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Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. Cela fait 2 ans qu'on entend à toutes les sauces sur les incapacités des européens à fournir l'Ukraine en obus, avec le traditionnel "on n'a pas de stock" ou l'autre qui est celui d'une production insuffisante. Il faut avoir vécu dans une grotte pour ne pas l'avoir remarqué. C'était la même chose pour tout en fait, c'est un truc systématique qui semble vouloir faire passer l'occident comme incapable de faire face à la masse de la Russie ou à sa production, c'est presque devenu une campagne justifiant l'abandon de l'Ukraine au profit d'une victoire de Moscou. On a ici même nos habitués qui sauront se reconnaitre dans cette pratique et il suffit de quelques mots sur google pour que tu puisses constater l'étendue de la chose. Me dire qu'il s'agit d'un procédé rhétorique de merde, je veux bien, mais tu vises la mauvaise personne car au final, c'est ceux qui ont utilisés ce rhétorique qu'il faut pointer du doigt et ce rhétorique est employé par des pro-russes, ce ne sont pas les pro-ukrainiens qui parlent ou se réjouissent de lire ici ou là une difficulté occidentale à produire tel ou tel truc. Pourtant ça fait 2 ans et demi qu'on entend qu'on en fait trop peu, qu'on ne peut pas faire plus, que nous n'avons plus rien à donner, qu'on ne peut pas produire plus. 2 ans et demi qu'on voit qu'en fait on arrive toujours à amener toujours plus et on sent que la seule espérance côté russe et de ses sympathisants c'est de voir venir un Trump ou autre qui va "politiquement" arrêté les aides ou l'idée que les ukrainiens n'auront plus d'hommes. On peut dire ce qu'on veut, mais l'occident n'est pas au bout de ce qu'il peut donner, ni au bout de ses capacités de production. Au début du conflit, c'était les américains qui n'ont plus de stinger, qu'ils ne pourront pas refaire leurs stocks avant 2 ans (....) que l'Ukraine finirait rapidement par ne plus avoir de moyens sol-air. Puis on disait la même chose des Javelin ou d'autres choses. Puis on disait qu'étant donné que nous n'avons pas de surplus, nous allons être vite limité dans nos dons. Puis c'était la production, jamais assez, jamais assez vite, pas assez massif. Mais constatons que cette guerre ne se joue pas sur une paire de mois mais sur des années, constatons qu'en réalité du côté occidental, il y a un effort qui ne faiblit pas, bien au contraire, tout cela sans s'investir comme les russes peuvent le faire de leur côté à part égale. Il faut donc prendre un peu de recul, comprendre que oui, c'est vrai, il aura fallu attendre 2 ans pour voir certaines productions augmenter, que oui parfois on va annoncer fournir aux ukrainiens des équipements qui mettront 1 an avant d'être opérationnel, oui tout cela semble être long vu de l'extérieur, mais faut pas croire que côté russe on a claqué des doigts et le lendemain on a fait un X10 dans les usines. Car comme je le dis assez souvent, regardez le champ de bataille et montrez moi ou est la masse en production neuve chez les russes? la masse continue d'être celle de ses stocks hérités de l'URSS et sauf des domaines spécifiques comme les drones (c'est pareil pour l'Ukraine), le visage de l'armée russe depuis 2 ans et demi, comment a t-il évolué? Ils ont recrutés plus d'hommes, c'est vrai, il y a plus de drones, oui, mais est-ce qu'ils tirent plus d'obus aujourd'hui qu'il y a 2 ans? Tirent-ils plus de missiles sol-sol? Est-ce qu'on voit plus de blindés? Plus d'avions? Dans l'artillerie cela fait 2 ans qu'on pointe la supériorité russe dans le domaine, on fait le ratio des coups tirés pour mettre en avant une supériorité russe, l'obus d'artillerie devenant presque le seul point de référence pour juger de qui va gagner ou perdre la guerre (quand l'avantage est à la Russie seulement). Si demain on arrive à une relative parité, vous verrez que ça deviendra d'un coup aux yeux de beaucoup, plus aussi important et déterminant... Bien entendu, je vais donc attendre que tu parles des tubes russes, de la production russe, de ses difficultés et sur le surnombre inutile d'un paquet de leurs équipements qui n'ont sans doute pas ce qu'il faut pour être utilisé correctement et à plein potentiel. Car visiblement pour certains, parler d'un HIMARS sans roquettes peut faire naitre un débat, mais parler des centaines de LRM côté russe qui n'ont certainement pas un grand nombre de roquettes à balancer (sinon ça se verrait), ça semble un peu moins problématique. On peut également parler des limites de l'aviation russe, mais là aussi on semble préférer faire la liste des complications possibles côté ukrainien avec l'arrivée des F-16. Bref ce n'est qu'une constatation, certains ne veulent voir que le verre à moitié vide côté ukrainien et le verre à moitié plein côté russe. On parle des faiblesses des ukrainiens, de la force des russes. On parle des capacités russes et des incapacités des ukrainiens. Certains commentent le conflit ukrainien que de cette manière. On est dans une guerre difficile pour les 2 côtés, mais qu'on arrête de vendre une armée russe qui serait exceptionnelle et assurée de réussir quoi qu'il se passe. Non, la Russie n'est pas assuré d'emporter cette guerre, du moins comme elle l'entend et dans les conditions qu'elle l'entend. Dire cela ne veut pas dire que l'armée ukrainienne va éliminer chaque blindé de l'armée russe, chaque soldat et se rendre à Moscou pour capturer Poutine et le faire capituler. Croire que continuer la guerre n'est que reporter la victoire russe de quelques mois, c'est une grosse erreur. Donc va falloir un peu arrêter avec ce prisme de pensées ou on serait face à une Russie qui ne peut pas perdre et beaucoup partent de ce principe et défendent toutes les idées et informations allant dans ce sens. Ils veulent voir la Russie gagner, par idéologie ou pour avoir raison, mais le résultat d'une guerre ne s'écrit pas à l'avance, on sait comment la commencer mais on ne sait pas comment la terminer.
  2. L'augmentation des productions de munitions en occident va suivre 3 étapes: -la première c'est regonfler un peu ce qu'on a déjà donné -la seconde c'est qu'on va donner nos vieux obus aux ukrainiens au profit des nouvelles productions (donc rajeunissement du stock) -la troisième c'est fournir l'effort ukrainien directement jusqu'à la fin de la guerre, puis augmenter nos propres stocks. On est quand même passé d'un discours sur "on n'a pas de stock" puis d'un discours ou "on ne produit pas assez ni assez vite" à un discours ou on se demande si les ukrainiens auront assez de tubes pour tirer ces obus... Ceux qui disaient que l'occident est "incapable" d'augmenter ses productions se retrouvent un peu embarrassés. Même si ça aura pris un certain temps, on voit un effet productif réel à tous les niveaux. Cela fait 2 ans qu'on place l'artillerie au devant de la scène, souvent pour pointer du doigt une supériorité russe, le décompte des obus devenant presque l'indicateur pour chercher à démontrer le futur gagnant... L'occident n'est pas en guerre, rappelons le, pourtant l'effort est concret et il a sans doute bien plus de capacités à gonfler que côté russe.
