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Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. Sans doute, la MINUSMA a reçu comme consigne de détruire le matériel sensible. Alors ils se font sans doute une petite vidéo de véhicules en feux, mais sans doute que ces véhicules ont été foutus en l'air au préalable. Un blindé, pour les touaregs, c'est assez accessoire, une durée de vie qui ne va pas excéder la première crevaison car on n'a rien en stock pour ça et ils ne vont pas commencer par établir une chaine de maintenance. Pour eux le véhicule civil de type Toyota et la petite moto que tout le monde a, qu'on trouve partout, que tout le monde connait, c'est suffisant. Le constat est le même pour l'armée malienne, bien qu'elle dispose de blindés (plusieurs modèles) derrière la maintenance ou les appros c'est le néant, ça roule c'est bien, si ça casse, ben on le retrouvera comme pièces détachées. Il ne fait aucun doute et je l'avais déjà indiqué précédemment, Bamako espère récupérer des choses abandonnées par la MINUSMA comme ils espéraient récupérés des trucs abandonnés par Barkhane. Espérant se renforcer tout en profitant de positions défensives qu'elles seraient bien incapables de réaliser. Le scénario du convoi envoyé pour prendre possession des camps de l'ONU au Nord semble tomber à l'eau et ça s'agite de plus en plus à Bamako. Tout laisse à penser que pour Tessalit et Kidal ça se passe de la même façon (ça va se passer d'ici 15 jours). Il y a une grosse possibilité de voir l'armée malienne se prendre une cuisante défaite en essayant de forcer son installation à Kidal.
  2. Il serait aujourd'hui sur un timbre ukrainien.
  3. Qui est le Hezbollah? Il n'est pas l'armée d'un pays, peu importe qu'il cherche à s'y substituer. C'est une milice armée issue d'une guerre civile qui a tout fait pour ne pas être démilitarisé. Arrêtons de donner au Hezbollah la légitimité d'une armée nationale. Israël est toujours officiellement en guerre contre la Syrie, là aussi il n'y a pas en soit une violation de paix, si ces deux pays ne se sont jamais mis d'accord, c'est leur problème, Israël n'a pas "ouvert" les hostilités et le Hezbollah milice libanaise n'a rien à faire chez le voisin. Son engagement dans le conflit syrien a d'ailleurs fait pas mal de vague au Liban. La stratégie que j'imagine est au contraire totalement à l'opposé de 2006 qui a vu Israël entrer au Liban. La frappe par surprise est un danger, mais le plus grand danger est la réponse qu'il y aura derrière. Et là ça dépasse le cadre d'Israël. Le Hamas a voulu faire un gros coup par surprise, quoi qu'on en pense il s'est condamné, ce n'est pas parce qu'ils emporteront plusieurs centaines de soldats israéliens avec eux que ça va changer la finalité. Si du côté iranien et de ses alliés dont le Hezbollah on cherche à menacer d'entrer dans le jeu, c'est parce qu'ils savant que le Hamas est condamné à disparaitre ou à subsister dans un état d'affaiblissement tel qu'il ne présentera plus aucun intérêt militaire majeur du côté de la bande de Gaza pour de très nombreuses années. Le Hezbollah ou l'Iran veut faire la guerre à Israël pour sauver le Hamas? Mais c'est presque une déclaration de guerre aux américains et à d'autres qui trouveront tout ce qu'il faut pour y répondre. Il y a déjà 2 GAN et un groupe amphibie qui seront au large, ils renforcent déjà des zones avec l'arrivée d'un THAAD supplémentaire, les américains ne sont engagés dans aucun conflit majeur, ils ont les moyens de s'engager, bien moins contraignant que dans les périodes ou ils étaient dans le bourbier irakien et afghan.
  4. J'ai dit que le Hezbollah n'était pas implanté dans le Sud Liban? Non j'ai dit qu'il faut prendre en compte que l'essentiel des stocks de roquettes et des zones ou elles seront tirées se trouvent à plusieurs km de la frontière, donc qu'il convient de faire correctement le calcul sur le rayon d'action , car la plupart des roquettes sont de très courtes portées. Comme pour tout, il faut se renseigner sur son mandat et ne pas interpréter un rôle qui n'est pas le sien. Une "contrainte" ne veut pas dire qu'il s'agit d'une force qui va prendre parti dans une guerre entre deux belligérants. De la même façon que certains se disent que la Minusma (au Mali) ne sert à rien car elle ne fait la guerre à personne. Vous verrez dès qu'elle sera partie si elle n'était pas une contrainte du simple fait de sa présence. La Finul c'est pareil, sa simple présence est une contrainte sur la légitimité des uns et des autres, sur les droits des uns et des autres, sur l'appui ou non qu'il peut obtenir de la communauté internationale. Quand je dis qu'Israël peut se contenter de rester derrière sa frontière, son mur et de s'appuyer sur la Finul, c'est dans l'idée de pousser le Liban et l'armée libanaise à s'opposer avec l'aide de la Finul au Hezbollah. Quand je déclare "s'opposer", là aussi avant de m'interpeller, je ne dis pas faire la guerre au Hezbollah, je dis d'exercer une pression pour qu'il arrête de faire la guerre à Israël. C'est sous le couvert de celle légitimité et de ce mandat (et force) onusien déjà en place que peut se mettre en place diverses actions d'autres pays pour soutenir par exemple l'armée libanaise ou les casques bleus d'une manière plus active face au Hezbollah qui sera alors pointé comme un groupe armé non étatique (voir terroriste) responsable de l'instabilité (car prétendre "soutenir" le Hamas n'autorise pas et ne justifie pas d'ouvrir les hostilités). Donc pour les israéliens, on reste dans une posture de réponse car ils ont tout à gagner de laisser l'autre assumer ses actions.
