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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. La suite logique de cette évolution pourrait plus facilement être le char robot, à mon avis. Si l'équipage n'interagit avec l'extérieur que par le truchement de la réalité virtuelle, alors la meilleure cellule de survie qu'on puisse lui proposer, c'est de ne pas être sur le champ de bataille tout simplement ! :P Ca suppose qu'il n'en soit pas trop éloigné naturellement, de façon à ne pas trop impacter son temps de réaction - pas question de faire des aller-retours sur l'orbite géostationnaire s'il s'agit de réagir sous quelques secondes - mais enfin placer l'équipage à l'arrière n'a pas l'air infaisable. L'avantage du char robot c'est évidemment qu'il ne met en danger aucune vie humaine. Enfin aucune du côté des gentils, s'entend. Vingt-six armes nucléaires, c'est petit joueur comparé à un SNLE. Puis le missile serait tout sauf invulnérable, volant à Mach 3 ou 4 il est facilement interceptable. Reste l'effet radiatif qui est original, cela dit pour qui veut répandre de la pollution radioactive il y a des moyens plus simples - bombes sales, bombes au cobalt...
  2. Si par "encourager en sous-main" on entend : fournir des armes à des populations sous le feu du gouvernement de leur propre pays afin qu'elles puissent résister, alors c'est de toute évidence une action légitime une fois que ce gouvernement a été appelé plusieurs fois à cesser son agression et qu'il a refusé d'y mettre fin. Et la Russie n'a pas cessé depuis des semaines et des semaines d'appeler Kiev à mettre fin à cette agression. Soyons clair : si un coup de force remplaçait le gouvernement de la Belgique par un gouvernement qui agressait les gens de Liège et de Namur au mortier, au blindé, au canon lourd et à l'avion de combat, je serais tout à fait d'accord pour que la France fournisse des armes et des conseils aux milices que formeraient naturellement les Liégeois pour se défendre. Et pour qu'elle intervienne directement au besoin.
  3. Non seulement tout le monde a le droit de bouger ses armements sur son territoire comme il l'estime utile - notamment la Russie a ce droit. Mais encore Kiev a envoyé les blindés et l'artillerie lourde et agresse les habitants des provinces du Donbass sous prétexte que ceux-ci refusent d'obéir au gouvernement issu du coup de force du 22 février qu'ils ne reconnaissent pas. La Russie a de toute évidence le droit de s'en préoccuper, et de préparer les moyens par lesquels elle entend faire cesser la violence, si elle choisit d'intervenir directement. --- Sinon, un petit garçon de 4 ans est mort tôt dans la nuit ce matin à Slavyansk de blessures multiples à la tête provoquées hier soir par le schrapnel d'un obus. Malgré cinq d'heures d'opération, les médecins n'ont pas réussi à le sauver. L'obus avait tué sa mère sur le coup. Ce genre de crime se répète, et a tendance à se multiplier. Il est permis de douter que la guerre menée par Kiev dans le Donbass se limitera à la population et aux combattants du Donbass, sans intervention d'une tierce partie ni extension du conflit au-delà de cette province.
  4. Personnellement je ne verrais pas de problème à ce qu'elle adhère. Béchamel est irritant sur ce coup-là - comme si souvent - par sa manière de se mettre en scène en permanence, mais enfin sa position n'est pas scandaleuse. Ce n'est pas comme si la Bosnie se trouvait en Amérique du sud. Ce qui est crucial de mon point de vue, ce n'est pas l'adhésion de tel ou tel pays à l'UE, c'est ce que cette organisation internationale est devenue, et à quel point elle est le lieu où s'abîment toutes les souverainetés, c'est-à-dire toutes les libertés du peuple, et les leviers pour maîtriser son destin. Mais je ne vais pas relancer le débat à nouveau... :)
  5. Alexis

    3ème guerre mondiale

    Exactement. Comprendre l'absence d'attaque du territoire français dans le plan de 1979 comme une tentative de détacher la France des autres pays de l'Alliance atlantique est tout aussi crédible que de comprendre l'absence d'attaque du territoire américain ou britannique comme une tentative de détacher Etats-Unis ou Grande-Bretagne des autres pays de l'Alliance ! Aucune de ces interprétations ne tient, il suffit de se rappeler des troupes américaines, britanniques et françaises stationnées en Allemagne.
  6. Alexis

    3ème guerre mondiale

    Non, attention il s'agit de 1979 et non de 1964. Le plan soviétique de 1964 ne s'arrête pas à la frontière française en effet. C'est celui de 1979 qui s'interdit de pénétrer sur le territoire français. Entre les deux dates, ce qui a changé est que la force de dissuasion française est devenue crédible.
