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Pol

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Tout ce qui a été posté par Pol

  1. Avant guerre et en temps de paix. Ici c'est bien entendu une zone "spéciale" dans laquelle on cherche à recruter, mais généralement un peu partout ça reste au-dessus des 2000€ (il faut comprendre qu'on parle d'un gars qui sera envoyé à la guerre très rapidement, pas d'un gars qu'on va maintenir au quartier). Il y a également les régions russes qui sont incités (sans doute financièrement) à fournir le maximum de "volontaires". On voit donc souvent des régions russes qui vont offrir des primes "locales" ou des compensations aux familles, mais sans doute que ces sommes reviennent sous la forme de subventions. En gros c'est une subvention de 15 000€ (j'invente) par volontaire pour la région, la région donne quelques milliers au volontaire et se garde le reste. Donc certaines régions sont prêtes à donner pas mal pour obtenir les bonnes grâces de Poutine, je pense qu'on peut mettre la Tchétchénie en haut de la pile, même si avec eux c'est un peu particulier. Je pense que les morts sont aussi "récompensés" aux régions, là aussi on voit souvent des aides aux familles pour les morts, des aides qui sont également mise en avant pour le recrutement. https://www.lessentiel.lu/fr/story/voici-combien-gagne-soldat-russe-envoye-en-ukraine-733258760891 "Sur le site de la municipalité de Moscou, la solde promise à une recrue déployée en zone d'opérations en Ukraine s'élève ainsi à 204 000 roubles (2 260 euros au taux actuel), soit plus de 10 fois le salaire minimum. Ceux qui participent à une action offensive se voient en outre promettre une prime quotidienne de 8 000 roubles (88 euros), et 50 000 roubles (554 euros) pour chaque kilomètre conquis au sein d'une brigade d'assaut, formation plus exposée aux tirs ennemis." On peut s'interroger sur ce dernier point et alors comprendre certaines pratiques et certaines avancées qui ne "déverrouillent" rien. On est dans une machine à fric très importante et ceux qui pensent que les russes se battent par envie ou par amour du pays, qu'ils le font par ce qu'ils adhèrent aux objectifs de cette guerre se trompent énormément. Bien entendu qu'on va en avoir, sans doute des milliers, mais la masse est prise par l'argent et par la force (la mobilisation). Si le Kremlin préfère payer des sommes très importantes pour avoir des "volontaires" qu'elle mettra en avant, c'est que la mobilisation est problématique car très certainement l'idée de faire la guerre séduit moins dans la réalité que derrière la télé. On peut estimer qu'un volontaire russe doit coûter entre 75 000 et 100 000€ au Kremlin, de sa prime d'engagement, son salaire, son entretien, son équipement, les compensations à la famille, aux régions etc...
  2. Je disais 2000€ pour le "volontaire" russe, en fait on tourne à 4000€ C'est sûre, si on se bouscule aux bureaux de recrutement, c'est par idéologie, par amour du pays, pour la défense de Poutine et de son système...
  3. Je pense que les israéliens imaginaient au départ que les palestiniens sortiraient de la bande de Gaza, pour se réfugier en Egypte ou dans d'autres pays (avec l'espoir qu'ils ne reviennent pas). Au final l'Egypte a fait le blocus et les palestiniens se sont entassés au Sud. Donc maintenant ils préparent l'après, c'est à dire qu'ils se positionnent en vue d'imposer leurs conditions pour qu'à l'avenir, la bande de Gaza ne redevienne plus une zone ou un groupe armé d'envergure émerge. Ce serait marrant si cet humour ne chercherait pas à masquer un aveuglement de ta part. Oui le Hamas s'est procuré de l'armement via l'étranger, oui cela a été acheminé via ces tunnels ou en utilisant l'aide humanitaire, non ce n'est pas Allah qui leur a envoyé ces armes pour libérer la terre sainte.
  4. Les tunnels à la frontière avec l'Egypte ont largement servis pour armer le Hamas, blocus décrété ou pas. L'aide humanitaire qui passe par Rafah n'a jamais été contrôlé par Israël et tu crois que si je donne 200€ à un policier égyptien pour qu'il ferme les yeux sur une cargaison que je glisse à la dernière minute dans un camion, ça ne passe pas? La réalité est là. Cette frontière sud a toujours été une passoire sur laquelle l'Egypte jouait au yoyo et sans doute laissait parfois faire la trafic illégale via les tunnels ou la corruption de ses agents.
