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Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. Mais ce n'est pas Trump qui va signer un accord au nom de l'Ukraine. Je pense que la grande erreur que beaucoup font (notamment côté russe) c'est de croire qu'on peut négocier le sort de l'Ukraine sans les ukrainiens. Le problème de Moscou est encore et toujours de se considérer dans une position "dominatrice" et "victorieuse". Ils ne veulent pas avouer que militairement c'est très compliqué pour eux d'arriver à leurs objectifs (déjà réduits aux 4 oblasts). Pourtant le front est relativement figé, dans une telle configuration un cessez-le-feu se fait sur les positions établies à l'instant T avant de négocier un règlement des litiges par un traité de paix. Mais du côté du Kremlin on cherche à avancer, même en négociant un cessez-le-feu tout en faisant croire qu'il fait des concessions sur les oblasts de Zaporizha et de Kherson. Avec le discours repris en coeur par beaucoup qui va nous répéter que l'Ukraine va s'effondrer, que son armée n'aura bientôt plus d'hommes, que l'armée russe avance inéluctablement, pourquoi donc la Russie devrait négocier quoi que ce soit ? Pourquoi donc Poutine accepterait d'abandonner de reprendre la totalité de 2 des 4 régions qu'il convoite ? Pourquoi faire des concessions si tout va si bien militairement et si le temps joue pour les russes ? La vérité c'est que ça ne va pas bien, que cette guerre ce n'est pas juste se lever le matin en regardant de savoir si les russes ont avancés de 100m, c'est de comprendre que l'effort de guerre pèse sur la Russie, beaucoup d'argent est perdu dans l'armée, beaucoup de pertes, des sanctions, une société qu'on doit maintenir dans son brouillard, des finances qui manquent, un contexte géostratégique défavorable (réarmement de l'Europe, élargissement de l'Otan, perte d'influence, rupture de la dépendance énergétique qu'elle pouvait avoir avant le conflit etc). La Russie n'arrive pas à obtenir des victoires militaire significatives, marquantes, impactantes, qui l'amèneraient à négocier et à imposer ses conditions. Il y a une frustration devant cette réalité. Ce n'est pas comme l'Azerbaïdjan par exemple qui a clairement obtenu et démontré sa supériorité militaire face à l'Arménie. Aujourd'hui ne faisons pas non plus comme si Trump était le seul fournisseur de moyens pour que l'Ukraine puisse continuer la guerre. Bien au contraire il a déjà arrêté de donner, c'est désormais des ventes d'armes, financées par l'Europe, il n'a aucun intérêt à les bloquer. Ne faisons pas non plus comme si aujourd'hui la ligne de front s'effondrerait sans l'approvisionnement d'armes d'origine US. La ligne de front tient presque exclusivement par l'usage massif des drones et non par les Bradleys, les MRAP, les Abrams ou d'autres éléments de ce genre. Si demain il n'y a plus de Patriot, alors oui ce sera un peu plus simple pour les russes de faire passer des missiles ou des drones, mais ça ne va pas faire effondrer le front. L'importance de l'aide européenne il ne faut pas la négliger tout comme il ne faut pas croire que l'ensemble de nos dons d'armements sont des achats faits aux USA. Cette guerre ne peut pas se conclure sans compromis sérieux de la part de la Russie. Avoir moins d'exigences ce n'est pas une concession. Pour ma part je pense qu'un accord est peu probable. Les ukrainiens devront encore lutter un moment, à nous de les aider et à amener ce qu'il faut pour rendre cette guerre de moins en moins "profitable" au Kremlin. Pour se faire, je l'ai déjà dit, notre aide doit changer de nature, c'est bien d'aider l'Ukraine à se protéger des frappes en profondeur, mais il faut fournir massivement aux ukrainiens de quoi frapper la Russie chez elle. Il y a les missiles, mais je pense surtout aux drones. Produisons massivement des drones similaire aux Shahed pour que les ukrainiens balancent autant si ce n'est plus d'engins que les russes. Cela amènera peut-être plus concrètement le Kremlin à accepter un cessez-le-feu sans rien exiger d'autres que l'arrêt des hostilités avant de négocier certaines choses.
  2. C'est assez rare et c'est aussi très souvent contextuel. Comme partout, la population "s'adapte" à la force en présence sur son terrain, peu vont résister, peu vont clairement s'engager pour cette force, beaucoup chercheront le point "je n'emmerde personne pour que personne ne m'emmerde". Du temps ou nous et l'ONU étions sur place, on cherchait à favoriser des rapprochements divers et variés, mais surtout on cherchait à éviter d'avoir ce conflit avec les touaregs et Bamako en plus de la lutte contre les groupes terroristes. Les accords d'Alger devaient amener à une lente normalisation, progressive des relations nord/sud. Mais le pouvoir actuel est je l'ai déjà dit, obsédé (et revanchard) face aux touaregs (problème qui remonte à l'indépendance). Il a tout foutu en l'air pour assouvir son idée de domination du nord. Prenons le cas du GATIA, un groupe de diverses milices locales qui était allié à Bamako, qui était idéologiquement opposé à l'indépendance de l'Azawad et qui de facto s'opposait parfois à des groupes touaregs, on pourrait se dire qu'aujourd'hui on devrait logiquement le voir au côté de l'armée malienne et des russes pour le contrôle du nord? Ben non, ils sont absents, ils sont même souvent les premières victimes. Le 1er décembre 2024, le chef du GATIA, Fahad Ag Almahmoud est assassiné, dans une frappe de drones de l'armée malienne. De nombreux petits chefs du GATIA sont également régulièrement la cible de l'armée malienne pour vanter l'élimination de "responsables" touaregs, normal, la plupart sont connus, l'armée malienne sachant même ou ils habitent, pas étonnant que parfois ils vont te montrer un type isolé qui semble sortir de la maison et à qui on va poser une kalash sur le corps pour prendre une photo afin de faire passe une mission d'assassinat en un acte de combat. Bamako fait cela ailleurs, avec d'autres groupes et d'autres petits chefs qui ne plaisent pas, ceux qui vont avoir une certaine autorité ou comme tu le dis parfois, une ethnie "rivale". On vient buter le chef d'un petit village, quelques notables que la propagande fera passer pour comme "chefs terroriste" Autant dire qu'aujourd'hui, des groupes armés touaregs pro-Bamako ce n'est plus trop ça. La réalité c'est qu'il ne faut pas exagérer, nous sommes tout de même dans un tout autre environnement que ce qui se passe en Ukraine. Les russes cherchant un peu à masquer leurs échecs, leurs pertes derrière cet argument. Par contre il faut sortir de la logique ou ces conflits seraient "simples". La méconnaissance de la situation, accompagnée par un manque de moyens et une forme d'excès de confiance conduit à l'échec. J'avais déjà dit que l'attaque près de la frontière algérienne qui avait vu se faire tuer une cinquantaine de russes et plusieurs maliens était un coup de massue idéologique pour de nombreux africains qui fantasmaient l'efficacité russe. Le territoire malien est immense, comme si déjà la situation à notre départ n'était pas assez contraignante et problématique, l'action de Bamako a complètement élargie le problème et la quantité d'ennemi. Désormais ils doivent gérer le nord avec les touaregs, mais l'action des groupes terroristes s'étend à des lieux qui étaient auparavant dans une zone qu'on peut qualifier de "calme". On retrouve des raids et des actions jusqu'à l'extrême ouest et de plus en plus de pays voisins du Mali, du Burkina et du Niger perçoivent le danger débarquer chez eux. Le retrait de plus de 10 000 hommes de la minusma a créer de nombreux vides sécuritaires, ce n'est pas l'armée malienne qui est venu garnir les trous laissés. On reste encore (ce serai ainsi jusqu'au bout) dans la recherche d'une satisfaction idéologique qui doit servir les intérêts populistes de la junte au pouvoir (gouvernement de transition, souvenons-nous...).
