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Tout ce qui a été posté par Alexis
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SNA Suffren, SNLE et SSGN capacité française
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
@Hirondelle, le Monsieur il te propose de la chirurgie douloureuse, et en privé. C'est comme tu le sens, hein. Mais moi je me méfierais Il y avait à la fin des années 1980 un projet de missile S4 qui répondait à peu près à cette plan. Il était pensé comme un potentiel remplaçant des S3 du plateau d'Albion. L'Armée de l'Air poursuit depuis 1964 la posture permanente de la composante aéroportée de la dissuasion avec le couple chasseurs légers ou moyen avec un missile de croisière supersonique (depuis le 1er mai 1986) plutôt qu'une bombe à gravité. Et assume un deuxième glaive avec le plateau d'Albion. Le plateau d'Albion, alors armé par des missiles S3 devait bénéficier d'une modernisation avec les missiles S4 (36 missiles S4 (3500 km), plus léger que les S3 (3500 km, et déployé pour partie sur des porteurs mobiles (18) et en silo (18). Bien plus tard, il sera aussi envisagé d'ensiloter sur ce plateau des dérivés des MSBS M4, M45 Assez rapidement abandonné, Mitterrand s'inquiétant de l'acceptabilité à terme pour la population de ce qui était surnommé le "missile à roulettes"... Je suis d'accord sur la préférence pour la formule SNLE, le nec plus ultra actuel en matière de capacité de frappe en second. Cela dit, je ne suis pas convaincu que "la France seule n'aura jamais les moyens de faire peur à une puissance régionale un peu têtue". Il est vrai que ça dépend du scénario et de la puissance en question, mais je noterais : - Dans les cas réels, ça pourrait être la France "seule" au sens de seule puissance distante qui intervient, mais intervenant tout de même en soutien d'une puissance plus petite qui d'un côté ne pourrait pas faire face seule à un agresseur déterminé, de l'autre contribuerait quand même plus qu'un peu - Une puissance régionale peut être déterminée, mais si elle est côtière - et je ne crois pas que nous nous intéressions tant que ça à la Mongolie, à la Zambie ni à la Bolivie - alors la France peut mettre en face un PAN avec 24 à 30 Rafale, plus les moyens de prendre l'ascendant sur une zone de sécurité maritime. Compte tenu des capacités de frappe dans la profondeur des bestiaux, c'est quand même quelque chose qui pourrait en faire réfléchir - ou reculer - plus d'un. Et il faut y ajouter la capacité en missiles de croisière - Tenir compte aussi de la capacité à prendre puis défendre des "gages" côtiers par assaut amphibie. Une puissance qui a perdu tel de ses ports principaux pourrait s'ouvrir davantage à la négociation, si elle a des raisons de vouloir le récupérer - Plus la capacité de blocus maritime et de guerre économique. La puissance régionale en question produit-elle son propre pétrole ? Si non, lui arrive-t-il par terre ou par mer ? Si c'est par terre, y a des tuyaux et ça se casse, si c'est par mer ça se bloque. De même pour les centrales électriques : qu'elle en ait cinq, dix ou vingt, si elles sont détruites, une économie sans électricité c'est un peu limité... Pour moi, l'important pour la France seule face à une puissance régionale - pas trop grosse évidemment, je ne parle pas de l'Inde ni du Brésil - ce serait avant tout le rapport des volontés. En un mot : la France est-elle vraiment décidée à l'emporter - a-t-elle une suffisamment bonne raison aux yeux de la population française. Si oui, ça peut faire réfléchir pas mal de puissances. Si non, bien sûr pas la peine d'en parler. S'agissant de Taiwan, je voudrais rappeler que le nom du pays est "France" pas "Etats-Unis" Je ne crois pas à une tentative de la Chine de conquérir Taiwan, encore moins à ses chances de succès si Xi était assez fou pour l'ordonner. Mais si le cas se présentait, outre Taiwan, ce sont les Etats-Unis voire à la rigueur le Japon qui contreraient la Chine. Pas la France. Et ce n'est pas pour un scénario de ce genre que notre défense est conçue, sinon il lui faudrait bien 8 ou 10% du PIB en financement ! Le scénario de prise et défense d'une île est tout à fait réaliste. On peut penser à la guerre des Malouines en 1982 bref un assaut sur l'un des DOM/COM, on peut penser aux diverses menaces de Erdogan à l'été et aux discours sur les îles grecques qui devraient être turques en fait hein. Ce genre de scénario est la raison pour laquelle la France a absolument besoin de conserver - et si possible de rendre permanent - un GAN puissant. Avec la capacité de frappe dans la profondeur, sur cibles militaires et/ou économiques, plus des capacités de blocus et de prise de gage. -
