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Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. C'est marrant comment le groupe des "relativistes" de l'invasion russe sur l'Ukraine sont dans ce conflit si "révoltés" pour défendre la veuve et l'orphelin palestinien.
  2. Je ne défend pas ni n'excuse Israël, j'explique une situation. Mais étant donné que cette situation n'est pas favorable au Hamas, on va considérer que je soutien Israël, je connais le refrain. Pour le conflit en Ukraine, si tu suis attentivement mes commentaires, ce n'est pas moi qui vais "jouer" sur les pertes civiles ou les drames humanitaires pour discréditer l'intervention des russes. Quand je vais critiquer par exemple des villes rasées par les russes, c'est pour mettre en avant une limite capacitaire (précision, défaut de renseignements, etc...). Je reste très axé sur l'aspect militaire, les civils ou l'humanitaire ça ne m'intéresse pas. Autour de cet aspect militaire je développe bien souvent une réflexion géostratégique et géopolitique. Ce qui m'a le plus agacé dans le conflit en Ukraine, c'est le mensonge, le déni et la manipulation. En vrai avant même que la Russie intervienne en 2022, c'était le déni de certains de voir la Russie comme un pays impérialiste dont les vues sur l'Ukraine (depuis la Crimée) n'était pas de combattre des nazis, ni de sauver les russophones d'un génocide ou de se défendre, c'était une volonté d'annexion. Donc il ne faut pas s'égarer avec ce que je défend/combat, si le Kremlin avait déclaré "j'envahis l'Ukraine pour l'annexer", je me serai épargné bien des commentaires et des débats que dans la situation qu'on a connue ou le Kremlin s'est cherché un "droit" (avec de belles conneries prises au sérieux par beaucoup) pour cacher ses intentions. Aujourd'hui à Gaza, Israël répond à une attaque (je vais le redire mais si le Hamas n'avait pas fait son raid le 7 octobre, on n'assisterait pas à ce qu'on assiste) et quoi qu'on en pense, il y a déjà une certaine légitimité qui est celle du droit à l'autodéfense. On ne parle pas là de la légitimité de la colonisation ou de l'état de Palestine, on reste là sur un domaine strictement militaire suite au 7 octobre. Israël ne raconte pas n'importe quoi pour entuber le monde en ayant des arrières pensées, c'est simple, c'est annoncé, ils veulent "éliminer le Hamas". Les méthodes pour y arriver sont une autre chose mais qu'on ne prête pas à Israël l'envie et le dessein de tuer des civils comme le Hamas l'a fait dans son raid. Si les israéliens pouvaient dégager tous les civils des zones qu'ils bombardent, ils le feraient. La question c'est pourquoi des civils restent ou sont forcés de rester? Au bout d'un moment, même si la guerre n'est pas voulue, qu'elle ne soit pas acceptée, si vous vous retrouvez en zone de guerre, qu'on annonce depuis un moment qu'il faut évacuer, ben on évacue, la vie passe avant tout. L'hypocrisie que je dénonce, c'est encore une fois ces mensonges et cette manière d'entuber le monde en laissant croire que les israéliens cherchent volontairement à tuer des enfants ou des femmes dans leurs bombardements. C'est la même connerie d'esprit que ceux qui vont accuser l'armée française de massacrer des civils au Mali ou ailleurs. La guerre c'est sale, les victimes collatérales sont toujours présentes. Le devoir est d'en limiter le nombre, de tout faire pour en limiter le nombre. L'intention de tuer des civils n'est pas là, faut la dissocier de ceux qui tuent des civils en toute connaissance de cause. Ce n'est pas moi qui vais critiquer les russes si demain ils vont bombarder une école en Ukraine dont ils savent qu'elle abrite des éléments de l'armée ukrainienne, s'il y a des civils tués, ils seront des dommages collatéraux. Par contre ce n'est pas la même chose si ça commence à tuer des civils volontairement, il faut savoir faire la part des choses. On ne peut donc pas comparer par exemple les civils israéliens tués par le Hamas le 7 octobre avec des civils palestiniens tués dans une frappe aérienne sur un bâtiment dont on ne pouvait pas percevoir leur présence et sans doute dans une zone qu'on a appelé à évacuer. Mais constatons le, beaucoup ne le font pas et vont mettre cela sur un même plan en prenant des chiffres par lesquels ils vont conclure que celui qui a le plus tué c'est le "pire". Est-ce que quelqu'un qui fait un accident en voiture et a tué 5 personnes peut être comparé à une personne qui a tué une personne avec un couteau, qui l'aura démembré? Non ce n'est pas la même chose, on est bien d'accord, ce n'est pas le nombre de victimes qui fait la différence dans le jugement de ces deux individus.
  3. Si un jour je fonde un parti politique, je l'appellerai le parti "PRIS" Incroyable comment ce conflit à Gaza devient pour certains une manière de défendre ou d'excuser la Russie sur son invasion en Ukraine. On compare le nombre de bombes larguées par les airs pour tenter de faire passer Israël pour "pire" que les russes alors que ça fait combien de mois qu'on répète que les russes n'utilisent pas ou peu leur aviation? Allons comptons les obus d'artillerie pour se faire plaisir... Ceux qui depuis des mois relativisent les méthodes russes en Ukraine sont aujourd'hui les plus violents opposants aux méthodes israéliennes. Les russes eux-mêmes se jouent de ça, oui ces russes qui ont rasés Grozny et qui ont le sourire de rappeler la politique du "jusque dans les chiottes". Qui sont donc ceux qui cherchent tant à défendre aujourd'hui la veuve et l'orphelin de Gaza si ce ne sont ceux qui craignent qu'Israël finisse par se renforcer à la sortie de ce conflit? Oui c'est bien la peur de voir disparaitre un mouvement de "résistance" contre Israël qui agace et qui pousse certains à douter des méthodes et à vouloir se positionner. L'Iran ou le Hezbollah, la rue arabe (jusqu'à chez nous) jouent aux défenseurs de la veuve et de l'orphelin gazaoui par peur, peur de perdre un mouvement de "résistance" dans une confrontation idéologique à l'encontre d'Israël. Mais je vais le redire une 3e fois ici, si Israël serait un pays musulman, un pays qui ne serait pas allié de l'occident, vous pouvez être 100% certain qu'on verrait un tout autre comportement, un silence. Combien de morts et de déplacés dans le conflit au Yémen? en Syrie? Vous pouvez avoir 10 fois ou 50 fois plus de drames dans ces pays, mais étrangement ils seront toujours moins graves que ce qui est fait par Israël... Le peuple palestinien est faussement "défendue" par des pays, des groupes, des individus ayant un parti pris. Le sort des palestiniens ils n'en ont rien à faire, ils ne les aideront pas plus