  3. "Dans les jours qui suivent l’embuscade des critiques se sont fait entendre contre le commandement d’Africa Corps. Ainsi, le blogueur militaire et analyste Rybar évoque "un rappel sévère" qui "doit servir de leçon". Selon l’analyste pro-russe "le théâtre africain est trop souvent sous-estimé. La complexité des combats ici est comparable, voire supérieure, à celle des opérations dans la zone de l’opération spéciale" https://www.france24.com/fr/afrique/20250807-un-désastre-le-groupe-russe-africa-corps-essuie-sa-première-défaite-au-mali
  4. Trump a transformé l'aide américaine en vente américaine. On est quand même passer d'une situation ou on imaginait l'Ukraine privée du "fournisseur" américain (et de tout son potentiel industriel) avec des européens incapables d'apporter ce qu'il faut pour soutenir le combat (l'Ukraine ne tiendra que quelques mois...), vers une situation ou les européens peuvent soutenir l'Ukraine en achetant aux américains ce qu'elle ne peut pas produire ou fournir actuellement. On est dans le cadre de l'initiative "Prioritized Ukraine requirements list" (liste des besoins prioritaires pour l'Ukraine): ce mécanisme, initié à la mi-juillet, prévoit que les pays de l'Otan puissent acheter des équipements militaires, prélevés sur les stocks américains, pour les mettre ensuite à disposition de l'Ukraine. Cela se fait sur des "paquets" de 500 millions$ que n'importe qui peut financer. En haut de cette liste (fournie par Zelenski à Trump, rappelons le) il y a actuellement la défense sol-air, on est donc dans une période ou les achats se feront dans ce sens là. Les allemands ont déjà annoncés mettre la main à la poche et il y a un autre paquet à 500 millions qui se finalise entre le Danemark, la Suède et la Norvège. Cette initiative permet un prélèvement quasi immédiat sur les stocks américains, c'est un truc récent et qui ne fait que commencer. Cela fait 6 mois qu'on tergiverse avec Trump, désormais on entre dans une phase de ventes importantes d'armes US pour l'Ukraine, ce n'est pas juste 500 millions. Qu'on le veuille ou non désormais c'est bien l'Europe qui prend le rôle principal dans le soutien à l'Ukraine, peu importe que son aide provienne en partie de fournisseurs étrangers, dont les USA. On ne sera pas "bloqué par nos limites industrielles actuelles ou par nos stocks, il y a bien moyen que Trump soit bien plus ouvert à vendre certaines armes/munitions que son prédécesseur ne l'était dans ses dons. Nous continuons de notre côté à produire et fournir de nombreux équipements européens, on produit aujourd'hui plus d'obus de 155mm en Europe qu'aux USA, nous ne sommes pas non plus totalement dépendant des USA et toutes nos aides à l'Ukraine ne finit pas aux USA. Je ne pense pas qu'aujourd'hui on puisse penser aider l'Ukraine sur le front en allant acheter des chars Abrams par exemple. Il y a 2 ou 3 ans on aurait sans doute penser autrement. De plus en plus d'armes sont produites en Ukraine et souvent par des initiatives européennes. Il faut continuer de soutenir ce qui est en service et s'il y a des secteurs ou il faut acheter aux USA (comme pour les Patriot et certaines munitions), ben faut le faire. On est de plus en plus dans une guerre de drones, les productions tant en Russie qu'en Ukraine semblent y porter bien plus d'importances que pour des blindés. Il suffit de voir ces derniers temps les différentes annonces. L'entreprise US Swift Beat qui annonce il y a un mois un accord pour livrer avant 2026 plusieurs centaines de milliers de drones (dont les intercepteurs...) puis une augmentation en 2026. Le français Renault avec une PME va également ouvrir une ligne de production de drones en Ukraine. Du côté allemand c'est un peu pareil, ouverture d'une usine en Ukraine pour produire des drones à longue portée. On voit qu'après la fourniture presque de drones venant de nos productions en quantité presque symbolique, on pousse l'Ukraine dans une nouvelle dimension industrielle. Car pour l'instant, l'Ukraine va produire des centaines de milliers de drones, peut-être même en millions si on croit ce qui est dit, mais ils sont très simplistes, parfois ça ressemble un peu à du bricolage à échelle industrielle (FPV...). On va voir dans les mois à venir un gain qualitatif du côté ukrainien qui se verra visuellement. Des drones qui vont à plus de 100km seront eux aussi de plus en plus nombreux et la tendance est bien d'amener aux ukrainiens des capacités de frappes en profondeur similaire aux russes. Aujourd'hui on vante la superbe usine de production de drones Shahed en Russie, on évoque les quantités tirés et les défis pour les intercepter, il ne serait pas surprenant que dans 1 an on voit la même chose côté ukrainien. Car je suis quasiment certain que la frappe en profondeur est la 2e ligne de la "liste".
  5. Après sa décapitation politique et les importants coups qu'à reçu le Hezbollah lors de la dernière confrontation avec Israël, le Liban semble prendre enfin la bonne direction. Que la FINUL et l'ensemble de la communauté internationale l'accompagne. https://www.franceinfo.fr/monde/proche-orient/liban/le-liban-prevoit-de-desarmer-le-hezbollah-d-ici-la-fin-de-l-annee_7419715.html
  6. Pourquoi ne pas dans ce cas faire le même genre d'analyse sur les interceptions iraniennes? L'objet de ce conflit, ça se passe du côté iranien, c'est son programme nucléaire. Le point d'attention doit se porter sur lui. On a l'impression que les seules "victoires" qu'on arrive à trouver à l'Iran (même si cette attitude revêt plutôt la recherche de défaites à Israël) c'est d'avoir des missiles qui n'ont pas été interceptés. On pourrait également débattre longuement sur la réalité défensive de l'Iran, cela fait 20 ans qu'on entend que frapper les installations en Iran seraient un véritable défi militaire, que ce serait très dangereux, que l'Iran mettrait toute la région en guerre. Mais dans les faits Israël a montré que ce n'est pas impossible ni très complexe, que ça peut frapper un peu partout dans le pays (ouvrant la voie au raid américain). L'Iran a été bien seul dans cette histoire, on peut s'interroger sur son influence et sa capacité à réellement emmener ses proxys dans une guerre régionale. Faisons la liste des têtes du régime qui ont disparus durant ces quelques jours, ça aussi ce n'est pas anodin. De nombreux moyens militaires iraniens ont été détruits, des sites de productions, de stockages de missiles. On a vu une défense iranienne quasi absente n'ayant tout simplement qu'un drone à mettre à son crédit. Mais je ne te vois pas développer ces sujets comme tu le fais pour les missiles iraniens sur Israël, pourquoi? Les missiles iraniens n'ont en rien amené pareille chose en Israël et il serait bon, aussi, d'amener la même passion, la même recherche sur ce qui a été touché en Iran.