  3. Je suis "incapable" de sourcer mes propos? Mais tu veux que je vais te sourcer quoi que tu es incapable de trouver par tes seuls moyens? Mais dans quel monde on vit s'il n'y a plus des gens capables d'avoir leur propre analyse? Quand vous menez une action offensive et que vous vous faîtes arrêté, c'est un échec. Quand vous récoltez tout l'inverse de ce que vous avez voulu obtenir (ici on me dit que les russes sont intervenus pour empêcher ou réduire les attaques contre le territoire russe) c'est un échec. Le problème c'est que certains ne veulent pas voir les russes en échec et cherchent sans cesse à faire du relativisme. Poutine avait l'ambition d'envahir et de contrôler toute l'Ukraine au plus vite et en évitant au maximum des combats, c'est la base de cette intervention, si pour toi il en est encore autrement, je ne peux pas t'aider. C'est sur cette base là qu'il faut lire et comprendre la réussite ou l'échec de la Russie dans cette guerre, ce n'est pas de considérer la situation actuelle comme celle qui était voulue et ou l'avancée de quelques centaines de mètres dans le Donbass seraient synonyme de réussites et que le dessein militaire de la Russie dans ce conflit se joue là-dessus. Comme je le disais à d'autres, si les ukrainiens avanceraient comme les russes avancent depuis des mois, toi et ceux qui sont toujours ici à relativiser pour les russes tiendraient un tout autre discours, ce serait alors un coût insurmontable que les ukrainiens subiraient pour de moindres gains, ce serait le discours de russes qui tiennent et qui chercheraient à épuiser l'adversaire. Le front est gelé, ce ne sont pas ces mini avancées qui vont déterminer l'issue finale de cette guerre. Il n'y a que ceux qui cherchent des victoires pour les russes qui accordent une importance démesurée à ces avancées qui ne changent rien fondamentalement. Dans la première guerre mondiale, le front était gelé, ce n'est pas pour autant qu'on ne voyait pas des avancées ici et là. En 1918, les allemands lançaient de grandes offensives, ils perçaient le front, si on avait eût internet à ce moment là, certains vanteraient les territoires sous contrôle des allemands, vanteraient leurs gains territoriaux pour donner l'impression qu'ils sont ceux qui contrôlent la situation. Mais cet effort offensif de façade amenait à un affaiblissement du potentiel global, une usure qui amena les allemands à se retrouver en incapacité de poursuivre à l'offensive et à subir une contre-offensive des alliés qui amena à l'armistice. Donc fallait pas croire que pour les troupes alliés ça allait bien face à ces offensives allemandes, elles ramassaient fortement. Tout cela sans que jamais les combats ne se soient déroulé sur le territoire allemand, l'Alsace n'a pas non plus été récupéré par la force. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas considérer le fait de voir la Russie en possession de territoire ou à l'offensive comme la preuve que tout va bien, qu'il ne faut pas croire que leur effort et leurs sacrifices pour avancer devra être équivalent pour les ukrainiens en sens inverse, que pour libérer la Crimée, il faudra le faire par la force ou que pour mettre à l'échec l'armée russe il va falloir éliminer chaque blindé, chaque avion et chaque homme sur les rangs. Je l'ai déjà indiqué, cette guerre d'usure va se porter sur d'autres aspects que le militaire et à la fin de la guerre, il y aura toujours 2 armées avec un gros potentiel militaire. Croire que les russes vont anéantir l'armée ukrainienne ou que cette dernière se retrouvera sans hommes est une illusion, mais avant tout une volonté qu'on observe dans la propagande russe pour qui on aime croire que la situation actuelle serait en réalité un choix et non pas un une situation subie par ses propres limites ou par le fait que l'adversaire tient bon.
  4. Mais oui forcément, tout ce que font les russes c'est toujours savamment calculé et n'est que de la réussite. Moi je dirai qu'en réalité, les ukrainiens en faisant des incursions terrestres dans la région de Belgorod ont cherché à attirer les troupes russes, puis les ont poussés à venir dans un piège afin de pouvoir les fixer à cet endroit pour créer une forte attrition. Comme quoi, avec des mots, il est toujours facile de modeler une réalité à son envie... Les russes ont cherché à ouvrir un nouveau front dans une partie du ventre mou du dispositif ukrainien, ils ont été arrêtés. Cette excursion s'est préparé sans doute depuis des mois et qu'elle ne va pas débloquer ou affaiblir d'autres parties du front. Dans le même temps les ukrainiens vont recevoir armes et munitions dans de bien plus grandes proportions que ces derniers mois ou les russes avaient un temps propice pour une phase offensive. Ceux qui me disent que pour la région de Kharkiv, les russes ne voulaient rien de plus que ramener des ukrainiens, sont dans le déni. Le déni de mettre en avant une capacité ukrainienne à mettre en échec les russes. Un déni qu'on voit depuis le début du conflit, une inacceptation de voir les russes dans une difficulté, un échec, une impasse. Chaque échec est tourné d'une certaine façon pour en faire une réussite et chaque petite avancée devient presque un tournant de la guerre ou ça va déverrouiller plein de choses alors qu'en fait ils vont refaire 1km plus loin la même chose pour encore des mois. Dans les semaines à venir, nous allons voir tout naturellement un front qui va se figer encore plus et une Russie qui va devoir réduire ses offensives et se placer en position défensive pour faire face à une Ukraine qui va reprendre du potentiel militaire, tant dans l'humain, dans les équipements que dans les munitions. Ajoutons à cela des frappes ukrainiennes de plus en plus nombreuses et importantes en territoire russe qui va imposer certains choix, comme pour le déploiement des moyens sol-air. Donc s'il faut écouter Poutine, va falloir bien suivre sa logique. Je sais que certains en ont fait un maitre de la stratégie avec 3 coups d'avance, mais derrière ses volontés et ses discours, il y a une vérité bien différente. Entre vouloir conquérir l'Ukraine à la vitesse de l'éclair et voir aujourd'hui son armée bien en difficulté pour avancer de 1km sur le front, ce n'est pas le résultat d'un grand stratège avec 3 coups d'avance. Vouloir stratégiquement réduire et éloigner l'Otan quand au final on obtient tout l'inverse, c'est tout aussi sérieux. Démilitariser l'Ukraine, empêcher l'occident de lui venir en aide, visiblement Poutine a encore le monopole de prédire l'avenir. Là en prenant 3-4 villages et quelques champs en bordure de cette zone frontalière ce serait pour défendre ou faire cesser les attaques ukrainiennes contre le territoire russe? Mais in fine, on voit une augmentation des attaques sur le sol russe depuis cette offensive, on voit l'occident accepter que leurs armes soient utilisés sur le sol russe et on entre dans une perspective ou ce qui était hier de l'exceptionnel ou du symbolique devient du quotidien et va devenir une habitude. Je veux bien qu'on continue d'écouter Poutine pour prédire l'avenir mais il faudra juste qu'on prenne en compte que c'est tout l'inverse qui va se produire. Je m'inquièterai du jour ou Poutine annoncera que ça va mal pour la Russie.