  7. Alexis

    3ème guerre mondiale

    Je ne suis pas d'accord, il y a une limite claire entre tactique et stratégique. Une limite cynique, mais très précise : Est stratégique ce qui frappe le territoire d'un Etat doté d'une force nucléaire, le reste c'est du tactique. Une ogive de 500 kt en plein sur une ville allemande ou italienne "fallait bien ça pour être sûr d'avoir la base militaire qu'est à côté", c'est du tactique. Une ogive de 5 kt sur des chars en pleine cambrousse loin des grandes villes sur le territoire français, britannique, soviétique ou américain... ça c'est du stratégique, Monsieur ! Le plan "Sept jours sur le Rhin" prend bien garde de n'inclure que du nucléaire tactique. Pas question que la moindre petite ogive dépasse du côté des Fromages qui puent ni des Rosbifs... déjà qu'on n'y envoie pas le moindre soldat ! Rester au niveau nucléaire tactique permet de manière symétrique de protéger le territoire soviétique contre tout tir nucléaire occidental, qui est dissuadé par une menace réciproque. - Entre Allemagne de l'ouest, Benelux, Autriche, Danemark voire Italie, nous avons libéré de l'oppression capitaliste cent à cent cinquante millions d'hommes. Autant de prolétaires qui défendront avec enthousiasme le Parti une fois qu'on leur aura expliqué clairement pourquoi c'est l'avenir. Tiens, à propos, va chercher dans les archives comment on s'y était pris en 1945 en Allemagne de l'est, ça fera une bonne source d'inspiration... - Les problèmes économiques que nous rencontrions du fait des manigances du camp capitaliste et des actions des saboteurs rendaient obligatoires de nous ménager l'accès à de nouvelles ressources productives et une nouvelle population bien éduquée. Même si nous avons du en sacrifier une petite partie en chemin - nos forces armées ont limité autant que faire se pouvait les tirs nucléaires, mais à l'impossible nul n'est tenu - le bénéfice pour le camp socialiste reste immense. - Nos services de renseignement ont déterminé qu'il existait un risque élevé d'attaque surprise de l'OTAN dans les six mois, du fait de l'orientation ultra-impérialiste des nouvelles autorités américaines. Le Comité central du PCUS a pris la décision grave mais logique d'attaquer les premiers afin de préserver un avantage opérationnel et finalement stratégique. ... et ce ne sont là que trois scénarios, entre emballement idéologique, porte de sortie des mécomptes économiques et erreur des services de renseignement. On peut certainement en imaginer d'autres. Des guerres ont été menées pour tout un tas de raisons...
  8. Oui c'est vrai que ça peut être le raisonnement sous-jacent. Une logique extrémiste du genre "ça passe ou ça casse" et une bonne dose de cynisme, mais ça paraît une possibilité. Cela dit, le fait que cette stratégie présente une logique apparente et une apparence de crédibilité ne garantit pas qu'elle fonctionnerait. Pas mal de choses pourraient coincer... - D'abord, toute assertion du type "l'ennemi n'osera jamais (faire telle chose)" est hautement suspecte et devrait allumer tous les signaux de danger. Militairement parlant, je ne vois pas de raison de douter que la Russie ne puisse aller jusqu'à Odessa si elle le décide, voire même tout simplement directement à Kiev sans s'embarrasser de fioritures. Pas nécessairement pour y rester, mais pour faire tomber le gouvernement Maïdan. Je ne veux pas dire que ce serait une bonne idée du point de vue de la Russie - je pense le contraire - juste que la possibilité militaire existe. Ce n'est pas l'armée ukrainienne qui pourrait en empêcher l'armée russe, en tout cas. Pense-t-on à Kiev que la 82ème division aéroportée américaine sauterait à coup sûr sur les arrières des troupes russes, pendant que B52 et autres entreraient en action pour pilonner leurs bases arrière ? - Ensuite le "ticket d'entrée garanti dans l'OTAN" : là encore, si un grand pays - voire le seul empire mondial - vous fait une promesse, si vous êtes un petit pays la prudence doit être de mise... Pour que les Etats-Unis s'engagent à garantir la défense d'un pays étranger, il faut que le Congrès donne son accord. Je dis ça, je ne dis rien : ce n'est pas comme si Clemenceau après la première guerre mondiale avait consenti à prendre le risque d'adoucir le traité de Versailles comme le demandait Wilson, en échange d'une promesse d'alliance des Etats-Unis avec la France, alliance qui aurait été immédiatement flinguée par le Congrès, hein... Puis il n'y a pas que les Etats-Unis dans l'OTAN. Il faut que chacun des gouvernements donne son accord à l'intégration d'un nouveau membre. Par exemple, au hasard, le gouvernement allemand, celui qui fait face à l'opinion publique la plus favorable au point de vue russe de tout le bloc euro-américain. Ce n'est pas que j'aie le moindre soupçon que les Allemands pourraient faire des difficultés à l'idée d'envoyer des Waffen euh pardon de nouvelles troupes défendre l'Ukraine... je dis seulement que la possibilité théorique existe qu'ils ne soient pas super super chauds. - Enfin, et ce n'est pas le moindre facteur, l'économie ukrainienne déjà fort mal en point doit subir un plan de rigueur type "terre brûlée" de la part du FMI et sous la pression de l'Union européenne. Le genre de plan à regarder ce qu'a subi la Grèce comme une