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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Merci, mais : - Quel journal ? - Les élections sont dans 6 mois. Les pro-démocrates expliquent à quel point l'élection de Trump serait l'Apocalypse, pendant que les pro-républicains expliquent à quel point l'élection de Biden serait l'Apocalypse
  2. De mon côté j'essaie dans la mesure où j'y arrive de me concentrer sur l'analyse et la compréhension des situations, beaucoup moins sur les questions de morale : - J'ai bien remarqué que la guerre d'Ukraine n'est pas la première guerre d'agression dans l'histoire de l'Humanité, et je ne crois pas qu'elle sera la dernière - J'ai remarqué aussi qu'on peut compter depuis le début du siècle une dizaine de guerres à l'échelle de celle-là, c'est-à-dire causant la mort de centaines de milliers de personnes, donc je suis conscient qu'à l'échelle du monde la guerre d'Ukraine n'est pas si remarquable que cela, raison pour laquelle la majorité des pays n'y attachent pas une grande importance - Je me souviens que des guerres d'agression ont aussi été menées par des alliés de la France, et par la France elle-même. Certaines il y a assez longtemps, d'autres de mémoire d'homme - Je comprends parfaitement que le dirigeant ordonnant une guerre d'agression n'en subit en général pas de conséquence très négative, sans parler encore de passer en procès. George W Bush comme Mohammed Bin Salman comme Paul Kagamé vivent tranquillement, je soupçonne que ce sera le cas aussi de Vladimir Poutine Cela dit, j'assume d'avoir le point de vue d'un Français, vivant sur le continent européen et se reconnaissant davantage dans la civilisation européenne que dans d'autres, aussi respectables soient-elles. A ce titre : - Je remarque que c'est la première fois depuis trois générations qu'un pays européen en attaque un autre à cette échelle-là. Il y a certes eu d'autres guerres d'agression sur notre continent depuis 1945, par exemple la guerre de l'OTAN contre la Serbie en 1999, mais à cette échelle-là c'est une première. C'est la première grande guerre entre Européens depuis 77 ans - Le simple fait que cette guerre ait lieu interrompt (ou termine définitivement ?) la période de très large paix dont avait bénéficié le continent européen depuis 1945, une paix certes pas absolument totale, mais très profonde, dépassant toute autre période de paix du passé de l'Europe - Je remarque que le plus grand et le plus peuplé des pays européens suit une idéologie nationaliste-messianique "du Monde Russe" qui à l'évidence peut motiver des agressions à grande échelle, puisque c'est ce qui se passe depuis deux ans Ces faits m'interrogent sur la stabilité à moyen-long terme du continent qui est le berceau historique de mon pays et où vit 95% de sa population. Ainsi que sur la stabilité de l'environnement géopolitique où il a développé par la coopération économique et autre la plus grande partie de sa prospérité J'admets que le point de vue d'un Chinois, d'un Sud-Africain, d'un Indien ou d'un Argentin est peut-être fort différent, et avec de bonnes raisons. Mais c'est mon point de vue, dépendant de là où je vis et de quel est mon pays
  3. Je ne crois pas avoir compris l'article de travers. Voici la traduction de l'extrait pertinent Autre problème : la Russie a exigé qu’en cas d’attaque, tous les États garants acceptent d’activer le mécanisme d’assistance. Cela aurait donné à Moscou un droit de veto pour contourner le mécanisme de protection Die Welt ne donne pas le lien vers le texte du projet d'accord, il montre seulement une photo de la première page, avec en rouge les différences de formulation proposées par la Russie / par l'Ukraine. Je n'ai pas non plus trouvé ailleurs la source de ce texte Ce n'est pas Boris Johnson qui a bloqué quoi que ce soit en effet. C'étaient les positions respectives des deux pays qui étaient très loin, l'Ukraine étant prête à des concessions maîtrisées aux intérêts russes, lui laissant une voie vers un maintien de son indépendance, tandis que la Russie exigeait des conditions laissant l'Ukraine vulnérable à toute future aventure militaire de Moscou, donc sous la domination pratique de son voisin, sans capacité de lui refuser grand-chose Ce que proposait Moscou comme "garanties de sécurité" n'était qu'une feuille de vigne permettant à Zelensky s'il l'avait accepté de tenter de dissimuler cette réalité... mais en fait trop transparente pour la dissimuler
