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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Et c'est là aussi qu'on comprend à quel point l'AASM est un armement important pour le Rafale. Et la France a commencé à en donner à l'Ukraine, au rythme de 50 par mois Jusqu'à 70 km de portée en cas de lancement en haute altitude, précision décamétrique pour un coût de production ramené à 80 000 € l'exemplaire suite à un effort de la part de Safran Safran développe dorénavant une version “low cost” de l’AASM (AASM Block IV ou “Evolution”), qui devrait coûter de l’ordre de 80 000 €
  2. Voici un article OTAN-aligné typique. Bon, l'auteur Ivo Daalder est ancien représentant permanent des Etats-Unis auprès de l'OTAN, donc ce n'est pas forcément surprenant. On est sur Politico, aussi, donc ce n'est vraiment pas surprenant Je veux dire un article qui casse du Français et donc ridiculise Macron Mais il y a quand même une info intéressante (...) La dernière déclaration (de Macron) n'est qu'un exemple de plus d'un président français essayant de marquer des points géopolitiques. Cette fois-ci, cependant, plutôt qu'une phrase à l'emporte-pièce, les commentaires de M. Macron pourraient avoir révélé une réflexion plus sérieuse. Quelques semaines plus tôt, le chef d'état-major français, le général Thierry Burkhard, avait écrit à la moitié de ses collègues de l'OTAN, explorant la possibilité d'une coalition de volontaires pour reprendre certaines tâches de l'Ukraine - y compris la gestion des systèmes défensifs, l'entraînement des forces dans le pays, le lancement de cyber-opérations et l'aide au déminage. Aucun chef militaire n'enverrait ce genre de lettre sans le soutien clair des principaux dirigeants politiques de son pays. On me dit que tous les alliés ont réagi par un "WTF" furieux. Voyant qu'on cherchait à les contourner sournoisement, ils ont clairement répondu par un "non" catégorique. Et pourtant, il semble que Paris n'ait pas écouté - ou peut-être même ne s'en soit pas soucié - puisque Macron a évoqué publiquement cette possibilité malgré la réponse claire de ses alliés, qui a été réitérée par les dirigeants réunis à Paris avant sa conférence de presse. Au lieu de cela, le chef de l'État français s'est contenté de noter qu'"il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer officiellement des troupes au sol". La réaction a donc été rapide et totalement prévisible (...) Les États-Unis et les autres dirigeants de l'OTAN ont exclu l'envoi de troupes en Ukraine dès le début de la guerre, avant même que la Russie ne lance son invasion à grande échelle. La politique a toujours été définitive : Oui, tout faire pour aider l'Ukraine à se défendre ; non, toute implication militaire directe. "Nous ne ferons pas la troisième guerre mondiale en Ukraine", avait expliqué Joe Biden Il y a donc quelques détails sur la manière dont la France avait consulté ses alliés. C'était avec des propositions précises. Et assez étendues je dirais : s'occuper de la défense antiaérienne ("systèmes défensifs"), former les troupes ukrainiennes... Et il y a aussi une réaction "qui vient du cœur", avec laquelle j'avoue sympathiser davantage qu'avec les poncifs antifrançais du reste de l'article. Le rappel de ce qui était dit dès le début par le dirigeant du pays de l'auteur, un certain Joe Biden, et on ne peut plus explicitement : pas de guerre mondiale pour l'Ukraine. Sur fond de "Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?" Même si on trouve du sens à la proposition de Macron par l'intermédiaire de Burkhard (ce n'est pas mon cas), il faut tenir compte de cette réalité : seule la France s'affirme prête à y aller. Il s'agirait donc pour Paris d'y aller seul J'avoue que j'y trouve alors encore moins de sens ...
