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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce court extrait vidéo n'a pas seulement une dimension humoristique. Même si certes on peut en rire, mais c'est peut-être une réaction trop superficielle Il donne un exemple criant de ce qu'une partie d'entre nous peuvent être troublés par la situation au point de dériver assez loin de la réalité. Ce trouble, qui se voit ici très bien chez Alla Poedie, qui est certes beaucoup moins poussé chez d'autres personnes, est chose sérieuse je le soupçonne Voici donc Mme Poedie qui explique sérieusement que nous sommes dans un James Bond, que le grand méchant du Kremlin prend en otage le monde et que l'agent 007 n'est autre que... Emmanuel Macron "Call me Manu"... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Au sujet du maître du chien enragé, euh pardon je veux dire le "partenaire éternel" du "respecté partenaire" Vladimir Poutine Il sera reçu en France début mai, sa première visite à l'étranger depuis le covid, et la visite d'une forte délégation chinoise hier jeudi pourrait donner une indication sur l'endroit où Emmanuel Macron recevra Xi Jinping Souhaitons que le grand air et la beauté du lieu favorisent des discussions sur le fond, et peut-être des discussions fructueuses... Rencontre au sommet Xi - Macron ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tu essaies d'ébaucher des conditions dont tu espères qu'elles pourraient être "pas trop inacceptables" pour chacune des deux parties Voici le problème, cet exercice d'ébaucher de telles conditions présuppose que les deux parties soient disposées à "en rabattre" sur leurs objectifs de guerre ==>Or, ce n'est absolument pas le cas de la Russie ! Encore une fois, Moscou maintient depuis plus de 2 ans les mêmes objectifs, que j'ai listés dans mon post précédent. Ces objectifs sont équivalents à la fin de toute véritable indépendance ukrainienne. Il faut quand même prendre cette réalité en compte... Je l'ai juste mis en gras, je ne l'ai pas écrit en police 24, rouge et clignotant, mais dans l'esprit ça le mériterait Et bien sûr, le fait que la guerre soit en train de tourner à leur avantage ne va certainement pas les pousser à en rabattre ! Plutôt le contraire. La "théorie de la victoire", ou plutôt la théorie de la sauvegarde des meubles, qui a été crue en Occident il y a un an était que l'Ukraine avec l'aide occidentale serait en mesure de mettre suffisamment en difficulté l'armée russe pour que Moscou en rabatte sur ses objectifs, et qu'un compromis politique laissant l'essentiel à l'Ukraine devienne envisageable. Cette théorie soit dit en passant a toujours été au mieux très douteuse, mais depuis l'automne dernier elle a été prouvée fausse et inefficace. Elle est en lambeaux. Il s'ensuit inévitablement que la conséquence recherchée de cette théorie de la sauvegarde des meubles, c'est-à-dire un Poutine qui décide que hmmm on va peut-être pouvoir diminuer nos exigences, ne s'est absolument pas réalisée L'autre réalité à prendre en compte est que Kiev refuse de devenir un Etat dépendant de la Russie, avec une indépendance en trompe-l’œil Encore une fois il est fort possible que cela arrive quand même. Mais dans ce cas cela ne s'appellera pas "négociation", cela s'appellera "défaite" Quel est cet "abîme" ? La guerre généralisée en Europe ? La troisième guerre mondiale ? Un bombardement nucléaire stratégique réciproque ? Non. Tout cela est exclu, par tous les pays qui pourraient déclencher une telle chose Cet "abîme", c'est tout simplement la fin de tout Etat ukrainien réellement indépendant ==>Pour la Russie, ce n'est pas un "abîme", c'est leur objectif ! Il faut quand même prendre en compte la possibilité que cet "abîme" là ne les effraie pas du tout... Faute de grives, on mange des merles. Je ne crois pas beaucoup à la résistance indéfinie de la ligne de front ukrainienne, et je ne crois pas beaucoup non plus à la réussite des entreprises visant à bloquer la progression russe si le front ukrainien s'effondre ("ambiguïté stratégique", triangulation par l'intermédiaire de Pékin...) Mais si le front ukrainien finit par céder, le maintien d'un Etat ukrainien indépendant sur une partie du territoire légal de ce pays façon Corée du Sud serait un très beau résultat, quasiment inespéré Difficile à obtenir aussi - même si la probabilité m'en semble perso meilleure que celle d'une résistance indéfinie de l'armée ukrainienne -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout à fait d'accord