"Sérieusement, ce n'est pas entièrement de la m.... Il y a un arrière-goût d'autre chose" "Nothing is fair in love and war", rien n'est juste à l'amour ni à la guerre. Or les vendeurs de Typhoon aiment d'amour Dassault et le Rafale
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SNA Suffren, SNLE et SSGN capacité française
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Clair, c'est "mécanisation agricole", qui n'a rien à faire dans un fil sur SNA et SNLE. J'en conclus que "remembrement" doit avoir un rapport... mais je le cherche encore Sinon, puisqu'on parlait des Gaulois, force est de constater que pour la construction du Suffren, Cétautomatix a fait quelques progrès -
[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
La souveraineté sur le poisson, c'est important -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
La différence je dirais est exprimée dans cet adage Errare humanum est perseverare diabolicum « L'erreur est humaine, persévérer vient du diable ». Ce n'est pas l'erreur de bonne foi qui peut être reprochée, c'est la persévérance et dans le cas de Raoult on peut dire l'obstination. S'il s'était contenté de dire en début d'année "L'hydroxychloroquine je la sens bien comme remède", d'organiser des essais - sans trafiquer - de continuer encore à tout hasard... puis avait reconnu devant l'évidence "Ah ben non finalement", il n'y aurait rien à lui reprocher. -
Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
J'ai trouvé intéressant ce graphique retraçant l'évolution du taux d'intérêt de base de la Banque d'Angleterre L'avantage, c'est de replacer dans la longue durée les évolutions récentes, notamment la crise financière commencée en 2007-2008. On savait que la politique de "taux d'intérêt zéro" - comme d'ailleurs l' "assouplissement quantitatif" - pratiquée par les principales Banques centrales s'écartait très fortement de l'ordinaire, et de tout ce qui a été classiquement considéré comme la "bonne gestion" d'une monnaie fiduciaire. Ce graphique montre à quel point cette politique est sans précédent. Entre 1830 et 2008, le taux d'intérêt de base de la Banque d'Angleterre n'était jamais descendu en-dessous de 2%. Depuis 2008, il n'a jamais été remonté au-dessus de 2%, ni même de 1%. Pourquoi : parce que si la Banque d'Angleterre, et la BCE, la Federal Bank américaine etc. faisaient une telle chose, la bulle de l'endettement mondial public et privé exploserait. Or une telle chose est politiquement impensable. C'est pourquoi ces taux ne seront jamais remontés à des niveaux adéquats à une "bonne gestion". De deux choses l'une : 1. Soit nous sommes entrés dans une "nouvelle norme" soutenable, un nouveau système monétaire et financier qui est stable en lui-même et peut s'avérer durable dans le plein sens de ce terme. Dans ce nouveau régime, bien sûr, l'endettement importe peu : puisque le taux d'intérêt payé sur une obligation peut être maintenu aussi bas que nécessaire, au besoin en faisant acheter ces obligations par la banque centrale directement (Federal Bank) ou indirectement (BCE). La seule chose qui importe est bien sûr d'avoir le soutien de la Banque centrale qui décide en dernier recours de qui aura à payer ce taux d'intérêt pratiquement nul, et qui devra payer un taux plus ordinaire - ce qui l'étouffera 2. Soit cette nouvelle norme n'est en réalité pas soutenable. Elle prendra fin à échéance autre que le "très long terme", et puisqu'elle ne peut se terminer que par quelque suite d'événements catastrophiques équivalents à une perte de confiance massive dans les monnaies elles-mêmes, eh bien c'est ainsi qu'elle finira en effet. Si elle continue à durer douze ans après, c'est avant tout à cause de l'énormité de ce qui a été mis en gage de la survie et continuation "tel quel" du système financier mondial, rien moins que la confiance en les principales monnaies fiduciaires au monde : dollar, euro, yuan, yen, livre, franc... Dans le premier cas, nous sommes face à un système de pouvoir nouveau, qui est aussi centralisé que le défunt pouvoir soviétique, tout en étant aussi inégal que le plus dur des capitalismes. Les nouveaux maîtres du monde, c'est-à-dire les Etats (Etats-Unis, Chine...) et systèmes d'Etats (UE) qui contrôlent l'une des principales monnaies, à la fois centralisent un pouvoir sans guère de précédent sur l'ensemble du système économique