  5. La taille de l'armée russe c'est l'héritage soviétique. Toute la masse d'équipements et de matériels de l'armée russe c'est pour les 3/4 hérités de l'ère soviétique. Quand on va parler de Su-27, de T-72, de BMP2, des LRM et de tout ce qui fait la "masse" actuelle de l'armée russe, on constate bien que ce sont de vieux équipements qui ne sont pas liés à l'économie ou aux capacités de productions de la Russie post soviétique. Après l'effondrement de l'URSS, il s'est passé presque 15 ans de vide dans le domaine militaire, que ce soit dans la recherche ou dans la production. Les usines tournaient grâce à l'export, c'était grâce aux indiens par exemple qu'un Su-30 est devenu l'avion "référence" ou le T-90 s'est tenu. Ce sont des pays extérieur qui finançaient la recherche des nouvelles "versions" des produits soviétiques, qui faisaient tourner les usines et c'est bien parce que l'industrie russe affichait un gros retard qu'on voyait des éléments français, israéliens, américains dans des blindés ou des aéronefs d'origine russe. Moscou n'avait tout simplement pas le choix pour proposer des produits neufs dans un standard "moderne". Lorsque le pétrole et le gaz ont fait entrer les sous dans les caisses, certains diront que c'est "grâce à Poutine", qu'on a vu la Russie réinvestir le domaine militaire. Certains diront que c'est "grâce à Poutine" sauf que cette réalité économique a été à l'époque la réalité de nombreux pays, du Venezuela au Qatar en passant par l'Algérie, la Libye et tous les pays exportateurs de pétrole, tous ont connus dans les années 2000 une explosion de leur richesse qui aura parfois bien servis les dirigeants sur place, Chavez devenant un héro national, Kadhafi devenant à nouveau fréquentable quand il sortait un carnet de chèques et que dire des monarchies du Golfe. L'armée russe qu'on voit aujourd'hui, sa masse n'est pas liée au fait qu'elle produit pour moins cher qu'ailleurs, elle l'a doit car cette masse est là depuis 30-40 ans et qu'elle a continué de maintenir ou de stocker les choses. Quand vous voyez des T-72 ou des BMP2 sur le front, ce n'est pas un produit peu coûteux qu'ils produisent en masse, c'est un truc qu'ils avaient soit en inventaire soit en stock. Les productions neuves d'équipements, tout le monde en parle, mais elles ne sont pas produites en masse ni ne coûte une bouchée de pain. L'industrie militaire de la Russie actuelle n'est pas l'industrie de l'URSS. Voilà que la guerre est là depuis 2 an et demi, sur le front nous continuons de voir une armée russe qui se repose toujours très largement sur son héritage soviétique et lorsqu'elle continue de parler de livraisons par l'industrie, bien souvent on parle d'une remise en état à minima d'équipements issues des stocks. Non ce ne sont pas des T-14 flambants neufs qu'on voit être produits par centaines, non même les T-90M sont pour la plupart une modernisation des T-90 qui étaient en inventaire dans l'armée russe. Quand on regarde réellement ce qui est produit en neuf, on a un tout autre visage qui se dessine sur ce que la Russie peut réellement produire et sur les quantités qu'elle peut produire. Mais beaucoup trop de personnes continuent de penser (ou de vouloir croire) que la Russie produit en masse des équipements simples comme pour les produits d'origine soviétique. Beaucoup savent pourtant que lorsqu'ils voient l'armée russe avancer avec 10 T-72, 10 BTR ou 10 MT-LB que ces matériels ne sont pas des productions actuelles, mais pourtant elles vont continuer à dire que la Russie fait le choix d'avoir des équipements simples pour en avoir en quantité. Non ce n'est pas son choix, c'est son héritage et ses stocks qui lui permettait d'entretenir cette masse, cette dissuasion conventionnelles, ben plus le temps passe, plus ça s'effrite. Derrière il n'y a pas une industrie qui remplace au nombre les pertes et encore moins une industrie qui est capable d'amener un surplus permettant d'équiper une masse humaine plus importante. Car en vérité, en dehors d'une masse humaine plus grande, le renforcement de l'armée russe ne se voit pas ailleurs. Il n'y a pas plus d'avions, plus de blindés, plus d'artillerie, plus de navires dans cette armée. Ils font au mieux de ce qu'ils ont de côté, ils produisent au mieux de ce qu'ils peuvent produire, ils vont miser sur des éléments comme les drones pour parvenir à faire de la masse le plus longtemps possible sur certains segments, mais nous ne voyons pas sur le terrain d'évolutions significatives liées à une production qu'on aime survendre du côté occidental, pour se faire peur ou pour pousser à accélérer notre propre système productif. Donc oui, Poutine va dire que l'armée russe s'est renforcé car il a augmenté le nombre d'hommes sur les rangs, mais dans la réalité cette masse humaine se retrouve bien souvent à pieds à ne pas pouvoir faire autre chose que tenir une tranchée car les offensives à pieds (elles sont faîtes) sont souvent un carnage, elle va se retrouver en nombre sur des blindés car se faisant de plus en plus rares , elle va se déplacer de plus en plus en véhicule civil. On va parler des mois des munitions d'artillerie du côté de l'Ukraine, laissant toujours le sentiment qu'en Russie "tout va bien", qu'ils produisent ce qu'il faut. Mais qui va me dire qu'aujourd'hui les russes tirent plus d'obus qu'il y a 2 ans? Ce n'est pas parce qu'ils vont en tirer toujours plus que les ukrainiens que c'est la démonstration que ce potentiel se renforce. Ils ont été chercher du côté des coréens des millions d'obus, là aussi ce n'est pas en raison d'une situation ou tout va bien. Les russes ont massivement pioché dans leurs stocks et ils n'ont pas la production pour compenser ni pour augmenter le volume de feux. Ils peuvent avoir sur le papier 500 LRM, peu importe, ils n'ont pas les munitions derrière pour les exploiter ni à l'instant T, ni sur la durée. Les stocks pour tout le reste deviennent de moins en moins exploitables, concrètement le meilleur a déjà été consommé. Alors bien entendu qu'ils peuvent durer encore bien 1 ou 2 ans avant que ça devienne un vrai problème, bien sûre qu'ils auront toujours une production qui va permettre de maintenir un effort de guerre, mais faut pas croire qu'il y a une formidable industrie militaire russe qui serait aujourd'hui à produire 10 fois plus que tout l'occident pour 10 fois moins cher, c'est totalement faux. La Russie mise depuis un petit moment sur l'abandon par les occidentaux de l'Ukraine afin d'arriver à une situation militaire lui donnant l'avantage, car sans doute qu'elle sait mieux que nous, qu'une guerre longue ne lui est pas favorable. Faut savoir aussi que dans la guerre actuelle, le soldat russe, volontaire, ben il est loin d'être payé au SMIC russe. Cette masse humaine n'est pas sans coûts. Dans l'industrie militaire, le manque de main d'oeuvre et surtout de main d'oeuvre qualifiée a amené une hausse importante des salaires. Donc à l'heure actuelle, le coût de productivité est beaucoup plus élevé qu'il ne l'était avant guerre. De plus, pour un pays comme la Russie dont on connait la corruption officielle et officieuse, notamment dans l'industrie militaire, l'apport massif d'argent dans X ou Y programme doit connaitre des détournements très importants qui vont engraisser pas mal de monde sans pour autant amener aux résultats espérés par les politiciens. Il y a un monde entre ce qu'on pense, ce qu'ils disent et ce qu'ils font. Moi ce que je vois, ce n'est pas une armée russe qui se renforce grâce à une superbe production, c'est une armée russe qui vire de plus en plus à une sorte de mad max avec ses reliques de la guerre froide. Alors oui, côté ukrainien on est dépendant de l'aide occidentale, oui de notre côté on aime dire qu'on ne fait pas assez, que nous ne produisons pas assez, pourtant avec si peu, nous observons que la Russie a bien de la peine à démontrer une réelle supériorité sur le terrain. Mais il y a toujours des gens qui ne veulent pas l'admettre, ces gens qui ne "comprennent pas" pourquoi par exemple la Russie ne va pas envoyer 100 000 hommes et faire une percée avec des centaines/milliers de blindés sur un point du front ou la perte de quelques uns d'entre eux par des drones, des mines ou des missiles AC seraient presque insignifiants au regard de la percée et de son exploitation. Ces gens semblent attendre cela sans que ça n'arrive, pourtant il faut comprendre que ça n'arrivera pas, que la Russie n'a pas cette masse, qu'envoyer 10 ou 15 blindés pour prendre d'assaut le coin d'une forêt ou une zone avec quelques habitations c'est déjà un gros effort et une préparation de plusieurs semaines.