que pour le symbolique et l'affichage, les palestiniens c'est comme les réfugiés afghans, yéménites, somaliens, soudanais, syriens, personne n'en veut et ils finissent par se retrouver chez nous. La solidarité musulmane qui se donne la main quand l'ennemi est juif, qui se "soulève" pour contester des conflits quand un pays non musulman est impliqué, elle est bien souvent absente. L'humanisme de groupes armés comme le Hamas qui cherche aujourd'hui à se plaindre du sort des habitants de Gaza alors qu'il est le responsable de cette escalade, c'est à vomir. Des pays comme la Russie qui mène une guerre terrible en Ukraine ou l'Iran qui va tirer sur son peuple se foutent bien de notre gueule en laissant croire que leurs positions sont celles qui défendent des vies. Ces pays se nourrissent de l'instabilité, ils cherchent cela (le Hamas ne s'arme pas par magie) pour obtenir, maintenir leur pouvoir politique et leur influence. Les russes se frottent les mains de ce conflit et espèrent qu'il va durer, ça détourne l'attention et ça permet d'espérer un "oubli" dans le conflit ukrainien, ils s'en foutent complètement qu'il y ait 10 000 ou 100 000 morts civils à Gaza, comprenons le. L'Iran ou le Hezbollah (et d'autres), c'est pareil, les morts palestiniens, ils s'en foutent, pour eux la crainte c'est de voir le Hamas réduit à peau de chagrin, donc d'avoir une lance en moins dans la résistance face à Israël. Certains cherchent à faire croire qu'Israël n'a pas d'objectif dans ce conflit ou que ceux-ci sont inatteignables. Mais c'est bien souvent un "souhait" ou une incompréhension plus global de la situation. Israël ne fait pas cette intervention pour apporter une solution au conflit israélo-palestinien, elle n'intervient pas pour donner un état aux palestiniens, elle est là pour supprimer une menace. Qu'on le veuille ou non, qu'on trouve cela dommage et égoïste n'est pas le sujet. Le Hamas il a un "potentiel" militaire qui est limité à ce qu'il a accumulé depuis des années dans la bande de Gaza. Il n'est pas alimenté pour pouvoir durer. L'objectif d'Israël c'est d'entamer ce potentiel militaire puis très certainement d'arriver à contrôler entièrement (contrôle de la frontière avec l'Égypte en une phase ultérieure) tout ce qui entre et sort de l'enclave pour éviter qu'il ne se refait et recommence. Qu'il reste des centaines de membres du Hamas ainsi qu'un nombre important d'armes ici et là, bien entendu, mais il n'y a pas besoin pour les israéliens de rechercher une éradication totale car après ils retourneront derrière leur mur qu'ils chercheront à consolider. Je l'ai déjà indiqué ici, au sortir de ce conflit, on aura une bande de Gaza qui sera archi dépendante d'Israël. Un Hamas réduit à pas grand chose qui ne pourra plus s'armer comme avant. Israël menant sans doute une surveillance et des actions à long terme dès que le Hamas s'exposera, sans compter la traque des responsables "politiques" qu'on retrouve au Qatar et ailleurs...
  4. Quand on voit ce qui se passe, le jeu en valait-il la chandelle? Comme je l'ai plusieurs fois expliqué, le peuple palestinien n'a jamais tiré profit une seule fois de la violence depuis 1947 , que ce soit par le fait des guerres par l'intermédiaire des pays voisins ou par les mouvements de "résistances" qui se font instrumentalisés par des pays cherchant une influence autour d'un combat idéologique si ce n'est théologique. Par contre systématiquement ces méthodes violentes utilisées pour la "cause palestinienne" profite à Israël pour avancer ses pions. Au bout d'un temps il faut un peu remettre en question cette approche, car on a beau dire que ça bloque au niveau politique, mais constatons quand même que l'option du combat armé, ben ça détériore la situation et pousse de plus en plus les palestiniens dans les abysses. Au fil du temps on se retrouve encore avec des palestiniens qui défendent la partition de 1947 comme si la situation n'avait pas changée, ils refusent de reconnaitre leurs défaites et échecs successifs, continuant une guerre qui ne mène à rien. Visiblement encore une fois l'attaque du 7 octobre, même s'il aura excité et comblé de joies certains esprits, derrière on répète le même scénario, c'est à dire une plus grande misère pour les palestiniens à Gaza qui sans cette attaque ne subirait pas actuellement la réponse israélienne. On va avoir Israël qui va renforcer son contrôle, qui va encore une fois pousser plus loin ses pions et rendre encore plus irréalistes les exigences/revendications palestiniennes, car jamais et nul part dans l'Histoire le perdant impose ses conditions au gagnant. Le problème des palestiniens c'est de continuer à croire qu'ils ne sont pas les perdants de toute cette affaire et quand ils négocient ils se considèrent d'égal à égal avec les israéliens. On peut parler des heures et des heures de la légitimité ou du droit de chacun, mais quand on fait parler les armes, on se soumet alors à une règle simple de la guerre, le plus fort gagne et obtient gain de cause, même s'il ne le mérite pas. C'est dans cet aspect du vainqueur et du vaincu qu'on finit par faire la paix. Tout le monde est "libre" de faire la guerre, il y a toujours une incertitude. Si dans un rapport de force qui s'avère plus ou moins équilibré (ce qui peut être le cas de l'Ukraine) on ne peut pas clairement identifier qui se place comme dominant ou dominé (ce n'est pas parce que la Russie occupe du terrain en Ukraine qu'elle domine la guerre, pas plus que l'Allemagne dominait la situation en 14-18 car occupant du terrain chez nous), ben on peut se permettre de continuer le combat et faire triompher sa cause. Mais dans le conflit israélo-palestinien, le rapport de force est tellement disproportionné que cette "résistance armée" constante ne fait qu'augmenter les gains israéliens, jamais ceux des palestiniens.
  5. Qu'est-ce donc qu'un "réel" objectif stratégique sur lequel on pourrait s'accorder? Israël fait cette guerre pour éliminer une menace permanente qui émane de la bande de Gaza, elle n'intervient pas pour améliorer la question palestinienne. La réalité pour Israël, c'est qu'on cherche à se retirer une épine dans le pied, cette épine est dans la bande de Gaza. Il est selon moi très prévisible qu'à la toute fin de cette opération, les israéliens prennent le contrôle de la frontière entre Gaza et l'Égypte pour empêcher un réarmement futur. Ils laisseront une bande de Gaza dévastée, une population encore plus miséreuse tout en devenant à 100% dépendante d'Israël. L'idée de voir un nombre important de gazaouis quitter l'enclave pour vivre ailleurs doit également être dans l'esprit des israéliens.
