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Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Les israéliens demandent une 2e batterie THAAD aux américains (pas sûre de l'obtenir celui-là) La première est arrivée ces derniers jours via une vingtaine de vols en C-17. Un indice supplémentaire sur la plus que probable frappe à venir sur l'Iran qu'on finira par découvrir un matin au réveil. -
[VLTP-P] Véhicule Léger Tactique polyvalent - Protégé
Pol a répondu à un(e) sujet de Born to sail dans Europe
Pour 2024, il est prévu une grosse commande de Serval "appui Scorpion" (ou "VLTP-P segment haut"). Pour le segment bas (c'est aussi le remplacement du PVP) il n'y a rien de prévu et aucun matériel n'est à ce jour sélectionné. Mais il y a une très forte probabilité que le temps passant, le futur VBAE soit également le futur VLTP-P segment bas afin de gagner du temps et donner du volume à ce programme. Au même titre qu'on a différencié le Serval "Scorpion" du Serval VLTP-P segment haut qu'on a renommé "appui scorpion", on est aujourd'hui sur des appellations différentes d'un véhicule identique. Au tout départ on envisageait un autre véhicule que le Serval pour le segment haut, mais c'était devenu très rapidement logique de ne pas développer un autre type de véhicule. Sur le papier le Griffon paraissait d'origine le remplaçant principal du VAB avec à côté un Serval plus petit qu'on destinait à des forces plus légères. Environ 2660 VAB qui devaient se faire remplacer par 1872 + 978 Serval (soit 2850 engins au total), les quantités étaient "cohérentes" avec un petit plus qu'on pouvait mettre sur un trou à boucher. Mais à côté de cela on va avoir 1060 autres Serval. On a donc théoriquement 3900 blindés qui viennent remplacer 2660 qu'on a depuis une dizaine d'année. On va revenir à un chiffre proche de ce qu'on avait avant 2008, c'est à dire avant les coupes sous l'ère Sarkozy. N'oublions pas que lorsque Hollande est devenu président, les coupes de Sarkozy n'étaient pas terminées et qu'il allait remettre une couche, la cible finale c'était 2080 "VBMR". En 2016 on a mis un arrêt à cela et on a augmenté la FOT de 11 000 hommes (en rappelant qu'une bonne partie sont des postes sauvés et non pas créés, car il était en projet de diminuer pas mal au sein des régiments pour arriver aux 66 000 prévus). Quand on prend un peu de recul, on se rend quand même compte que s'il n'y avait pas eût les attentats de 2015, on serait resté en tout et pour tout sur une cible de 1700 véhicules Griffon et environ 350 Serval, il y a 10 ans le "projet" c'était ça. Désormais c'est presque 1900 Griffon et plus de 2000 Serval. Et même en rapport aux 2660 VAB qu'on remplace et qu'on maintient depuis presque autant d'années, comprenons bien qu'on va avoir une densification de blindés beaucoup plus importante. Quand à côté de cela on met la vétusté du VAB qui limitait sa dispo, on finira par prendre une réelle bouffée d'air, n'en déplaise à ceux qui ont toujours la montre en main pour dire qu'on ne voit pas la couleur des augmentations et des efforts budgétaires. Mais les trous et les manques sont tellement vastes depuis des années, qu'il convient de bien assimiler que tout l'effort ne peut pas tout débloquer en 1 ou 2 ans (il y a des limites y compris industrielles que l'argent ne peut pas toujours débloquer). -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Théoriquement il y a 3 ans, on voyait l'Ukraine tenir au mieux quelques semaines face à l'armée russe. En février 2022 la Russie a mobilisé toute son armée pour l'Ukraine, peu importe si certains voulaient croire qu'elle se "retenait" et avait des armées cachées en réserve ou que si Poutine prononcerait le mot "guerre" on allait voir ce qu'on allait voir.. Bref plutôt que de constater certaines limites à l'armée russe , certains ont préféré se construire une réalité alternative. Pourtant on voit en permanence que la Russie n'a pas une profusion de ressources humaines "disponible" pour se faire tuer. On voit qu'après avoir pratiquement consommé la cartouche Wagner qui vidait les prisons, les russes ont très souvent envoyé tous les contractuels au front, de différentes armées, services, fonctions. La campagne de recrutement voit les primes et soldes se gonfler presque tous les mois, car les "volontaires" ne se bousculent pas pour défendre la patrie, il n'y a que l'argent qui est devenu la vocation première d'engagement. Les pertes sont lourdes et du côté du Kremlin on semble craindre un retournement de l'opinion s'il fallait "forcer" des non volontaires (ordre de mobilisation) à mourir en Ukraine. On craint une opposition intérieure dont on sait qu'il s'agit d'une hantise du pouvoir qui fait tout pour qu'elle n'existe pas. Poutine craint que le peuple lui demande d'arrêter cette guerre, craint des tensions dans l'armée, mais tant qu'il y a des contractuels, ça passe. Mais comprenons bien qu'il y a quand même une limite à cela, pas celle de savoir à combien de personnes l'état russe peut fournir un fusil , mais combien de personnes veulent porter un fusil pour cette guerre. L'usure humaine pour la Russie est sur ce vivier là et non sur la population totale du pays et du potentiel de gens à mobiliser. Poutine craint une guerre qui deviendra impopulaire, cela peut aller très vite, il faut parfois que quelques éléments d'insatisfactions, de scandales, de déceptions, de ras le bol. En dehors de l'aspect humain, l'autre limite russe est matériel. On a beau dire (surtout en occident) que les russes produisent massivement, la réalité c'est que sur le terrain nous ne voyons pas un changement significatif, bien au contraire. L'armée russe augmente ses effectifs humains, mais vous ne voyez pas plus de chars, il n'y a pas plus d'artillerie, de blindés ou autres. Nous ne voyons pas des centaines de blindés fraichement sortis d'usines, on continue de voir les matériels soviétiques qu'on pioche dans les stocks et ils sont de moins en moins nombreux. Ainsi bien que la Russie "augmente" les ressources humaines, tout cela ne s'accompagne pas d'une augmentation matériel. On assiste donc à une armée russe qui a de moins en moins de matériels (en disant cela, je ne dis pas qu'ils n'ont rien) par rapport à une ressource humaine plus importante à qui on demande toujours plus de sacrifices. Il est assez évident que Poutine et Kim ont un accord. Ces coréens ne sont pas des volontaires et ne sont certainement pas un cadeau de Kim à Poutine, juste comme ça. La Russie manquait de munitions malgré tout ce qu'on peut croire de ses réserves ou de sa production, il lui fallait acheter des munitions aux coréens. La ressource humaine est là aussi une demande et il ne faut pas croire que c'est pour le symbolique. Il y a des manques et des limites que le Kremlin ne va pas crier sur tous les toits. Les pertes sont constantes et la ressource russe exploitable (contractuel) n'est pas si vaste qu'on pourrait le penser. Sans doute avons nous également un manque d'informations sur l'impact que peut avoir les fins de contrat qui sont souvent annuel dans le cadre actuel. Combien vont rempiler après leur passage en Ukraine? Je ne pense pas qu'ils sont nombreux, ils sont venus, ils ont vus et maintenant ils vont se dire qu'ils vont profiter de ce qu'ils ont gagnés plutôt que d'être tué/blessé et ne pas pouvoir en profiter. Donc dans la masse des contractuels, il faut prendre en compte cela, le recrutement ce n'est pas que pour combler les pertes ou pour gonfler les effectifs, c'est aussi pour remplacer ceux qui partent. Comme je le disais plus haut, vu les hausses incroyables de primes et de soldes proposées pour s'engager, la ressource doit se tarir, la propagande dira toujours que tout va bien et balancera des chiffres invérifiables pour nous en convaincre. La Corée du Nord va apporter un petit soulagement, comblant un petit trou, mais n'en doutons pas, Moscou là aussi paye pour cela (sauf que l'argent va à l'état et qu'une faible compensation iront aux militaires envoyés). Cette troupe étrangère qui sera mise sous drapeau russe est révélatrice d'un problème sur une Russie qui n'a pas les capacités à durer dans les mêmes conditions qu'actuellement et d'un pouvoir russe qui craint que sa guerre soit remise en question s'il devait forcer des non contractuels à faire la guerre. Le Kremlin risque bien d'augmenter "l'achat" de ressources humaines à la Corée du Nord dans les temps à venir, lui donnant une part croissante sur le champ de bataille. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Car ils ne sont pas là pour l'argent. -