  3. Ce que j'écrivais portait sur le cas d'une défense de l'Europe contre la Russie principalement ou totalement à charge des seuls Européens. Si les Etats-Unis restent plus ou moins dans le rôle qu'ils tiennent actuellement dans l'OTAN, c'est-à-dire de loin le principal, alors il n'y a pas grand chose à changer à la vérité, sinon certes pour les pays qui ne dépensent pas 2% du PIB pour la défense de le faire, afin d'arrêter d'énerver leur protecteur. Pas d'effort supplémentaire à entreprendre, pas besoin de se casser la tête En revanche, si Washington insiste pour que les Européens prennent le rôle principal pour équilibrer la Russie et la dissuader d'attaquer un membre de l'OTAN, par exemple en décidant d'une limite ferme dans le temps où la responsabilité américaine pour ce rôle s'arrête (ce que certains analystes américains pro-Trump proposent), je pense que des pays comme Allemagne et Pologne seront au moins autant intéressés à changer pour faire face à la situation que des pays plus distants comme France, Italie ou Espagne Si par extraordinaire ils ne l'étaient pas - je n'y crois pas une seconde - alors les conséquences seraient ce qu'elles seraient. Ni la France, ni un autre des pays latins ne pourrait les remplacer dans ce rôle, et je crois que nous n'essaierions même pas. Et la Grande-Bretagne non plus En faisant ce genre d'humour, tu montres à quel genre de groupe d'âge tu appartiens Et moi, en comprenant ce trait d'humour, je le montre aussi, certes... Ce que tu listes ce sont les objectifs explicites de la Russie depuis le début. Je dirais que ce sont les objectifs minimaux - c'est d'ailleurs comme ça que la communication russe les décrit. L'état final est donc une Ukraine non seulement territorialement amputée mais encore pire privée de véritable indépendance. Devenue structurellement vulnérable de manière permanente vis à vis de la Russie, elle serait toujours forcée de lui faire toutes les concessions que Moscou souhaiterait, de peur de perdre le peu d'autonomie qui lui resterait ("Mais, vous avez encore des nazis chez vous, dites donc ! Attendez, on revient vous en débarrasser"). Ce serait un pays aussi dépendant de la Russie que ne l'est la Biélorussie Ces objectifs minimaux peuvent aussi être étendus. A partir du moment où la Russie aurait gagné la guerre, c'est-à-dire aurait fait s'effondrer la défense ukrainienne, rien n'interdirait à Moscou de décider que eh bien finalement Odessa aussi (cette extension est très vraisemblable à écouter les déclarations récentes de Poutine), voire vous savez quoi Kiev c'est une ville russe en fait Vu ces objectifs de la Russie, le maintien d'un régime indépendant à Kiev nécessite d'abord de forcer Moscou à réduire ses ambitions. Au-dessous de ses objectifs minimaux Si Trump essaie de "négocier" avec Poutine la fin de la guerre, je l'imagine mal convaincre le président russe de descendre en-dessous de ses objectifs minimaux... "Je vais prendre de l'Ukraine un peu, beaucoup, passionnément... à la folie" La Russie (allégorie)
  4. "Les missions qui lui sont confiées" ? - Pour le "contrat opérationnel" actuel de l'AdT, il s'agit au maximum de déployer 2 brigades, le reste des forces servant aux rotations. L'AdT a six brigades, ce qui semble cohérent. Il manque des réserves instruites, il manque des stocks de munitions et de pièces de rechange, il manque des capacités de production neuves pour faire "durer" cette capacité pendant plusieurs années dans le cadre d'une guerre de haute intensité face à des pertes de peut être 50% par an. Ça oui. Mais il ne s'agit pas à proprement parler d'un manque d'effectifs. Du moins pas d'active, pour les réserves c'est possible. - A moins que tu ne veuilles dire que le contrat opérationnel actuel de l'AdT soit insuffisant ? Dans ce cas, ce ne sont pas les missions qui lui sont confiées Mais alors quelles missions voudrais-tu confier à l'AdT ? Sur la base de quels scénarios ? De quelle répartition des tâches avec les autres nations européennes concernées ? ==> Ce genre de discussion, nous serons peut être forcés très bientôt de l'avoir avec nos alliés européens Surtout si nos alliés américains nous disent "On s'occupe de la Mer et de la Chine, la Russie c'est vous, et c'est effectif dans 3 ans". Par exemple si le président Trump suit les recommandations de certains de ses analystes. Alors il faudra discuter en effet. De mon point de vue, la France fait déjà beaucoup en dissuasion nucléaire, espace et marine, elle n'a pas à être la plus forte partout. L'armée de terre, ça peut être une vocation privilégiée de pays comme l'Allemagne et la Pologne, qui n'ont pas de grande vocation maritime et à ce jour pas de dissuasion nucléaire. Et il ne s'agit pas que la France fasse davantage que les autres. Pas moins, mais pas plus non plus. Et comme il y a plusieurs rôles que nous sommes seuls à assurer, d'autres où nous sommes l'un de deux avec le Royaume Uni ... Il faut bien que ça se compense quelque part