  5. Pas impossible quand on sait que les ukrainiens ont réalisés un effort de contre-batterie bien plus efficace que les russes. La mobilité, la précision, la portée, les radars de contre-batterie, le renseignement via les drones, ça aide. L'artillerie russe est trop fixe et sa portée trop courte. Bien qu'à un certain moment les russes jouaient pleinement la carte du drone suicide, ça s'est calmé. On a l'impression qu'ils avaient accumulés pas mal de choses pour faire face à la contre-offensive ukrainienne (très prévisible et annoncée pendant des mois) comme avec les Lancet, d'où un usage assez intensif pendant un temps, mais depuis c'est beaucoup moins perceptible. C'est la même chose au niveau des tirs de missiles de croisière ou de drones d'origine iranienne, la submersion qu'on imaginait, le tir quasi journalier à plusieurs dizaines d'engins qui irait épuiser les systèmes sol-air ukrainien semble du passé. Peut-être qu'on me dira que les russes préparent un stock pour faire comme l'hiver dernier, un front qu'ils pensent figer sur laquelle on compte les frappes à distance, mais s'ils font cela, c'est que de base le volume n'est pas là. L'usage des hélicos qui permettait là aussi d'assurer certaines missions d'appui et de destruction comme on le voyait au début de l'offensive ukrainienne est lui aussi compromis. Les récentes frappes avec l'ATACMS ont détruits une gros potentiel des machines engagés et complexifie l'usage général qui va devoir se faire désormais à plus longue distance, perdant la réactivité, du temps de présence et augmentant la zone d'identification susceptible de retarder un feu sol-air en zone allié. L'aviation en général de la Russie est, on le sait depuis le début, très limité dans ses capacités. Que dire de la flotte noire qui il y a quelques mois devait imposer un blocus naval à l'Ukraine et qui se trouve aujourd'hui à devoir se sauver de la zone pour éviter d'être totalement perdue? Comment interpréter par exemple que les ukrainiens parviennent à maintenir une présence de l'autre côté du fleuve côté Kherson? Ils vont chercher en Corée du Nord des munitions, ils ne l'assument même pas, pas étonnant quand on sait que leur communication est de dire qu'ils n'ont pas de problèmes à ce niveau, qu'ils produisent tellement plus, histoire de dire qu'ils n'ont pas de problème sur une guerre de long terme. Bien que jusqu'au plus haut sommet de l'état russe on donne le sentiment que tout va bien, qu'on se félicite que les ukrainiens n'ont pas réussis à reprendre pleinement les territoires occupés, cela ne change rien pour l'armée russe qui fondamentalement ne se renforce pas, ne gagne pas en capacité. On le voit encore à Advivka, les russes ont bien du mal à avancer, peu importe la mobilisation ou la prétendue "usure" qu'ils pensent infliger aux ukrainiens, plus le temps passe et plus on sent que c'est du côté ukrainien que ça se renforce et qu'on voit de nouvelles capacités arriver. Il faut toujours partir du niveau de base de ce qu'était l'armée russe et ukrainienne en février 2022. On a des courbes descendantes côté russe quand du côté ukrainien on reste soit sur une courbe stagnante voir ascendante. Alors même si ces courbes ukrainiennes restent dans divers domaines en dessous des courbes russes, le temps qui passe fait qu'elles se rapprochent. On a encore le sentiment que du côté de Moscou, le salut est attendu par l'abandon par l'occident de l'Ukraine, c'est bien son seul espoir pour inverser la situation. On joue à fond sur l'opinion publique, on rêve à des personnages comme Trump qui viendraient cesser les aides et ainsi priverait l'Ukraine de ses capacités à continuer la guerre. Bien que la propagande joue beaucoup l'illusion d'une armée russe qui combat l'Otan, qui cherche à se rassurer qu'elle a les moyens de détruire des blindés de pays occidentaux, on sent quand même que les russes ne pensent pas obtenir une victoire militaire par leurs propres capacités si le conflit devrait durer avec le même soutien occidental sur un long terme. C'est donc toute une communication du "tout va bien", la guerre peut continuer cela ne nous affectes pas, seul le peuple et l'armée ukrainienne morflent, avec l'idée que chez nous on se dit "ça suffit, on arrête les frais". Toute la propagande russe tourne autour de cela, tous ses perroquets s'efforceront d'alimenter cette idée dans l'objectif que l'Ukraine soit abandonnée au plus vite, seule condition de victoire pour les russes pour s'éviter une guerre qui sur le long terme lui est défavorable.
  6. Après il ne faut pas non plus surestimer le pouvoir des roquettes. Que ce soit à Gaza ou du côté du Hezbollah, l'immense majorité des roquettes sont de petites tailles et sont pour la courte distance. Si la proximité avec Gaza pousse le dôme de fer à être très actif contre la moindre des choses, c'est différent au Liban. Déjà de facto vous avez une zone de plusieurs km au sud Liban, qui doit être contrôlé par la FINUL, cela impose déjà une contrainte au Hezbollah qui pour s'approcher de la frontière avec Israël doit "s'infiltrer" sur son propre territoire. Donc cet espace même s'il est perméable à des petits groupes qui vont réussir à tirer un missile AC ici ou là, n'est pas une zone contrôlée par le Hezbollah, l'essentiel des roquettes, des stocks du Hezbollah sont à plusieurs km derrière la frontière, donc quand on se cale sur les rayons d'actions, il faut prendre en compte ce recul. Pour Israël le simple fait de créer une zone "évacuée" de plusieurs km met à l'abri de l'essentiel des roquettes, tout cela il n'y a pas besoin de chercher à les intercepter d'autant plus qu'elles sont tirés à la va vite avec la précision qui va avec. Derrière vous allez avoir des roquettes à plus longue portée, avec une certaine précision, mais faut pas croire, elles sont rares et elles ne se rangent pas au fond d'une cave. Les volumes de roquettes du Hezbollah sont une chose, les volumes des roquettes réellement dangereuses et qui nécessite réellement une interception c'est autre chose. Car si on prend l'ensemble des roquettes en tout genre qui pourraient être tirés, combien vont atteindre réellement quelque chose d'importants? Combien d'échecs (car faut pas croire que le Hezbollah maintient ses roquettes pendant 20 ans et que ça va partir sans couacs, faut prendre en compte l'entretien et la dégradation d'un potentiel utilisable)? De même c'est comme à Gaza, entre ce qu'on a en inventaire et ce qu'on peut tirer en temps de guerre face à un pays qui finira par surveiller comme le lait sur le feu tous vos tirs, vos déplacements et qui va bombarder en permanence vos sites, ben ce n'est pas la même chose. Qui va me dire qu'aujourd'hui que le Hamas par exemple va finir par submerger par le nombre le dôme de fer et ainsi écraser Israël? Non il est bien incapable de tirer tranquillement ses roquettes , il est vain d'espérer l'épuisement des systèmes intercepteurs israéliens pour obtenir des victoires symboliques, car les effets des roquettes ne vont rien changer au rapport de force et quand demain les israéliens rentreront au sol dans Gaza, les roquettes deviendront "accessoires". Face au Liban, Israël peut se contenter de tenir la frontière tout en bombardant les positions du Hezbollah et peut parfaitement jouer sur la communauté internationale (FINUL) pour créer une pression intérieur. Il est bien plus complexe pour le Hezbollah de jouer sur la carte offensive face à une armée israélienne qui est désormais sur le pied de guerre que de jouer la carte