Quelques infos à découvrir ou non page 47 https://www.smallarmssurvey.org/sites/default/files/resources/SAS-HB-06-Weapons-ID-ch5.pdf
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Pol a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le "plan de victoire" présenté par Zelenski a sa partie "publique" et sa partie cachée. Comprenons donc que le plus "important", nous ne le connaissons pas. C'est pour l'essentiel des trucs pour "l'après guerre" qui vont définir le positionnement stratégique et sécuritaire de l'Ukraine dont ils voudraient obtenir le cadre dès aujourd'hui mais cela ne pousse pas l'Otan dans la guerre (discours russe) ni ne pousse à des décisions définitives (ce n'est pas une case à cocher pour terminer la guerre) Sur la guerre en cours, il n'y a que l'autorisation d'utilisation des armes à longue portée et l'augmentation des sanctions économiques. Les annexes secrètes peuvent tout et ne rien dire. Ce qui a également été dit, c'est que les ukrainiens n'envisagent pas de céder ou d'échanger du territoire, donc ça va balayer ceux qui depuis des mois pensent que l'offensive de Koursk c'est pour échanger un territoire. Dans les déclarations on parle aussi d'une négociation pour la paix ou la Russie serait invitée. Pour moi ça rejoint ce que je pense depuis un moment en lien au discours du 'faut négocier" en perspective de l'élection de Trump et à différents sons qu'on peut entendre du côté occidental. Ceux qui suivent un peu le sujet savent parfaitement que la Russie n'est pas dans l'idée de faire des concessions, pour elle la table de négociations c'est la table ou elle impose ses conditions. L'Ukraine veut montrer qu'avec la Russie, il n'y a pas de compromis possible par la négociation. Le plan ukrainien revient donc d'un côté à dire aux occidentaux, mettons nous tous, avec les russes, autour d'une table pour rechercher la fin du conflit, mais si ça ne marche pas, faudra imposer à la Russie une défaite militaire (cela ne veut pas dire qu'on verra les troupes ukrainiennes à Moscou et que l'armée russe n'aura plus aucun homme en uniforme). Je pense que ça fait depuis un petit moment que les ukrainiens économisent leurs forces en vue d'une "grande offensive" qui a elle aussi déjà été annoncée (publiquement même). Que la présence des ukrainiens en territoire russe n'est qu'une diversion, non pas pour "soulager le Donbass" mais en prévision de cette offensive. Les ukrainiens cherchant du côté occidental de quoi la préparer au mieux -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est ton affirmation qui vise à donner un rôle de protecteur du Liban pour le Hezbollah alors qu'il n'est qu'un "parti" jouant sa propre partition pour ses propres intérêts et ceux d'étrangers dans une guerre civile. Quid du Hezbollah contre l'envahisseur syrien? L'occupant israélien devait-il se traiter différemment du syrien? Visiblement tu adores parler sans arrêt de l'occupation israélienne du Liban, mais tu ne mentionnes jamais celle des syriens, venus avant, partis après. Le Hezbollah s'impose par la force et s'il refuse de céder ses armes au profit de l'état et de son armée nationale, ce n'est pas sans raison. Ses armes sont son pouvoir, il n'y a que les idiots pour croire qu'il veut les garder pour défendre le pays contre Israël. Si il y a quelques années le discours pouvait se tenir, on a vu avec la guerre en Syrie que le Hezbollah "agit" au-delà des frontières en se foutant royalement de l'avis du gouvernement libanais, des autres partis, mais aussi des libanais dans leur ensemble. Le Hezbollah agit pour ses propres intérêts et celui de ses "alliés" qui sont plus nombreux à l'extérieur du pays qu'à l'intérieur... Non je critique les gens comme toi qui vont très rapidement clamer que les ukrainiens doivent abandonner l'idée de reprendre leurs territoires pour obtenir la paix quand par ailleurs, du côté palestinien, on est limite à applaudir des actes terroristes qu'on fera passer pour de la résistance. Le jour ou tu diras que les palestiniens doivent céder des territoires à Israël pour obtenir la paix car c'est irréaliste d'envisager de les reprendre, j'arrêterai de faire des comparaisons avec l'Ukraine que tu ne comprends visiblement pas. Ah mais je suis totalement d'accord. Dans cette région, ceux qui s'affrontent ont leurs parts de responsabilité. Moi mes interventions ici c'est d'éviter le discours ou on aurait que le méchant Israël cherchant la guerre et les autres qui seraient des victimes demandant qu'on leur foute la paix. Un groupe comme le Hamas ou le Hezbollah sont dans une dynamique d'affrontements, de conflits qui dépassent depuis des années la cause palestinienne. On est aujourd'hui face à des groupes de haines qui vont détester les israéliens premièrement parce que ce sont des juifs. Je vais le redire, peu importe que certains ne veulent pas l'entendre, mais si Israël serait un pays de musulmans qui ferait tout pareil de ce qui est fait, le monde musulman se foutrait royalement de la cause palestinienne. Ils s'en foutraient de leur trouver des terres autant qu'ils se foutent des millions d'afghans, de syriens, d'irakiens, de soudanais, de somaliens et autres qu'on a aux quatre coins du monde. Mais certains ne veulent pas l'entendre, ne pas vouloir faire d'Israël le responsable de tout, trouver des responsabilités à d'autres devient un parti pris pro-israélien. Dire que le Hamas amène plus de merdes que de solutions pour les palestiniens, je pense qu'il suffit de regarder Gaza pour s'en convaincre. On peut accuser Israël d'en être responsable, mais redisons le encore et encore, si le Hamas n'avait pas fait son attaque, s'il ne serait pas dans une optique de "tuer des juifs", ben Gaza ne serait pas un champ de ruine. Pour le Hezbollah c'est pareil, le Liban ne se prendrait pas des bombes sur la gueule et pas besoin d'aller chercher 30 ou 50 ans en arrière un argument cherchant à justifier les actes d'aujourd'hui. Dire que tout cela c'est de la résistance pour la cause palestinienne fait presque rire. Cela fait des dizaines d'années que c'est justement ainsi qu'Israël avance ses pions, ne pas le comprendre, vouloir que ça continue, que ça se répète, c'est vouloir continuer à enterrer encore plus de quelconques revendications palestiniennes. Quand vous essayez d'arrêter un engrenage en y mettant votre doigt, que votre doigt se fait broyer, la bonne idée c'est dans mettre un deuxième pour voir et en se disant qu'avec l'aide de dieu ça marchera? Il y en a derrière leur écrans, notamment ici, qui continuent de fantasmer la défaite militaire d'Israël, c'est devenu l'espérance de leur vie, comme ceux qui rêvent de l'effondrement des USA, c'est idéologique. Le problème actuellement c'est que ce qui était espéré hier ne se réalise pas du tout aujourd'hui. Israël n'est pas dans une dynamique de défaite, bien au contraire et ce ne sont pas le moindre soldat perdu ou le moindre million dépensé qui détermine l'échec de la victoire. Le Hamas ne pèse plus grand chose militairement, la bande de Gaza est ravagée pour des années, Israël va prendre le contrôle de la frontière avec l'Egypte et va remodeler (no mans land) à sa guise, voilà pour les gains qu'aura amené la résistance du Hamas à la cause palestinienne. Du côté du Hezbollah, on a déjà une décapitation politique, militairement on est loin de ce qu'on imaginait pleuvoir sur Israël il y a encore quelques mois, donc je pense que les frappes israéliennes ne sont pas insignifiantes. On voit maintenant les israéliens faire au Sud Liban ce qu'ils font à Gaza, ils rasent littéralement toutes les infrastructures à proximité des frontières. Nous ne sommes plus en 2006, Israël mène un autre type de guerre et le Hezbollah continue dans l'idée qu'en touchant quelques blindés et en tuant quelques israéliens, en face ils vont tout arrêter. Beaucoup de personnes sont frustrés de cette situation, cela se voit dans les commentaires et dans cette recherche à trouver des déconvenues, de mettre en avant la moindre perte israélienne, de chercher des scénarios ou les israéliens perdront. Ma réponse se trouve essentiellement au-dessus. Je rajouterai que je ne met pas sur le même pied d'égalité une armée nationale et un groupe comme le Hamas. Quand à ceux qui vont trouver au Hezbollah des mérites, qu'ils se jugent eux-même. Moi je ne vais pas avoir une larme pour ceux qui ont réalisé l'attentat du Drakkar et je ne vais certainement pas mettre en avant comme une résistance, avec un sourire aux coins des lèvres, le moindre de leurs actes. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le parti pris anti-israéliens ne cherche pas des explications ou des raisons, tu peux débattre des heures, au final, la conclusion sera toujours la même, Israël coupable de tout. Le Hezbollah ce sont les opprimés, les résistants, l'attaque du Hamas le 7 octobre, la faute des israéliens qui l'ont bien cherché, faut les comprendre ces pauvres palestiniens. Par contre n'espère pas voir le même groupe conspuer la Russie sur le fil de la guerre en Ukraine, bien au contraire. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le parti pris anti-israéliens ne cherche pas des explications ou des raisons, tu peux débattre des heures, au final, la conclusion sera toujours la même, Israël coupable de tout. Le Hezbollah ce sont les opprimés, les résistants, l'attaque du Hamas le 7 octobre, la faute des israéliens qui l'ont bien cherché, faut les comprendre ces pauvres palestiniens. Par contre n'espère pas voir le même groupe conspuer la Russie sur le fil de la guerre en Ukraine, bien au contraire. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
A quand date le traité de paix entre Israël et la Syrie? -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Chercher une base légale à la présence d'une milice dans un pays c'est se foutre du monde. On ne compare pas le Hezbollah à un représentant d'un pays et on ne compare pas les troupes du Hezbollah à une nation d'un état. Quelle est la légalité du Hezbollah au Liban? Par ce qu'il a des armes depuis la guerre civile qu'il n'a pas rendu contrairement aux autres factions, il serait le représentant du Liban qui va lui garantir la sécurité et la paix? Encore une fois, posons simplement la question que serait le Liban sans le Hezbollah? Une colonie israélienne? Non, le pays serait traité par Israël comme l'est la Jordanie ou l'Egypte. Si demain on a un putsch en Syrie qui dégage Assad, les putschistes deviendraient-ils sa représentation légal qui peut librement choisir de faire dégager les russes et inviter les américains à s'y installer? Si le Hamas n'avait pas lancé son attaque du 7 octobre, assisterait-on à ce qu'on assiste aujourd'hui? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Encore une fois, on regarde la carte avec une loupe pour y voir de grands changements. Je sais que nous sommes face à un conflit globalement statique, mais il ne faut pas faire passer désormais la moindre avancée comme un puissant retournement de situations, comme des percées d'ampleur. On est dans des combats qui se jouent très souvent à l'échelle d'une section ou deux, c'est 50 russes sur quelques blindés qui vont essayer de prendre une position ou on va avoir 20 ukrainiens. Puis si ces derniers sont débordés, on a des gars derrière un écran qui en parlent comme si ça serait l'encerclement des forces soviétiques autour de Kiev en 1941. Je crois qu'il y a beaucoup de personnes qui interprètent mal ce qui se passe ces derniers temps dans ce conflit. Il y a eût un changement de stratégie côté ukrainien qui amène forcément des choix. La mauvaise analyse c'est de ne pas voir ni chercher à comprendre les choix des ukrainiens pour continuer à regarder la situation comme si elle était dans la même continuité. Cela fait un petit moment que j'ai le sentiment que les ukrainiens préparent une vaste offensive et qu'ils économisent et concentrent leurs moyens pour la préparer. Les ukrainiens ne cherchent plus à tenir coûte que coûte la moindre position, ils acceptent de reculer. Si des forces peuvent tenir, tant mieux, elles vont gagner du temps, mais derrière l'EM ukrainien ne fait pas l'effort d'envoyer du renfort, ni d'amener de gros moyens. Si on ne le comprend pas, on peut vite se dire qu'en fait les russes prennent le dessus, que les ukrainiens "n'arrivent plus à tenir", donc que ça y est, c'est l'effondrement, la Russie va gagner, ils avancent! Pour moi les ukrainiens préparent une offensive en 2025. Ils cherchent avant cela à fixer les russes sur des positions favorables à la défense afin d'économiser leurs moyens. Ces points de fixations c'est généralement des villes ou l'infra permet aux défenseurs d'avoir de nombreux abris et masques. On le voit souvent, les russes passent des mois et des mois avant devant ces points, certains tiennent depuis le début du conflit. Du côté de Koursk, je pense que c'est pareil, l'objectif ukrainien c'était de prendre la ville de Soudja, pour en faire un point de fixation. Ce n'est pas un territoire qu'on cherchera à échanger, ni une action symbolique pour sauver l'honneur et réhausser le moral, c'est strictement militaire, c'est forcer l'adversaire à déployer des forces à cet endroit. L'objectif final, c'est de maintenir les russes de l'illusion de l'initiative, c'est maintenir les russes sur une fausse impression d'être en face d'une armée ukrainienne se trouvant dans les limites de ses capacités afin que l'offensive soit une surprise. Cette offensive se fera loin des zones ou les russes concentrent leurs forces, ça se fera du côté de Melitopol et autour du Dniepr. Je pense aussi que les ukrainiens se préparent à réaliser des frappes importantes à longue portée sur le territoire russe et que là aussi on préserve des moyens en vue de cela (SCALP, ATACMS, JASSM, drones...). Que les ukrainiens attendront ce moment pour exploiter à fond le potentiel aérien qui commence par se constituer, autour du F-16, mais aussi de nos Mirage 2000 dont on va donner une capacité air-sol. Nous voyons bien qu'il y a depuis un petit moment, un bien plus grand "calme" ou silence du côté ukrainien comme occidental concernant la situation. Vous voyez une panique dans les discours des officiels ukrainiens? Non, l'avancée des russes n'inquiète pas outre mesure, elle ne donne pas droit à ce catastrophisme qu'on a souvent vu pour que les occidentaux amènent plus d'aides. Là on a cette semaine Zelenski qui a fait une tournée européenne, sans grandes annonces, sans fracas médiatiques, discret. Dans le même temps on répète sans cesse qu'il vient présenter son "plan de victoire" dans lequel on avance que les ukrainiens doivent se retrouver en position de force. Alors si on doit s'attendre à une version publique de ce plan avec les grands principes de paix, la version militaire pour y arriver, elle, restera secrète jusqu'au moment de l'action. Il ne faut pas croire qu'on livre en ce moment et dans les mois à venir des dizaines d'avions de chasse, des missiles à longue portée, des milliers de blindés. L'effort actuel est le plus important depuis le début du conflit et c'est aussi celui qui est le plus discret et celui qui se voit le moins sur le terrain. On accumule, on stocke, on redonne du potentiel, on préserve. Pourtant nous le voyons tous, on se demande tous de savoir ou sont nos Caesar? Ou sont les F-16? Ou sont donc les Himars? Ou sont donc les "nouveaux" mobilisés ukrainiens en dehors de la brigade qu'on forme en Champagne? C'est sûre, côté russe, l'envie va vous répondre qu'ils ont tout détruit, que les ukrainiens n'ont plus de munitions, plus d'hommes et que c'est cela qui explique tout. Il y a côté ukrainien un choix qui a été fait et qui amène à réduire les moyens sur la ligne de front ou on assure un service minimum, profitable aux russes sur l'instant. Il faut comprendre que nous sommes face à une génération de forces côté ukrainien et non pas à un épuisement de forces ou derrière il n'y a plus rien. Pendant encore plusieurs mois on continuera de voir la même situation qu'en ce moment, des russes qui chercheront à avancer et à exploiter une situation ou ils pensent être face à des ukrainiens au bord de la rupture. On aura des forces ukrainiennes en première ligne qui seront laissées en mode "démerde toi au mieux, car tu n'auras pas plus". -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben en fait pas vraiment "En effet, le 27 mai, le ministère polonais de la Défense a indiqué qu’il signerait un contrat d’une valeur de 676 millions d’euros pour se procurer des missiles de croisière américain AGM-158 JASSM ER [Joint Air-to-Surface Standoff Missile with Extended Range], d’une portée comprise entre 800 et 1000 km (...). La force aérienne polonaise recevra ses premiers AGM-158B JASSM-ER à partir de 2026" Les polonais n'ont peut-être