sur l'objectif, qui est fort désirable. Les moyens... c'est autre chose Produire du moderne et du à l'échelle et du à coût acceptable suppose d'avoir notamment un (fort et profond) vivier de compétences pour cela. Lesquelles ne sont développées... que s'il y a marché solvable et suffisant pour y répondre. Et s'il n'est pas déjà bloqué par des concurrents qui ont fait le nécessaire pour le truster. Voir le cas des panneaux solaires pour l'Energiewende allemand, initialement largement allemands... et maintenant presque entièrement chinois Une politique industrielle pour se relever d'un trou de cette profondeur ? Je dirais que c'est des décennies d'effort, avec les investissements qui vont bien (donc les privations pour générer l'épargne nécessaire) et les protections qui vont bien pour permettre aux industries en devenir de croître sans se faire supprimer par les concurrents internationaux (souvent chinois) qui maîtrisent le marché (donc davantage de privations car les produits locaux seront initialement moins bons et/ou plus chers) Possible ? Oui Difficile ? C'est une litote. En attendant une potentielle autonomie française et/ou européenne pour tout ce qui est critique - des décennies d'effort, encore une fois - il est urgent en effet de diversifier... lorsque c'est possible. Pour cela, les pays amis, au sens de ne pas être des adversaires attaquant nos intérêts, sont déjà nombreux. Japon, Inde... Ces pays sont d'ailleurs des puissances économiques plus importantes que la Russie. Pour ne rien dire de l'Iran. Et on peut encore parler de la Corée, du Brésil, de l'Australie, etc. L'Amérique aussi est un pays ami certes, mais c'est un ami puissant au point où si on s'en approche trop, la physique s'en mêle, et il est très difficile à la moyenne ou petite planète d'éviter d'être satellisée par la plus grande... Je ne dis pas que c'est impossible dans tous les cas, il y aura des exceptions, mais c'est très difficile, et on ne peut pas compter que sur les exceptions Les autres pays que j'ai cités ne présentent pas ce risque. Ce sont des concurrents certes, mais si deux astres de poids équivalent entrent en relation, il y a moins de risque que l'un se retrouve satellisé Что? Но, конечно, мы хотим вести переговоры! Давай, мы договоримся о цвете ручки, которой ты будешь подписывать свою капитуляцию Les conditions de paix de la Russie, qui sont aussi ses objectifs de guerre, n'ont pas changé depuis le début de la guerre C'est la combinaison annexions (3 provinces initialement, 5 aujourd'hui) + neutralité (pas de coopération militaire avec l'Ouest) + démilitarisation (assez poussée pour que l'Ukraine n'ait aucune chance de se défendre contre un éventuel nouveau coup de force russe) + dénazification (interdiction des partis nationalistes et place obligée de la langue russe) En somme, une Ukraine mutilée, et plus grave encore vulnérable de manière permanente à toute nouvelle "opération spéciale" (sans alliance ni sans armée sérieuse) donc en permanence obligée de faire ce que Moscou voudra, de peur de perdre le peu qui lui resterait Donc un pays à l'indépendance en trompe-l’œil, un pays "à la souveraineté limitée", un peu comme la Biélorussie aujourd'hui ou la Pologne du temps de la guerre froide (et encore), en plus d'être mutilé C'est peut-être ce qui arrivera. Voire plus, car Poutine pourrait fort bien changer le nombre des provinces à annexer, comme il l'a déjà fait Mais les Ukrainiens sont décidés à se battre pour conserver leur indépendance -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Et une Renault c'est une signature des... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne suis pas en situation de sonder les reins et les cœurs ... Mais bon, même si l'avenir est toujours fondamentalement incertain, il me semble que les raisons d'estimer élevé le risque d'un effondrement du front à court terme (des mois plutôt que des années) sont fortes : - L'armée russe augmente continûment sa puissance, avec les recrutements plus importants que les pertes, l'industrie de défense mobilisée, et l'innovation qui joue du côté russe (bombes guidées, drones longue portée type Lancet, guerre électronique) - La puissance de l'armée ukrainienne diminue, avec les limites en effectif, le matériel limité (peu de dons de l'étranger, peu de production nationale), les limites de plus en plus étroites en munitions, processus qui a commencé depuis longtemps mais qui est accéléré par l'arrêt de l'aide militaire américaine depuis fin d'année dernière, arrêt que les