promenade de santé en comparaison. Si elle doit de plus subir la perte de certaines de ses régions les plus (relativement) riches, sans compter la fin des largesses russes en matière de crédit pour consommation de gaz... la catastrophe économique sera bien pire. Certes, le pouvoir de Kiev pourra en rendre responsable la Russie, et sans doute l'argument aura-t-il une certaine portée, mais il est pour le moins imprudent d'imaginer que ce soit suffisant : l'exaltation nationaliste remplace difficilement une économie qui fonctionne ne serait-ce qu'à un niveau minimal, surtout quand les Ukrainiens en général et de tout bord ont montré leur ras-le-bol de la corruption systématique de leurs élites et quand le spectacle du nouveau gouvernement c'est une série de nouveaux oligarques pour remplacer les anciens... Pour toutes ces raisons, la politique jusqu'au-boutiste de Kiev et l'escalade de "on nomme nos oligarques préférés comme leurs gouverneurs pour leur apprendre à vivre" ... à "on leur envoie nos troupes idéologiques de la garde nationale" ... et maintenant "on utilise artillerie lourde et aviation contre leurs villes" ne peut avoir d'issue qui soit favorable à l'Ukraine. Même si les indications sont partielles, les témoignages semblent bien indiquer une escalade du sentiment d'opposition dans le Donbass, et peut-être demain ailleurs. Ça a commencé par "on refuse qu'un gouvernement illégitime nous envoie ses chefs", ... ça a continué par "on fait un référendum pour affirmer notre existence en tant que sujet autonome, tout en laissant la porte à un compromis basé sur une fédéralisation du pays", ... ça semble en arriver aujourd'hui à "nous ne voulons plus rien avoir à faire avec Kiev, nous sommes un nouveau pays indépendant". Plus tôt le gouvernement de Kiev freinera son escalade, moins les dégâts subis par l'Ukraine seront grands. Mais il est vrai qu'ils sont déjà extrêmement graves, et s'arrêter ce serait reconnaître leur existence et en assumer la paternité. C'est peut-être là le véritable ressort du choix répété du pire. Ça s'appelle une fuite en avant. La stratégie américaine semble fonctionner oui. Cela dit les conséquences à moyen terme ne promettent guère d'être favorables aux Etats-Unis. Faire payer la facture par les Européens, oui il est possible qu'ils y réussissent. Voire probable. Ce qui ne signifie pas nécessairement qu'ils parviendront réellement à renforcer l'OTAN : les pays qui craignent vraiment la puissance russe - Pologne, Roumanie, Pays baltes - ne sont pas les plus riches ni les plus influents d'Europe. Gagner leur reconnaissance apeurée est intéressant pour les utiliser ensuite comme levier d'influence américaine au sein de l'Europe, mais pas forcément davantage. Pour le reste, sur la scène stratégique mondiale l'effet le plus certain de la stratégie américaine en Ukraine est de pousser la Russie dans les bras de la Chine, surtout sur le plan stratégique. Bref, les Etats-Unis font un énorme cadeau à la Chine, la seule puissance qui ait véritablement la capacité de les concurrencer à terme prévisible, tout en se privant de la bonne volonté de la Russie, dont ils ont pourtant besoin sur plus d'un dossier, du retrait d'Afghanistan à l'Iran. Cette politique ukrainienne ressemble à un "coup" pour les Etats-Unis. Ce n'est surtout pas une stratégie pensée sur le long terme, pas un effort de longue haleine, c'est la recherche d'un bénéfice immédiat avec une astuce, une ruse ponctuelle, un "coup fumant". Ce genre de jeu est généralement perdant sur le long terme.
  9. Alexis

    3ème guerre mondiale

    Quelques éléments pour alimenter la réflexion : - Site historique sur la sécurité contenant notamment un plan soviétique de 1964 pour la conquête de l'Europe de l'ouest (issu des archives tchécoslovaques). Ce plan prévoit par exemple la conquête de Lyon le 9ème jour de l'offensive. L'utilisation d'armes nucléaires tactiques en premier par l'Union soviétique est planifiée Issu du même site, une critique de ce plan, allant jusqu'à en contester l'authenticité - Deux références différentes ici et là à la simulation soviétique de 1979 "Sept jours jusqu'au Rhin". Cette simulation a été déclassifiée par la Pologne en 2005. La simulation suppose que l'OTAN attaque en premier la Pologne avec des armes nucléaires, ce qui peut paraître loufoque d'un point de vue politique, mais était peut-être une fiction nécessaire aux Soviétiques pour éviter de montrer trop explicitement - notamment à leurs alliés - qu'ils étudiaient des plans d'aggression en Europe de l'ouest. Ce qui est intéressant, c'est que : - l'attaque soviétique utilise immédiatement des armes nucléaires tactiques, - qu'elle ne met en jeu que les forces déjà présentes sur la ligne de front, ce qui permet d'agir sans attendre des renforts Le tout résultant en une avancée fulgurante et l'atteinte des objectifs de la campagne en sept jours. Il est aussi intéressant de noter qu'aucune action n'est prévue en France : Belgique, Allemagne, Italie, Danemark etc. sont envahis, de nombreuses de leurs villes ravagées par des frappes nucléaires, mais pas un seul soldat soviétique ne doit poser une botte sur le territoire français. La simulation de 1979 est particulièrement instructive. En un mot, la stratégie officielle de l'OTAN était du grand