  5. Comme prévu... Israël prend le contrôle de la frontière avec l'Egypte et comme c'est encore prévisible, ce n'est qu'à partir du moment ou ils vont entièrement la contrôler et ou ils auront réalisé un espace de type "no man's land" (quitte à tout raser comme depuis le début) qu'ils vont négocier leurs conditions. Israël encerclera totalement Gaza et finira par avoir le contrôle total sur tout ce qui rentre et sort. Auparavant la frontière avec l'Egypte permettait par exemple au Hamas de faire transiter des armes clandestinement, cela ne sera plus possible. Si l'offensive sur Raffah fait plus de "bruits" que d'autres offensives avant même qu'elle ne commence, c'est car elle risque de mettre la bande de Gaza à 100% sous contrôle israélien. https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/gaza-malgre-les-critiques-israel-poursuit-son-offensive-sur-rafah-2097984
  6. Comme je le précisais il y a plusieurs mois, la tendance sur l'acquisition et l'augmentation des armes à longue portée (missiles comme drones) chez les ukrainiens amèneront à des frappes en profondeur de la Russie. Certains ne voulaient pas me croire quand je disais que les occidentaux finiront par accepter et autoriser les ukrainiens à frapper le territoire russe, on y est. Si ces mêmes certains vont croire que l'autorisation américaine est actuellement "contrainte" à la zone de Kharkiv, je vais leur dire que c'est un ballon d'essai et qu'il ne faudra pas attendre longtemps avant que ce soit "no limit". Les américains sont sur une logique ou il ne faut pas escalader trop brusquement, ils y vont étape par étape et observent toujours la même chose, Moscou ne réagit pas Depuis le début de ce conflit les américains suivent les européens. Ce sont toujours les européens qui ont été les premiers à fournir certains armements, à fournir des avions, des missiles longues portée, des chars et autres, les américains "suivent" toujours quelques temps après. C'était pourtant prévisible, la Russie sera de plus en plus ciblée directement sur son sol. Peu importe les menaces du Kremlin, peu importe les croyances sur le fait que les russes seraient encore dans la retenue, en vérité les russes sont déjà à fond dans cette guerre, conventionnellement parlant. Il n'y a pas des armées cachées, il n'y a pas une folle production, il y a juste une conscription qui va donner plus de volume humain, mais sans pour autant changer fondamentalement les choses. La seule escalade russe c'est le nucléaire, mais difficile d'utiliser cette arme dans une guerre ou on est l'agresseur. Les ukrainiens vont encore avoir quelques semaines à "tenir" avant qu'on entre dans une nouvelle phase de ce conflit. Cette nouvelle phase c'est celle ou justement l'Ukraine va gagner en capacité à frapper des cibles sans restrictions sur des centaines, voir des milliers de km (drones). C'est celle ou on va voir venir s'étoffer ses capacités aériennes, ou on va voir des aides occidentales plus nombreuses qu'avant. Car suivons bien l'ensemble des annonces depuis le début de l'année, c'est bien plus important que les annonces précédentes, pourtant on a toujours des gens qui vous diront que l'occident n'a plus rien à donner, qu'il n'y a plus de stocks, qu'on abandonne les ukrainiens, que la production ne suit pas. Nos aides ne faiblissent pas, au contraire, elles deviennent de plus en plus qualitatives, de plus en plus perfectionnées, pas moins nombreuses, des projets , des programmes divers et variés se font constamment. Notre implication prend de plus en plus sens, on va venir petit à petit s'insérer en Ukraine, des instructeurs un jour, puis on viendra y amener de la défense sol-air pour les protéger, puis on y amènera des sites pour produire des armements, puis des sites pour soigner les ukrainiens, pour entretenir les équipements et pourquoi pas des aéronefs. Voir dans 1 an environ le tiers de l'Ukraine dans une "bulle" de l'Otan dans laquelle nous exercerons une protection (contre les missiles/drones ou une éventuelle incursion venant de Biélorussie), servant de base arrière aux ukrainiens qui pourront dans ce cas déployer des troupes et des moyens sur le front, ce n'est pas du tout impossible. Penser que les russes qui sont déjà au maximum de leurs moyens conventionnels pour combattre l'Ukraine iront chercher à frapper l'Otan dans cette zone, c'est dans les discours, dans la propagande afin de dissuader l'Otan de venir, mais dans la réalité, les russes n'ont rien à gagner à faire cela, cela pousserait l'Otan à venir mener des actions "au front" (je ne parle pas d'avoir des français qui remplacent des ukrainiens dans les tranchées, je parle de raids aériens, de tirs de missiles etc en "réponse"). Moscou galère déjà contre les ukrainiens, ils n'ont pas les moyens d'affronter l'Otan. Alors oui du point de vue russe, l'Otan emmerde beaucoup, son implication aux côtés de l'Ukraine est essentiel, mais pour eux, vaut mieux que ça reste une arrière cours plutôt que ça devienne réellement une participante active de la guerre. L'escalade avec l'Otan n'est pas absorbable pour la Russie. Les mois à venir vont voir la Russie basculer à nouveau dans un posture défensive, ils vont devoir se protéger de plus en plus "chez eux". L'occident prépare l'Ukraine pour 2025, les mois à venir resteront des mois ou on va tenir les positions et frapper le plus et le mieux possible les capacités militaires