Européens ne peuvent / ne savent compenser - Guère de raisons d'espérer une amélioration de l'un de ces facteurs à court/moyen terme, il faudra(it) plusieurs années à l'industrie de défense européenne pour monter en puissance, même les réserves de munitions repérées récemment par Tchéquie et Estonie ne pourraient durer plus que quelques mois, la mobilisation supplémentaire n'est pas décidée alors que la volonté de servir diminue et qu'il faudrait de toute façon un long entraînement pour que de nouveaux mobilisés soient efficaces - Les succès ukrainiens (attaques en Crimée, en Russie) sont réels et impressionnants vu leur peu de moyens, mais il paraît irréaliste d'espérer qu'ils pourraient suffire à gêner véritablement l'effort de guerre de Moscou ==>La situation est comparable à un barrage qui retient un courant d'eau. Mais le barrage s'affaiblit de plus en plus, il craque d'un peu partout, sans espoir de parvenir à le renforcer sérieusement à terme rapproché, il y a même ici ou là ce qui ressemble à des voies d'eau. Tandis que la pression de l'eau augmente de plus en plus, et devrait continuer à augmenter encore plus pendant un certain temps Pas étonnant que Macron ait pu faire une remarque comme “L’Ukraine peut tomber très vite” -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je lis différemment les propos de Christophe Gomart, avec une chose que je comprends tout à fait, et une autre qui me dérange : - Ne pas oublier à quelle question il répondait Il s'agissait de l' "engagement" de la France et du risque d' "engrenage". Une allusion directe au scénario d'une intervention militaire directe de la France et d'un embrasement continental. C'est à cette question que Gomart a répondu "il n'y a pas de menace russe sur la France", c'est-à-dire il n'y a pas de menace militaire russe contre nous, qui pourrait donc justifier une action militaire directe de la France. Ça me semble clair dans le contexte. En somme, Gomart se prononce contre un envoi de troupes françaises en Ukraine... comme à peu près les 3/4 de nos compatriotes ! Je suis moi même "sur le mur" concernant cette question je vois des arguments des deux côtés, mais quoi qu'il en soit ça me semblerait assez fou d'envisager une action militaire directe, avec tous les risques de pertes associés, sans avoir le soutien d'au moins une légère majorité du peuple français. Et non pas : moins d'un quart Suivant les événements, suivant les explications et la communication de Macron, je n'exclus pas que cette condition puisse être vérifiée à l'avenir (je pense par exemple à : front ukrainien enfoncé + début d'exode à la 1940 + message clair et efficace du président) Mais à ce jour elle ne l'est pas. Et la balle est dans le camp de Macron, c'est à lui de convaincre ! Donc en l'état je ne peux qu'être d'accord avec Gomart - Ce qui me dérange c'est que Gomart semble "être en retard" quant à la situation sur le terrain. Ou alors être d'un optimisme assez incroyable, qui me paraît fortement en décalage. Il parle d'une situation sur le front qui serait "stable". Et il parle de l'objectif de mettre l'Ukraine "en situation de force" pour une négociation. C'est comme s'il parlait début 2023... un an de retard environ La situation est celle d'un front sous pression constante avec une armée ukrainienne qui s'affaiblit continûment et de premiers craquements audibles dans le barrage, voire de premières voies d'eau, alors que non seulement la pression russe s'accroît en continu mais de nouveaux coups à grande échelle peuvent être redoutés dans les semaines ou les mois qui viennent et alors que la campagne anti-infrastructures énergétiques vient de devenir beaucoup plus violente, ciblant désormais les installations de production elles-mêmes plutôt que celles de distribution et risquant donc de faire s'effondrer le système à court terme, voire à terme de quelques semaines De mémoire, c'est lors de l'entretien télévisé qu'il avait accordé à deux journalistes le mois dernier, suite à ses commentaires le 26 février "n'excluant pas" l'envoi de troupes, alors que Macron expliquait à quel point la guerre d'Ukraine est fondamentale, existentielle etc., que l'un des journalistes a utilisé (volontairement ?) l'expression "intérêts vitaux" Il a été repris sur le champ par le président. L'expression "intérêts vitaux" est réservée aux armes nucléaires, et Macron voulait éviter tout faux signalement à ce sujet, qui serait très dangereux. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