  6. Il y a forcément un vivier de pilotes "civils" sur lequel on peut trouver des "volontaires", mais je doute qu'on puisse espérer plus de 5% d'intérêt. Pour les ex pilotes de F-16, là aussi je pense que pour trouver des volontaires, on doit être sur des "cas" bien à part, en trouver une dizaine serait déjà un exploit. La ressource principale reste aujourd'hui les pilotes d'actives ou d'anciens pilotes de l'armée ukrainienne (pas forcément sur avions de chasse) qu'on va transformer sur un nouvel appareil. Cette ressource permet le gain de temps pendant qu'on forme des pilotes partant de rien. C'est bien une transition qu'on sait longue mais qui en réalité a déjà commencé depuis plus d'un an pour les F-16, sans doute déjà bien avant l'annonce de leur livraison. Il y a une augmentation graduelle du nombre de pilotes, des groupes de niveaux différents qui amènent à des durées de formation différentes, l'objectif est de bien jongler pour optimiser la ressource. C'est bien possible que la France finisse par former les actuels pilotes de Su-24, la venue des F-16 pouvant compenser un "retrait" du terrain. On se souvient tous de cette photo (ci-dessous) d'il y a 1 an et qui semblait déjà préfigurer une sorte de transformation ou de cohabitation entre Su-24 et Mirage. En tout cas il ne faut pas non plus tomber dans un cliché ou les ukrainiens seraient sans personnels à fournir ou qu'il n'y aura pas de pilotes dans les avions.
  7. Il ne faut pas non plus chercher à surjouer les problèmes. C'était comme il y a 3 ans, quand on annonçait prélever 12 Rafale dans nos armées pour les vendre d'occasion à la Grèce, qu'est-ce que nous n'avons pas entendu sur tous les problèmes, risques et incapacités que cela allait entrainer. 3 ans sont passés sans ces Rafale et si on ne va pas rappeler cet épisode, la réalité c'est que c'est "absorbable". On a cette année la livraison de 15 nouveaux Rafale qui vont "renflouer" les 12 qu'on a refilé à la Grèce. On va en avoir 13 qui seront livrés l'an prochain. On peut dire ce qu'on veut sur le potentiel des cellules, notre flotte s'améliore globalement. Quand on parle de faire durer le Mirage 2000-5 jusqu'en 2030, c'est la date du retrait du dernier appareil, pas la date ou on va commencer à le remplacer. Donc si on a durant l'épisode grec "bouffé" un peu plus de potentiel sur le reste de la flotte, avoir remplacé des rafale vendu d'occasion par des rafale neufs ça amène aussi du potentiel. Donc si on a pût passer 3 ans avec une flotte réduite de 12 Rafale, si on continue de recevoir des Rafale neufs pour remplacer de vieux Mirage, je pense qu'on peut très bien se passer durant un temps d'autant de Mirage 2000-5 dont les remplaçants sont déjà en commande ( depuis janvier 2024 avec 42 exemplaires) et dont la durée de vie restante doit se compter sur les doigts d'une main. Donc au pire des cas, nous aurions à gérer la même situation que celle que nous connaissons depuis 3 ans avec les Rafale prélevés au profit de la Grèce. Sans oublier que le Mirage 2000-5 est bien moins capable qu'un Rafale. On sait que le Qatar et la Grèce cherchent à vendre leurs Mirage 2000-5, on a là aussi une piste pour soit compenser notre propre retrait soit augmenter le nombre d'appareils qu'on pourrait fournir aux ukrainiens (même avec un fond financier multinationale). Quand on prend cela en compte, ainsi que les temps de formations, mais aussi d'autres retraits de Mirage de nos inventaires sur les années à venir, il y a un vraiment moyen de placer du Mirage 2000 en plusieurs dizaines d'exemplaires en Ukraine. Ce n'est pas parce qu'ils ne seront pas livrés pour dans 3 mois qu'il faut minimiser la chose, on se place aussi sur un temps long, même d'après guerre.
  8. Ce qui compte aussi c'est la fiabilité du système d'arme. Bien souvent certains derrière un écran ne verront qu'un calibre pour juger d'une performance, mais les capteurs optiques, le débattement, la rotation de la tourelle, la cadence, la stabilisation mais aussi un bon réglage (harmonisation des voies optiques, simbleautage de l'arme...). Sans oublier le confort du tireur pour mettre en oeuvre son armement, forcément si un type se trouve dans un habitacle ou il fait 40°, s'il a mal partout car tout est trop étroit, s'il a des systèmes devant lui qui ne sont pas intuitifs ou qui demandent trop de réflexions (l'intérêt d'automatiser les tâches) etc. Le VBCI n'est pas un mauvais véhicule, son système d'arme est bon, sa mobilité est bonne, son blindage largement meilleur qu'un BMP ou un BTR.