russes. L'important c'est de pousser les russes à perdre cet "avantage" qu'ils possédaient, celui ou la frontière était une ligne rouge, une zone derrière laquelle ils se sentaient "libre" de positionner et faire circuler leurs forces comme ils voulaient. Le truc c'est que ces actions en territoire russe vont très vite avoir lieu et que les ukrainiens ne vont pas se gêner pour réserver le maximum de leurs moyens pour cela. Je pense qu'aujourd'hui une zone comme la Crimée ou le Donbass est mieux protégée qu'une zone comme Belgorod. Qu'on rappel que la Russie n'est pas une "victime" qui se défend, c'est un attaquant qui se prend des coups. La propagande russe lutte depuis 2 ans pour essayer de cacher cela et inverser les rôles, mais au bout d'un moment, on finit par se poser les bonnes questions et on comprend que pour arrêter la guerre, il faut juste vouloir arrêter de la faire. Est-ce que les russes quand ils se prenaient des roustes en Afghanistan ou en Tchétchénie on voyait une société de plus en plus va t-en guerre? Pas vraiment, mais visiblement pour certains, la "grande guerre patriotique", reste l'unique et la seule référence, non pas que ce soit une logique, mais que ce soit une volonté, ils veulent voir les russes plus engagés, plus agressifs, plus "victorieux", ils ne veulent pas l'inverse. Il y a bien souvent plus de va t-en guerre en temps de paix, car c'est là qu'on forge les esprits et que la guerre ne déchire pas les corps. Au début d'une guerre il y a toujours son lot de volontaires, oui c'est à ce moment que les rêveurs s'engagent, ceux qui pensent faire la guerre pour leurs idées avant de comprendre le jeu de la survie, avant la lassitude de la situation, la résignation. Après plus de 2 ans de guerre en Ukraine, on a largement enterré les volontaires, les tchétchènes plus avares de tiktok que de combats, les jeunes nationalistes aux grands sourires sur twitter. En fait nous avons déjà bien dépassé ces stades des deux côtés, nous sommes dans des armées de mobilisés. Il n'y a que dans la propagande à la télé que les russes vont jouer les "révoltés" prêts à se battre, mais généralement ce sont ces gens qui seront les derniers à se battre. La société russe va effectivement voir la guerre ailleurs qu'à la télé, cela éveillera des consciences endormies par la propagande du système. Mais ils ne vont pas se bousculer à Moscou ou à Saint-Petersbourg pour remplacer les "pauvres" venant de Sibérie et qui s'engagent pour l'argent avant tout! Les volontaires qui s'engagent dans l'armée russe sont des gens attirés par des affiches publicitaires ou on leur promet une solde de 2000€ contre 400€ avant la guerre. Pour beaucoup c'est une fortune, c'est la "chance" de la Russie de la campagne, d'avoir de nombreux pauvres. Les pertes sont acceptées par des dons aux familles, je t'offre une Lada et 50 000€ et tu fermes ta gueule, ça aussi c'est une réalité. Croire que les volontaires actuelles de l'armée russe le font dans un esprit "patriotique" ou par solidarité avec le pouvoir, c'est une belle connerie, il y a bien plus de patriotes dans l'armée ukrainienne que dans l'armée russe, car chez les ukrainiens l'argent n'est certainement pas le motif de l'engagement et l'acceptation des pertes ne se fait pas non plus avec l'argent, la résilience est aussi là. Que Moscou paye sa troupe comme avant et on verra combien vont "signer" un contrat et continuer à se battre, on risquerait d'être plus que surpris...
  7. C'est pour cela que j'ai mis cette vidéo. C'est de bien comprendre qu'on arrive de plus en plus avec des équipes dont c'est clairement le "job", des équipes qui comprennent quand il faut envoyer des drones, combien il en faut et ou il faut frapper. Le char "tortue" c'est un bricolage contre les drones mais qu'est qu'on en fait réellement au niveau opérationnel de tout cela? Ils finissent eux aussi immobilisé et croire qu'en avoir un comme "ouvreur" sur lequel ceux d'en face vont envoyer tous leurs drones, ce serait juste trop beau, les opérateurs de drones choisiront leurs cibles. Ces engins sur lesquels ils doivent passer des jours à réaliser ces bricolages avec tout ce qu'ils peuvent trouver (il n'y a rien d'industriel) n'ont pas montré grand chose. A force de trop vouloir se concentrer pour résister à des drones FPV on finit par avoir des véhicules qui ne font pas grand chose que rouler pour attendre que des drones s'occupent de lui, c'est aussi oublier que sur le terrain il y d'autres menaces, de la mine, du missile AC, de l'artillerie. Donc passer des jours à construire quelques spécimens de ces tortues, au vue de la guerre actuelle, c'est assez ridicule, entre le glaive et le bouclier, le drone FPV s'adaptera bien plus vite, s'il n'a plus une tourelle à viser pour pulvériser un char, il frappera une chenille pour l'immobiliser. Certains vont dire que ça amène une protection mais ça cache seulement une vulnérabilité, mais vu que c'est les russes "interdiction de se moquer". On peut se demander également à quand le drone aérien poseur de mines AC...
  8. Négocier ses conditions est une chose, accepter les conditions de l'autre en est une autre. Ben oui, il est certain que la Russie est prête à négocier la reddition de l'Ukraine comme l'Ukraine est prête à négocier le départ de la Russie de son territoire. Mais dans toute cette histoire, il y a un envahisseur et un envahi, fais ton choix et défend tes principes.