et l'utilisent pour maintenir voire renforcer des inégalités aiguës et même croissantes entre les 1% voire en fait 0,1% et les autres. Tant qu'ils n'iront pas "trop loin", tant qu'ils se souviendront que "il faut tondre les moutons, non pas les écorcher", leur pouvoir restera probablement inattaquable. Dans le deuxième cas, le système financier mondial est en réalité aussi stable qu'un ballon de baudruche qui gonfle indéfiniment, et la question est de savoir ce qui pourrait avancer ou retarder son éclatement. Question ouverte. Une partie de cette question pourrait être de savoir si la baudruche pourrait rencontrer le chemin d'une aiguille, notamment d'un substitut susceptible de "remplacer" les monnaies fiduciaires aux yeux des principaux détenteurs de capitaux. L'or est la solution classique, c'est une aiguille solide mais relativement immobile, un facteur connu puisque son interaction avec les monnaies fiduciaires dure depuis quelques générations déjà. Les monnaies décentralisées de pair à pair - au premier rang le bitcoin - c'est autre chose : l'aiguille est beaucoup plus petite, mais elle est rapidement mobile et c'est un facteur encore très nouveau, dont l'interaction avec les monnaies fiduciaires est largement inconnue. En l'absence d'une aiguille, qu'elle soit dorée ou crypto, il faut peut-être imaginer que le ballon de baudruche puisse encore gonfler assez longtemps. Dans les deux cas, la situation est véritablement sans précédent historique. -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
On ne connaît pas les détails, pour raison de sécurité évidente, mais après "AN 1" l'autorité nationale N°1 c'est-à-dire le président de la République se trouvent AN 2, AN 3 etc., une suite de remplaçants successifs, dont les premiers éléments sont connus et les derniers non - d'ailleurs la longueur de la liste n'est pas publique. Tout est mis en place pour que même en cas d'attaque nucléaire surprise l'une des AN "x" (x = 1, 2, 3...) soit encore en capacité de décider une riposte, qui parviendrait au SNLE en patrouille par les postes de transmission fixes, par un satellite, par l'escadron Syderec ou par quelque autre moyen (qui sait combien en existent ?) Simplement, en dehors du cas de riposte nucléaire qui est spécifique, on n'a pas besoin pour la plupart de ses responsabilités de remplacer un dirigeant qui n'est indisponible que quelques heures... d'ailleurs, vu qu'il lui arrive de dormir je suppose, il faudrait sinon nommer un remplaçant chaque nuit ! -
Le test sera simple et on connaîtra la réponse très rapidement. Le traité START de limitation des armements nucléaires stratégiques des deux Gros (*) expire le 5 février 2021, et Donald Trump a sous divers prétextes refusé les propositions russes de le prolonger - c'est-à-dire de maintenir en vie le dernier traité de limitation stratégique dont les Etats-Unis ne se sont pas encore retirés, après le traité ABM en 2002, le traité FNI en 2019 et le traité Ciel ouvert en 2020. De deux choses l'une : - Soit Biden signe la prolongation dans les 16 jours suivant sa prestation de serment du 20 janvier prochain - Soit Biden ne la signe pas, quel qu'en soit le prétexte, et il ne vaut pas plus cher que Donald Trump (*) Ceux qui à la différence de France, Chine ou Israël sont infoutus d'exercer une dissuasion par capacité de frappe en second sans produire et maintenir des milliers et des milliers d'armes, alors qu'un petit nombre de centaines suffit aux pays sérieux... même ceux dont la population dépasse 1,4 milliard
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Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens en voilà un de santon de Raoult... -
[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Opinion intéressante sur le site du Financial Times La Grande-Bretagne va conclure un accord de Brexit aux conditions de l'Europe Et donc nous trébuchons. L'extension des négociations commerciales entre l'UE et le Royaume-Uni ne devrait pas être une surprise. Malgré toutes les fanfaronnades de Boris Johnson concernant la "prospérité puissante", le Premier ministre britannique sait qu'un Brexit "sans accord" serait désastreux pour le pays. L'UE en souffrirait également, mais pas autant. Un accord sera donc probablement conclu avant la fin de l'année ; sinon, peu de temps après. Lorsqu'un accord sera conclu, il le sera en grande partie aux conditions de l'Europe. L'UE fera sans doute quelques concessions sur la pêche dans le cadre d'un marchandage de dernière minute. Mais la Grande-Bretagne