n'importe quoi, tandis que la stratégie de dissuasion française a fonctionné : - l'OTAN se préparait à une attaque classique soviétique en Allemagne, sans armes nucléaires. L'OTAN estimait avoir l'initiative du passage du seuil nucléaire, enfin ce sont les Etats-Unis qui étaient censés l'avoir ---> C'ETAIT FAUX - la stratégie de l'OTAN ne discutait pas la possibilité d'une frappe soviétique nucléaire initiale sur les bases des troupes OTAN, en arrière des troupes au contact et aboutissant à leur désorganisation et leur défaite ---> C'ETAIT CE QUE PREVOYAIT L'URSS - la stratégie de dissuasion nucléaire française "du faible au fort" prévoyait que la menace techniquement crédible de destructions inacceptables pour un agresseur - dans cet exemple les plus grandes villes soviétiques en-deça de l'Oural - dissuaderait cet agresseur d'envahir le territoire français, même s'il disposait d'une supériorité écrasante en armement classique ---> C'ETAIT VRAI Si ce plan n'a jamais été mis à exécution - car il aurait fonctionné ! - et si la Troisième guerre mondiale n'a pas éclaté dans les années 1970-1980, c'est probablement en partie parce que les dirigeants soviétiques n'étaient pas des aventuriers ni des monstres sanguinaires, mais pour les raisons militaires c'est à cause de la dissuasion globale représentée par l'ensemble Etats-Unis - Europe, et surtout l'ensemble Etats-Unis - France. Pour comprendre pourquoi, il suffit de se mettre à la place du haut commandement soviétique au soir du 7ème jour : - Nous avons triomphé ! Nos armées ont culbuté l'élite des armées occidentales et libéré cent millions d'hommes du joug capitaliste ! - Oui, mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On ne peut pas avancer plus loin donc il faut faire la paix mais... comment convaincre ceux d'en face ? Au soir du 7ème jour, la situation stratégique de l'Union soviétique aurait en réalité été très inquiétante : ayant provoqué la plus grande puissance mondiale (des centaines de milliers de soldats américains seraient soit morts, soit en camp de prisonnier), effrayé deux puissances majeures (pour France comme Grande-Bretagne, l'occupant en Belgique, c'est 1914 qui recommence), sans parvenir à les décourager (le territoire français resté libre, cela veut dire la possibilité concrète de continuer la lutte), l'URSS aurait été obligée de faire face à une guerre mondiale prolongée qu'elle ne pouvait gagner. Dans ce genre d'affrontement de longue haleine, c'est le potentiel économique qui compte avant tout. Or l'économie soviétique était incomparablement plus réduite que celle des Etats-Unis, l'ajout des capacités françaises et britanniques n'aurait rien arrangé, et tandis que tous ces pays auraient pu passer en économie de guerre pour multiplier leur potentiel militaire, l'URSS y était déjà... et n'aurait pu augmenter le sien dans la même proportion. Une troisième guerre mondiale commencée par "Sept Jours jusqu'au Rhin" aurait duré plusieurs années, elle aurait vu la reconquête par les Occidentaux des pays occupés, qui se serait sans doute étendue aux pays du Pacte de Varsovie, aboutissant à une coûteuse et cuisante défaite, et peut-être un changement de régime en URSS. Ce n'est pas un risque que les dirigeants soviétiques pouvaient accepter. Face aux difficultés confirmées de leur système économique, ils n'ont pu tenter de s'en sortir par la conquête de pays riches, ils ont donc tenté la réforme intérieure... et Gorbachev vint. Le trio gagnant pour l'Occident était la combinaison industrie américaine + liberté des mers + territoire français. C'est-à-dire pour être plus précis : Industrie américaine + Marine américaine + Dissuasion française Mais bon, il y aurait quelques inconvénients du point de vue politique à l'admettre pour les gens de l'OTAN... :lol: ;)
  10. La guerre russo-ukrainienne est-elle inévitable? Le choix répété de l'option de la violence et du pire par ce qui tient lieu d'autorité en Ukraine n'est clairement pas dans l'intérêt de l'Ukraine ni des Ukrainiens, ni à l'évidence de ceux du Donbass, ni même de ceux de Lvov ou Kiev. Les détenteurs du pouvoir à Kiev, soit sont irrationnels et emportés par leurs émotions - que ce soit la rage, la haine, ou la peur des réactions du peuple ukrainien devant la catastrophe économique qui vient, soit obéissent à des forces qui n'ont pas l'intérêt de l'Ukraine à coeur.
  11. Mouaip. Les simulations ont permis de diminuer la masse de matière exotique nécessaire par rapport à la version originelle, effectivement. Cela dit : - D'autres simulations ont montré que la décélération d'un vaisseau de ce genre serait un événement quelque peu traumatique pour ceux qui se trouveraient à l'arrivée. En clair, un flot de particules extrêmement énergétiques serait dégagé vers l'avant, voire peut-être dans toutes les directions. Le "extrêmement" devant être compris comme : tellement élevé qu'il détruirait tout - Rien ne garantit que la solution des équations de la relativité générale trouvée par Alcubierre puisse correspondre à un objet physique réel. Si la théorie de la relativité générale est vraie, alors tout objet physique réel la vérifie, mais cela n'implique pas qu'en sens inverse toute solution mathématiquement possible de cette théorie corresponde à un objet physique réel ! A