  9. Comme toujours, tu continues de voir des problèmes de productions uniquement dans un camp. Je peux te dire la même chose avec les drones d'origine iranienne, il y a 2 ans on imaginait qu'on allait en voir des centaines par jour, tellement qu'ils sont "simples et peu coûteux" pourtant on en est loin, vais-je dire que ça n'a pas bouleversé la guerre? Je pourrai mais je ne vais pas le faire, chaque armement apporte sa contribution. Que veut dire bouleverser la guerre dans ton esprit? Ouvrir une brèche jusqu'à Moscou? Je crois que les HIMARS ont bien perturbé les russes quand ils sont arrivés. On oubli les PC, les points logistiques, les dépôts de munitions et autres qui en ont fait les frais, poussant les russes à étirer la logistique. Combien de véhicules et de positions qui ont pût être éliminé avec? On pourrait même presque mettre le reprise de Kherson et de la rive droite du Dniepr au crédit du HIMARS, frappant l'arrière, le pont de Kherson, les différents passages poussant les russes à quitter la zone. Non quand même faut un peu arrêter de croire que ça n'a rien changé. La production des munitions c'est 10 000 par an, peut-être que tu vas encore avoir en tête des chiffres d'avant guerre, mais il n'y a pas que la Russie qui augmente les cadences. On ne va pas me dire non plus que l'arrivée par exemple de SCALP a été aussi remarqué qu'un pet de moustique au milieu d'une course course de F1. Les navires perdus, les QG frappés, les aéroports et j'en passe, ce sont des pertes importantes pour le potentiel militaire russes qui ont poussés à devoir refouler nombre de moyens plus loin en arrière. Ce n'est pas parce qu'ils ne vont pas en tirer 10 000 par mois et que nous n'en produisons pas le triple qu'il faut faire comme si c'était sans importance. L'ATACMS c'est pareil, les américains en produise 500 par an, il y a 3 ans le rythme était bien moindre, mais ils ont augmenté pas mal de choses et les inquiétudes qu'ils pouvaient avancer il y a 2 ans et que tu as sans doute encore à l'esprit deviennent de moins en moins vrai. Comme pour les obus de 155mm, avec l'aide ukrainienne validée, la prochaine étape c'est 100 000 obus par mois à partir de l'été 2025, industriellement ils peuvent accélérer beaucoup de choses dès qu'ils y mettent l'argent. En Europe ça suit la même logique, avec toutes les accélérations de productions, on envisage une production de 2,6 millions d'obus de 155mm avec celle des américains à partir de 2025 contre une production estimée des russes à 1,3 million fin 2024. Donc oui aujourd'hui on est encore dans la gestion de stock en attendant la production, oui on va avoir comme avec l'initiative tchèque une solution qui permet de faire la passerelle en achetant 1 million d'obus à l'étranger, mais faut pas croire que l'occident est largué avec des stocks qui se vident et une production qui ne suit pas quand la Russie serait à produire dix fois plus avec des stocks qui ne réduisent pas, ils ne vont pas piocher chez les coréens car tout va bien. Pour les bombes guidées, c'est pareil, faire croire que les stocks ou la production ne suivra pas, c'est se rassurer. Les JDAM c'est plus de 10 000 par an avec une capacité (ils ont juste à commander) de plus de 50 000 par an. Les JDAM sont un type de bombe, mais tu as aussi les SDB avec un taux de production de plusieurs milliers par an. Entre 2018 et 2022 pour satisfaire un contrat de l'USAF et la Navy, la production était presque de 6000 par an, pour un temps de paix et sans effort particulier. Mais ce n'est pas tout, vous avez encore les bombes de la gamme Paveway (GBU-12 / 16 / 24/ 28...). Les USA ont une puissance militaire qui tourne énormément autour de l'aviation, les stocks et les capacités de productions en bombes sont énormes, alors oui comme dans d'autres secteurs, il faut peut-être attendre 2 ou 3 ans avant de voir la production à plein régime, mais les capacités ils les ont. Faut pas prendre la situation d'une production française pour la généraliser, l'aide à l'Ukraine se fait via un très grand nombre de pays et il faut donc voir les contributions de chacun mais dans un aspect capacitaire global. Nous produisons en France 600 bombes AASM par an aujourd'hui, l'an prochain on vise les 1200. On en file 600 (50 par mois aux ukrainiens) aujourd'hui, l'an prochain on peut en imaginer 100 par mois. En vérité le problème pour les ukrainiens ne sera jamais la quantité de bombes qu'on peut leur fourguer, ce sera le nombre d'avions qu'ils auront de disponible pour les tirer. Nous français, tout seul, oui on ne pourrait pas fournir ce qu'il faut, mais les américains ont largement les moyens de fournir en bombes une cinquantaine d'avions ukrainien engagés dans ce conflit sinon ou serait la crédibilité (je sais tu adores vouloir la détruire et minorer leurs capacités) de leurs 3000 avions dans une guerre? La puissance américaine, en grande partie, c'est son aviation Donc ton prisme est depuis un moment de voir en permanence un occident qui épuise ses réserves et qui est incapable de produire ce qu'il faut sur la durée en laissant croire que côté russe tout va bien, ils produisent ce qu'il faut en énorme quantité alors qu'en vrai, on en sait rien du tout en dehors de ce que les russes veulent dire ou laisser croire. Moi je dis que sur le temps long, la capacité industrielle côté occidentale sera bien plus efficace pour maintenir les armées occidentales à leur niveau, recompléter les stocks et soutenir l'Ukraine. L'apogée se fera peut-être dans 1 an et demi mais la quantité d'usines, les sites de productions US qui gardent un gros potentiel sont à la défaveur des russes. Actuellement en Russie je vais me répéter, mais l'essentiel de leurs productions, c'est la remise en état de leurs stocks. On doit bien être autour de 80 à 90% des matériels qu'ils annoncent comme des livraisons qui sont des anciens équipements et aucunement cela ne préfigure une capacité de production neuve sur la durée.