défensive. Les roquettes tant du côté du Hezbollah que du Hamas entrent dans une logique qui vise à nuire à Israël qu'à être un élément tactique lui amenant la victoire. Même s'ils en expriment le souhait et l'idéologie, leurs roquettes ne vont pas raser Israël de la carte, pas plus que la Russie ne va raser l'Ukraine si on lui donne 100 000 roquettes à tirer depuis des LRM. Les roquettes sont pour le Hezbollah et le Hamas, leur artillerie, il ne faut pas prendre le nombre de roquettes comme si ça serait des missiles balistiques. Alors oui ça va emmerder les israéliens, oui la population ne pourra pas vaquer tranquillement à ses occupations, oui il y aura ici et là des dégâts mais Israël est de toute façon aujourd'hui et pour un moment officiellement en guerre. Le débat de savoir si Israël va pouvoir intercepter 150 000 roquettes du Hezbollah est un non sens. Faire croire que l'enjeu de la guerre c'est de savoir qui entre celui qui tire les roquettes et celui qui va les intercepter sera le plus rapidement à court de munitions n'est pas pertinent comme pour l'Ukraine, on a l'impression que s'ils n'arrivent plus à intercepter des missiles, la guerre est pliée pour eux. Le dôme de fer c'est un système de temps de paix, c'est pour permettre de supporter sur la durée un voisin comme le Hamas/jihad islamique qui tirent des roquettes aléatoirement. Ce n'est pas un système qui en temps de guerre vise l'attrition par interception de tout le potentiel adverse, car en temps de guerre, comme aujourd'hui, on voit que l'attrition adverse est portée par le glaive et non par le bouclier, la meilleure défense c'est l'attaque, Israël joue pleinement dessus. Plus globalement encore on peut lier l'Iran et la Syrie. Mais nous voyons déjà que les israéliens peuvent très bien frapper les aéroports en Syrie, comme cela fait des années qu'ils frappent différentes livraisons d'armes iraniennes (ou stocks constitues). Le flux logistique pour l'Iran d'alimenter le Hezbollah voir la Syrie n'est pas simple. La Syrie reste instable, entre les zones rebelles, les zones occupées par les turcs, les zones kurdes, les zones ou il y a encore les américains, celles ou il y a toujours Daesh actif, on voit mal Damas sous tutelle russe entrer pleinement en guerre contre Israël. Au Liban le Hezbollah restera une force parallèle à l'armée libanaise et qui doit continuer à passer la contrainte des 10 000 casques bleus qui quoi qu'on le pense, peuvent lui poser des obstacles pour mener tranquillement une guerre contre Israël. L'Iran pourrait s'aventurer à envoyer des missiles, mais là aussi, en dehors de cela ils ne peuvent pas faire plus, sauf à vouloir un peu exciter ses milices en Irak ou au Yémen pour faire du symbolique, de la nuisance. Quoi qu'il en soit ce genre d'entrées actives d'autres intervenants contre Israël amènera certainement les américains (et d'autres) à entrer en jeu et ce n'est pas Poutine avec un S-400 et quelques aéronefs en Syrie qui va l'empêcher. Dans un tel contexte, beaucoup de pays devront clairement se positionner, faut pas croire que l'Arabie Saoudite, la Jordanie ou même l'Irak accepteront de laisser l'Iran tirer ses missiles en passant par leurs territoires.
  7. Sachant que ce genre d'opérations (je parle plus généralement de l'offensive russe sur Avdivka) passe par un temps de préparation, les types ont, avant de se lancer, une certaine confiance dans le "plan". Que ce soit par mensonge des chefs ou par surestimation de son potentiel ou sous-estimation du potentiel d'en face, il y a un moral avant mission qui reste plutôt bon même si la crainte est là. C'est assez compréhensible, vous êtes là avec vos potes autour de plusieurs dizaines de blindés/chars, vous avez cette sensation de "puissance" avant que ça ne commence. Une fois parti, on se dit déjà qu'au premier véhicule qui saute sur une mine, qui se fait taper par un drone, un missile ou un obus, que le plan est déjà totalement déchiré et dans les têtes la peur et le doute s'installent d'emblée. Et quand on voit que tout va de travers, si vous n'avez pas un bon chef capable de s'adapter et prendre des initiatives, très vite ça devient le bordel, on tombe dans un immobilisme dangereux. Nous observons souvent les scènes depuis des drones, mais pour le combattant engagé qui ressent les explosions, entend les tirs, voit la mort (et son odeur), c'est très vite traumatisant. Quand on voit l'usage également des bombes à sous-munitions, comme ça de loin et si on ne connait pas trop, on a l'impression que ce qui compte c'est ce qu'on voit, c'est à dire le petit nuage de fumée de la sous-munition, que si ce petit nuage ne touche rien, c'est que c'est bon. Mais en fait ce qui compte au contraire c'est ce qu'on ne voit pas, c'est à dire les éclats, c'est ça qui tue et détruit. De plus se prendre un truc comme ça doit faire un choc important, nous ne ressentons pas les effets de ces dizaines de détonations. Même si vous êtes épargné par les éclats, vous n'allez pas vous relever et faire comme si de rien était, ce n'est pas un jeu vidéo. C'est ainsi pour l'artillerie en général. On voit souvent les scènes depuis des drones, cela donne une perspective globale qui est beaucoup plus lisible. Pourtant faut pas croire les types au sol ont une vision qu'on peut dire "horizontale" qui change totalement leur appréciation de la situation. C'est pour cela que les drones ont une telle importance et permet d'anticiper, d'organiser, d'orienter, de prévenir une force terrestre. Sauf qu'il faut qu'on comprenne bien qu'en Ukraine, même si l'usage du drone y est très répandu, il n'y a pas un partage d'images, vous allez avoir une équipe drone qui va communiquer à la voix (radio) ce qu'il voit aux troupes qui progressent, très certainement que ça va communiquer juste à un chef qui va devoir transmettre/analyser/adapter(...) à toute la force qu'il commande. C'est là qu'on comprend par exemple l'intérêt qu'on a chez nous à développe des "cloud" qui permettront le partage d'images de différents vecteurs aériens, c'est là qu'on comprend l'intérêt des transmissions et de la chaine de commandement, c'est là aussi qu'on comprend l'intérêt de l'autonomie au plus bas de l'échelle (celui du groupe de combat) de disposer de son propre drone pour agir en autonomie pour ses propres besoins en combat de proximité. En Ukraine on voit encore de nombreux champs de mines assez visible depuis des drones, parfois ce sont des mines sommairement posées sur des routes. Pourtant on continue de voir des blindés qui vont foncer dessus, car ils ne voient pas ce qui semble si visible depuis le ciel, surtout quand on connait le peu de visibilité qu'on peut avoir dans un blindé. Plus globalement on peut saisir l'intérêt de reconnaitre l'itinéraire le plus sûre avec du drone, c'est également de clairement rechercher les positions ennemis avant d'avancer (avec l'IR ça aide bien aussi), des positions qu'il faudra traiter un peu avant de faire avancer une force au sol, des positions qu'il faudra au pire mettre sous pression. Pour se faire il faut de la frappe de précision sur des sites déjà établis, il faut utiliser ensuite les drones pour de la frappe plus "individuelle" et derrière on peut utiliser une artillerie plus "classique" pour que les types ne soient pas tranquille dans leurs positions. Mais nous ne voyons pas cela dans ce conflit, il manque une concentration de moyens, il manque aussi une gamme de drones qui vont pouvoir aller à plusieurs km pendant un temps prolongé. Bon j'arrête je m'égare.