pas aujourd'hui les moyens de frapper à distance St-Petersbourg depuis leur propre territoire, mais ils en auront les moyens très bientôt. Sauf à considérer que la Russie va s'emparer d'ici 1 an de l'ensemble de l'Ukraine, ce discours doit pouvoir s'apprécier dans un futur proche. Alors même si ce ne sera pas des frappes quotidiennes de son aviation comme on pourrait le voir avec Israël à Gaza, les polonais pourront frapper St-Petersbourg et c'est sans compter sur l'aspect drone dont on sait que très vite on peut voir émerger des vecteurs dépassant les 1000km de portée. La Pologne est aussi engagée dans le développement d'un missile sol-sol longue portée européen. En parallèle de cela, les 300km sont largement à portée des moyens polonais, ils font en ce moment l'acquisition d'un nombre très important d'artillerie capable de tirer l'ATACMS. Ce n'est pas parce que les polonais ne vont pas envoyer 50 000 missiles qu'il faut faire comme s'ils sont sans effets et que les russes n'ont rien à craindre. Car dans l'aspect de l'escalade verbale, les russes au vue de ce qu'on observe en Ukraine, en dehors du nucléaire a pris du plomb dans l'aile pour jouer la rivalité avec l'Otan (rappelons que la Finlande et la Suède l'ont rejoint). Je constate qu'il y a toujours dans la tête de certains, cette image de l'armée russe massive, qui va faire le rouleau compresseur. On pensait qu'ils feraient cela sur l'Ukraine, aujourd'hui l'armée russe bombe le torse quand ils vont avancer d'1km et tous leurs soutiens applaudissent de voir une telle avancée, démontrant les capacités, les compétences, la supériorité des russes. On regarde une carte avec une loupe, on parle autour d'une bière au comptoir du bar du coin de la prise d'un village de 200 habitants comme hier on parlait de la prise des Pays Baltes. Les polonais en font des tonnes, c'est vrai, car ils veulent mobiliser politiquement chez eux comme à l'extérieur. Mais le ridicule aujourd'hui, ce n'est pas de croire que les polonais ont les moyens d'écraser la Russie jusqu'à Vladivostok, mais c'est de croire que la Russie va se retrouver prochainement à Lviv, que les russes vont raser/envahir les Pays Baltes en quelques heures, que l'Otan n'aura pas le temps de se préparer, de réagir, de répliquer. Il y a 3 ans, l'armée russe pouvait "vendre du rêve" à de nombreuses personnes. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, même si je sais que ça va emmerder ceux qui vont mettre en valeur une avancée de 200m face à l'armée ukrainienne à qui peu de monde lui aurait donné une pièce sur sa capacité à tenir face à la Russie tout comme beaucoup (Poutine en tête) ne pensait pas voir les pays occidentaux soutenir un pays comme l'Ukraine (non membre de l'Otan), pensez-vous, dans la logique russe seul les fous s'opposent à la Russie, éternelle gagnante. Mais on est encore loin d'un engagement de l'Otan et croire qu'on ferait moins pour soutenir un membre de l'alliance (Pays Baltes, Pologne etc...) que pour l'Ukraine, c'est une belle connerie qui ne va que plaire aux adeptes de la Russie victorieuse des forces sataniques occidentales. Si demain l'Otan interviendrait contre la Russie, on sait tous, en particulier dans la situation actuelle, que la Russie serait très vite dans un tout autre monde. Il n'y a pas des armées et des moyens cachés en Russie qui permettra à la Russie de tenir sérieusement. On voit déjà la problématique qu'ils ont pour mettre en échec quelques milliers d'ukrainiens dans la région de Koursk, alors une force de l'Otan avec tous les moyens qui vont avec, je crois que très vite côté russe le nucléaire deviendra l'unique option. L'Otan renforce ses positions, ses moyens sur tout l'Est de l'Europe, ça avance les pions plus vite que la Russie n'avance ses forces en Ukraine. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Forcément les israéliens vont se garder de dire qu'ils vont attaquer à telle date, telle heure, telle cible et de telle manière. Entre ce qui se dit publiquement et ce qui se fait en coulisse, dans un pays comme Israël on doit être sur un rapport de 5% pour le public et 95% pour le secret. Sur les 5% vous devez avoir une bonne moitié qui va "travailler" pour les 95%, c'est à dire qui va duper le reste va servir à "satisfaire" la population et la politique. Maintenant quand on comprend bien la "logique" de ce pays, on arrive à identifier une certaine prévisibilité comme pour la guerre contre le Hezbollah, certains ne voulaient pas l'imaginer, se confortant à l'idée que ce serait une toute autre affaire, cherchant à toujours mettre en avant la guerre de 2006 ou de gros chiffres sur le nombre de roquettes, de missiles, de combattants du Hezbollah. Mais osons regarder la situation actuelle, Israël a magistralement décapité le Hezbollah, l'a totalement désorganisé et on peut réellement se poser la question de ou sont ces dizaines de milliers de roquettes qui devaient faire vivre un cauchemar aux israéliens. Alors oui, il y a des tirs, oui on va voir le Hezbollah affronter des soldats israéliens dans le Sud, mais ce conflit ne tourne pas du tout à son avantage, son intérêt. Ce n'est pas un remake de 2006 en plus difficile pour les israéliens (comme beaucoup l'ont imaginé et souhaité sans vraiment le dire) qui se déroule sous nos yeux, on est dans un remake de Gaza ou on va voir Israël prendre son temps en rasant toute l'infrastructure qui se trouvera au sud du Litani tout en fragilisant le Hezbollah partout ailleurs, jusqu'en Syrie. L'Iran dans cette affaire observe petit à petit la réduction de son influence, de son réseau et n'est guère en situation d'inverser la situation. C'est bien Israël qui aujourd'hui a l'initiative et impose par la force ses volontés. On parle de la FINUL aujourd'hui, mais personnellement je reste convaincu que pour Israël on recherche une réaction de la communauté internationale qui si au début va pointer du doigt Israël, finira par "servir" les israéliens. Entendons par là que pour les israéliens, voir par exemple demain l'effectif de la FINUL doubler pour occuper le Sud Liban en ayant un mandat plus restrictif/actif contre la présence et les actions du Hezbollah, c'est tout bénef. Donc actuellement et pour un certain temps encore les israéliens vont déstructurer (dans tous les sens du terme le Sud Liban), leur intention n'est pas de s'y installer sur la durée (tout comme ils ne le feront pas à Gaza à l'exception de la frontière avec l'Egypte), ni de coloniser la zone. Ils cherchent à impliquer la communauté internationale via la FINUL pour qu'elle réagisse et propose des "solutions". Ces solutions deviendront petit à petit la voie pour qu'Israël cesse ses actions au Liban et forcément dans un rapport de force à l'avantage d'Israël, on va glisser petit à petit vers ce qui va arranger Israël. C'est pour cela qu'on doit bien comprendre que ce qui se passe est parfaitement calculé, si certains derrière leurs écrans vont se laisser porter par l'idée "ces israéliens, ces salauds, faut les arrêter", dans le vrai monde, derrière les apparences, les israéliens viennent toquer à la porte de la communauté internationale en la questionnant sur l'utilité de la FINUL, de sa présence, de son rôle. Les israéliens ne veulent pas qu'elle parte pour qu'ils puissent faire ce qu'ils veulent (car même présente, ils font ce qu'ils veulent) mais ils cherchent au contraire à lui donner un rôle plus important et plus actif contre le Hezbollah au même titre que les israéliens chercheront à bousculer l'armée libanaise pour en faire une force d'opposition au Hezbollah (cela ne veut pas dire qu'ils vont se combattre entre eux) tout comme ils vont chercher à bousculer le peuple libanais pour qu'il se dresse contre le Hezbollah. Israël de son côté va affaiblir le Hezbollah par la force, politiquement déjà on a assisté à une décapitation, le réseau d'influence établit avec l'Iran est brisé, les moyens militaires sont frappés au quotidien et le sud du Liban risquera d'ici quelques mois de ressembler aux zones de Gaza limitrophes de la frontière israélienne, c'est à dire que ce sera purement rasées pour y établir une zone vide de tout, une zone qui sera également plus dans les moyens d'une FINUL de l'après guerre. La politique d'Israël actuellement n'est pas celle de 2006 ou ils voulaient s'enfoncer rapidement et au plus loin sans plan sérieux autre que vouloir répondre au Hezbollah. Israël va se donner le temps, ils vont concentrer leurs moyens, prendre un village après un autre pour très clairement le raser. On est encore dans une phase d'évacuations des habitants, des frappes qui vont cibler le Hezbollah, mais après ils vont raser toute l'infrastructure, rendre la zone invivable. Toute la question est de savoir la profondeur recherchée 5km? 10km? 20km? Tout dépend aussi des solutions que la communauté internationale parviendra à mettre sur la table pour "bannir" la Hezbollah de la zone de responsabilité de la FINUL (sud du Litani). -
