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Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. Tout ce qui bouge est une cible pour drones que ce soit un véhicule ou un type qui marche. J'ai posté plus haut une vidéo avec les motos abandonnées/détruites, mais il y a beaucoup d'autres vidéos ou l'on voit des FPV frapper des motos ou des quads. Dès qu'une cible se présente, il n'y a pas d'hésitation.
  2. Petite vidéo pour voir qu'à certains endroits, les motos sont très utilisées. L'augmentation de la ressource humaine ainsi que la réduction des véhicules militaires amène et amènera de plus en plus à voir l'usage d'engins civils pour donner de la mobilité à des troupes qui se retrouvent très souvent à pieds sur la ligne de front.
  3. Ils ne font pas cela pour améliorer économiquement la situation du pays (c'est pareil chez les deux autres voisins), ils font cela pour satisfaire une idéologie qui les a porté au pouvoir, une idéologie qui continue d'en faire des héros et qui permet donc de les maintenir au pouvoir. Cette idéologie est simple, elle reprend la l'idée de la décolonisation ou au bout du tunnel il y aurait l'indépendance, la souveraineté, la sécurité et un nouvel essor économique. Donc ils vont continuer à devoir chasser tout ce qui a une origine occidentale pour que ça plaise à cette idéologie, peu importe les effets négatifs que ça peut amener, il faut "nourrir" la bête, il faut continuer à surfer sur la vague le plus longtemps possible. Bien entendu tout cela est complètement débile, ces pays ne sont plus des colonies mais l'ignorance permet la croyance. On ne peut nier qu'il y a une propagande très active soutenue par nombre de pays étrangers souhaitant combattre l'occident et son influence pour diverses raisons. C'est triste à dire mais ces populations sont facilement manipulables, nous français le savons parfaitement, une simple rumeur pouvait du jour au lendemain transformer une foule amicale en une foule hostile qui va vous caillasser, autant dire qu'aujourd'hui avec les réseaux sociaux, l'accès à internet, c'est vite fait et ça contamine les masses. La chose que certains n'ont pas compris, c'est que cette idéologie n'est pas qu'anti-française, elle est anti-occidentale. Donc quand les américains voulaient laisser faire en pensant que ça ne toucherait que nous, ils ont vite compris derrière qu'ils étaient les suivants sur la liste, ils quittent la zone. Les canadiens c'est pareil, ils représentent l'occident. On est dans du symbolique pas dans du pragmatique. Le Niger est un pays très pauvre dans sa globalité, mais cette idéologie anti-occidentale a permis de faire oublier cette réalité, donnant presque le sentiment qu'ils étaient assis sur une montagne de richesses et que c'est nous qui les privons des bénéfices. Qu'il y ait des richesses naturelles est une chose, que ce soit exploitable en est une autre, que ce soit rentable également. Il ne suffit pas d'avoir de l'uranium pour faire croire qu'ils sont ceux sans qui la France ne disposerait pas d'électricité. C'est ainsi pour d'autres choses, ils se placent dans une situation de supériorité, de ceux qui peuvent se permettre d'imposer leurs conditions, comme si ce serait le reste du monde qui dépendrait d'eux, comme si notre richesse est liée à leur pauvreté. C'est un peu l'esprit anticoloniale d'hier, l'idée que ce qui fait la richesse de l'occident c'est le vol et le pillage des colonies, donc que les richesses sont dans les colonies et qu'en prenant le contrôle de ces richesses ils priveraient l'occident et se développeraient enfin. Il n'y a qu'à regarder dans cette idéologie panafricaniste, que ce soit autour de cette obsession de "richesses naturelles" (jamais ils ne parlent de la richesse humaine....), du franc CFA et autres, c'est toujours pareil, ils sont riches mais pauvres à cause de nous qui les exploitons, qui volons l'argent, qui empêchons leur autonomie, leur développement etc... Au Niger, l'état avant le putsch recevait énormément d'aides extérieures, la plupart de ces aides venaient de l'occident, cela représentait environ 50% de son budget. N'oublions pas les aides humanitaires qui permettent de réduire la misère de la population. Ils chassent l'occident, ils chassent toutes ces aides. L'exploitation d'uranium étant depuis de nombreuses années presque l'un des seul truc qui amène de l'argent. Sauf que les prix fluctuent, l'offre et la demande internationale ne dépend pas du Niger. Il y a d'autres exploitations à travers le monde et le prix de l'uranium a baissé. Cette baisse d'intérêt et de revenus liés à l'uranium, a poussé des sociétés à ne pas investir sur l'extension ou de nouvelles exploitations au Niger et a également mis Niamey en difficulté financières, poussant plusieurs fois à renégocier des rentes (donc à réduire les bénéfices des entreprises) ainsi que des projets de développements sociales (car oui au Niger, vous ne payez pas que des employés, vous devez leur payer des logements, des écoles etc...). Mais ces renégociations c'est pareil, l'idée d'obtenir plus d'argent par le pouvoir amène celui d'en face à ne pas vouloir s'impliquer plus et à aller voir ailleurs. Voilà pourquoi au fil des ans l'uranium au Niger a été largement mis de côté. Aujourd'hui ils ont exercés des pressions sur le français, sur le canadien pour investir et démarrer des exploitations minières, toujours avec cette mauvaise habitude de se faire passer pour ceux qui imposent en position de force alors qu'ils n'ont pas compris que les investisseurs ne sont pas aux ordres si derrière ils ne gagnent rien. Avec l'idéologie anti-occidentale, Niamey croit que des iraniens, des russes ou d'autres vont venir investir pour leur faire plaisir, non mais comprenez bien, eux ils vont venir pour les aider, ils ne viendront pas pour se faire de l'argent, eux ils vont investir à pertes car ce sont de vrais alliés. Autre espoir du Niger, le pétrole. Les chinois viennent l'exploiter contre un prêt qui va permettre au pouvoir de sauver les apparences (faut dire que l'aide occidentale gratuite plus importante ne vaut pas un prêt chinois remboursable sur les bénéfices des ventes de pétrole, j'espère qu'ils ont regardés les petites lignes à la fin...). Ils misent énormément sur ce pétrole pour se redresser économiquement, mais c'est oublier que derrière les idées, il y a une réalité plus profonde. C'est ainsi qu'on va redécouvrir que le Niger est un pays qui n'est pas en sécurité. Qu'il y a des rebelles, des terroristes qui vont profondément complexifier la rentabilité économique d'un projet. L'oléoduc qui relie le Bénin (seul voie d'exportation) est à l'arrêt pour cause d'embrouille diplomatique , pire même il a été saboté par un groupe armé. Le terrorisme est là, ne faisons pas semblant que la France ou encore les américains nous y étions pour "occuper" ces pays. Les groupes armés existent, les divisions sont nombreuses, la pauvreté omniprésente, la démographie un problème, l'enclavement une réalité quotidienne. Le Mali, le Niger et le Burkina s'enfoncent dans un nombrilisme idéologique (l'AES) dans lequel ils pensent se suffire à eux-même, dans lequel ils pensent qu'avec un peu de russes, un peu de chinois ils vont créer un nouveau monde, une nouvelle Afrique, l'idéologie qu'ils sont le berceau du panafricanisme. Mais les problèmes vont s'enchainer car rien ne change, tout n'est qu'une satisfaction idéologique.
