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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Tout à fait, et comme exposé dans le retour d'expérience que je rapportais un peu plus haut, même sur un système complexe critique à logiciel prépondérant l'application de la méthode Agile est une idée certes instructive - mais à condition d'y survivre. Auquel cas le retex est "Plus jamais ça !" Dans le cas d'un système encore plus complexe et avec tout un tas de technos qui ne sont pas à logiciel prépondérant... je me permets de supposer que c'est encore bien pire ! C'est à peine grossi. Tel que rapporté par @herciv dans son texte (le représentant d'Airbus) a ensuite souligné le rôle d'Airbus dans la construction d'une base industrielle européenne et a affirmé que le fait de dénigrer Airbus était un symptôme d'isolationnisme En somme : critiquer Airbus, ce n'est même pas être souverainiste (càd Vilain™) mais carrément isolationniste (Super Vilain™) Oh le bel argument ...
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Nan mais c'est pas un peu fini oui ! Pourquoi a t on des exemples à répétition de cas de ce genre où une entreprise, même pas très grande, mais stratégique pour la défense donc la souveraineté français du fait de compétences pointues sur des sujets spécifiques, est menacée de prise de contrôle par des intérêts étrangers... tandis qu'on n'en entend guère parler s'agissant des Etats-Unis, de la Chine ou de la Russie ? Sommes-nous vraiment des lapins de trois semaines ? Qu'est-ce qu'on attend pour monter fond d'intervention + législation permettant de mettre un périmètre de contrôle (à définir soigneusement, et à adapter au fil du temps) autour de la part de l'économie française qui ne doit pas, pour raison de sécurité nationale, sortir du contrôle national ?
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La FRANCE devint une puissance spatiale: étapes symboliques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Bechar06 dans Militarisation de l'espace
Message reçu aujourd'hui par les canaux diplomatiques... et c'est surprenant ! Je ne suis pas sur de bien comprendre, mais l'ambassadeur - ou le porte-parole ? - semble avoir un problème avec le fait que la France devienne une puissance spatiale ... -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
A toutes fins utiles, voici un article qui en parle Séquence et conséquence au-dessus de deux nids de coucous La vaccination et le terrain immunitaire dans la pandémie, c’est le second nid (avec des coucous bizarres). La complexité de l’immunité est largement aussi grande que dans le cycle de génération des protéines, voire encore plus, pour gérer des mémoires qui se superposent dans le temps, dans l’espace, dans différentes cellules et mucus, etc. Après la polémique assez dégonflable de l’HCQ marseillaise, un dénommé Geert van den Bossche a depuis début mars 2021 plaidé que la vaccination a un effet négatif sur notre futur immunitaire, et qu’il faut considérer de l’arrêter avant que cela ne se gâte. C’est devenu viral. Son pedigrée en publication véritable est assez vieux (> 20 ans), et son savoir a été acquis en science vétérinaire, domaine où l’on est sans doute amené à vacciner en pleine « zoodémie » pour sauver des cheptels. (Son profil en termes de {âge & temps depuis la sortie de la science} me fait penser à la députée–docteur Mme Martine Wonner, avocate de la prescription de l’HCQ , mais surtout par soutien à la médecine libérale, forcément « menacée »). Vaccination en plein pandémie, donc, cas de figure sans doute documenté pour les animaux, alors que le cas coronavirus/vaccination est plutôt une première dans le genre humain pour un virus sans aucune exposition préalable de la population mondiale, du fait de la rapidité de la réponse des fabricants de vaccin. (les vaccins Ebola sont au mieux « en cours de test », crois-je comprendre). On peut écouter son interview ici, lire son pamphlet ici et prendre connaissance d’un premier essai de debunking très « USA côte Ouest» ici . En effet, plus les éléments d’environnements disent de façon étrangement appuyée « ceci n’est pas une logique anti-vaxx » (notre argumentateur a accompagné N campagnes récentes dont certaines en lien avec Ebola, à vérifier), plus il faut redoubler d’attention, c’est ce que nous ont appris les « Marchands de Doute », titre de l’ouvrage à lire de Erik Conway et Naomi Oreskes Voici l'essai de démystification auquel le texte fait allusion -
Agile peut être une méthode utile dans certains contextes, je ne le nie pas. Cela dit : - Un retour d'expérience concernant la méthode Agile appliquée à un système complexe critique à logiciel prépondérant c'est que c'était une bonne idée... jusqu'au moment d'arriver à l'intégration et aux tests opérationnels pour le client final. Ensuite, il a été nécessaire de changer le fusil d'épaule - le changer complètement. Tout en sentant passer le vent du boulet quant à la relation contractuelle. En résumé : "ça eut marché" + "méthode à recommander... à mes concurrents !" - Autre retour d'expérience, c'est le cas du programme F-35 La stratégie "agile" ne tient pas ses promesses : la mise à niveau des F-35 a deux ans de retard et son coût augmente de 1,5 milliard de dollars (...) En janvier 2018, le Joint Program Office a déployé une nouvelle stratégie pour gérer les modifications logicielles et matérielles du F-35, y compris les mises à niveau du bloc 4, telles que les modifications de l'avionique, les mises à jour de la guerre électronique, les améliorations du radar et l'intégration de nouvelles armes. Cette stratégie incrémentielle, appelée "Continuous Capability Development and Delivery" (développement et livraison continus de capacités), est basée sur les méthodes agiles de développement de logiciels, très répandues dans les entreprises technologiques de la Silicon Valley. Lockheed Martin a vanté les mérites de cette méthode et a affirmé qu'elle réduirait les problèmes de développement de logiciels. (...) Cependant, même avec des tâches de taille réduite, Lockheed Martin n'a pas été en mesure de tenir ses engagements au cours des deux dernières années. Là encore : "ça eut marché" + "encore une bonne tranche de rigolade... pour les pays qui n'achètent pas la Dinde !" Voilà des retours d'expérience sur l'application de l'Agile aux systèmes complexes critiques. Personnellement, ils suffisent à me convaincre de ne pas aller plus loin. D'accord sur le fond de ton post, je voudrais seulement apporter une précision sur ce point : l'expérience et l'expertise allemande sont supérieures à celle de la France quant à la vente de chars. Les chiffres d'exportation du Leopard 2 et du Leclerc parlent d'eux-mêmes. En ce qui concerne la construction de chars performants, c'est la France qui