devra accepter l'exigence centrale de l'UE, à savoir que les règles du jeu soient équitables, c'est-à-dire que le Royaume-Uni ne puisse pas enfreindre à volonté les règles de l'UE en matière de concurrence. La raison pour laquelle l'accord sera conclu aux conditions de l'UE est la même que celle pour laquelle l'ensemble du processus Brexit a été si douloureux pour la Grande-Bretagne : une asymétrie fondamentale de pouvoir entre les deux parties. La Grande-Bretagne envoie 43 % de ses exportations vers l'UE ; l'Allemagne, la France et l'Italie envoient toutes environ 6 % de leurs exportations vers la Grande-Bretagne. Le Royaume-Uni compte près de 67 millions d'habitants, contre 447 millions pour l'Union européenne. Même sans la Grande-Bretagne, l'UE dispose d'un marché unique de taille comparable à celui des États-Unis ou de la Chine. M. Johnson insiste sur le fait que le Royaume-Uni et l'UE sont "souverains égaux". Mais, tant que l'UE maintient son unité, ils ne sont pas égaux en termes de puissance. Et c'est ce qui compte dans ces négociations. C'est pourquoi la Grande-Bretagne a fait une série de concessions douloureuses au cours des quatre dernières années - notamment en acceptant un statut séparé pour l'Irlande du Nord, qui prévoit des contrôles douaniers sur les marchandises traversant la mer d'Irlande, divisant ainsi le Royaume-Uni. Les Britanniques ont toujours insisté sur le fait qu'il s'agit d'un accord gagnant-gagnant que Bruxelles et Londres devraient tous deux accepter avec joie. Mais ils n'ont pas compris comment l'UE voit ses propres intérêts. L'intégrité et l'attrait du marché unique européen constituent l'atout stratégique le plus important de l'UE. Bruxelles est déterminée à ne pas saper cette force, en autorisant l'accès au marché britannique à des conditions trop avantageuses. Les Européens doivent également démontrer aux forces eurosceptiques de leur propre pays que quitter l'UE est une mauvaise idée. Ils ont donc toujours été beaucoup moins convaincus que Brexit peut être une solution "gagnant-gagnant". Une fois que les Européens ont décidé qu'il n'était pas dans leur intérêt d'accorder à la Grande-Bretagne l'accès facile au marché unique que M. Johnson avait brillamment promis aux électeurs britanniques, le rapport de force est devenu crucial. Malheureusement, les "Quitteurs" ont constamment surestimé la puissance de la Grande-Bretagne - croyant que l'UE était sur le point de plier ou de faire des concessions qui ne se sont jamais concrétisées. Pourquoi la Grande-Bretagne a-t-elle fait cette erreur ? En partie parce que les Quitteurs ont beaucoup trop confiance dans le fait que l'UE bénéficie d'un important excédent commercial avec le Royaume-Uni. Ils ont oublié que, à l'échelle mondiale, la Grande-Bretagne n'est qu'un marché parmi d'autres. Pendant des années, les Britanniques ont attendu que les constructeurs automobiles allemands arrivent à l'horizon - comme Gebhard Leberecht von Blucher à Waterloo - et sauvent la situation. Nous attendons toujours. Un accès réduit au marché britannique serait douloureux pour les constructeurs automobiles allemands, mais pas au point de compromettre l'intégrité du marché unique européen. Plus généralement, les "Quitteurs" britanniques sont coupables d'avoir cru à leur propre propagande. Pendant des décennies, la croyance que l'UE (et/ou l'euro) est sur le point de s'effondrer a été un élément de base du discours eurosceptique britannique. Une génération élevée dans les récits de victoires militaires britanniques sur l'Allemagne et la France a du mal à envisager que "si on en arrive là", la Grande-Bretagne ne l'emportera pas en fin de compte sur ces Européens frileux. Ce genre de chauvinisme a été exhibé par la récente remarque de Gavin Williamson, le ministre britannique de l'éducation, qui a déclaré que nous sommes "un bien meilleur pays que chacun d'entre eux". C'est le même homme qui, en tant que ministre de la défense, a dit un jour aux Russes de "se taire et de s'en aller". Alors que leurs illusions ont été dépouillées, les pro-Brexit ont eu recours à la plainte selon laquelle l'UE traite injustement la Grande-Bretagne. Mais les étudiants en relations internationales et en négociations commerciales auraient pu leur faire remarquer que compter sur la gentillesse des autres pays n'est pas une bonne stratégie. Les nations, y compris la Grande-Bretagne, veillent d'abord à leurs propres intérêts. L'horreur devant la faiblesse de la position britannique a conduit à une flambée de