  4. Les exigences de Moscou en avril 2022 portaient sur des chiffres spécifiques de personnels dans les forces armées, de chars, de canons etc. Le mot "démilitarisation" n'était pas important en fait. Et la Russie n'était pas prête à se payer de mots Je colle l'extrait pertinent de l'article du Welt que je résumais plus haut La question de la taille future de l' armée ukrainienne restait également en suspens . Kiev a partiellement répondu aux demandes russes de démilitarisation. Selon « l’Annexe 1 », Moscou a exigé que Kiev réduise son armée à 85 000 soldats – environ un million sont actuellement en service. L'Ukraine a offert une force de 250 000 soldats. Les avis divergent également en ce qui concerne le nombre d’équipements militaires. La Russie a exigé que le nombre de chars soit réduit à 342 et Kiev voulait en maintenir jusqu'à 800. L’Ukraine souhaitait seulement réduire le nombre de véhicules blindés à 2 400, tandis que la Russie exigeait qu’il n’en reste que 1 029. La différence était également grande en ce qui concerne les pièces d’artillerie. Moscou en prévoyait 519, Kiev 1900. Kiev souhaitait conserver 600 lance-roquettes multiples d'une portée allant jusqu'à 280 kilomètres ; selon les idées russes, il aurait dû y en avoir 96 avec une portée maximale de 40 kilomètres. Selon le souhait de la Russie, les mortiers devraient être réduits à 147 et les missiles antichar à 333, selon le souhait de Kiev à 1 080 et 2 000 respectivement. En outre, l’armée de l’air ukrainienne devrait être décimée. Moscou a exigé le maintien de 102 avions de combat et 35 hélicoptères, Kiev a insisté sur 160 avions et 144 hélicoptères. Selon les idées russes, il devrait y avoir deux navires de guerre, selon les idées ukrainiennes, il devrait y en avoir huit Poutine n'est hélas pas stupide au point de se contenter de simples mots ni d'accepter des arguties
  5. Ces points sont précisés dans mon message détaillant les conditions de la Russie d'avril 2022... il y a une heure sur ce même fil Juste deux messages avant celui auquel tu répondais, en fait Au vu de ces informations, je crois que tes questions trouvent, malheureusement, leur réponse...
  6. Concernant l'option alternative à la résistance pour Kiev, il faut appeler les choses par leur nom. Il ne s'agit pas vraiment de l'option "négociation", parce que négocier suppose que des deux côtés on serait prêt à faire des pas vers les exigences de l'autre, et Moscou n'y est à l'évidence pas prêt, moins encore qu'en avril 2022 vu notamment les positions conquises depuis ainsi que les appétits qui se sont aiguisés L'alternative pour Kiev n'est pas "négocier", mais "se soumettre". Au strict minimum aux exigences de Moscou d'avril 2022, aggravées de deux oblasts supplémentaires. Assez probablement, à pire encore S'il y avait "négociation", elle serait en effet sur la base des exigences de Moscou d'avril 2022. Kiev se serait donc soumis à cela au minimum. La partie négociation serait plutôt sur tout le reste : récupération de l'ensemble des oblasts en cours de conquête, de davantage (Odessa, Kharkiv...) ou ligne de front figée ? Démilitarisation encore plus poussée que celle exigée il y a deux ans, ou Moscou en resterait-il là ? "Garanties de sécurité" des 5 membres du CS à condition d'agir ensemble donc sous veto de Moscou, ou abandon de cette feuille de vigne, voire stationnement de troupes russes dans le reste de l'Ukraine pour en assurer la "sécurité" ? Etc. etc. L'enjeu serait le degré d'aggravation des exigences de Moscou déjà exprimées. C'est sur ce point que les autres pays pourraient aider, et notamment le seul pays disposant de véritables leviers de pression sur la Russie, c'est-à-dire la Chine (Mais bien sûr, son aide ne serait pas "gratuite" pour les Européens) Dans tous les cas, même si Européens et Chinois parvenaient à limiter les exigences de Moscou au strict minimum "avril 2022 + deux oblasts de plus", l'Ukraine se retrouverait dans une dépendance permanente à la bonne volonté de la Russie, car à la fois dépourvue d'alliés (neutralité) et dépourvue de défense sérieuse (démilitarisation) d'où une indépendance largement fictive. Moscou restant indéfiniment capable de lancer une nouvelle "opération spéciale" contre l'Ukraine, sous prétexte "mais y a encore des nazis chez vous, pas d'inquiétude on vient vous en débarrasser !", la principale voire unique préoccupation de sécurité de Kiev serait que "Moscou reste content donc calme", de peur que l'Ukraine ne perde le peu de souveraineté qui lui resterait L'Ukraine restante n'aurait d'autre solution que de filer doux, dotée d'une "souveraineté limitée" comme la Pologne ou la Tchécoslovaquie pendant la guerre froide. Et si d'aventure des mouvements populaires "anti-russes" (ou que Moscou choisirait de considérer "anti-russes") devaient se former en Ukraine, le dirigeant ukrainien (probablement pas Zelensky) n'aurait pas d'autre choix que de les réprimer, durement si nécessaire, de peur que l'armée russe ne soit encore beaucoup plus dure. Un peu comme Jaruzelski décrétant l'état de siège en Pologne en 1981... C'est contre ce destin que les Ukrainiens se battent