a la meilleure compétence. Les retours d'expérience suite à l'utilisation de Leclerc émiratis au Yémen peuvent être comparés à ceux des Leopard 2 turcs en Syrie. Même si on peut toujours discuter les tactiques utilisées, ou la version du Leopard 2 (A4) dont disposent les Turcs, reste ce fait brut : Y a pas photo... Les chars Leopard 2 de la Turquie se font écraser en Syrie Cela a été illustré de manière choquante en décembre 2016, lorsque des preuves ont émergé que de nombreux Leopard 2 avaient été détruits dans des combats intenses sur Al-Bab, tenue par ISIS - un combat que les chefs militaires turcs ont décrit comme un "traumatisme", selon Der Spiegel. Un document publié en ligne indiquait qu'ISIS avait apparemment détruit dix des Leopard 2 supposés invincibles ; cinq auraient été détruits par des missiles antichars, deux par des mines ou des engins explosifs improvisés, un par des tirs de roquettes ou de mortier, et les autres pour des causes plus ambiguës. Leçons de l’engagement des chars Leclerc au Yémen Au Yémen, le char Leclerc a fait forte impression
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Politique étrangère des USA
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Je partage la même impression. Cela dit, à ce stade, je dirais qu'il est difficile d'être sûr. Il faut voir dans la durée si cette orientation est confirmée, et comment elle se manifeste. A ce sujet, un article intéressant. Sur un journal américain sans beaucoup d'influence, que l'on se rassure ! Ce n'est pas demain qu'un peu de réalisme et de bon sens sera vu à Washington. La fixation anti-Russie de Washington L'establishment de la politique étrangère fait passer la haine de Moscou avant les intérêts de l'Amérique (...) Washington considérait la planète Terre comme la sphère d'intérêt de l'Amérique, insistant sur le fait que les États-Unis, et eux seuls, avaient le droit d'intervenir n'importe où, n'importe quand, contre n'importe qui et pour n'importe quelle raison. Un tel orgueil aurait mis à l'épreuve même un démocrate convaincu au Kremlin. Imaginez comment les États-Unis auraient réagi dans des circonstances similaires. L'Union soviétique élargissant le Pacte de Varsovie à Cuba et invitant le Canada et le Mexique à s'y joindre. Aider au renversement d'un président élu pro-américain au Mexique. La nomination de nouveaux fonctionnaires jugés acceptables par le Kremlin. Renouveler les propositions d'inclusion du pays dans le Pacte de Varsovie. Fournir une assistance militaire dans le conflit frontalier qui s'ensuit entre le Mexique et les États-Unis. (...) L'hostilité à l'égard de Moscou s'est doublée d'une préoccupation presque touchante - bien que sans vergogne hypocrite, voire moralisatrice - pour les droits de l'homme en Russie. Il ne fait aucun doute que Vladimir Poutine est un méchant et qu'il a démantelé la liberté démocratique et les libertés civiles. Les gouvernements occidentaux s'enflamment parce qu'un leader de l'opposition russe a été emprisonné à tort. Ce nationaliste, qui a déclaré que "la réalité est que la Crimée fait désormais partie de la Russie", pourrait être un adversaire géopolitique encore plus dangereux que Poutine. Pourtant, comparez cela au traitement réservé à la RPC, un prétendant au titre de plus grand contrevenant aux droits de l'homme sur Terre. Xi Jinping n'organise pas d'élections. Il a plutôt recréé une dictature personnelle et un culte de la personnalité rivalisant avec ceux de Mao Zedong. Xi Jinping viole les droits de l'homme à grande échelle : un million de Ouïghours dans des camps de rééducation, une persécution rampante de toutes les religions, la destruction des libertés politiques à Hong Kong, la démolition du barreau juridique de Pékin en matière de droits de l'homme, une censure en ligne et des médias toujours plus stricte, et bien plus encore. Pourtant, les États-Unis ont conclu un accord commercial avec la Chine avant que l'administration Trump ne décide que l'opportunisme politique justifiait de traiter Pékin comme un ennemi. Les Européens ont signé un pacte d'investissement avec Xi il y a seulement quelques mois et ne se joindront pas à la croisade antichinoise de Washington. De même, jusqu'à récemment, la plupart des puissances occidentales, les États-Unis en tête, ont ostensiblement embrassé l'odieuse monarchie saoudienne, qui a créé une dictature bien plus complète et brutale que celle de Moscou. Il n'y a pas d'élections, pas d'activistes de l'opposition, pas de journalistes indépendants, pas de liberté sur Internet, et pas d'églises ni de synagogues. Les critiques sont découpés en tranches et en dés. Aujourd'hui encore, l'administration Biden refuse de sanctionner quiconque compte à Riyad, et encore moins de faire du régime un "paria", comme promis. L'Occident continue de fournir des armes et des munitions utilisées par la famille royale saoudienne pour massacrer des civils au Yémen voisin. Le pragmatisme règne évidemment en ce qui concerne la politique envers la Chine et le Royaume. Mais suggérer de peser des considérations similaires avec Moscou ? Vous devez être un suppôt de Poutine. Ce que De Gaulle avait tenté en 1963 - traité de l'Elysée - avant de constater bientôt l'échec (« Tout ça, pourquoi ? Parce que des politiciens allemands ont peur de ne pas s'aplatir suffisamment devant les Anglo-Saxons ! Ils se conduisent comme des cochons ! »), Macron l'a de nouveau tenté - traité d'Aix la Chapelle en 2019. Et il a eu raison de le tenter. Mais le résultat final est le même. Le monde a changé oui, ô combien. L'Allemagne non - pas dans son attitude à l'égard des Anglo-Saxons, tout au moins. C'est parce que l'atlantisme a repris du poil de la bête - après juste un court accès de faiblesse à l'élection de Trump - que la tentative française rencontre une nouvelle fois l'échec. Tant pis, mais autant nous faire une raison. La France ne peut pas faire l' "Europe de la défense" toute seule ! De notre côté, la réaction logique sera qu'au gaullisme version 1963 (tentative de favoriser une alliance de défense européenne autonome) succède le gaullisme version 1966 (« au plus tard en 1969 cessera la subordination qualifiée d'intégration qui est prévue par l'OTAN et qui remet notre destin à l'autorité étrangère ») Si nous sommes revenus dans l'intégration partiellement en 1996, puis complètement en 2008, c'était toujours dans le dessein de favoriser un "pilier indépendant" européen, bref pour faire tomber les préventions contre nous dans l'espoir de convaincre depuis l'intérieur de l'Organisation ceux que nous n'arrivions pas à convaincre depuis l'extérieur. Or, l'échec est total et définitif : l'élection de Trump créait les conditions les plus favorables imaginables à l'émergence d'une défense européenne autonome, hors sortie pure et