La Russie "espère que les services secrets français ne sont pas derrière" l'attentat de Moscou ... Contrairement au 11 septembre, donc ? -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, elle leur brouille l'écoute ... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas sérieux ? Non Mais ce sont les principaux concernés qui ne sont pas sérieux... même si en réalité ils devraient Donc hop ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme les Nord-Coréens et les Pakistanais, ils creusent des puits et testent en souterrain. Probablement dans les Carpates au sud du pays. La solution israélienne - c'est-à-dire je dépêche un navire dans l'Atlantique sud avec mes copains sud-africains et boum loin des côtes comme en 1979 - n'est probablement pas à recommander, trop de satellites en orbite maintenant, et puis les essais atmosphériques c'est vraiment pas populaire ce serait regardé de travers -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La Pologne à ce jour ne cherche pas à développer une dissuasion nucléaire. J'ai du mal à imaginer qu'ils y viennent tant que les Etats-Unis conservent leur rôle de principal protecteur notamment de la Pologne. Si cependant Washington se retire de ce rôle, je ne vois pas comment il pourrait être capable d' "interdire" à Varsovie d'en tirer les conséquences, même si bien sûr les Etats-Unis d'une manière générale souhaitent éviter toute prolifération. Le Pakistan, les Etats-Unis ont-ils pu le bloquer ? Dans ce cas, je pourrais imaginer une dissuasion nucléaire polonaise suivant ces grandes lignes - Armes à fission exclusivement, testées en souterrain comme la Corée du Nord et le Pakistan, développées par enrichissement de l'uranium ou retraitement du plutonium suivant ce qui est le plus rapide (je soupçonne que ce serait le premier), de puissance 20 à 60 kt et masse <= 500 kg ce qui est accessible sans grande sophistication - Usage stratégique exclusivement, pour protéger la survie du pays (ses "intérêts vitaux") non pour usage tactique sur le champ de bataille. Ne se substituant absolument pas à la nécessité d'un corps de bataille terrestre puissant, mais le complétant - Vecteur de portée 2000 km pour pouvoir facilement menacer les deux villes principales de Russie même depuis l'ouest de la Pologne et en variant les trajectoires, vecteur qui puisse être dispersé dans la nature de façon à survivre à une frappe en premier De mon point de vue, la solution pour Varsovie serait une centaine de missiles de croisière sol-sol montés sur camion, dont la moitié resterait en permanence en alerte dispersée dans les forêts, de façon à assurer une capacité minimale dans le pire des cas (frappe russe en premier) d'au moins une vingtaine de détonations nucléaires sur objectif, malgré les interceptions. Ce qui me semble suffisamment dissuasif même pour un éventuel gouvernement russe encore plus radical que l'actuel (type "Douguine au pouvoir") Cela suppose de développer la technologie du missile de croisière, ce qu'ont fait à la fois Pakistan et Corée du Nord. Ainsi que l'enrichissement de l'uranium, ce qu'ont fait les deux mêmes. J'ai du mal à imaginer que Varsovie n'y parvienne pas en quelques années, si - et c'est là ce qui manque pour l'instant - il le voulait vraiment -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci pour avoir traduit cette exposé très complet En résumant "à la serpe", de manière peut-être un peu injuste, mais j'espère pas trop fausse, il me semble qu'on peut dire que l'identité nationale ukrainienne ne s'est véritablement affirmée comme identité indépendante du grand ensemble slave-oriental, plutôt qu'une simple nuance / variété / modalité de celle-ci, qu'au XIXème siècle. Le désir ukrainien d'être une nation indépendante est historiquement relativement récent Il est important de souligner que cela ne le rend pas moins légitime. La Belgique n'est indépendante que depuis 1830, à peine plus âgée que la volonté d'identité indépendante ukrainienne, et qui songerait à nier sa légitimité ? Les Etats-Unis ne sont qu'un peu plus anciens encore, seulement un siècle de plus environ que l'idée nationale ukrainienne, et qui voudrait remettre en cause la légitimité de leur indépendance ? -