  7. Il ne faut pas s'opposer aux conséquences mais aux causes. Depuis le début du conflit il y en a ici qui ne supportent pas qu'on critique ou qu'on peigne la Russie sous un mauvais angle, une mauvaise image, une mauvaise perspective. On pouvait déjà l'observer dès les premiers jours du conflit (si ce n'est qu'on sentait déjà le penchant avant), il ne fallait pas dire que ça se passe mal pour les russes, il ne fallait pas montrer trop de vidéos de leurs pertes. Combien ont été sanctionnés et bannis pour "plaire" à la bien-pensance de certains alors qu'ils ne faisaient qu'expliquer ce que tout le monde observait? Puis très vite cette bien-pensance qu'on devait respecter a conduit à ce qu'on peut qualifier de "relativisme", c'est à dire que quoi qu'il se passe pour la Russie, tout est toujours négligeables ou bénéfiques. On va détester les gens et les sources qui vont vous dire par exemple que les russes ont plus de pertes que les ukrainiens pour aller chercher des sources plus arrangeantes afin de réduire l'écart dans le seul but de se rassurer sur le fait que les russes ne sont pas plus "nuls" que les ukrainiens. Le pire là-dedans c'est que c'est toujours fait d'une manière "j'amène la vérité aux idiots, je vais recadrer tout le monde" qui va créer des tensions. On retrouve toujours le même porte-étendard de cette bien-pensance. Il pousse toujours les autres à la dérive par son attitude et c'est aussi comme ça qu'il en "profitait" pour sanctionner et dégager ceux qu'il n'aimait pas (qu'il n'aime toujours pas). Fort heureusement il n'est plus modérateur, sinon on pourrait compter encore quelques ajouts sur la liste des bannis. Au bout d'un moment si la modération constate et se lasse d'une conséquence ou on retrouve toujours la même cause, il va peut-être falloir un jour, retirer la cause du débat. Mais est-ce que ce sera fait? "L'art de gouverner consiste à ne pas laisser vieillir les hommes dans leur poste" Napoléon Bonaparte
  8. Pol

    L'armée de Terre Française

    Il suffit d'enlever la prime à l'air pour voir de nombreux changements...
  9. Mopti avec Sévaré c'est le "centre" du pays. C'est aussi ici qu'on peut définir la "frontière" de l'Azawad dans l'esprit touareg. Sévaré est un point important pour l'armée malienne, notamment pour ses moyens aériens (regroupés principalement sur Bamako, Sévaré et Gao). La géographie et l'infrastructure au Mali amène des particularités importantes à prendre en compte. Au-delà du fleuve Niger, il y a des cours d'eau qui découpent le pays et ou les points de passage sont rares. Parmi eux, beaucoup ne sont pas ponts mais des barges (il y en a pas 50 sur place) ou parfois localement par des pirogues. On peut véritablement découper le pays en zones qu'on peut différencier les unes des autres même si de loin on a l'impression que c'est un grand ensemble continu. Quand on regarde la situation d'un point de vue militaire, on comprend que l'ennemi est limité par ces points de passage, qu'à défaut d'emprunter des ponts il va utiliser des pirogues, qu'il va plutôt du genre à faire traverser des motos, avoir de la petite logistique. C'est de toute façon ce qu'on observe, l'ennemi va s'infiltrer tranquillement et lentement ainsi, il se regroupera et cherchera à se renforcer petit à petit avant de mener des actions. Cet ennemi l'a clairement montré, il est déjà partout, tout n'est qu'une question de temps avant que les groupes ne grossissent. Du point de vue de Bamako, ces particularités territoriales rendent complexes l'ensemble des mouvements militaires. Il y a beaucoup de sites isolés qui sont eux mêmes dépendants de plus gros sites isolés. Le cas du Nord peut s'appliquer ailleurs, l'armée malienne va maintenir 3 sites isolés (Kidal Tessalit et Aguelhoc) relié à un site isolé à l'arrière (Anéfis) qui lui même est dépendant de Gao lui aussi relativement isolé d'un point de vue militaire (tant tout semble dépendre de la capitale). Pour atteindre Gao depuis Bamako, il y a aujourd'hui que 2 ponts, l'un à Markala qui imposera de contourner tout le fleuve Niger en passant par Tombouctou (dont on sait déjà que ceux d'en face parviennent à imposer un blocus en coupant la route), l'autre à Djenné, construit récemment (car l'ancien vous ne pouvez pas faire passer autre chose que des motos). Quand les chemins d'accès sont si peu nombreux, l'isolement peut arriver très vite, ceci sur une très grande partie du pays. Il suffit de se souvenir de l'opération Serval, on a tout amené au départ à Bamako. Le seul point de passage pour aller à Gao, c'était Markala. Il fallait donc passer par Tombouctou (avec parachutage pour prendre l'aéroport). Entre temps, tout se faisait par l'aviation, bien qu'on a arrêté une partie des djihadistes non loin de Sévaré, pour y amener des forces au sol, on a utilisé l'avion et la piste présente, depuis Bamako on ne pouvait pas traverser. C'est pareil pour les premières forces sur Gao, c'était des FS et on a fait de nombreuses liaisons aériennes. Ce n'est pas pour rien que notre présence à Bamako n'a pas duré longtemps, d'un point de vue logistique l'axe Cotonou-Niamey-Gao était largement plus simple à maintenir qu'un axe qui passe par Bamako. Ce n'est pas pour rien non plus que la MINUSMA a également fait de Gao sa base principale
  10. Pol

    VBCI

    Le but d'un VCI n'est pas de faire de l'AA. Avoir un canon qui a une certaine élévation pour "atteindre" une cible dans le ciel ne fait pas de lui un dispositif AA. L'élévation est intéressante dans un milieu urbain par exemple, pour faire réellement de l'anti-aérien il faut une conduite de tir adapté et des moyens de détections complémentaire. Un VCI ne restera pas les yeux au ciel dans ses missions. On ne va pas réinventer l'eau chaude. Il ne faut pas chercher à compenser sur un VCI un déficit d'accompagnement et d'intégration de moyens spécifiques. Une compagnie sur VCI doit faire sa mission qui lui est propre et à côté nous devons lui greffer (si la menace est présente) un moyen AA d'accompagnement qui ne fera que ça. Donc avoir à l'avenir des "modules" anti-aérien, avec un Serval 30mm (LAD) et un Serval Mistral (DSA) qu'on va intégrer dans des GTIA ou SGTIA pour de l'accompagnement (à défaut de pouvoir utiliser notre aviation), je pense qu'on est déjà pas trop mal. Ensuite on pourra faire évoluer ces modules, de nouveaux moyens ou une augmentation du volume. Mais chacun sa mission et sa spécialisation.