  5. Le NYT fait le point sur l'avance lente mais régulière des forces russes à l'ouest d'Avdiivka. En cause : défaut de préparation suffisante de fortifications de repli convaincantes, pour de multiples raisons L'article inclut des images satellite Un seul point de désaccord, avec le titre. Non, je n'y vois rien de surprenant La faiblesse surprenante des défenses ukrainiennes favorise la progression des Russes "Des lignes de tranchées éparses et rudimentaires peuplent la zone à l'ouest d'Avdiivka que l'Ukraine tente de défendre, selon une étude d'images du Times réalisée par Planet Labs, une société de satellites commerciaux. Ces lignes de tranchées sont dépourvues d'un grand nombre de fortifications supplémentaires qui pourraient aider à ralentir les chars russes et à défendre les routes principales et les terrains importants (...) Des responsables américains ont déclaré en privé qu'il était préoccupant que l'Ukraine n'ait pas renforcé ses lignes de défense suffisamment tôt ou suffisamment bien, et qu'elle pourrait maintenant en subir les conséquences alors que les unités russes avancent lentement mais sûrement au-delà d'Avdiivka (...) The Ukrainian defenses outside Avdiivka show rudimentary earthen fortifications, often with a connecting trench for infantry troops to reach firing positions closest to the enemy, but little else (...) "Qui s'en est soucié et qui a considéré comme une option - parce que c'est une option très coûteuse - la construction de lignes défensives ? Personne", a déclaré Serhiy Hrabskyi, colonel de l'armée ukrainienne à la retraite, soulignant que l'Ukraine disposait de peu de ressources à l'époque (...) Les zones de l'est de la région de Donetsk, où se trouve Avdiivka, "recevront une attention maximale", a déclaré le président Volodymyr Zelensky lors d'une visite près de la ligne de front fin novembre, soulignant la "nécessité de stimuler et d'accélérer la construction de structures". Mais Pasi Paroinen, un analyste du Black Bird Group, qui analyse l'imagerie satellite et le contenu des médias sociaux depuis le champ de bataille, a déclaré que "rien de significatif ne s'est produit" depuis la visite de M. Zelensky (...) "Nous manquons d'unités d'ingénierie. Et même les unités dont nous disposons manquent d'équipement", a déclaré M. Hrabskyi. Par comparaison, lui et M. Paroinen ont déclaré que la Russie disposait de beaucoup plus d'équipements, de matériel et de personnel expérimenté lorsqu'elle a construit ses lignes défensives. L'absence de lignes de défense solides à l'extérieur d'Avdiivka a été dénoncée ces derniers jours par plusieurs journalistes ukrainiens, dans une rare manifestation de critique publique à l'égard de l'armée. Les retards dans la construction des fortifications signifient que les troupes ukrainiennes pourraient être amenées à renforcer leurs lignes défensives sous le feu de l'armée russe, ce qui rendrait la tâche exponentiellement plus difficile. M. Hrabskyi a déclaré que la Russie empêchait actuellement les troupes ukrainiennes de renforcer leurs défenses en les bombardant sans relâche, notamment à l'aide de puissantes bombes planantes transportant des centaines de kilogrammes d'explosifs qui peuvent défoncer des fortifications même bien préparées. "La qualité de ces lignes défensives ne peut être suffisante pour résister aux tactiques massives de bulldozer des forces russes", a déclaré M. Hrabskyi" En somme, la Russie est en phase d'exploitation de son succès à Avdiivka. Difficile de jauger jusqu'où ils pourront l'exploiter, mais ils semblent loin d'approcher de la fin Créer et renforcer et peupler une nouvelle ligne de défense a l'air d'une tâche assez dantesque lorsque c'est sous un bombardement soutenu. Je suppose que les Ukrainiens devront utiliser un mélange d'unités retardatrices semi-sacrifiées aidées par une guérilla aérienne (DA contre les Su-34) et d'un effort plus intense loin à l'arrière du front actuel, mais pratiquement en l'absence d'appui sur des obstacles naturels (sauf à reculer jusqu'au Dniepr) Pas facile, d'autant plus avec peu d'unités du génie et avec des attaques russes sur le reste du front empêchant d'en dégager des forces pour appuyer la défense du côté d'Avdiivka. Reste l'appui sur des grandes villes (après les avoir évacuées), est-ce que les Russes auraient l'option de les contourner ou pas vraiment ?
  6. Je ne suis pas convaincu, j'avoue. Moreau est désagréable, mais il n'est pas un danger, et il n'agit pas contre la France en temps de guerre... puisque nous ne sommes pas en guerre, comme déjà rappelé Mais il y a quelqu'un qui voudrait te soutenir
  7. Voilà, sur le forum on trouve donc des spécialistes, ou du moins des gens qui savent quelque chose en ce qui concerne les montres Rolex. Pour ce qui est des appels à la guerre sainte en revanche y a pas grand monde... Quelqu'un dans l'assistance qui se sent devenir un Paul Muad'dib Atréides ?