xénophobie et à des fanfaronnades vides de sens. Ce week-end, un journal britannique, citant un ministre du gouvernement non nommé, a crié : "Merkel veut que la Grande-Bretagne rampe sur du verre brisé". La veille, le même journal avait titré : "Nous allons envoyer des canonnières". La réponse évidente à cela est - et ensuite ? Confronter les pêcheurs français à la force militaire invite à des représailles non militaires de la part de l'ensemble de l'UE - ce qui ramène la Grande-Bretagne à cette inconfortable asymétrie de la puissance. Au cours des deux guerres mondiales - qui ont tant contribué à former la pensée des pro-Brexit - le Royaume-Uni l'a emporté avec l'aide de l'Amérique. Mais l'administration Biden ne viendra pas à la rescousse de la Grande-Bretagne dans une confrontation avec l'UE. Un Brexit sans accord se traduirait par un isolement pas très splendide. C'est pourquoi un accord, en grande partie aux conditions de l'UE, est de loin l'issue la plus probable. L'auteur utilise l'abus de langage assez irritant qui consiste à parler comme si le Brexit n'était pas encore arrivé, alors que la Grande-Bretagne est sortie de l'UE le 31 janvier 2020 - en fait il ne s'agit pas d'un "accord de Brexit" mais d'un accord commercial. Et puis bien sûr ce n'est pas principalement l'Amérique qui a aidé la Grande-Bretagne à l'emporter dans les guerres mondiales, mais la Russie dans la seconde et la France dans la première. Mais à part ça l'article est juste et bien expliqué. -
En beaucoup plus scientifique et avec plein de chiffres : D'après certains analystes, on ne peut exclure que le Bitcoin franchisse en 2021 la barre de "Nan mais sans déc' c'est pas possible que ça vaille autant"
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turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Erdogan : les sanctions américaines sont une attaque contre la «souveraineté» de la Turquie Le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé mercredi 16 décembre les sanctions imposées par Washington contre la Turquie pour avoir acquis un système de défense aérienne russe, les qualifiant d'attaque contre «la souveraineté» de son pays. «De quel type d'alliance s'agit-il ? Cette décision est une attaque ouverte contre notre souveraineté», s'est indigné le président turc lors d'un discours en faisant référence à l'appartenance d'Ankara et de Washington à l'Otan. (...) Dans son discours, M. Erdogan a rejeté l'argument américain selon lequel les S-400 représentent un «danger pour la sécurité» des systèmes de l'Otan. «C'est un prétexte. Le vrai but est de stopper l'élan de notre pays dans l'industrie de la défense et de nous rendre de nouveau complètement dépendants», a-t-il affirmé. Mince, il en fait du bruit ... Bon, bien sûr il ne s'agit pas en réalité d'une attaque contre la souveraineté turque... mais bien d'une application de la souveraineté américaine Ou bien M. Erdogan veut-il contester à l'Amérique le droit de vendre des armes si elle le veut et à qui elle le veut ? -
Aujourd'hui 16 décembre 2020, le Bitcoin a dépassé le pic précédent de son prix, son cours atteignant plus de 20 500 $ C'est un événement assez rare. Les précédents dépassements d'un pic précédent du prix étaient : - Le 14 février 2013, dépassement du pic établi le 8 juin 2011 à 30 $ - Le 5 novembre 2013, dépassement du pic établi le 9 avril 2013 à 230 $ - Le 23 décembre 2016, dépassement du pic établi le 4 décembre 2013 à 1 120 $ - Celui-ci amène le dépassement du pic établi le 16 décembre 2017 à 19 700 $
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C'est un peu l'équivalent de "mince"... d'une part prononcé en cas de contrariété, d'autre part très édulcoré par rapport à un autre mot commençant par la même lettre mais qui ne doit pas se prononcer pas en bonne compagnie
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Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce qui revient à dire, sauf erreur, que pour protéger l'ensemble de la population il ne faudrait pas seulement atteindre l'immunité collective - donc 65 à 75% de vaccinés - mais... la vaccination de 100% de la population ? Mouais... je n'y crois pas. Les antivax, je ne les vois pas être convaincus. Bon bien sûr, si ceux qui refusent la vaccination se retrouvent ensuite les seuls à continuer à tomber malades et éventuellement mourir... tout ça pourrait se transformer en une cruelle "leçon de choses" sur l'intérêt de la vaccination. -
"Et c'est reparti ! Toujours servir d'excuse aux perdants du jour... Блин!"