simple des Etats-Unis. Il est prouvé que même ces circonstances-là ne suffisent pas à dessiller les yeux de nos voisins. Nous n'avons donc plus rien à faire dans l'OTAN, de même aucune participation à prévoir à ses opérations. Rester dans l'Alliance se défend - pourquoi remettre en cause le fait politique de l'alliance ? - mais ce point mis à part la position française aurait intérêt à se rapprocher de celles de la Suède ou de la Finlande, des pays non membres de l'Alliance mais qui lui sont assez liés. Bref des pays qui ne sont pas dans l'Alliance atlantique, mais qui sont quand même proches de l'entrée. Nous, nous serions membres de l'Alliance atlantique, mais quand même proches de la sortie. Peut-être quelqu'un voudra t il un jour reprendre le dossier "défense de l'Europe par les Européens" ? Tout peut arriver. Y compris que les inconvénients de s'accrocher à un quasi-cadavre - l'expression de Macron "état de mort cérébrale" est tout à fait juste - apparaissent à certains de nos voisins. Ce jour-là, ils sauront où nous trouver. -
Politique étrangère des USA
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Effectivement, j'avais manqué ce point. Cela dit, je dirais que la même règle s'applique. L'UE n'a pas à s'inquiéter, les instructions arriveront par le canal habituel -
Politique étrangère des USA
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
L'UE est une institution internationale qui inclut deux types de pays : - Des pays qui n'ont pas placé de troupes sous commandement américain en Afghanistan - Des pays qui ont placé, ou qui placent toujours des troupes sous commandement américain en Afghanistan Pourquoi parler du sujet avec les premiers ? Ils ne sont pas concernés. Quant aux seconds, on leur en parlera dès que les choses seront clarifiées. Qu'ils ne s'inquiètent pas, les instructions arriveront par le canal habituel. -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Mais la prise en compte des numéros de lots, et des nombres de doses concernés, ne change guère le résultat final. L'Italie a suspendu le lot ABV2856 suite à la mort de deux personnes en Sicile. Ce lot contient 560 000 doses, dont 250 000 pour l'Italie. Aucun décès n'a été signalé sur ce lot en dehors de l'Italie. L'Autriche a d'autre part rapporté le décès d'une femme qui avait été vaccinée avec le lot ABV5300, lequel compte un million de doses. En France, sur les 316 800 doses reçues de ce lot, près de la moitié ont déjà été administrées. On ne parle pas de lots de 10 000 ou même 50 000 doses - s'ils étaient si petits, alors si plusieurs cas graves étaient signalés sur le même lot, on pourrait alors parler de risque potentiellement suffisant pour contrebalancer le bénéfice du vaccin. On parle de lots incluant un demi-million à un million de doses. Et même si on imagine que seulement la moitié des 560 000 doses du lot ABV2856 ont été administrées (je n'ai pas trouvé l'info), ça reste 2 morts pour 280 000 doses, donc 2 morts pour 140 000 vaccinés... le double du "30 morts pour 5 millions de vaccinés" dont je montrais plus haut que c'était un risque très très inférieur au bénéfice attendu du vaccin. Donc même dans le cas où un lien avec la vaccination serait confirmé, même ce lot ABV2856 resterait intéressant à utiliser - puisqu'on est en situation d'urgence. Les spécialistes, qui savent beaucoup plus long que moi et doivent avoir accès à des données plus complètes, confirment que les bénéfices restent très supérieurs aux risques. Bien sûr, il aurait pu être judicieux de suspendre la vaccination avec ces deux lots là... tout en la continuant avec les autres, afin de ne pas prendre de retard, puisque le retard coûte (cher) en vies humaines. Ca aurait été mesuré par rapport à la taille du risque, sans coût en vies humaines puisque la vaccination n'aurait pas été retardée. Mais ce n'est pas ce qui a été décidé... -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Absolument. Voir par exemple ce message catastrophiste type BFM TV le 6 mars 2020, appelant urgemment à une "politique radicale de lutte contre l'épidémie", y compris "des restrictions drastiques des déplacements, allant jusqu'à la suspension de la majorité des activités professionnelles non-essentielles" pour faire face à une augmentation des contaminations au coronavirus décrite comme exponentielle, et une épidémie qui dans le pire des cas - si la politique radicale de lutte contre l'épidémie n'était jamais décidée - pourrait causer "de l'ordre d'un demi-million de décès" en France. Message clairement de type BFM TV - cette chaîne était remplie de ce type d'analyse et d'appel à l'époque, leurs journalistes n'arrêtaient pas d'appeler à un confinement Même si faut reconnaître une déception que le président de la République se soit finalement décidé - nettement plus tard - à la dite politique radicale, ou qu'il ait pu dans un message aux Français en octobre 2020 estimer le coût humain en l'absence de (deuxième) confinement à "400 000 morts", bref le même ordre de grandeur que ce message catastrophiste du 6 mars... l'analyse type BFM TV fait des ravages, vraiment. Heureusement, certaines réactions saines ont rappelé à l'époque qu' "un certain FATALISME" était préférable et que "Si vous êtes en bonne santé "normale" chopper le corona ne se manifestera dans quasi 100% des cas que par un coup de mou". -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce commentaire est dans la même ligne que ce que tu écrivais plus haut "on a aussi le droit de se dire que le peuple est tout aussi bas-de-plafond et qu’on est déjà bien aimable de le prendre en considération et de faire à son encontre des gestes d’apaisement, vu le niveau global et son comportement" Tu m'accuses de "prendre l’autre [c'est-à-dire toi] pour un abruti". Ce n'est absolument pas le cas. Argumenter contre une opinion n'est pas du tout équivalent à mépriser son interlocuteur, pourquoi faudrait-il mettre un signe égal ? En revanche, n'es tu pas en train de distribuer le mépris assez largement ? Est-ce vraiment ce que tu voulais dire, accuser tout un peuple d'être "bas de plafond" et incapable de comprendre ? (peut-être que non... on est d'accord sur au moins un point, comme tu l'écrivais "l'opinion est à cran", nous le sommes tous au moins un peu... et peut-être est-ce que cette accusation en est justement un effet ?) Merci pour cette deuxième partie. Ce que j'ai compris de ton commentaire, en résumé, c'est : La situation est comparable à la ceinture de sécurité, il faut évidemment prendre la précaution de suspendre la vaccination, qui ne coûte strictement rien, d'autant que si on ne le fait pas il y a risque de procès, voire les gens pourraient se révolter. Les critiques sont malvenues, d'ailleurs le peuple critique toujours et c'est déjà beaucoup que de le