  6. Je vais me citer d'un message d'il y a 3 semaines
  7. Effectivement, il manque dans ces vidéos un "après" qui montrerait clairement des pertes. Il se peut en effet que le Trophy intercepte certains projectiles, que d'autres touchent sans détruire quand dans plusieurs on a la vidéo qui se coupe pour ne pas montrer l'impact (car sûrement loupé). Le Hamas communique ses actions, les israéliens ont des pertes, il n'y a rien de surprenant, nous le savions, mais comme dans toutes les guerres, il faut savoir analyser l'ensemble de l'action. Concrètement les vidéos du Hamas montre des tirs, montre de la guérilla, mais l'absence de vidéos qui montre clairement les pertes israéliennes (morts et véhicules détruits) devant lesquelles ils poseraient pour la propagande, c'est le signe qu'ils ne contrôlent pas le terrain. Les israéliens avancent et gardent l'initiative de l'action. On est aujourd'hui avec la ville de Gaza totalement encerclée avec des israéliens qui font évoluer un nombre important de blindés. Il n'y a pas énormément de tirs de missiles anti-chars (sinon le Hamas filmerait naturellement cela, l'époque actuelle le veut), pourtant les cibles sont là, preuve que la quantité de missiles doit être restreinte. Nous voyons qu'Israël a en très peu de temps transformé des zones entières en une ruine et on ne peut nier qu'il y ait de fortes pertes dans le Hamas, que ce soit au niveau des hommes, de sa structure, de ses réserves etc... La question est de savoir combien de temps un groupe comme le Hamas peut tenir cet état de siège sans qu'il ne soit compliqué de tenir les combats (munitions, postions, combattants...) et de tenir au niveau de la nourriture et de l'eau (rappelons qu'ils n'ont plus d'électricité, qu'ils vont consommer le carburant pour les groupes électrogènes pendant un temps, qu'il n'y a ni eaux ni nourritures. Bien sûre que ces effets ne vont pas avoir un impact en 2 ou 3 semaines, mais qu'en sera t-il dans 2 ou 3 mois? Il y aura un épuisement naturel qui se fera dans la ville de Gaza et les israéliens pourraient très bien se contenter de mener un tel siège avec une pression constante visant à resserrer petit à petit l'étau. En ce moment ils cherchent à prendre les zones alentours, les espaces ouverts et non urbains. La zone est militairement complexe mais elle a l'avantage d'être très petite. Pour les israéliens il n'y a pas un défi logistique d'ampleur, pas un grand territoire à surveiller. Une zone urbaine qui reste dense mais des positions qui font que le facteur temps ne joue pas pour le défenseur. Israël peut se permettre de grignoter méthodiquement la zone en jouant de la masse (qu'elle dispose) plutôt que d'imaginer une course de vitesse qui verrait la force israélienne foncer aveuglément dans le centre de Gaza. Des prises de secteurs qui va pousser petit à petit le Hamas à se recentrer de plus en plus. Pour moi, c'est la bataille de Mossoul qui pourrait être la plus représentative de ce qui pourrait se passer à Gaza C'est une éradication totale que mène Israël, une éradication qui se fait sans pitié et sans considération de l'infrastructure de la ville, ils ne comptent pas l'annexer, donc ils ne comptent pas la reconstruire...
  8. Car c'est la propagande russe, elle est dite (donc acceptée) consciemment ou non. Les russes ont sous-estimés la réaction occidentale face à leur invasion de l'Ukraine, bien qu'ils disent de leur côté que toutes nos aides ne servent à rien, qu'elles seront détruites, ils agissent aussi de notre côté pour chercher à nous responsabiliser du malheur des ukrainiens. En effet, pour eux, si les ukrainiens meurent c'est à cause de nous, si la guerre continue c'est à cause de nous, nous sommes la cause et la solution pour mettre fin à tout cela, il suffit qu'on arrête de soutenir les ukrainiens pour que la Russie sorte du conflit victorieusement (même si les objectifs initiaux ne sont pas atteints). Donc les russes cherchent à se déresponsabiliser d'une guerre qu'ils ont lancé, ils cherchent presque à nous faire croire que c'est nous qui tuons les ukrainiens, que c'est à cause de nous que les villes ukrainiennes sont détruites, qu'il y a la misère, la Russie cette pauvre victime qui semble presque être la bienfaitrice ne demandant que la paix. Mais bon sang qu'est-ce que nous sommes cons de ne pas les laisser obtenir ce qu'ils demandent pour le bien être de ces pauvres ukrainiens qui n'ont jamais demandé à ce qu'on leur mette des armes dans les mains pour se défendre. Citoyens occidentaux ne voyez vous pas que tout cela est de votre faute? Mais révoltez vous contre vos dirigeants, demandez leur d'arrêter de soutenir l'Ukraine afin de leur rendre une vie bien plus belle, pour sauver des vies, éloignez vous du grand satan américain et développez une franche camaraderie avec la Russie! Tout l'espoir russe d'obtenir la victoire tient sur le soutien occidentale et tout ce qui peut l'arrêter, le réduire, le détourner est exploité Il y aura toujours des "opposants" qui vont jouer ce courant divergeant et il y aura toujours les bons moutons qui vont réciter ce discours en pensant être des phares dans un océan d'obscurité qui vont révéler la voie à suivre pour éviter le naufrage de l'Ukraine, pour éviter notre naufrage. Il est toujours plus simple de raconter n'importe quoi à une personne que d'essayer plus tard de lui faire comprendre qu'on lui a raconté n'importe quoi. Il n'y a pas si longtemps on voyait par exemple tout le monde arabe et d'autres (y compris chez nous) s'offusquer du drame de l'hôpital qu'aurait bombardé Israël à Gaza, tout après coup (du nombre de victimes à l'analyse de la zone) montra qu'il s'agissait d'une roquette palestinienne qui a merdé et que cette affaire a été du n'importe quoi qu'on a raconté à tout le monde à des fins de propagande. Mais tout ce monde s'est-il remis en question et admis s'être trompé quand il s'est avéré qu'Israël n'était pas en cause? Non tous ont "disparus", tous ont cherché un autre sujet, mais tous restent dans la certitude que la faute en revient à Israël même s'ils savent que ce n'est pas le cas. Tout le monde reste sur ce qu'il a envie de voir et d'entendre, l'idéologie est ainsi et je pourrai prendre le cas de ces africains anti-français qui débitent de la connerie aussi vite que Lucky-Luke devance son ombre... La guerre en Ukraine, ce n'est pas de notre faute, les morts ukrainiens ne sont pas de notre fait. Que cette Russie impérialiste de Poutine finisse par s'accepter et vivre dans son temps, c'est la première étape vers la paix. En attendant il est hors de question d'offrir une victoire à cette façon de faire, car c'est donner le signal que "ça marche" donc que ça peut se refaire ou se faire ailleurs, qu'avec la guerre on obtient ce qu'on veut. Alors effectivement le discours qui met toujours en avant les morts ukrainiens, son malheur et qui vise à dire que sans nos aides ce serait la paix, oui très clairement oui, c'est la propagande russe qui sert les intérêts russes.