titre d'exemple, les trous de ver sont compatibles avec la relativité générale, mais aucun n'a jamais été observé. Peut-être existent-ils effectivement... mais peut-être pas. De même pour la solution trouvée par Alcubierre - Enfin et surtout, quand bien même un objet réel pourrait correspondre à la solution d'Alcubierre, on n'a aujourd'hui pas la moindre idée de la manière de le fabriquer. Les illustrations de Mark Rademaker décrivent un vaisseau construit à partir de "matière à densité d'énergie négative"... qui n'est qu'un concept. Avoir besoin de 500 kg de cette matière peut apparaître mieux qu'avoir besoin d'une planète entière, mais on n'est pas plus avancés : on ne dispose pas de la moindre particule de matière à densité d'énergie négative, et d'ailleurs d'aucune assurance que la chose soit seulement possible ! Le principal intérêt des travaux de Harold White, c'est qu'ils vont alimenter de futurs romans de SF. Ils resteront du domaine de la SF... sauf si quelque physicien un jour découvre de la matière négative, naturellement ;)
  12. Oui les médias russes sont de plus en plus remontés. Les réfugiés du Donbass se multiplient en Russie, fuyant ce que Kiev nomme "opération anti-terroriste". Contrairement à nos médias, les médias russes montrent les images des victimes et des destructions causées par cette opération. Des journalistes et commentateurs généralement très pro-Poutine commencent à critiquer de plus en plus fortement ce qu'ils considèrent comme de la passivité de la part de Moscou. Si Poutine souhaitait intervenir directement en Ukraine, s'il était à l'affut d'une occasion de le faire, il l'aurait déjà fait depuis un certain temps. Il est clair qu'il ne le souhaite pas. Cela dit, on ne fait pas toujours ce qu'on veut. Le régime politique en Russie est difficile à qualifier, il ne s'agit ni d'une démocratie au sens idéal du terme - au sens soit dit en passant où la France non plus n'est pas un régime idéal - ni d'une dictature. Si on l'appelle "démocratie autoritaire", la meilleure formulation que je puisse trouver, on décrit à la fois le caractère autoritaire de la présidence, et le fait qu'elle ne peut absolument pas négliger ce que pense le peuple. Si les Russes et la classe médiatique russe sont trop scandalisés et n'arrivent pas à comprendre ou à accepter la politique consistant à apporter tout le soutien possible "en douce" pour aider le Donbass à se défendre, tout en évitant à tout prix de donner aux Etats-Unis ce qu'ils veulent, c'est-à-dire une Russie que l'on peut à loisir caricaturer en pays aggressif, de façon à la fois à affaiblir Europe et Russie en ruinant leurs relations et à contrôler plus solidement encore une Europe effrayée qui demandera encore plus d'OTAN et encore plus de traité transatlantique... alors le président russe ne sera pas en mesure de continuer cette politique, même si elle est objectivement le meilleur compromis entre désir de protéger les gens du Donbass et nécessité de ne pas tomber dans le piège américain. Alors les Etats-Unis auront ce qu'ils veulent. Ils perdront un ou deux pions en Ukraine, qu'ils échangeront contre des pièces majeures, affaiblissement de l'Europe et de la Russie, OTAN renforcé, sécurisation du traité transatlantique. Oui. Appeler cela un "cessez-le-feu" est probablement pensé comme stratégie de communication propagande vis-à-vis des opinions occidentales, afin d'apparaître comme modéré et pacifique quand on est tout le contraire. Manière de justifier à l'avance l'escalade du côté américain lorsque la Russie interviendra directement ? Porochenko ne joue pas le jeu de l'Ukraine, mais celui des Etats-Unis.
  13. Voici le Bulletin d'information vidéo de la Nouvelle-Russie en date du 17 juin, sous-titré en anglais Derrière la présentatrice Elena Krasovskaya il est écrit "Front sud-est" http://www.youtube.com/watch?list=UU0-BJmmq9v7sDwoEM5Xao8Q&v=ALomm1PHg_o&feature=player_detailpage#t=8
  14. Les Allemands appellent "Völkerwanderung" les mouvements de population en Europe à la fin de l'Empire romain, ce qui veut dire littéralement "migration de peuples" ou "errance de peuples" Cette notion est traduite en français par "Invasions barbares". Vérifiez en allant sur la page adéquate du Wikipédia allemand et en changeant la langue vers le français, vous tomberez sur la page des invasions barbares. Ces mouvements migratoires concernaient surtout des peuples germaniques, d'où le point de vue différent - pour dire le moins :lol: ! - sur les mêmes évènements. Même si en réalité les Allemands descendent surtout de ceux des Germaniques qui n'ont pas bougé à l'époque, tandis que la plupart des autres Européens ont quelque chose en eux des migrants germaniques : un peu des anciens Francs en France surtout dans le Nord, un peu des anciens Lombards en Italie, beaucoup des anciens Angles en Angleterre, etc. Si bien que ce sont les descendants des Germaniques sédentaires qui s'identifient aux migrants / barbares, tandis que les descendants mêlés des peuples intégrés à l'empire romain et des immigrants / envahisseurs s'identifient aux populations d'accueil / envahis ! Ce qui peut sembler paradoxal d'un certain point de vue... A mon sens, la question de sécurité que pose l'immigration, c'est celle de la continuité du pays, de son Etat et de