  9. Pendant ce temps là, sur les routes ukrainiennes...
  10. Ce n'est pas au moment ou on déclare publiquement une information, que la décision a été prise à cet instant. Il y a de nombreuses choses qui sont faîtes sans qu'on le sache. Bien entendu la situation amène à accélérer des formations, si en temps normal on pourrait mettre 3 ans à former un pilote en partant de zéro, on peut se dire que dans le cas ukrainien on peut miser sur 2 ans. Ensuite il faut prendre en compte ceux qui ont déjà des bases sur d'autres avions de chasse, qu'ils soient d'actifs ou non. Prendre en compte des candidats qui ont peut-être déjà une expérience du pilotage. Donc tout naturellement la première "vague" de pilotes seront tirés d'un vivier qui disposent déjà d'une expérience ou d'une base dans le pilotage d'avions. On ne prendra pas le même temps pour former un jeune qui n'a jamais piloté un avion que pour transformer un ancien pilote de chasse sur un autre appareil. Pour la France c'est bien possible qu'on reçoive d'anciens pilotes qu'on va juste "transformer" sur Mirage, donc les 5-6 mois ne sont pas une folie. Le renforcement de l'armée de l'air ukrainienne va commencer prochainement, ça se fera par étape et on voit déjà un horizon qui va au moins jusqu'en 2028 (via la Belgique). Donc ce n'est pas parce qu'il n'y pas du jour au lendemain 100 F-16 qui font leur apparition, qu'il faut ignorer ce qu'on peut appeler un effet "boule de neige" des dons en avions et des cursus de pilotage. Car si il y a 1 an on pouvait encore dire que "ça ne sera pas pour tout de suite" avant d'avoir des pilotes formés, là dans les semaines à venir, les premiers seront là et d'autres sont à venir. On ne prépare pas l'Ukraine à une offensive cet été, on prépare l'Ukraine pour 2025. Il y a un effort qui est fait du côté ukrainien, ils vont mobiliser plus d'hommes et vont les former. Les munitions, des matériels vont arriver et pas mal d'autres choses sont préparées. L'Ukraine va continuer à maintenir sa posture défensive en cherchant à frapper au maximum le potentiel militaire russe pendant de longs mois, le temps de voir venir ce qu'il faut, d'être prêt sans se précipiter. La France en décidant de former et d'équiper une brigade s'inscrit dans cette augmentation des moyens ukrainiens. L'idée c'est aussi que d'autres pays suivent ce principe, c'est de voir les anglais, les polonais, les allemands et d'autres former et équiper des brigades. Il y a une certaine cohérence de chercher à se "concentrer" sur une brigade , de l'entrainement de base à son soutien sur la durée plutôt que de diluer hommes et matériels un peu n'importe comment. Là aussi on est sur un truc qui va se finaliser pour la fin de l'année ou le début de l'année prochaine. Faut comprendre que cette guerre peut encore durer un long moment, si certains depuis février 2022 semblent constamment là à dire que l'Ukraine n'a pas le temps ou le désormais classique "trop tard", comme si la guerre allait se finir d'ici quelques semaines. La vérité c'est que c'est bien parti pour durer et que non, l'Ukraine n'est pas au bord de l'effondrement, non que ce n'est pas trop tard même si on estime que ça serait bien d'avoir tout cela tout de suite. La récente réforme sur la mobilisation en Ukraine ( abaissement de 27 à 25 ans) va permettre d'obtenir un vivier de 300 000 hommes en plus. Mais même s'ils n'en prendront "que" 200 000, ça n'est pas rien et ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus d'hommes de plus de 27 ans qui peuvent encore être mobilisé. Si cela fait des mois que certains disent que "l'Ukraine n'a plus d'hommes", rappelons qu'il s'agissait avant tout d'une limite politique.
  11. La police du ciel n'a rien d'une nouveauté, on fait cela depuis des années et on ne compte plus combien d'avions russes sont raccompagnés du côté de Kaliningrad ou des Pays Baltes (pour rester dans le contexte "russe") Faire croire que ça deviendrait impossible ou trop compliqué pour les ukrainiens c'est encore une volonté pour toi de continuer à croire que rien ne changera pour les russes. Je l'ai déjà précisé plus haut, il ne s'agira pas pour les ukrainiens de réaliser 3 ou 4 fois par jour une mission d'interception, il s'agira de le faire 3 ou 4 fois en tout pour que les russes comprennent que ça devient risqué de continuer de faire comme avant. Pour y arriver les ukrainiens joueront la surprise et pour cela ils étudieront les habitudes des russes pour les piéger. S'ils doivent au même moment avancer une batterie Patriot en complémentarité, ils le feront. En fait il s'agit d'instaurer une nouvelle donne sur le théâtre, les russes devront changer leurs habitudes et ce sera bien moins simple d'effectuer des bombardements. Tu parles du blue on blue, mais seulement du côté ukrainien. Tu crois qu'avec l'arrivée des F-16, la multiplication des attaques sur le territoire russe, ce ne serait pas plutôt du côté russe que ça va un peu être le bordel sur l'identification des menaces et sur la coordination des réponses? Non bien entendu, chez eux tout va bien. Il n'y a que toi qui veut voir un "camion à SCALP" car tu ne veux pas voir autre chose comme évolution possible de l'arrivée des ces F-16, car ta volonté c'est encore et toujours de croire que la situation ne changera pas, que les F-16 ne feront que remplacer les appareils d'origine soviétique qu'utilise l'Ukraine, qu'ils ne feront rien de plus, qu'il y aura juste une continuité. C'est là ton erreur. Définition de la supériorité aérienne: "La supériorité aérienne est une situation de domination de l'espace aérien, dans le domaine militaire. Habituellement utilisée en temps de guerre, elle définit le contrôle aérien avec une opposition présente mais faible permettant de conduire des actions militaires sans problèmes majeurs." (exemple: Libye) Pour la suprématie aérienne: "La suprématie aérienne est une situation de domination de l'espace aérien, dans le domaine militaire. Habituellement utilisée en temps de guerre, elle définit le contrôle aérien avec une opposition présente mais faible permettant de conduire des actions militaires sans problèmes majeurs." (exemple: Afghanistan) Explique moi s'il te plaît ou quand comment la Russie est capable de conduire des actions militaires sans problèmes majeur au-dessus de l'Ukraine? Balancer des drones et des missiles depuis le territoire russe ce n'est pas avoir la supériorité aérienne au-dessus de l'Ukraine. Le jour ou on reverra des avions russes dans le ciel de Kiev, tu pourras rouvrir le débat et revenir ici avec un peu plus de sérieux pour parler de la supériorité aérienne russe.
  12. Non si tu admires ce système, c'est avant tout parce qu'il est russe. S'il serait israélien, américain ou utilisé par l'Ukraine, ça serait un autre son de cloche. Mais peut-être qu'en cherchant bien, je vais trouver un commentaire de toi vantant le Harop israélien, mais j'ai comme un gros doute! L'ensemble de tes commentaires ici servent à mettre en avant des réussites russes, des perspectives encourageantes pour les russes et négatives pour les ukrainiens. C'est vouloir, pour simplifier, donner le sentiment que les russes gagnent et que les ukrainiens ramassent. Moi de mon côté, effectivement j'ai bien du mal à mettre en valeur la Russie et quelles seraient mes raisons de le faire? Ceux qui aujourd'hui continuent encore de mettre l'Ukraine et la Russie sur le même niveau, sur un même pied de responsabilité dans cette guerre et qui pensent qu'on est presque dans un match de foot ou chacun peut supporter l'équipe qu'il veut, c'est comment dire... Comme je le dis souvent ici, il y en a qui ont un parti pris non assumé. Pour moi les défenseurs de la Russie ne sont pas de mon côté et ceux qui n'ont visiblement toujours pas compris que la Russie n'est pas une nation alliée ni amicale à notre pays, à l'occident (ceci bien avant la guerre d'Ukraine), qu'ils se remettent en question individuellement.