  8. Je suis à 100% sûre que ce terme a été volontairement choisis. Oh mais pas de problème, pour moi ce communiqué est à la hauteur de cette junte et de tout le système qui gravite autour d'elle, que ce soit ses sympathisants ou ses alliés. Il ne faut pas chercher une cohérence. Il transpire dans ce communiqué une source d'inquiétude qui est celle ou l'armée malienne risque de ne pas pouvoir prendre possession des 3 camps de la MINUSMA dans le nord en raison d'un retrait accélérée des casques bleus et en raison du blocage de la force envoyée par Bamako depuis 2 semaines. Donc pour eux cet imprévu qui devient problématique ne peut être que d'une malversation française... Ces juntes militaires jouent à la roulette russe avec un pistolet automatique à défaut de revolver. Pas grave, la propagande va dire qu'avec une balle dans un chargeur de 15 ils ont plus de chance de réussir qu'avec une balle dans un barillet à 6 emplacements, le temps qu'ils comprennent le principe, il sera trop tard...
  9. Le bourbier urbain? Tout dépend de la façon qu'on a de voir les choses. Donetsk est aujourd'hui plus une terre à conquérir qu'à libérer pour l'armée ukrainienne tant il subsiste un très large parti pro-russe dans la population. Mais ce qui semble être un avantage pour la Russie est également un désavantage quand on connait ses méthodes. Moscou pourrait-elle se permettre de transformer Donetsk en une ruine comme pour Bakhmut par exemple? Ce n'est pas tant un problème militaire de le faire qu'un problème politique. Les russes ne peuvent tout simplement pas se permettre de raser "leurs" villes comme ils raseraient des villes qu'ils veulent conquérir. Donc d'un point de vue ukrainien on pourrait très bien se dire que même s'il est difficile de conquérir facilement une ville comme Donetsk, y prendre pied poussera forcément les russes à vouloir y investir énormément de forces (prises ailleurs) tout en ayant une approche (pilonnage) bien différente . Donetsk pourrait devenir un point de fixation pour y concentrer les moyens russes.
  10. Le numéro 061 de la revue "Tout va bien au Mali, à bas la France" est disponible: Concrètement pour ceux qui n'ont pas tout suivi. Le Mali a envoyé depuis près de 20 jours une force importante équipée de ses meilleurs matériels, accompagnée par Wagner vers le Nord dans le but de prendre possession des bases que la MINUSMA doit céder. Mais le périple de cette force semble avoir été fortement contrainte par divers éléments (attaques/combats, problèmes logistiques...), j'avais déjà évoqué qu'il était anormale de prendre 1 semaine pour rejoindre Anéfis alors que pour un trajet normal d'un convoi de Barkhane (malgré des aléas techniques) c'était quelques heures. Depuis cette force malienne semble camper sur place et doit être dans un sale état. L'avancée de cette force malienne entraîne son lot de risques et d'enjeux. La MINSUMA est mise sous pression et a décidée d'accélérer son retrait prévisionnel, chose qui exaspère Bamako. En effet le plan de la junte militaire est totalement compromis, il y a une course contre la montre qu'elle risque fortement de perdre en étant incapable d'arriver à temps sur les 3 emprises (Tessalit-Aguelhoc-Kidal) qu'elle souhaitait récupérer pour s'implanter. Déjà à Tessalit ils ont précipité un avion pour y déposer quelques troupes et quelques mercenaires de Wagner afin de renforcer la présence, avion pris pour cible. L'ONU est de plus en plus dans la perspective d'une fuite du personnel avec l'abandon de nombreux équipements sur place. Même si le matériel sensible sera détruit, il y a tout de même toute une infra que comptait récupérer les maliens et qui risque de tomber aux mains des touaregs. D'ailleurs à Gao ils font exprès d'emmerder le retrait de la MINUSMA dans l'espoir de récupérer un maximum de choses, ils sont vraiment des opportunistes. Nous, en France, on anticipe pleinement ce retrait onusien du Nord comme un vide qui sera comblée par les touaregs et non par l'armée malienne. On anticipe une incapacité de l'armée malienne à reprendre par la force le Nord du pays. Cette perspective est à l'opposé du discours de Bamako qui vend ce "rêve" à ses sympathisants depuis un moment, pour qui toute la politique d'éviction de la France, de la Minusma repose. On entre donc déjà dans une forme de déresponsabilisation de ses actes pour porter la responsabilité à la France. Ainsi c'est la faute de Paris si les casques bleus sont forcés d'accélérer leur départ, ainsi si l'armée malienne n'arrive pas à temps, ce sera de notre faute et s'ils n'arrivent pas à empêcher que les touaregs contrôlent le nord, ce sera également notre plan "machiavélique" de partition. Mais tout va bien, on continue encore et toujours à diriger avec des discours anti-français et ça continuera à satisfaire le petit monde qu'on connait bien. La question est de savoir "jusqu'à quand?".
  11. Moi gamin on m'a expliqué: Garde de toi de répondre à celui qui n'a que la forme de ton message à critiquer, car il est le plus bel ambassadeur pour te donner raison sur le fond.
  12. Encore une fois, tu mets des citations qui ne sont pas les miennes, c'est un non sens. Je ne parle pas d'un "mérite", je parle des conséquences d'une (ou plusieurs) guerre perdue. Je n'ai jamais dit que les palestiniens ont mérités leur sort, je dis qu'à l'origine, celui des deux états sur lequel encore aujourd'hui tout le monde se base pour trouver une "solution", sans les interventions des pays alentours, la situation palestinienne serait bien différente. Les palestiniens sont dans la situation qui est la leur en raison de l'inacceptation du monde musulman d'un état juif, une inacceptation conduisant à des guerres ...perdues. Les palestiniens ont payés le prix des défaites de leurs voisins, conduisant Israël à remodeler des frontières, à contrôler des territoires. Que ce soit mérité pour le perdant ou pour le vainqueur, chacun en fera son opinion. Pour l'Ukraine c'est bien la même chose, la Russie fait la guerre dans l'espoir de gagner des territoires, la fait-elle car elle le "mérite" historiquement (le blabla de la terre qui a toujours été russe) ou par humanisme (on sauve les russophones) ou pour se défendre (gare aux nazis) c'est une vague question comme de savoir si l'Ukraine mérite de perdre. Mais la guerre en Ukraine est toujours en cours, elle n'a pas encore déterminé la gagnant du perdant, donc ceux qui ont à coeur de défendre la cause palestinienne devraient aussi être de ceux qui défendent la cause ukrainienne, pourtant ce n'est pas le cas. Et oui malheureusement ou heureusement, au bout d'un temps, une guerre se termine et il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Si on devrait faire le tour du monde de tout le "butin" qui a été pris durant une guerre et qui devrait se rendre, autant souhaiter qu'une météorite anéantisse de suite l'espèce humaine.