  11. Et du boudin! Car pour les belges...
  12. Pol

    Chenille Vs Roue

    Un pneumatique a différentes propriétés et effets, dont notamment celui d'absorber les chocs, d'éviter les vibrations, préservant ainsi la mécanique générale. Ces roues comme sur la vidéo, c'est bien marrant pour un petit véhicule léger dans un environnement particulier, si ce n'est exceptionnel, mais pas pour tout le reste du temps. La réflexion qu'il y a avec un véhicule à roues, c'est qu'on va y trouver une utilité dans 95% du temps et des situations, tant dans l'utilisation, la logistique ou la maintenance/dépannage. Les partisans de la chenille vont s'accrocher aux 5% qui restent pour trouver la situation ou un véhicule à roues va être mieux adaptés et ils vont le généraliser. Il suffit d'un embourbement et on a droit là aussi à une généralisation ou le véhicule à roues ne peut pas sortir des routes et des pistes, alors que dans les faits encore une fois, 95% du temps ça passe très bien, ou que même si avec un chenillé on réfléchirait moins à certaines situations (plutôt que de savoir comment vous passez une ornière, vous allez en faire une autre...), on finit quand même par passer. Les crevaisons font partis du "deal" si on peut dire les choses ainsi. Mais à la différence de nos voitures un petit trou (même celui d'une balle voir plusieurs balles) ne va pas le mettre à plat immédiatement. Il y a un système qui va injecter de l'air en permanence pour maintenir un gonflage le trou sera une fuite et on peut le changer ultérieurement. Pour qu'un pneu soit vraiment HS et handicape une mission, il faut de grosses déchirures, ou de gros trous ( voir une multitude de petits trous). Il ne faut pas faire comme si aujourd'hui un véhicule à roues serait un fardeau sans aucune mobilité et qu'il faut lui trouver d'urgence une solution, comme ici, pour essayer de satisfaire les 5% du temps ou des chenilles seraient plus adaptées. Autant acquérir un véhicule chenillé pour avoir un engin adapté à ces 5% du temps, mais à ce moment on se posera d'autres questions, que ce soit la capacité logistique pour chaque déplacement (on ne va pas arracher le bitume de toutes les routes, même avec des chenilles en caoutchouc), il faudra une multitude de porteurs, d'engins spécialisés pour le dépannage, une maintenance plus lourde et coûteuse (des moyens aux structures). Nous avons déjà fait le choix de préférer s'affranchir de ces inconvénients qu'on oublie un peu trop (ou qu'on ne veut pas voir) pour privilégier un engin à roues pour nos VCI. Faire cela c'est aussi favoriser la projection de force (on adapte le besoin à la demande du moment). On peut avoir des chenillés en inventaire qu'on jugera trop lourd (ce n'est pas qu'une question de poids) à déployer, ce qui de facto va "exclure" les régiments qui les utilisent des rotations, ou alors qu'on va devoir former sur d'autres engins avant de les projeter, on casse complètement le modèle et la cohérence des unités. Se dire derrière un écran, avoir un chenillé "au cas où" est une chose, mais dans le besoin opérationnel et la réalité de notre situation (nous ne sommes pas Israël, la Corée du Sud ou l'Ukraine), il faut savoir disposer de véhicules dont on sait qu'ils seront de toutes les guerres. Et ce n'est pas parce qu'un véhicule à roues sera peut-être en difficulté pour accompagner un Leclerc dans 5% des situations qu'il faut faire comme s'il ne l'est pas dans les 95% du temps. Il est préférable d'avoir par exemple un EGC à roues qu'on saura simple à déployer et qu'on verra partout en accompagnement des unités, plutôt que d'avoir comme en ce moment l'EBG qu'on voit nul part, même pas en France, mais qui va rassurer des personnes sur les capacités de mobilité du génie. C'est pareil avec le Caesar, cela fait 20 ans qu'on l'a, il est de toutes les guerres, à se demander qui connait l'AUF1 et à quoi il sert à côté? Pourtant 5 ans en arrière on avait des gens pour vous dire que c'est un canon juste bon pour de la petite opex de type Afgha ou Irak, c'est vrai qu'en Ukraine il est inutile. Les opérateurs d'AUf1 n'ont qu'une hâte, s'en débarrasser pour passer sur Caesar et vivre un peu plus d'expériences opérationnelles! Ce n'est pas parce qu'en Ukraine nous voyons beaucoup de chenillés que ça veut dire qu'un conflit de haute intensité se fait avec des chenillés, que le reste est inadapté. Non si nous voyons beaucoup de chenillés, ce n'est pas en raison d'un besoin, c'est que ces pays font avec ce qu'ils ont en inventaire. Les besoins qui sortiront de ce conflit se manifesteront par les demandes actuelles, par les achats futurs de ces pays. Est-ce que les ukrainiens sont à nous quémander des engins chenillés? Est-ce que les russes se disent aujourd'hui que ce qu'il leur faut ce sont des chars par milliers? Moi quand je regarde les vidéos en Ukraine, je vois que les chenillés empruntent les mêmes pistes que les engins à roues, qu'une mine ne va pas plus les épargner et que nous ne voyons pas beaucoup de vidéos ou une manoeuvre tactique est mise en échec en raison de véhicules à roues qui se seraient embourbés. Que des BTR80 évoluent dans les mêmes conditions que les chars qu'ils vont accompagner. Alors les adeptes de la chenille vont s'exciter comme pas possible dès lors qu'ils verront un véhicule à roues embourber en Ukraine, ils vont dire qu'au moment de la Rapoutitsa (un truc du genre) ou le sol devient très boueux, vous vous retrouvez à galérer avec les engins à roues, mais en fait on voit qu'à cette période, les chenillés ne sont pas plus utilisés que ça, car eux aussi pataugent bien souvent, s'enfoncent, glissent, encrassent tout... Oui on est très souvent dans ces 5% de complications ou un engin chenillé sera toujours plus adapté, mais je vais le redire, les 95% du temps on fait très bien ce qu'il faut. Là ou dans l'imaginaire on pensait que la guerre de haute intensité c'était une affaire de gros véhicules chenillés dans lesquels les engins à roues n'avaient pas leur place, on observe aujourd'hui en Ukraine des combattants qui vont au front e préférence à pieds, en moto, dans des voiturettes de golf, dans des véhicules civils et ou les blindés utilisés (qu'ils soient à roues ou à chenilles) sont bricolés façon Mad Max pour résister aux drones (car oui certains ont découverts que pour détruire un char, nous n'avons pas nécessairement besoin d'avoir un char à opposer, car ça aussi c'est un problème bien ancré dans les esprits, la comparaison des chars et de celui qui en a le plus pour savoir qui est le meilleur). Sans oublier qu'un grand nombre des blindés à roues utilisés en Ukraine sont anciens, les technologies changent, un véhicule à roues a de bien meilleurs capacités de progression sur sol difficile que les anciens. Rien qu'un système qui va bloquer les roues pour éviter que vous ne reculiez en pente + un système qui va éviter que les roues ne tournent dans le vide, qui va jauger la puissance, vous pouvez passer d'un engin qui il y a 40 ans était à galérer et à creuser le sol à un engin qui passe presque tranquillement, même en étant plus lourd. Bon j'arrête là, sinon je n'en finis plus.
