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Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. C'est surtout que ces "vieux projets" sont réveillés par la junte en place à coup d'ultimatum à très court préavis. En gros ils disent aux sociétés occidentales d'investir ou sinon on va leur retirer leurs permis d'exploitation au profit de sociétés russes, chinoises ou iraniennes. C'est encore une forme de chantage avec l'idée de dégager de l'occidentale. Le truc, c'est qu'à Niamey ça va très mal. La fameuse politique (panafricaniste) qui s'inscrit dans le rejet et l'opposition de l'occident mais aussi de certains pays voisins n'apporte pas ses fruits. Il faut donc chercher à entretenir l'illusion, à jouer sur l'esprit de la "décolonisation" bienfaitrice, gage de l'indépendance et de la prospérité. On continue à vendre l'idée que les richesses humaines en sous-sol vont faire le travail et amener l'argent comme le désert amène le sable. Mais pour que ces richesses soient viables, il faut que les conditions soient réunies. Avoir du pétrole c'est bien, mais s'il est plus coûteux de l'extraire qu'il ne rapporte à la vente, ben vous pouvez vous assoir dessus et nul société n'ira investir à perte. C'est un peu pareil pour l'uranium, depuis que le marché s'est effondré, ben il y a des sites qui sont beaucoup moins viables que d'autres. Au delà de cette logique d'offre et de demande qui rend lucratives ou non l'extraction de ressources naturelles, il faut aussi prendre en compte l'environnement. Je ne parle pas de faire plaisir à un parti écologiste, je parle de l'aspect transport, sécuritaire, de la ressource humaine et d'autres éléments. Au Niger, les USA seront bientôt partis. Il y a des groupes rebelles (je ne parle pas des terroristes) qui sont actifs. Pas plus tard qu'il y a quelques jours, l'oléoduc qui relier le Niger au Bénin (déjà à l'arrêt pour cause d'embrouilles diplomatiques) a été saboté par l'un de ces groupes. En effet, le "front patriotique de libération" (qui défend au passage l'ancien président Bazoum) avait auparavant déjà annoncé vouloir cibler l'infrastructure pétrolière du pays, il a donc agit. La société chinoise (en vérité l'état chinois) qui a amené un chèque à la junte pour obtenir l'exploitation pétrolière doit se poser des questions sur la viabilité de son investissement. Alors sur les réseaux sociaux, dans les discours et dans la posture diplomatique on a dans le Sahel, le Mali, le Burkina et le Niger qui donnent l'impression d'un renouveau, d'une union panafricaniste libératrice gage de prospérité. En vérité, nous le savons déjà, c'est avant tout des pouvoirs qui cherchent à conserver leur pouvoir. Sauf que la situation glisse petit à petit, en vérité pas grand chose évolue positivement. Les problèmes sont ignorés, les médias qui parlent de problèmes sont dégagés, les gens qui parlent de problèmes sont arrêtés, les opposants sortis du jeu, les organisations internationales susceptibles de soulever des problèmes sont interdites. On est donc dans une situation ou "tout va bien", ou il n'y a que le pouvoir en place qui fait la pluie et le beau temps informationnel aidés par le "système" des réseaux sociaux. On enferme des gens dans un déni de certaines réalités, ils ne veulent pas comprendre et accepter certaines choses. Il suffit de voir il y a quelques jours, plus de 100 soldats burkinabés sont tués dans une attaque, c'est le déni immédiat, sur les médias français c'est "mensonge, pas de preuves, manipulations", au Burkina c'est "rumeurs, circulez la vie continue". Rappelons qu'il y a 3 ans la mort de 50 gendarmes à Inata avait amené à un putsch, rappelons qu'il y a 2 ans la mort de 27 militaires et 10 civils avait renversé les putschistes, mais aujourd'hui on se demande bien ce qui se passe. Sur Ouagadougou c'est encore la course aux rumeur, mais ou est la grande sainteté IBK ? Mais qu'est-ce donc que ces explosions qui ont été entendues? C'est quoi ces "rumeurs" de mutineries? Mais quel est donc cet avion russe qui fait depuis plusieurs navettes avec le Mali et dont on pense qu'il continent des soldats maliens et mercenaires russes? Je vous le dit, dans ces 3 pays, ne soyons pas surpris de la dérive que ça va prendre, ne soyons pas surpris de voir des mutineries, de nouveaux coups d'états, des répressions , des grosses attaques terroristes, des rébellions. On a un chaudron à emmerdes qui risque d'avoir un effet boule de neige, même à 50°C au milieu du désert.
  2. On a franchit un cap depuis plusieurs mois, il ne s'agit plus des petites opérations limitées ou on y va avec le dos de la cuillère. Israël veut et cherche à réduire considérablement ses ennemis à ses frontières. Certains veulent y voir des pertes importantes pour se soulager, mais globalement cette guerre à Gaza est déjà grandement terminée depuis un moment. La masse des bombardements et des offensives terrestres est passée, le Hamas ne représente plus aucune menace sérieuse sur lequel ils peuvent craindre un deuxième front. Les israéliens peuvent se contenter de tenir leurs positions actuelles sur Gaza pendant une offensive contre le Hezbollah. Ce qui est la plus grande inconnue avec la guerre de Gaza, c'est l'état des stocks de munitions utilisées, mais je pense que les USA ont largement compensé et qu'ils ont encore largement de quoi fournir les israéliens contre le Hezbollah. Croire que les israéliens seraient aujourd'hui essoufflés de leur offensive à Gaza est une très grande erreur, bien au contraire, je l'avais déjà indiqué, cette guerre leur a donné une bien plus grande confiance qu'auparavant ou la moindre idée d'incursion terrestre se transformait en un cauchemar, un bourbier, une guerre urbaine dans lequel les pertes seraient insoutenables. Là ils ont pratiqués une politique militaire radicale, de destructions de masses et désolé de le dire à certains, mais ils se sont très clairement imposé sans subir de grosses déconvenues. Alors forcément si on reste dans l'idée de la petite opération limité comme dans le passé, certains diront que 300 morts c'est beaucoup, mais dans une guerre aussi dévastatrice pour l'autre camp, avec le potentiel qu'on lui prêtait, ce terrain fortement urbanisé, c'est rien, c'est négligeable par rapport à l'effet final obtenu sur une réduction très importante de la menace qu'amenait le Hamas. Israël peut désormais qu'il se trouve sur la frontière avec l'Egypte s'en aller et laisser la bande de Gaza sous une simple "surveillance" (drones, frappes occasionnelles etc...) pour maintenir le Hamas dans une forme larvaire. Internationalement, Israël ne risque pas de plus salir son image qu'actuellement ni de rencontrer plus d'oppositions, le Hezbollah reste ce qu'il est, ce n'est pas le représentant du Liban ni n'est l'armée libanaise. L'Iran est en ce moment à la recherche de son nouveau président, un pays qui ne va pas si bien que ça et qui en cas de guerre ne va pas pouvoir alimenter le Hezbollah a sa convenance. Si par le passé le chemin syrien offrait une certaine protection, aujourd'hui les aéroports syriens sont pris pour cibles. La flotte logistique aérienne iranienne ne ferait pas long feu, visible par tous on pourrait même se demander s'ils ne seraient pas abattu en vol. Du point de vue maritime Israël ne laissera pas passer d'éventuels navires et les russes ne vont certainement pas jouer à abattre des avions israéliens, ils n'ont pas non plus les capacités à s'impliquer comme si le conflit ukrainien serait sans effets, nous ne sommes plus en 2016. La Syrie est elle aussi bien divisée, entre l'EI, les groupes rebelles avec les turcs à leurs côtés, des américains, des FDS et autres, une trop grande participation au profit du Hezbollah amènerait des raids israéliens nombreux, susceptibles d'affaiblir le pouvoir en place et relancer des conflits internes. L'Iran a déclaré à l'ONU que le Hezbollah a les moyens de se défendre seul. Pour ces raisons, le Hezbollah dans une guerre, risque d'être plus seul qu'on ne le pense. Sans compter que le Hezbollah reste également pris dans des divisions internes (au Liban). Israël peut très vite jouer de cela, se cherchant des alliés de circonstances pour chercher à l'isoler. Comprenons bien que dans la situation actuelle tous les indicateurs sont au vert pour une guerre, une guerre qui serait en vérité limité à Israël et au Hezbollah, une guerre ou les actions du Hezbollah pourrait même amener d'autres pays à s'en prendre à lui, bien moins que d'autres pays n'interviendraient directement contre Israël pour le défendre. Là en ce moment, tout le monde semble comprendre ce qui était pourtant assez logique depuis quelques mois déjà: De nombreux pays préparent et demandent des évacuations massives de leurs ressortissants. Côté de l'ONU on dit être contre un nouveau Gaza. Côté Hezbollah on sent le truc venir, on en est même à menacer Chypre