  7. A ce sujet, Die Welt a détaillé le projet d'accord en avril 2022, avant que les négociations Ukraine-Russie ne s'effondrent et que la guerre ne reprenne. Projet d'accord dont ce journal dit avoir le texte original Cela correspond en gros à l'état des négociations qui avait été décrit début avril dans les journaux russes, notamment Vedomosti, et sur lequel j'avais plusieurs fois écrit depuis. Mais avec plus de détails. Les causes de l'échec des négociations sont notamment bien celles qui ressortaient de l'article de Vedomosti du 3 avril 2022. Et non, Boris Johnson n'est pas le grand méchant (surprise... ou pas) Et cela permet de prendre connaissance des conditions minimales de Moscou pour mettre fin à la guerre. Ou plus exactement de ce qu'elles étaient il y a deux ans. Aujourd'hui, elles sont certainement pires, au minimum sur la question territoriale puisque les oblasts de Zaporijjia et Kherson s'ajoutent à la Crimée et au Donbass En résumé donc (je renvoie à l'article pour les détails, il est "tombé du camion" en accès complet ) - Quatre chapitres : neutralité, territoire, démilitarisation, politique intérieure - Neutralité approfondie de l'Ukraine, pas d'intégration à l'OTAN et encore des limites strictes à la coopération militaire étrangère - OK sur le principe - Garanties de sécurité à l'Ukraine des 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, en échange de sa neutralité, excluant cependant Crimée et Sébastopol ainsi que certaines parties des oblasts de Donetsk et Louhansk (reconnaissant donc "par la bande" que ces parties de Territoire ne sont plus ukrainiens) - Désaccords sur le tracé des parties de Donetsk et Louhansk concernées ainsi que sur le mécanisme de garantie dont Moscou exigeait que seuls les 5 membres d'accord entre eux puissent l'activer, Kiev voulant que l'obligation d'assistance s'applique à chacun des 5 membres séparément - NOK sur le territoire, NOK sur les contreparties à la neutralité même si le principe en était entendu - Démilitarisation approfondie de l'Ukraine exigée par la Russie, Kiev ne proposant que des limites à ses effectifs et ses différentes quantités de matériels militaires qui lui auraient laissé la possibilité d'avoir une armée "sérieuse", en gros équivalente à celle de 2021. Les différences entre les chiffres exigés par Moscou / proposés par Kiev étaient de l'ordre de 2,5 à 6, par exemple 85 000 / 250 000 sur les effectifs totaux - NOK sur les chiffres, en filigrane NOK sur le principe entre "petite armée que je pourrais bousculer plus tard si besoin est" (exigé par Moscou) et "armée qui me laisserait la possibilité d'une neutralité armée à la finnoise" (proposé par Kiev) - Politique intérieure, chapitre qui s'appelle "dénazification" dans la propagande russe, notamment le russe devenant la deuxième langue officielle de l'Ukraine et l'interdiction du "nationalisme agressif" - NOK, refus sec de Kiev La question pour un pays victime d'une agression de se soumettre aux exigences actuelles de son agresseur, de peur qu'elles n'empirent par la suite, et parce que l'espoir d'éviter la victoire de l'agresseur semble trop mince, est une question extrêmement grave. Il y a risque d'erreur dans les deux sens, accepter des exigences draconiennes qui pourraient en fait être évitées, ou continuer à subir des pertes inutiles voire empirant l'issue finale du conflit. La question est bien sûr pour les Ukrainiens. Seuls eux sont en mesure et en droit de décider. Mais quel que soit leur choix, il est dans l'intérêt français de les aider J'approuve la politique française consistant à travailler sur les deux tableaux, d'une part intensifier le soutien militaire (si Kiev décide de continuer à résister, et il est alors de notre intérêt de tenter de renforcer leurs chances), d'autre part tenter de préparer des pressions diplomatiques visant à limiter l'exploitation par Moscou de sa victoire (si Kiev décide de se soumettre)... et pour cela Pékin est le seul interlocuteur possible