  13. Le "monsieur" c'est moi? Définition de "ad nauseam": Indique que l'on fait quelque chose de façon obsessionnelle et répétitive. J'ai peut-être posté grand maximum 5 commentaires sur le sujet, je t'invites cordialement à m'expliquer ce que je répète ici de façon obsessionnelle et compulsive. Mais sur ce sujet comme sur d'autres, il y a souvent la liste des plus grands contributeurs et très souvent parmi eux, vous allez avoir une petite équipe qui va noyer le sujet de sa vérité/orientation à imposer aux autres pour en faire l'idée dominante. Le problème encore une fois, c'est un parti pris non assumé. Un premier commentaire venant de moi, mal interprété pour pouvoir me ranger dans un tiroir pro-israélien et anti-palestinien. Pourtant que ce soit accepté ou non par certains, le sort actuel des palestiniens est le résultat des défaites militaires arabes qui n'ont jamais accepté l'idée d'un état juif au milieu d'un monde musulman. Qu'Israël en tant que vainqueur de ces guerres a fait ce que tout vainqueur fait depuis la nuit des temps, il avance ses pions, impose ses choix au détriment du perdant, il n'y a pas d'exception israélienne à la règle. Cependant il y a une telle frustration arabe d'avoir perdue, que cela fait bien longtemps que l'on ne se bat plus pour la cause palestinienne, mais par haine/revanche sur Israël et on fait passer chaque événement dans ce long conflit pour une horreur, chaque mort devient le génocide du peuple palestinien et toute chose qui va tuer des israéliens est portée comme une résistance, une victoire. Mais tous ces musulmans qui défendent les palestiniens contre les israéliens sont-ils par exemple présent pour revendiquer aux kurdes le droit de posséder un pays? Ah ben non, car quand la persécution d'un peuple est le fruit des musulmans eux-mêmes, l'ambiance est d'un coup différente. Donc fondamentalement, en soit le sort des palestiniens importerait peu au monde musulman si le responsable serait musulman. La raison pour laquelle les palestiniens comptent c'est car en face il y a des juifs, qu'ils sont détestés pour ce qu'ils sont (avant leur État) et qu'il y a une idéologie religieuse. Le fait que par le passé ils ont échoués militairement à défaire Israël, cela a construit une frustration qui est exploitée par des pays comme l'Iran, par des groupes comme le Hamas, le Hezbollah qui cherchent à en tirer du pouvoir, de l'influence. Si Israël serait un pays musulman, la rue arabe s'inquièterait autant des palestiniens qu'elle s'inquiète des millions de kurdes, de syriens ou d'autres réfugiés en dehors de leur pays, c'est à dire des indésirables qu'on ne veut pas chez soi et dont le sort importe peu.
  14. Oui c'est toujours "notre" faute... Le double standard il est commun à tous, tout n'est qu'un parti pris. Manifester sa joie dans les rues au moment du massacre du 7 octobre pour ensuite dire que tuer des types au hasard dans la rue serait la raison de notre "double standard", donc de notre faute, c'est beau. Faut arrêter de déresponsabiliser ces individus dont l'extrémisme religieux leur font détester tout un monde (occidental) qu'ils prennent pour leurs ennemis. De la même façon que le double standard de ces gens qui vont d'un côté soutenir pleinement toutes les horreurs possibles de la Russie en Ukraine (avec l'idée que les russes sont les ennemis de nos ennemis, donc...) mais qui deviennent hystériques dès lors qu'une bombe israélienne tombe à Gaza. Le problème ce n'est pas la défense de la veuve et de l'orphelin palestinien qui va réunir la cause musulmane et lui créer son humanisme, le problème c'est que ça rentre dans l'idéologie de la guerre de religion. Vous avez beaucoup moins (pour na pas dire aucun) musulmans dans les rues pour se plaindre des saoudiens (musulmans) bombardant des yéménites (musulmans), pour se plaindre d'une guerre entre deux pays musulmans, pour se plaindre des actions des groupes extrémistes comme Daesh et autres. Il y a une grande "tolérance" sur le massacre entre musulmans, mais une grande intolérance à ce que des musulmans soient victimes de juifs ou de pays chrétiens (occidentaux). Qu'on arrête un peu les conneries à vouloir responsabiliser ou déresponsabiliser n'importe qui pour n'importe quoi, car au final on dévie totalement des causes profondes et qui ne sont jamais assumées, jamais clairement dites. Je doute voir un jour des types tirer au hasard dans la rue sous prétexte de défendre l'oppression du peuple ukrainien par la Russie, du peuple arménien ou en raison d'un type au milieu du Pakistan qui a dessiné Jésus de manière caricatural. Il y a une réelle saloperie qui gangrène la religion musulmane et ce n'est pas la faute de l'occident ni d'Israël.
  15. Le problème de cette attaque sur l'hôpital, c'est que ceux qui "jouent" dessus pour diaboliser Israël avec l'espoir de créer un scandale international qui pousserait a contraindre l'arrêt de cette guerre seront très silencieux s'ils se confirment que ce n'est pas Israël qui en est l'origine. Tout tend pourtant vers le fait que cette frappe n'est pas liée à une bombe aérienne (absence de cratère, faible souffle...) et que cette affaire est largement surexploitée avec des chiffres avancés de victimes sans doute bien au-delà du réel, car on cherche à exploiter la situation. Cela me rappelle un peu il y a quelques jours l'affaire du bombardement de civils fuyant Gaza qu'on a mis sur le dos des israéliens avant qu'on ne voit les images d'un véhicule piégé qui en est la cause. Mais qui s'est remis en question? Comme toujours le silence suit ceux qui accusaient ce qu'ils voulaient voir, comme toujours il est impossible de convaincre quelqu'un qui ne veut pas être convaincu. Le parti pris est toujours bien présent, l'hypocrisie que certains aiment critiquer chez d'autres, ben ils en font la même démonstration, il n'y a pas d'excuse. C'est un peu comme les russes qui viennent jouer aux humanistes à Gaza quand dans le même temps ils ne veulent rien entendre, voir de ce qu'ils font en Ukraine. Ces pays qui passent depuis des années à armer des groupes comme le Hamas, qui prennent pour de la "résistance" les massacres du 7 octobre sont aujourd'hui ceux qui prônent la "paix" et qui désirent que les armes se taisent pour épargner la vie des innocents palestiniens? Mais que ces pays se réunissent pour démilitariser la bande de Gaza, ils seraient surpris alors de voir qu'il n'y a aucune bombe israélienne qui tomberait. Ces pays ont leurs responsabilités dans ce qui se passe, leur dessein c'est la lutte armé, c'est la guerre, c'est chercher à s'imposer et à contrôle par les armes. Quand la guerre arrive, il ne faut pas s'en étonner et il ne faut pas prendre celui qu'on cherche à combattre pour le responsable de tout. Encore une fois, ce qui se passe aujourd'hui ce n'est pas la conséquence d'une action unilatérale d'Israël, c'est la réponse à une attaque d'ampleur du Hamas, une attaque permise par ceux qui leur ont mis des armes dans les mains.