  3. Comme d'habitude, on a les gardes fous de la Russie qui interviennent pour répéter "ne vous moquez pas des russes". Si cela avait été une bombe ukrainienne d'origine américaine qui tomberait à côté d'un bâtiment, que des russes se moqueraient en commentaires, toi et d'autres ne seraient pas intervenus. Simple constatation depuis 2 ans et demi. Bien entendu que ce qui est visé, ce sont les infrastructures. Les russes y plaçant un drone pour filmer symboliquement la destruction de gros bâtiments par une grosse bombe pour jouer à celui qui a la plus grosse. Mais encore une fois, je vais le redire, les russes compensent un manque de précision par une charge plus importante. Ces vidéos qui doivent en plus servir à la propagande pour valoriser les capacités des russes à faire un gros boom précis parvient à faire le gros boom mais il manque cette précision métrique. Oui la précision métrique a un intérêt par rapport à une précision décamétrique. Au bilan on a une infrastructure endommagée mais toujours debout. Une infrastructure qui ne s'écroule pas c'est une infrastructure qui d'une manière ou d'une autre aura résister à l'onde de choc. Faire presque croire que cet écart d'impact était recherché ou sans conséquences, c'est se moquer du monde, ils ont visés pile au centre, ce n'est pas tombé pile au centre. La conséquence c'est que s'il y avait du monde dans les bâtiments, bien qu'ils ont été sonnés, certains blessés ou tués, qu'ils ne rigolaient pas, le bilan est réduit par rapport à un bâtiment qui s'effondre. Car si généralement ce genre de gros bâtiments sont utilisés c'est qu'ils offrent une bonne protection et que bien souvent ils ont également des caves intéressantes qui sont les zones de vies dans des conflits de ce genre sur une ligne de front. Les hauteurs servent le plus souvent à une petite équipe d'observation ou pour y placer un poste pour tireur de précision ou AC. Un bâtiment qui ne s'écroule pas à la première frappe va permettre à ses occupants d'évacuer et également de sortir éventuellement du matériel. Si l'attaquant doit y revenir une deuxième fois ou une troisième fois les jours suivants pour "finir" le bâtiment, ben il frappera des murs vides. L'efficacité de la précision c'est d'obtenir au premier coup l'effet souhaité pour optimiser les effets. Les russes font comme ils font depuis plus de 2 ans, on rase tout ce qui est possible de raser pour rendre des zones inhabitables et indéfendables. Donc ces structures ne sont pas forcément des lieux qui abritent l'armée ukrainienne, c'est juste des grosses infrastructures que les russes connaissent dans la ville de Lyptski. D'ailleurs dans la première vidéo, il s'agit d'un bâtiment que les russes occupaient au début du conflit avant leur retrait de la zone, on peut voir sur google map des camions leur appartenant en avril 2022. Le deuxième édifice c'est une école. Donc concrètement il faut comprendre qu'on est avant tout devant des images réalisés pour la propagande afin de montrer au monde une capacité. Mais cette démonstration n'est pas aussi concluante qu'espéré. Les russes et les ukrainiens font le même genre de propagande pour montrer la précision de leurs frappes, on ne peut nier qu'il y en a un qui va montrer peut-être 3 bombes plus légères qui frapperont pile un bâtiment sur différents endroits quand l'autre semble encore être en difficulté pour le toucher. Donc la question qui se pose c'est de savoir qu'est-ce qui est plus efficace? 3 bombes de 250kg qui vont toucher un bâtiment ou une grosse bombe de 3t qui va tomber à côté? Je pense que les russes à défaut d'arriver à cette précision métrique avec des bombes plus petites ont développés cette grosse bombe pour compenser , mais la constatation reste la même, ça tombe à côté et ça semble en agacer certains qui ne veulent pas qu'on le pointe du doigt. Un bâtiment amène une protection qui n'est pas négligeable. Ton lien évoque clairement "The estimation is based on an equivalent free-field explosion", c'est à dire les effets sur une zone ouverte. Donc non tu ne peux pas être "certain". Un bâtiment va réfléchir, casser, absorber et dévier les ondes de chocs d'une manière aléatoire et en fonction bien entendu de sa forme, de son envergure, de sa composition. Si les effets de souffles ou des éclats ne seraient pas atténuer par des structures, on ne s'abriterait pas à l'intérieur et on ne construirait pas des abris tel que des bunkers. Comme je le disais plus haut, sur une ligne de front, les militaires ne vont pas occuper un bâtiment comme à l'arrière, c'est généralement les caves qui deviennent les zones de vies et là aussi être sous la surface réduit fortement les effets du souffle, d'où l'intérêt d'amener l'infrastructure à s'écrouler. Donc les effets que tu as écris sont vrais, mais uniquement dans une configuration d'une zone sans obstacles. La structure (dans son ensemble) absorbe les effets du souffle, des déformations sont inévitables et normales, la rapidité du souffle ne permet pas une infiltration qui irait faire le même effet d'une pièce à l'autre, c'est tout le bloc qui se retrouve comme entouré par l'onde et qui va soit résister soit être pulvérisé . Faut bien comprendre que si les ondes feraient de tels dégâts aux humains à l'intérieur des structures, ben quand un missile russe tombe sur une barre d'habitation ou à proximité (comme on en a déjà vu des dizaines de fois), les bilans seraient bien plus lourds. Sauf que généralement, qu'est-ce qui amène les morts et les blessés à l'intérieur de bâtiments? Les bris de verre des vitres et l'effondrement de structures. Alors c'est sûre, je ne dis pas que le type qui se trouve à une fenêtre devant une bombe de 3t qui explose se retrouvera qu'avec des débris de verre dans la tronche, mais il ne faut pas non plus exagérer les effets pour simplement se réconforter sur le fait que les ukrainiens ont ramassés et que les russes ont réussis leur coup. Bien entendu il faut également prendre en compte que cette précision qu'on cherche à compenser par la puissance de l'explosion est la même que pour une bombe plus légère. On comprend le besoin russe vers ces grosses bombes quand ils voient des bombes plus légères manquer régulièrement leurs cibles, c'est encore et toujours le manque de précision, peu importe que certains ne veulent pas le voir ni le comprendre et vont chercher d'autres explications et vont chercher à vous expliquer comment une bombe qui tombe à côté d'un bâtiment peut quand même faire des dégâts...
  4. Grosse commande allemande pour des obus. https://www.zonebourse.com/cours/action/RHEINMETALL-AG-436527/actualite/Rheinmetall-obtient-la-plus-grosse-commande-de-son-histoire-47011099/ 8,5 milliards d'€. Si on prend en principe un obus à 4000€, on est à un peu plus de 2,1 millions d'obus. Sachant que le groupe vise une production annuelle d'1 million d'obus (700 000 prévus l'an prochain). Ajoutons à cela l'augmentation de la production dans d'autres pays européens, c'est en tout 31 programmes qui visent la production de 2 millions d'obus par an dès l'an prochain. Les américains visent eux une production de 1,2 million d'obus de 155mm en 2025, histoire de comparer mais aussi de cumuler avec l'Europe. Les russes sont, faut le dire, en train de piocher dans les stocks de la Corée du Nord pour maintenir le cap, pour le camp ukrainien on peut se dire que la Corée du Sud pourrait sérieusement s'impliquer à soutenir l'Ukraine, notamment dans l'artillerie. Les capacités de production japonaise et d'autres pays sont déjà sollicités et pourraient l'être un peu plus dans les mois à venir. L'initiative tchèque avec son million d'obus sans doute acheté dans des stocks d'autres pays, permet de faire une transition vers ce qui semble être une capacité de production suffisante d'obus dans le bloc occidental et de ses alliés pour recompléter les stocks et soutenir les ukrainiens. Les russes bien qu'ils disent que tout va bien et qu'ils produisent ce qu'il faut, semblent de plus en plus dépendant de la Corée du Nord pour maintenir sa consommation d'obus, je dis bien "maintenir" et non pas "augmenter". Car du côté ukrainien, peut-être qu'ils partent de plus bas que les russes, mais les aides qu'on lui apportera va augmenter son potentiel. Côté américain on semble bloquer des productions de missiles anti-aériens au profit de l'Ukraine. On voit nombre de sites de production qui ouvrent, nombre de sites qui vont ouvrir ailleurs dans les mois à venir. Les livraisons d'équipements à l'Ukraine prennent une dimension de plus en plus importante avec un potentiel productif occidental (et alliés) qui est loin d'être dépassé ou submergé par la Russie. Je continue de croire que le potentiel de production russe est bien moindre de ce qu'on imagine ici, qu'elle continue de puiser sa masse dans ses stocks et que le temps qui passe ne lui donne pas l'avantage productif, même sur les segments ou ils étaient il y a 2 ans, plus avantagé que nous. Comme souvent, regardons bien l'effet cumulé de tout, ne faisons pas du cas par cas pour se conforter avec ses idées. C'est sûre que si on se dit qu'en France "ce n'est pas en produisant 100 000 obus qu'on va permettre aux ukrainiens de tenir face aux russes" ben on ne va pas avancer bien loin. C'est le ça + le ceci + le cela + ce truc + cet autre truc + machin + chose, qu'il faut observer et prendre en compte. Me dire depuis 2 ans que la Russie produit 1500 chars à l'année en disant que nous ne pouvons pas suivre, dans les faits nous ne voyons pas cette production de chars russes sur le terrain, car 90% d'entre eux sont en vérité des vieux chars remis en service et non des productions neuves qui sont bien rares. C'est ainsi pour énormément de choses. Moi personnellement je ne vois pas sur le terrain le remplacement des équipements perdus par la Russie se faire remplacer par des productions neuves. Je ne vois pas non plus une augmentation de leurs moyens autre que sur la masse humaine. Et quand on revoit Poutine faire sa superbe entente avec Kim, on ne peut pas continuer à me dire que les russes produisent ce qu'il faut.