  8. J'ajouterais ceux qui ne veulent pas réitérer l'erreur de la guerre d'Irak - ou de la guerre du Vietnam - et engager l'Amérique trop longtemps, ou la laisser engagée trop longtemps, dans une guerre pas si importante que ça pour ses intérêts et où il n'y a guère que des coups à prendre, ça se terminera mal de toute façon
  9. "C'est mon boulot ! Qu'est-ce que tu crois ?" Kirill le FSB-man patriarche est en effet amateur de Rolex Il n'est d'ailleurs pas le seul. Y en a eu d'autres Était-ce le même modèle ? Je ne suis pas spécialiste en appels à la guerre sainte montres de luxe
  10. A mon sens, non ce n'est pas l'intégralité des commentaires de Thierry de Montbrial qui sont des évidences Plus précisément, ce n'est pas sur le plan économique que la marge de manœuvre des Européens est limitée, mais sur celui de la production d'armements. C'est à cause de cette limite que le soutien militaire américain est indispensable à l'Ukraine, parce que les Européens seraient aujourd'hui incapables de prendre le relais à eux seuls Affirmation posée sans aucune justification ni argument. Rien d' "apparent" à cela. D'accord avec toi là-dessus D'ailleurs ce n'est pas une question d'actualité. Personne ne songe à "abandonner" les Ukrainiens, même Budapest a approuvé en définitive l'aide à Kiev. Fausse alternative. Une économie de guerre, c'est 40 à 50% du PIB pour la défense. La Russie, avec 6% cette année, est extrêmement loin d'une économie de guerre Pour l'Europe occidentale, 40% du PIB pour la défense ce serait environ 6 000 milliards par an Les plus ambitieux plans de soutien militaire à l'Ukraine - qui ne sont pas mis en oeuvre - n'atteignent pas 2% de ce total Personnellement je serais prêt à faire un "deal" avec Ursula von der Leyen : elle arrête de faire semblant d'avoir un quelconque pouvoir politique légitime quand sa seule fonction est de mettre en oeuvre les décisions du Conseil européen, elle se met au garde à vous quand le Conseil parle, elle dit "Oui Messieurs Dames, merci Messieurs Dames", elle fait sans rechigner ce que ses supérieurs lui disent de faire, et elle n'aura pas de problème Personnellement, je n'exclus pas totalement que la Russie conquière Berlin. Dans le sens où si je descend d'abord l'équivalent deux bouteilles de (bon) vin, je pourrai sans doute construire un scénario échevelé avec un enchaînement d'événements qui y mènera. Je n'ai pas dit que je le trouverai convaincant une fois dessoûlé, ni même que je serai prêt à en reconnaître la paternité. Dans le même sens, je n'exclus pas totalement que l'Ukraine retrouve ses frontières de 1991 Fausse alternative. Montbrial exclut une victoire de la Russie, ce que je peux interpréter soit comme une appréciation erronée de la situation militaire et du rapport de force, soit comme le présupposé que si la Russie se dirigeait vers la victoire - c'est-à-dire si le front ukrainien commençait à s'effondrer - quelqu'un "monterait aux extrêmes" au sens nucléaire du terme Comme il ne pense probablement pas à la dissuasion pakistanaise, le président de l'IFRI est en train de faire allusion soit à la dissuasion américaine (Biden n'est pas d'accord avec lui... croit-il que Trump le sera davantage ?), soit à la dissuasion française (Macron n'est pas d'accord avec lui), soit à la dissuasion britannique (j'aimerais bien voir la tête de Sunak si on le lui suggérait en face) Bref, sa déclaration est très étrange. Je ne dirai pas qu'elle n'a aucun sens. Je dirai que je n'en comprends pas le sens D'ailleurs, j'essaie généralement d'être un garçon poli
  11. De mon point de vue, le problème de cette déclaration de Macron n'est pas "en Ukraine" mais "et dans la région". Que l'Ukraine ne soit pas un intérêt vital pour la France est une évidence. Déjà, si elle l'était, nous serions en guerre depuis le 24/02/2022 ! Le problème c'est que "dans la région" il y a aussi des pays alliés de la France. Pologne, Roumanie, Hongrie, Slovaquie notamment. Macron a montré le bout de l'oreille avec ces quatre mots de trop, on devine aisément que si ces pays étaient menacés d'être submergés par une invasion, la France ferait la guerre mais en excluant le nucléaire Ce qui est en soi une décision tout à fait défendable naturellement. Et c'est la prérogative du président de décider ce que sont les intérêts vitaux de la France, et d'en décider seul. Le problème, c'est d'être sorti de l'ambiguïté à ce sujet. Et cela pour rien. Les dangers du direct ...