  9. Petite vidéo ci-dessous du départ de la MINUSMA de Kidal https://information.tv5monde.com/afrique/video/mali-lonu-quitte-le-camp-de-kidal-2673805 Comme c'était très prévisible depuis un petit moment, un départ précipité qui a comme conséquence: -l'abandon quasi complet de toute l'infrastructure -la destruction de matériels sensibles laissés sur place -le contrôle de la base par les touaregs -l'échec de la mission du convoi de l'armée malienne qui est depuis 1 mois "bloqué" à Anéfis pour divers problèmes et limites capacitaires Bamako qui depuis des mois envisageait de "placer" dans les bases de l'ONU son armée afin de profiter d'une infrastructure et ainsi "reprendre" le contrôle de Kidal se trouve aujourd'hui dans le scénario qu'elle redoutait, celui ou le vide du retrait de la MINUSMA profite aux touaregs (mais aussi aux terroristes). Donc ils vont continuer à emmerder les casques bleus au maximum pour se donner un faux semblant de pouvoir et dans l'espoir de récupérer (eux les pourfendeurs du pillage!) un maximum de choses abandonnées par contraintes, mais bientôt ils seront face à leurs responsabilités. Au vue de la situation, la junte n'a pas d'autre choix que de devoir prendre d'assaut Kidal si elle ne veut pas se décrédibiliser totalement. Car au vue de la situation, le temps qui passe ne lui offrira aucun succès, elle a besoin de victoires pour subsister. Hier ses victoires c'était son opposition à la France, c'était de faire partir la force Barkhane, aujourd'hui c'est la MINUSMA. Par contre demain il n'y aura plus rien, les discours anti-français/étrangers sonneront creux car il n'y a plus l'excuse de forces présentes qui "empêcherait d'agir" ou de défendre la souveraineté, il faudra du concret. C'est donc là aussi un scénario "prévisible" qui semble écrit depuis des mois et que j'ai souvent rappelé. Bamako va mettre le maximum de ses moyens militaires pour faire sa bataille de Kidal , c'est pour elle l'aboutissement de tout ce à quoi elle se prépare. Les touaregs sont et restent pour Bamako l'ennemi numéro un, peu importe comment se développe le terrorisme d'AQMI, JNIM, EIGS et autres ailleurs dans le pays. La vengeance, la victoire idéologique pour le Sud, porté par la junte militaire se trouve dans le contrôle de Kidal et l'écrasement des touaregs. Ils sont prêts à mener une bataille que je vais nommer de quitte ou double, c'est à dire soit c'est la formidable victoire soit c'est une défaite qui va faire écrouler tout l'ensemble au profit du camp d'en face et des terroristes. Même si l'armée malienne est aidée par Wagner, le problème de Kidal reste son éloignement. Ce n'est pas pour rien si ça campe à Anéfis depuis 1 mois. Soutenir une opération militaire qui est passé d'une "installation" dans la base onusienne à une conquête de la ville, ça change totalement la tactique. Il faut de la logistique, il faut assurer les arrières, les approvisionnements, le soutien, les évacuations sanitaires, des moyens de dépannages il faut coordonner les troupes, fixer des objectifs, avoir des cadres et des troupes compétentes, du renseignement, de la réactivité, de la communication etc. Tout cela l'armée malienne ne l'a pas. Les touaregs n'étaient pas l'ennemi des français ni de l'ONU, l'armée malienne l'est devenue et ses forces ne vont pas passer à côté d'eux en se disant bonjour de la main. Très bientôt le petit détachement malien/wagner présent à Tessalit se fera dégagé. En mai 2014, l'armée malienne était présente à Kidal, entre 200 et 300 soldats. Il y a eût à cette époque des tensions suite à la venue du premier ministre. Manifestations, fusillades, morts. Peu de temps après Bamako décida de prendre le contrôle de la situation (en d'autres terme éliminer les rebelles touaregs) en envoyant jusqu'à 2000 hommes dans la ville. En face ils étaient un peu près autant mais contrairement à aujourd'hui, l'armée malienne était celle qui "tenait la ville" et les rebelles étaient ceux qui cherchaient à la déloger. Au bilan l'armée malienne a connu une cuisante défaite qui la força à abandonner énormément d'équipements et lui fera perdre totalement le contrôle d'un territoire bien plus grand (presque jusqu'à Bourem). Comprenons bien la difficulté actuelle de l'armée malienne qui pour prendre Kidal va déjà parcourir plusieurs jours sur des pistes prévisibles et connues (avec sans doute mines et embuscades ici et là) avant d'arriver aux portes d'une ville qui sera cette fois aux mains des groupes touaregs et ou elle n'a pas une "base" à rejoindre dans laquelle elle pourrait souffler ou se réorganiser. Pour mon point de vue tout cela ne peut que conduire à une cuisante défaite. La junte et ses soutiens rêvent du contraire et sont aveuglés de la victoire qu'ils veulent obtenir, c'est pour cette raison qu'ils vont y aller quand même. Ce n'est pas non plus les quelques aéronefs qui vont faire la différence. Les plus intéressants, les drones TB2 n'ont pas la portée (rayon d'action 150km) pour atteindre Kidal. Je pense que si l'armée malienne disposerait ne serait-ce que d'une dizaine de drones Reaper ou équivalence, je changerai de discours et ouvrirait la porte à d'autres scénarios, mais...