  8. Ils n'étaient pas arrivés sur la Place Rouge, mais bien au Parc Gorki à Moscou, où une exposition de matériel allemand capturé a été maintenue de 1943 à 1948 Le discours constant du pouvoir russe est que cette guerre serait similaire à la Grande Guerre Patriotique. Il est donc assez logique pour eux de prendre pour exemple ce qui a été fait à ce moment-là, notamment en matière d'exposition de trophées
  9. Oui bien sûr, mais dans ce cas il ne s'agit pas d'un pays qui exprime une intention, en l'occurrence les Etats-Unis qui diraient "Nous envisageons de proposer aux Polonais de stationner des armes nucléaires chez eux". Washington n'a rien dit de tel En l'occurrence, c'est un responsable polonais - pas nécessairement suivi par tous - qui demande à ce que des armes nucléaires soient stationnées en Pologne
  10. En Russie, la communication stratégique continue, sous la forme très élaborée du "T'es pas cap' !" Les États-Unis sont effrayés à l'idée de déployer des armes nucléaires en Pologne, a déclaré Peskov "Les États-Unis ont été effrayés par les déclarations du président polonais Andrzej Duda selon lesquelles Varsovie était prête à accueillir des armes nucléaires américaines, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une interview avec Pavel Zarubin, dont un fragment a été publié sur la chaîne Telegram . "La Pologne essaie toujours d'être en avance. Et il me semble que les déclarations de Duda, à mon avis, ont même suscité la peur aux États-Unis d'Amérique et dans un certain nombre de capitales européennes, car ils se sont empressés de déclarer qu'ils avaient pas de tels projets », a-t-il déclaré." Dmitry Peskov, toujours prêt à jouer au moment de l'apéro...
  11. Je me demande si la Lituanie est favorable au déploiement en Pologne de ses propres armes nucléaires, ou plutôt de celles d'un autre pays ? Je reconnais n'avoir jamais entendu parler d'armes nucléaires lituaniennes, mais d'un autre côté j'ai du mal à croire que Vilnius irait mettre son grain de sel dans une affaire qui ne concernerait que la Pologne ainsi que, j'imagine, les États Unis... Si ?
  12. @herciv Bon, cela dit, parmi les éléments de contexte, il y a aussi - Les manœuvres politiques autour de la Transnistrie, avec Tiraspol qui demande à Moscou son aide contre le méchant Chisinau. Ce qui rime assez avec les demandes de Donetsk et Luhansk envers Moscou avant le déclenchement de l'invasion de 2022. La Moldavie sera certainement dans une situation de très grande vulnérabilité si les forces russes parviennent jusqu'à Odessa, sauf implication militaire de pays occidentaux pour la soutenir - La probabilité assez élevée (50% ou plus ?) que Trump revienne à la Maison Blanche, avec des projets de refonte de l'OTAN qu'il n'a pas lui-même précisés mais que certains des essayistes républicains MAGA détaillent avec semble-t-il l'approbation non officielle du chef. Ainsi l'idée d'une "OTAN dormante" de Sumantra Maitra dont j'avais rapporté ici l'entretien très instructif qu'il avait accordé au Spiegel, sous le titre "Les Européens ont-ils vraiment cru que l'ancienne OTAN serait éternelle ?". L'éventualité d'une reconfiguration de l'OTAN imposée par Trump suivant des lignes qui ressembleraient peu ou prou à celles proposées par Maitra ou d'autres, c'est-à-dire entre autres choses laissant la défense terrestre à l'est dans les mains des Européens exclusivement, ne peut être écartée - Le risque réel que le "barrage" que maintient l'armée ukrainienne, dans des conditions de plus en plus difficiles, contre le cours d'eau de plus en plus impétueux des attaques de l'armée russe, ne finisse à force de craquèlements inquiétants par céder, d'où ce que ce commentateur (pro-russe, donc qui s'en réjouit) décrit comme un déluge Bref, il n'est pas tout à fait exclu que dans un an, si tous les facteurs d'aggravation se réalisent et se réalisent assez rapidement, la situation ne soit la combinaison de - Les Russes à Kiev et Odessa, le gouvernement ukrainien soit en fuite soit tout à fait soumis. Ainsi qu'à Tiraspol si la Moldavie s'est baissée assez bas et assez poliment (dans le style de la Géorgie), sinon à Chisinau elle-même - Les négociateurs américains qui expliquent que la date de transition vers la nouvelle OTAN reconfigurée, c'est-à-dire la date du départ des derniers soldats américains stationnés en Europe, c'est tel mois de telle année, les Européens qui répondent comment mais c'est trop tôt on ne peut pas réagir si vite, et la réponse qui fuse "Marche ou crève" ... Si gouverner c'est prévoir, il n'est pas interdit de penser qu'il serait temps pour les gouvernements européens d'accélérer sérieusement. Surtout pour les pays situés à l'est de la France et qui n'ont pas de dissuasion nucléaire (c'est-à-dire tous) De ce côté, Boris Pistorius semble faire le boulot