Bon, OK, je comprends ce que tu veux dire. Ça m'a fait sourire personnellement, mais ce n'est pas le 1er avril le plus drôle que j'aie vu Allez, même si c'est pas dans le bon fil, on peut citer dans les trucs particulièrement mignons ce que rapportait Jean-Dominique Merchet il y a dix ans Le Premier ministre Manuel Valls songe à rétablir une compagnie de Mousquetaires pour la sécurité de Matignon Selon nos informations, le Premier ministre envisage de rebaptiser le 2ème régiment d’infanterie de la Garde Républicaine en «Compagnies de Mousquetaires», rétablissant ainsi une très vieille appellation militaire. Le directeur de la Gendarmerie aurait donné son accord. Si les missions resteront inchangées, l’uniforme devrait légèrement évoluer, afin de le distinguer plus nettement de celui du 1er régiment d’infanterie en charge du Palais de l’Elysée
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La différence, c'est que les Etats-Unis n'ont aucun engagement vis-à-vis de l'Ukraine, qui n'est pas un allié. Ils n'ont absolument pas promis de la défendre, et tout ce qu'ils donnent est en quelque sorte "en sus". Ça ne veut pas dire que c'est seulement de la charité, de même que l'aide européenne à l'Ukraine n'est pas seulement de l'entraide, chacun ne le fait que parce qu'il estime que c'est à terme dans son intérêt. Mais cela reste un choix révisable à tout moment L'Alliance atlantique au contraire a donné lieu à engagements réciproques de chaque pays vis à vis de tous les autres. Engagements évidemment déséquilibrés en l'état, puisque les Etats-Unis n'ont aucun besoin des Européens pour se défendre, tandis que de très nombreux pays européens se reposent prioritairement sur le bras de Washington pour assurer leur défense. Il est d'ailleurs compréhensible que beaucoup d'Américains ne soient pas satisfaits de cet arrangement Personne ne leur en fournira Il y a aujourd'hui 9 puissances nucléaires, personne d'ailleurs ne leur a fourni des armes. Elles les ont fabriquées par elles-mêmes (la France a certes transmis à Israël la technologie de retraitement du plutonium, mais même là il ne s'agissait pas de fourniture de bombes "clés en main") Si Varsovie décidait de devenir une puissance nucléaire, ils y parviendraient. Ce ne serait pas forcément rapide, mais si les Nord-Coréens et les Pakistanais y sont parvenus, je ne vois pas ce qui empêcherait les Polonais s'ils le voulaient vraiment -
Ce qui ne va pas ici, c'est que la BCE passe tout à coup dans le camp des "bitcoiners", en reprenant texto leur analyse monétaire. C'est d'ailleurs ce qui constitue la parodie Les banques centrales sont vent debout contre ce type d'analyse
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Malheureusement... Non C'était d'ailleurs le 31. Et Ovchinsky était tout à fait sérieux -
La BCE prend une décision audacieuse
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Du nouveau concernant l'enquête sur l'attentat du Crocus à Moscou, de la part du conseiller du Ministère de l'Intérieur Vladimir Ovchinsky Le conseiller du ministre russe de l'Intérieur, Vladimir Ovchinsky, a déclaré sur Channel One que les terroristes présents dans la salle de concert Crocus City Hall étaient contrôlés à l'aide de puces intégrées (...) « Les substances psychotropes agissaient en combinaison, neuropsychologique c'est pareil... programmation ! Et peut-être qu’un examen le dira : les puces sont insérées ! — a partagé Ovchinsky. Il a ajouté que derrière l'attaque terroriste à l'hôtel de ville de Crocus, il n'y avait pas « un groupe pseudo-ISIS » (l'organisation est interdite en Russie), mais les services de renseignement occidentaux, car eux seuls sont capables d'utiliser des puces pour contrôler les terroristes. La logique d'Ovchinsky me semble effectivement imparable. Les puces de contrôle neuronal sont une technologie très avancée, donc qui d'autre que des SR occidentaux pourraient en disposer ? L'E.I. n'utilise pas une technologie si avancée, donc ça ne peut pas être eux Ça débouche d'ailleurs sur une question assez troublante : qu'en est-il des puces 5G qui nous ont été implantées dans les vaccins contre le Covid ? Est-ce qu'elles pourraient servir à nous forcer à réaliser des attentats terroristes ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme tu le dis, "il n'y a pas les forces US derrière". Et ça change tout, à mon sens La capacité à résister contre une agression "demi-convaincue" de la part de Moscou pourrait être assurée par deux ou trois brigades sur place j'imagine. L'Allemagne prévoit de stationner une brigade de la Heer en Lituanie à partir de 2027. Si la Russie voulait tenter une opération "Vous vous laissez conquérir, alors ? Non ? Oh bah alors tant pis on rentre chez nous", ce genre de déploiement suffirait peut-être Mais ce scénario n'a guère de vraisemblance. Soit la Russie attaquerait pour vaincre et pour