  10. Merci de reprendre ma citation de cet exemple pour que je puisse répondre.
  11. Surpris? Il y a un rang à tenir, faut pas perdre en crédibilité, ça permet toujours à certains de relativiser...
  12. Moi pour ma part dans toute cette histoire du "comportement" des uns et des autres depuis 3 semaines. J'ai vu le 7 octobre à Gaza une "joie" immense dans la population (de l'enfant au vieillard) quand le Hamas est allé tuer des israéliens/juifs, sans faire la moindre distinction entre un soldat ou un civil. J'ai vu des corps trainés dans les rues pour mettre en avant un "succès" et tout le monde était heureux. Une joie contagieuse qu'on a retrouvé un peu partout dans le monde arabe et dans les communautés arabes en occident. Aujourd'hui tout ce petit monde qui hier jubilait d'avoir tué des juifs jouent aujourd'hui aux sauveurs des pauvres palestiniens qui n'ont rien demandé devant les horreurs israéliennes. Certains faisant valoir une "proportionnalité" à tenir, mais avouons le clairement, si le 7 octobre ils avaient eût les moyens et le temps de tuer 10 000 ou 100 000 juifs, ils en auraient tués autant, ils ne sont pas retenus et croyez moi que l'envie n'a pas disparue. Voyons nous en Israël une "joie" populaire devant la mort de civils palestiniens? Non, ils restent rongés dans une vengeance qui vise le Hamas et non une population dans son ensemble. Une vengeance qui au pire vont les rendre insensibles aux pertes civiles, mais dont l'objectif reste "militaire". Certains y verront une "démesure" de la réponse israélienne, mais en vérité elle est juste à la hauteur des moyens des uns et des autres. C'est une guerre d'éradication, du côté du Hamas c'est l'éradication d'Israël et des juifs pour faire triompher les musulmans. L'ensemble du monde musulman va le soutenir pour cela, même si certains ne l'assumeront pas. Du côté israélien l'objectif n'est pas d'éradiquer le peuple palestinien, c'est d'éradiquer le Hamas. Les palestiniens sont soutenus par le monde musulman car ils sont musulmans et non pour la "cause" qui serait de leur offrir un état dans lequel ils vont bien vivre. Mais si ces musulmans palestiniens sont soutenus, c'est avant tout parce qu'en face, ils sont contre des juifs. On est dans une guerre de religion, dans une guerre ethnique que le monde musulman n'assume pas. Je l'ai déjà dit ici, si Israël serait un pays musulman, le sort des palestiniens intéresserait autant le monde musulman que ce dernier s'intéresse au sort des somaliens, des yéménites, des afghans, des syriens ou d'autres peuples musulmans qui subissent des guerres liés à d'autres musulmans et ou le malheur et les millions des réfugiés est parfois bien pire que celui des palestiniens. Quand on voit notre camarade Erdogan défendre la cause des palestiniens, on devrait lui parler de la cause kurde pour savoir correctement ses principes humanistes. Et vous ne voyez pas déjà ce discours anti-occidental qui s'installe ici et là? On en est toujours dans les mêmes "camps", les mêmes idéologies. Dans ce monde musulman l'idée de la guerre sainte est en permanence agitée pour capter la population et pour chercher une "union" et comme souvent on essaye de le faire subtilement. Nous derrière, on essaye d'éviter "d'importer" le conflit chez nous, mais encore une fois, qui est facteur de risque? Un extrémiste juif qui entrerait dans une mosquée pour tuer des musulmans ou un extrémiste musulman qui entrerait dans une synagogue pour tuer des juifs? Qui cherche t-on à défendre et contre qui cherche t-on à se prémunir? Quel doit-être notre combat qui détermine notre position?
  13. La simple présence d'une route goudronnée est déjà un non sens quand on parle de la région de Kidal. Sur internet on a une petite communauté pro-touareg qui fantasme un peu sur une unité régionale qui donnerait naissance à un grand ensemble (pays?) touareg. C'est un peu comme ceux qui mettent en avant le panafricanisme, l'idéologie est belle derrière un écran, mais la solidarité réelle s'arrête là ou il n'y a plus de réseaux internet... Les touaregs du Mali sont déjà divisés entre eux, les alliances se faisant au gré des situations ou des ennemis communs. Mais leurs moyens mobiles restent la moto et le pick-up, adaptés à l'environnement, leurs finances et leurs compétences. En toute honnêteté c'est suffisant pour eux. Le problème en vérité c'est du côté de l'armée malienne qui fantasme une puissance qui n'est pas la sienne, qui s'extasie sur des matériels qui ne dureront pas. C'est bien d'avoir des blindés, mais c'est comme tout, il faut assurer la maintenance de tout ça (personnes spécialisés et formés, chaîne appro, infrastructure, moyens de dépannage...), surtout quand vous avez 15 modèles différents. On est encore dans une logique ou tant que ça roule, ben ça va, une logique de cannibalisation et de bricolage. Quand le besoin se limite à une petite sortie dans la capitale le temps d'un défilé, ça va, mais quand on commence par mener une opération militaire, ben ça devient très vite une galère et faut pas s'étonner que le convoi "libérateur" se trouve toujours bloqué depuis 1 mois dans le petit village d'Anéfis. Il en est de même pour les aéronefs, pas la peine de rappeler les crashs divers et variés et sans doute aussi ce qu'on ne voit pas, c'est à dire que la plupart du temps ils ne volent pas. L'excès de confiance de la junte envers les capacités de son armée, alimentée par un populisme et une propagande est son principal ennemi. Elle reste une armée d'un très faible niveau, que ce soit sur la plan du commandement, des compétences humaines, de la communication, du soutien, de la logistique, des moyens. La junte est en échec complet dans sa tentative de prendre pied au Nord, ça vire à un fiasco qui est largement passé sous silence, d'ailleurs on remarque bien sur les réseaux sociaux qu'il y a une certaine ferveur qui semble s'éteindre petit à petit. Depuis, on est dans une frustration et la junte à défaut d'avoir la France comme bouc émissaire (elle le sera toujours) s'en prend à la MINUSMA. Elle fait tout pour les emmerder, elle qui voulait la voir partir au plus vite du pays lui bloque toutes les autorisations routières et aériennes. Elle espère gagner du temps en attendant que son armée arrive tout en pensant récupérer l'infra et des équipements abandonnés en nombre, sauf qu'on s'achemine vers une destruction massive d'équipements et une accélération des départs au profit des touaregs. Bamako cherchant à tirer profit du retrait de la MINUSMA commence par comprendre ce qu'elle ne voulait pas imaginer, c'est à dire que ce retrait ne lui sera pas profitable, bien au contraire. Ce n'est pas faute de l'avoir prévenu, mais quand on sait que la moindre critique est prise pour une ingérence néocolonialiste qui remet en question la souveraineté nationale, ben que faire de plus? Dans quelques mois, attendons nous à une dégradation rapide de la situation au Mali, au Niger et au Burkina.
  14. C'est du symbolique pour "calmer" une certaine population française, il faut qu'elle sente que la France n'est pas l'ennemie des palestiniens.
  15. Sans doute, la MINUSMA a reçu comme consigne de détruire le matériel sensible. Alors ils se font sans doute une petite vidéo de véhicules en feux, mais sans doute que ces véhicules ont été foutus en l'air au préalable. Un blindé, pour les touaregs, c'est assez accessoire, une durée de vie qui ne va pas excéder la première crevaison car on n'a rien en stock pour ça et ils ne vont pas commencer par établir une chaine de maintenance. Pour eux le véhicule civil de type Toyota et la petite moto que tout le monde a, qu'on trouve partout, que tout le monde connait, c'est suffisant. Le constat est le même pour l'armée malienne, bien qu'elle dispose de blindés (plusieurs modèles) derrière la maintenance ou les appros c'est le néant, ça roule c'est bien, si ça casse, ben on le retrouvera comme pièces détachées. Il ne fait aucun doute et je l'avais déjà indiqué précédemment, Bamako espère récupérer des choses abandonnées par la MINUSMA comme ils espéraient récupérés des trucs abandonnés par Barkhane. Espérant se renforcer tout en profitant de positions défensives qu'elles seraient bien incapables de réaliser. Le scénario du convoi envoyé pour prendre possession des camps de l'ONU au Nord semble tomber à l'eau et ça s'agite de plus en plus à Bamako. Tout laisse à penser que pour Tessalit et Kidal ça se passe de la même façon (ça va se passer d'ici 15 jours). Il y a une grosse possibilité de voir l'armée malienne se prendre une cuisante défaite en essayant de forcer son installation à Kidal.