  13. Intéressant. Notamment l'information - je suppose que le ministre de la défense allemand ne s'avancerait pas à le dire s'il n'avait pas des sources crédibles même si non publiques - comme quoi une partie importante des nouvelles armes produites est stockée plutôt qu'envoyée en Ukraine Tout cela renforce l'inquiétude sur les suites possibles d'une éventuelle victoire militaire complète de la Russie en Ukraine, il ne faut pas se le cacher Quelques éléments de contexte toutefois - Pistorius, comme tout autre responsable d'ailleurs, n'est guère en position d'évaluer de manière fiable les besoins de l'armée russe en Ukraine. Les taux de perte effectifs notamment sont probablement difficiles à déterminer exactement de l'extérieur - L'objectif de Moscou est de l'emporter - c'est-à-dire de prendre le contrôle de l'Ukraine - aussi rapidement que possible, et pour cela d'utiliser à plein son avantage industriel, en R&D et en ressource humaine. L'état d'esprit est "Tout pour la Victoire", ce qui peut très bien conduire à des investissements et des productions qui plus tard, avec le bénéfice du recul, seront a posteriori jugés excessifs. Rappelons qu'en 1944, les Etats-Unis produisaient 1 à 2 porte-avions par mois. La Russie n'est certes pas en économie de guerre, elle ne consacre que 6-7% du PIB à la défense plutôt que les >40% des Etats-Unis en 1944, mais le même phénomène se reproduit peut-être à plus petite échelle - De mémoire, dès le début de la guerre en 2022, Poutine avait annoncé l'objectif d'augmenter la puissance de l'armée russe de manière permanente à 1,5 million plutôt que 1 million de personnels. Une telle augmentation doit logiquement donner lieu à production supplémentaire, en plus de celle destinée à la guerre d'Ukraine
  14. Le Parlement européen n'a pas de pouvoir sur le sujet de la reconnaissance ou pas des gouvernements. Ce pouvoir est dans les mains du ministère des affaires étrangères de chaque pays. Cette déclaration est sans effet pratique aucun Elle est sans effet politique, même à plus long terme. Si les gouvernements européens décident de confisquer les avoirs détenus dans leurs pays par des institutions des entreprises ou des individus russes, ils n'auront aucun besoin que le parlement européen ait fait au préalable cette déclaration sur un sujet où il n'a pas de responsabilité. Et leur évaluation des risques et des avantages d'une telle décision ne sera pas influencée non plus par une telle déclaration : ni les risques ni les avantages n'en seront moindrement augmentés ni diminués Son seul effet est symbolique. C'est-à-dire qu'il s'agit d'un succédané d'action. C'est ce qui me déplaît. A qui ne peut rien faire, le silence sied mieux. Faire une déclaration sans effet, une déclaration dont on sait soi-même qu'elle est sans effet, c'est se payer de mots, c'est se rassurer en masquant à ses propres yeux sa propre impuissance. C'est du niveau de la bouderie d'un petit enfant Quant à l'effet sur les autres, il est plutôt de souligner l'impuissance. Et pire encore de donner en spectacle sa propre incapacité à ne serait-ce que supporter la réalité de cette impuissance - sans parler d'entreprendre de la changer Bref, c'est un signe sûr de faiblesse Ce qui me déplaît, encore une fois. Si l'Andorre décide d'envoyer à l'Ukraine ne serait-ce que dix pistolets-mitrailleurs, si même elle n'en envoie qu'un seul, alors il y a plus de force dans cette décision que dans le spectacle pitoyable que donne le parlement européen par cette déclaration “Rien ne rehausse l'autorité mieux que le silence, splendeur des forts et refuge des faibles.” (Charles de Gaulle)
  15. Boris Pistorius fait une remarque intéressante, mais je m'étonne d'une chose L'Allemagne, qui disposait de 11 systèmes Patriot, en a déjà donné 2 et a décidé d'en donner un troisième à l'Ukraine. Elle s'étonne de ce que d'autres pays ne fassent pas un effort comparable, surtout les pays loin de l'Ukraine qui ne sont pas directement menacés. Et les noms de l'Espagne et de la Grèce sont cités, chacun d'entre eux possédant plusieurs systèmes Patriot Il existe cependant un pays qui disposait de 60 (soixante) systèmes Patriot, et qui en a donné un à l'Ukraine. Ce pays est loin de l'Ukraine, il est même à 8 000 km environ. On pourrait imaginer que le ministre de la défense allemand cite aussi ce pays, qui certainement pourrait encore donner d'autres systèmes Patriot avec des inconvénients négligeables pour lui ... Alors pourquoi Boris Pistorius ne parle t il pas des Etats-Unis ?