  5. Le Hezbollah ce n'est pas la Russie, faut pas non plus exagérer ses capacités. Si une guerre éclate, ce sera comme à Gaza, il n'y aura pas le Hezbollah d'un côté qui va faire ce qu'il veut comme il veut, Israël sera actif, tant par les bombardements que par les systèmes de défense qui pourront être totalement déployé à la frontière Nord sans craindre une attaque secondaire venant de Gaza. On disait que le Hamas avait des dizaines de milliers de roquettes, sans compter les obus et autres. On laissait croire que la guerre serait comme auparavant, qu'un "jeu" entre un camp qui tire et un camp qui va intercepter ou répliquer dans la même proportion. On se disait que forcément si ça dure longtemps, les israéliens n'auront plus rien dans leur système Iron dôme et qu'au final ils seraient dépassés par le nombre ou que la saturation serait impossible à tenir. On a vu que les iraniens n'ont pas été plus efficace. Entre la théorie et la pratique il y a toujours un grand pas, en Ukraine c'était pareil, en théorie jamais nous aurions misés sur ce qu'on a vu vis à vis de la Russie. Le Hezbollah est largement surestimé, soit pour justifier une certaine politique intérieure à Israël soit par les opposants à Israël qui veulent y voir une grande force susceptible de lui faire très mal. Prenant la guerre de quelques jours en 2006 comme l'exemple d'une grande victoire qui serait en toute logique systématique en cas de nouvel affrontement, même dans un affrontement long. Mais si Israël veut mener une guerre comme celle de Gaza, il risque d'y avoir une grosse masse de bombardements, de surveillance par drones et d'incursions, le Hezbollah ne va pas tranquillement balancer ses roquettes sans réponses, dès qu'il y aura un départ, ça sera identifié. L'essentiel des missiles et roquettes du Hezbollah ne vont pas à plus de 50km et ils ne vont pas non plus les tirer à 10m de la frontière. Donc il y aura bien une zone frontalière qui risque de se prendre pas mal de projectiles, mais pour des frappes plus lointaines, les projectiles sont bien plus rares et précieux. Ils seront soumis aux systèmes d'interceptions et ceux qui passeront devront toucher avec précision des éléments cruciaux. Quoi qu'on en pense, actuellement il y a un climat en Israël et à l'internationale qui rend bien possible un affrontement avec le Hezbollah. On est dans une situation ou on peut se dire qu'ils ne sont plus à ça près, quitte à réduire le potentiel militaire de ses ennemis à proximité, autant "profiter" du contexte en une fois, autant supporter une opposition internationale sur cette période. Les israéliens ont réduits les Hamas à presque rien, rasant presque la moitié de la bande de Gaza, un basculement des forces au Nord pour créer également une zone de plusieurs km de profondeur en frappant le potentiel militaire du Hezbollah (jusqu'en Syrie), pour moi c'est presque une évidence dont seul une possible limite dans les munitions serait le plus important des freins. Mais les USA fournissent, discrètement, mais en masse. Si du côté de Moscou on espère un Trump pour peut-être voir se réduire l'aide à l'Ukraine, du côté d'Israël on l'attend pour obtenir un plus grand soutien. Si au printemps 2025, ils disent "on va faire la guerre au Hezbollah", s'il y a Trump au pouvoir, il n'y aura pas d'opposition américaine, bien au contraire, presque un encouragement pour combattre ce bras armé de l'Iran.
  6. Sérieusement, j'arrête de vouloir remplir une passoire. Tu as raison, fin du débat.
  7. Tu le fais exprès ou quoi? Ne fais pas d'une bombe guidée d'origine russe la base et la référence des quantités que tu avances, car la bombe que tu mets en photo, c'est marginal. Les bombes que tu parles et que tout le monde parle c'est ça.
  8. De facto, les bombes planantes russes sont d'anciennes bombes aériennes bricolées. Ce sont des kits que la Russie a conçue à la hâte et qui commencent à être utilisée sérieusement depuis cette année. Auparavant le danger d'utiliser des avions sur le ligne de front était trop grand, car les munitions (bombes lisses ou roquettes) exposaient beaucoup trop les appareils aux défenses anti-aériennes adverses. Le chiffre de 3500 bombes, on le retrouvait déjà il y a 3-4 mois et traduisait l'effort russe du début d'année pour prendre Advivka. Zelensky semble prendre dans son discours l'exemple de la bataille d'Advivka en terme de destructions et de la politique ou les russes rasent tout. C'était un peu comme dans la bataille de Severodonetsk ou on disait que les russes tirent 50 000 obus par jour, un chiffre qui a été pris et repris durant des mois alors que les russes n'ont jamais pût maintenir ce rythme, c'était un effort à un instant T. Pour les bombes aériennes, il faut savoir faire le tri entre ce qui est un effort et ce qui peut être tenu sur le long terme. Je ne parle pas seulement de la capacité à produire des kits, je parle aussi de la capacité à les tirer en toute sécurité sans être inquiété. Hors nous constatons que les appareils utilisés pour larguer ces bombes c'est le Su-34, un avion qui est devenu une cible pour les attaques de drones et un avion que les ukrainiens iront chercher avec leur aviation et le rapprochement de systèmes sol-air. Donc ce n'est pas juste une consommation de bombes qu'il faut voir, c'est la capacité à pouvoir les larguer comme ils le font cette année sur une longue période alors qu'on sait que les ukrainiens vont obtenir plus de munitions, vont obtenir des avions F-16 et même des Mirage 2000, qu'ils obtiennent l'autorisation de tirer en territoire russe. Ces évolutions doivent être prise en compte, quand on voit les ukrainiens réussir à frapper des Su-34 ou même le Su-57 sur des bases à des centaines de km, que ce genre d'attaques deviennent assez récurrentes, l'aviation russe va devoir s'adapter. Il y aura peut-être besoin d'éloigner encore plus les appareils du front, allongeant la distance, augmentant l'usure des appareils (un Su-34 s'est crashé cette semaine par exemple), réduisant donc aussi la quantité de sorties réalisables. Jusqu'à récemment l'aviation russe était principalement utilisé dans des missions de frappes à très longue distance via des missiles portés par des bombardiers, maintenant on est entré sur certaines flottes dans un usage plus intensif, il faudra tenir l'usure et le soutien. Bref on reparlera de cela dans 1 an. Les bombes planantes russes ne sont pas guidées par IR ou vidéo (donc téléguidage). Je ne sais pas quelle photos vont te pousser à considérer cela ainsi, mais factuellement, si tu ne vois aucun capteur optique, c'est qu'il n'y a pas de guidage IR, ni de téléguidage ni ne peut être guidée par laser. Les bombes planantes russes fonctionnent par inertie avec un positionnement Glonass. Le système est ce qu'il est, simple, l'aérodynamisme de l'ensemble n'est pas fou, la précision n'est pas métrique, ne comparons pas ces bombes là avec des AASM par exemple. Les russes ont développés ces kits pour avant tout permettre d'effectuer des frappes à longue distance, pas pour réaliser des frappes ciblées. La puissance d'une bombe aérienne fait son effet, les ukrainiens découvrent que c'est bien différent des obus d'artillerie, mais il n'y a pas de surprise, il n'y a que ceux qui depuis le début vouent un culte à l'artillerie (souvent pour avantager les russes en minimisant l'impact et les effets du soutien aérien). Les russes vont donc tirer ces bombes en quantité pour frapper une zone d'une manière indiscriminée. Si l'objectif est de tout raser, une précision de même 200m est correcte. Comme à chaque fois qu'on manque de précision, on va compenser par la quantité et l'augmentation de la puissance, pas pour rien qu'ils vont chercher une bombe de 3 tonnes. Donc croire que l'enjeu dans tout cela c'est un concours de celui qui a la plus grosse, de se dire que si nous ne produisons pas 3500 bombes par mois, ben on est incapable de faire aussi bien que les russes, c'est rejouer le même refrain que celui de l'artillerie. Les russes ne produisent pas non plus 3500 bombes par mois, on parle juste là d'un effort récent sur un stock de bombes déjà en dotation, tout aussi sérieux que de croire que les israéliens peuvent continuer de bombarder Gaza sans fin au même rythme que dans les premiers mois (en vérité ça fait déjà des mois qu'ils ont largement réduit la cadence). Il ne faut pas non plus comparer ces kits russes avec des AASM pour faire croire que ce serait la même chose, juste pour faire passer les russes pour des dieux de la "production" et donner l'image d'un occident à la ramasse, car visiblement tu as beau dire et souhaiter l'inverse, tu aimes toujours appuyer sur cette impression. Comme prétendre que le soutien à l'Ukraine ne comprend pas les USA, là aussi ton avis personnel n'est pas la réalité, les USA aident l'Ukraine, c'est un fait. Que tu détestes les USA, nous l'avons bien compris, mais en venir presque à nier leur existence, leur rôle, leur impact, leurs capacités n'est pas sérieux. Tout cela juste pour dire au final que ce n'est pas avec nos 80 AASM qu'on va pouvoir égaler la Russie... Une aviation c'est plus complexe que de l'artillerie. La base d'avions que les russes peuvent utiliser pour des bombardements au sol avec ces bombes, ils n'en ont pas 500. Sur ce qu'ils ont, il y a toujours un taux d'indisponibilité, la maintenance est permanente, l'usure à surveiller. Un rythme opérationnel intense amène à une usure accélérée, à des erreurs plus nombreuses, des négligences. Le problème pour les russes n'est pas la quantité de bombes qu'ils peuvent produire ou balancer à un instant T, c'est de comprendre qu'ils sont et seront plus limités sur les aéronefs, tant sur la quantité totale utilisable, que sur les indisponibilités qui vont augmenter en rapport à une forte sollicitation, l'élongation des missions, que par l'attrition (frappes de drones, avions abattus, crash pour problèmes techniques etc...).