  13. Faut savoir que le rythme de livraisons des tourelleaux (mais d'autres kits également) est en retard par rapport aux livraisons des véhicules (on produit plus vite les véhicules). Ce qui fait qu'on va recevoir des véhicules qui vont peut-être attendre quelques mois avant de recevoir des tourelleaux avec certaines priorisation (infanterie par ex...). En soit ce n'est pas dramatique, c'est déjà bien de recevoir les véhicules pour former les pilotes, certains combattants ou spécialistes (pour les engins avec des missions particulières), une appropriation nécessaire. Les tourelleaux de toute façon, dans le quotidien en France ils ne sont pas utilisés et s'il faut former des tireurs on peut prendre un véhicule équipé pour enchainer les formations ou les tirs. C'était prévu, la montée en cadence des livraisons des kits étaient calqué sur la période 2025 et 2030, tous les engins ne seront pas équipés (même si tous peuvent l'être), c'est assez logique et normal au vu de certaines missions. Un tourelleau c'est 300k€ environ, ce n'est pas un petit investissement et ce n'est pas non plus pour rien qu'on a la version T2 (uniquement mag58 et sans fumigènes) qui équipe une bonne partie du parc, moins coûteux. Est-ce qu'on va chercher à équiper nos Griffon et Serval de tourelleaux belges en parallèle de nos T1 et T2 ? Je ne pense pas. La compensation industrielle qui n'est pas forcément lié à ces 2 véhicules, ni même au Jaguar. C'est en fait assez large, des commandes d'armes belges par la France, que ce soit des munitions, de poudres, des mitrailleuses ou n'importe quoi. Les tourelleaux sont des éléments à forte valeur notamment en raison de ses optiques. Comme tous les éléments optiques au passage (quand vous voyez un combattant avec une JVN sur la tête, comprenez que souvent cette dernière va valoir plus cher que tout ce que le combattant aura avec lui, son fusil, son viseur, son casque, son gilet balistique, ses munitions, sa radio son treillis, ses chaussures, son slip...). Les belges ont de bons produits et je vais le dire sans langue de bois, ils sont sans doute meilleurs que nous sur plusieurs aspects (ça ne veut pas dire que nous sommes à chier, loin de là, surtout dans l'optronique). Acquérir des tourelleaux belges, dans notre situation actuelle, ça visera de l'équipement vraiment particulier ou alors ça sera l'équipement standard d'un autre véhicule (comme le VBAE). C'est bien possible que la France, à côté de certaines acquisitions d'armements à la Belgique (sans lien à CAMO) ait décidée que pour le VBAE, le(s) tourelleaux qui équiperont les véhicules français seront belges, ou alors que les belges auront un gros rôle à jouer dans la construction du véhicule. Un truc ou 75% du produit final soit belge. Mais je ne pense pas qu'on va chercher à détricoter le partage actuel sur le Griffon, le Serval et le Jaguar. De toute façon nous ne sommes plus aujourd'hui comme il y a 60 ans, dans un monde ou vous avez 4-5 pays qui savent produire des véhicules et le reste du monde qui vont leur acheter sans rien demander. Le monde d'aujourd'hui est celui ou vous avez un paquet de pays/constructeurs qui produisent et qui se livrent à une lutte ou le client peut exiger des compensations industrielles. Si nous refusons, ben ailleurs un autre saisira l'occasion et n'aura pas de problèmes à installer une usine d'assemblage et à équiper un véhicule avec des tourelleaux réalisés localement. L'acheteur est souvent en position de force sur ses demandes. La Belgique est un pays qui nous est proche et avec lequel personnellement je ne vois vraiment aucune remise en question sur le fait de leur acheter de l'armement.
  14. C'est tout le problème entre la volonté politique et la réalité (il en est de même chez nous). On a beau vouloir une armée puissante, tout n'est pas qu'une question d'argent. L'argent ne permet pas de gonfler les effectifs, la masse ne peut se faire que par la conscription, ce qui amène un choix sociétal. L'argent ne permet pas d'obtenir des industriels des livraisons massives et immédiates, ni d'inventer en 6 mois ce qu'il faut des années à faire. Je ne doute pas qu'à Berlin on soit prêt à payer pour avoir la première armée d'Europe, mais il y a de nombreux obstacles. Cette remontée allemande en matière de défense face à la perspective d'une guerre contre la Russie d'ici 5 ans enfin 4 maintenant... (c'est juste pour créer une peur qui justifie le besoin), ben comme chez nous depuis quelques temps, ça va surtout financer un énorme rattrapage sur le renouvellement de matériels qui traine depuis des années. Que ce soit par des productions nationales ou même l'achat à l'étranger, on ne verra pas un gain de masse avant des années. Mais rassurons nous sur une chose, il ne faut pas non plus croire que du côté russe, on est dans un mode ou l'armée se renforcerait. Comment croyez-vous qu'en 2012, malgré déjà des efforts importants dans la défense, Moscou imaginait son armée pour 2022 ? Certainement pas à l'image de ce qu'on a vu débarquer en Ukraine. Cette guerre aura bouffé et bouffe encore énormément de moyens chez les russes, on parle souvent d'une production massive, mais en dehors des drones, ou est-ce qu'on observe cette production massive? On a l'impression que pour certains la production russe est similaire à la production de T-34 durant la 2e guerre mondiale, qu'on a une armée russe qui gonfle de manière croissante. Mais hormis la déclaration de Poutine qui annonce une augmentation du nombre d'hommes, hormis de compter (enfin ce sont les chiffres que les ukrainiens donnent) des drones Shahed et quelques missiles, ailleurs on est bien incapable d'expliciter cette production russe qui devrait nous donner l'impression de courir à côté d'un train à grande vitesse. On en est tout de même à 3 ans et demi d'effort de guerre, d'un pays véritablement en guerre qui met énormément de moyens dans ses armées. Mais proportionnellement ce que la Russie dépense exceptionnellement pour sa guerre, c'est du niveau de ce que l'armée allemande envisage dans 5 ans en temps de paix. N'oublions pas aussi que pour la Russie son effort actuel est plus que largement consommé par la guerre, une grande partie va vers les soldes et les primes des volontaires. Je pense que côté russe on est déjà bien en difficulté pour maintenir le niveau de l'engagement en Ukraine, qu'on est malgré ce qu'on pense encore dans une érosion des moyens (y compris de son héritage soviétique) et non pas dans un renforcement de l'armée russe. Cette guerre peut encore durer un moment et il est assez illusoire d'imaginer la Russie prendre toute l'Ukraine et éliminer ainsi l'armée ukrainienne. Ce que je veux dire c'est que même si demain on a un cessez-le-feu sur les positions actuelles (car je pense qu'il est totalement vain d'imaginer un accord), on aura une paix à la coréenne, c'est à dire que les russes comme les ukrainiens maintiendront une forme de rideau de fer ultra militarisé qui "bouffera" énormément de moyens. Moscou aura toujours cet "ennemi" loin d'être faible, qui va capter de gros moyens militaires, l'empêchant ainsi d'imaginer sereinement d'affronter l'Otan (qui continue son renforcement). Faut pas croire que pour l'armée russe, la fin de la guerre en Ukraine sera une "libération" des moyens engagés pour servir ailleurs. Les russes eux aussi passeront au minimum 10 ans pour remplacer les équipements des unités en service et ils ne remplaceront jamais les gros stocks de l'URSS qui leur ont donnés des moyens que leur budget depuis 1991 ne leur aurait jamais permis d'acheter. Cette perte là est également très importante à prendre en compte dans le potentiel russe, avant cette guerre on pouvait craindre de ses réserves, aujourd'hui beaucoup moins. Il faut qu'en Europe on prenne en considération que notre soutien à l'Ukraine va devoir durer même après le conflit. La collaboration et les accords se feront nécessairement. Maintenir aux portes de la Russie sur une ligne de démarcation, 300 000 ou 400 000 ukrainiens avec un équipement correct, va participer à notre défense contre les russes, cela va amener une masse humaine que nous ne pourrons pas constituer rapidement et pour Moscou ouvrir un front dans les Pays Baltes deviendra compliqué. Le risque que le côté ukrainien s'active en second front avec le soutien de l'Otan (vu que les Baltes sont déjà attaqués) est plus que plausible. Quand on prend en compte les polonais qui mettent eux beaucoup de moyens sur le terrestre et visent une armée à 500 000 hommes mobilisables, je me dis déjà que dans quelques années, rien qu'avec l'Ukraine et la Pologne on a déjà deux gros morceaux à opposer aux russes. C'est ensuite sans compter tous les autres, notamment les allemands qui sont derrière (faisons comme si les USA n'existaient pas...), nous et tous les autres. On a trop tendance à se regarder le nombril en pensant que la France soit à même d'affronter la Russie dans les mêmes conditions de l'Ukraine, mais ce n'est pas du tout cela.