  12. Pourquoi te moques tu de Ici Moscou ? Ne sais tu pas que c'est de là que "les Français parlent aux Français", comme depuis Londres en 1940 ? C'est en tout cas l'antienne de l'émission du citoyen russe Xavier Moreau
  13. Dans cet article de Die Welt, je faisais référence à ce passage "Il a déclaré qu’il préférerait une victoire de Biden aux élections américaines. « Il est le plus expérimenté, il est prévisible, c'est un politicien de la vieille école. » Il est clair que Poutine considère cette prévisibilité comme une faiblesse" C'est l'auteur de l'article qui donne cette analyse comme quoi être plus prévisible aux yeux de Poutine serait pour Biden une faiblesse
  14. Oui, enfin les circonstances étaient peut-être très légèrement différentes ? Edit - Juste, je n'avais pas relevé, mais comme le fait remarquer @jojo (lo savoyârd) ce n'est pas la France qui a recruté la division Charlemagne, c'est-à-dire le GPRF à Londres, mais bien le gouvernement collaborationniste de Vichy
  15. Oui, c'est une déclaration astucieusement ambiguë. On peut l'interpréter dans le sens qu'on veut. Et ça fait sans doute bien rire le président russe Cela dit, tout Américain qui se respecte décidera de son côté, quel qu'il soit, en fonction de ce qu'il pense meilleur pour son pays. Pas en fonction des jeux de tel ou tel dirigeant étranger
  16. Sauf erreur de ma part, Die Welt est orienté à droite. Il n'est pas forcément surprenant qu'ils expliquent que Biden serait moins bon que Trump face à Moscou Il faudrait voir ce qu'en dit Die Zeit Plutôt d'accord. Ce n'est pas cette partie là qui m'a semblé la plus intéressante - voir davantage les soucis des autres que les nôtres est aussi une petite faiblesse que nous avons tous En revanche, je n'avais pas bien perçu à quel point la "sortie" de Macron était aussi une explosion de mépris ouvert envers Scholz Surtout, l'argument fondamental sur les inconvénients de la prévisibilité et du manque d'imagination est bien mené Je ne suis pas sûr qu'ils nous lisent En revanche, ils ont au moins les informations en source ouverte. Et probablement davantage Séjourné aurait pu dire "J'ai écouté le ministre des affaires étrangères russe", ou bien "La Moldavie est voisine de l'Ukraine". Ça suffit pour le comprendre Et tout le monde est capable de lire les médias, j'espère !
  17. L'article est très modéré. Ils ne parlent pas du chef de l'État français Macron en pleine collaboration avec le Führer Scholz. Ni de leurs cérémonies secrètes d'invocation à Satan, la nuit, dans la cathédrale de Strasbourg
  18. Il ne faut rien exagérer "Nazi", ce n'est pas si grave. C'est juste une petite critique, un léger reproche, vu le registre actuel des animateurs de TV russes S'ils commencent à parler de "satanisme", là oui la critique sera un peu plus vive Pour ce qui est des gens sérieux, c'est à dire ceux qui sont en responsabilité, à commencer par Poutine bien sûr, leurs mots pèsent davantage que ceux des pitres chargés de faire du bruit à la TV. Mais pour l'instant Poutine est très soft. Il dit "Rappelle toi Emmanuel que j'ai des armes qui peuvent taper chez toi". Ben oui Vladimir je sais, moi aussi d'ailleurs
  19. Le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov vient de qualifier le gouvernement moldave de "régime de Chisinau". Il suivrait "les traces du régime de Kiev". Et "supprimerait la langue russe" C'est comme un bingo. Ne manque plus que le nazisme moldave et le génocide en Transnistrie
  20. Voici les troupes françaises entrant à Kiev (il faut mettre le son) Bon, au moins, nous avons la réputation d'avoir une certaine allure ...