  4. Israël est depuis sa création plongé dans un monde arabe qui souhaite l'éradiquer et qui lui fait la guerre. Le Hezbollah n'est pas une victime d'Israël, bien au contraire, il tire son énergie et sa force dans sa position anti-israélienne. Donc oui, dans ce contexte, c'est bien le rapport de force qui domine les relations de la région depuis le début, mais il est dans les deux côtés. C'est juste que les arabes à force de perdre les guerres sont devenus frustrés de cette situation et finissent par oublier qu'ils agissent comme Israël sans en avoir les moyens. Donc bien souvent les anti-israéliens fantasment un grand soulèvement musulman contre Israël, un rêve de le voir submergé, dépassé par les événements et finalement vaincu. C'est idéologique. Dans les faits maintenant, pourquoi donc des groupes comme le Hamas, le Hezbollah ou d'autres doivent-ils faire pleuvoir des roquettes sur Israël si derrière on se plaint de sa réaction? Pourquoi donc faire des attaques comme celle du 7 octobre si derrière on se plaint que l'armée israélienne utilise son armée en réponse? La réponse est simple, ces groupes sont en confrontation avec Israël, ils continuent un rapport de force que de nombreux pays régionaux (Egypte, Jordanie et d'autres) ont cessés de faire après certaines défaites, certains accords de paix. Ces pays ont montrés que la paix avec Israël est possible, que la normalisation est possible, n'en déplaise à ceux qui veulent continuer la guerre (sous couvert de "résistance" ) à Israël. Mais en dehors de l'Iran, ceux qui veulent continuer la guerre et le rapport de force sont bien rares. Je ne parle pas des musulmans qui derrière un écran se font les grands pourfendeurs d'Israël et défenseurs des palestiniens, je parle de ceux qui pèsent réellement localement dans le rapport de force. Derrière ces groupes, l'espoir et l'illusion de beaucoup se portent quand à la "conception" d'une guerre contre Israël. La réalité est pourtant bien différente et derrière l'espoir il y a la désillusion quand ça finit par observer que le rapport de force en vérité, ben il ne penche pas de leur côté. Le cas du Hamas est un bon exemple, si certains cherchent à oublier ou ne voulaient pas voir, l'attaque du 7 octobre a été passé sous silence par beaucoup, trouvant "normal" que le Hamas attaque ainsi Israël, beaucoup sans le dire étaient même joyeux de cet événement, refusant de le condamner, c'était pour eux un vrai plaisir de voir Israël se prendre des coups. Dans Gaza on était très joyeux de voir des cadavres d'israéliens à l'arrière de véhicules, une vraie "victoire". Mais faut pas se plaindre ensuite de la réponse, il ne faut pas jouer les victimes, il faut comprendre que les actions amènent à des réactions, il ne faut pas ensuite dire que de l'autre côté c'est "démesuré" car on semble découvrir trop tardivement un rapport de force déséquilibré. C'est comme dans un match de foot, la meilleure équipe ne va pas laisser l'autre gagner ou obtenir un nul pour respecter un équilibre dans le jeu. Aujourd'hui il n'y a plus grand chose qui menace Israël depuis la bande de Gaza, libérant de facto le potentiel pour intervenir au Liban sans risquer un deuxième front. Ce n'est pas non plus dans la Cisjordanie qu'on v avoir des forces capables de jouer la force avec Israël, ce sera au contraire, une bonne occasion pour Israël d'avancer ses pions dans ce coin et favoriser l'extension de ses colonies. En Cisjordanie, ils n'y a pas de forces armées capables de jouer un rapport de force à Israël, ils n'ont pas bougé plus que ça pour Gaza qui est pourtant bien plus dans l'idée de la résistance palestinienne, ils ne bougeront pas plus pour le Hezbollah qui est un parti d'un autre pays et qui dépend des intérêts de l'Iran ou la question palestinienne n'est qu'une excuse pour obtenir de l'influence auprès d'une rue arabe anti-israélienne. Aucunes roquettes ne va "pleuvoir" d'Irak, faut prendre une carte et comprendre qu'on est à des distances minimales de 400km. Les milices pro-iraniennes en Irak n'ont pas les moyens d'envoyer des pluies de roquettes sur Israël. Ce sont des groupes locaux qui sont plus à même d'embêter les américains se trouvant dans les environs qu'autre chose. L'Irak reste un pays relativement divisé dont il est possible de voir réémerger des conflits internes. La guerre civile est toujours là, les milices pro-iraniennes ne sont pas l'armée irakienne, ne représentent pas l'Irak. Les tensions entre l'Irak et l'Iran fait qu'il n'est pas évident pour Téhéran de croire que son voisin lui est soumis et laissera faire ces milices. Bagdad se plaint et s'embrouille souvent avec les iraniens, comme lorsqu'ils viennent tirer des missiles sur leur sol (contre les kurdes, les américains...). Dernièrement quand l'Iran a balancé la salve de drones et de missiles sur Israël, l'Irak a été totalement ouvert en faveur de leurs interceptions au dessus de son territoire, c'est là que français, britanniques et surtout américains ont abattus nombre d'engins. Plus loin les jordaniens ont également abattus des drones. La Syrie est très très faible et divisé. Croire qu'elle va risquer d'entrer pleinement dans le jeu pour le Hezbollah, même si c'est son allié, c'est une illusion. L'armée syrienne n'est pas en mesure d'affronter Israël alors qu'elle continue encore difficilement à maintenir un certain statu quo dans une guerre civile gelé ou une grande partie du territoire est encore hors de son contrôle. Entre les forces kurdes soutenues par les américains (toujours présents), les forces "rebelles" affiliés ou non à des forces turques également présentes, sans oublier les divers groupes comme Daesh toujours présents et prêts à exploiter une opportunité, je doute que du côté de Damas on puisse s'amuser à faire des actions contre Israël. D'ailleurs on l'observe depuis des années, Israël ne se retient pas de frapper la Syrie, pour y toucher des sites liés à l'Iran, au Hezbollah, mais aussi parfois à l'armée syrienne sans que jamais cette dernière ne réplique par autre chose que des communiqués qui vont donner l'illusion d'une victoire en déclarant avoir abattu des missiles israéliens. Donc si certains rêvent de voir tout un monde se donner la main pour un conflit global à l'encontre d'Israël, la vérité du rapport de force et des problématiques de chacun, fait qu'en vérité le Hezbollah a bien plus de chances d'être isolé et seul qu'on ne le croit. Même l'Iran, qui encore récemment déclarait que le Hezbollah avait ce qu'il faut pour faire face à Israël est en réalité bien en difficulté pour soutenir son allié. Car qu'on m'explique un peu comment l'Iran pourrait soutenir le Hezbollah? Qu'on m'explique par ou et comment l'Iran pourrait livrer tranquillement des armes? Car les navires iraniens n'arriveront pas à destination, encore moins dans le contexte de la mer rouge actuelle. Les aéronefs seront vite repérés et les aéroports pris pour cible. Par voie terrestre? Encore faut-il que l'Irak accepte le passage et devienne alors également une cible légitime, ils ne le feront pas pour les raisons que j'évoquais plus haut, ils ne le feront pas car ils restent encore redevables et dépendant de la coalition internationale qui l'a aidé à se débarrasser de l'EI. Donc c'est pour toutes ces raisons, qu'au final on risque d'avoir un Hezbollah bien seul. Les options de ses alliés sont limitées et ne permettent pas de faire une guerre globale contre le seul Israël comme si tout le monde se trouvait aux frontières et qu'on parlerait d'armées nationales. On parle de groupes armés, qu'ils soient puissants est une chose, mais c'est surtout l'expression d'une réalité, celle ou ces groupes se trouvent dans des pays pris ou marchant dur le fil de la guerre civile.
  5. Les israéliens ont vus à Gaza que bouger massivement des populations et détruire l'habitat, ben "ça passe" malgré des protestations populaires ou diplomatiques internationales. On a vu en Syrie également que déplacer des millions de personnes ça s'est également fait. On a vu par le passé lors de l'intervention israélienne au Liban en 1982 qu'Israël a forcé des centaines de milliers de personnes à se désengager de la partie sud. Dans le contexte actuel, il faut comprendre qu'Israël n'ira pas au Liban comme il y est allé en 2006, il n'ira pas au Liban comme il allait à Gaza en 2014, il ira comme il à Gaza en ce moment, c'est à dire dans un radicalisme de l'action sans se soucier du devenir des populations déplacées. L'objectif sera clair, réduire le potentiel militaire du Hezbollah, l'affaiblir politiquement et créer un vide au Liban Sud qui va permettre de rendre hors de portée de toutes les munitions de courte et moyenne portée (que ce soit le missile AC ou la roquette qui va faire 50km) Le Hezbollah reste un bras armé de l'Iran qui cherche le pouvoir par les armes. Il n'est pas l'armée libanaise et ne représente pas le Liban, peu importe l'importance ou le rôle qu'il veut se donner auprès de la population pour se légitimer (protecteur du Liabn etc...). Le problème du Hezbollah ne va pas disparaitre avec la sortie d'Israël de Gaza, le conflit est là depuis des années, le danger est là depuis des années, les menaces sont là depuis des années. On ne compte plus les raids israéliens jusqu'en Syrie pour frapper le Hezbollah, on ne compte plus non plus les actions du Hezbollah contre Israël. La vérité c'est que le conflit syrien a donné au Hezbollah un plus grand rôle régional (surtout lié à l'affaiblissement du régime Assad) souvent même à l'opposition des autres courants politiques libanais, que l'Iran y a aussi cherché à amplifier son influence. Mais ce conflit syrien est aussi ce qui a poussé le Hezbollah à se garder de trop répondre à Israël, car des milliers