prendre un peu en compte vu sa stupidité. Relisant ton post précédent, j'ai du mal à interpréter différemment son sens. Est-ce un détournement (si oui involontaire) ? Dans ce cas, que voulais-tu dire ? Sur le fond, et au-delà de ma critique du message "le peuple est stupide" : - Tu écrivais "faire un pas de côté pour 2 jours, ça ne coûte strictement rien". Ce n'est pas vrai, retarder de deux jours la vaccination, si cela retardait d'autant la fin de l'épidémie, ça coûterait deux jours de morts du Covid, c'est-à-dire plus de 500 morts au rythme actuel. Bien sûr, comme les autres vaccins continuent d'être utilisés, le décalage sera en fait inférieur. Et il est difficile à modéliser sans connaître la part du vaccin Astra Zeneca dans le total des vaccinations à venir (plus d'une journée, ou moins ?). Mais enfin on est probablement encore dans les centaines... - D'un autre côté, les effets secondaires déclarés suite à la vaccination de 5 millions de personnes avec l'Astra Zeneca représentent 0,21% des cas (32% de 0,66%), dont "une trentaine" de thromboses ayant provoqué un (1) décès. Il n'est pas à ce jour prouvé qu'il existe un lien quelconque. Même s'il y a lien de cause à effet (pas sûr), même si 30 personnes finissent par mourir parmi ces 5 millions de vaccinés (scénario catastrophe extrémiste), si la possibilité existait de donner ce vaccin à 50 millions de personnes en France demain, il faudrait se ruer sur l'aubaine... car on n'aurait provoqué que 300 morts, mais on en sauverait presque autant pour chaque journée dont l'épidémie aurait été raccourcie ! Si on me proposait de m'injecter ce vaccin ce soir, je me précipiterais sur ma chance. Courir 30 chances sur 5 millions de mourir, en échange de la disparition du risque de mourir du covid-19 dans l'intervalle entre maintenant et le moment où les gens de mon âge sont vaccinés (à l'été, et encore) ? Mais ce serait une aubaine ! ==>Le calcul risques / bénéfices est très simple parce qu'il n'y a vraiment pas photo Pour que la démocratie fonctionne, il est nécessaire entre autres choses que les autorités élues expliquent les raisons de leurs décisions aux citoyens, ceci sur la base que les citoyens soient capables de comprendre. S'ils s'en abstiennent, ils prouvent et expriment leur mépris aux citoyens. Et ils ne contribuent pas peu à leur perte de crédit auprès des mêmes. Je reprécise parce que visiblement il y a malentendu sur ce point : ce n'est pas toi que j'attaque. Ce sont les autorités qui ont décidé de suspendre la vaccination alors que le calcul risques / bénéfices leur avait évidemment été expliqué par les scientifiques. Donc pas par erreur - invraisemblable dans leur cas, vu la qualité de leur information. Mais par cynisme. Le vrai... pas un "cynisme" du type différence d'opinion et malentendu entre deux forumeurs. Du cynisme qui tue. -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
La désignation de ce sophisme n'est pas "post hoc". Mais post hoc ergo propter hoc Tu as de la chance que ce ne soit pas dans une rue de Jérusalem que je t'ai surpris à faire cette erreur Personne ne crache sur le "principe de précaution". Encore moins sur la (pharmaco)vigilance. Il faut noter toutefois une différence avec la ceinture de sécurité : la mettre a un coût en vies humaines strictement égal à zéro. Pas de coût humain associé, bénéfice clair => La décision est évidente En revanche, suspendre la vaccination, ne serait-ce que pour deux jours, a un coût certain en vies humaines. Il s'agit de savoir ce qui est préférable, accepter les morts certaines du décalage de la vaccination au nom des morts potentielles associées à d'éventuels effets indésirables du vaccin, ou continuer la vaccination en parallèle de l'enquête sur ces effets indésirables. =>Etant donné que les morts certaines sont largement plus nombreuses que les morts potentielles, la décision est claire, encore une fois. Plus précisément elle aurait du l'être. Si le but recherché était de préserver autant de vies que possible Il est vrai qu'on n'aura pas l'identité des gens qui mourront parce que la vaccination aura été retardée - ils seront noyés dans la masse des morts du Covid-19. Alors qu'on aurait l'identité des gens qui souffrent d'effets indésirables. =>Réflexion faite, suspendre la vaccination est bien la meilleure décision. Il y aura davantage de morts bien sûr, mais pas de risque de procès. C'est donc préférable, s'il s'agit de protéger les fesses des décideurs Il aurait été possible d'expliquer aux Français pourquoi on ne suspend pas la vaccination. La raison aurait été simple : il y aura bien plus de morts si on suspend même de manière courte, que le nombre de personnes souffrant de thromboses (dont certaines il est permis de l'espérer ne mourront d'ailleurs pas) Mais il est vrai qu'il aurait fallu à nos décideurs deux choses : 1. Un minimum de concentration sur l'objectif prioritaire de sauvegarde des vies humaines, plaçant l'objectif de protéger leurs fesses (parfaitement compréhensible au demeurant) à sa juste place - c'est-à-dire en second 2. Un minimum de confiance dans le peuple français, c'est-à-dire dans les gens qui les ont élus, pour avoir l'intelligence - si, si... - de comprendre les explications qu'on leur donne, surtout quand elles sont scientifiquement et numériquement fondées Il est possible aussi de se fiche des vies humaines et de mépriser ceux dont on sollicite par ailleurs le soutien. Nos décideurs l'ont bien prouvé. Et je dis "nous", je parle aussi de nos voisins allemands, italiens etc. Il n'y a pas que les décideurs français -
[UK] Renouvellement de la dissuasion nucléaire
Alexis a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Dissuasion nucléaire
Oui, et encore d'avoir refusé toute option pour diversifier leurs missiles, notamment pour trouver un remplaçant à la bombe à gravitation WE-177 retirée du service en 1998 et qui contrairement au système Trident était sous contrôle britannique total. Dans les années 1990, la France avait proposé au Royaume-Uni de construire ensemble un ASLP Air-Sol Longue Portée sur la base de l'ASMP (et qui pour la France était le plan originel de remplacement de l'ASMP, plutôt que l'ASMPA qui a finalement tenu ce rôle) Voici un article de 1993 Londres repousse le choix d'un missile nucléaire aéroporté Attendu avec impatience par le ministère français de la Défense, le Livre blanc sur la politique de défense britannique n'a pu que décevoir les partisans d'une coopération rapide entre Paris et Londres sur un missile nucléaire aéroporté basé sur le programme français ASLP (air-sol longue portée), qui devrait logiquement succéder peu après l'an 2000 à l'actuel ASMP (moyenne portée). Aucune décision de lancement n'est prise par les Britanniques. Pire, ces derniers se montrent si flous sur