conquérir. Soit elle n'attaquerait pas du tout Dans le scénario d'une agression pour vaincre, les forces prépositionnées existantes ne pourraient servir que de "déclencheur", garantissant que l'Alliance reviendrait en force même si la trouée de Suwalki était initialement perdue. Ce rôle de déclencheur n'a donc de sens que si la capacité de reconquête existe bel et bien. Les Etats-Unis ont cette capacité, ça me semble indéniable. Mais même une alliance large de forces terrestres européennes ne l'aurait que très difficilement, et le plus probablement pas. Sans doute, si les Etats-Unis se dégageaient de l'Alliance - du moins de sa partie "défense contre la Russie", même les analystes pro-Trump ne semblent pas envisager de se dégager de la partie maritime - avoir une garantie physique de l'intervention obligée d'alliés européens en cas de conquête serait pour les trois Baltes mieux que rien. Elle forcerait la Russie à une agression de plus grande taille pour l'emporter - si Moscou décidait de passer à l'action Mais si c'était le cas, Moscou aurait effectivement la possibilité de conquérir et de conserver -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmmouais c'est une définition... comment dire... très incomplète, pour ne pas dire complètement fausse de l' "autonomie stratégique" Il est bien évident que produire beaucoup plus de munitions que maintenant, et d'armements divers, est une nécessité urgente pour aider l'Ukraine à conserver une chance de sauvegarder une indépendance sur une partie de son territoire. Il est tout aussi évident que puissance militaire nécessite production d'armements, et qu'autonomie stratégique nécessite puissance militaire. Donc la production d'armements est une condition nécessaire de l'autonomie stratégique. Elle est très loin d'être suffisante. Tout cela est bien sympathique, et j'entends bien que ce podcast est sur un site du Ministère de la Défense donc rien ne va être dit contre la communication stratégique de la France même quand elle se réduit à du pipeau total Mais nous ne travaillons pas pour la communication du MinDéf, donc soyons sérieux deux minutes. La dissuasion nucléaire de la France protège ses intérêts vitaux. Qui ne se limitent certes probablement pas à son seul territoire national, on peut sans doute parler d'un risque de passage au nucléaire s'agissant d'un voisin direct de la France. Je ne veux pas dire qu'un président français déciderait forcément en ce sens, mais qu'un agresseur devrait se poser la question de ce risque. S'agissant de Tallinn ou Riga, il est évident que leur perte ne mettrait pas la France en danger de mort. Ce n'est pas la peine d'essayer de faire croire le contraire, sauf si on veut provoquer une crise de fou rire à Moscou. ==>La dissuasion d'une conquête des pays Baltes ne peut être que conventionnelle Elle est aujourd'hui assurée par la US Army, qui a la capacité - après déploiement sur place - de libérer Lituanie Lettonie et Estonie contre l'armée russe après leur éventuelle conquête préalable par Moscou. Elle y serait évidemment aidée par les alliés européens de l'OTAN, mais pas d'illusion : ceux-ci n'ont pas cette capacité à eux seuls, Washington est seul à disposer de la puissance militaire nécessaire. (La question d'un passage au nucléaire par les Etats-Unis pour les pays Baltes se pose dans les mêmes termes que s'agissant de la France) Si Washington décide de se dégager de son rôle de protecteur principal des pays européens de l'OTAN, alors seules des forces conventionnelles européennes seront en mesure de dissuader ==>Ces forces, aujourd'hui, n'existent pas La réalité pour Vilnius, Riga et Tallinn est dure. Il ne sert à rien d'en détourner le regard -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le premier ministre polonais Donald Tusk répond aux questions de El Pais Donald Tusk: “Estamos en una época de preguerra. No exagero” Le plus inquiétant aujourd’hui est que pratiquement tous les scénarios sont possibles. Nous n'avons pas connu une telle situation depuis 1945. Je sais que cela semble dévastateur, surtout pour les jeunes générations, mais nous devons nous habituer mentalement à une nouvelle ère. Nous sommes dans une époque d'avant-guerre. Je n'exagère pas. Chaque jour, c’est plus évident. (...) Lors du dernier Conseil européen, j'ai eu une discussion intéressante avec le président espagnol Pedro Sánchez. Il nous a demandé d'arrêter d'utiliser le mot guerre dans les déclarations . Il a expliqué que les gens ne veulent pas se sentir menacés de cette