  13. La question n'est pas d'obtenir la supériorité aérienne, c'est d'empêcher les russes de l'obtenir, ce que l'Ukraine arrive à faire depuis le début sur son sol et ce qu'elle cherchera à obtenir demain à la frontière russe ou sur des zones occupées. Forcément n'allons pas chercher un "rendement" des quelques avions hors d'âge qu'ils possèdent et font voler, mais constatons que la Russie avec tous les moyens qu'elle peut afficher, avec ses milliers de drones, ses missiles et autres, ben nous voyons encore ces rares avions ukrainiens agir, c'est cela qu'il faut analyser. Au début du conflit les russes pensaient obtenir la supériorité aérienne dès le premier jour, leur frappe de missiles "d'engagement" devant détruire les avions, les radars, les systèmes sol-air importants. Ils n'y sont pas arrivé, mais ils ont quand même essayé de faire évoluer leurs avions comme s'ils disposaient de cette supériorité aérienne, amenant à de nombreuses pertes. Puis ils ont commencés par mettre de côté leur aviation, agissant exceptionnellement à des endroits du front mais ne réalisant véritablement que des frappes à longue distance. Ce n'est que récemment que son aviation est redevenue plus active avec les bombes planantes et c'est en jouant sur la distance qu'elle agit. Les F-16 ne vont pas éliminer tous les avions russes, ils ne vont pas non plus empêcher le moindre appareil russe de décoller et d'effectuer des missions, mais l'inverse sera tout aussi vrai. Sauf que la différence c'est que pour les ukrainiens les 60 avions (+ les 30 des belges et sans doute d'autres qui viendront) ben c'est un gain capacitaire qui amèneront un appui aérien qui est aujourd'hui quasi inexistant quand pour les russes ça finira par réduire un appui aérien. C'est comme ça pour pas mal de choses dans ce conflit. Il y a 2 ans on ne faisait que parler des capacités russes à pouvoir frapper l'Ukraine en profondeur, que les ukrainiens ne peuvent pas rivaliser, qu'ils n'ont pas ces moyens. Aujourd'hui on voit les ukrainiens qui frappent les russes en profondeur avec des drones, des missiles. C'est aussi ça qu'il faut voir dans ce conflit, arrêtons d'être aveugle et à chercher des extrêmes qui vont voir du jour au lendemain les ukrainiens anéantir l'armée russe et foncer sur Moscou, cette guerre évolue de plus en plus sur le territoire russe, elle impacte de plus en plus des capacités militaires (voir énergétique) qui il y a 2 ans étaient pour tous, intouchables pour diverses raisons (peur de frapper le territoire russe, pas les moyens etc). 2 ans et demi de conflit et les russes n'ont jamais réussi à obtenir la supériorité aérienne, toujours "contraints" à devoir miser sur des drones ou des missiles pour frapper dans la profondeur. 2 ans et demi qu'on voit la même chose, sans véritablement constater une augmentation du potentiel russe dans ces frappes. Par contre plus le temps passe plus on constate un accroissement des frappes sur le territoire russe. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui on va dire qu'ils en tirent toujours moins que les russes, donc que c'est sans effet, que ça sera encore le cas dans 6 mois ou dans 1 an. Je le répète depuis un long moment, les "cibles" potentielles en Russie sont bien plus intéressantes, plus stratégiques, plus nombreuses pour les ukrainiens que les cibles en Ukraine pour les russes. Mais c'est aussi et surtout un renseignement bien plus efficace que l'occident amène aux ukrainiens qui permet d'optimiser les frappes. Fournir aux ukrainiens des dizaines de F-16 ce n'est pas rien sans conséquences. Il n'y a que dans la propagande russe qu'on veut comme pour tous les équipements données par les occidentaux, faire passer cela comme insignifiant, sans conséquences, un truc que les russes détruiront avec une grande facilité, car ils sont les plus forts. Un F-16 abattu et vous verrez qu'ils auront l'impression d'avoir vaincu l'USAF.
  14. J'ai vraiment l'impression de lire parfois les blogs russes. Putain, ça fait 27 mois qu'on voit la maigre flotte ukrainienne qui continue encore à voler, mais dès qu'on parle de F-16, certains vont évoquer une espérance de vie de quelques semaines, c'est juste une envie. Si les russes aujourd'hui ne sont pas capables de détecter des Su-24 qui vont balancer des SCALP sur Sebastopol depuis des mois, s'ils sont incapables de shooter des avions qui balancent des bombes guidées à 10km de sa frontière (Vovchansk), ils ne seront pas plus efficace avec des F-16. Mais certains ont un mal fou à admettre (depuis le début) que la Russie a des "limites". Et à chaque fois on est dans un relativisme qui conduit toujours à la même conclusion, celle ou c'est la Russie qui gagne, quoi qu'on fait, quoi qu'il se passe, peu importe ses pertes, l'issue est inéluctable, il n'y a pas à discuter, on a toujours ici la même "équipe" pour le rappeler... La question n'est pas un "nettoyage" des airs par les airs, c'est d'arriver à faire ce que la défense sol-air ukrainienne fait, interdire une zone aux avions russes, pas d'éliminer tous les avions de l'inventaire russe en jouant à top gun. Il suffit d'abattre quelques appareils pour que les russes considèrent le risque de perdre des appareils trop important par rapport aux missions effectuées. Nul n'a dit non plus que les F-16 seront en configuration air-sol et air-air, ça c'est encore un "truc" que tu vas chercher pour minimiser l'importance ou l'impact de ces avions sur ce conflit. Les ukrainiens peuvent très bien mettre en alerte 2 ou 3 appareils, attendre que les russes réalisent une mission quotidienne de bombardements, suivi par des radars divers et variés, puis de mener une mission d'interception avec un vol d'approche à basse altitude pour tirer un missile à des dizaines des km de là. Faire cela 3 ou 4 fois ce sera suffisant pour largement calmer les missions de bombardements russes actuels qui se font à haute altitude à l'aide des bombes planantes. De la même façon que les russes vont réfléchir à deux fois avant de faire voler un A50 en mer d'Azov ou de faire patrouiller un navire près d'Odessa. Autoriser les ukrainiens à utiliser les armes fournies par l'occident c'est aussi l'autoriser à utiliser le sol-air, le rapprocher des frontières et amener là aussi une menace supplémentaire pour les avions russes. Le raisonnement qui vient à dire que les russes sur le papier , "ils ont plus d'avions, donc les F-16 n'ont aucune chance" c'est comme de dire que la marine ukrainienne n'a aucune chance contre la marine russe car sur le papier les russes ont plus de navires. La guerre est un jeu de stratégie ou ce n'est pas forcément celui qui en a le plus qui gagne, mais aussi celui qui exploite le mieux la situation. Je te rassure, non l'Ukraine n'a pas les moyens d'éliminer toute l'armée russe, cela n'arrivera pas, mais l'inverse est tout aussi vrai et la guerre quand elle s'arrêtera les deux auront toujours un gros potentiel militaire. Mais le relativisme actuel qui va se cacher derrière le classique "ça ne changera rien" en mettant en avant les "avancées" des russes qui ont pris 100m² au Donbass et par lequel on en fait l'enjeu de ce conflit, c'est juste une belle connerie pour se rassurer individuellement en répétant sa conclusion "la Russie gagne et gagnera la guerre quoi qu'il se passe". On attend de toi le "best of" des destructions russes, mais quelque chose me dit qu'on ne l'aura pas...
  15. Non, ils ne vont pas s'enfoncer dans le territoire russe pour balancer des bombes (quoi que quelques largages aux zones frontalières comme les russes le font), mais ils vont peut-être pouvoir tirer du missile air-air comme l'AMRAAM qui dans sa dernière version porte à 180km... Aujourd'hui les Su-34 vont larguer "tranquillement" les bombes planantes, demain ça risque d'être de plus en plus compliqué, entre cette capacité aérienne mais aussi peut-être par des systèmes sol-air qui seront rapprochés des frontières russes pour tirer de l'autre côté. Les F-16 ce n'est pas juste un avion qui fait tomber des bombes, il est un vecteur de différentes munitions qui peuvent porter très loin et qui sont disponibles en nombre du côté de l'otan. Quand on voit ces derniers temps les frappes sur les installations radars, sur les S-400 et autres en Ukraine, on ne peut pas nier une certaine préparation. Il est fort probable que les premières cibles du F-16 soient des avions russes et non des cibles terrestres.