le sujet que la plupart des experts pressentent un abandon pur et simple Si on n'est pas totalement indépendant sur le système principal de dissuasion, un moyen de tenter de limiter les inconvénients de la dépendance peut être la coopération avec d'autres notamment sur le système secondaire. Cela n'a pas été le choix britannique. Arrivés au fond du trou de la dépendance "pieds et poings liés" envers Washington pour la dissuasion nucléaire, ils ont continué à creuser ... On n'a jamais entendu qu'ils aient découvert du pétrole Pour le deuxième de ces termes, je conseille de demander conseil à @Shorr kan notamment sur le plan visuel Ces calculs me paraissent contestables. La revue stratégique de sécurité britannique de 2015 avait précisé au point 4.66 que Après avoir examiné les différentes possibilités, nous estimons que quatre sous-marins sont nécessaires pour garantir qu'au moins un d'entre eux sera toujours en mer, sans être détecté, dans le cadre d'une patrouille de dissuasion continue en mer. Les sous-marins en patrouille continueront à transporter 40 ogives nucléaires et pas plus de huit missiles opérationnels. Nous ne conserverons pas plus de 120 ogives disponibles sur le plan opérationnel et, d'ici le milieu des années 2020, nous réduirons l'ensemble du stock d'armes nucléaires à 180 ogives au maximum, conformément aux engagements énoncés dans le SDSR 2010. Il s'agit donc bien à ce jour de 3 lots de missiles Trident, un pour chaque SNLE qui n'est pas en IPER / entretien long, chaque lot incluant au plus 8 missiles opérationnels et 40 ogives nucléaires, pour un total de 120 armes nucléaires opérationnelles et 180 au total en incluant des armes non opérationnelles (pourquoi autant, ça me paraît peu clair... la France dit se débrouiller avec seulement "quelques" ogives non opérationnelles en maintenance et non soixante) Si ce nombre est augmenté de 180 à 260, il paraît raisonnable d'imaginer quelque chose dans la fourchette : - Les ogives opérationnelles passent de 40 à environ 57 par SNLE (minimum) le nombre d'armes non opérationnelles augmentant aussi, ou - Les ogives opérationnelles passent de 40 à environ 67 (maximum) si le nombre d'armes non opérationnelles pour la maintenance ne change pas Maintenant, 8 missiles, ou bien 12 comme le nombre de tubes des futurs Dreadnought, c'est à voir. Je n'ai pas entendu d'information officielle à ce sujet. Et pour imaginer le chargement de ces futurs lots de SSBS, il faut encore se demander si tous les missiles ont le même nombre de têtes - des missiles mono-ogive auront sans doute une portée mondiale. Il y a tout plein de solutions possibles qui restent dans cette fourchette ! - 8 missiles à 7 ou 8 ogives - 12 missiles à 5 ogives - 6 missiles à 10 ogives + 2 mono-tête - 9 missiles à 6 ogives + 3 mono-tête etc. etc. Porte ouverte à la portée mondiale au bombardement orbital... le contournement de futures hypothétiques défenses antimissile avancées en passant de l'autre côté de la Terre En effet, même situation d'ailleurs que la Chine qui ne s'est pas non plus engagée dans une spirale "plus j'ai d'armes nucléaires plus je suis heureux". Le désarmement nucléaire, pour l'instant et pour tout avenir prévisible, ça concerne deux pays et c'est tout. Washington et Moscou. Chacun d'entre eux ayant cinq mille armes, opérationnelles ou "en démantèlement" (mais sans que ça avance depuis des décennies, bizarrement...) Ce sont d'ailleurs les mêmes qui ont des dizaines de milliers de tonnes d'agents neurotoxiques "en démantèlement" depuis des décennies (c'est que c'est difficile de s'en débarrasser hein !) Une info supplémentaire concernant la tête nucléaire "britannique" actuelle, la Holbrooke, supposée "conçue en Grande-Bretagne" qui est en fait une copie suffisamment proche de la W76 américaine pour que la maintenance de la Holbrooke soit inclue dans le calendrier de celle de la W76 ! Aujourd'hui, un document du ministère américain de l'Énergie - déclassifié après huit ans de traitement - établit un lien direct entre les conceptions des ogives des missiles Trident américains et britanniques. Le document montre que le "système Trident britannique", comme on appelle la modification de l'ogive britannique, est suffisamment similaire à l'ogive américaine W76 pour faire partie intégrante du calendrier d'ingénierie, de conception et d'évaluation du W76 (voir la figure ci-dessous). Plus précisément, le document montre qu'entre 1999 et 2001, les travaux sur cinq des 13 "besoins de la W76" concernaient le "système Trident du Royaume-Uni". Ces activités comprenaient des modèles de vibration et de chocs ponctuels, des modèles d'impulsion, des tests d'impulsion et de chocs ponctuels, des tests de vibration, ainsi que des "modèles TSR [réponse thermostructurale] et de souffle". -
Comme le disait un vieux sage, le dernier des Tontons flingueurs Le même vieux sage : Pour dire les choses autrement, c'est-à-dire comme le latiniste distingué que je ne suis pas, Berlin est en mode Aut Caesar, aut nihil (*) Cette fois-ci, ce sera nihil (*) "Ou (être) César, ou rien"
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Où sont les inconvénients dans tout cela ? Bien sûr, les dirigeants allemands diront pas bô le macron ô qu'il est nationaliste et vilain. Bien sûr. Sans d'ailleurs convaincre tout le monde en Allemagne. Et ? Les chancelleries otaniennes vont dire que pas bô le macron ô qu'il est pro-russe ô qu'il manque de respect à not' bon maître. Sans d'ailleurs convaincre tout le monde dans leurs pays respectifs. Et ? Quelle différence avec le soutien que nous avons reçu de nos bons alliés dans l'affaire du Courbet ? Quel impact sur l'opinion française, sinon de lui faire davantage prendre conscience des situations (ce qui n'est pas mauvais) et de la faire davantage respecter le président actuel (ce qui ne devrait pas déplaire à Emmanuel Macron) ? Le sabre de la France a certes besoin d'être consolidé - ça a d'ailleurs commencé. Cela dit : - Quel autre pays européen pourrait déployer 5 000 militaires en Afrique pour aider une demi-douzaine de pays à faire face à des insurgés et bandits islamistes écumant plusieurs millions de kilomètres carrés ? - Quel autre pays européen pourrait détruire seul un dépôt d'armes chimiques à plusieurs milliers de kilomètres de distance, comme la France en Syrie en 2018 ? - Quel autre pays européen pourrait tenir en respect la Turquie en Méditerranée orientale et au moins contribuer à le faire en Libye ? La puissance militaire française est plus petite que la russe. Elle peut apparaître petite vu de Washington. Et un jour vu de Pékin. Mais vu des autres pays européens... Du point de vue britannique c'est un partenaire-rival qui est un peu devant. Du point de vue des autres c'est une puissance militaire supérieure.