  10. Je rejoins ta théorie sur le fait qu'on est plus dans l'idée d'une propagande intérieure qui continue sur une guerre "imposée et contrainte" ou la Russie doit continuer de se défendre, ceci pour maintenir le peuple dans l'acceptation que ça dure, dans l'acceptation des pertes, de la situation d'un pays en guerre. Bref c'est comme si les allemands en 1941 avaient déclaré au sommet de leur conquête militaire, "bon allez on arrête, on reste sur nos positions et c'est la paix". Le second point rejoint justement cet exemple des allemands. Car généralement accepter un cessez le feu sans chercher plus que l'on possède déjà marque un signal, celui ou on doute sur le futur de la guerre, celui ou on se dit que demain ça peut reculer, celui ou on connait des difficultés qui ne sont pas dîtes ouvertement. On pourrait se dire que l'Ukraine accepterait un cessez le feu pour éviter de perdre un peu plus qu'actuellement, mais ils ne le font pas, car ils se disent qu'ils peuvent résister et inverser la situation sur la durée. Donc si Poutine est prêt à un cessez le feu sur ses positions actuelles, c'est soit le pari pour obtenir ce refus adverse (car prévisible) soit qu'il est sérieux car il doute sur la continuité de cette guerre. Ainsi alors on pourrait imaginer que les territoires pris du côté de Kharkiv ou peut-être ailleurs dans le ventre mou de l'Ukraine servent alors de pression et de monnaie d'échange. C'est histoire de donner le sentiment que "ça avance" pour qu'ensuite les russes disent "on arrête d'avancer contre un cessez le feu, dans lequel on vous rend ces territoires en échange". Remettons nous dans le contexte, les russes profitent actuellement d'un moment de faiblesse du côté ukrainien mais dans les mois à venir, on constatera un retour des armes occidentales dont l'aviation, des munitions ainsi que d'une ressource humaine via la réforme sur l'abaissement de l'âge des mobilisés. Les russes voient venir de plus en plus d'armes à longue portée, de plus en plus de drones ukrainiens tapent en Russie et il y a sans doute des limites et difficultés importantes dans l'armée russe. Donc avant de subir les conséquences de tout cela, de devoir rebasculer dans un mode "défensif", ils peuvent jouer cette carte de l'offensive qui vise à prendre le maximum de terrains qu'ils ne comptent pas administrer ou défendre en vue d'un "échange" pour un cessez le feu.
  11. Mossoul, ville de 2,7 millions d'habitants, 10 000 morts civils, combien du fait de la coalition, combien du fait des terroristes? Au vue des destructions à Gaza, 25 000 morts ce n'est pas énorme. Dire que les civils ne peuvent pas fuir la bande de Gaza pour expliquer un plus grand nombre de pertes civils par rapport à Mossoul, c'est trompeur. Israël fait déplacer des centaines de milliers de civils des zones qu'elle bombarde, c'est un fait qu'on a largement constaté. Si ça ne serait pas fait, je pense qu'à la vue des destructions on serait à plusieurs centaines de milliers de morts. Combien de morts civils en 3 mois à Marioupol ville de 430 000 habitants?