de ses combattants ne sont tout simplement pas au liban et ils enchainent, tels des opex, des rotations en Syrie. Combattre sur deux fronts, c'est bien de le mentionner du côté d'Israël avec Gaza, c'est aussi bien de le rappeler pour le Hezbollah qui n'a pas tout son potentiel militaire face à Israël. Ce n'est pas pour rien que bien souvent les frappes israéliennes en Syrie ne recevaient/reçoivent pas ou très peu de réponses, y compris du régime syrien. Ils ne peuvent pas se permettre d'entrer en conflit plus large avec les israéliens par rapport aux problèmes qu'ils ont déjà à gérer. Il n'y a pas une "réflexion" pour apaiser le Hezbollah, pour les israéliens c'est une gangrène à éradiquer quitte à couper un membre. Les buts de guerre c'est l'éradication de l'autre, il n'y a pas un territoire à gagner ou une mine d'or à conquérir, faut arrêter parfois de chercher des "gains" quand l'objectif c'est d'éliminer un ennemi. Les israéliens sont dans l'optique de ne plus avoir des nuisibles à ses portes, ils ont par le passé réussi par calmer les états voisins en gagnant des guerres, ils ont largement décimés l'OLP pour laisse en place une autorité palestinienne qui n'est en rien une menace militaire. Il reste aujourd'hui les groupes armés. On peut dire que le Hamas et autres de la bande de Gaza ont largement pris pour au finir ne plus représenter une menace sérieuse dans les années à venir, peu importe qu'il y ait encore des gens qui vont dire "il n'a pas disparu", en vérité c'est tout comme et l'ensemble de ses dirigeants politiques finiront par se faire éliminer. Bref l'après Gaza, c'est un Hamas qui sera peut-être toujours là, mais qui ne pèsera plus grand chose, un Hamas qui aura perdu une large partie de son potentiel militaire, qu'il n'arrivera plus à se refaire comme avant (car les israéliens occuperont la frontière avec l'Egypte), un Hamas qui dès qu'il bougera sera frappé, un Hamas qui finira certainement par se déchirer de l'intérieur à mesure que les chefs disparaissent. La bande de Gaza sera un lieu bordélique, détruit, miséreux ou en vérité on risque plus de voir des conflits internes qu'une grande solidarité pour lutter ou se venger d'Israël, comme s'ils sortaient de ces mois avec l'idée qu'ils seraient en position de force. C'est triste à dire, mais Israël a démontré un niveau d'engagement et de destructions qui rappel forcément que les plus forts, ce sont eux. L'idée qui pouvait trainer dans l'esprit des palestiniens de Gaza, du Hamas avant cela c'était qu'ils pouvaient tenir tête aux israéliens, c'était l'idée que jamais ces derniers n'oseraient agir sur leur sol, que les zones urbaines sont un frein dans lesquelles les israéliens n'iraient jamais s'aventurer au risque de subir une terrible défaite, qu'avec quelques otages on peut faire chanter Israël sur des années. Donc il y avait bien cette idée ou ils pensaient pouvoir faire face, cette idée ou affronter Israël c'est un duel de roquettes tirés et de roquettes interceptées, c'est de subir quelques bombardements, une incursion très limité et temporaire, que derrière le monde dissuadera les israéliens d'aller plus loin. Le 7 octobre 2022, c'est avec cet esprit là que le Hamas a lancé son attaque contre Israël, mais la réponse obtenue a été bien différente. Le Hezbollah doit lui aussi comprendre qu'actuellement, Israël n'est pas dans la retenue du passé. Il ne sert à rien de faire comme si une nouvelle guerre ce sera comme en 2006, ça s'est juste pour se rassurer et se donner l'illusion que l'Histoire va se répéter. Comme à Gaza, c'est un tout autre type d'intervention qui attend le Hezbollah qui aujourd'hui cherche à dissuader. Car Israël cherche la guerre, le Hezbollah, l'Iran et autres craignent un tel affrontement. Ils menacent et cherchent à faire peur aujourd'hui, mais c'est parce qu'ils ne sont tout simplement pas prêts à faire cette guerre, le contexte n'est pas favorable pour eux, les planètes ne sont pas alignées. Alors oui ils ont un potentiel militaire, oui ils peuvent faire mal, oui ils se défendront, ils se battront, mais ce n'est pas cela qui va empêcher une guerre, Israël est prêt à assumer les conséquences d'une guerre, il sait qu'il y aura des missiles qui seront tirés, il sait qu'il y aura des pertes, c'est le "jeu" de la guerre. Quand je dis que les planètes ne sont pas alignées, c'est le fait que l'Iran aujourd'hui n'est pas politiquement et économiquement au mieux de sa forme. C'est que la Syrie reste un pays affaibli et divisé qui peut voir en cas de guerre, diverses forces se réveiller et profiter de la situation. C'est qu'au Liban, le Hezbollah reste un groupe armé qui malgré sa force, n'a toujours pas réussi à obtenir ou prendre le pouvoir. Le Liban reste très divisé à l'intérieur, il y a un contexte politique difficile, une crise économique difficile, une immigration/émigration problématique. Tant que la guerre n'a pas commencé, le Hezbollah ne sera pas contesté. Mais quand elle commencera, Israël peut jouer sur des oppositions intérieures. En agissant intensivement contre le Hezbollah et en donnant le sentiment que ce qui attend le Liban, c'est un Gaza bis, que l'engagement est total, que ça n'arrêtera pas avant la destruction du Hezbollah, ben croyez bien que ce soit du côté de l'armée libanaise, des chrétiens et d'autres, ça va réfléchir. Les israéliens pourront trouver des alliés de circonstances, des forces neutres qui voudront préserver leurs "zones" des actions israéliennes et pour cela il n'y a pas 50 solutions, ce sera de se dissocier, voir de combattre le Hezbollah. Autre probabilité, c'est que les actions du Hezbollah (contre d'autres partis, dont la FINUL) amènent à l'engagement d'autres acteurs à s'engager, comme les américains . Aujourd'hui cela peut paraitre un gros coup de poker, mais l'Histoire du Liban et ses divisions intérieures s'y prêtent. Ce n'est pas à négliger. Ensuite ce n'est pas les Houthis qui pourront faire plus qu'ils ne font et ce ne sont pas non plus les milices chiites en Irak qui vont faire beaucoup plus que du symbolique.
  6. Cela ne me choque pas plus que ça. Les américains ont ce qu'il faut, ils ont aussi la production qu'il faut pour rapidement combler les consommations de bombes. Cela fait des mois que les raids israéliens ont largement été réduit par rapport à ce qu'on pouvait voir au début de l'opération. Les israéliens refont leurs stocks sur quelques mois et préparent très sûrement une action contre le Hezbollah. L'erreur est de croire qu'Israël serait épuisé par son opération à Gaza, qu'il n'y aurait plus assez de munitions, mais c'est faux, les israéliens sont depuis des mois dans une remise en condition de leur potentiel militaire. Ce n'est pas en raison du fait qu'il y a toujours des actions à Gaza que l'intensité est la même qu'il y a 6 ou 9 mois. Si il y a quelques semaines l'Ukraine a vu son aide débloqué par le congrès américain, les israéliens également. Sans cet appui des américains, un engagement comme à Gaza ainsi que la consommation de munitions en découlant, il aurait fallu plusieurs années aux israéliens pour retrouver ce potentiel. Avec cet appui, c'est possible d'y arriver en moins d'un an avec un coût largement financé...par les américains.
  7. Char léopard 2 avec un beau camouflage Et pour compléter l'ensemble, il manque plus que son équipage
  8. Faut le dire alors à ceux qui font de Macron leur obsession ! Mais je vais le redire, sur les affaires internationales et de défense, même dans une cohabitation, c'est bien le président qui domine, c'est comme on dit son "domaine réservé" et ce n'est pas pour rien que la déclaration récente de Le Pen sur son rôle "honorifique" de chef des armées a fait polémique. Le moindre ambassadeur, le moindre traité, tout passe par le président. Et le premier ministre a beau pouvoir présenter des ministres, celui des affaires étrangères ou de la défense, le président ne va pas accepter n'importe qui. C'est pour ces raisons, là aussi je vais le redire, les oppositions qui cherchent à gouverner avec le président n'ont pas ou peu abordé les sujets de la défense ou de l'internationale, car au fond ils savent très bien qu'ils ne pourront pas fondamentalement changer les choses sans avoir un président ! Donc s'il ne faut pas tomber dans l'hyper président il ne faut pas tomber non plus dans l'hyper premier ministre comme en ce moment. On aura alors 2 têtes, un président qui va représenter la France à l'internationale et un premier ministre qui va chercher à faire le plus de mesures possibles (et au plus vite) sur des questions internes en vue de l'élection présidentielle en 2027. Donc sur des questions comme l'aide à l'Ukraine, peu importe ce qu'ils pensent ou aimeraient faire, ni le RN ni le NFP ne feront de gros changements au risque de passer pour des "soutiens" à Poutine, ils garderont donc forcément une prédisposition à suivre le président sur le soutien à l'Ukraine, d'ailleurs vous remarquerez bien que c'est ce qu'ils disent, ils éludent aussi rapidement la question. Ne plus soutenir l'Ukraine revient aujourd'hui dans la situation qu'on connait à soutenir Poutine, tout le monde se garde bien de le faire, tout le monde veut l'éviter car c'est politiquement se tirer une balle dans le pied. Bardella a dit refuser que la France envoi des troupes au sol mais dans le même temps il déclare qu'il ne laissera pas l'impérialisme russe absorber un état allié comme l'Ukraine. Il n'y aura pas plus pas moins que maintenant car il sait parfaitement qu'il ne peut pas faire plus ou moins dans une situation de premier ministre et aussi dans une société qui va maintenant prendre à défaut (opinion publique, médias, adversaires politiques etc...) le moindre revirement favorable à Poutine.