  15. Qu'on l'accepte ou pas, il faudra faire avec lui encore 3 an et demi. Je pense déjà que Trump a compris par rapport à ses premières semaines, qu'il ne peut tout simplement pas mener la guerre commerciale avec le monde entier. Il est donc lui aussi "contraint" d'une certaine manière à seulement se contenter par exemple de 15% et de belles annonces d'investissements pour lui offrir une victoire politique à présenter à ses supporters. Donc oui, donnons lui son accord, qu'il détourne son regard sur d'autres le reste de son mandat, qu'il y ait des idiots qui veulent jouer avec lui à celui qui a la plus grosse. Mais si certains estiment que notre intérêt est de jouer au jeu de celui qui perd le plus est celui qui gagne, qu'ils viennent m'expliquer en quoi c'est agir intelligemment. Le vin va entrer dans les 25 milliards qui ne seront pas exemptés de taxes, mais on en reste toujours dans les moins de 4 milliards que j'évoquais. Quand on sait qui achète du vin français aux USA, c'est comme pour les produits de luxe, vous pensez vraiment que 15% vont les détourner massivement du produit français? J'avais dit hier que les 15% sont sans doute trop peu pour pouvoir créer cet effet de perte de marché rapide et importante, surtout dans ce qui est de haute valorisation. Y a t-il un vent de panique chez les vignerons ou ailleurs en ce moment? Non, par contre revenez quelques temps en arrière, l'incertitude sur l'avenir des ventes dans le marché américain amenait d'énormes craintes, limite on était en mode "fin des ventes aux USA", histoire d'amener des gros chiffres cataclysmiques sur le secteur. Là on sait que l'acheteur américain au lieu d'acheter sa bouteille à 50$ il va la payer 57$, est-ce la perte du marché américain? C'est un embargo de nos produits? Un drame pour la filière? Non. Non mais vraiment, ces taxes sont dérisoires pour notre économie et on ne va pas subir des chutes de point de PIB pour ça, alors qu'il y a 5 mois, cette guerre commerciale allait dans ce sens. Vaut mieux faire profil bas pendant 3 ans sur ces questions de droits de douanes et de confrontation économique avec les USA et attendre qu'un autre "personnage" remplace Trump (républicain comme démocrate car de toute façon il ne peut plus se représenter) pour chercher un nouvel accord (car de toute façon celui qu'on a signé porte uniquement jusqu'à la fin de son mandat...). Je vais le redire, mais quelques dollar de plus sur le prix du baril sont bien plus handicapants pour notre économie que ces 15% (avec de grosses exemptions) très médiatisés de Trump. Et il ne faut pas croire non plus que la France va aller acheter plus d'armes ou plus d'énergies, il n'y a rien qui oblige à cela, l'accord est peut-être signé par l'UE mais chaque pays est toujours libre de faire ce qu'il veut et comme il veut, puis quand il faudra faire le bilan, ben ce sera au moment ou Trump s'en va. Il n'y a pas du tout dans ces conditions à se demander pourquoi Macron se fait discret, dans le cas de la France, quand on regarde bien les choses, le jeu n'en vaut tout simplement pas la chandelle. C'est pour cela que j'ai vraiment l'impression qu'il y a pas mal d'exemptions qui servent pas mal les intérêts de la France et ce n'est pas en cherchant les secteurs non exemptés que ça doit pousser à une dramatisation outre mesure de cet accord.
  16. La question n'est pas de savoir ce qu'on gagne avec cet accord, mais c'est de comprendre que nous cherchons à éviter de trop perdre face à un président américain qui semble prêt à jouer une guerre économique. Ok donc c'est quoi la solution? Nous refusons l'accord, trop bien on tient tête à Trump et aux USA et après? On va se lancer dans une guerre commerciale ou le jeu sera de savoir qui perd le plus et qui va faire le plus de problèmes à l'autre? Tu crois vraiment que c'est Trump qui va céder face aux européens, qu'on le veuille ou non, dans sa rhétorique il a raison, la balance commerciale est déficitaire pour son pays et il a bien plus de leviers que nous n'avons, restons en conscient même si nous ne voulons pas l'admettre. Du côté européen on est dans l'idée de minimiser la perte et d'attendre que la période Trump passe pour ensuite voir ce qu'on fera dans 3 ans. Alors oui, ce n'est pas valorisant et oui ça laisse un sentiment (mais c'est pareil dans tous les pays du monde!) qu'on cède devant les USA, mais on a une stabilité et une prévisibilité économique qui va nous éviter que pendant 3 ans, du côté de Washington, on a du jour au lendemain des pressions, des menaces et des taux qui passent du jour au lendemain à 50%, 100% ou je ne sais quoi. Ensuite il faut prendre le cas de la France, comme je l'ai déjà dit, nous avons 50 milliards d'exportations vers les USA, avec l'ensemble des exemptions (aéronautique etc...) on doit tourner autour de la moitié. 15% ne représente même pas 4 milliards. Oui c'est chiant, oui on aimerait sans doute ne rien avoir et oui on aimerait bien rendre le coup/coût de l'autre côté, mais si ces envies au final amènent à pire, que ce soit sur nos exportations ou sur des droits de douanes des produits américains (donc augmentation de prix pour les consommateurs = inflation), est-ce agir au mieux dans notre intérêt? L'augmentation de 5$ du prix du baril est sans doute plus dommageable à notre économie que cet accord ou ceux qui perdent le plus sont les allemands. Je l'ai noté hier, mais j'ai presque l'impression que toutes les exemptions et autres vont pour beaucoup dans notre direction, qu'on a presque l'impression qu'on a cherché à "exclure" Macron en limitant fortement l'impact de cette taxe sur la France. Aujourd'hui on voudrait quoi? Que Macron pousse l'UE dans une guerre commerciale alors que l'impact sur la France est très faible?