  16. Il serait aujourd'hui sur un timbre ukrainien.
  17. Qui est le Hezbollah? Il n'est pas l'armée d'un pays, peu importe qu'il cherche à s'y substituer. C'est une milice armée issue d'une guerre civile qui a tout fait pour ne pas être démilitarisé. Arrêtons de donner au Hezbollah la légitimité d'une armée nationale. Israël est toujours officiellement en guerre contre la Syrie, là aussi il n'y a pas en soit une violation de paix, si ces deux pays ne se sont jamais mis d'accord, c'est leur problème, Israël n'a pas "ouvert" les hostilités et le Hezbollah milice libanaise n'a rien à faire chez le voisin. Son engagement dans le conflit syrien a d'ailleurs fait pas mal de vague au Liban. La stratégie que j'imagine est au contraire totalement à l'opposé de 2006 qui a vu Israël entrer au Liban. La frappe par surprise est un danger, mais le plus grand danger est la réponse qu'il y aura derrière. Et là ça dépasse le cadre d'Israël. Le Hamas a voulu faire un gros coup par surprise, quoi qu'on en pense il s'est condamné, ce n'est pas parce qu'ils emporteront plusieurs centaines de soldats israéliens avec eux que ça va changer la finalité. Si du côté iranien et de ses alliés dont le Hezbollah on cherche à menacer d'entrer dans le jeu, c'est parce qu'ils savant que le Hamas est condamné à disparaitre ou à subsister dans un état d'affaiblissement tel qu'il ne présentera plus aucun intérêt militaire majeur du côté de la bande de Gaza pour de très nombreuses années. Le Hezbollah ou l'Iran veut faire la guerre à Israël pour sauver le Hamas? Mais c'est presque une déclaration de guerre aux américains et à d'autres qui trouveront tout ce qu'il faut pour y répondre. Il y a déjà 2 GAN et un groupe amphibie qui seront au large, ils renforcent déjà des zones avec l'arrivée d'un THAAD supplémentaire, les américains ne sont engagés dans aucun conflit majeur, ils ont les moyens de s'engager, bien moins contraignant que dans les périodes ou ils étaient dans le bourbier irakien et afghan.
  18. J'ai dit que le Hezbollah n'était pas implanté dans le Sud Liban? Non j'ai dit qu'il faut prendre en compte que l'essentiel des stocks de roquettes et des zones ou elles seront tirées se trouvent à plusieurs km de la frontière, donc qu'il convient de faire correctement le calcul sur le rayon d'action , car la plupart des roquettes sont de très courtes portées. Comme pour tout, il faut se renseigner sur son mandat et ne pas interpréter un rôle qui n'est pas le sien. Une "contrainte" ne veut pas dire qu'il s'agit d'une force qui va prendre parti dans une guerre entre deux belligérants. De la même façon que certains se disent que la Minusma (au Mali) ne sert à rien car elle ne fait la guerre à personne. Vous verrez dès qu'elle sera partie si elle n'était pas une contrainte du simple fait de sa présence. La Finul c'est pareil, sa simple présence est une contrainte sur la légitimité des uns et des autres, sur les droits des uns et des autres, sur l'appui ou non qu'il peut obtenir de la communauté internationale. Quand je dis qu'Israël peut se contenter de rester derrière sa frontière, son mur et de s'appuyer sur la Finul, c'est dans l'idée de pousser le Liban et l'armée libanaise à s'opposer avec l'aide de la Finul au Hezbollah. Quand je déclare "s'opposer", là aussi avant de m'interpeller, je ne dis pas faire la guerre au Hezbollah, je dis d'exercer une pression pour qu'il arrête de faire la guerre à Israël. C'est sous le couvert de celle légitimité et de ce mandat (et force) onusien déjà en place que peut se mettre en place diverses actions d'autres pays pour soutenir par exemple l'armée libanaise ou les casques bleus d'une manière plus active face au Hezbollah qui sera alors pointé comme un groupe armé non étatique (voir terroriste) responsable de l'instabilité (car prétendre "soutenir" le Hamas n'autorise pas et ne justifie pas d'ouvrir les hostilités). Donc pour les israéliens, on reste dans une posture de réponse car ils ont tout à gagner de laisser l'autre assumer ses actions.
  19. Pas impossible quand on sait que les ukrainiens ont réalisés un effort de contre-batterie bien plus efficace que les russes. La mobilité, la précision, la portée, les radars de contre-batterie, le renseignement via les drones, ça aide. L'artillerie russe est trop fixe et sa portée trop courte. Bien qu'à un certain moment les russes jouaient pleinement la carte du drone suicide, ça s'est calmé. On a l'impression qu'ils avaient accumulés pas mal de choses pour faire face à la contre-offensive ukrainienne (très prévisible et annoncée pendant des mois) comme avec les Lancet, d'où un usage assez intensif pendant un temps, mais depuis c'est beaucoup moins perceptible. C'est la même chose au niveau des tirs de missiles de croisière ou de drones d'origine iranienne, la submersion qu'on imaginait, le tir quasi journalier à plusieurs dizaines d'engins qui irait épuiser les systèmes sol-air ukrainien semble du passé. Peut-être qu'on me dira que les russes préparent un stock pour faire comme l'hiver dernier, un front qu'ils pensent figer sur laquelle on compte les frappes à distance, mais s'ils font cela, c'est que de base le volume n'est pas là. L'usage des hélicos qui permettait là aussi d'assurer certaines missions d'appui et de destruction comme on le voyait au début de l'offensive ukrainienne est lui aussi compromis. Les récentes frappes avec l'ATACMS ont détruits une gros potentiel des machines engagés et complexifie l'usage général qui va devoir se faire désormais à plus longue distance, perdant la réactivité, du temps de présence et augmentant la zone d'identification susceptible de retarder un feu sol-air en zone allié. L'aviation en général de la Russie est, on le sait depuis le début, très limité dans ses capacités. Que dire de la flotte noire qui il y a quelques mois devait imposer un blocus naval à l'Ukraine et qui se trouve aujourd'hui à devoir se sauver de la zone pour éviter d'être totalement perdue? Comment interpréter par exemple que les ukrainiens parviennent à maintenir une présence de l'autre côté du fleuve côté Kherson? Ils vont chercher en Corée du Nord des munitions, ils ne l'assument même pas, pas étonnant quand on sait que leur communication est de dire qu'ils n'ont pas de problèmes à ce niveau, qu'ils produisent tellement plus, histoire de dire qu'ils n'ont pas de problème sur une guerre de long terme. Bien que jusqu'au plus haut sommet de l'état russe on donne le sentiment que tout va bien, qu'on se félicite que les ukrainiens n'ont pas réussis à reprendre pleinement les territoires occupés, cela ne change rien pour l'armée russe qui fondamentalement ne se renforce pas, ne gagne pas en capacité. On le voit encore à Advivka, les russes ont bien du mal à avancer, peu importe la mobilisation ou la prétendue "usure" qu'ils pensent infliger aux ukrainiens, plus le temps passe et plus on sent que c'est du côté ukrainien que ça se renforce et qu'on voit de nouvelles capacités arriver. Il faut toujours partir du niveau de base de ce qu'était l'armée russe et ukrainienne en février 2022. On a des courbes descendantes côté russe quand du côté ukrainien on reste soit sur une courbe stagnante voir ascendante. Alors même si ces courbes ukrainiennes restent dans divers domaines en dessous des courbes russes, le temps qui passe fait qu'elles se rapprochent. On a encore le sentiment que du