sa culture. Il y avait déjà eu immigration de Germaniques pendant des générations avant la chute de l'Empire romain. Des Francs étaient établis de longue date parmi les Gallo-Romains, par exemple. Et l'armée romaine incluait de plus en plus de néo-Romains issus des peuples germaniques. Ce qui ne semble pas avoir posé de problème insurmontable, notamment pas de problème de loyauté. C'est la destruction de l'Etat romain, la perte de la plus grande partie de sa culture - nous ne connaissons de Rome que la petite fraction des textes qui ont survécu - et la fin de l'ordre public qui ont ouvert la voie à tous les peuples barbares qui vivaient depuis si longtemps à côté et en relation ambivalente coopération / lutte avec l'Empire. Rome n'a pas été détruite par les Barbares, elle a été envahie par les Barbares parce que détruite - ou plus précisément parce que tellement dégradée, en désordre et affaiblie que les troupes barbares ont pu facilement l'emporter sur ce que Rome pouvait encore mobiliser pour sa défense. La pression migratoire sur l'Europe va continuer, même probablement s'intensifier. Il n'est en réalité pas dans notre pouvoir de la diminuer beaucoup à la source, parce que la réussite économique et sociale des pays d'Afrique dépend avant tout d'eux-mêmes. Nous pouvons sans doute aider, par une coopération étendue, et il ne faut certainement pas se priver de le faire la coopération euro-africaine et surtout franco-africaine est une voie d'avenir, mais n'ayons pas d'illusion : ça ne réduira pas la pression migratoire sinon au mieux à la marge. Nous avons et nous continuerons à avoir des débats sur la taille du mur que nous construisons pour décourager et diminuer cette pression. Quels que soient les choix que nous faisons et que nous ferons - étant entendu tout de même que l'option "frontières ouvertes" est exclue ! - l'immigration ne sera pas une question de sécurité si et seulement si les pays européens savent rester debout, c'est-à-dire ne deviennent pas des Etats faillis, quels que soit l'appauvrissement ou les épreuves que nous vivrons en ce siècle de fin de l'ère de l'énergie fossile. Si dans un siècle la majorité des Français sont "café-au-lait", ça ne me dérange pas plus que ça. En revanche, que la France, sa culture, l'Etat qui exprime son unité et ses lois disparaissent c'est évidemment totalement inacceptable, aujourd'hui comme pendant la guerre de Cent ans ou en 1914. Il est très clair que la situation de bien des pays d'Afrique n'est pas aussi favorable... la pression migratoire peut être plus grande, et elle empirera avec la multiplication des désastres écologiques en ce siècle, tandis que le risque de devenir des Etats faillis est bien plus grand, entre disputes "ethniques" et crises écologiques. :(
  15. Puisque tu vas vers la sortie, va aider M'sieur Indiana Jaune qui y est justement déjà, lui, dans le sable ! ;)
  16. L'UE doit verser deux milliards de dollars à l'Ukraine pour que le gouvernement ukrainien ne pique pas au passage le gaz que les Européens achètent aux Russes. Ce n'est pas le titre exact de l'article, mais c'est clairement dit tout de même La traduction est aisée : il faut que "quelqu'un" achète à l'Ukraine 5 milliards de m3 de gaz avant la fin de l'été, sinon l'Ukraine se servira au passage dans le gaz acheté par les Européens. Ce "quelqu'un" ne peut être que l'Union Européenne. Et 5 milliards de m3, à environ 400$ le millier (soit le prix moyen européen), ça fait bien 2 milliards de dollars. ... Perso, je souhaite évidemment que les Ukrainiens aient de quoi se chauffer l'hiver prochain, et que leurs usines puissent tourner. Mais s'il s'agit de payer 2 milliards de dollars de gaz, et même tant qu'on y est les arriérés de paiement de 4,4 milliards dus par l'Ukraine, j'ai une meilleure solution que de taper dans la poche du contribuable européen moyen : ===> Taper dans la poche de l'oligarque ukrainien moyen Ca s'appelle l'impôt !
  17. Et donc cela nous montre d'autant plus clairement que nous ne pouvons pas nous désintéresser de ce qui se passe au Sahel... tout-à-fait juste !
  18. Très intéressant, merci d'avoir partagé. Combien de détresses, d'humiliations, d'espoirs et d'illusions chez les "Banderovets" (extrême-droite ukrainienne) comme cet homme, tout comme chez les "Pro-Russes". La plupart d'entre eux seront floués, comme les banderovets l'ont déjà été - et ce combattant pro-Maïdan l'a d'ailleurs déjà compris. Les uns sont utilisés comme chair à canon pour les orgueils et les appétits de puissance des dirigeants américains et euro-unionistes. Les autres sont chair à canon pour les intérêts de la Russie. Et certes les uns comme les autres peuvent jeter de l'huile sur le feu pour que les combattantst dans leurs guerres par procuration continuent à se battre. Sans oublier bien sûr les oligarques, ces grands féodaux qui se partagent la réalité du pouvoir, empirent la pauvreté générale par leurs prédations et corruptions, mais ont survécu jusqu'ici à tous les espoirs de lutter contre la corruption. Le dernier en date à avoir échoué étant celui du Maïdan. Quand aux espoirs des séparatistes du Donbass, l'optimisme n'est pas obligatoire... La conclusion de Andrei Malkiv : Je le trouve gentil en ce qui concerne les "parvenus". J'aurais utilisé d'autres mots.