  9. Cela fait 2 ans qu'on entend à toutes les sauces sur les incapacités des européens à fournir l'Ukraine en obus, avec le traditionnel "on n'a pas de stock" ou l'autre qui est celui d'une production insuffisante. Il faut avoir vécu dans une grotte pour ne pas l'avoir remarqué. C'était la même chose pour tout en fait, c'est un truc systématique qui semble vouloir faire passer l'occident comme incapable de faire face à la masse de la Russie ou à sa production, c'est presque devenu une campagne justifiant l'abandon de l'Ukraine au profit d'une victoire de Moscou. On a ici même nos habitués qui sauront se reconnaitre dans cette pratique et il suffit de quelques mots sur google pour que tu puisses constater l'étendue de la chose. Me dire qu'il s'agit d'un procédé rhétorique de merde, je veux bien, mais tu vises la mauvaise personne car au final, c'est ceux qui ont utilisés ce rhétorique qu'il faut pointer du doigt et ce rhétorique est employé par des pro-russes, ce ne sont pas les pro-ukrainiens qui parlent ou se réjouissent de lire ici ou là une difficulté occidentale à produire tel ou tel truc. Pourtant ça fait 2 ans et demi qu'on entend qu'on en fait trop peu, qu'on ne peut pas faire plus, que nous n'avons plus rien à donner, qu'on ne peut pas produire plus. 2 ans et demi qu'on voit qu'en fait on arrive toujours à amener toujours plus et on sent que la seule espérance côté russe et de ses sympathisants c'est de voir venir un Trump ou autre qui va "politiquement" arrêté les aides ou l'idée que les ukrainiens n'auront plus d'hommes. On peut dire ce qu'on veut, mais l'occident n'est pas au bout de ce qu'il peut donner, ni au bout de ses capacités de production. Au début du conflit, c'était les américains qui n'ont plus de stinger, qu'ils ne pourront pas refaire leurs stocks avant 2 ans (....) que l'Ukraine finirait rapidement par ne plus avoir de moyens sol-air. Puis on disait la même chose des Javelin ou d'autres choses. Puis on disait qu'étant donné que nous n'avons pas de surplus, nous allons être vite limité dans nos dons. Puis c'était la production, jamais assez, jamais assez vite, pas assez massif. Mais constatons que cette guerre ne se joue pas sur une paire de mois mais sur des années, constatons qu'en réalité du côté occidental, il y a un effort qui ne faiblit pas, bien au contraire, tout cela sans s'investir comme les russes peuvent le faire de leur côté à part égale. Il faut donc prendre un peu de recul, comprendre que oui, c'est vrai, il aura fallu attendre 2 ans pour voir certaines productions augmenter, que oui parfois on va annoncer fournir aux ukrainiens des équipements qui mettront 1 an avant d'être opérationnel, oui tout cela semble être long vu de l'extérieur, mais faut pas croire que côté russe on a claqué des doigts et le lendemain on a fait un X10 dans les usines. Car comme je le dis assez souvent, regardez le champ de bataille et montrez moi ou est la masse en production neuve chez les russes? la masse continue d'être celle de ses stocks hérités de l'URSS et sauf des domaines spécifiques comme les drones (c'est pareil pour l'Ukraine), le visage de l'armée russe depuis 2 ans et demi, comment a t-il évolué? Ils ont recrutés plus d'hommes, c'est vrai, il y a plus de drones, oui, mais est-ce qu'ils tirent plus d'obus aujourd'hui qu'il y a 2 ans? Tirent-ils plus de missiles sol-sol? Est-ce qu'on voit plus de blindés? Plus d'avions? Dans l'artillerie cela fait 2 ans qu'on pointe la supériorité russe dans le domaine, on fait le ratio des coups tirés pour mettre en avant une supériorité russe, l'obus d'artillerie devenant presque le seul point de référence pour juger de qui va gagner ou perdre la guerre (quand l'avantage est à la Russie seulement). Si demain on arrive à une relative parité, vous verrez que ça deviendra d'un coup aux yeux de beaucoup, plus aussi important et déterminant... Bien entendu, je vais donc attendre que tu parles des tubes russes, de la production russe, de ses difficultés et sur le surnombre inutile d'un paquet de leurs équipements qui n'ont sans doute pas ce qu'il faut pour être utilisé correctement et à plein potentiel. Car visiblement pour certains, parler d'un HIMARS sans roquettes peut faire naitre un débat, mais parler des centaines de LRM côté russe qui n'ont certainement pas un grand nombre de roquettes à balancer (sinon ça se verrait), ça semble un peu moins problématique. On peut également parler des limites de l'aviation russe, mais là aussi on semble préférer faire la liste des complications possibles côté ukrainien avec l'arrivée des F-16. Bref ce n'est qu'une constatation, certains ne veulent voir que le verre à moitié vide côté ukrainien et le verre à moitié plein côté russe. On parle des faiblesses des ukrainiens, de la force des russes. On parle des capacités russes et des incapacités des ukrainiens. Certains commentent le conflit ukrainien que de cette manière. On est dans une guerre difficile pour les 2 côtés, mais qu'on arrête de vendre une armée russe qui serait exceptionnelle et assurée de réussir quoi qu'il se passe. Non, la Russie n'est pas assuré d'emporter cette guerre, du moins comme elle l'entend et dans les conditions qu'elle l'entend. Dire cela ne veut pas dire que l'armée ukrainienne va éliminer chaque blindé de l'armée russe, chaque soldat et se rendre à Moscou pour capturer Poutine et le faire capituler. Croire que continuer la guerre n'est que reporter la victoire russe de quelques mois, c'est une grosse erreur. Donc va falloir un peu arrêter avec ce prisme de pensées ou on serait face à une Russie qui ne peut pas perdre et beaucoup partent de ce principe et défendent toutes les idées et informations allant dans ce sens. Ils veulent voir la Russie gagner, par idéologie ou pour avoir raison, mais le résultat d'une guerre ne s'écrit pas à l'avance, on sait comment la commencer mais on ne sait pas comment la terminer.
  10. L'augmentation des productions de munitions en occident va suivre 3 étapes: -la première c'est regonfler un peu ce qu'on a déjà donné -la seconde c'est qu'on va donner nos vieux obus aux ukrainiens au profit des nouvelles productions (donc rajeunissement du stock) -la troisième c'est fournir l'effort ukrainien directement jusqu'à la fin de la guerre, puis augmenter nos propres stocks. On est quand même passé d'un discours sur "on n'a pas de stock" puis d'un discours ou "on ne produit pas assez ni assez vite" à un discours ou on se demande si les ukrainiens auront assez de tubes pour tirer ces obus... Ceux qui disaient que l'occident est "incapable" d'augmenter ses productions se retrouvent un peu embarrassés. Même si ça aura pris un certain temps, on voit un effet productif réel à tous les niveaux. Cela fait 2 ans qu'on place l'artillerie au devant de la scène, souvent pour pointer du doigt une supériorité russe, le décompte des obus devenant presque l'indicateur pour chercher à démontrer le futur gagnant... L'occident n'est pas en guerre, rappelons le, pourtant l'effort est concret et il a sans doute bien plus de capacités à gonfler que côté russe.