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Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Peut-être, si le droit britannique le permet, ou alors pour diffamation ou autre chose. Cela dit, je ne vois pas trop comment cela pourrait aider Raoult dans la procédure que le Conseil de l'ordre a entamé contre lui. -
Coronavirus - Covid 19
Alexis a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
N'oublie pas ton cigare Sinon, dans la série "C'est pas trop tôt", Didier Raoult vient de recevoir un prix -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Après quelques années de travail d'Erdogan, la Turquie compte de très nombreux amis parmi ses voisins. Notamment l'Azerbaïdjan. Et aussi la Géorgie. Sans oublier Bakou, et encore Tbilissi... -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Officiellement, la Russie a souffert au 10 décembre un peu plus de 45 000 morts du fait du covid-19. Officieusement, la situation est bien pire, on évoque des hôpitaux débordés qui refusent du monde, surtout en province, suggérant une pandémie hors de contrôle. Ceci sur la base de nombreux témoignages convergents, réseaux sociaux, bouche à oreille etc. Mais sans données solides. Du moins jusqu'ici. Voici le total de l'excès des décès en Russie entre mars et fin octobre 2020 par rapport à l'année précédente... 165 000 morts ! Et ce n'est pas encore complet, puisque limité à fin octobre, alors que même les chiffres officiels font apparaître une augmentation drastique en novembre... Ce que suggèrent ces chiffres, c'est que la Russie pourrait bien au final devenir le pays le plus touché par rapport à sa population... au niveau de la Belgique actuellement en tête, voire peut-être pire encore -
[BREXIT]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Magnifique. Juste magnifique. Les journaux britanniques communiquent que quatre patrouilleurs de classe River auront pour mission de faire respecter la ZEE britannique contre les pêcheurs intempestifs en cas de fin sans accord de la période post-Brexit le 31 décembre. Et ça, c'est encore le Guardian, factuel et modéré. Le Times annonce carrément que "la Royal Navy stoppera les pêcheurs français dans la Manche" C'est sûr, à moins de trois semaines de la fin des accords commerciaux, de reconnaissance mutuelle etc. qui régissent l'ensemble du commerce avec les 27 pays membres de l'UE c'est-à-dire plus de 50% des exportations britanniques, et alors que la préparation pour amortir le choc autant que faire se peut - ou pas - n'a guère pu avancer puisque rien n'était clair jusque là... le gouvernement britannique n'a rien de plus pressé que de montrer les crocs pour s'assurer que non, pas un seul pêcheur français ne profite traîtreusement de la situation ! -
Ok, ok, tu as gagné ! Ça sera le Sainte Thérèse de Lisieux. Satisfait ? Bon je plaisante évidemment. Il faut quand même un rapport avec l'armée. Pourquoi pas le Godefroy de Bouillon ? Souverain à Jérusalem après la première croisade... Plus consensuel, je ne vois pas
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Euh... cette personne n'est PAS consensuelle
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D'accord sur ce point, la puissance serait bien là - 2 x K22 qui dit mieux ? Ca je n'en suis pas du tout persuadé. Petit calcul "de coin de table" : - Un missile balistique antinavires de portée 1500 km arrivera sur cible à une vitesse de l'ordre de Mach 12 soit 3,6 km/s. Sa puissance de destruction c'est essentiellement la combinaison de sa masse et de sa vitesse - pas besoin d'explosif - La difficulté d'un tel missile c'est de le guider vers une cible mobile, ce qui sembler nécessiter des capteurs déportés informant en continu le missile des changements de la position de la cible. On n'est pas sûr que cette difficulté ait été résolue pour de vrai - A supposer que oui, parer un tel missile au laser signifie essentiellement "casser" son électronique afin qu'il perde la capacité de manœuvre. Suite à quoi la cible se déplace suffisamment pour s'écarter du chemin de ce qui est devenu une masse inerte. Cette dernière étape est indispensable, faute de quoi masse inerte ou pas, la cible sera bel et bien percutée ! - La vitesse maximale d'un PANG sera de 27 nœuds soit 50 km/h, et sa longueur 300 mètres. A cette