  12. Comme toujours, quand il s'agit d'une perte russe, on retombe dans le relativisme, on justifie, on minimise. Les mêmes qui vont vous expliquer que le Patriot c'est de la merde en ressortant des pourcentages d'interceptions qui datent de la guerre du golfe sont ici à défendre le S-400 qui se trouve sans doute en haut de la liste de l'armement russe "mis en valeur" depuis une bonne dizaine d'année. Le S-400 n'ayant jamais démontré quoi que ce soit en dehors de la théorie de ce que les russes ont bien voulus "vendre" au monde que ce soit pour faire "peur" aux occidentaux ou pour remporter de juteux marchés. Des années que les russes, à défaut d'avoir la supériorité aérienne se pavoise d'avoir une défense sol-air la plus efficace et redoutable pour "interdire" la supériorité aérienne adverse. Certains ont la mémoire courte et très sélective, non sans raisons... Le conflit en Ukraine a déconstruit de nombreux mythes sur le potentiel militaire russe, je l'ai déjà indiqué plusieurs fois, nombreux ont été ceux qui ont été surpris de voir certaines "difficultés" et nombreux sont encore ceux qui aujourd'hui cherchent parfois désespérément a valoriser des "succès" pour se rassurer des "capacités" russes. Des années, pour ne pas dire des décennies que dans toutes les têtes on imagine la défense sol-air russe comme un mur impénétrable et quasi invulnérable (propagande aidant) à tout objet volant adverse. Hier quand les russes plaçaient un S-400 en Crimée, en Syrie ou ailleurs, on voyait cela comme un ciel fermé contre lequel on ne peut rien faire sans risquer de perdre un paquet d'avions. Pourtant déjà avec le conflit en Syrie, il y a eût les premiers "doutes" qui se sont fait et qui devaient un peu faire douter sur ces systèmes. Quelques épisodes ou on peut se demander pourquoi les russes pouvaient se prendre quelques drones en bois sur leur base principale, pourquoi les pantsir se faisaient allumer par les drones turques ou frappés par les israéliens, pourquoi ces derniers également n'ont jamais été inquiétés , y compris par la batterie de S-300 offert aux syriens. Une bulle de détection, de communication et de neutralisation en réseau ou le seul aéronef abattu par les russes en Syrie a été un aéronef russe. Non mais je sais, il ne faut pas critiquer les russes, il y a toujours des explications, il y aura toujours une raison "valable" qui ne remettra ni leurs compétences, ni leurs équipements en cause, ça ne date pas de la guerre en Ukraine. La guerre en Ukraine justement, c'est bien le conflit révélateur d'un tas de choses. Après plus de 2 ans de guerre, nous observons encore l'Ukraine faire voler des avions alors que son potentiel aérien est insignifiant, ça met déjà un sacré doute sur ces milliers de missiles et de drones qu'ils ont déjà balancés, mais aussi sur sa défense sol-air. Que les russes aient détruits des aéronefs ukrainiens, cela va encore servir à rassurer les mêmes qui cherchent à tout prix à ce qu'il y ait un arbre pour cacher la forêt. L'Ukraine montre que frapper la Russie est possible, montre que détruire des S-400 avec des missiles sol-sol c'est possible (au prix d'un S-400, ceux qui pointent les "précieux missiles" l'ayant détruit cherchent encore une fois à relativiser la perte en trouvant une "perte" adverse). Bref, il y a un truc qui ne va pas, un truc qui perturbe, un truc qui ne colle pas avec toute la théorie sur laquelle on pouvait débattre des années, un truc qui s'appelle la pratique. Dans la pratique les faits sont simples, les russes ne maitrisent toujours pas le ciel en Ukraine et ne sont pas en capacité de l'interdire aux ukrainiens. Nous voyons des russes pour qui l'aviation se trouve en danger même sur le territoire russe (au sol comme dans les airs) poussant à toujours s'éloigner et rechercher des bombes ou missiles utilisables au plus loin du front. Pourtant en face, ce n'est que l'Ukraine, même si aidée par l'Otan, on est loin du potentiel que pourrait fournir l'Otan en terme de potentiel aérien, de missiles, de défense sol-air. Je sais, dans la propagande russe on aime faire croire que les limites ukrainiennes sont les limites de l'Otan, alors qu'on sait bien que de nombreuses limites sont en réalité "politique". Ces derniers temps on constate une destruction plus importante de systèmes russes comme le S-400 avec des frappes en profondeur. Ils sont recherchés et on a même vu les américains être discrets pour fournir des ATACMS afin de frapper par surprise. On constate une nouvelle fois que "ça passe", comme pour les SCALP qui viennent taper à Sebastopol. Que les russes vont en intercepter parfois, c'est sans doute vrai, mais je le redis "ça passe" quand même et ceci pousse à revoir certaines certitudes et positions, y compris chez les russes eux-mêmes. Ajoutons à cela la destruction des avions radar, la destruction de nombreuses stations radars en Crimée et ailleurs et on comprend qu'il y a un renseignement derrière qui cherche à effacer et faire reculer le potentiel sol-air russe. La campagne de frappes via drones sur le territoire russe pousse également Moscou à devoir détourner des moyens sol-air pour défendre ses propres sites. On sait que côté ukrainien on prépare dans les mois à venir une remontée de potentiel aérien avec les F-16, donc on prépare le terrain et ceux qui pensent encore que ces avions "ne dureront pas", je leur dirai qu'ils dureront plus longtemps que les aéronefs que l'Ukraine met encore en oeuvre aujourd'hui pour tirer du SCALP, de l'AASM ou des JDAM. Sauf à croire que les ukrainiens vont utiliser les F-16 comme des Su-25 pour tirer des roquettes au contact de l'ennemi, la vérité de ce conflit montre que l'aviation à privilégier c'est celle qui va tirer des munitions de précision à longue distance et les F-16 feront cela, donc loin des systèmes (plus nombreux) de courte et moyenne portée. Si les russes ont déjà du mal à abattre un Su-24 qui va larguer de l'AASM, ils n'arriveront pas mieux à abattre un F-16. Donc oui, l'Ukraine va recevoir des F-16, oui cela ne va pas "tout changer" mais oui ils vont pouvoir obtenir une capacité aérienne avec des vecteurs plus nombreux qu'actuellement pour frapper la ligne de front (ils ne vont pas envoyer ces F-16 faire un bombardement au milieu de la Crimée). La destruction des moyens russes de détections et d'interceptions à longue distance ainsi que le redéploiement nécessaire de systèmes à moyenne et courte portée pour défendre les installations en Russie face aux drones ukrainiens, ouvre quoi qu'on en pense une fenêtre pour utiliser plus intensivement, plus efficacement l'aviation ukrainienne dans les mois à venir. Les ATACMS vont créer cette zone, le retour des munitions sol-air côté ukrainien vont redonner un potentiel défensif et je suis convaincus qu'on va mettre en place cette idée de systèmes anti-aérien de l'Otan déployés aux frontières de l'Ukraine qui viendront détecter et traiter une bande intérieure dans laquelle ultérieurement on installera la base arrière (tant sur les projets industriels que sur des centres de formations et autres qu'on envisage de placer en Ukraine).