  11. Je suis "incapable" de sourcer mes propos? Mais tu veux que je vais te sourcer quoi que tu es incapable de trouver par tes seuls moyens? Mais dans quel monde on vit s'il n'y a plus des gens capables d'avoir leur propre analyse? Quand vous menez une action offensive et que vous vous faîtes arrêté, c'est un échec. Quand vous récoltez tout l'inverse de ce que vous avez voulu obtenir (ici on me dit que les russes sont intervenus pour empêcher ou réduire les attaques contre le territoire russe) c'est un échec. Le problème c'est que certains ne veulent pas voir les russes en échec et cherchent sans cesse à faire du relativisme. Poutine avait l'ambition d'envahir et de contrôler toute l'Ukraine au plus vite et en évitant au maximum des combats, c'est la base de cette intervention, si pour toi il en est encore autrement, je ne peux pas t'aider. C'est sur cette base là qu'il faut lire et comprendre la réussite ou l'échec de la Russie dans cette guerre, ce n'est pas de considérer la situation actuelle comme celle qui était voulue et ou l'avancée de quelques centaines de mètres dans le Donbass seraient synonyme de réussites et que le dessein militaire de la Russie dans ce conflit se joue là-dessus. Comme je le disais à d'autres, si les ukrainiens avanceraient comme les russes avancent depuis des mois, toi et ceux qui sont toujours ici à relativiser pour les russes tiendraient un tout autre discours, ce serait alors un coût insurmontable que les ukrainiens subiraient pour de moindres gains, ce serait le discours de russes qui tiennent et qui chercheraient à épuiser l'adversaire. Le front est gelé, ce ne sont pas ces mini avancées qui vont déterminer l'issue finale de cette guerre. Il n'y a que ceux qui cherchent des victoires pour les russes qui accordent une importance démesurée à ces avancées qui ne changent rien fondamentalement. Dans la première guerre mondiale, le front était gelé, ce n'est pas pour autant qu'on ne voyait pas des avancées ici et là. En 1918, les allemands lançaient de grandes offensives, ils perçaient le front, si on avait eût internet à ce moment là, certains vanteraient les territoires sous contrôle des allemands, vanteraient leurs gains territoriaux pour donner l'impression qu'ils sont ceux qui contrôlent la situation. Mais cet effort offensif de façade amenait à un affaiblissement du potentiel global, une usure qui amena les allemands à se retrouver en incapacité de poursuivre à l'offensive et à subir une contre-offensive des alliés qui amena à l'armistice. Donc fallait pas croire que pour les troupes alliés ça allait bien face à ces offensives allemandes, elles ramassaient fortement. Tout cela sans que jamais les combats ne se soient déroulé sur le territoire allemand, l'Alsace n'a pas non plus été récupéré par la force. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas considérer le fait de voir la Russie en possession de territoire ou à l'offensive comme la preuve que tout va bien, qu'il ne faut pas croire que leur effort et leurs sacrifices pour avancer devra être équivalent pour les ukrainiens en sens inverse, que pour libérer la Crimée, il faudra le faire par la force ou que pour mettre à l'échec l'armée russe il va falloir éliminer chaque blindé, chaque avion et chaque homme sur les rangs. Je l'ai déjà indiqué, cette guerre d'usure va se porter sur d'autres aspects que le militaire et à la fin de la guerre, il y aura toujours 2 armées avec un gros potentiel militaire. Croire que les russes vont anéantir l'armée ukrainienne ou que cette dernière se retrouvera sans hommes est une illusion, mais avant tout une volonté qu'on observe dans la propagande russe pour qui on aime croire que la situation actuelle serait en réalité un choix et non pas un une situation subie par ses propres limites ou par le fait que l'adversaire tient bon.
  12. Mais oui forcément, tout ce que font les russes c'est toujours savamment calculé et n'est que de la réussite. Moi je dirai qu'en réalité, les ukrainiens en faisant des incursions terrestres dans la région de Belgorod ont cherché à attirer les troupes russes, puis les ont poussés à venir dans un piège afin de pouvoir les fixer à cet endroit pour créer une forte attrition. Comme quoi, avec des mots, il est toujours facile de modeler une réalité à son envie... Les russes ont cherché à ouvrir un nouveau front dans une partie du ventre mou du dispositif ukrainien, ils ont été arrêtés. Cette excursion s'est préparé sans doute depuis des mois et qu'elle ne va pas débloquer ou affaiblir d'autres parties du front. Dans le même temps les ukrainiens vont recevoir armes et munitions dans de bien plus grandes proportions que ces derniers mois ou les russes avaient un temps propice pour une phase offensive. Ceux qui me disent que pour la région de Kharkiv, les russes ne voulaient rien de plus que ramener des ukrainiens, sont dans le déni. Le déni de mettre en avant une capacité ukrainienne à mettre en échec les russes. Un déni qu'on voit depuis le début du conflit, une inacceptation de voir les russes dans une difficulté, un échec, une impasse. Chaque échec est tourné d'une certaine façon pour en faire une réussite et chaque petite avancée devient presque un tournant de la guerre ou ça va déverrouiller plein de choses alors qu'en fait ils vont refaire 1km plus loin la même chose pour encore des mois. Dans les semaines à venir, nous allons voir tout naturellement un front qui va se figer encore plus et une Russie qui va devoir réduire ses offensives et se placer en position défensive pour faire face à une Ukraine qui va reprendre du potentiel militaire, tant dans l'humain, dans les équipements que dans les munitions. Ajoutons à cela des frappes ukrainiennes de plus en plus nombreuses et importantes en territoire russe qui va imposer certains choix, comme pour le déploiement des moyens sol-air. Donc s'il faut écouter Poutine, va falloir bien suivre sa logique. Je sais que certains en ont fait un maitre de la stratégie avec 3 coups d'avance, mais derrière ses volontés et ses discours, il y a une vérité bien différente. Entre vouloir conquérir l'Ukraine à la vitesse de l'éclair et voir aujourd'hui son armée bien en difficulté pour avancer de 1km sur le front, ce n'est pas le résultat d'un grand stratège avec 3 coups d'avance. Vouloir stratégiquement réduire et éloigner l'Otan quand au final on obtient tout l'inverse, c'est tout aussi sérieux. Démilitariser l'Ukraine, empêcher l'occident de lui venir en aide, visiblement Poutine a encore le monopole de prédire l'avenir. Là en prenant 3-4 villages et quelques champs en bordure de cette zone frontalière ce serait pour défendre ou faire cesser les attaques ukrainiennes contre le territoire russe? Mais in fine, on voit une augmentation des attaques sur le sol russe depuis cette offensive, on voit l'occident accepter que leurs armes soient utilisés sur le sol russe et on entre dans une perspective ou ce qui était hier de l'exceptionnel ou du symbolique devient du quotidien et va devenir une habitude. Je veux bien qu'on continue d'écouter Poutine pour prédire l'avenir mais il faudra juste qu'on prenne en compte que c'est tout l'inverse qui va se produire. Je m'inquièterai du jour ou Poutine annoncera que ça va mal pour la Russie.