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Peut-être - on peut toujours choisir l'extrémisme, quelle que soit l'idéologie. On peut se vouloir plus royaliste que le roi - ou plus européiste que Macron. Mais ces extrémistes de l'européisme... ils ne sont pas bien nombreux il me semble Sur le plan de la stratégie politique, sachant que nul ne sait qui sera élu (ou réélu) l'année prochaine, il me semble que Macron n'aurait rien à perdre à être "clair comme de l'eau de roche", ce qui en termes des directions qu'il a tenté d'impulser depuis quatre ans du point de vue défense et diplomatie revient à faire une "sortie sous le feu" : - Soit il perd l'année prochaine, et ce sera son "testament politique" sur ce plan, le moyen aussi de ne pas être "celui qui a échoué" mais de rester plutôt "celui qui a loyalement et sérieusement essayé, puis a su tirer les conséquences et dessiner la suite" - Soit il l'emporte et ce discours - qui dans cette hypothèse serait donc validé par les Français - lui sera une base d'autant plus ferme pour la suite Dans les deux cas, rien que du bénéfice pour lui il me semble.
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Je n'ai pas accès à la totalité de l'article, mais juste sur cette phrase : Qu'attend l'Etat français pour taper du poing sur la table pour se faire respecter par un partenaire de moins en moins fiable ? Nous n'en sommes déjà plus là. A voir les déclarations de Florence Parly, et son appui clair à l'encore plus "carré" Eric Trappier, l'Etat français n'en est déjà plus à taper du poing sur la table - il tambourine en tapant encore et encore ! Sauf à voir un miracle d'ici juin - fin de la session parlementaire du Bundestag si j'ai bien compris - il ne servira plus à rien de taper du poing. Il ne restera plus qu'à se lever de table. Et à secouer de nos pieds la poussière de la coopération de défense avec Berlin. Du point de vue politique, ce serait certainement un crève-cœur pour Emmanuel Macron vu ses profondes convictions européistes. Mais ce serait parfaitement défendable. Ca pourrait faire un joli petit discours du 14 juillet, du genre Dès le début de mon mandat, j'ai proposé à nos partenaires allemands de coopérer à la construction d'une défense autonome des Européens par eux-mêmes. Malgré tous les efforts que la France a consacrés depuis quatre ans à cette grande ambition, je suis malheureusement obligé de me rendre à l'évidence : nos voisins d'outre-Rhin n'en veulent pas. Tout comme dans les années 1960, et malgré tout ce qui a changé depuis dans le monde entier et en Amérique même, les dirigeants allemands continuent dans les années 2020 à refuser de penser une défense européenne par les Européens. J'en prends acte. Une alliance européenne de défense qui tienne debout par elle-même, sans besoin de l'étayage extérieur d'un partenaire qui au fil des années ne pourra que remettre de plus en plus en question son effort au profit des pays qui ont choisi de demeurer ses dépendants, une telle alliance reste la seule réponse valable aux besoins de sécurité des Européens sur le long terme. Tôt ou tard, les circonstances forceront à reprendre ce chantier - ce sont nos alliés européens eux-mêmes qui le demanderont, lorsqu'ils auront compris, et pas avant qu'ils n'aient compris, que l'indépendance est la seule politique qui vaille. Seule à ce jour la France a su développer et maintenir les capacités technologiques et industrielles de pointe dans tous les principaux domaines de la défense qui sont le soubassement indispensable d'une défense véritablement autonome. Seule à ce jour parmi les Etats d'Europe de l'ouest elle possède une défense complète et autonome. Ce rôle pionnier, la France le continuera, et même le renforcera. D'ici à la fin de l'année, les programmes de renouvellement de nos capacités de défense seront reconfigurés de manière à nous permettre d'aller de l'avant seuls, tout en laissant la porte grande ouverte à tous nos alliés européens qui souhaiteraient nous rejoindre et combiner leurs talents aux nôtres, sur le modèle du brillant et prometteur démonstrateur de drone de combat "Neuron". Soutien fidèle de ses alliés européens comme elle l'a prouvé en Méditerranée auprès de la Grèce l'année passée, partenaire solide et fiable des Etats-Unis à chaque fois que - comme si souvent - nos intérêts convergent, la France continuera également à œuvrer à la construction d'une architecture européenne de sécurité et de confiance avec la Russie, quelque long que puisse être le chemin, quels que puissent être les obstacles de part et d'autre. La perspective ouverte par le Général de Gaulle d'une "Europe de l'Atlantique à l'Oural", reprise en son temps par Mikhaïl Gorbatchev appelant à une "Maison commune", c'est la perspective d'avenir pour notre continent, et l'avenir nous le préparons et nous le préparerons tous les jours. Enfin, j'ai demandé à un groupe d'experts d'étudier comment ajuster précisément la participation de la France à l'Alliance atlantique à la situation géopolitique, déterminant les avantages et inconvénients des différentes options, modulées entre d'une part notre participation depuis 2008 à toutes les structures intégrées - à la seule exception des plans nucléaires - d'autre part la participation à la seule Alliance atlantique qui était la nôtre entre 1966 et 1996. Tenant compte de leurs réflexions, je prendrai ma décision d'ici la fin de l'année. Rajoutez les compliments de rigueur pour les armées, les remerciements de la Nation dus aux soldats en opération, le "vive la République, vive la France" qui va bien... moi je dis que Emmanuel Macron aurait de quoi se faire un 14 juillet mémorable ! Je pense aussi qu'il y aurait quelques grands titres dans la presse internationale. Et probablement au moins un ou deux points de plus pour vous l'année suivante, M'sieur le Président... si, si...