  9. En France on a l'impression que ces législatives sont une nouvelle élection présidentielle. Le président reste et restera le représentant du pays à l'étranger, il reste celui qui va définir la politique étrangère et il garde un pouvoir exécutif non négligeable même dans la cohabitation. Ce sera une affaire de compromis, ce n'est pas d'un coup le premier ministre qui va faire toute la politique étrangère de la France. Ce n'est pas pour rien que l'essentiel des sujets tournent autour des questions intérieures, n'oublions pas non plus le rôle du sénat. Nous sommes également avec un premier ministre d'opposition qui cherchera à obtenir un maximum de résultats pour son camp car il n'a que très peu de temps devant lui (grand max 1 an et demi avant qu'on se fige sur l'élection présidentielle), les questions symboliques ou idéologiques ainsi que les questions complexes sont mises de côté au profit de mesures rapides qui vont faire "plaisir" au petit peuple afin qu'au moment de l'élection présidentielle, on souhaite lui accorder une confiance pour continuer. La cohabitation possible en France ne verra pas un grand virage se faire, la France va continuer à soutenir l'Ukraine, elle ne le fera peut-être pas plus que maintenant (donc oublions les conseillers et autres sur le sol), mais elle ne le fera pas moins. N'oublions pas qu'il y a de nombreux engagements en faveur de l'Ukraine qui sont et se mettent en place au travers de l'UE, de l'Otan et j'en passe, faire croire que d'un coup tout s'arrêtera, je le redis, c'est le "rêve" des pro-russes. Cela fait 2 ans et demi que certains attendent Trump avec cet espoir, ils seront les plus grands déçus. Ce ne sera pas Bardella qui va faire le tour des capitales européennes ou qui va se rendre à Moscou pour serrer la main à Poutine en lui demandant au passage du gaz moins cher au nom de l'indépendance de la France.
  10. C'est le rêve et l'espoir de beaucoup depuis presque 2 ans, ils sont rivés sur l'élection de Trump pour obtenir une victoire russe. Mais je pense qu'on se trompe beaucoup sur le personnage (pourtant on le connait bien). Il joue l'opposant, donc forcément il sera contre tout ce que dit et fait l'actuel gouvernement. Mais les USA sont un pays ou dans la politique, ce n'est pas un homme qui décide de tout, c'est un système de compromis, de lobbystes, de clans qu'il faut satisfaire sinon vous ne faîtes rien. Il est faux de croire que le parti démocrate c'est celui qui veut aider l'Ukraine et que le parti républicain est celui qui veut arrêter de l'aider. Dans le parti républicain, il y a sans doute une majorité d'élus qui sont favorables à ce que les USA soutiennent l'Ukraine. L'aide actuelle de l'Ukraine c'est aussi celle d'un compromis ou le débat n' jamais été d'être "pour" ou "contre" l'Ukraine, mais d'utiliser un blocage politique pour obtenir autre chose (immigration ou aide à Israël) en retour. Trump s'il (re)devient président devra faire avec une réalité, celle ou il va comprendre qu'en fait, il n'a pas la possibilité de siffler la fin de la guerre à son envie. Ce n'est pas lui qui va "imposer" à l'Ukraine les conditions russes qui sont et resteront toujours trop importantes. Trump n'a pas envie d'assumer une victoire russe auprès des américains. Il a beau dire qu'avec lui jamais la Russie n'aurait lancé une guerre, la vérité aujourd'hui c'est que cette guerre est là et qu'elle ne dépend pas juste de l'aide américaine. Trump voudra et devra obtenir une victoire auprès des américains, une Ukraine qui abdiquerait devant la Russie afin d'économiser de l'argent ne sera pas une victoire. Personnellement je pense que Trump, s'il est élu cherchera au tout début à trouver un accord de paix et qu'il va vite comprendre qu'il est face à un mur, entre une Russie qui a les yeux plus gros que le ventre et une Ukraine qui n'a pas envie de signer une paix ou elle n'a rien à gagner. Ensuite il va commencer ce qu'il sait faire de mieux, c'est celui du chantage, il va ainsi pousser les européens à s'impliquer plus que lui (même s'ils le sont déjà, mais pour l'américain moyen derrière son écran, on croit ce qu'on dit). Puis il va faire chanter la Russie en devenant peut-être même plus engagé que ne l'a été l'administration Biden. Le personnage est ainsi, aujourd'hui il critique l'inefficacité de tout ce que dit et fait l'administration Biden, demain il sera peut-être celui qui va dire qu'il va faire mieux et qu'il va régler ce conflit, mais ce ne sera pas de la manière que certains l'espèrent (abandon de l'Ukraine). Donc Trump c'est celui qui va dire à l'Ukraine "on cesse l'aide si vous n'entamez pas des négociations de paix" quand dans le même temps il va dire à la Russie "on augmentera notre aide si vous refusez d'entamer des négociations de paix". C'est un processus qui risque de tomber rapidement à l'eau ou de durer quelques mois. Ce n'est qu'à cette issue qu'il prendra une décision. Il faut s'enlever de la tête cette idée que si Trump est président, c'est la fin automatique et immédiate de l'aide aux ukrainiens et qu'il va demander à Kiev d'accepter les conditions de la Russie qui pourrait alors tout exiger et tout obtenir. Le monde pro-russe à force de réciter et fantasmer ce scénario d'abandon de l'Ukraine a finit par s'en convaincre. La question qu'il convient alors de se poser ce sont les concessions des uns et des autres. Quelque chose me dit que les exigences russes resteront systématiquement inacceptables et qu'on finira par avoir un échec de ces négociations puis une aide accrue des américains. Trump ne va pas "terminer" la guerre en offrant la victoire à la Russie par abandon de l'Ukraine.
  11. C'est surtout que ces "vieux projets" sont réveillés par la junte en place à coup d'ultimatum à très court préavis. En gros ils disent aux sociétés occidentales d'investir ou sinon on va leur retirer leurs permis d'exploitation au profit de sociétés russes, chinoises ou iraniennes. C'est encore une forme de chantage avec l'idée de dégager de l'occidentale. Le truc, c'est qu'à Niamey ça va très mal. La fameuse politique (panafricaniste) qui s'inscrit dans le rejet et l'opposition de l'occident mais aussi de certains pays voisins n'apporte pas ses fruits. Il faut donc chercher à entretenir l'illusion, à jouer sur l'esprit de la "décolonisation" bienfaitrice, gage de l'indépendance et de la prospérité. On continue à vendre l'idée que les richesses humaines en sous-sol vont faire le travail et amener l'argent comme le désert amène le sable. Mais pour que ces richesses soient viables, il faut que les conditions soient réunies. Avoir du pétrole c'est bien, mais s'il est plus coûteux de l'extraire qu'il ne rapporte à la vente, ben vous pouvez vous assoir dessus et nul société n'ira investir à perte. C'est un peu pareil pour l'uranium, depuis que le marché s'est effondré, ben il y a des sites qui sont beaucoup moins viables que d'autres. Au delà de cette logique d'offre et de demande qui rend lucratives ou non l'extraction de ressources naturelles, il faut aussi prendre en compte l'environnement. Je ne parle pas de faire plaisir à un parti écologiste, je parle de l'aspect transport, sécuritaire, de la ressource humaine et d'autres éléments. Au Niger, les USA seront bientôt partis. Il y a des groupes rebelles (je ne parle pas des terroristes) qui sont actifs. Pas plus tard qu'il y a quelques jours, l'oléoduc qui relier le Niger au Bénin (déjà à l'arrêt pour cause d'embrouilles diplomatiques) a été saboté par l'un de ces groupes. En effet, le "front patriotique de libération" (qui défend au passage l'ancien président Bazoum) avait auparavant déjà annoncé vouloir cibler l'infrastructure pétrolière du pays, il a donc agit. La société chinoise (en vérité l'état chinois) qui a amené un chèque à la junte pour obtenir l'exploitation pétrolière doit se poser des questions sur la viabilité de son investissement. Alors sur les réseaux sociaux, dans les discours et dans la posture diplomatique on a dans le Sahel, le Mali, le Burkina et le Niger qui donnent l'impression d'un renouveau, d'une union panafricaniste libératrice gage de prospérité. En vérité, nous le savons déjà, c'est avant tout des pouvoirs qui cherchent à conserver leur pouvoir. Sauf que la situation glisse petit à petit, en vérité pas grand chose évolue positivement. Les problèmes sont ignorés, les médias qui parlent de problèmes sont dégagés, les gens qui parlent de problèmes sont arrêtés, les opposants sortis du jeu, les organisations internationales susceptibles de soulever des problèmes sont interdites. On est donc dans une situation ou "tout va bien", ou il n'y a que le pouvoir en place qui fait la pluie et le beau temps informationnel aidés par le "système" des réseaux sociaux. On enferme des gens dans un déni de certaines réalités, ils ne veulent pas comprendre et accepter certaines choses. Il suffit de voir il y a quelques jours, plus de 100 soldats burkinabés sont tués dans une attaque, c'est le déni immédiat, sur les médias français c'est "mensonge, pas de preuves, manipulations", au Burkina c'est "rumeurs, circulez la vie continue". Rappelons qu'il y a 3 ans la mort de 50 gendarmes à Inata avait amené à un putsch, rappelons qu'il y a 2 ans la mort de 27 militaires et 10 civils avait renversé les putschistes, mais aujourd'hui on se demande bien ce qui se passe. Sur Ouagadougou c'est encore la course aux rumeur, mais ou est la grande sainteté IBK ? Mais qu'est-ce donc que ces explosions qui ont été entendues? C'est quoi ces "rumeurs" de mutineries? Mais quel est donc cet avion russe qui fait depuis plusieurs navettes avec le Mali et dont on pense qu'il continent des soldats maliens et mercenaires russes? Je vous le dit, dans ces 3 pays, ne soyons pas surpris de la dérive que ça va prendre, ne soyons pas surpris de voir des mutineries, de nouveaux coups d'états, des répressions , des grosses attaques terroristes, des rébellions. On a un chaudron à emmerdes qui risque d'avoir un effet boule de neige, même à 50°C au milieu du désert.