  16. J'ai l'impression que dans ces pays, on est un peu comme dans l'empire Romain. Il y a la cité de Rome et le "reste". Le pouvoir politique cherche à satisfaire Rome, n'a d'intérêt que pour elle et tout le reste doit servir sa cause. La population anti-française, en dehors de Bamako (et des propagandistes sur internet) n'est pas existante. La junte militaire cherche à plaire à cette population Bamakoise, elle cherche à satisfaire ses envies et assurer son bien être, peu importe le "reste". Pourquoi donc cette junte qui passe son temps à se dire représentante du peuple avec ses soutiens sont si frileux à organiser des élections? Logiquement ils devraient être confiants, gagnants (sans fraudes) à plus de 90% des voix, sauf qu'en vérité il y a une vérité qu'on cherche à fuir et on s'enfonce dans un nombriliste que je considère Bamako centré et pour lequel les réseaux sociaux permettent de s'illusionner d'une "masse" de soutiens.
  17. Le Hamas n'est pas une organisation qui a passé des années à construire un réseau sous-terrain sous les villes de la bande de Gaza. Les sous-terrains sont réalisés pour passer les frontières, pour le trafic côté égyptien, pour l'infiltration côté israélien. Le Hamas en zone urbaine exploite et se cache derrière l'infrastructure civil (en privilégiant des sites intouchables de types écoles, hôpitaux etc). Qu'il exploite les caves des habitations ou certains égouts, oui, mais il n'y a pas une seconde ville cachée sous terre avec tout un réseau interconnecté. Le nettoyage se fera habitation par habitation (de la cave au toit) et les israéliens ne vont pas attendre des semaines avant de lancer une opération au sol, ils ne vont pas laisser au Hamas le temps de piéger les habitations, de préparer des positions, de s'organiser, de faire des IED etc... Je pense que le Hamas ne s'est pas préparé à devoir mener un tel affrontement, qu'il pensait continuer dans une confrontation à coups de roquettes et d'escarmouches frontalières et qu'en étant noyé dans la population, il s'éviterait des "dérapages" israéliennes et que chaque bombes deviendrait un catalyseur de haines lui étant profitable.
  18. Il ne faut pas se leurrer, les américains ne vont pas empêcher les israéliens de continuer. Vouloir jouer la carte humanitaire avec les palestiniens sert à satisfaire des alliés arabes, c'est vouloir leur donner un rôle pour qu'il y ait moins de scandales, donc d'oppositions. Mais il ne faut pas voir cela comme un "stop" ou une demande de lever le pied faîte pour Israël. Washington soutient Israël dans son objectif, éliminer le Hamas. Les américains amènent 2 GAN pour éviter que d'autres acteurs cherchent à entrer dans la guerre pendant qu'Israël fait son opération à Gaza. La bande de Gaza est coupée en deux, toute la population du nord est invitée à se rendre au Sud. On imagine assez facilement le scénario à venir, c'est à dire un positionnement de l'armée israélienne sur cette frontière nord/sud au milieu de Gaza (encerclement complet de la zone évacuée) avec des opérations militaires qui se feront sans retenues. Le retrait de la majorité de la population (il y en a toujours qui vont rester) enlèvera au Hamas son principal bouclier sur lequel il joue pour se défendre et pour diaboliser Israël. Cette zone sera ratissée comme jamais et amènera sans doute à de lourds combats. Mais on pourrait aussi se dire qu'au-delà de cette phase, Israël répète l'opération au sud. Ainsi une fois que ce sera terminé, ils demanderont d'évacuer le sud pour que la population rejoint le nord en passant par une filtration israélienne. Ensuite il ne serait pas impossible que tout à la fin les israéliens décident même de renforcer leur contrôle de la bande de Gaza sur certains secteurs, comme la frontière égyptienne par exemple. L'humanitaire là-dedans peut même pleinement jouer le jeu des israéliens dans la gestion de ces 2 zones. Ainsi en permettant aujourd'hui l'aide humanitaire au sud (dont la population est ou sera très vite dépendante) on va pouvoir maintenir les gens dans cette zone et lorsqu'ils décideront d'inverser les choses, ils diront que désormais toute l'aide humanitaire pourra s'obtenir uniquement dans la zone nord, donc la population même récalcitrante ira chercher cette aide pour survivre. Quoi qu'on en pense, nous ne sommes pas dans le scénario qu'on pouvait imaginer depuis des années, c'est à dire l'invasion israélienne de l'ensemble de la bande de Gaza surpeuplée. C'est une bande de Gaza qu'on coupe en deux pour justement permettre d'agir sur une moitié vidée de l'essentiel de ses habitants, donc les difficultés pour les frappes, les oppositions populaires et j'en passe ne seront pas au rdv, ce sera une zone de guerre dans laquelle ça n'hésitera pas à raser les bâtiments au moindre coup de feu. Israël a la puissance aérienne, on est sur une opération militaire qui se déroule sur une petite zone, pour ne pas dire une ville qui est déjà surveillée en permanence par des drones. Il n'y a pas la menace sol-air qui va comme en Ukraine empêcher l'usage de l'aviation. Nous le voyons bien, les israéliens ont les munitions de précisions qui permettent de raser des immeubles avec une facilité quasi déconcertante. Une petite zone d'action permet aussi de concentrer les moyens terrestres. Alors bien entendu que le Hamas dispose d'armes AC, mais je pense que les ATGM et autres ne sont pas présents en masse et de toute façon il n'y a rien qui va recompléter les stocks. Face à la force blindée israélienne (qui est également celle qui dispose du plus grand nombre de systèmes de protection actif (trophy)), le Hamas sera rapidement limitée à devoir jouer sur les IED. Ce rapport de force est ce qu'il est, avec le temps il est difficile d'imaginer une victoire du Hamas, trop isolé pour maintenir un effort de guerre. Déjà pour lancer son attaque du 7 octobre, il a fallu une grande préparation et beaucoup de moyens (y compris humains) ont été perdus, car je pense que le Hamas ne pensait pas qu'Israël pousserait si loin. Tout l'enjeu dépend aujourd'hui de l'entrée en confrontation d'autres acteurs pouvant ouvrir d'autres fronts et qui amèneront les israéliens à alléger l'effort réalisé dans son opération à Gaza.