  21. Et sur ces entrefaites... la Chine se réveille Le ministère des affaires étrangères chinois communique La Chine entame une deuxième série de navettes diplomatiques sur la crise ukrainienne, contribuant la sagesse de la Chine au traitement de la question Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning, a annoncé lors d'un point de presse mercredi qu'à partir du 2 mars, le représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes, Li Hui, se rendra en Russie, au siège de l'UE, en Pologne, en Ukraine, en Allemagne et en France pour le deuxième tour de la navette diplomatique sur la recherche d'un règlement politique de la crise ukrainienne La première série de navettes diplomatiques de la Chine était au printemps 2023. Pour une raison quelconque (allez savoir laquelle ?) on estime à Pékin que c'est vraiment le moment de remettre l'ouvrage sur le métier. J'ai pris connaissance de l'interception d'une conversation du ministre des affaires étrangères chinois avec ses subordonnés 但他们那边却生气了! 他们没那么蠢……事实上,如果他们能那么蠢就好了。 如果他们做了一些非常愚蠢的事情,那对生意会很不利。 走吧,我们回去吧,我们得想办法让他们平静下来! [ "Mais c'est qu'ils sont en train de s'énerver là-bas ! Ils ne sont quand même pas cons au point de... En fait, si ils pourraient être cons à ce point-là. Et ce serait mauvais pour les affaires s'ils faisaient de grosses bêtises. Allez, on y retourne, faut essayer de les calmer !" ]
  22. Article intéressant de Die Welt Le secret du génie stratégique de Poutine Je ne dis pas que je suis forcément d'accord avec tout (en fait je ne le suis pas) ...mais ça donne à penser. On y parle de cacophonie franco-allemande allant jusqu'au mépris, de la veuve de Navalny, du cynisme brillant de Poutine et de la nécessité pour un dirigeant de ne pas être ennuyeux... La veuve d'Alexei Navalny a récemment averti l'Europe qu'elle devait penser de manière « innovante » et « moins ennuyeuse » pour vaincre Poutine. Ce qu’elle veut dire devient désormais clair : le dirigeant russe livre un chef-d’œuvre de cynisme stratégique. Scholz et Macron pensent qu’ils sont brillants. Aux heures de grande écoute, devant des millions de Français, le président français se laisse pousser à commettre une erreur impardonnable : "Répondriez-vous par une contre-attaque nucléaire si Poutine attaquait l'Ukraine avec l'arme nucléaire ?", demande l'animateur. Emmanuel Macron élude, réfléchit, hésite. « Nous avons notre doctrine, et elle repose sur nos intérêts fondamentaux, qui sont très clairement définis », dit-il. Une attaque nucléaire russe contre l’Ukraine « n’affecte en rien ces intérêts ». Ces mots ont laissé l’élite militaire française stupéfaite. Le 12 octobre 2022, le président de la République n’avait apparemment pas préparé ce que tout stratège français peut réciter dans son sommeil. L’adjectif placé devant les intérêts dans la doctrine française est « vital » et non « fondamental ». Et bien plus important encore : les intérêts ne sont jamais définis, pas consciemment. Le principe le plus sacré de la dissuasion nucléaire française est qu'à tout moment l'ennemi ne sait pas clairement dans quels cas Paris utilisera réellement ses armes nucléaires. L’obscurcissement pour obtenir un avantage stratégique est un principe séculaire, exprimé il y a 2 500 ans par le stratège militaire chinois Sun Tsu dans son célèbre ouvrage L’Art de la guerre. "Gardez vos projets sombres et impénétrables comme la nuit, et lorsque vous bougez, tombez comme l'éclair", dit-il. Le principe est encore aujourd’hui enseigné dans les académies militaires sous le nom d’« ambiguïté stratégique ». Mais Macron a violé ce principe en disant catégoriquement non à la protection nucléaire de l’Ukraine. Pendant des semaines, l'establishment stratégique français a laissé le chef de l'État ressentir son mépris pour cette erreur de débutant. Un an et demi plus tard, lundi dernier, le président français s'est peut-être souvenu de son apparition ratée à la télévision. Il est peu avant minuit à Paris ; les 20 chefs d'État restants, dont la Chancelière fédérale, viennent de quitter l'Élysée, où ils s'étaient rencontrés lors d'une conférence sur l'Ukraine. Macron écoute calmement la question d'un journaliste et boit une gorgée d'eau. « Aujourd’hui, il n’y a pas de consensus sur l’envoi officiel de troupes terrestres », dit-il, visiblement bien préparé. « Mais on ne peut rien exclure pour l’avenir. Nous ferons tout pour que la Russie ne gagne pas cette guerre.» Ces déclarations de Macron constituent une salve politique enragée contre le chancelier Olaf Scholz (SPD) . Quelques heures plus tôt, en tant qu'orateur invité à une conférence des rédacteurs en chef des médias allemands - d'une manière aussi publique que imaginable et lisible pour Vladimir Poutine - il avait explicitement exclu que des soldats allemands