  13. La taille de l'armée russe c'est l'héritage soviétique. Toute la masse d'équipements et de matériels de l'armée russe c'est pour les 3/4 hérités de l'ère soviétique. Quand on va parler de Su-27, de T-72, de BMP2, des LRM et de tout ce qui fait la "masse" actuelle de l'armée russe, on constate bien que ce sont de vieux équipements qui ne sont pas liés à l'économie ou aux capacités de productions de la Russie post soviétique. Après l'effondrement de l'URSS, il s'est passé presque 15 ans de vide dans le domaine militaire, que ce soit dans la recherche ou dans la production. Les usines tournaient grâce à l'export, c'était grâce aux indiens par exemple qu'un Su-30 est devenu l'avion "référence" ou le T-90 s'est tenu. Ce sont des pays extérieur qui finançaient la recherche des nouvelles "versions" des produits soviétiques, qui faisaient tourner les usines et c'est bien parce que l'industrie russe affichait un gros retard qu'on voyait des éléments français, israéliens, américains dans des blindés ou des aéronefs d'origine russe. Moscou n'avait tout simplement pas le choix pour proposer des produits neufs dans un standard "moderne". Lorsque le pétrole et le gaz ont fait entrer les sous dans les caisses, certains diront que c'est "grâce à Poutine", qu'on a vu la Russie réinvestir le domaine militaire. Certains diront que c'est "grâce à Poutine" sauf que cette réalité économique a été à l'époque la réalité de nombreux pays, du Venezuela au Qatar en passant par l'Algérie, la Libye et tous les pays exportateurs de pétrole, tous ont connus dans les années 2000 une explosion de leur richesse qui aura parfois bien servis les dirigeants sur place, Chavez devenant un héro national, Kadhafi devenant à nouveau fréquentable quand il sortait un carnet de chèques et que dire des monarchies du Golfe. L'armée russe qu'on voit aujourd'hui, sa masse n'est pas liée au fait qu'elle produit pour moins cher qu'ailleurs, elle l'a doit car cette masse est là depuis 30-40 ans et qu'elle a continué de maintenir ou de stocker les choses. Quand vous voyez des T-72 ou des BMP2 sur le front, ce n'est pas un produit peu coûteux qu'ils produisent en masse, c'est un truc qu'ils avaient soit en inventaire soit en stock. Les productions neuves d'équipements, tout le monde en parle, mais elles ne sont pas produites en masse ni ne coûte une bouchée de pain. L'industrie militaire de la Russie actuelle n'est pas l'industrie de l'URSS. Voilà que la guerre est là depuis 2 an et demi, sur le front nous continuons de voir une armée russe qui se repose toujours très largement sur son héritage soviétique et lorsqu'elle continue de parler de livraisons par l'industrie, bien souvent on parle d'une remise en état à minima d'équipements issues des stocks. Non ce ne sont pas des T-14 flambants neufs qu'on voit être produits par centaines, non même les T-90M sont pour la plupart une modernisation des T-90 qui étaient en inventaire dans l'armée russe. Quand on regarde réellement ce qui est produit en neuf, on a un tout autre visage qui se dessine sur ce que la Russie peut réellement produire et sur les quantités qu'elle peut produire. Mais beaucoup trop de personnes continuent de penser (ou de vouloir croire) que la Russie produit en masse des équipements simples comme pour les produits d'origine soviétique. Beaucoup savent pourtant que lorsqu'ils voient l'armée russe avancer avec 10 T-72, 10 BTR ou 10 MT-LB que ces matériels ne sont pas des productions actuelles, mais pourtant elles vont continuer à dire que la Russie fait le choix d'avoir des équipements simples pour en avoir en quantité. Non ce n'est pas son choix, c'est son héritage et ses stocks qui lui permettait d'entretenir cette masse, cette dissuasion conventionnelles, ben plus le temps passe, plus ça s'effrite. Derrière il n'y a pas une industrie qui remplace au nombre les pertes et encore moins une industrie qui est capable d'amener un surplus permettant d'équiper une masse humaine plus importante. Car en vérité, en dehors d'une masse humaine plus grande, le renforcement de l'armée russe ne se voit pas ailleurs. Il n'y a pas plus d'avions, plus de blindés, plus d'artillerie, plus de navires dans cette armée. Ils font au mieux de ce qu'ils ont de côté, ils produisent au mieux de ce qu'ils peuvent produire, ils vont miser sur des éléments comme les drones pour parvenir à faire de la masse le plus longtemps possible sur certains segments, mais nous ne voyons pas sur le terrain d'évolutions significatives liées à une production qu'on aime survendre du côté occidental, pour se faire peur ou pour pousser à accélérer notre propre système productif. Donc oui, Poutine va dire que l'armée russe s'est renforcé car il a augmenté le nombre d'hommes sur les rangs, mais dans la réalité cette masse humaine se retrouve bien souvent à pieds à ne pas pouvoir faire autre chose que tenir une tranchée car les offensives à pieds (elles sont faîtes) sont souvent un carnage, elle va se retrouver en nombre sur des blindés car se faisant de plus en plus rares , elle va se déplacer de plus en plus en véhicule civil. On va parler des mois des munitions d'artillerie du côté de l'Ukraine, laissant toujours le sentiment qu'en Russie "tout va bien", qu'ils produisent ce qu'il faut. Mais qui va me dire qu'aujourd'hui les russes tirent plus d'obus qu'il y a 2 ans? Ce n'est pas parce qu'ils vont en tirer toujours plus que les ukrainiens que c'est la démonstration que ce potentiel se renforce. Ils ont été chercher du côté des coréens des millions d'obus, là aussi ce n'est pas en raison d'une situation ou tout va bien. Les russes ont massivement pioché dans leurs stocks et ils n'ont pas la production pour compenser ni pour augmenter le volume de feux. Ils peuvent avoir sur le papier 500 LRM, peu importe, ils n'ont pas les munitions derrière pour les exploiter ni à l'instant T, ni sur la durée. Les stocks pour tout le reste deviennent de moins en moins exploitables, concrètement le meilleur a déjà été consommé. Alors bien entendu qu'ils peuvent durer encore bien 1 ou 2 ans avant que ça devienne un vrai problème, bien sûre qu'ils auront toujours une production qui va permettre de maintenir un effort de guerre, mais faut pas croire qu'il y a une formidable industrie militaire russe qui serait aujourd'hui à produire 10 fois plus que tout l'occident pour 10 fois moins cher, c'est totalement faux. La Russie mise depuis un petit moment sur l'abandon par les occidentaux de l'Ukraine afin d'arriver à une situation militaire lui donnant l'avantage, car sans doute qu'elle sait mieux que nous, qu'une guerre longue ne lui est pas favorable. Faut savoir aussi que dans la guerre actuelle, le soldat russe, volontaire, ben il est loin d'être payé au SMIC russe. Cette masse humaine n'est pas sans coûts. Dans l'industrie militaire, le manque de main d'oeuvre et surtout de main d'oeuvre qualifiée a amené une hausse importante des salaires. Donc à l'heure actuelle, le coût de productivité est beaucoup plus élevé qu'il ne l'était avant guerre. De plus, pour un pays comme la Russie dont on connait la corruption officielle et officieuse, notamment dans l'industrie militaire, l'apport massif d'argent dans X ou Y programme doit connaitre des détournements très importants qui vont engraisser pas mal de monde sans pour autant amener aux résultats espérés par les politiciens. Il y a un monde entre ce qu'on pense, ce qu'ils disent et ce qu'ils font. Moi ce que je vois, ce n'est pas une armée russe qui se renforce grâce à une superbe production, c'est une armée russe qui vire de plus en plus à une sorte de mad max avec ses reliques de la guerre froide. Alors oui, côté ukrainien on est dépendant de l'aide occidentale, oui de notre côté on aime dire qu'on ne fait pas assez, que nous ne produisons pas assez, pourtant avec si peu, nous observons que la Russie a bien de la peine à démontrer une réelle supériorité sur le terrain. Mais il y a toujours des gens qui ne veulent pas l'admettre, ces gens qui ne "comprennent pas" pourquoi par exemple la Russie ne va pas envoyer 100 000 hommes et faire une percée avec des centaines/milliers de blindés sur un point du front ou la perte de quelques uns d'entre eux par des drones, des mines ou des missiles AC seraient presque insignifiants au regard de la percée et de son exploitation. Ces gens semblent attendre cela sans que ça n'arrive, pourtant il faut comprendre que ça n'arrivera pas, que la Russie n'a pas cette masse, qu'envoyer 10 ou 15 blindés pour prendre d'assaut le coin d'une forêt ou une zone avec quelques habitations c'est déjà un gros effort et une préparation de plusieurs semaines.
  14. Il y a forcément un vivier de pilotes "civils" sur lequel on peut trouver des "volontaires", mais je doute qu'on puisse espérer plus de 5% d'intérêt. Pour les ex pilotes de F-16, là aussi je pense que pour trouver des volontaires, on doit être sur des "cas" bien à part, en trouver une dizaine serait déjà un exploit. La ressource principale reste aujourd'hui les pilotes d'actives ou d'anciens pilotes de l'armée ukrainienne (pas forcément sur avions de chasse) qu'on va transformer sur un nouvel appareil. Cette ressource permet le gain de temps pendant qu'on forme des pilotes partant de rien. C'est bien une transition qu'on sait longue mais qui en réalité a déjà commencé depuis plus d'un an pour les F-16, sans doute déjà bien avant l'annonce de leur livraison. Il y a une augmentation graduelle du nombre de pilotes, des groupes de niveaux différents qui amènent à des durées de formation différentes, l'objectif est de bien jongler pour optimiser la ressource. C'est bien possible que la France finisse par former les actuels pilotes de Su-24, la venue des F-16 pouvant compenser un "retrait" du terrain. On se souvient tous de cette photo (ci-dessous) d'il y a 1 an et qui semblait déjà préfigurer une sorte de transformation ou de cohabitation entre Su-24 et Mirage. En tout cas il ne faut pas non plus tomber dans un cliché ou les ukrainiens seraient sans personnels à fournir ou qu'il n'y aura pas de pilotes dans les avions.
  15. Il ne faut pas non plus chercher à surjouer les problèmes. C'était comme il y a 3 ans, quand on annonçait prélever 12 Rafale dans nos armées pour les vendre d'occasion à la Grèce, qu'est-ce que nous n'avons pas entendu sur tous les problèmes, risques et incapacités que cela allait entrainer. 3 ans sont passés sans ces Rafale et si on ne va pas rappeler cet épisode, la réalité c'est que c'est "absorbable". On a cette année la livraison de 15 nouveaux Rafale qui vont "renflouer" les 12 qu'on a refilé à la Grèce. On va en avoir 13 qui seront livrés l'an prochain. On peut dire ce qu'on veut sur le potentiel des cellules, notre flotte s'améliore globalement. Quand on parle de faire durer le Mirage 2000-5 jusqu'en 2030, c'est la date du retrait du dernier appareil, pas la date ou on va commencer à le remplacer. Donc si on a durant l'épisode grec "bouffé" un peu plus de potentiel sur le reste de la flotte, avoir remplacé des rafale vendu d'occasion par des rafale neufs ça amène aussi du potentiel. Donc si on a pût passer 3 ans avec une flotte réduite de 12 Rafale, si on continue de recevoir des Rafale neufs pour remplacer de vieux Mirage, je pense qu'on peut très bien se passer durant un temps d'autant de Mirage 2000-5 dont les remplaçants sont déjà en commande ( depuis janvier 2024 avec 42 exemplaires) et dont la durée de vie restante doit se compter sur les doigts d'une main. Donc au pire des cas, nous aurions à gérer la même situation que celle que nous connaissons depuis 3 ans avec les Rafale prélevés au profit de la Grèce. Sans oublier que le Mirage 2000-5 est bien moins capable qu'un Rafale. On sait que le Qatar et la Grèce cherchent à vendre leurs Mirage 2000-5, on a là aussi une piste pour soit compenser notre propre retrait soit augmenter le nombre d'appareils qu'on pourrait fournir aux ukrainiens (même avec un fond financier multinationale). Quand on prend cela en compte, ainsi que les temps de formations, mais aussi d'autres retraits de Mirage de nos inventaires sur les années à venir, il y a un vraiment moyen de placer du Mirage 2000 en plusieurs dizaines d'exemplaires en Ukraine. Ce n'est pas parce qu'ils ne seront pas livrés pour dans 3 mois qu'il faut minimiser la chose, on se place aussi sur un temps long, même d'après guerre.