côté de Moscou, le salut est attendu par l'abandon par l'occident de l'Ukraine, c'est bien son seul espoir pour inverser la situation. On joue à fond sur l'opinion publique, on rêve à des personnages comme Trump qui viendraient cesser les aides et ainsi priverait l'Ukraine de ses capacités à continuer la guerre. Bien que la propagande joue beaucoup l'illusion d'une armée russe qui combat l'Otan, qui cherche à se rassurer qu'elle a les moyens de détruire des blindés de pays occidentaux, on sent quand même que les russes ne pensent pas obtenir une victoire militaire par leurs propres capacités si le conflit devrait durer avec le même soutien occidental sur un long terme. C'est donc toute une communication du "tout va bien", la guerre peut continuer cela ne nous affectes pas, seul le peuple et l'armée ukrainienne morflent, avec l'idée que chez nous on se dit "ça suffit, on arrête les frais". Toute la propagande russe tourne autour de cela, tous ses perroquets s'efforceront d'alimenter cette idée dans l'objectif que l'Ukraine soit abandonnée au plus vite, seule condition de victoire pour les russes pour s'éviter une guerre qui sur le long terme lui est défavorable.
  20. Après il ne faut pas non plus surestimer le pouvoir des roquettes. Que ce soit à Gaza ou du côté du Hezbollah, l'immense majorité des roquettes sont de petites tailles et sont pour la courte distance. Si la proximité avec Gaza pousse le dôme de fer à être très actif contre la moindre des choses, c'est différent au Liban. Déjà de facto vous avez une zone de plusieurs km au sud Liban, qui doit être contrôlé par la FINUL, cela impose déjà une contrainte au Hezbollah qui pour s'approcher de la frontière avec Israël doit "s'infiltrer" sur son propre territoire. Donc cet espace même s'il est perméable à des petits groupes qui vont réussir à tirer un missile AC ici ou là, n'est pas une zone contrôlée par le Hezbollah, l'essentiel des roquettes, des stocks du Hezbollah sont à plusieurs km derrière la frontière, donc quand on se cale sur les rayons d'actions, il faut prendre en compte ce recul. Pour Israël le simple fait de créer une zone "évacuée" de plusieurs km met à l'abri de l'essentiel des roquettes, tout cela il n'y a pas besoin de chercher à les intercepter d'autant plus qu'elles sont tirés à la va vite avec la précision qui va avec. Derrière vous allez avoir des roquettes à plus longue portée, avec une certaine précision, mais faut pas croire, elles sont rares et elles ne se rangent pas au fond d'une cave. Les volumes de roquettes du Hezbollah sont une chose, les volumes des roquettes réellement dangereuses et qui nécessite réellement une interception c'est autre chose. Car si on prend l'ensemble des roquettes en tout genre qui pourraient être tirés, combien vont atteindre réellement quelque chose d'importants? Combien d'échecs (car faut pas croire que le Hezbollah maintient ses roquettes pendant 20 ans et que ça va partir sans couacs, faut prendre en compte l'entretien et la dégradation d'un potentiel utilisable)? De même c'est comme à Gaza, entre ce qu'on a en inventaire et ce qu'on peut tirer en temps de guerre face à un pays qui finira par surveiller comme le lait sur le feu tous vos tirs, vos déplacements et qui va bombarder en permanence vos sites, ben ce n'est pas la même chose. Qui va me dire qu'aujourd'hui que le Hamas par exemple va finir par submerger par le nombre le dôme de fer et ainsi écraser Israël? Non il est bien incapable de tirer tranquillement ses roquettes , il est vain d'espérer l'épuisement des systèmes intercepteurs israéliens pour obtenir des victoires symboliques, car les effets des roquettes ne vont rien changer au rapport de force et quand demain les israéliens rentreront au sol dans Gaza, les roquettes deviendront "accessoires". Face au Liban, Israël peut se contenter de tenir la frontière tout en bombardant les positions du Hezbollah et peut parfaitement jouer sur la communauté internationale (FINUL) pour créer une pression intérieur. Il est bien plus complexe pour le Hezbollah de jouer sur la carte offensive face à une armée israélienne qui est désormais sur le pied de guerre que de jouer la carte défensive. Les roquettes tant du côté du Hezbollah que du Hamas entrent dans une logique qui vise à nuire à Israël qu'à être un élément tactique lui amenant la victoire. Même s'ils en expriment le souhait et l'idéologie, leurs roquettes ne vont pas raser Israël de la carte, pas plus que la Russie ne va raser l'Ukraine si on lui donne 100 000 roquettes à tirer depuis des LRM. Les roquettes sont pour le Hezbollah et le Hamas, leur artillerie, il ne faut pas prendre le nombre de roquettes comme si ça serait des missiles balistiques. Alors oui ça va emmerder les israéliens, oui la population ne pourra pas vaquer tranquillement à ses occupations, oui il y aura ici et là des dégâts mais Israël est de toute façon aujourd'hui et pour un moment officiellement en guerre. Le débat de savoir si Israël va pouvoir intercepter 150 000 roquettes du Hezbollah est un non sens. Faire croire que l'enjeu de la guerre c'est de savoir qui entre celui qui tire les roquettes et celui qui va les intercepter sera le plus rapidement à court de munitions n'est pas pertinent comme pour l'Ukraine, on a l'impression que s'ils n'arrivent plus à intercepter des missiles, la guerre est pliée pour eux. Le dôme de fer c'est un système de temps de paix, c'est pour permettre de supporter sur la durée un voisin comme le Hamas/jihad islamique qui tirent des roquettes aléatoirement. Ce n'est pas un système qui en temps de guerre vise l'attrition par interception de tout le potentiel adverse, car en temps de guerre, comme aujourd'hui, on voit que l'attrition adverse est portée par le glaive et non par le bouclier, la meilleure défense c'est l'attaque, Israël joue pleinement dessus. Plus globalement encore on peut lier l'Iran et la Syrie. Mais nous voyons déjà que les israéliens peuvent très bien frapper les aéroports en Syrie, comme cela fait des années qu'ils frappent différentes livraisons d'armes iraniennes (ou stocks constitues). Le flux logistique pour l'Iran d'alimenter le Hezbollah voir la Syrie n'est pas simple. La Syrie reste instable, entre les zones rebelles, les zones occupées par les turcs, les zones kurdes, les zones ou il y a encore les américains, celles ou il y a toujours Daesh actif, on voit mal Damas sous tutelle russe entrer pleinement en guerre contre Israël. Au Liban le Hezbollah restera une force parallèle à l'armée libanaise et qui doit continuer à passer la contrainte des 10 000 casques bleus qui quoi qu'on le pense, peuvent lui poser des obstacles pour mener tranquillement une guerre contre Israël. L'Iran pourrait s'aventurer à envoyer des missiles, mais là aussi, en dehors de cela ils ne peuvent pas faire plus, sauf à vouloir un peu exciter ses milices en Irak ou au Yémen pour faire du symbolique, de la nuisance. Quoi qu'il en soit ce genre d'entrées actives d'autres intervenants contre Israël amènera certainement les américains (et d'autres) à entrer en jeu et ce n'est pas Poutine avec un S-400 et quelques aéronefs en Syrie qui va l'empêcher. Dans un tel contexte, beaucoup de pays devront clairement se positionner, faut pas croire que l'Arabie Saoudite, la Jordanie ou même l'Irak accepteront de laisser l'Iran tirer ses missiles en passant par leurs territoires.