  13. Je ne sais combien de verrous ils déverrouillent les russes dans tes commentaires....
  14. Pour mon point de vue, le problème tant du côté russe qu'ukrainien c'est l'incapacité quasi permanente dans ce conflit d'exploiter la nuit pour effectuer des mouvements. Agir de nuit permettrait de réduire très fortement la détection adverse ainsi que ses réponses (drones etc...). On me dira qu'il y a bien certains drones avec une caméra IR ou des véhicules avec une vision nocturne, mais c'est quoi la proportion? Côté russe plus on va piocher dans les vieux stocks moins on va retrouver ce genre de moyens, car la plupart du temps ils ont été démontés des véhicules mis en stockage, soit pour être revendu ou pour servir comme pièce détaché. Faut pas croire que vous allez garder un épiscope de conduite de nuit à demeure sur un véhicule à l'air libre pendant 20 ans et le redémarrer comme si de rien était. C'est après au niveau des combattants que c'est le pire, je pense que d'un côté comme de l'autre on doit sous 0,1% d'équipements à vision nocturne par rapport aux effectifs engagés. On rentre très vite sur une dotation tout juste bon pour armer quelques commandos ou pour équiper des points d'observation. Vu que les 2 acteurs se valent sur ce point là, il y a un équilibre, mais si demain on voit l'un ou l'autre exploiter plus intensivement l'action nocturne, il y a des avantages clairs à en tirer.
  15. Personnellement je ne crois pas à autre chose qu'un accident. Pour qui a déjà été dans un hélicoptère dans un brouillard, c'est très perturbant car littéralement on ne voit rien, on se demande même si on avance, faut avoir confiance aux instruments et au pilote. Une erreur survient vite et le crash est immédiat. S'il n'y avait pas eût cette météo, on pourrait se laisser porter par certaines théories, mais cette météo était là, il n'y a rien d'exceptionnel, on est quand même loin d'une histoire "d'accident aérien" à la Prigojine... En tout cas, même si sa mort ne va pas remettre en question le "système" iranien, elle va tout de même mettre "hors jeux" l'Iran pour minimum 2 mois. Raïssi restait un homme "dure" du système, il avait son influence, il laissera un vide qu'il ne sera pas simple à combler à la va vite. C'est dans ces 2 mois que peut se jouer certaines choses, que ce soit dans l'opposition intérieure au pouvoir comme pour les "ennemis" et "alliés" de l'Iran. On sait qu'en Iran l'élection présidentielle est souvent une forme de désignation par le système de son successeur, les opposants comme dans d'autres pays de ce genre sont "choisis", souvent même ils vont se "coucher" au dernier moment, ce qui peut amener une certaine frustration dans la rue. Il ne faut pas nier qu'il existe un courant d'opposition qui peut vite embraser le pays, bien que le système cherche à montrer une stabilité et un contrôle, tout ne va pas bien. C'est donc une situation à surveiller, car on est dans un vide pour le système iranien qui peut être exploité par opportunisme.