  16. Ce qui compte aussi c'est la fiabilité du système d'arme. Bien souvent certains derrière un écran ne verront qu'un calibre pour juger d'une performance, mais les capteurs optiques, le débattement, la rotation de la tourelle, la cadence, la stabilisation mais aussi un bon réglage (harmonisation des voies optiques, simbleautage de l'arme...). Sans oublier le confort du tireur pour mettre en oeuvre son armement, forcément si un type se trouve dans un habitacle ou il fait 40°, s'il a mal partout car tout est trop étroit, s'il a des systèmes devant lui qui ne sont pas intuitifs ou qui demandent trop de réflexions (l'intérêt d'automatiser les tâches) etc. Le VBCI n'est pas un mauvais véhicule, son système d'arme est bon, sa mobilité est bonne, son blindage largement meilleur qu'un BMP ou un BTR.
  17. Pendant ce temps là, sur les routes ukrainiennes...
  18. Ce n'est pas au moment ou on déclare publiquement une information, que la décision a été prise à cet instant. Il y a de nombreuses choses qui sont faîtes sans qu'on le sache. Bien entendu la situation amène à accélérer des formations, si en temps normal on pourrait mettre 3 ans à former un pilote en partant de zéro, on peut se dire que dans le cas ukrainien on peut miser sur 2 ans. Ensuite il faut prendre en compte ceux qui ont déjà des bases sur d'autres avions de chasse, qu'ils soient d'actifs ou non. Prendre en compte des candidats qui ont peut-être déjà une expérience du pilotage. Donc tout naturellement la première "vague" de pilotes seront tirés d'un vivier qui disposent déjà d'une expérience ou d'une base dans le pilotage d'avions. On ne prendra pas le même temps pour former un jeune qui n'a jamais piloté un avion que pour transformer un ancien pilote de chasse sur un autre appareil. Pour la France c'est bien possible qu'on reçoive d'anciens pilotes qu'on va juste "transformer" sur Mirage, donc les 5-6 mois ne sont pas une folie. Le renforcement de l'armée de l'air ukrainienne va commencer prochainement, ça se fera par étape et on voit déjà un horizon qui va au moins jusqu'en 2028 (via la Belgique). Donc ce n'est pas parce qu'il n'y pas du jour au lendemain 100 F-16 qui font leur apparition, qu'il faut ignorer ce qu'on peut appeler un effet "boule de neige" des dons en avions et des cursus de pilotage. Car si il y a 1 an on pouvait encore dire que "ça ne sera pas pour tout de suite" avant d'avoir des pilotes formés, là dans les semaines à venir, les premiers seront là et d'autres sont à venir. On ne prépare pas l'Ukraine à une offensive cet été, on prépare l'Ukraine pour 2025. Il y a un effort qui est fait du côté ukrainien, ils vont mobiliser plus d'hommes et vont les former. Les munitions, des matériels vont arriver et pas mal d'autres choses sont préparées. L'Ukraine va continuer à maintenir sa posture défensive en cherchant à frapper au maximum le potentiel militaire russe pendant de longs mois, le temps de voir venir ce qu'il faut, d'être prêt sans se précipiter. La France en décidant de former et d'équiper une brigade s'inscrit dans cette augmentation des moyens ukrainiens. L'idée c'est aussi que d'autres pays suivent ce principe, c'est de voir les anglais, les polonais, les allemands et d'autres former et équiper des brigades. Il y a une certaine cohérence de chercher à se "concentrer" sur une brigade , de l'entrainement de base à son soutien sur la durée plutôt que de diluer hommes et matériels un peu n'importe comment. Là aussi on est sur un truc qui va se finaliser pour la fin de l'année ou le début de l'année prochaine. Faut comprendre que cette guerre peut encore durer un long moment, si certains depuis février 2022 semblent constamment là à dire que l'Ukraine n'a pas le temps ou le désormais classique "trop tard", comme si la guerre allait se finir d'ici quelques semaines. La vérité c'est que c'est bien parti pour durer et que non, l'Ukraine n'est pas au bord de l'effondrement, non que ce n'est pas trop tard même si on estime que ça serait bien d'avoir tout cela tout de suite. La récente réforme sur la mobilisation en Ukraine ( abaissement de 27 à 25 ans) va permettre d'obtenir un vivier de 300 000 hommes en plus. Mais même s'ils n'en prendront "que" 200 000, ça n'est pas rien et ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus d'hommes de plus de 27 ans qui peuvent encore être mobilisé. Si cela fait des mois que certains disent que "l'Ukraine n'a plus d'hommes", rappelons qu'il s'agissait avant tout d'une limite politique.
  19. La police du ciel n'a rien d'une nouveauté, on fait cela depuis des années et on ne compte plus combien d'avions russes sont raccompagnés du côté de Kaliningrad ou des Pays Baltes (pour rester dans le contexte "russe") Faire croire que ça deviendrait impossible ou trop compliqué pour les ukrainiens c'est encore une volonté pour toi de continuer à croire que rien ne changera pour les russes. Je l'ai déjà précisé plus haut, il ne s'agira pas pour les ukrainiens de réaliser 3 ou 4 fois par jour une mission d'interception, il s'agira de le faire 3 ou 4 fois en tout pour que les russes comprennent que ça devient risqué de continuer de faire comme avant. Pour y arriver les ukrainiens joueront la surprise et pour cela ils étudieront les habitudes des russes pour les piéger. S'ils doivent au même moment avancer une batterie Patriot en complémentarité, ils le feront. En fait il s'agit d'instaurer une nouvelle donne sur le théâtre, les russes devront changer leurs habitudes et ce sera bien moins simple d'effectuer des bombardements. Tu parles du blue on blue, mais seulement du côté ukrainien. Tu crois qu'avec l'arrivée des F-16, la multiplication des attaques sur le territoire russe, ce ne serait pas plutôt du côté russe que ça va un peu être le bordel sur l'identification des menaces et sur la coordination des réponses? Non bien entendu, chez eux tout va bien. Il n'y a que toi qui veut voir un "camion à SCALP" car tu ne veux pas voir autre chose comme évolution possible de l'arrivée des ces F-16, car ta volonté c'est encore et toujours de croire que la situation ne changera pas, que les F-16 ne feront que remplacer les appareils d'origine soviétique qu'utilise l'Ukraine, qu'ils ne feront rien de plus, qu'il y aura juste une continuité. C'est là ton erreur. Définition de la supériorité aérienne: "La supériorité aérienne est une situation de domination de l'espace aérien, dans le domaine militaire. Habituellement utilisée en temps de guerre, elle définit le contrôle aérien avec une opposition présente mais faible permettant de conduire des actions militaires sans problèmes majeurs." (exemple: Libye) Pour la suprématie aérienne: "La suprématie aérienne est une situation de domination de l'espace aérien, dans le domaine militaire. Habituellement utilisée en temps de guerre, elle définit le contrôle aérien avec une opposition présente mais faible permettant de conduire des actions militaires sans problèmes majeurs." (exemple: Afghanistan) Explique moi s'il te plaît ou quand comment la Russie est capable de conduire des actions militaires sans problèmes majeur au-dessus de l'Ukraine? Balancer des drones et des missiles depuis le territoire russe ce n'est pas avoir la supériorité aérienne au-dessus de l'Ukraine. Le jour ou on reverra des avions russes dans le ciel de Kiev, tu pourras rouvrir le débat et revenir ici avec un peu plus de sérieux pour parler de la supériorité aérienne russe.
  20. Non si tu admires ce système, c'est avant tout parce qu'il est russe. S'il serait israélien, américain ou utilisé par l'Ukraine, ça serait un autre son de cloche. Mais peut-être qu'en cherchant bien, je vais trouver un commentaire de toi vantant le Harop israélien, mais j'ai comme un gros doute! L'ensemble de tes commentaires ici servent à mettre en avant des réussites russes, des perspectives encourageantes pour les russes et négatives pour les ukrainiens. C'est vouloir, pour simplifier, donner le sentiment que les russes gagnent et que les ukrainiens ramassent. Moi de mon côté, effectivement j'ai bien du mal à mettre en valeur la Russie et quelles seraient mes raisons de le faire? Ceux qui aujourd'hui continuent encore de mettre l'Ukraine et la Russie sur le même niveau, sur un même pied de responsabilité dans cette guerre et qui pensent qu'on est presque dans un match de foot ou chacun peut supporter l'équipe qu'il veut, c'est comment dire... Comme je le dis souvent ici, il y en a qui ont un parti pris non assumé. Pour moi les défenseurs de la Russie ne sont pas de mon côté et ceux qui n'ont visiblement toujours pas compris que la Russie n'est pas une nation alliée ni amicale à notre pays, à l'occident (ceci bien avant la guerre d'Ukraine), qu'ils se remettent en question individuellement.