  12. On a franchit un cap depuis plusieurs mois, il ne s'agit plus des petites opérations limitées ou on y va avec le dos de la cuillère. Israël veut et cherche à réduire considérablement ses ennemis à ses frontières. Certains veulent y voir des pertes importantes pour se soulager, mais globalement cette guerre à Gaza est déjà grandement terminée depuis un moment. La masse des bombardements et des offensives terrestres est passée, le Hamas ne représente plus aucune menace sérieuse sur lequel ils peuvent craindre un deuxième front. Les israéliens peuvent se contenter de tenir leurs positions actuelles sur Gaza pendant une offensive contre le Hezbollah. Ce qui est la plus grande inconnue avec la guerre de Gaza, c'est l'état des stocks de munitions utilisées, mais je pense que les USA ont largement compensé et qu'ils ont encore largement de quoi fournir les israéliens contre le Hezbollah. Croire que les israéliens seraient aujourd'hui essoufflés de leur offensive à Gaza est une très grande erreur, bien au contraire, je l'avais déjà indiqué, cette guerre leur a donné une bien plus grande confiance qu'auparavant ou la moindre idée d'incursion terrestre se transformait en un cauchemar, un bourbier, une guerre urbaine dans lequel les pertes seraient insoutenables. Là ils ont pratiqués une politique militaire radicale, de destructions de masses et désolé de le dire à certains, mais ils se sont très clairement imposé sans subir de grosses déconvenues. Alors forcément si on reste dans l'idée de la petite opération limité comme dans le passé, certains diront que 300 morts c'est beaucoup, mais dans une guerre aussi dévastatrice pour l'autre camp, avec le potentiel qu'on lui prêtait, ce terrain fortement urbanisé, c'est rien, c'est négligeable par rapport à l'effet final obtenu sur une réduction très importante de la menace qu'amenait le Hamas. Israël peut désormais qu'il se trouve sur la frontière avec l'Egypte s'en aller et laisser la bande de Gaza sous une simple "surveillance" (drones, frappes occasionnelles etc...) pour maintenir le Hamas dans une forme larvaire. Internationalement, Israël ne risque pas de plus salir son image qu'actuellement ni de rencontrer plus d'oppositions, le Hezbollah reste ce qu'il est, ce n'est pas le représentant du Liban ni n'est l'armée libanaise. L'Iran est en ce moment à la recherche de son nouveau président, un pays qui ne va pas si bien que ça et qui en cas de guerre ne va pas pouvoir alimenter le Hezbollah a sa convenance. Si par le passé le chemin syrien offrait une certaine protection, aujourd'hui les aéroports syriens sont pris pour cibles. La flotte logistique aérienne iranienne ne ferait pas long feu, visible par tous on pourrait même se demander s'ils ne seraient pas abattu en vol. Du point de vue maritime Israël ne laissera pas passer d'éventuels navires et les russes ne vont certainement pas jouer à abattre des avions israéliens, ils n'ont pas non plus les capacités à s'impliquer comme si le conflit ukrainien serait sans effets, nous ne sommes plus en 2016. La Syrie est elle aussi bien divisée, entre l'EI, les groupes rebelles avec les turcs à leurs côtés, des américains, des FDS et autres, une trop grande participation au profit du Hezbollah amènerait des raids israéliens nombreux, susceptibles d'affaiblir le pouvoir en place et relancer des conflits internes. L'Iran a déclaré à l'ONU que le Hezbollah a les moyens de se défendre seul. Pour ces raisons, le Hezbollah dans une guerre, risque d'être plus seul qu'on ne le pense. Sans compter que le Hezbollah reste également pris dans des divisions internes (au Liban). Israël peut très vite jouer de cela, se cherchant des alliés de circonstances pour chercher à l'isoler. Comprenons bien que dans la situation actuelle tous les indicateurs sont au vert pour une guerre, une guerre qui serait en vérité limité à Israël et au Hezbollah, une guerre ou les actions du Hezbollah pourrait même amener d'autres pays à s'en prendre à lui, bien moins que d'autres pays n'interviendraient directement contre Israël pour le défendre. Là en ce moment, tout le monde semble comprendre ce qui était pourtant assez logique depuis quelques mois déjà: De nombreux pays préparent et demandent des évacuations massives de leurs ressortissants. Côté de l'ONU on dit être contre un nouveau Gaza. Côté Hezbollah on sent le truc venir, on en est même à menacer Chypre
  13. Comme d'habitude, on a les gardes fous de la Russie qui interviennent pour répéter "ne vous moquez pas des russes". Si cela avait été une bombe ukrainienne d'origine américaine qui tomberait à côté d'un bâtiment, que des russes se moqueraient en commentaires, toi et d'autres ne seraient pas intervenus. Simple constatation depuis 2 ans et demi. Bien entendu que ce qui est visé, ce sont les infrastructures. Les russes y plaçant un drone pour filmer symboliquement la destruction de gros bâtiments par une grosse bombe pour jouer à celui qui a la plus grosse. Mais encore une fois, je vais le redire, les russes compensent un manque de précision par une charge plus importante. Ces vidéos qui doivent en plus servir à la propagande pour valoriser les capacités des russes à faire un gros boom précis parvient à faire le gros boom mais il manque cette précision métrique. Oui la précision métrique a un intérêt par rapport à une précision décamétrique. Au bilan on a une infrastructure endommagée mais toujours debout. Une infrastructure qui ne s'écroule pas c'est une infrastructure qui d'une manière ou d'une autre aura résister à l'onde de choc. Faire presque croire que cet écart d'impact était recherché ou sans conséquences, c'est se moquer du monde, ils ont visés pile au centre, ce n'est pas tombé pile au centre. La conséquence c'est que s'il y avait du monde dans les bâtiments, bien qu'ils ont été sonnés, certains blessés ou tués, qu'ils ne rigolaient pas, le bilan est réduit par rapport à un bâtiment qui s'effondre. Car si généralement ce genre de gros bâtiments sont utilisés c'est qu'ils offrent une bonne protection et que bien souvent ils ont également des caves intéressantes qui sont les zones de vies dans des conflits de ce genre sur une ligne de front. Les hauteurs servent le plus souvent à une petite équipe d'observation ou pour y placer un poste pour tireur de précision ou AC. Un bâtiment qui ne s'écroule pas à la première frappe va permettre à ses occupants d'évacuer et également de sortir éventuellement du matériel. Si l'attaquant doit y revenir une deuxième fois ou une troisième fois les jours suivants pour "finir" le bâtiment, ben il frappera des murs vides. L'efficacité de la précision c'est d'obtenir au premier coup l'effet souhaité pour optimiser les effets. Les russes font comme ils font depuis plus de 2 ans, on rase tout ce qui est possible de raser pour rendre des zones inhabitables et indéfendables. Donc ces structures ne sont pas forcément des lieux qui abritent l'armée ukrainienne, c'est juste des grosses infrastructures que les russes connaissent dans la ville de Lyptski. D'ailleurs dans la première vidéo, il s'agit d'un bâtiment que les russes occupaient au début du conflit avant leur retrait de la zone, on peut voir sur google map des camions leur appartenant en avril 2022. Le deuxième édifice c'est une école. Donc concrètement il faut comprendre qu'on est avant tout devant des images réalisés pour la propagande afin de montrer au monde une capacité. Mais cette démonstration n'est pas aussi concluante qu'espéré. Les russes et les ukrainiens font le même genre de propagande pour montrer la précision de leurs frappes, on ne peut nier qu'il y en a un qui va montrer peut-être 3 bombes plus légères qui frapperont pile un bâtiment sur différents endroits quand l'autre semble encore être en difficulté pour le toucher. Donc la question qui se pose c'est de savoir qu'est-ce qui est plus efficace? 3 bombes de 250kg qui vont toucher un bâtiment ou une grosse bombe de 3t qui va tomber à côté? Je pense que les russes à défaut d'arriver à cette précision métrique avec des bombes plus petites ont développés cette grosse bombe pour compenser , mais la constatation reste la même, ça tombe à côté et ça semble en agacer certains qui ne veulent pas qu'on le pointe du doigt. Un bâtiment amène une protection qui n'est pas négligeable. Ton lien évoque clairement "The estimation is based on an equivalent free-field explosion", c'est à dire les effets sur une zone ouverte. Donc non tu ne peux pas être "certain". Un bâtiment va réfléchir, casser, absorber et dévier les ondes de chocs d'une manière aléatoire et en fonction bien entendu de sa forme, de son envergure, de sa composition. Si les effets de souffles ou des éclats ne seraient pas atténuer par des structures, on ne s'abriterait pas à l'intérieur et on ne construirait pas des abris tel que des bunkers. Comme je le disais plus haut, sur une ligne de front, les militaires ne vont pas occuper un bâtiment comme à l'arrière, c'est généralement les caves qui deviennent les zones de vies et là aussi être sous la surface réduit fortement les effets du souffle, d'où l'intérêt d'amener l'infrastructure à s'écrouler. Donc les effets que tu as écris sont vrais, mais uniquement dans une configuration d'une zone sans obstacles. La structure (dans son ensemble) absorbe les effets du souffle, des déformations sont inévitables et normales, la rapidité du souffle ne permet pas une infiltration qui irait faire le même effet d'une pièce à l'autre, c'est tout le bloc qui se retrouve comme entouré par l'onde et qui va soit résister soit être pulvérisé . Faut bien comprendre que si les ondes feraient de tels dégâts aux humains à l'intérieur des structures, ben quand un missile russe tombe sur une barre d'habitation ou à proximité (comme on en a déjà vu des dizaines de fois), les bilans seraient bien plus lourds. Sauf que généralement, qu'est-ce qui amène les morts et les blessés à l'intérieur de bâtiments? Les bris de verre des vitres et l'effondrement de structures. Alors c'est sûre, je ne dis pas que le type qui se trouve à une fenêtre devant une bombe de 3t qui explose se retrouvera qu'avec des débris de verre dans la tronche, mais il ne faut pas non plus exagérer les effets pour simplement se réconforter sur le fait que les ukrainiens ont ramassés et que les russes ont réussis leur coup. Bien entendu il faut également prendre en compte que cette précision qu'on cherche à compenser par la puissance de l'explosion est la même que pour une bombe plus légère. On comprend le besoin russe vers ces grosses bombes quand ils voient des bombes plus légères manquer régulièrement leurs cibles, c'est encore et toujours le manque de précision, peu importe que certains ne veulent pas le voir ni le comprendre et vont chercher d'autres explications et vont chercher à vous expliquer comment une bombe qui tombe à côté d'un bâtiment peut quand même faire des dégâts...