vitesse, il lui faut 22 secondes pour se déplacer d'une fois sa longueur. Or, en 22 secondes à Mach 12, le balistique se sera déplacé de presque 80 km. Il faudrait donc que le laser de défense du PANG termine de neutraliser l'électronique du missile balistique lorsqu'il est encore à 80 km du porte-avions ! Un calcul plus précis s'intéresserait à la manœuvre précise que peut effectuer le navire pour éviter le coup, au temps de réaction des machines et gouvernes, et encore à la logique d'anticipation de la position de la cible appliquée par le missile jusqu'à ce que son électronique soit neutralisée - il viserait probablement "devant", en tenant compte de la vitesse mesurée du navire. Les détails seraient différents, mais enfin l'ordre de grandeur ne devrait pas changer. Il s'agit de frapper au laser un mobile à Mach 12 dans la haute atmosphère à cent bornes ! Nous ne sommes pas dans le secret des recherches, mais franchement atteindre cette performance me paraît douteux. Il y a le pointage très précis et le suivi d'un mobile rapide à une centaine de kilomètres, il y a l'atténuation / la diffusion du faisceau dans les couches basses de l'atmosphère... ===> L'avantage du missile anti-missile, c'est qu'on peut s'attendre à ce qu'il change brutalement la trajectoire du balistique antinavire, voire dans le meilleur des cas qu'il le brise en plusieurs morceaux, les deux possibilités assurant la protection du navire visé. Avec un laser, il faut encore que la cible ait le temps de s'écarter du chemin...
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[MEDOR]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Fenrir dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici le cours de la livre turque en euro sur les cinq dernières années. On parle de -20% / an en moyenne, quand même. Ca c'est plutôt le contexte général, l'une des causes de la contestation, que Erdogan cherche à contrebalancer avec ses aventures extérieures et son nationalisme agressif. La question pour lui, c'est s'il parvient à augmenter sa popularité. Mais ça ne semble pas être le cas. Il a le support d'une partie importante des Turcs, mais qui pourrait être insuffisante pour une réélection en 2024. Bon sa popularité reste supérieure à celle de Macron en France... mais pas dans les mêmes conditions, la liberté de contester et la variété de l'information semblent quand même nettement meilleures chez nous. Quant à la puissance militaire de la Turquie, Erdogan l'a beaucoup diminuée en conduisant son pays vers une sorte d'isolation : - Etre sur la brèche partout en permanence, Anatolie orientale contre les Kurdes, Syrie contre les Russes, Méditerranée orientale contre Grecs et Français, Libye contre Russes, Egyptiens et Français, c'est peut-être glorieux et tout, mais ça use. Alors on peut se défouler sur les Arméniens et pousser à l'épuration ethnique du Haut-Karabagh oui, mais est-ce que ça compense ? - D'ailleurs, du point des gains réels et concrets, qu'ont donc produit les aventures méditerranéennes ? Y a t il du gaz en production ? Ou du moins découvert ? Les autres pays ont ils accepté une extension des zones d'exploitation de la Turquie ? Non. Et il n'y a guère de raison que ça change - Produire les efficaces drones Bayraktar sera plus difficile à l'avenir... vu que le Canada refuse maintenant d'exporter les capteurs du drone qu'il fabriquait. De même, les Etats-Unis ont décidé de ne plus exporter d'armes "trop" avancées vers la Turquie. Quant au projet turc de char avancé "indépendant", on comptait quand même sur les Allemands pour la transmission - ils ont dit non - et pour le blindage sur les... Français. Ca serait bien que Erdogan le redemande à Macron d'ailleurs, ça ferait un peu de détente à bon marché pour notre président ! Quant aux U214 à propulsion anaérobie que l'Allemagne est en train de construire pour Ankara, la Grèce - et d'autres sans doute - demandent avec insistance à Berlin d'y renoncer... à voir ce que Merkel décidera Ben oui, quand on se fâche avec tout le monde, alors qu'on n'est même pas indépendant militairement... les beaux projets d'armement, ils prennent du plomb dans l'aile ! C'est ballot, hein ? Si les Turcs se trouvent un dirigeant plus raisonnable en 2024, il aura du pain sur la planche pour remonter la pente ...