  19. Restons réaliste, ce à quoi nous assistons dépasse ce que le Hamas pensait pouvoir faire avec des otages. Par le passé c'était une monnaie d'échange, de chantage par laquelle ils pouvaient obtenir des choses d'Israël. Mais aujourd'hui on a des israéliens qui sont dans une perspective militaire qui dépasse la petite opération "spéciale" qu'on pouvait connaitre depuis de nombreuses années. Ce sont des centaines de milliers d'israéliens qui aujourd'hui se retrouvent mobilisés et tous ont une envie de vengeance avec un esprit qu'on peut qualifier de "patriotique". Nous ne sommes pas dans la planification d'une petite incursion, comme d'autres l'ont expliqués, Israël a aujourd'hui tout le contexte pour faire militairement ce qu'ils veulent alors qu'auparavant ils étaient bien souvent "retenus" par la communauté internationale, américains en tête, d'où les opérations "limitées". Même en 2006 au Liban, guerre qu'on présente presque comme une grosse défaite israélienne ou une grosse victoire du Hezbollah, rappelons que c'était 10 à 30 000 israéliens impliqués avec une centaine de morts sur 1 mois, quelques Merkavas détruits et puis c'est tout. Aujourd'hui on mobilise plus de 500 000 militaires (armée d'active + réservistes) avec de nombreux volontaires. On peut dire ce qu'on veut mais Israël est sur le pied de guerre et ceci sur l'ensemble de ses frontières. Les iraniens viennent voir le Hezbollah pour certainement envisager un truc, les israéliens n'ont pas peur de répondre, ils frappent le Liban, ils viennent de foutre hors service l'aéroport de Damas et d'Alep en Syrie. Les israéliens ont annoncés que les civils devaient évacuer la ville de Gaza (et sa périphérie) pour aller dans le Sud s'ils voulaient préserver leurs vies, on semble dessiner une partition de la bande de Gaza en une zone "refuge" et une zone de guerre qui ne fera sans doute pas de pitié. Les otages dans tout ça ne serviront à rien et ne permettront pas d'arrêter cet engrenage qui pourrait possiblement amener à une confrontation plus large, que ce soit avec le Hezbollah, les milices irakiennes voir yéménites, la Syrie, l'Iran, le fameux "axe de la résistance". Pour cet axe anti-israélien, il y a un risque plus que réel de voir Israël se renforcer considérablement face à la cause palestinienne, prétexte de la "résistance" devant amener à une "solidarité" arabe. Ne rien faire c'est perdre, agir c'est prendre le risque de perdre encore plus ou de gagner. Mais agir c'est aussi prendre le risque de voir les américains et d'autres entrer activement dans la confrontation. On est à un tournant et je pense malheureusement que du côté iranien et de ses alliés, on va entrer en conflit pour ne pas perdre la face et mettre à mal l'idéologie de la résistance.
  20. Personnellement, j'ai totalement arrêté de raisonner ce personnage. Quoi qu'on en pense, quoi que certains diront, la zone grise n'existe pas, elle est un leurre, il n'y a qu'un parti pris qu'on assume ou non. C'est pour ces raisons qu'on se retrouve avec de débats ridicules, des comparaisons qui n'ont aucun rapport mais vont permettre à certains "d'excuser" les actes de ceux qu'ils veulent défendre. Quelle est la proportion d'individus qui défendent par exemple la Russie (ou disons qui "relativisent" ses actes) en Ukraine et qui se trouvent à défendre Israël face au Hamas? Ceux qui jouent à faire semblant d'être dans la zone grise se mentent à eux-mêmes. Que ce soit par des années d'opposition aux américains, leurs intérêts, leurs alliés, par anti-occidentalisme ou autre, le problème pour tout est idéologique. La question Israëlo-Palestinienne est également idéologique et peu importe ce que les uns ou les autres font ou feront, le parti pris fait que très peu de monde qui se sont déjà positionnés en faveur ou en opposition de l'un ou de l'autre ne changeront pas d'avis et continueront à légitimer tout et n'importe quoi. Vous voyez bien, il y a un paquet de gens (surtout dans le monde musulman) qui vont prendre les actions du Hamas pour de la "résistance", tuer du juif, de l'israélien c'est glorieux, victorieux, festif. Mais ces actes sont du terrorisme, ce n'est pas plus "juste" que ceux qui vont allumer des gens au bataclans pour venger les "frères" qui se faisaient bombarder par nos avions à Raqqa ou pour défendre l'islam. Cela fait déjà de très nombreuses années que la frustration palestinienne a laissée place à un extrémisme terroriste ou le combat pour la Palestine est devenue un combat de martyrs pour tuer de l'israélien, du juif. La conséquence est toujours la même, dans un rapport du fort au faible, Israël lance des représailles, en face on joue les victimes, on continue sous le leadership iranien à imaginer une union musulmane contre Israël. Les palestiniens se sont retrouvés là ou ils sont par la volonté des arabes d'en finir par les armes avec Israël. Ce sont leurs échecs militaires qui ont permis à Israël de conquérir des territoires, qui ont poussés les perdants, c'est à dire les palestiniens à devoir "bouger", ces perdants qui comme la Syrie vont continuer à donner l'illusion qu'ils n'ont aucune responsabilité dans la perte du Golan par exemple. Tout ce petit monde continue encore et encore de récolter exactement l'inverse de ce qu'ils recherchent et ne se remettent pas en question. Les autorités politiques palestiniennes vont continuer à regarder une carte du partage de la Palestine de 1947 pour revendiquer les mêmes territoires, quand dans le même temps l'idéologie de "résistance" face à Israël a depuis longtemps laissé place à l'éradication d'Israël, certainement pas à une cohabitation à deux états. Qui peut aujourd'hui comprendre la résistance palestinienne quand ses soutiens admirent des gens dont les actes sont de tuer du juif dans la plus abjecte des barbaries? Cette idéologie de haine mortifère envers les juifs pour lesquels certains ferment les yeux n'est nullement excusable sous l'argument que les "bombes israéliennes tuent des palestiniens innocents". Pourquoi? Car premièrement dans la population israélienne, l'envie de tuer des palestiniens à tout prix n'existe pas, si Israël ne se prendrait pas des roquettes, Gaza ne se prendrait pas des bombes israéliennes. Ils ne bombardent pas Gaza pour "satisfaire" une haine ou une envie de tuer des palestiniens. Il y a un camp qui provoque et recherche les réactions israéliennes pour pouvoir ensuite instrumentaliser cela pour des idiots utiles viennent victimiser les palestiniens qui se font "massacrer". Alors oui, on peut critiquer la colonisation israélienne qui est réellement le seul élément qui est nuisible sur la durée d'une solution politique à deux états, mais je le redis, cette situation est la conséquence des défaites militaires arabes qui aura donné à Israël sa puissance militaire actuelle, qui lui aura donné son arme atomique, qui lui aura laissé ses soutiens occidentaux et permis son développement économique. Que les perdants soient frustrés de cette situation, c'est compréhensible, par contre qu'ils ne se remettent pas en question et continuent à vouloir jouer la même partition en s'illusionnant sur une victoire idéologique d'éradication d'Israël, ben faut pas s'étonner qu'encore une fois, le résultat va décevoir. Le Hamas a voulu faire un gros coup, il l'a fait. Les défenseurs de la cause palestinienne bien joyeux de voir des jeunes juifs se faire tuer sur un festival (dédié à la paix...), si heureux de voir des corps qu'on trimballe dans Gaza derrière un pick-up, d'ériger en héros ceux qui décapitent des bébés (mais pas que!), seront demain ceux qui vont se faire passer pour les victimes de la répression israélienne. Ils ont donné à Israël toutes les cartes et toutes les justifications possibles pour s'en prendre plein la gueule.