  14. Grosse commande allemande pour des obus. https://www.zonebourse.com/cours/action/RHEINMETALL-AG-436527/actualite/Rheinmetall-obtient-la-plus-grosse-commande-de-son-histoire-47011099/ 8,5 milliards d'€. Si on prend en principe un obus à 4000€, on est à un peu plus de 2,1 millions d'obus. Sachant que le groupe vise une production annuelle d'1 million d'obus (700 000 prévus l'an prochain). Ajoutons à cela l'augmentation de la production dans d'autres pays européens, c'est en tout 31 programmes qui visent la production de 2 millions d'obus par an dès l'an prochain. Les américains visent eux une production de 1,2 million d'obus de 155mm en 2025, histoire de comparer mais aussi de cumuler avec l'Europe. Les russes sont, faut le dire, en train de piocher dans les stocks de la Corée du Nord pour maintenir le cap, pour le camp ukrainien on peut se dire que la Corée du Sud pourrait sérieusement s'impliquer à soutenir l'Ukraine, notamment dans l'artillerie. Les capacités de production japonaise et d'autres pays sont déjà sollicités et pourraient l'être un peu plus dans les mois à venir. L'initiative tchèque avec son million d'obus sans doute acheté dans des stocks d'autres pays, permet de faire une transition vers ce qui semble être une capacité de production suffisante d'obus dans le bloc occidental et de ses alliés pour recompléter les stocks et soutenir les ukrainiens. Les russes bien qu'ils disent que tout va bien et qu'ils produisent ce qu'il faut, semblent de plus en plus dépendant de la Corée du Nord pour maintenir sa consommation d'obus, je dis bien "maintenir" et non pas "augmenter". Car du côté ukrainien, peut-être qu'ils partent de plus bas que les russes, mais les aides qu'on lui apportera va augmenter son potentiel. Côté américain on semble bloquer des productions de missiles anti-aériens au profit de l'Ukraine. On voit nombre de sites de production qui ouvrent, nombre de sites qui vont ouvrir ailleurs dans les mois à venir. Les livraisons d'équipements à l'Ukraine prennent une dimension de plus en plus importante avec un potentiel productif occidental (et alliés) qui est loin d'être dépassé ou submergé par la Russie. Je continue de croire que le potentiel de production russe est bien moindre de ce qu'on imagine ici, qu'elle continue de puiser sa masse dans ses stocks et que le temps qui passe ne lui donne pas l'avantage productif, même sur les segments ou ils étaient il y a 2 ans, plus avantagé que nous. Comme souvent, regardons bien l'effet cumulé de tout, ne faisons pas du cas par cas pour se conforter avec ses idées. C'est sûre que si on se dit qu'en France "ce n'est pas en produisant 100 000 obus qu'on va permettre aux ukrainiens de tenir face aux russes" ben on ne va pas avancer bien loin. C'est le ça + le ceci + le cela + ce truc + cet autre truc + machin + chose, qu'il faut observer et prendre en compte. Me dire depuis 2 ans que la Russie produit 1500 chars à l'année en disant que nous ne pouvons pas suivre, dans les faits nous ne voyons pas cette production de chars russes sur le terrain, car 90% d'entre eux sont en vérité des vieux chars remis en service et non des productions neuves qui sont bien rares. C'est ainsi pour énormément de choses. Moi personnellement je ne vois pas sur le terrain le remplacement des équipements perdus par la Russie se faire remplacer par des productions neuves. Je ne vois pas non plus une augmentation de leurs moyens autre que sur la masse humaine. Et quand on revoit Poutine faire sa superbe entente avec Kim, on ne peut pas continuer à me dire que les russes produisent ce qu'il faut.
  15. Le Hezbollah ce n'est pas la Russie, faut pas non plus exagérer ses capacités. Si une guerre éclate, ce sera comme à Gaza, il n'y aura pas le Hezbollah d'un côté qui va faire ce qu'il veut comme il veut, Israël sera actif, tant par les bombardements que par les systèmes de défense qui pourront être totalement déployé à la frontière Nord sans craindre une attaque secondaire venant de Gaza. On disait que le Hamas avait des dizaines de milliers de roquettes, sans compter les obus et autres. On laissait croire que la guerre serait comme auparavant, qu'un "jeu" entre un camp qui tire et un camp qui va intercepter ou répliquer dans la même proportion. On se disait que forcément si ça dure longtemps, les israéliens n'auront plus rien dans leur système Iron dôme et qu'au final ils seraient dépassés par le nombre ou que la saturation serait impossible à tenir. On a vu que les iraniens n'ont pas été plus efficace. Entre la théorie et la pratique il y a toujours un grand pas, en Ukraine c'était pareil, en théorie jamais nous aurions misés sur ce qu'on a vu vis à vis de la Russie. Le Hezbollah est largement surestimé, soit pour justifier une certaine politique intérieure à Israël soit par les opposants à Israël qui veulent y voir une grande force susceptible de lui faire très mal. Prenant la guerre de quelques jours en 2006 comme l'exemple d'une grande victoire qui serait en toute logique systématique en cas de nouvel affrontement, même dans un affrontement long. Mais si Israël veut mener une guerre comme celle de Gaza, il risque d'y avoir une grosse masse de bombardements, de surveillance par drones et d'incursions, le Hezbollah ne va pas tranquillement balancer ses roquettes sans réponses, dès qu'il y aura un départ, ça sera identifié. L'essentiel des missiles et roquettes du Hezbollah ne vont pas à plus de 50km et ils ne vont pas non plus les tirer à 10m de la frontière. Donc il y aura bien une zone frontalière qui risque de se prendre pas mal de projectiles, mais pour des frappes plus lointaines, les projectiles sont bien plus rares et précieux. Ils seront soumis aux systèmes d'interceptions et ceux qui passeront devront toucher avec précision des éléments cruciaux. Quoi qu'on en pense, actuellement il y a un climat en Israël et à l'internationale qui rend bien possible un affrontement avec le Hezbollah. On est dans une situation ou on peut se dire qu'ils ne sont plus à ça près, quitte à réduire le potentiel militaire de ses ennemis à proximité, autant "profiter" du contexte en une fois, autant supporter une opposition internationale sur cette période. Les israéliens ont réduits les Hamas à presque rien, rasant presque la moitié de la bande de Gaza, un basculement des forces au Nord pour créer également une zone de plusieurs km de profondeur en frappant le potentiel militaire du Hezbollah (jusqu'en Syrie), pour moi c'est presque une évidence dont seul une possible limite dans les munitions serait le plus important des freins. Mais les USA fournissent, discrètement, mais en masse. Si du côté de Moscou on espère un Trump pour peut-être voir se réduire l'aide à l'Ukraine, du côté d'Israël on l'attend pour obtenir un plus grand soutien. Si au printemps 2025, ils disent "on va faire la guerre au Hezbollah", s'il y a Trump au pouvoir, il n'y aura pas d'opposition américaine, bien au contraire, presque un encouragement pour combattre ce bras armé de l'Iran.