  17. Dans ce genre de perspective, faut pas croire que les USA peuvent s'isoler d'une grosse perturbation du prix du baril en vendant à prix coutant chez eux et au prix du marché aux autres. Tout est lié d'une manière ou d'une autre, tout ce qui est importé ou exporté (transport), les difficultés des uns se répercutent sur les autres. Une offre pétrolière trop coûteuse amènera une baisse de la demande. L'inflation généralisée, se manifestera également aux USA et elle sera très certainement bien plus coûteuse que les bénéfices liés au seul secteur énergétique. Les USA ce n'est pas l'Arabie Saoudite ou la Russie ou la production de gaz et de pétrole représente l'essentiel de l'économie et de leurs revenus. Ce secteur il est seulement un secteur parmi tant d'autres et le marché américain est celui de la mondialisation, il est ouvert au monde. Dans ce monde là, le producteur/vendeur de gaz et de pétrole quand il verra qu'il peut vendre un baril à 100$ et qu'on lui impose un prix à 60$ sur le territoire US, il va arrêter de vendre aux USA pour vendre à l'extérieur.
  18. Oui, je suis d'accord. Trump a décidé de faire payer les américains 15% de plus les produits importés de l'UE avec aussi pas mal d'exemptions et pour faire passer la pilule (aux américains) d'une inflation à venir, on annonce de gros investissements/achats de plusieurs centaines de milliards. Mais il n'y a sans doute rien de contraignant sur cet accord qui porte uniquement sur sa mandature. Trump fait un pari, celui ou en augmentant les produits importés, il va rendre des produits américains plus compétitifs et que ça va pousser à des investissements qui vont réindustrialiser le pays. L'idée sur le papier est assez basique, sauf que le problème c'est que cette compétitivité retrouvée, si elle a vraiment lieu, restera uniquement sur le marché américain. Mais le problème c'est que 15% par exemple, ben c'est sans doute pas assez pour déclencher ce déclic dans de nombreux secteurs. C'est peut-être "acceptée" par l'UE comme par d'autres pays car justement on estime cela sans trop d'impact et qu'on s'évite une surenchère destructrice. Trump va obtenir sa victoire idéologique, médiatique et politique, mais une fois que ce sera passé, cet accord ne changera pas grand chose. Il suffit de regarder les marchés boursiers, ils sont tous rassurés, ils ont désormais une perspective et une levée d'incertitudes. On fait comme si Trump obtient ce qu'il voulait, mais on est très loin de ce qu'il pouvait déclarer il y a plusieurs mois. Limite déjà qu'il voulait négocier pays par pays dans l'UE, rien que faire un accord avec l'UE comme un bloc c'est déjà une forme de recul. D'autant plus que l'UE ça reste un ensemble de pays qui chacun ont des relations économiques différentes avec les USA, que chacun fait ses choix. Je vais reprendre le cas de la France, nous avons 50 milliards d'exportations avec les USA. Une grosse partie concerne l'aéronautique et d'autres secteurs "épargnés" si bien qu'au final on doit être concerné par les 15% sur seulement la moitié. Ainsi sur 25 milliards, ça va représenter moins de 4 milliards que les américains payeront en plus, pour les français dans le quotidien, il n'y aura rien, pas de surenchère qui va faire décupler le prix des produits US ou quoi que ce soit. On sait aussi que nous exportons beaucoup de produits de luxe et il est peu probable que cette clientèle américains soit plus que gêné par 15% de plus. Franchement il y a peu de chance de voir une forte régression des quantités importées qui amènerait la perte du marché américain ou un manque à gagner très important à nos exportateurs. Voir le prix du baril de pétrole prendre 5$ est bien plus néfaste économiquement à notre pays que cette grande confrontation économique avec Trump et cet accord. J'ai même de plus en plus l'impression que les diverses exemptions ont servis à isoler Macron qui portait le discours le plus "résistant" en Europe. On ne se rend pas trop compte, mais la France en particulier, on est presque "non concerné" par tout ce phénomène. Il en est autrement pour des pays comme l'Allemagne par exemple. Aujourd'hui a été publié les résultats de croissance au 2e trimestre de la France, mieux qu'attendu même si toujours faible avec 0,3%, ceci avec une taxation américaine sur tout (sans les exemptions) à 10%. En Allemagne et en Italie, les chiffres sont aussi tombés, eux aussi mieux qu'attendus, mais toujours dans la récession avec -0.1%. La France également, avec son parc nucléaire est également beaucoup moins concerné pour se démerder à trouver des alternatives au gaz russe. Cette politique de Trump a de toute façon briser une forme de confiance qui va amener de nombreux pays à réduire et s'éloigner des USA de manière lente et progressive, sans faire de fracas même si ces "accords" vont donner une impression contraire.
  19. Drones embusqués. Avec un peu d'intelligence artificielle on imagine bien la mine du futur...
  20. Plutôt que de jouer à celui qui cherche à balancer des piques contre la France afin de soulager des pulsions enfouies, tu devrais comprendre au contraire que la France a toujours été "avec" (du moins ils n'étaient pas nos ennemis) les touaregs et que c'est bien cela qui frustraient énormément les revanchards du sud qui n'ont d'obsessions que de combattre ces touaregs. Nos liens avec eux amenaient à une propagande qui disait que nous soutenions et armions (ce que nous n'avons jamais fait avec les touaregs) les "terroristes" ou qu'on empêchait l'armée malienne de prendre et contrôler Kidal. C'est encore aujourd'hui une obsession chez eux, il suffit d'aller sur les réseaux pour voir cette confrontation qui date depuis l'indépendance entre les touaregs et ceux du sud, si fier à défendre leur identité et les frontières de leur pays (qui ont été tracées à la règle sur une carte en Europe...) Donc les touaregs qui étaient nos ennemis, va falloir l'expliquer. Notre départ (comme celui de l'ONU) n'a fait que rouvrir une confrontation locale en plus du combat contre les terroristes. Ceux qui voulaient cela ne doivent pas se plaindre que ça ne se passe pas aussi bien que la dépose des valises à Kidal. Mais vu qu'ils sont opposés aux russes, je ne suis pas surpris de retrouver les mêmes que sur le fil du conflit ukrainien qui vont préférer prendre la défense de qui ont sait et de conspuer qui on sait...
  21. En lien aussi, le super convoi de Wagner est arrivé à Kidal, 18 jours. Pour rappel, un convoi français qui allait approvisionner Kidal, il fallait compter 12 heures en moyenne, avec parfois en cas d'imprévus lourd (car il y avait toujours des crevaisons et autres) jusqu'à 24h. Un convoi presque toutes les 2 semaines comportant des dizaines de véhicules sans oublier la log aérienne d'urgence qui était assuré en permanence entre temps. Alors c'est sûre, on se faisait moins accroché, mais c'est aussi bien parfois de se dire qu'on était bien organisé et pas du tout mauvais et que nous n'avions pas besoin de faire une étape de plusieurs jours à Anéfis. J'espère que les véhicules qui entrent à Kidal dans cette vidéo ne sont pas l'ensemble du dispositif, car c'est vraiment rien du tout mais ça ne me surprendrai pas. Je pense que pour l'armée malienne et ses amis russes, le camp principal du Nord n'est pas Kidal mais bien Anéfis, ceci pour diverses raisons sécuritaires et logistiques.