puissent être déployés en Ukraine. Il semble que la déclaration surprenante de Macron s’oppose délibérément à la prévisibilité de Scholz par une approche ambiguë. Mais en réalité, il s’agit moins de stratégie que de cacophonie. Il existe une profonde frustration entre l’Allemagne et la France. Olaf Scholz est perturbé car l’Allemagne a désormais dépensé plus d’argent en armes pour l’Ukraine que n’importe quel autre État de l’UE, alors que la deuxième puissance européenne, la France, n’a dépensé qu’une fraction de cette somme. Pendant ce temps, à Paris, on se moque de l'Allemagne, qui y est à nouveau perçue comme un maître d'école. Et c’est presque une chute du point de vue français, sans parler des vertus soi-disant allemandes comme une bonne gestion financière en période de crise financière. Non, notamment dans le secteur militaire, où la France milite depuis des décennies pour une plus grande implication allemande, par exemple dans les missions étrangères au Mali. Lors de la conférence de presse nocturne à l’Elysée, Macron a laissé ce mépris se déchaîner comme jamais auparavant. "Beaucoup de ceux qui disent 'jamais, jamais' aujourd'hui sont les mêmes qui disaient 'jamais, jamais de chars, jamais, jamais d'avions, jamais, jamais de missiles à moyenne portée, jamais, jamais ceci ou cela...' il y a deux ans. .» Et puis il a visé encore plus clairement Scholz. "Je vous rappelle que certains membres de ce groupe ont dit qu'ils offriraient des sacs de couchage et des casques." En conséquence, l’Allemagne et la France envoient désormais des signaux contraires à Poutine. Si cela était convenu, il pourrait s’agir d’une astucieuse ambiguïté stratégique. Mais cela ne fait que révéler le profond fossé entre Macron et Scholz. Plus tard dans la semaine, jeudi, Poutine y creusera la brèche lorsqu'il s'adressera à la nation à Moscou. Mais non sans offrir à ses adversaires une performance virtuose dans l'art des « plans impénétrables » et des « mouvements fulgurants » de Sun Tsu. Mais la veille, une femme monte sur le podium à Bruxelles et regarde autour d'elle le Parlement européen. Elle porte une robe noire avec un col blanc. Elle se tient très droite, comme un juge en robe. Elle est l'épouse de l'ennemi le plus courageux de Poutine, Alexeï Navalny, sa veuve depuis deux semaines. « Vous ne pouvez pas vaincre Poutine si vous pensez qu’il est un homme de principes, de morale et de règles. Alexei l'a reconnu il y a longtemps », explique Ioulia Navalnaïa. « Vous n’avez pas affaire à un politicien, mais à un foutu monstre. Si vous voulez vraiment vaincre Poutine, vous devez innover. Il faut arrêter d'être ennuyeux. » C'est alors que les députés applaudissent. Dans le discours de Navalnaya, la tristesse et la colère alternent dans ses yeux. A ce moment-là, quelque chose d'autre apparaît alors qu'elle regarde les députés. Un soupçon de mépris. Pendant ce temps, la monstrueuse ingéniosité de Poutine est à l’œuvre. A 2000 kilomètres à l’est, en Transnistrie, un scénario fantomatique commence à se dérouler. La république séparatiste, au charme de musée à ciel ouvert soviétique, demande au Kremlin de se protéger de la prétendue oppression de la Moldavie. Moscou répond que cette protection est la « priorité absolue ». Les séparatistes de l’est de l’Ukraine ont également demandé l’aide de Moscou il y a deux ans. À la fin du discours sur l’état de l’Union de l’époque, Poutine avait annoncé qu’il enverrait ses soldats pour aider. C'était le début de l' attaque contre toute l'Ukraine . Alors maintenant la Transnistrie. Un jour avant le discours de Poutine à la nation cette année. Les parallèles sont frappants. Mais dans le discours de Poutine , la Transnistrie ne joue aucun rôle. La double présentation séparatiste peut également être lue comme un exemple d’ambiguïté stratégique. Le message : La logique de mes actions est insondable. Dans le même temps, les dirigeants russes donnent un second avant-goût. Après plus d’un an sans aucune menace nucléaire, les craintes d’une escalade nucléaire se sont apaisées en Occident. Mais maintenant, il s'oppose directement à la déclaration du président français concernant les troupes terrestres dotées d'armes nucléaires. Les pays occidentaux qui souhaitent envoyer des soldats des pays de l’OTAN en Ukraine devraient comprendre « que cela menace un conflit avec l’utilisation d’armes nucléaires et donc la destruction de la civilisation. Nous disposons également d'armes capables de toucher des cibles sur leur territoire. Vous ne comprenez pas ? » Cette réponse s’adresse directement à Macron. Poutine formule de manière abstraite et au conditionnel, en utilisant des mots comme « menace » ou « pourrait ». C’est ainsi qu’il entretient l’ambiguïté stratégique. Mais c’est suffisamment clair pour