manière, ce qui semble abstrait en Espagne. J'ai répondu que dans ma partie de l'Europe, la guerre n'est plus une abstraction et que notre devoir n'est pas de discuter, mais d'agir et de nous préparer à nous défendre. (...) Deux points de vue différents, et qui ont chacun leur validité. "Nous sommes dans une avant-guerre", regard réaliste sur la situation si on habite à Varsovie. Discours qui je l'imagine peut sembler lunaire à un habitant de Madrid... "La politique d'un Etat est dans sa géographie" disait Napoléon Question : Il y a 15 jours, vous avez visité la Maison Blanche, puis vous êtes envolé pour Berlin pour rencontrer le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron. Quel message avez-vous apporté des États-Unis ? D. Tusk : Le message était que, que Joe Biden ou Donald Trump remportent les prochaines élections, c’est l’Europe qui doit faire davantage en matière de défense . Non pas pour obtenir une autonomie militaire par rapport aux États-Unis ou pour créer des structures parallèles à celles de l’OTAN, mais pour mieux tirer parti de notre potentiel, de nos capacités et de notre force. Nous serons un partenaire plus attractif pour les États-Unis si nous sommes plus autosuffisants en matière de défense. (...) Les limites du "rapprochement" franco-polonais sur la question de la défense des Européens. Aucun intérêt à Varsovie pour une autonomie, aucune structure "parallèle" c'est-à-dire éventuellement capable de (commencer à) faire face aux conséquences d'un potentiel retrait de la protection américaine à l'Europe dans les années qui viennent. C'est-à-dire : aucun intérêt pour commencer à préparer un "plan B" pour ce cas. Cela changera naturellement si cet événement se produit (non seulement l'élection de Trump, mais encore le retrait effectif plutôt qu'en paroles) L'inconvénient bien sûr, c'est que le délai pour y faire face sera encore plus réduit... Nous devons dépenser tout ce que nous pouvons pour acheter du matériel et des munitions à l’Ukraine, car nous vivons le moment le plus critique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les deux prochaines années décideront de tout. Si nous ne pouvons pas soutenir l’Ukraine avec suffisamment d’équipements et de munitions, si l’Ukraine perd, personne en Europe ne pourra se sentir en sécurité. Là encore, Tusk prêche pour sa chapelle, ce qui est évidemment parfaitement compréhensible. "Personne ne sera en sécurité" est une évidence pour les Polonais (parce que ne se sentiront pas en sécurité, avec quelques raisons). S'il dit cela en Allemagne, il est en terre de mission. En France, doublement en terre de mission. Et en Espagne triplement ! ... La géographie, toujours -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
2001 est l'année du dernier recensement de l'Ukraine en date. Le seul de l'histoire de l'Ukraine indépendante depuis 1991 Il y a eu un "recensement" approximatif en 2019, dans les seuls territoires sous contrôle de Kiev, par correspondance avec appui sur les données des opérateurs mobiles Selon les résultats de calculs approximatifs, en 2019, 37 millions 289 000 personnes vivaient en Ukraine, à l'exclusion des territoires non contrôlés Les données sur la composition ethnique de la population de citoyenneté ukrainienne les plus récentes sont donc bien celles que @Wallaby avait citées -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Note que les perspectives procréationnistes dessinées par Kirill peuvent avoir leur charme aux yeux de certaines personnes... A écouter le Dr Folamour parler de la reconstitution de la population après une guerre nucléaire généralisée, d'aucuns semblaient boire du petit lait Strangelove - Naturellement, ils se reproduiraient prodigieusement, hein ? Il y aurait beaucoup de temps et peu de choses à faire. Mais avec les bonnes techniques de reproduction et un ratio de dix femelles pour un mâle, je pense qu'ils pourraient revenir au produit national brut actuel en l'espace de vingt ans (...) Turgidson - Docteur, vous avez parlé d'un ratio de dix femmes pour un homme. Cela ne nécessiterait-il pas l'abandon de ce que l'on appelle la relation sexuelle monogame, en ce qui concerne les hommes ? Strangelove - Malheureusement, oui. Mais c'est, vous savez, un sacrifice nécessaire pour l'avenir de la race humaine. Je m'empresse d'ajouter qu'étant donné que chaque homme devra rendre de prodigieux services dans ce domaine, les femmes devront être sélectionnées en fonction de leurs caractéristiques sexuelles, qui devront être très stimulantes