  16. J'ai déjà entendu plusieurs fois qu'Israël "volait" les nuages en Iran pour créer la sécheresse, je suis sûre que bientôt on l'accusera d'avoir créer ce brouillard
  17. Le problème c'est que nous sommes dans un basculement géopolitique. Jusqu'à très récemment, l'Arménie était dans une influence russe avec notamment une base militaire. L'Azerbaïdjan, proche de la Turquie n'est pas un pays avec lequel la Russie cherche des problèmes, même si ça lui prend des parts de marché sur le gaz, même si ça attaque l'Arménie qu'elle est sensé défendre, ça reste un pays musulman du Caucase qui peut allumer un feu religieux (Tchétchénie, Daghestan, Ingouchie...) en cas de tension. Pour Moscou, on se place dans aucun camp, on veut tirer profit des deux. Mais ce genre de positions c'est tenable tant qu'il n'y a pas de problèmes, le conflit du Haut Karabagh a changé les choses, révélant aux arméniens que les russes, malgré leur présence militaire ne fera rien de sérieux pour s'opposer à son voisin. On peut même se demander s'ils ne se sont pas donné la main quelques fois. Pour Erevan, l'allié russe devant le problème azerbaïdjanais est devenu inutile, voir encombrant. Il y a donc un virage occidental qui est pris, qui continue de se prendre et cela agace profondément Moscou et Bakou. La France qui est la cible des russes ou des turcs pour réduire son influence (Afrique....) voit qu'en Arménie elle peut jouer le même rôle. On est donc très actif pour qu'Erevan face sa bascule vers l'ouest et nous voulons l'aider. Cela semble contrarier l'Azerbaïdjan qui se dit qu'avec l'occident ce sera peut-être moins facile qu'avec la Russie pour obtenir ce qui est déjà prévisible, c'est à dire une conquête territoriale bien plus grande pour pouvoir relier à minima le territoire du Nakhitchevan et sans doute un peu plus. Comment donc nuire à la France ? Ben en jouant le jeu que joue Moscou et Ankara, l'aspect anti-coloniale. Je l'ai exprimé plusieurs fois ici, personnellement j'estime que nous ne sommes pas assez actif pour combattre cette guerre de contre influence qui cherchent à nuire à nos intérêts. Nous sommes trop dans la posture politique et diplomatique, pas assez dans l'action. Après n'en doutons pas, si on est combattu, c'est aussi l'aveu que nous avons une influence et que nos positions et nos actes entravent les ambitions de ces pays. On est dans un monde ou internet offre une caisse de résonance importante et permet à des étrangers de faire de l'influence, quand ce ne sont pas des états qui mènent des campagnes ciblées (usines à trolls et autres) et peuvent donner l'illusion d'une masse. Aujourd'hui le "jeu" est simple pour la France, c'est d'extraire l'Arménie de la sphère d'influence russe, voir d'arriver à dégager les forces russes présentes sur son sol. Pour se faire il faut se positionner comme une alternative qui permettra de faire valoir la défense de l'intérêt arménien. Mais il faut avouer une chose, cette tâche sera très compliquée car l'Arménie est faible, elle est isolée et que nous avons l'Azerbaïdjan, la Turquie et la Russie qui seront prêts à se donner la main pour empêcher que l'Arménie se rapproche de l'occident. Je pense que du côté de Moscou on va préférer donner à Bakou un feu vert pour mener une guerre qui irait amputer territorialement l'Arménie et irait considérablement l'affaiblir pour foutre en l'air l'influence occidentale plutôt que d'accepter la situation et s'en aller. Surtout dans le contexte de rivalité actuel. Les russes se placeront ensuite en "sauveur" d'une paix négociée, préservant ainsi leur rôle, leur place. C'est très prévisible, pour l'éviter on doit être très actif, soit pour se positionner directement sur place et remplacer dans un même temps les russes, soit pour armer considérablement l'Arménie pour que la voie militaire soit compliquée.
  18. Le "pays" ? Cette loi ne vient pas du besoin d'une partie du peuple, mais d'une partie politique. Je n'ai pas vu des manifestations qui défendaient cette loi. On semble être à 100% dans de l'influence politique qui cherchait par cette loi à faire de la contre-influence occidentale. La corruption doit être facile et s'ils sont nombreux localement à parler de "loi russe" je pense que ce n'est pas sans raisons. Moscou pratique depuis longtemps la corruption de politiciens via des cadeaux, ceci jusqu'au sommet de l'état avec des prix avantageux sur le gaz, de bonnes affaires ici et là qui donnent un faux sentiment de "partenaire" avantageux alors qu'au fond, c'est pour créer une dépendance et obtenir un contrôle. C'est du même genre que le "recrutement" d'un ancien chancelier allemand, d'un ancien premier ministre français pour diriger une entreprise qui n'est privée que sur le papier, ça ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Car les financements de l'ombre sont très importants, les bons "copains", les bon partis qui aiment bien Poutine sont très souvent récompensés. Quand on a chez nous le RN qui cherche un prêt en Russie et qu'on voit sa dirigeante se rendre chez Poutine tel un chef de l'état avant l'heure pour ensuite dire aux français qu'ils ne pouvaient pas faire autrement à cause des banques françaises qui ne prêtent pas, faut pas prendre les gens pour des cons, ou alors ce sont eux qui ne comprennent pas que cette "aide" et ce soutien du Kremlin ce n'est pas un cadeau qui n'exige rien en retour. En Géorgie je pense qu'on a une classe politique (plus la responsabilité est petite, plus la corruption est facile) largement arrosée par le Kremlin pour obtenir une influence qui lui est favorable. Je te donne 10 000€ pour que tu soutiens un rapprochement avec la Russie, pour que tu votes "non" à un texte prévoyant un rapprochement avec l'UE, ben c'est comme ça que "ça marche" dans ce genre de pays, la corruption la plus "simple", donnant-donnant. La présidente a mis un veto face à une classe politique sans doute corrompue par la Russie qui cherche à faire passer une loi pour contrer l'influence occidentale. C'est tellement visible qu'il y a une implication russe, qu'ils en viennent à parler d'une loi russe. Mais je sais par habitude qu'on aura toujours des gens pour dire que ce n'est pas vrai, que la Russie n'a rien à voir, un peu comme en Afrique quand on voit des dizaines de drapeaux russes dans les foules hostiles à la France, non mais c'est juste un hasard, une simple coïncidence....
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