Car tout simplement, beaucoup de personnes ne l'ont jamais comprise. Conceptuellement le léger/médian/lourd est lié à l'effort logistique et de soutien à engager. C'est lié à un commandement, des alertes, des possibilités logistiques, des délais de réactivité etc. On est dans un concept interarmes. Il ne faut pas prendre bêtement l'organisation (chaine de commandement) de notre armée de terre pour croire que si demain on décide d'engager une brigade sur un théâtre d'opération, on va choisir entre la 2e BB , la 6e BLB ou la 11e BP et engager les régiments au complet de celle qu'on aura choisi. On va constituer une BIA , réalisant à l'intérieur de cette brigade des regroupements type GTIA (c'est l'organisation du commandement) qu'on va adapter à la situation et à l'engagement. Plus ou moins d'artillerie, de génie, de cavalerie, d'infanterie. C'est totalement adaptable et il faut s'enlever de la tête que si un régiment d'infanterie sur Serval est engagé, il devra compter sur ses propres appuis organiques (donc disponible dans son régiment) pour faire face à ceci ou cela. Nous ne sommes pas dans cette logique là, nous sommes dans la complémentarité de diverses unités de divers régiments. Qu'on trouve cela bien ou pas, n'est pas le sujet. L'autre problème c'est que beaucoup ont tendance à oublier les places et les rôles de chacun dans l'engagement. Combien de fois je vois par exemple une comparaison entre un Griffon et un VBCI? On parle infanterie pourtant on a tout le temps l'impression qu'on parle cavalerie, on ne fait que regarder les véhicules, imaginant des combats entre véhicules, chaque Griffon ou Serval devant pouvoir détruire des blindés adverses etc. Le Griffon et le Serval ne sont pas des véhicules de combat, ils sont des véhicules qui vont transporter sous blindage des combattants pour les faire débarquer à un endroit. La "force" se trouve dans les moyens des combattants débarqués. Il faut un peu sortir du prisme ou tout tournerait autour des véhicules et ou les hommes débarqués sont sans effets. Le Griffon comme le Serval (hors versions spécialisé) ne sont que des transporteurs de troupes, n'en demandons pas plus et ne les voyons pas comme des blindés de combats d'infanterie, pour cela nous avons des VBCI. Pour un VBCI on est face à un véhicule dont la fonction première reste également le transport de combattants mais ou il y a un accompagnement au combat du groupe débarqué par le véhicule. Un VCI n'est donc pas caractérisé par le fait qu'il ait ou non des chenilles, ni même qu'il soit de 15t ou de 30t, ni même que son canon soit de 20 ou de 30mm, mais bien en rapport à son rôle. En France, le concept d'emploi est simple dans un scénario de haute intensité, le Griffon ou le Serval sont en deuxième rideau derrière le VBCI. Concrètement c'est avec eux qu'on va venir densifier la présence d'infanterie sur des positions dans lesquelles on a déjà fait évoluer des blindés dédiés uniquement au combat, c'est à dire le Leclerc et le Jaguar et dans lequel on a de l'infanterie avec du VBCI qui va appuyer leur déploiement puis participer aux combats. On ne demande pas à un Griffon ou à un Serval une telle participation, un tel engagement, c'est pour cela qu'on reste sur un armement d'autodéfense axé sur une menace résiduelle d'infanterie ennemie. C'est ensuite au groupe débarqué avec ses moyens d'agir pour nettoyer une zone, de faire de la progression, de la défense de positions avec des moyens qui ne sont pas ridicules non plus (MMP, roquettes et autres). C'est sûre que dans un environnement type Sahel ou mission du maintien de la paix, on peut voit des Griffons ou du Serval qui vont être seul dans la manoeuvre, mais c'est parce que la menace et la mission ne demande pas plus. Quand en face vous savez qu'il n'y a pas de menace blindé, que le plus grand danger c'est de rouler sur une mine et qu'au pire vous serez engager face à quelques combattants contre lesquels une 12.7 téléopéré c'est suffisant, ben on ne va pas s'emmerder à concevoir des groupements d'unités avec des Leclerc ou autres. Qu'on juge derrière son écran qu'on n'a pas assez de chars ou de VCI est une chose, mais il faut toujours bien comprendre l'organisation réelle de nos armées, savoir comment ça se passe. Dans la réalité on ne va pas avoir un régiment d'infanterie sur Serval qui va évoluer seul et au complet dans un environnement de haute intensité. Une telle unité ne sera pas employée pour percer les lignes adverses mais sera là pour apporter des combattants d'infanterie derrière l'engagement de chars, de VCI. Le contrat opérationnel de nos armées c'est une division de deux brigades, ça c'est la partie commandement. En terme de moyens ces deux brigades seront interarmes, comme je le disais en haut, on ne va pas choisir dans l'organigramme soit une brigade "légère" soit une "médiane" soit une "lourde". On fera X quantité de GTIA qui formeront ces 2 brigades. C'est tout un travail de commandement que d'organiser les regroupements d'unités, par rapport aux menaces, par rapport au degré d'autonomie recherché. Si on veut des GTIA qui vont agir en autonomie dans des zones de responsabilités différentes, alors on va leur donner d'un peu de tout. Si on veut des GTIA qui vont suivre un cycle d'engagement graduelle, on peut imaginer la formation d'un GTIA dans lequel on aura une dominante Leclerc-Jaguar-VBCI puis d'un GTIA de deuxième rideau avec une forte composante en infanterie sur Serval-Griffon. On comprend donc que c'est très adaptable et que nous ne sommes pas "bloqué" par les moyens propres à un régiment. Tout est une question de communications, de commandements, de partage des informations pour que tout cet ensemble se coordonne et fonctionne de manière optimale. La France manque t-elle de VBCI, de chars, de canons ou autres pour armer les 2 BIA de son contrat opérationnel? En vérité non. Dans l'élaboration de ces 2 BIA du contrat opérationnel, on va demander aux différents régiments d'infanterie de constituer un "module". Ce module c'est en gros (hors commandement/log) 2 à 3 compagnies d'infanterie renforcées dans leurs sections d'appuis par des groupes provenant de la compagnie d'appui. Ce module on peut le greffer à d'autres modules d'infanterie comme à des modules d'artillerie, de cavalerie, du génie. Dans des engagements moindres comme au Sahel on peut demander au régiment de fournir une seule compagnie. On peut même créer des détachements au niveau d'une section. Ce que je veux dire, c'est qu'il y a une grande adaptation possible quand on le comprend et que le blocage principal se trouve très souvent en terme de commandement. Il n'y a pas de logique qui va différencier le léger/médian/lourd car dans le réel les 3 sont ensembles et se complètent.