  16. Нет, товарищ, я представляю ФСБ на этом форуме! Ты, наверное, ошибся целью. Перечитай свою миссию
  17. Là on est d'accord. Il faut faire la différence entre quelqu'un qui manifeste, et un vandale qui commet des dégradations De même qu'il faut faire la différence entre un vandale qui ne s'attaque qu'aux biens, et un violent ou un raciste (antisémite dans le cas des soutiens du Hamas) Merci pour le témoignage
  18. "Occupation" de l'université de Columbia à New-York, samedi dernier au soir. Les étudiants les plus radicaux scandent leurs slogans "Al-Qassam [ branche armée du Hamas ], tu nous rends fiers, abats un autre soldat" "Nous disons justice, vous dites comment ? Brûlez Tel Aviv jusqu'au sol" "Hamas, nous t'aimons. Nous soutenons aussi tes roquettes" ... Les "Antifas" dans leurs œuvres En France, l'apologie du terrorisme est un délit. La loi semble plus libérale aux Etats-Unis. C'est pourquoi les paroles y sont plus débridées... et plus franches
  19. Pas mal de gens s'inquiétaient, et probablement continuent de s'inquiéter sur les risques de dérive vers une guerre plus large entre l'Iran et Israël Notamment ce personnage assez connu Je recommande en particulier la séquence de 0'28'' à 0'30'' qui est assez bien trouvée ...
  20. Ce genre d'amendement est du simple trolling, dans le cadre de la lutte contre telle ou telle procédure parlementaire (je ne me rappelle plus des détails, que je trouve lassants) Des Démocrates aussi s'amusent à ce petit jeu Democratic congressman wants to name MTG as Vladimir Putin’s ‘special envoy’ to Congress
  21. Des relents de hors sujet ? Tu es très modéré je trouve... Personnellement j'aurais dit un festival !
  22. Oh ce n'est pas une invention Mais effectivement c'est une riposte "a minima", sur la base des dégâts réellement reçus par Israël il y a cinq jours, non de l'attaque de l'Iran qui était massive (mais a échoué) Cela laisse à Khamenei l'option de facilement en rester là... s'il est intéressé Dans la série des petits symboles voire du trolling... C'est son anniversaire !
  23. Le Nouvel Obs qui attaque le candidat socialiste aux élections, le mari de la vice-ministre de l'intérieur de Géorgie de l'époque ? On aura tout vu ! Bon, à leur décharge... Ils ne pouvaient pas savoir, dix ans à l'avance
  24. On peut trouver des éléments de symétrie, mais attention à ne pas oublier la grande antisymétrie entre Iran et Israël L'un de ces pays refuse totalement l'existence de l'autre, c'est l'un des fondamentaux de sa politique étrangère et de son idéologie d'État. Et ce refus motive des actions agressives concrètes contre le pays d'en face Israël quant à lui ne refuse pas à l'Iran le droit d'exister Si l'Iran reconnaissait à Israël le droit d'exister et plus généralement abandonnait la diabolisation des juifs, il y aurait peut-être une base intéressante pour une "détente" et la négociation d'une coexistence Force est de reconnaître que sur ce point, la balle est dans le camp de Téhéran
  25. Spéculations intéressantes sur les éventuels axes d'attaque d'une riposte israélienne contre l'Iran
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