  19. Je n'en suis pas sûr... La Grande Crise de 1929
  20. Un élément complémentaire : les investissements des grandes compagnies pétrolières sont en chute, malgré le prix du pétrole déjà augmenté à > 100$, soit un facteur x 2,5 en dix ans. Il semble que ce prix ne soit pas encore assez élevé. Ceci alors que la production non conventionnelle de pétrole, non contente d'avoir des coûts élevés, connaîtra probablement son pic d'ici 2020, et commencera alors à doucement décliner, incapable alors de compenser par sa croissance le déclin déjà commencé de la plupart des productions de pétrole conventionnel. Les quantités de pétrole en plafonnement voire en baisse auront tendance naturellement à en augmenter le prix... mais une forte augmentation de ce prix provoque une récession, laquelle tend à diminuer la demande en pétrole donc son prix. On peut donc imaginer un effet d'équilibre tendant à bloquer - ou du moins ralentir très fortement - la croissance économique mondiale, tant que la production de pétrole sera sur un plateau. Donc pour quelques années probablement, avant la décrue. Mais c'est compter sans deux inconnues : - D'abord les effets de l'endettement - empiré par l'absence de croissance - et des mesures monétaires et financières "non-conventionnelles" pour y parer sur la stabilité du système économique. Lequel est fort complexe et donc peut-être - juste peut-être - plus fragile qu'il n'y parait, au point peut-être d'empêcher l'extraction de tout le pétrole disponible et un gentil plateau et un gentil déclin ensuite, au profit de ruptures plus prononcées ? C'est la thèse de l'analyste Gail Tverberg. Je ne sais pas si je suis convaincu, mais je dirais que le risque existe - Et aussi, peut-être plus immédiatement, les inconnues géopolitiques. Dont les événements d'Irak nous donnent un aperçu : la perspective d'une guerre civile qui enlèverait une bonne partie de la production de pétrole irakienne, non content d'empêcher d'augmenter drastiquement cette production comme c'est le plan. Une telle guerre civile aurait le potentiel de nous faire entrer beaucoup plus tôt, et plus brutalement que prévu, dans une ère de production de pétrole qui diminue. Ce risque est bien présent. Je ne suis pas sûr qu'il soit élevé : les milices chiites, avec le soutien direct de l'Iran, et au moins indirect des Etats-Unis, vont tomber à bras raccourcis sur les djihadistes. Mais sans parler de faire des incursions dans le sud - et du sabotage, déjà s'ils maintiennent leur contrôle sur les villes conquises cela empêchera les investissements nécessaires à l'augmentation de la production. Il n'y a que leur défaite rapide qui éloignerait totalement le risque, et elle me semble tout sauf certaine.
  21. Oui, ce genre de réflexion me fait penser à Laurent Murawiec, analyste de défense et néoconservateur français. En juillet 2002, il avait donné une présentation devant le conseil de la politique de défense américain sobrement intitulée "Expulser les Saoudiens d'Arabie" :lol: Ça lui avait coûté son boulot chez Rand... c'est que ce n'était pas exactement la stratégie décidée par les Etats-Unis ! Une transcription de sa présentation peut être trouvée ici. Elle est intéressante ! Quant aux détails de l'ultimatum qu'il proposait aux Etats-Unis d'adresser à la Maison de Saud, voir les derniers transparents, qui détaillent les exigences, ainsi que la partie "Sinon..." --- Sinon, et plus important, voici un exposé détaillé très intéressant des conséquences sur l'approvisionnement mondial en pétrole de la poussée djihadiste et d'une éventuelle guerre civile prolongée en Irak (en anglais) : La guerre civile en Irak menace la structure de l'approvisionnement mondial en pétrole pour les années à venir L'Agence internationale de l'énergie a construit son scénario central autour de l'hypothèse que la production pétrolière irakienne doublerait presque d'ici 2020. Elle n'a pas pris pour hypothèse que cette hausse n'ait jamais lieu pour cause de guerre - comme ce fut le cas lors de l'occupation américaine - encore moins que la production pétrolière irakienne descende. A titre de comparaison, la production libyenne est actuellement cinq fois inférieure au potentiel, du fait des troubles ! Si la même chose arrivait en Irak, le prix du pétrole décollerait. Haut. Les hausses du prix du pétrole sont fortement corrélées aux récessions mondiales, tant cette source d'énergie est précieuse, et irremplaçable pour de nombreux usages. Une rechute de l'économie mondiale dans la récession, ce sont les dettes qu'il deviendront encore plus lourdes, et l'argent qui sera imprimé à rythme encore plus élevé pour tenter de maintenir la solvabilité des "trop gros pour faire faillite". Plus des désordres probables ici ou là : la violence politique est corrélée aux récessions. Cette affaire est peut-être beaucoup plus importante qu'il n'y parait, à l'échelle mondiale.
  22. L'alcool, c'est dangereux. Vite, une "loi sèche" ! :P
  23. Je relance ce fil où je n'avais jamais trouvé le temps de poster mes réponses au scénario ... même après l'avoir proposé Frappes atomiques Moitié des sol-sol fixes, totalité des sol-sol mobiles, totalité des mer-sol en patrouille, aucun bombardier, aucun mer-sol au port. Le reste est perdu par frappe contre-force. Taux de succès 95%, impact des antimissiles inexistant. Soit - Tiré par les Etats-Unis = environ 900 têtes de 300 kt en moyenne - Tiré par la Russie = environ 700 têtes de 500 kt en moyenne Total environ 1600 têtes et 620 Mt Pertes humaines directes - La population russe est nettement plus concentrée que l'américaine car les villes sont étendues aux Etats-Unis, elle est d'autre part inférieure à la moitié de la population américaine, enfin les Etats-Unis auront tiré davantage de têtes même si de plus faible puissance en moyenne. Donc la population russe est plus touchée que l'américaine quant aux impacts directs. - La règle générale "blessé = mort" sera vérifiée avec peu d'exceptions vu l'effondrement des services sanitaires - Minimum 80%+ de la population des grandes agglomérations perdue Désordres, épidémies - Assurés, empirant les pertes humaines - Naturellement, pas ou peu d'électricité et alors seulement localement produite, peu ou pas de carburant. Donc pratiquement toute économie résiduelle sera