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Erreur humaine/matériel ou une blague qui passe mal à la radio? -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Rappelons que CEP = rayon d'un cercle dans lequel 50% des munitions sont susceptibles de tomber. Si par exemple vous tirez 2 missiles identiques, l'un d'eux tombera à 1km de la cible et l'autre à 300m de la cible, son CEP sera de 300m... Bien entendu on cherchera à multiplier les essais pour le réduire ou l'augmenter (...), mais ça reste une approximation. Autre élément à prendre en compte, un missile n'est pas une bombe, il n'y a pas le même rayon de létalité car il n'y a pas les éclats qui vont avec. Donc il ne faut pas se dire que si ça tombe 50m à côté d'un bâtiment que c'est suffisant. Si sur une base aérienne on peut jouer sur l'idée qu'on peut potentiellement toucher un autre endroit intéressant avec de la chance, vous pouvez oublier de frapper avec précision un bâtiment particulier dans une zone urbaine. Très clairement, faut comprendre l'effet réel du missile à l'impact pour comprendre qu'on ne peut pas se permettre des écarts importants. Il ne suffit pas de viser une zone pour dire que la mission est accomplie. Il ne suffit pas de voir des impacts sur cette zone pour dire qu'elle a été traitée ou sévèrement touchée, non il faut toucher concrètement des cibles, pas juste "être proche". On a donc une base aérienne israélienne qui a été touchée par plusieurs missiles, mais concrètement qu'est-ce que les israéliens ont perdus dans l'histoire? Je sais bien que derrière un écran, ceux qui veulent que les israéliens se prennent des coups vont essayer d'y voir une réussite, même s'ils constatent bien qu'au bilan c'est très pauvre. Certains vont même essayer de se convaincre que l'Iran a fait "exprès" de viser à côté pour que tout cela ne soit que du symbolique, qu'un message, mais désolé, avec des missiles qui ont un CEP de 300m, vous n'êtes pas en mesure de viser "exprès". Les iraniens ont voulu faire du bilan dans le potentiel aérien israélien, faisant au mieux de ce qu'il pouvait avec ce qu'ils avaient, y compris leurs meilleurs missiles. Ce n'était pas un avertissement en laissant croire qu'ils se sont retenus et que demain ils pourraient faire largement mieux. Comme je l'ai dit hier, les missiles balistique à long rayon d'action ne sont pas la majorité des missiles balistiques que l'Iran possède. Ils ont peut-être un volume de missile pour réaliser 4 ou 5 fois un tel raid, mais ça s'arrête là. Un missile c'est l'effet d'une bombe d'une tonne (sans les éclats), faut pas non plus survaloriser son effet. Du point de vue d'Israël, l'action de l'Iran n'a pas été dissuasive, elle n'a aucunement entamé le potentiel aérien d'Israël, ne va pas sauver le Hamas ni stopper les actions au Liban. C'est même au contraire un feu vert, une bonne occasion, une bonne excuse pour aller frapper l'Iran. Si dans 2 mois on a Trump à la maison blanche, faut s'attendre à une réponse pouvant se faire sur la durée et pas seulement en une seule fois. Israël ne fait pas dans le symbolique à Gaza, ne le fera pas au Liban et saisira toutes les occasions possibles pour frapper l'Iran. Cela doit faire presque 20 ans que les israéliens scrutent, se renseignent, infiltrent l'Iran. Programme nucléaire, programme balistique, industrie de défense, secteur énergétique, Israël est aujourd'hui juste freiné par ce que les américains autorisent, car les israéliens ont besoin d'eux pour mener ces raids. Avec Biden, il y a aujourd'hui des limites, on verra demain avec Harris ou Trump comment ça se passe. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il existe un truc psychologique autour du missile qui fait que de nombreuses personnes en font une arme de destruction massive (...) hors norme. C'est gros visuellement, ça impressionne quand ça décolle et on a l'image nucléaire en arrière plan. Mais fondamentalement un missile comme ceux qui sont tirés là, il y a une charge explosive analogue à ce qu'on peut trouver dans une bombe aérienne d'1t. Pourtant tout le monde continuera de donner plus de puissance au missile qu'à la bombe, beaucoup vont imaginer qu'un missile qui va toucher un site va raser ce site. C'est un imaginaire, un peu comme les russes lors du premier jour de l'invasion de l'Ukraine, on se souvient des missiles lancés sur les bases aériennes ukrainiennes qui devaient détruire toute l'aviation, on se souvient des impacts aléatoires très loin d'être suffisant. Déjà à l'époque on avait l'impression que du côté russe on avait des généraux derrière une carte qui se sont dit, on va balancer 10 missiles sur cette base et c'est bon, elle sera détruite. Aujourd'hui j'ai la même impression côté iranien, des gens qui derrière une carte ont balancés des missiles sur des bases aériennes que n'importe qui peut trouver sur google map en pensant les raser. La précision ce n'est pas de tomber sur un carré de 5km de côté, le résultat des impacts, il faut le dire, même si ça emmerde certains, c'est que non, la précision n'est pas là, on est sur des tirs "au bonheur la chance" ou on va voir 2-3 impacts chanceux sur un lot de plusieurs dizaines. Pourtant les iraniens y ont mis toute leur dissuasion, ces missiles ne sont pas des roquettes du Hezbollah, faut pas croire que les iraniens en ont des milliers en stocks, que ça se produit rapidement, que ça ne coûte pas char. Plus loin dans le fil il y avait une évaluation de 2023 qui donnait environ 3000 missiles balistiques à l'Iran. Mais gardons bien à l'esprit que beaucoup d'entre eux sont de courte ou moyenne portée et n'atteignent pas Israël. Les iraniens savent très bien qu'en cas d'escalade, ils vont vite être limité. Le raid iranien va impressionner médiatiquement, il va exciter les anti-israéliens qui y verront tous les échecs possibles à Israël, pourtant le résultat n'est pas là. Non ce n'est pas "voulu", non ce n'est pas juste pour faire réfléchir, les iraniens ont visés ces bases, ce qui est tombé à côté n'a pas été programmé pour tomber à côté, je le dis, c'est au bonheur la chance, sur ce coup les iraniens ne peuvent que vanter d'être passé au travers la défense d'Israël. Mais passer la défense ne suffit pas pour marquer un but, c'est là que l'imprécision des missiles est problématique et ne donne très clairement pas un avantage à Téhéran, bien au contraire, s'il faut 200 missiles pour toucher un hangar d'une base (je simplifie à peine) pour que tout le reste fasse simplement le spectacle son et lumière, ben du côté israélien on peut largement parier sur la limite capacitaire du stock de missiles iranien à longue portée plutôt que de "craindre" que ça recommence. L'Iran vient d'offrir une fenêtre de tir à Israël en pensant réaliser une frappe de dissuasion qui devait faire réfléchir les israéliens sur la suite de ses actions militaires régionales. Une frappe qui devait démontrer les capacités iraniennes, démontrer la puissance de son arsenal balistique, tout en soulageant les pressions liées aux coups qu'Israël porte à la sphère d'influence iranienne, ces groupes et autres qui devaient ceinturer Israël. C'est un peu comme avec le Hezbollah, il y a encore quelques mois, si on avait parlé d'une guerre avec Israël, tous les débats auraient été sur les milliers de roquettes qui seraient envoyés sur Israël, qui submergeraient son bouclier, des centaines/milliers de missiles pouvant taper à des centaines de km etc, que ce serait bien différent de Gaza. On en est ou aujourd'hui? C'est quoi la réalité? Je crois qu'à force de trop fantasmer une défaite israélienne, certains ont un peu trop cherché à voir le verre à moitié plein chez ses adversaires et à voir le verre à moitié vide chez les israéliens. Actuellement, l'ensemble des événements ne sont pas du tout défavorables à Israël sur le court, le moyen et le long terme. Ceux qui cherchent à l'éviter (comme l'Iran) sont en vérité bien limité et ne sont pas du tout en situation favorable. Les autres qui ne veulent pas l'accepter se construisent un imaginaire ou ils vont voir les israéliens perdants, imaginant des escalades militaires défavorables à Israël, imaginant une marginalisation internationale qui va l'isoler, imaginant un effondrement économique... -
Opérations au Mali
Pol a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
En 2013, la France n'a pas voulu gérer un conflit intérieur supplémentaire à son intervention contre les groupes terroristes. Conflit qui existe depuis des décennies dans ce pays. Paris a une certaine connaissance de la situation dans ces pays que d'autres n'ont pas. On était face à une armée malienne qui ne valait plus rien et qui se faisait même la guerre entre elle, un état faillit. On voulait intervenir et partir au plus vite en y installant une force internationale (africaine ou onusienne) tout en redonnant à l'armée malienne un certain potentiel. On a donc pris le soin d'éviter de laisser l'armée malienne aller dans le nord, une région ou les affrontements, les exactions avec les touaregs sont un quotidien depuis 70 ans. Nous n'avons pas voulu gérer ce problème supplémentaire et nous n'avons pas voulu prendre parti. Qu'à Bamako on a une haine des touaregs, qu'on cherche tout le temps à se venger d'eux c'est leur problème, pas le nôtre. S'ils n'arrivent pas à trouver une entente pour faire la paix, c'est encore leur problème. Ils n'ont jamais cessé de vouloir combattre les touaregs, en 2014, à peine qu'on avait commencé par former les premiers bataillons maliens, qu'ils ont voulus retourner régler leurs comptes à Kidal avant de subir une défaite. J'ai souvent dit qu'il y a une sorte de nombrilisme à Bamako avec son idéologie, son prisme de pensées mais aussi une méconnaissance globale de leur propre pays. Nous voyons aujourd'hui que le seul intérêt de la junte c'est axé contre les touaregs, les groupes terroristes sont presque ignorés quand limite ils ne sont pas prêts à négocier avec eux. Avec l'aide des russes, la junte au pouvoir cherche à satisfaire une vieille vengeance contre les touaregs, ce n'est pas la poursuite de la lutte contre le terrorisme comme nous le faisions. Ils se jettent dans des actions qui tendent vers une guerre civile/ethnique. Pendant ce temps les groupes terroristes se frottent les mains, ils étendent leur territoire, augmentent leur pouvoir et passeront à l'acte le moment venu. On a vu que du côté des touaregs, on peut porter de gros coups contre les mercenaires russes et l'armée malienne, il ne faut donc pas sous-estimer ces touaregs qui ont pour habitude de choisir ou et quand ils affrontent leurs ennemis. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Faut arrêter de rêver. Les iraniens ne passeront pas tranquillement par l'Irak pour convoyer des hommes et des armes. Je l'ai déjà dit, logistiquement l'Iran n'est pas en capacité de soutenir le Hezbollah en période de guerre. L'Irak ce n'est pas un proxy de l'Iran, même si on va y retrouver une milice chiite très semblable au Hezbollah, mais ce n'est pas elle qui gouverne. De plus il y a toujours une coalition occidentale qui est allié à Bagdad, qui est toujours présente en Irak (et en Syrie) et qui on l'a vu il y a quelques mois, a agit contre les drones/missiles iraniens qui avaient été envoyés vers Israël. Les frappes réalisées par les iraniens sur des cibles en Irak a plus d'une fois crispé les relations. Téhéran n'a pas d'accès terrestre, ni maritime ni aérien pour soutenir le Hezbollah. Tout ce qui va décoller, même en direction de la Syrie va se retrouver dans le collimateur d'Israël. Mais on a toujours des gens qui s'imaginent que les iraniens vont débarquer avec des dizaines de milliers d'hommes, des chars et toute une partie de la panoplie d'équipements qu'on peut voir quand on tape "armée iranienne" sur wikipédia. Les iraniens au-delà de ce qu'ils ont déjà donné, au-delà de tirs de quelques missiles et drones ayant l'allonge suffisante pour atteindre Israël, ben ils ne peuvent pas faire grand chose d'autres. Sauf encore à imaginer comme certains que l'Iran va se venger sur les américains dans le golfe Persique, dans la pratique les options d'escalades sont faibles si l'Iran ne veut pas tomber dans une guerre qui dépasse la "résistance" à Israël. L'usage de missiles ou de drones ne va pas être apprécié par l'Irak et la Jordanie et ça risque comme pour la fois précédente, d'être abattu par différents acteurs. Faut pas imaginer que l'Iran dans le principe d'une solidarité arabe qui n'existe que sur les réseaux sociaux, va recevoir des libertés pour balancer des munitions, faire convoyer des armes sur terre ou dans les airs dans les pays voisins. Je pense que les syriens comprendront eux aussi que pour se prémunir de raids israéliens, vaut mieux rester à l'écart. Alors oui, la nébuleuse des milices pro-Iran présente en Irak ou en Syrie risque d'aller apporter un soutien, mais ce sera limité, car ces milices cherchent déjà avec du mal à conforter et préserver leurs positions dans ces pays. Le Hezbollah et le Hamas sont des groupes terroristes oui ou non? Je veux savoir si nos gars tombés au Drakkar ont été victime d'un acte terroriste ou pas. Je veux savoir comment tu vois l'attaque du 7 octobre. Le Liban n'a t-il pas un gouvernement? Est-il traité de terroriste par Israël? La Jordanie est-elle traitée de terroriste? La Syrie? L'Égypte? Même l'autorité palestinienne ne reçoit pas cette appellation. Non en vérité nul n'est traité de terroristes hormis deux groupes armés biberonnés par l'Iran, mais c'est encore toi qui accorde une importance à ces groupes, qui valorise leur rôle, leurs actions, leur combat anti-israélien car ça embrasse tes envies et ton idéologie. Tu ne veux pas comprendre une réalité, c'est que cet "axe de la résistance" que tu défends, n'accepte pas l'existence d'Israël car c'est un état juif. Il faut arrêter de croire que d'un côté on a des gens qui veulent la paix et que du côté d'Israël on ne l'accepte pas. Faut arrêter de croire que tous les problèmes dans les pays arabes sont le fruit d'une manigance israélienne. La rivalité chiite-sunnite n'est pas une invention israélienne. Les guerres d'influences et le sectarisme de communautés chrétiennes, juives, druzes, alaouites, kurdes et j'en passe c'est une réalité de ces pays. Arrêtons de toujours croire que dans ces pays qui ont été dessinés à la règle sur une carte à la suite de la désintégration de l'empire ottoman a été un truc cohérent. Le Liban a autant été un territoire d'influence pour les israéliens qu'il ne l'a été pour les turcs, les syriens, les iraniens, les saoudiens ou les français. Voir uniquement la main d'Israël pour expliquer le bordel, les guerres, les rivalités internes, c'est vouloir se convaincre qu'Israël est le problème de tout. Si tu veux vraiment défendre les libanais, alors je veux te voir critiquer l'interventionnisme syrien dans ce pays, je veux te voir critiquer l'Iran qui va y maintenir un groupe armé, mais tu ne le fais pas, au contraire, tu prends la défense de tout ce qui de près ou de loin entre dans le combat contre Israël, peu importe l'effet néfaste qu'ils peuvent avoir localement. Le Liban n'a pas besoin du Hezbollah, s'il ne serait pas là, le Liban ne se prendrait pas aujourd'hui des bombes, ce n'est pas difficile à comprendre. Faire croire que le Hezbollah est un rempart contre Israël est totalement faux, sans lui ça fait longtemps qu'il y aurait des relations bien différentes entre le Liban et Israël. Mais une telle éventualité tu ne voudras ni l'entendre, ni la voir, ni la comprendre car tu es partisan de tout ce qui combat Israël, que ce soit un état, un groupe terroriste ou de l'individu isolé qui va attaquer des israéliens avec un couteau. Oui et nous l'appellerons l'état islamique de Palestine, je n'en doute pas, un grand avenir de paix en émergera. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La réalité des capacités iraniennes à soutenir le Hezbollah résumé en une image Ce qui pouvait se faire quotidiennement en temps de paix, ne peut pas se faire en temps de guerre. N'imaginons pas non plus voir venir des navires iraniens débarquer des missiles au Liban ou en Syrie. C'est une réalité à prendre en compte, celle ou l'Iran, en réalité (et non dans les discours ou dans l'imaginaire) ne peut pas faire grand chose et que certaines actions risquent de lui amener plus de problèmes que ça n'apporterait d'aides au Hezbollah. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
On doit plaindre le Hezbollah? Lui il fait la différence entre civils et militaires? Le Hezbollah est une milice qui n'est certainement pas dans la différenciation du civil et du militaire. C'est un groupe dont l'essentiel de ses membres, en dehors des défilés, sont en permanence en civil, dans de l'infrastructure civil, au milieu d'autres civils pour que justement on se garde bien de les prendre pour cible. Quand ils sont pris pour cible, on a des types comme toi qui interviennent pour faire passer les israéliens comme des tueurs de civils qu'ils vont viser à l'aveugle (limite que c'est leur plaisir), sans discernement, afin de favoriser une pression internationale qui doit faire stopper Israël. Tu devrais demander au Hezbollah de se dissocier des civils, tu verrais alors, qu'étrangement, les vrais civils ne sont pas une cible. Mais faire semblant qu'Israël frappe au hasard, c'est n'importe quoi, faire semblant que du côté israélien il n'y a pas depuis des années une politique d'avertissement avant des frappes ou l'on sait parfaitement que des civils sont présents, c'est se foutre du monde. Oui il y a des pertes civils, comme dans toutes les guerres, mais on est face à des groupes qui "recherchent" à utiliser au maximum les civils comme bouclier, puis ce sont les mêmes qui vont vous expliquer que ceux d'en face, ils "visent" des femmes et des enfants et on a les mêmes idiots derrière leur écran, qui avec leur parti pris non assumé, vont faire les perroquets de cette communication. Oui et cette guerre se termine par une victoire d'Israël, peu importe ceux qui vont chercher à droite et à gauche des chiffres qui vont donner l'illusion d'une