  16. Avant guerre et en temps de paix. Ici c'est bien entendu une zone "spéciale" dans laquelle on cherche à recruter, mais généralement un peu partout ça reste au-dessus des 2000€ (il faut comprendre qu'on parle d'un gars qui sera envoyé à la guerre très rapidement, pas d'un gars qu'on va maintenir au quartier). Il y a également les régions russes qui sont incités (sans doute financièrement) à fournir le maximum de "volontaires". On voit donc souvent des régions russes qui vont offrir des primes "locales" ou des compensations aux familles, mais sans doute que ces sommes reviennent sous la forme de subventions. En gros c'est une subvention de 15 000€ (j'invente) par volontaire pour la région, la région donne quelques milliers au volontaire et se garde le reste. Donc certaines régions sont prêtes à donner pas mal pour obtenir les bonnes grâces de Poutine, je pense qu'on peut mettre la Tchétchénie en haut de la pile, même si avec eux c'est un peu particulier. Je pense que les morts sont aussi "récompensés" aux régions, là aussi on voit souvent des aides aux familles pour les morts, des aides qui sont également mise en avant pour le recrutement. https://www.lessentiel.lu/fr/story/voici-combien-gagne-soldat-russe-envoye-en-ukraine-733258760891 "Sur le site de la municipalité de Moscou, la solde promise à une recrue déployée en zone d'opérations en Ukraine s'élève ainsi à 204 000 roubles (2 260 euros au taux actuel), soit plus de 10 fois le salaire minimum. Ceux qui participent à une action offensive se voient en outre promettre une prime quotidienne de 8 000 roubles (88 euros), et 50 000 roubles (554 euros) pour chaque kilomètre conquis au sein d'une brigade d'assaut, formation plus exposée aux tirs ennemis." On peut s'interroger sur ce dernier point et alors comprendre certaines pratiques et certaines avancées qui ne "déverrouillent" rien. On est dans une machine à fric très importante et ceux qui pensent que les russes se battent par envie ou par amour du pays, qu'ils le font par ce qu'ils adhèrent aux objectifs de cette guerre se trompent énormément. Bien entendu qu'on va en avoir, sans doute des milliers, mais la masse est prise par l'argent et par la force (la mobilisation). Si le Kremlin préfère payer des sommes très importantes pour avoir des "volontaires" qu'elle mettra en avant, c'est que la mobilisation est problématique car très certainement l'idée de faire la guerre séduit moins dans la réalité que derrière la télé. On peut estimer qu'un volontaire russe doit coûter entre 75 000 et 100 000€ au Kremlin, de sa prime d'engagement, son salaire, son entretien, son équipement, les compensations à la famille, aux régions etc...
  17. Je disais 2000€ pour le "volontaire" russe, en fait on tourne à 4000€ C'est sûre, si on se bouscule aux bureaux de recrutement, c'est par idéologie, par amour du pays, pour la défense de Poutine et de son système...
  18. Je pense que les israéliens imaginaient au départ que les palestiniens sortiraient de la bande de Gaza, pour se réfugier en Egypte ou dans d'autres pays (avec l'espoir qu'ils ne reviennent pas). Au final l'Egypte a fait le blocus et les palestiniens se sont entassés au Sud. Donc maintenant ils préparent l'après, c'est à dire qu'ils se positionnent en vue d'imposer leurs conditions pour qu'à l'avenir, la bande de Gaza ne redevienne plus une zone ou un groupe armé d'envergure émerge. Ce serait marrant si cet humour ne chercherait pas à masquer un aveuglement de ta part. Oui le Hamas s'est procuré de l'armement via l'étranger, oui cela a été acheminé via ces tunnels ou en utilisant l'aide humanitaire, non ce n'est pas Allah qui leur a envoyé ces armes pour libérer la terre sainte.
  19. Les tunnels à la frontière avec l'Egypte ont largement servis pour armer le Hamas, blocus décrété ou pas. L'aide humanitaire qui passe par Rafah n'a jamais été contrôlé par Israël et tu crois que si je donne 200€ à un policier égyptien pour qu'il ferme les yeux sur une cargaison que je glisse à la dernière minute dans un camion, ça ne passe pas? La réalité est là. Cette frontière sud a toujours été une passoire sur laquelle l'Egypte jouait au yoyo et sans doute laissait parfois faire la trafic illégale via les tunnels ou la corruption de ses agents.
  20. Comme prévu... Israël prend le contrôle de la frontière avec l'Egypte et comme c'est encore prévisible, ce n'est qu'à partir du moment ou ils vont entièrement la contrôler et ou ils auront réalisé un espace de type "no man's land" (quitte à tout raser comme depuis le début) qu'ils vont négocier leurs conditions. Israël encerclera totalement Gaza et finira par avoir le contrôle total sur tout ce qui rentre et sort. Auparavant la frontière avec l'Egypte permettait par exemple au Hamas de faire transiter des armes clandestinement, cela ne sera plus possible. Si l'offensive sur Raffah fait plus de "bruits" que d'autres offensives avant même qu'elle ne commence, c'est car elle risque de mettre la bande de Gaza à 100% sous contrôle israélien. https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/gaza-malgre-les-critiques-israel-poursuit-son-offensive-sur-rafah-2097984
  21. Comme je le précisais il y a plusieurs mois, la tendance sur l'acquisition et l'augmentation des armes à longue portée (missiles comme drones) chez les ukrainiens amèneront à des frappes en profondeur de la Russie. Certains ne voulaient pas me croire quand je disais que les occidentaux finiront par accepter et autoriser les ukrainiens à frapper le territoire russe, on y est. Si ces mêmes certains vont croire que l'autorisation américaine est actuellement "contrainte" à la zone de Kharkiv, je vais leur dire que c'est un ballon d'essai et qu'il ne faudra pas attendre longtemps avant que ce soit "no limit". Les américains sont sur une logique ou il ne faut pas escalader trop brusquement, ils y vont étape par étape et observent toujours la même chose, Moscou ne réagit pas Depuis le début de ce conflit les américains suivent les européens. Ce sont toujours les européens qui ont été les premiers à fournir certains armements, à fournir des avions, des missiles longues portée, des chars et autres, les américains "suivent" toujours quelques temps après. C'était pourtant prévisible, la Russie sera de plus en plus ciblée directement sur son sol. Peu importe les menaces du Kremlin, peu importe les croyances sur le fait que les russes seraient encore dans la retenue, en vérité les russes sont déjà à fond dans cette guerre, conventionnellement parlant. Il n'y a pas des armées cachées, il n'y a pas une folle production, il y a juste une conscription qui va donner plus de volume humain, mais sans pour autant changer fondamentalement les choses. La seule escalade russe c'est le nucléaire, mais difficile d'utiliser cette arme dans une guerre ou on est l'agresseur. Les ukrainiens vont encore avoir quelques semaines à "tenir" avant qu'on entre dans une nouvelle phase de ce conflit. Cette nouvelle phase c'est celle ou justement l'Ukraine va gagner en capacité à frapper des cibles sans restrictions sur des centaines, voir des milliers de km (drones). C'est celle ou on va voir venir s'étoffer ses capacités aériennes, ou on va voir des aides occidentales plus nombreuses qu'avant. Car suivons bien l'ensemble des annonces depuis le début de l'année, c'est bien plus important que les annonces précédentes, pourtant on