  21. Oui j'ai réalisé plusieurs fois le trajet. Alors bien entendu, il y a des convois qui ont rencontrés tellement de couacs (on n'abandonne pas un véhicule) qu'on pouvait aller jusqu'à un périple de plus de 20h (notamment en période des pluies), mais on ne mettait pas une semaine juste pour rejoindre Anéfis. Sur les réseaux sociaux on présente presque Anéfis comme une grosse ville, mais ça reste un village qu'on peut qualifier de "gîte étape" ou de point repère pour les locaux. Le long du chemin qui mène Anéfis on croisait souvent des petits groupes touaregs armés, mais faut comprendre que c'est vraiment Kidal qui compte. L'armée malienne qui prétend avoir "percé" une ligne de défense joue largement sur les mots, la défense d'Anéfis c'est de l'ordre d'un check point et les touaregs ont sans doute fait à leurs habitudes, harcèlement jusqu'à vider les quelques chargeurs et puis ça se casse, un retrait qui va être qualifié de victoire par l'armée malienne, qu'on présentera comme une "débandade". Je l'avais déjà indiqué, mais pour les touaregs, ils vont jouer à fond sur une bataille "éloignée" dans laquelle ils vont tirer avantage. Kidal et ses environs offre une géographie un peu différente, il y a ces roches qui font qu'on ne peut pas aller à droite ou à gauche, qu'on reste sur des passages obligés et ce sont sur ces chemins que l'essentiel des explosions de mines/IED qui ont frappés nos forces comme celles de l'ONU se sont faîtes au Nord. C'est comme la piste Kidal-Agelhoc-Tessalit, une zone propice à la pose de mines. Le problème de Bamako c'est de ne pas comprendre et de vouloir comprendre que le problème de Kidal, ce n'est pas juste d'affronter quelques touaregs dans une bataille alignée. Toute la population lui est hostile et collabore avec les groupes armés touaregs, mais le pire c'est l'isolement qui ne permet pas à une armée comme celle des maliens de garantir la logistique pour durer. Au Sud on s'est mis dans la tête que conquérir Kidal revient à y poser ses valises et que pendant 10 ans la France les en a empêchée. Aujourd'hui ils pensent s'installer dans les camps de l'ONU en pensant que la situation continuera comme si on ne faisait que remplacer les casques bleus par l'armée malienne. Malheureusement ils vont comprendre (à l'échelle du pays) que les casques bleus était dissuasif et permettait par leur présence de protéger des détachements de l'armée malienne ainsi que certaines grosses villes, chose qui va disparaitre dans quelques semaines...
  22. Israël est un pays dont la défense repose sur la réserve, donc les réservistes ancien conscrits. La mobilisation de ces réservistes est donc quasi systématique à chaque engagement militaire mais ne détermine pas forcément une intervention au sol. Gaza est devenu bien trop peuplé pour imaginer les israéliens s'y aventurer, par contre il est bien probable que les israéliens entrent dans Gaza pour y établir un "no mans land" plus large avec son mur, voir qu'ils prennent possession du point de passage avec l'Egypte pour contrôler entièrement les entrées et sorties (hors trafics) de la bande de Gaza. Donc pour moi, l'option israélienne la plus probable sera de renforcer encore plus l'isolement (blocus) et le contrôle de la bande de Gaza tout en cherchant à réduire au maximum les capacités de ses ennemis à l'aide de bombardements.
  23. Cela va faire presque une semaine que le convoi de l'armée malienne devant rejoindre Kidal depuis Gao est en route. Ils sont seulement à Anéfis qu'ils revendiquent avoir capturé. Même après avoir connu quelques accrochages, il y a de quoi se poser des questions. Faut savoir que pour nous français, un convoi entre Gao et Kidal, c'était une douzaine d'heures environ avec systématiquement des pauses pour crevaisons et autres. Là ils ne sont pas encore arrivé et sont déjà à une semaine. J'aimerai bien connaitre le niveau d'usure globale de cette force, que ce soit au niveau de la fatigue, des vivres, des véhicules, du carburant, des capacités de dépannage, du traitement des blessés, des munitions. L'ennemi est de toute façon dans une position de harcèlement et mènera "la" bataille sur Kidal, ils doivent s'y préparer. Le convoi malien va bientôt entrer dans les zones rocailleuses à l'approche de Kidal avec des points de passages obligés, donc idéal pour y poser des mines ainsi que pour tendre des embuscades. Dans quel état sera cette force malienne quand ils devront mener cette affrontement? Quelle va être sa capacité à tenir dans la durée vu la complexité logistique qu'on observe? Car si pour Barkhane ou l'ONU, la logistique jusqu'à Kidal pouvait se faire sous le "regard" des touaregs, pour l'armée malienne ça se fera sous leurs assauts. Même si en ce moment c'est la fin de la saison des pluies, quand ça va recommencer, on va se retrouver avec des unités maliennes totalement isolées au milieu de l'ennemi. Ils ont tellement envie idéologiquement de satisfaire leur volonté de "libérer" Kidal et de donner des coups aux touaregs qu'ils se précipitent dans la gueule du loup pour, on dirait, avoir du symbolique pour satisfaire le populisme pro-junte. Il suffit de voir l'excitation sur les réseaux sociaux ou tout le monde écrit ses rêves et ses espoirs en faisant passer cela pour une information, une machine à propagande et à la désinformation pour un convoi qui est aujourd'hui isolé et qui pense qu'une fois arriver à Kidal, il sera accueillis en libérateur et qu'il pourra se reposer et se ressourcer, que l'affaire sera terminée. Cette situation me fait penser à celle de 2014, pourtant à l'époque l'armée malienne occupait des positions avantageuses pour attaquer, elles étaient dans Kidal, à Anéfis etc. Tout cela ils l'ont perdus par la défaite militaire. Aujourd'hui ils ont avec quelques livraisons d'armes et avec l'aide de Wagner, l'idée qu'ils sont devenus tout puissant, mais on se dirige vers un désastre , même s'il ne sera pas immédiat. On le voit ailleurs dans le pays, l'armée malienne n'a pas les moyens de contrôler le terrain, tout leur effort depuis le début est dans cette idée de reconquête de Kidal, c'est leur obsession.
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