  22. On commence par démocratiser les drones, y compris ceux par guidage optique. Il va falloir revoir tous nos engagements à la lumière de cette menace nouvelle. Car ces drones peuvent devenir une arme terriblement efficace pour des groupes armés. Il ne faudra pas longtemps pour voir des attaques "complexes" avec eux, pour l'heure on en reste encore sur de l'exceptionnel. Car les habitudes qu'on pouvait avoir depuis des années, même en basse intensité, elles sont remises en question. Qui peut bien croire qu'on puisse encore refaire une FOB comme en Afghanistan si ceux d'en face peuvent balancer des dizaines de drones sur elle? Le harcèlement devient un jeu d'enfant et n'importe quel pays dans le monde peut facilement et discrètement fournir les ennemis de ses ennemis... Il faut repenser les dispositifs, faire des abris pour les véhicules, les aéronefs, les hommes. On ne va plus non plus laisser des réservoirs souples de carburant à l'air libre et l'idée de filets pour cacher la vue et stopper les drones doivent entrer pleinement dans une normalité des différentes bases et abris. Limite qu'on peut être content pour l'heure de ne plus être engagé sur place, encore faut-il concevoir aujourd'hui ce qu'il faut. Avec la vidéo derrière
  23. L'Ukraine ce n'est pas l'Afrique, ce n'est pas le Proche-Orient, ce n'est pas le Caucase. Forcément nous sommes plus concernés par ce qui se passe à notre porte que ce qui se passe chez d'autres. La Russie reste un pays qui nous est hostile, n'en déplaise à certains. C'est un pays qui vit encore grandement dans un passé ou les frontières de l'URSS restent ses frontières "historiques", dont l'ambition est de les restaurer. Tout comme ça rêve d'un glacis du genre nouveau pacte de Varsovie qui serait sous on influence. Un pays qui exerce une pression militaire constante, y compris avec des armes nucléaires. Un pays qui cherche depuis des années à nous diviser, à nous nuire jusque dans notre influence en Afrique. Ce n'est pas Israël, l'Azerbaïdjan ou l'Algérie qui dans leurs excitations politiques ou militaires très localisés qu'on peut mettre au même niveau. Quant à la Turquie, ce pays se garde bien de s'exciter sur son flanc occidental. Le reste c'est du discours et de la posture qui va souvent servir les intérêts nationalistes. En soit ce n'est pas la Turquie dans sa guerre contre les kurdes à la frontière irakienne ou sa présence en Syrie (ou nous y sommes également) qui va la mettre au même niveau que la Russie. Moscou n'est pas une victime comme les autres contre laquelle on serait injustement et anormalement en opposition. Va falloir comprendre un peu mieux l'idéologie de la Russie qui dépasse largement le cadre de l'Ukraine. Fort heureusement, la Russie n'a pas les moyens de ses ambitions et nous lui mettons le plus de bâtons dans les roues pour limiter ses ambitions et lui rendre la tâche coûteuse. L'Otan n'a jamais été une menace pour le Kremlin, ça a toujours été un obstacle et une barrière à ses ambitions. Poutine a quand même réussi à faire ce que l'URSS n'a pas réussi durant la guerre froide, faire passer les pays neutres scandinaves dans l'Otan. Même du côté de l'Autriche et pire même de la Suisse on s'interroge aussi sur cette neutralité qui n'a plus aucun sens face à une Russie qui justement exploite cela comme étant ses dernières opportunités d'actions militaires en Europe. Il y a toute une idéologie anti-occidentale en Russie qu'il faut analyser. Un rejet qui est plus qu'entretenu par un système qui va nous dépeindre comme le grand satan. Une idéologie conquérante qui voue un culte à la guerre, symbole de virilité et c'est vers et contre nous que tout cela se dirige. Demain il pourrait y avoir un nouvel Hitler en Allemagne qui irait faire la guerre au reste des pays européen, vous pensez qu'à Moscou on le verrait comme une menace ou comme un allié avec qui pourquoi pas, ils pourraient se partager l'Europe? Limite ils rêvent de cela la nuit, ils ont une ambition de conquêtes et de destruction du bloc occidental qui est extrême. Depuis 2022, ils sont passés de la théorie à la pratique et il va falloir faire échec à cette pratique.
  24. Il s'agit avant tout d'un accord qui doit servir à Trump dans sa politique intérieure. Il a bien vu au tout début, quand il annonçait des taxes au monde entier qu'il y avait un vrai risque de catastrophe économique pour les USA. Puis en voyant cela, Trump a très rapidement suspendu ou fortement réduit les taxes pour faire du cas par cas. Pour lui depuis l'objectif est d'obtenir de la victoire politique par des accords qui sont bien loin de l'idée/ambition originale. Nous avons vu exactement la même chose avec l'Ukraine, Trump a je ne sais combien de fois menacé l'Ukraine, insulté Zelenski, limite qu'on avait l'impression qu'il se rendrait à Moscou pour discuter des modalités de la capitulation de l'Ukraine aux conditions russes. Dès lors qu'il a obtenu son "accord", il y a un tout autre son de cloches et pourtant cet accord sur les terres rares n'a rien absolument rien de dingue et il est lui aussi très flou. On a au final juste l'impression que les USA ont transformé leurs dons en prêts que l'Ukraine payera avec l'assistance européenne. Il avait besoin d'un accord pour valider ses discours auprès de son public, désormais résister à la Russie via l'Ukraine va devenir plus lucratif que "l'abandon" de l'Ukraine pour les beaux yeux de Poutine. Avec l'UE c'est pareil, Trump avait besoin d'un accord avec de gros chiffres dans lequel on a l'impression qu'il amène des centaines de milliards aux USA afin de tourner la page de ses propres discours qui étaient eux aussi, comme pour l'Ukraine, très agressifs et menaçants. Peu importe que les gros chiffres ne se concrétisent pas, il lui fallait un accord pour une victoire le temps de son mandat. Pourquoi je fais le parallèle avec l'accord sur l'Ukraine? Car on constate que désormais l'attention de Trump se porte sur la Russie. Qu'étrangement une fois l'accord signé avec l'UE, ses 60 jours se transforment en 10 jours et qu'il comprend que s'opposer à la Russie lui est profitable. Il va vendre des armes aux européens comme aux ukrainiens. Il veut vendre du gaz et du pétrole donc c'est aussi dans son intérêt de tuer la concurrence russe. Aujourd'hui Poutine a quoi de concret à offrir à Trump ? Il n'y a strictement rien, la Russie est le parfait concurrent et non partenaire car c'est un pays qui n'achète presque rien aux USA et un pays qui va lui prendre des parts de marché dans l'énergie, dans les ventes d'armes ou dans l'exportation d'autres choses. C'est pour cela qu'il ne faut pas être surpris de voir Washington imposer des sanctions beaucoup plus violentes avec la menace sur d'autres pays (important du pétrole ou du gaz russe), puis dans le même temps ou à peine plus tard d'un gros accord de ventes d'armes pour l'Ukraine.
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