes, puisque le positionnement équilibré de sa population arabe n'est ni exploité, ni mise en valeur. Il y a plutôt la suspicion entretenue d'un ennemie de l'intérieur. https://www.timesofisrael.com/state-attorney-says-police-wrong-to-arrest-blindfold-woman-over-online-posts/ Illustration avec l'arrestation humiliante d'une jeune femme arabe qui a tenu des propos critiques sur les réseaux sociaux sur la politique d'Israël et les soldats de Tsahal. En comparaison avec les propos qui doivent circuler chez les colons extrémistes sur les palestiniens ou les innombrables ennemis de l'intérieur - dont une partie de la hiérarchie de Tsahal - cela n'est probablement pas bien méchant. Bizarrement, ceux-ci ne semblent pas inquiétés ;;; et ont des représentants au gouvernement.

https://www.timesofisrael.com/bank-of-israel-chief-warns-war-against-hamas-will-cost-67-billion-in-2023-2025/ il y a une certaine fébrilité côté banque centrale d'Israël sur le coût de la guerre qui a été revu à la hausse depuis janvier (+20 %) C'est l'achat massif d'avions aux Etats-Unis qui semble passer le plus mal, car il contraint tout le reste et réduit les marges de manoeuvre budgétaire dans un environnement peu prévisible.

les russes semblent avoir renforcé et optimisé leurs moyens d'observations lors de l'offensive sur Kharkiv, l'efficacité du lancet doit dépendre des moyens d'observations compte tenu de l'autonomie limitée.

Je ne sais pas bien quels objectifs se donne réellement la Russie sur un plan militaire, mais il lui faudra quand même avancer un peu plus pour maintenir le moral et pour atteindre les objectifs institutionnels de "libération" des territoires. Ils peuvent préparer le terrain de diverses manières pour affaiblir les ukrainiens et faciliter leur avancée à moindre coût, mais ils devront quand même pousser à un moment ou à un autre. Quand ? Je vois mal attendre après début juillet pour pousser sérieusement. Pourquoi pas une offensive de diversion en juin.. Je ne pense pas qu'il y ait des progressions décisives, mais un bon coup de rabot territorial et des pertes peuvent saper le moral ukrainien.

Tout à fait, y compris sur la flèche du temps. Pour en rester à la réaction américaine modérée, ils gardent en mémoire qu'ils sont un acteur mondial majeur qui a été impliqué dans de nombreuses guerres ces dernières décennies et le seront encore à l'avenir. Plus ils pourrissent la vie des militaires russes, plus ceux-ci leur rendront ultérieurement. A titre personnel, je comprends leur prudence.