approfondir la division entre l’Allemagne et la France. Poutine sait que Macron n’a aucun allié pour soutenir sa menace. Cet effort solo apparent montre à Poutine que l’Europe est, comme on pouvait s’y attendre, divisée. Et donc inoffensif. Les généraux français se frottent les yeux devant la négligence avec laquelle un président de la République traite sa tâche la plus importante. « L'État, c'est moi » – « Je suis l'État », c'est ce que le Roi Soleil de France Louis XIV n'a jamais dit. Aujourd'hui, en France, on dit « La dissuasion – c'est moi » Aucun chef d’État n’a jamais réellement utilisé cette formulation. Mais il décrit l’absolutisme de l’ère atomique avec une telle précision qu’il tient le coup. En fin de compte, c'est le chef de l'Etat qui doit décider partout, même s'il ne reste que quelques minutes ou secondes à une guerre nucléaire. Une grammaire nucléaire claire constituait le fondement contradictoire de la paix de la guerre froide. Aujourd’hui encore, l’équilibre nucléaire entre les blocs assure la paix. "Sans l'existence de l'arme nucléaire, le risque d'une confrontation militaire directe entre la Russie et l'Occident aurait certainement été plus élevé", estime Bruno Tertrais, politologue français et spécialiste des armes nucléaires. Mais aujourd’hui, cette communication saccadée est dangereuse pour les deux parties. C’est précisément dans cette ambiguïté que l’équilibre délicat peut être maintenu au mieux, c’est-à-dire la dissuasion mutuelle par l’ambiguïté. Mais la cacophonie des communications de Scholz, Macron et Trump pourrait affaiblir la dissuasion. Même Poutine souhaiterait plus de clarté. Il a déclaré qu’il préférerait une victoire de Biden aux élections américaines. « Il est le plus expérimenté, il est prévisible, c'est un politicien de la vieille école. » Il est clair que Poutine considère cette prévisibilité comme une faiblesse
  23. Margarita Simonyan, la directrice de RT et propagandiste-en-chef qui a publié la première cette conversation, profite pleinement du moment "Entre-temps, en Allemagne, le contre-espionnage militaire a ouvert une enquête sur mon poste. C'est dommage que je ne mange pas de pop-corn" Die Welt publie un article sur le sujet. Certains détails sont embarrassants Il s'agit d'une rencontre entre l'inspecteur de l'armée de l'air, le lieutenant-général Ingo Gerhartz, et trois officiers de sa branche des forces armées, qui a eu lieu le 19 février à l'aide du logiciel de vidéoconférence Webex. (...) Selon l'agence de presse allemande, le ministère russe des Affaires étrangères a déjà exigé une déclaration du gouvernement fédéral. "Toute tentative d'éviter les réponses sera considérée comme un aveu de culpabilité", a écrit la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Moscou, Maria Zakharova, sur sa chaîne Telegram L'enregistrement aborde, entre autres, la question de savoir si les missiles Taurus seraient théoriquement capables de détruire le pont construit par la Russie vers la péninsule de Crimée ou les dépôts de munitions. Il est également question de savoir si l’Ukraine pourrait utiliser ce système d’armes sans la participation de soldats allemands Cependant, on peut également entendre dans l'enregistrement qu'il n'y a pas de feu vert pour l'opération au niveau politique et que la participation de la Bundeswehr doit être exclue. Néanmoins, la conversation, si elle est réelle, est politiquement hautement explosive car elle remet en question les arguments du chancelier Olaf Scholz (SPD) (...) La question de la sécurité des communications internes de la Bundeswehr via des plateformes non cryptées telles que Webex pourrait également faire débat si l'enregistrement audio est authentique. Il n’est pas non plus impossible que d’autres communications aient pu être interceptées Donc : 1) Des hauts responsables militaires allemands tiennent des conversations confidentielles... par Webex 2) Le contenu de la conversation démentirait directement l'argument mis en avant par le chancelier Scholz pour expliquer que l'Allemagne ne peut envisager de donner des Taurus à l'Ukraine 3) Des militaires allemands ont été enregistrés en train de discuter d'une opération de destruction d'un pont qui suivant la loi russe (pas la loi internationale certes) rejoint deux régions de Russie. Laquelle demande des explications dans des termes accusatoires (si vous ne répondez pas, ce sera un "aveu de culpabilité") C'est un désastre assez remarquable ... Il faudra voir la réaction de la population allemande, mais je ne serais pas surpris que les Allemands deviennent encore plus circonspects sur les questions de quelles armes au juste donner à l'Ukraine. Les Taurus ont encore moins de chance de faire un voyage vers l'Ukraine
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