  21. Sachant que ce genre d'opérations (je parle plus généralement de l'offensive russe sur Avdivka) passe par un temps de préparation, les types ont, avant de se lancer, une certaine confiance dans le "plan". Que ce soit par mensonge des chefs ou par surestimation de son potentiel ou sous-estimation du potentiel d'en face, il y a un moral avant mission qui reste plutôt bon même si la crainte est là. C'est assez compréhensible, vous êtes là avec vos potes autour de plusieurs dizaines de blindés/chars, vous avez cette sensation de "puissance" avant que ça ne commence. Une fois parti, on se dit déjà qu'au premier véhicule qui saute sur une mine, qui se fait taper par un drone, un missile ou un obus, que le plan est déjà totalement déchiré et dans les têtes la peur et le doute s'installent d'emblée. Et quand on voit que tout va de travers, si vous n'avez pas un bon chef capable de s'adapter et prendre des initiatives, très vite ça devient le bordel, on tombe dans un immobilisme dangereux. Nous observons souvent les scènes depuis des drones, mais pour le combattant engagé qui ressent les explosions, entend les tirs, voit la mort (et son odeur), c'est très vite traumatisant. Quand on voit l'usage également des bombes à sous-munitions, comme ça de loin et si on ne connait pas trop, on a l'impression que ce qui compte c'est ce qu'on voit, c'est à dire le petit nuage de fumée de la sous-munition, que si ce petit nuage ne touche rien, c'est que c'est bon. Mais en fait ce qui compte au contraire c'est ce qu'on ne voit pas, c'est à dire les éclats, c'est ça qui tue et détruit. De plus se prendre un truc comme ça doit faire un choc important, nous ne ressentons pas les effets de ces dizaines de détonations. Même si vous êtes épargné par les éclats, vous n'allez pas vous relever et faire comme si de rien était, ce n'est pas un jeu vidéo. C'est ainsi pour l'artillerie en général. On voit souvent les scènes depuis des drones, cela donne une perspective globale qui est beaucoup plus lisible. Pourtant faut pas croire les types au sol ont une vision qu'on peut dire "horizontale" qui change totalement leur appréciation de la situation. C'est pour cela que les drones ont une telle importance et permet d'anticiper, d'organiser, d'orienter, de prévenir une force terrestre. Sauf qu'il faut qu'on comprenne bien qu'en Ukraine, même si l'usage du drone y est très répandu, il n'y a pas un partage d'images, vous allez avoir une équipe drone qui va communiquer à la voix (radio) ce qu'il voit aux troupes qui progressent, très certainement que ça va communiquer juste à un chef qui va devoir transmettre/analyser/adapter(...) à toute la force qu'il commande. C'est là qu'on comprend par exemple l'intérêt qu'on a chez nous à développe des "cloud" qui permettront le partage d'images de différents vecteurs aériens, c'est là qu'on comprend l'intérêt des transmissions et de la chaine de commandement, c'est là aussi qu'on comprend l'intérêt de l'autonomie au plus bas de l'échelle (celui du groupe de combat) de disposer de son propre drone pour agir en autonomie pour ses propres besoins en combat de proximité. En Ukraine on voit encore de nombreux champs de mines assez visible depuis des drones, parfois ce sont des mines sommairement posées sur des routes. Pourtant on continue de voir des blindés qui vont foncer dessus, car ils ne voient pas ce qui semble si visible depuis le ciel, surtout quand on connait le peu de visibilité qu'on peut avoir dans un blindé. Plus globalement on peut saisir l'intérêt de reconnaitre l'itinéraire le plus sûre avec du drone, c'est également de clairement rechercher les positions ennemis avant d'avancer (avec l'IR ça aide bien aussi), des positions qu'il faudra traiter un peu avant de faire avancer une force au sol, des positions qu'il faudra au pire mettre sous pression. Pour se faire il faut de la frappe de précision sur des sites déjà établis, il faut utiliser ensuite les drones pour de la frappe plus "individuelle" et derrière on peut utiliser une artillerie plus "classique" pour que les types ne soient pas tranquille dans leurs positions. Mais nous ne voyons pas cela dans ce conflit, il manque une concentration de moyens, il manque aussi une gamme de drones qui vont pouvoir aller à plusieurs km pendant un temps prolongé. Bon j'arrête je m'égare.
  22. Je suis à 100% sûre que ce terme a été volontairement choisis. Oh mais pas de problème, pour moi ce communiqué est à la hauteur de cette junte et de tout le système qui gravite autour d'elle, que ce soit ses sympathisants ou ses alliés. Il ne faut pas chercher une cohérence. Il transpire dans ce communiqué une source d'inquiétude qui est celle ou l'armée malienne risque de ne pas pouvoir prendre possession des 3 camps de la MINUSMA dans le nord en raison d'un retrait accélérée des casques bleus et en raison du blocage de la force envoyée par Bamako depuis 2 semaines. Donc pour eux cet imprévu qui devient problématique ne peut être que d'une malversation française... Ces juntes militaires jouent à la roulette russe avec un pistolet automatique à défaut de revolver. Pas grave, la propagande va dire qu'avec une balle dans un chargeur de 15 ils ont plus de chance de réussir qu'avec une balle dans un barillet à 6 emplacements, le temps qu'ils comprennent le principe, il sera trop tard...
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