  16. Sérieusement, j'arrête de vouloir remplir une passoire. Tu as raison, fin du débat.
  17. Tu le fais exprès ou quoi? Ne fais pas d'une bombe guidée d'origine russe la base et la référence des quantités que tu avances, car la bombe que tu mets en photo, c'est marginal. Les bombes que tu parles et que tout le monde parle c'est ça.
  18. De facto, les bombes planantes russes sont d'anciennes bombes aériennes bricolées. Ce sont des kits que la Russie a conçue à la hâte et qui commencent à être utilisée sérieusement depuis cette année. Auparavant le danger d'utiliser des avions sur le ligne de front était trop grand, car les munitions (bombes lisses ou roquettes) exposaient beaucoup trop les appareils aux défenses anti-aériennes adverses. Le chiffre de 3500 bombes, on le retrouvait déjà il y a 3-4 mois et traduisait l'effort russe du début d'année pour prendre Advivka. Zelensky semble prendre dans son discours l'exemple de la bataille d'Advivka en terme de destructions et de la politique ou les russes rasent tout. C'était un peu comme dans la bataille de Severodonetsk ou on disait que les russes tirent 50 000 obus par jour, un chiffre qui a été pris et repris durant des mois alors que les russes n'ont jamais pût maintenir ce rythme, c'était un effort à un instant T. Pour les bombes aériennes, il faut savoir faire le tri entre ce qui est un effort et ce qui peut être tenu sur le long terme. Je ne parle pas seulement de la capacité à produire des kits, je parle aussi de la capacité à les tirer en toute sécurité sans être inquiété. Hors nous constatons que les appareils utilisés pour larguer ces bombes c'est le Su-34, un avion qui est devenu une cible pour les attaques de drones et un avion que les ukrainiens iront chercher avec leur aviation et le rapprochement de systèmes sol-air. Donc ce n'est pas juste une consommation de bombes qu'il faut voir, c'est la capacité à pouvoir les larguer comme ils le font cette année sur une longue période alors qu'on sait que les ukrainiens vont obtenir plus de munitions, vont obtenir des avions F-16 et même des Mirage 2000, qu'ils obtiennent l'autorisation de tirer en territoire russe. Ces évolutions doivent être prise en compte, quand on voit les ukrainiens réussir à frapper des Su-34 ou même le Su-57 sur des bases à des centaines de km, que ce genre d'attaques deviennent assez récurrentes, l'aviation russe va devoir s'adapter. Il y aura peut-être besoin d'éloigner encore plus les appareils du front, allongeant la distance, augmentant l'usure des appareils (un Su-34 s'est crashé cette semaine par exemple), réduisant donc aussi la quantité de sorties réalisables. Jusqu'à récemment l'aviation russe était principalement utilisé dans des missions de frappes à très longue distance via des missiles portés par des bombardiers, maintenant on est entré sur certaines flottes dans un usage plus intensif, il faudra tenir l'usure et le soutien. Bref on reparlera de cela dans 1 an. Les bombes planantes russes ne sont pas guidées par IR ou vidéo (donc téléguidage). Je ne sais pas quelle photos vont te pousser à considérer cela ainsi, mais factuellement, si tu ne vois aucun capteur optique, c'est qu'il n'y a pas de guidage IR, ni de téléguidage ni ne peut être guidée par laser. Les bombes planantes russes fonctionnent par inertie avec un positionnement Glonass. Le système est ce qu'il est, simple, l'aérodynamisme de l'ensemble n'est pas fou, la précision n'est pas métrique, ne comparons pas ces bombes là avec des AASM par exemple. Les russes ont développés ces kits pour avant tout permettre d'effectuer des frappes à longue distance, pas pour réaliser des frappes ciblées. La puissance d'une bombe aérienne fait son effet, les ukrainiens découvrent que c'est bien différent des obus d'artillerie, mais il n'y a pas de surprise, il n'y a que ceux qui depuis le début vouent un culte à l'artillerie (souvent pour avantager les russes en minimisant l'impact et les effets du soutien aérien). Les russes vont donc tirer ces bombes en quantité pour frapper une zone d'une manière indiscriminée. Si l'objectif est de tout raser, une précision de même 200m est correcte. Comme à chaque fois qu'on manque de précision, on va compenser par la quantité et l'augmentation de la puissance, pas pour rien qu'ils vont chercher une bombe de 3 tonnes. Donc croire que l'enjeu dans tout cela c'est un concours de celui qui a la plus grosse, de se dire que si nous ne produisons pas 3500 bombes par mois, ben on est incapable de faire aussi bien que les russes, c'est rejouer le même refrain que celui de l'artillerie. Les russes ne produisent pas non plus 3500 bombes par mois, on parle juste là d'un effort récent sur un stock de bombes déjà en dotation, tout aussi sérieux que de croire que les israéliens peuvent continuer de bombarder Gaza sans fin au même rythme que dans les premiers mois (en vérité ça fait déjà des mois qu'ils ont largement réduit la cadence). Il ne faut pas non plus comparer ces kits russes avec des AASM pour faire croire que ce serait la même chose, juste pour faire passer les russes pour des dieux de la "production" et donner l'image d'un occident à la ramasse, car visiblement tu as beau dire et souhaiter l'inverse, tu aimes toujours appuyer sur cette impression. Comme prétendre que le soutien à l'Ukraine ne comprend pas les USA, là aussi ton avis personnel n'est pas la réalité, les USA aident l'Ukraine, c'est un fait. Que tu détestes les USA, nous l'avons bien compris, mais en venir presque à nier leur existence, leur rôle, leur impact, leurs capacités n'est pas sérieux. Tout cela juste pour dire au final que ce n'est pas avec nos 80 AASM qu'on va pouvoir égaler la Russie... Une aviation c'est plus complexe que de l'artillerie. La base d'avions que les russes peuvent utiliser pour des bombardements au sol avec ces bombes, ils n'en ont pas 500. Sur ce qu'ils ont, il y a toujours un taux d'indisponibilité, la maintenance est permanente, l'usure à surveiller. Un rythme opérationnel intense amène à une usure accélérée, à des erreurs plus nombreuses, des négligences. Le problème pour les russes n'est pas la quantité de bombes qu'ils peuvent produire ou balancer à un instant T, c'est de comprendre qu'ils sont et seront plus limités sur les aéronefs, tant sur la quantité totale utilisable, que sur les indisponibilités qui vont augmenter en rapport à une forte sollicitation, l'élongation des missions, que par l'attrition (frappes de drones, avions abattus, crash pour problèmes techniques etc...).