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Je suis franchement impressionné par le processus d'achat finlandais - réaliste, intelligent, sans concession et sans compromis sur les besoins du pays. Quelqu'un connaît-il un pays qui ferait encore mieux, ou ai-je raison de penser que la Finlande pourrait être LE standard en ce domaine ? Oui, enfin c'est dans tous les pays il me semble que la décision finale reviendra au politique. Arma cedant togae, comment pourrait-il en être autrement ? Simplement, dans certains pays la décision ne sera que politique, exemple Pays-Bas années 2000 ou Belgique fin années 2010 "on achète américain et puis c'est tout !" Dans d'autres, la question opérationnelle et militaire - bref la question de défense ! - sera primordiale parce que le pays fait reposer sa défense sur ses propres forces, ce qui ne peut que créer une "ardente obligation" d'être sérieux, partagée peu ou prou par une grande partie de la population - on peut l'espérer, politiciens compris. Quand des gens sont conscients que la sécurité de leurs enfants dépend de leurs propres actes plutôt que de vivre dans l'illusion que "Notre suzerain y pourvoira", il est permis de s'attendre à ce qu'ils prennent la question au sérieux. Il n'était pas d'humeur, peut-être ? Ou alors il avait formation continue à l'intersectionnalité et explorait son identité sexuelle ?
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A lire ce passage, ce n'est pas d'hier que Eric Trappier "n'a pas sa langue dans sa poche" « Lors de l’appel d’offres lancé (…) dans les années 2000, nous aurions pu donner nos Rafale, cela n’aurait rien changé à la volonté du gouvernement hollandais de s’équiper de chasseurs américains, afin de se mettre à l’abri du parapluie américain, l’Otan. »
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@Picdelamirand-oil Merci d'avoir partagé il y a quelques pages ta vision argumentée de ce que pourrait être un SCAF très réseau-centré, basé sur une multitude de drones standardisés aux charges utiles variées (armes ou capteurs) partageant les informations sous l'égide de plateformes habitées qui seraient moins des appareils de combat que des chefs d'orchestre fournissant l' "étage de décision humain" à l'ensemble du réseau. Et aboutissant pour la France aux "ordres de grandeur" : 10 000 drones de masse à vide 2 t transportant 700 kg de charge utile, autonomie comparable à celle d'un chasseur, prix 2% de celui d'un Rafale, plus un nombre beaucoup plus petit d'avions habités (100, voire moins ?) L'exercice est très intéressant, mais il suscite beaucoup de questions. 1. Logistique Même si les drones ont une autonomie comparable à celle d'un chasseur, il reste que dans la majorité des scénarios la France interviendrait à grande distance, et les forces aériennes dépendraient soit du ravitaillement en vol, soit d'un porte-avions. Dans le scénario que tu proposes, un "raid de grande taille" aujourd'hui à 10 Rafale serait remplacé par un raid à 500 drones - et j'imagine 5 avions habités. Or, 500 drones vont pomper autant de carburant que 100 Rafale. On parle donc d'une multiplication par 10 de l'empreinte logistique ! Sur le principe, il est imaginable je pense de consacrer une bien plus grande partie du "coût total" du système aérien aux ravitailleurs en vol. Il en faudrait donc à la France en ordre de grandeur non pas 15, mais 150. A 175 m€ l'unité, ça va chiffrer assez vite, et changer l'équilibre de l'ensemble. Pour la France, ce n'est pas 10 000 drones qu'il faudrait imaginer, compte tenu du prix des avions habités et des ravitailleurs - on arriverait plutôt à 4 000 drones, 40 avions habités et 60 ravitailleurs (homothétie d'un facteur 40% pour rester sur le même prix total que 200 Rafale + 15 ravitailleurs) L'armée de l'air aurait donc une solution. Mais l'aéronavale ? Je ne vois pas. Car l'empreinte logistique reste multipliée par 4. Si j'imagine les capacités de transport du futur PANG proportionnelles à son déplacement (en première approximation), elles doivent être de l'ordre de 175% de celles du CdG. Si bien que le groupe aérien du PANG au lieu des 30 Rafale du CdG compterait 250 drones et... 2 ou 3 avions habités. Manipuler et lancer 250 drones nécessiterait de repenser entièrement les opérations aéronavales - j'imagine que ça resterait faisable. Mais est-ce que cette force serait suffisante pour justifier l'énorme concentration de ressources que représente un groupe aéronaval ? J'ai du mal à le croire. A mon sens, l'aéronavale devrait soit disparaître... soit rester basée sur des avions de combat à hautes performances. Bref : des "NGF", pas des avions "chefs d'orchestre" 2. Débit des réseaux Faire transiter des informations géographiques ou des ordres sur un réseau de combat "durci" pour les conditions opérationnelles et reconfigurable, c'est faisable et c'est d'ailleurs ce que l'armée de terre prévoit avec le SICS. Mais un réseau de combat tel que celui que tu décris nécessiterait probablement du partage d'informations "brutes" de capteurs, pas simplement des coordonnées géographiques. Bref : le débit disponible devrait être très élevé. Nous parlons d'un réseau pair-à-pair, avec des nœuds souvent distants, en ambiance EM "agressive intense". Est-ce vraisemblable ? Je ne m'y connais pas assez en technologie radio pour avoir un avis. Une certitude : ça n'existe pas encore 3. Vulnérabilité des "chefs d'orchestre" Nous devons nous projeter en 2050 dans un contexte "haute intensité" contre un adversaire avancé. En face, il y a un peu plus sérieux que du ZSU 23/4 - ou du S-400 ! Un point de vulnérabilité évident du raid évoqué plus haut à 500 drones et 5 avions habités, ce sont ces 5 là évidemment. S'ils sont hors de combat, alors le raid a échoué - sauf à accepter d'accorder l' "autorité de feu" à des IA, ce que personnellement je refuse pour raison de principe. Ces avions habités devront "accompagner" le raid, pour de simples raisons de portée radio : le passage par un satellite géostationnaire ou même une constellation en orbite moyenne créerait des lags trop