défaite israélienne. Le Hamas, c'est quoi aujourd'hui son potentiel militaire? Son potentiel de nuisance et dans le Gaza à venir (ou très certainement Israël occupera la frontière avec l'Egypte) quel sera sa capacité à se réarmer pour redevenir ce qu'il était? Le front du sud avec Gaza est "traité", ça ne veut pas dire que ce sera la paix, que le conflit israélo-palestinien est résolu et que le Hamas n'a plus aucun membre en vie, mais militairement, Israël n'a plus à craindre grand chose de ce côté là. La guerre ne s'étend pas, on voit depuis plusieurs mois qu'Israël délaisse Gaza pour affronter le Hezbollah, c'est un choix et ce n'est pas Israël qui le subit. Les Houthis ne pèsent rien du tout sur le combat que mène Israël, ils perturbent le trafic international en mer rouge, d'accord, ils vont envoyer quelques drones et quelques missiles sur Israël, d'accord, mais ça n'a aucun effet. Le rôle des Houthis est très limité car ils ont des moyens très limité, ils emmerdes d'autres pays dans l'espoir que ces pays poussent Israël à arrêter sa guerre, mais militairement ils sont insignifiants pour Israël. La Cisjordanie, là aussi, faut arrêter de croire qu'Israël se trouve face à une puissance militaire. on est plus sur de l'opération de police, mais il n'y aura pas de guerre qui va sortir de là. Bien au contraire et comme à chaque fois, les diverses agitations qu'on peut voir font avancer les pions israéliens (colonisation et tout cela) et jamais l'inverse. L'Iran, lui, se trouve bien loin de la zone. peu importe sa puissance militaire sur le papier, ses capacités à mener une guerre contre Israël sont limitées. L'Iran n'est pas capable d'alimenter le Hezbollah par exemple comme s'il serait frontalier au Liban. Il n'a pas les capacités maritime de venir décharger des navires, tous les avions qui vont décoller d'Iran seront aujourd'hui des cibles et on sait que les israéliens n'hésiteront pas à bombarder également la Syrie. La voie terrestre? Je ne crois pas que l'Irak va accepter que l'Iran passe des armes, de la même façon que ni l'Irak ni la Jordanie ne tolérera que l'Iran fasse survoler ses drones et ses missiles. la dernière fois on a vu le résultat, c'était pour l'Iran un bel échec. Les irakiens n'ont pas été contents, les jordaniens non plus, ils ont détruits les projectiles iraniens, ils ont laissés les occidentaux agir de la même façon chez eux. Ce n'est pas par ce que tu as lu qu'un navire américain a un problème dans le Golfe (comme s'ils n'avaient pas d'accès au ports ou d'alliés), qu'il faut faire comme si les américains seraient maintenant des moins que rien dans la région, on n'est pas là pour raconter ses envies personnelles. La Syrie d'Assad, elle aussi ne va pas s'impliquer massivement pour aider le Hezbollah. La Syrie très instable et encore divisée, avec diverses forces rivales qui continuent de se partager/disputer des territoires parfois soutenus par des armées étrangères (Turquie, USA...) se gardera bien de vouloir se prendre des raids israéliens sur la gueule. Les milices irakiennes pro-Iran, c'est pareil, ça reste bien localisé et ça galère déjà en Irak pour garder son influence et ses diverses positions. Elles ont des moyens limités et ne vont certainement pas s'engager au-delà de la symbolique dans le soutien au Hezbollah. La diplomatie israélienne s'affirme par la force à ses ennemis. L'image d'Israël ne changera pas, ceux qui comme toi déteste ce pays n'auront pas changé d'avis, c'est certain, mais Israël ne perdra pas ses alliés, la normalisation des relations avec des pays musulmans est aujourd'hui à l'arrêt, mais aucun pays comme l'Egypte, la Jordanie, le Maroc, les Saoudiens ou d'autres sont devenus anti-israéliens, ils sont tous bien silencieux. La réalité c'est que de plus en plus de pays trouvent plus d'intérêts à entretenir de bonnes relations avec Israël que de vouloir mener une guerre idéologique pro-palestinienne, qu'après cette période de combats, le nouveau rapport de force ne sera pas défavorable à Israël et que les relations reprendront. C'est plus ton envie qui parle qu'autre chose. Qu'une guerre ait un impact sur l'économie c'est une chose, mais on est loin du degré "extrême" que tu cherches à faire passer. Les américains donnent des milliards chaque année pour l'armée israélienne, diminuant de facto le "coût" de cette guerre. Quel rapport? Tu cherches à donner l'illusion comme avec la Russie en Ukraine, que ceux qui sont les plus nombreux vont gagner? Mais la guerre ce n'est pas une question ou c'est celui qui a le plus d'habitants qui va gagner, encore moins quand on va prendre des pays qui sont éloignés l'un de l'autre comme Israël et l'Iran. Les ennemis d'Israël aujourd'hui ce n'est plus que ça, ne t'en déplaise! C'est aussi l'évolution de la diplomatie qui fait qu'on est passé d'une période de coalitions de pays se donnant la main contre Israël en un pays non frontalier utilisant des proxys dans des pays instables ravagés par la guerre pour chercher une influence et une cause d'unité dans un monde arabe qui a bien d'autres chats à fouetter. Le problème actuellement, c'est que les anti-israéliens (américains) comme toi sont déçus des événements. S'attendant depuis des années à voir un grand conflit ou l'ensemble de "l'arc de la résistance" ferait une guerre amenant Israël dans la défaite. Des fronts multiples qui verraient Israël débordé de tous les côtés, une union des forces qui verrait des moyens importants engagés, des milliers des roquettes et de missiles tombant de partout, saturant les défenses israéliennes. Des dizaines de milliers de combattants affrontant Israël, les palestiniens se soulevant comme d'un seul peuple pour chasser les israéliens, foutant un bordel monstre partout. J'en conviens, quand cela fait des années qu'on rêve de cela, qu'on imagine cela, il est difficile d'accepter la situation actuelle. Aujourd'hui on voit que tout cela n'arrive pas, on continue de le rêver, de l'imaginer, mais ça n'arrive pas. Israël n'a plus grand chose à craindre de la bande de Gaza, n'a pas à craindre grand chose des Houthis et la Cisjordanie ne va pas exploser non plus. La Syrie est un pays qui est depuis plus de 10 ans totalement affaiblit. L'Iran, bien loin, n'est pas en situation de mener une guerre contre Israël ni même d'avoir le potentiel logistique pour soutenir ses proxys (en temps de paix, c'était possible de les alimenter, en temps de guerre ça ne passera plus). Le Hezbollah, sera bien seul dans sa guerre. Mais là encore, ceux qui rêvent de voir les Israéliens dans la défaite, vont s'imaginer que ces derniers feront une guerre comme le Hezbollah aimerait la faire, mais non et on a assisté à une quasi décapitation de son commandement et il faut le dire, on se demande bien ou se trouve ce potentiel dévastateur qui devait faire la dissuasion/force du Hezbollah. Il y a beaucoup de déceptions idéologiques chez certains et on cherche à se rassurer en cherchant des échecs, des défaites, des déconvenues aux israéliens là ou il n'y en a pas. On surjoue les pertes militaires, on surjoue l'impact économique ou diplomatique, ou fantasme un engrenage qui ne viendra pas pour garder espoir que tout cela finira mal pour Israël. -
Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le Hezbollah semble complètement pris au dépourvu depuis quelques temps. On est loin, très loin de l'affrontement imaginé ou on allait voir le Hezbollah balancer des milliers de projectiles tranquillement sur Israël. Les israéliens mènent des actions sans retenues contre le Hezbollah, cessons de croire qu'en ce moment ce dernier se retiendrait dans ses réponses contre Israël. Le Hezbollah n'était tout simplement pas prêt pour la guerre, peu importe les chiffres de roquettes ou le nombre de combattants sur le papier, aujourd'hui on a l'impression de voir une armée israélienne qui mène très clairement le jeu. Avec la possible élimination du chef du Hezbollah, l'élimination d'un paquet d'autres chefs et sans compter l'épisode des bipeurs piégés, la désorganisation doit être massive. -
Russie et dépendances.
Pol a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
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Guerre Israël-Hezbollah 2024+
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Après les poules, voici les vaches. Ce n'est pas avec cela que le Hezbollah va être dissuasif ou qu'il fera peur. Derrière les discours, l'impact des roquettes est symbolique et idéologique