  19. Cela fait 2 ans qu'on entend à toutes les sauces sur les incapacités des européens à fournir l'Ukraine en obus, avec le traditionnel "on n'a pas de stock" ou l'autre qui est celui d'une production insuffisante. Il faut avoir vécu dans une grotte pour ne pas l'avoir remarqué. C'était la même chose pour tout en fait, c'est un truc systématique qui semble vouloir faire passer l'occident comme incapable de faire face à la masse de la Russie ou à sa production, c'est presque devenu une campagne justifiant l'abandon de l'Ukraine au profit d'une victoire de Moscou. On a ici même nos habitués qui sauront se reconnaitre dans cette pratique et il suffit de quelques mots sur google pour que tu puisses constater l'étendue de la chose. Me dire qu'il s'agit d'un procédé rhétorique de merde, je veux bien, mais tu vises la mauvaise personne car au final, c'est ceux qui ont utilisés ce rhétorique qu'il faut pointer du doigt et ce rhétorique est employé par des pro-russes, ce ne sont pas les pro-ukrainiens qui parlent ou se réjouissent de lire ici ou là une difficulté occidentale à produire tel ou tel truc. Pourtant ça fait 2 ans et demi qu'on entend qu'on en fait trop peu, qu'on ne peut pas faire plus, que nous n'avons plus rien à donner, qu'on ne peut pas produire plus. 2 ans et demi qu'on voit qu'en fait on arrive toujours à amener toujours plus et on sent que la seule espérance côté russe et de ses sympathisants c'est de voir venir un Trump ou autre qui va "politiquement" arrêté les aides ou l'idée que les ukrainiens n'auront plus d'hommes. On peut dire ce qu'on veut, mais l'occident n'est pas au bout de ce qu'il peut donner, ni au bout de ses capacités de production. Au début du conflit, c'était les américains qui n'ont plus de stinger, qu'ils ne pourront pas refaire leurs stocks avant 2 ans (....) que l'Ukraine finirait rapidement par ne plus avoir de moyens sol-air. Puis on disait la même chose des Javelin ou d'autres choses. Puis on disait qu'étant donné que nous n'avons pas de surplus, nous allons être vite limité dans nos dons. Puis c'était la production, jamais assez, jamais assez vite, pas assez massif. Mais constatons que cette guerre ne se joue pas sur une paire de mois mais sur des années, constatons qu'en réalité du côté occidental, il y a un effort qui ne faiblit pas, bien au contraire, tout cela sans s'investir comme les russes peuvent le faire de leur côté à part égale. Il faut donc prendre un peu de recul, comprendre que oui, c'est vrai, il aura fallu attendre 2 ans pour voir certaines productions augmenter, que oui parfois on va annoncer fournir aux ukrainiens des équipements qui mettront 1 an avant d'être opérationnel, oui tout cela semble être long vu de l'extérieur, mais faut pas croire que côté russe on a claqué des doigts et le lendemain on a fait un X10 dans les usines. Car comme je le dis assez souvent, regardez le champ de bataille et montrez moi ou est la masse en production neuve chez les russes? la masse continue d'être celle de ses stocks hérités de l'URSS et sauf des domaines spécifiques comme les drones (c'est pareil pour l'Ukraine), le visage de l'armée russe depuis 2 ans et demi, comment a t-il évolué? Ils ont recrutés plus d'hommes, c'est vrai, il y a plus de drones, oui, mais est-ce qu'ils tirent plus d'obus aujourd'hui qu'il y a 2 ans? Tirent-ils plus de missiles sol-sol? Est-ce qu'on voit plus de blindés? Plus d'avions? Dans l'artillerie cela fait 2 ans qu'on pointe la supériorité russe dans le domaine, on fait le ratio des coups tirés pour mettre en avant une supériorité russe, l'obus d'artillerie devenant presque le seul point de référence pour juger de qui va gagner ou perdre la guerre (quand l'avantage est à la Russie seulement). Si demain on arrive à une relative parité, vous verrez que ça deviendra d'un coup aux yeux de beaucoup, plus aussi important et déterminant... Bien entendu, je vais donc attendre que tu parles des tubes russes, de la production russe, de ses difficultés et sur le surnombre inutile d'un paquet de leurs équipements qui n'ont sans doute pas ce qu'il faut pour être utilisé correctement et à plein potentiel. Car visiblement pour certains, parler d'un HIMARS sans roquettes peut faire naitre un débat, mais parler des centaines de LRM côté russe qui n'ont certainement pas un grand nombre de roquettes à balancer (sinon ça se verrait), ça semble un peu moins problématique. On peut également parler des limites de l'aviation russe, mais là aussi on semble préférer faire la liste des complications possibles côté ukrainien avec l'arrivée des F-16. Bref ce n'est qu'une constatation, certains ne veulent voir que le verre à moitié vide côté ukrainien et le verre à moitié plein côté russe. On parle des faiblesses des ukrainiens, de la force des russes. On parle des capacités russes et des incapacités des ukrainiens. Certains commentent le conflit ukrainien que de cette manière. On est dans une guerre difficile pour les 2 côtés, mais qu'on arrête de vendre une armée russe qui serait exceptionnelle et assurée de réussir quoi qu'il se passe. Non, la Russie n'est pas assuré d'emporter cette guerre, du moins comme elle l'entend et dans les conditions qu'elle l'entend. Dire cela ne veut pas dire que l'armée ukrainienne va éliminer chaque blindé de l'armée russe, chaque soldat et se rendre à Moscou pour capturer Poutine et le faire capituler. Croire que continuer la guerre n'est que reporter la victoire russe de quelques mois, c'est une grosse erreur. Donc va falloir un peu arrêter avec ce prisme de pensées ou on serait face à une Russie qui ne peut pas perdre et beaucoup partent de ce principe et défendent toutes les idées et informations allant dans ce sens. Ils veulent voir la Russie gagner, par idéologie ou pour avoir raison, mais le résultat d'une guerre ne s'écrit pas à l'avance, on sait comment la commencer mais on ne sait pas comment la terminer.
  20. L'augmentation des productions de munitions en occident va suivre 3 étapes: -la première c'est regonfler un peu ce qu'on a déjà donné -la seconde c'est qu'on va donner nos vieux obus aux ukrainiens au profit des nouvelles productions (donc rajeunissement du stock) -la troisième c'est fournir l'effort ukrainien directement jusqu'à la fin de la guerre, puis augmenter nos propres stocks. On est quand même passé d'un discours sur "on n'a pas de stock" puis d'un discours ou "on ne produit pas assez ni assez vite" à un discours ou on se demande si les ukrainiens auront assez de tubes pour tirer ces obus... Ceux qui disaient que l'occident est "incapable" d'augmenter ses productions se retrouvent un peu embarrassés. Même si ça aura pris un certain temps, on voit un effet productif réel à tous les niveaux. Cela fait 2 ans qu'on place l'artillerie au devant de la scène, souvent pour pointer du doigt une supériorité russe, le décompte des obus devenant presque l'indicateur pour chercher à démontrer le futur gagnant... L'occident n'est pas en guerre, rappelons le, pourtant l'effort est concret et il a sans doute bien plus de capacités à gonfler que côté russe.
  21. Je suis "incapable" de sourcer mes propos? Mais tu veux que je vais te sourcer quoi que tu es incapable de trouver par tes seuls moyens? Mais dans quel monde on vit s'il n'y a plus des gens capables d'avoir leur propre analyse? Quand vous menez une action offensive et que vous vous faîtes arrêté, c'est un échec. Quand vous récoltez tout l'inverse de ce que vous avez voulu obtenir (ici on me dit que les russes sont intervenus pour empêcher ou réduire les attaques contre le territoire russe) c'est un échec. Le problème c'est que certains ne veulent pas voir les russes en échec et cherchent sans cesse à faire du relativisme. Poutine avait l'ambition d'envahir et de contrôler toute l'Ukraine au plus vite et en évitant au maximum des combats, c'est la base de cette intervention, si pour toi il en est encore autrement, je ne peux pas t'aider. C'est sur cette base là qu'il faut lire et comprendre la réussite ou l'échec de la Russie dans cette guerre, ce n'est pas de considérer la situation actuelle comme celle qui était voulue et ou l'avancée de quelques centaines de mètres dans le Donbass seraient synonyme de réussites et que le dessein militaire de la Russie dans ce conflit se joue là-dessus. Comme je le disais à d'autres, si les ukrainiens avanceraient comme les russes avancent depuis des mois, toi et ceux qui sont toujours ici à relativiser pour les russes tiendraient un tout autre discours, ce serait alors un coût insurmontable que les ukrainiens subiraient pour de moindres gains, ce serait le discours de russes qui tiennent et qui chercheraient à épuiser l'adversaire. Le front est gelé, ce ne sont pas ces mini avancées qui vont déterminer l'issue finale de cette guerre. Il n'y a que ceux qui cherchent des victoires pour les russes qui accordent une importance démesurée à ces avancées qui ne changent rien fondamentalement. Dans la première guerre mondiale, le front était gelé, ce n'est pas pour autant qu'on ne voyait pas des avancées ici et là. En 1918, les allemands lançaient de grandes offensives, ils perçaient le front, si on avait eût internet à ce moment là, certains vanteraient les territoires sous contrôle des allemands, vanteraient leurs gains territoriaux pour donner l'impression qu'ils sont ceux qui contrôlent la situation. Mais cet effort offensif de façade amenait à un affaiblissement du potentiel global, une usure qui amena les allemands à se retrouver en incapacité de poursuivre à l'offensive et à subir une contre-offensive des alliés qui amena à l'armistice. Donc fallait pas croire que pour les troupes alliés ça allait bien face à ces offensives allemandes, elles ramassaient fortement. Tout cela sans que jamais les combats ne se soient déroulé sur le territoire allemand, l'Alsace n'a pas non plus été récupéré par la force. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas considérer le fait de voir la Russie en possession de territoire ou à l'offensive comme la preuve que tout va bien, qu'il ne faut pas croire que leur effort et leurs sacrifices pour avancer devra être équivalent pour les ukrainiens en sens inverse, que pour libérer la Crimée, il faudra le faire par la force ou que pour mettre à l'échec l'armée russe il va falloir éliminer chaque blindé, chaque avion et chaque homme sur les rangs. Je l'ai déjà indiqué, cette guerre d'usure va se porter sur d'autres aspects que le militaire et à la fin de la guerre, il y aura toujours 2 armées avec un gros potentiel militaire. Croire que les russes vont anéantir l'armée ukrainienne ou que cette dernière se retrouvera sans hommes est une illusion, mais avant tout une volonté qu'on observe dans la propagande russe pour qui on aime croire que la situation actuelle serait en réalité un choix et non pas un une situation subie par ses propres limites ou par le fait que l'adversaire tient bon.
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