importants. Sans doute seront-ils plutôt en arrière, mais ils seront sur le champ de bataille. On peut imaginer les faire "très furtifs". Oui... mais la furtivité a tendance à perdre en efficacité avec les radars transhorizon ou encore les radars passifs à ondes FM - c'est aussi une tendance lourde ! Si l'adversaire dispose lui aussi de réseaux synthétisant des capteurs dispersés, il lui sera sans doute d'autant plus facile de savoir où sont les "chefs d'orchestre". Or... ceux-ci sont très peu nombreux. On peut imaginer les rendre "très semblables" aux drones, par leurs signature EM et IR, afin que l'adversaire ne sache pas dans les centaines d'objets qui l'attaquent quels sont les chefs d'orchestre. Il y a peut-être là une piste... et si la charge utile de 700 kg pouvait être une "capsule habitée" avec électronique de bord très miniaturisée, bref et si on mettait un pilote dans le "gros Scalp" que serait un drone (Hannah Reitsch a bien piloté un V-1) ? Mais est-ce vraiment réaliste ? L'adversaire, étant une puissance avancée vers 2050, aura certainement au minimum un équivalent du Météore. Très probablement un missile à bien plus grande portée, peut-être hypersonique aérobie. Ces missiles coûteraient très cher et n'existeraient qu'en petit nombre, pas question de les gaspiller sur les drones du raid... mais sur les chefs d'orchestre, bien sûr. Leur petit nombre les condamnerait, d'où échec du raid Sans aller jusqu'à dessiner une "vision complète" concurrente, j'aurais tendance à penser : - Un avion de combat hautes performances reste indispensable - pour l'aéronavale, et pour faire quelque peu "nombre", davantage que les "chefs d'orchestre" trop peu nombreux du scénario réseau-centré avec peu de chefs d'orchestre humains - S'agissant de la multitude de drones de combat petits et bon marché, je me demande s'il serait vraiment nécessaire de les récupérer ? Des drones consommables seraient encore moins cher, pas besoin de train d'atterrissage, transport possible en conteneurs sur bateaux pour appuyer l'aéronavale... d'ailleurs ça existe déjà bien sûr ce sont les missiles de croisière ! Donc pour l'étage "multitude réseau-centrée", je verrais plutôt une évolution incrémentale des missiles de croisière - qui a déjà commencé - pour leur permettre le partage d'informations, la mise en réseau pair-à-pair pourquoi pas, l'attaque rodeuse... - Les drones de combat seraient moins nombreux - et plus chers, plus performants - que dans le scénario très réseau-centré. Il s'agirait essentiellement de versions sacrificielles des avions de combat, aptes à démultiplier la puissance des appareils pilotés tout en permettant des tactiques "suicidaires". Bref, des descendants du démonstrateur Neuron. Un groupe aéronaval formé autour d'un PANG pourrait compter par exemple 18 "NGF" + 36 "Neuron" + 500 à 600 "missiles de croisière collaboratifs" dans un ou plusieurs bâtiments d'escorte type "Frappeur"
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Oui enfin pour ce besoin là, une solution plus simple et moins chère serait préférable. On pourrait acheter à l'Allemagne la licence de production du Ju-87 "Stuka" En plus, en termes de coopération européenne, ça compenserait un peu l'échec des FCAS et autres MGCS =>=>=>[ ] et à bientôt !
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C'est quand même assez rapide comme effondrement je trouve. Il y a eu un projet de char commun au début des années 1960, de même qu'il y avait eu un projet d'achat de Mirage III par l'Allemagne, tout ça n'a rien donné mais est-ce que ça avait été si rapide ? Les décisions de l'Allemagne sont décevantes, et on peut discuter si le bon moment pour un nouveau programme commun de défense avec les Allemands est plutôt le 22ème siècle - ou carrément le 23ème. Cela dit, je n'irais pas jusqu'à souhaiter du mal à nos voisins
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Ca poserait quand même un gros risque. On pourrait se retrouver dans la position de la Turquie. Je veux dire, les Etats-Unis pourraient refuser de nous vendre le F-35 ... Etant donné que le principe du "meilleur athlète" a déjà été violé plus d'une fois sur le programme SCAF, étant donné que plusieurs des lots de travaux n'ont pas de maître d'œuvre défini - leur gouvernance est "joint"... comme dans "joint strike fighter", voyez - je lis ces déclarations, au-delà d'une simple "défensive forte", comme une véritable contre-attaque de la partie française. A en croire les déclarations du ministre, pour que le SCAF se fasse, il faudrait maintenant non seulement que l'Allemagne abandonne complètement sa tentative de passage en force... mais qu'elle recule par rapport à ce qu'elle avait déjà obtenu par ses "coups de pression" précédents. Industriellement parlant, la demande de Parly est tout à fait justifiée. Du point de vue de la dynamique de la relation aussi, le meilleur moyen d'avoir la paix avec le Bundestag c'est qu'ils comprennent qu'à chaque coup de pression ils perdent du terrain plutôt qu'en gagner. Maintenant, aussi raisonnable soit cette position... je vois très mal les Allemands s'y ranger. E finita la commedia Tiens, un modéré qui essaie de s'interposer dans une dispute entre gauchard et droitiste Ca me rappelle celle du Suisse qui se plaçait entre les tranchées allemandes et françaises pour les convaincre de ne pas tirer. Si je me rappelle bien, c'est son degré de succès qui était modéré...
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C'est pas faux... Mais on peut aussi demander : "Qui a le plus de chance : les Etats-Unis qui ont du attendre une décennie pour avoir un CEM de l'USAF qui ose mettre les pieds dans le plat, ou la France qui s'est retrouvé devant l'évidence que ça allait pas le faire avant même de dépenser un peu sérieusement des sous ?" Personnellement, je ne l'appellerais pas Charles Q. Brown, mais Sir !
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Faire la guerre, faire la guerre... je rappelle qu'on était de toute façon en train de parler d'un F-35 =>=>=>[ ] et à bientôt ! Yoda cependant tu ne t'appelles pas