  21. La question n'est pas d'obtenir la supériorité aérienne, c'est d'empêcher les russes de l'obtenir, ce que l'Ukraine arrive à faire depuis le début sur son sol et ce qu'elle cherchera à obtenir demain à la frontière russe ou sur des zones occupées. Forcément n'allons pas chercher un "rendement" des quelques avions hors d'âge qu'ils possèdent et font voler, mais constatons que la Russie avec tous les moyens qu'elle peut afficher, avec ses milliers de drones, ses missiles et autres, ben nous voyons encore ces rares avions ukrainiens agir, c'est cela qu'il faut analyser. Au début du conflit les russes pensaient obtenir la supériorité aérienne dès le premier jour, leur frappe de missiles "d'engagement" devant détruire les avions, les radars, les systèmes sol-air importants. Ils n'y sont pas arrivé, mais ils ont quand même essayé de faire évoluer leurs avions comme s'ils disposaient de cette supériorité aérienne, amenant à de nombreuses pertes. Puis ils ont commencés par mettre de côté leur aviation, agissant exceptionnellement à des endroits du front mais ne réalisant véritablement que des frappes à longue distance. Ce n'est que récemment que son aviation est redevenue plus active avec les bombes planantes et c'est en jouant sur la distance qu'elle agit. Les F-16 ne vont pas éliminer tous les avions russes, ils ne vont pas non plus empêcher le moindre appareil russe de décoller et d'effectuer des missions, mais l'inverse sera tout aussi vrai. Sauf que la différence c'est que pour les ukrainiens les 60 avions (+ les 30 des belges et sans doute d'autres qui viendront) ben c'est un gain capacitaire qui amèneront un appui aérien qui est aujourd'hui quasi inexistant quand pour les russes ça finira par réduire un appui aérien. C'est comme ça pour pas mal de choses dans ce conflit. Il y a 2 ans on ne faisait que parler des capacités russes à pouvoir frapper l'Ukraine en profondeur, que les ukrainiens ne peuvent pas rivaliser, qu'ils n'ont pas ces moyens. Aujourd'hui on voit les ukrainiens qui frappent les russes en profondeur avec des drones, des missiles. C'est aussi ça qu'il faut voir dans ce conflit, arrêtons d'être aveugle et à chercher des extrêmes qui vont voir du jour au lendemain les ukrainiens anéantir l'armée russe et foncer sur Moscou, cette guerre évolue de plus en plus sur le territoire russe, elle impacte de plus en plus des capacités militaires (voir énergétique) qui il y a 2 ans étaient pour tous, intouchables pour diverses raisons (peur de frapper le territoire russe, pas les moyens etc). 2 ans et demi de conflit et les russes n'ont jamais réussi à obtenir la supériorité aérienne, toujours "contraints" à devoir miser sur des drones ou des missiles pour frapper dans la profondeur. 2 ans et demi qu'on voit la même chose, sans véritablement constater une augmentation du potentiel russe dans ces frappes. Par contre plus le temps passe plus on constate un accroissement des frappes sur le territoire russe. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui on va dire qu'ils en tirent toujours moins que les russes, donc que c'est sans effet, que ça sera encore le cas dans 6 mois ou dans 1 an. Je le répète depuis un long moment, les "cibles" potentielles en Russie sont bien plus intéressantes, plus stratégiques, plus nombreuses pour les ukrainiens que les cibles en Ukraine pour les russes. Mais c'est aussi et surtout un renseignement bien plus efficace que l'occident amène aux ukrainiens qui permet d'optimiser les frappes. Fournir aux ukrainiens des dizaines de F-16 ce n'est pas rien sans conséquences. Il n'y a que dans la propagande russe qu'on veut comme pour tous les équipements données par les occidentaux, faire passer cela comme insignifiant, sans conséquences, un truc que les russes détruiront avec une grande facilité, car ils sont les plus forts. Un F-16 abattu et vous verrez qu'ils auront l'impression d'avoir vaincu l'USAF.
  22. J'ai vraiment l'impression de lire parfois les blogs russes. Putain, ça fait 27 mois qu'on voit la maigre flotte ukrainienne qui continue encore à voler, mais dès qu'on parle de F-16, certains vont évoquer une espérance de vie de quelques semaines, c'est juste une envie. Si les russes aujourd'hui ne sont pas capables de détecter des Su-24 qui vont balancer des SCALP sur Sebastopol depuis des mois, s'ils sont incapables de shooter des avions qui balancent des bombes guidées à 10km de sa frontière (Vovchansk), ils ne seront pas plus efficace avec des F-16. Mais certains ont un mal fou à admettre (depuis le début) que la Russie a des "limites". Et à chaque fois on est dans un relativisme qui conduit toujours à la même conclusion, celle ou c'est la Russie qui gagne, quoi qu'on fait, quoi qu'il se passe, peu importe ses pertes, l'issue est inéluctable, il n'y a pas à discuter, on a toujours ici la même "équipe" pour le rappeler... La question n'est pas un "nettoyage" des airs par les airs, c'est d'arriver à faire ce que la défense sol-air ukrainienne fait, interdire une zone aux avions russes, pas d'éliminer tous les avions de l'inventaire russe en jouant à top gun. Il suffit d'abattre quelques appareils pour que les russes considèrent le risque de perdre des appareils trop important par rapport aux missions effectuées. Nul n'a dit non plus que les F-16 seront en configuration air-sol et air-air, ça c'est encore un "truc" que tu vas chercher pour minimiser l'importance ou l'impact de ces avions sur ce conflit. Les ukrainiens peuvent très bien mettre en alerte 2 ou 3 appareils, attendre que les russes réalisent une mission quotidienne de bombardements, suivi par des radars divers et variés, puis de mener une mission d'interception avec un vol d'approche à basse altitude pour tirer un missile à des dizaines des km de là. Faire cela 3 ou 4 fois ce sera suffisant pour largement calmer les missions de bombardements russes actuels qui se font à haute altitude à l'aide des bombes planantes. De la même façon que les russes vont réfléchir à deux fois avant de faire voler un A50 en mer d'Azov ou de faire patrouiller un navire près d'Odessa. Autoriser les ukrainiens à utiliser les armes fournies par l'occident c'est aussi l'autoriser à utiliser le sol-air, le rapprocher des frontières et amener là aussi une menace supplémentaire pour les avions russes. Le raisonnement qui vient à dire que les russes sur le papier , "ils ont plus d'avions, donc les F-16 n'ont aucune chance" c'est comme de dire que la marine ukrainienne n'a aucune chance contre la marine russe car sur le papier les russes ont plus de navires. La guerre est un jeu de stratégie ou ce n'est pas forcément celui qui en a le plus qui gagne, mais aussi celui qui exploite le mieux la situation. Je te rassure, non l'Ukraine n'a pas les moyens d'éliminer toute l'armée russe, cela n'arrivera pas, mais l'inverse est tout aussi vrai et la guerre quand elle s'arrêtera les deux auront toujours un gros potentiel militaire. Mais le relativisme actuel qui va se cacher derrière le classique "ça ne changera rien" en mettant en avant les "avancées" des russes qui ont pris 100m² au Donbass et par lequel on en fait l'enjeu de ce conflit, c'est juste une belle connerie pour se rassurer individuellement en répétant sa conclusion "la Russie gagne et gagnera la guerre quoi qu'il se passe". On attend de toi le "best of" des destructions russes, mais quelque chose me dit qu'on ne l'aura pas...
  23. Non, ils ne vont pas s'enfoncer dans le territoire russe pour balancer des bombes (quoi que quelques largages aux zones frontalières comme les russes le font), mais ils vont peut-être pouvoir tirer du missile air-air comme l'AMRAAM qui dans sa dernière version porte à 180km... Aujourd'hui les Su-34 vont larguer "tranquillement" les bombes planantes, demain ça risque d'être de plus en plus compliqué, entre cette capacité aérienne mais aussi peut-être par des systèmes sol-air qui seront rapprochés des frontières russes pour tirer de l'autre côté. Les F-16 ce n'est pas juste un avion qui fait tomber des bombes, il est un vecteur de différentes munitions qui peuvent porter très loin et qui sont disponibles en nombre du côté de l'otan. Quand on voit ces derniers temps les frappes sur les installations radars, sur les S-400 et autres en Ukraine, on ne peut pas nier une certaine préparation. Il est fort probable que les premières cibles du F-16 soient des avions russes et non des cibles terrestres.
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