a toujours des gens qui vous diront que l'occident n'a plus rien à donner, qu'il n'y a plus de stocks, qu'on abandonne les ukrainiens, que la production ne suit pas. Nos aides ne faiblissent pas, au contraire, elles deviennent de plus en plus qualitatives, de plus en plus perfectionnées, pas moins nombreuses, des projets , des programmes divers et variés se font constamment. Notre implication prend de plus en plus sens, on va venir petit à petit s'insérer en Ukraine, des instructeurs un jour, puis on viendra y amener de la défense sol-air pour les protéger, puis on y amènera des sites pour produire des armements, puis des sites pour soigner les ukrainiens, pour entretenir les équipements et pourquoi pas des aéronefs. Voir dans 1 an environ le tiers de l'Ukraine dans une "bulle" de l'Otan dans laquelle nous exercerons une protection (contre les missiles/drones ou une éventuelle incursion venant de Biélorussie), servant de base arrière aux ukrainiens qui pourront dans ce cas déployer des troupes et des moyens sur le front, ce n'est pas du tout impossible. Penser que les russes qui sont déjà au maximum de leurs moyens conventionnels pour combattre l'Ukraine iront chercher à frapper l'Otan dans cette zone, c'est dans les discours, dans la propagande afin de dissuader l'Otan de venir, mais dans la réalité, les russes n'ont rien à gagner à faire cela, cela pousserait l'Otan à venir mener des actions "au front" (je ne parle pas d'avoir des français qui remplacent des ukrainiens dans les tranchées, je parle de raids aériens, de tirs de missiles etc en "réponse"). Moscou galère déjà contre les ukrainiens, ils n'ont pas les moyens d'affronter l'Otan. Alors oui du point de vue russe, l'Otan emmerde beaucoup, son implication aux côtés de l'Ukraine est essentiel, mais pour eux, vaut mieux que ça reste une arrière cours plutôt que ça devienne réellement une participante active de la guerre. L'escalade avec l'Otan n'est pas absorbable pour la Russie. Les mois à venir vont voir la Russie basculer à nouveau dans un posture défensive, ils vont devoir se protéger de plus en plus "chez eux". L'occident prépare l'Ukraine pour 2025, les mois à venir resteront des mois ou on va tenir les positions et frapper le plus et le mieux possible les capacités militaires russes. L'important c'est de pousser les russes à perdre cet "avantage" qu'ils possédaient, celui ou la frontière était une ligne rouge, une zone derrière laquelle ils se sentaient "libre" de positionner et faire circuler leurs forces comme ils voulaient. Le truc c'est que ces actions en territoire russe vont très vite avoir lieu et que les ukrainiens ne vont pas se gêner pour réserver le maximum de leurs moyens pour cela. Je pense qu'aujourd'hui une zone comme la Crimée ou le Donbass est mieux protégée qu'une zone comme Belgorod. Qu'on rappel que la Russie n'est pas une "victime" qui se défend, c'est un attaquant qui se prend des coups. La propagande russe lutte depuis 2 ans pour essayer de cacher cela et inverser les rôles, mais au bout d'un moment, on finit par se poser les bonnes questions et on comprend que pour arrêter la guerre, il faut juste vouloir arrêter de la faire. Est-ce que les russes quand ils se prenaient des roustes en Afghanistan ou en Tchétchénie on voyait une société de plus en plus va t-en guerre? Pas vraiment, mais visiblement pour certains, la "grande guerre patriotique", reste l'unique et la seule référence, non pas que ce soit une logique, mais que ce soit une volonté, ils veulent voir les russes plus engagés, plus agressifs, plus "victorieux", ils ne veulent pas l'inverse. Il y a bien souvent plus de va t-en guerre en temps de paix, car c'est là qu'on forge les esprits et que la guerre ne déchire pas les corps. Au début d'une guerre il y a toujours son lot de volontaires, oui c'est à ce moment que les rêveurs s'engagent, ceux qui pensent faire la guerre pour leurs idées avant de comprendre le jeu de la survie, avant la lassitude de la situation, la résignation. Après plus de 2 ans de guerre en Ukraine, on a largement enterré les volontaires, les tchétchènes plus avares de tiktok que de combats, les jeunes nationalistes aux grands sourires sur twitter. En fait nous avons déjà bien dépassé ces stades des deux côtés, nous sommes dans des armées de mobilisés. Il n'y a que dans la propagande à la télé que les russes vont jouer les "révoltés" prêts à se battre, mais généralement ce sont ces gens qui seront les derniers à se battre. La société russe va effectivement voir la guerre ailleurs qu'à la télé, cela éveillera des consciences endormies par la propagande du système. Mais ils ne vont pas se bousculer à Moscou ou à Saint-Petersbourg pour remplacer les "pauvres" venant de Sibérie et qui s'engagent pour l'argent avant tout! Les volontaires qui s'engagent dans l'armée russe sont des gens attirés par des affiches publicitaires ou on leur promet une solde de 2000€ contre 400€ avant la guerre. Pour beaucoup c'est une fortune, c'est la "chance" de la Russie de la campagne, d'avoir de nombreux pauvres. Les pertes sont acceptées par des dons aux familles, je t'offre une Lada et 50 000€ et tu fermes ta gueule, ça aussi c'est une réalité. Croire que les volontaires actuelles de l'armée russe le font dans un esprit "patriotique" ou par solidarité avec le pouvoir, c'est une belle connerie, il y a bien plus de patriotes dans l'armée ukrainienne que dans l'armée russe, car chez les ukrainiens l'argent n'est certainement pas le motif de l'engagement et l'acceptation des pertes ne se fait pas non plus avec l'argent, la résilience est aussi là. Que Moscou paye sa troupe comme avant et on verra combien vont "signer" un contrat et continuer à se battre, on risquerait d'être plus que surpris...
  22. C'est pour cela que j'ai mis cette vidéo. C'est de bien comprendre qu'on arrive de plus en plus avec des équipes dont c'est clairement le "job", des équipes qui comprennent quand il faut envoyer des drones, combien il en faut et ou il faut frapper. Le char "tortue" c'est un bricolage contre les drones mais qu'est qu'on en fait réellement au niveau opérationnel de tout cela? Ils finissent eux aussi immobilisé et croire qu'en avoir un comme "ouvreur" sur lequel ceux d'en face vont envoyer tous leurs drones, ce serait juste trop beau, les opérateurs de drones choisiront leurs cibles. Ces engins sur lesquels ils doivent passer des jours à réaliser ces bricolages avec tout ce qu'ils peuvent trouver (il n'y a rien d'industriel) n'ont pas montré grand chose. A force de trop vouloir se concentrer pour résister à des drones FPV on finit par avoir des véhicules qui ne font pas grand chose que rouler pour attendre que des drones s'occupent de lui, c'est aussi oublier que sur le terrain il y d'autres menaces, de la mine, du missile AC, de l'artillerie. Donc passer des jours à construire quelques spécimens de ces tortues, au vue de la guerre actuelle, c'est assez ridicule, entre le glaive et le bouclier, le drone FPV s'adaptera bien plus vite, s'il n'a plus une tourelle à viser pour pulvériser un char, il frappera une chenille pour l'immobiliser. Certains vont dire que ça amène une protection mais ça cache seulement une vulnérabilité, mais vu que c'est les russes "interdiction de se moquer". On peut se demander également à quand le drone aérien poseur de mines AC...
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