locale. D'autant que la plupart des nœuds de communication (les villes…) seront perdus - Sur les épidémies, noter la possibilité de "surprises désagréables" en cas de programme d'armes biologiques secret. Famine Possibilité d'utiliser la culture intensive avec grande main-d'œuvre agricole pour compenser la pénurie de carburant ("retour à la terre"). Problèmes : - Période de transition (voir si les stocks seraient suffisants pour "faire la soudure", probablement pas, au mieux disette générale à prévoir) - Alimentation seulement locale alors que toutes les régions ne peuvent pas être autosuffisantes. Donc beaucoup de réfugiés à prévoir d'une région à l'autre, voire à l'international. Si pays voisins pas directement touchés, ils pourraient accueillir des réfugiés. Ceci pour les réfugiés parvenant à s'échapper des régions non autonomes pour l'alimentation… or les distances sont grandes, aux Etats-Unis comme en Russie. - Production alimentaire plus locale en Russie, population plus rustique – déjà habituée à la culture en indépendant – donc les pertes américaines par famine seront pires que les pertes russes. D'autant que les zones de banlieue étendue épargnées par les frappes russes seraient les plus touchées par désorganisation, famine et problèmes sanitaires Impact démographique total en Russie et aux Etats-Unis La somme effets directs + famine et épidémies ferait disparaître à coup sûr plus de la moitié de la population de chaque pays. Je dirais moins des deux tiers, tenant compte de la population loin des villes, mais ce serait à modéliser. Fourchette de 50% à 70% de pertes à mon avis. Climat et effet "hiver nucléaire" Attention, nombre et surtout puissances des arsenaux stratégiques bien inférieurs à ce qu'ils étaient dans les années 1980. Le total de 620 mégatonnes est bien inférieur aux 1500 à 5000 mégatonnes estimés comme seuil de déclenchement d'un hiver nucléaire. Sans compter que les détonations aériennes ("airbust") maximisent les incendies dans les villes, mais minimisent les débris. Le résultat : hiver nucléaire limité, si même il y en a un. Radiations Même remarque. Cependant les retombées qui existeraient suffiraient à empirer les pertes humaines d'après-guerre rajoutant les maladies à la famine, notamment vu la concentration des polluants dans certains végétaux Impact économique mondial - Certes une dépression économique, vu la désorganisation : finances, industrie informatique américaine dévastée notamment serveurs, exportations matières premières russes à oublier... - Mais aussi plus grave : production alimentaire ? production pharmaceutique ? Des famines induites à l'international sont fortement à craindre Impact démographique mondial - La perte des exportations alimentaires américaines provoquerait disettes au minimum, famines probablement, ceci dans de nombreux pays - Cependant, limitation de ces effets par substitution de nourriture végétale (pour animaux) aux ressources disparues, le système de transport restant globalement fonctionnel en dehors des EU et de la Russie - Difficile d'imaginer davantage que 5 à 10% de perte dans les pays les moins autosuffisants en nourriture, lesquels ne sont qu'une fraction de la population mondiale. Soit 3% à 6% de pertes sur la population mondiale au maximum, s'ajoutant aux 3% à 4% (220 à 300 millions) de pertes aux Etats-Unis et en Russie jusqu'à un : Total probable des pertes 6% à 10% de la population mondiale …Une estimation à la très grosse louche évidemment ! Pour faire des comparaisons - La seconde guerre mondiale c'est 3% de la population mondiale perdue. Tamerlan (XV ème siècle) 4 à 5%, les conquêtes mongoles du XIIIème siècle jusqu'à 10% de la population de l'époque. Donc en ordre de grandeur de gravité l'échange stratégique Etats-Unis <> Russie serait quelque part entre Tamerlan et Gengis Khan. - Pas la pire catastrophe humaine de l'Histoire, mais pas loin, même en relatif. - En nombres absolus ce serait la pire (400 à 700 millions de morts) mais seulement parce que nous sommes beaucoup plus nombreux qu'avant En prenant de la distance et en regardant le très long terme - France milieu XIVème siècle c'est -40% au minimum sur la population par Peste noire. Russie XIIIème siècle c'est moitié ou plus population perdue par conquête mongole. Ces pays s'en sont relevés. Donc il est possible que Etats-Unis et Russie se relèvent d'un échange nucléaire stratégique, à très long terme bien sûr - Se relever comme Etats unitaires, c'est moins clair. Les capitales et villes principales seraient perdues… donc une scission de l'Amérique et / ou de la Russie en plusieurs Etats ou régions, et / ou des annexions partielles, semblent probables. Définitivement ou non : après tout, Moscou par exemple n'est devenue capitale de la Russie qu'en réussissant à rassembler autour d'elle les Russes dispersés sous le joug mongol, donc un nouveau rassemblement de l'un ou l'autre peuple est pensable à très long terme - Le monde se relèverait probablement assez rapidement de la dépression économique et de la famine induite. La production d'énergie serait plus petite, mais les besoins beaucoup plus petits (l'Amérique consomme vraiment beaucoup), donc la contrainte énergie fossile ne serait sans doute pas un problème. Réorganisation des circuits économiques en évitant les pays dévastés (y compris en dehors d'Amérique et Russie, par la seule famine) et retombée des tensions induites prendraient sans doute quelques années - Du point de vue politique, la sécurité internationale serait très problématique : si la dissuasion a échoué, si d'autre part les armes nucléaires ne sont certes pas désinventées… on fait comment pour un système international stable ? Sans compter bien sûr les désordres et guerres civiles un peu partout, c'est souvent une conséquence des effondrements économiques et autres famines. Les sociétés seraient probablement plus militarisées et contrôlées - Europe et Extrême-Orient seraient économiquement dominants, avec prépondérance croissante du second du fait de la démographie européenne et du potentiel chinois - A très long terme, cette guerre serait vue comme la fin réelle de la prépondérance occidentale commencée au XVIème / XVIIème siècle
  24. FH : - Ecoute, Barack, les colonnes de djihadistes qui foncent sur un gouvernement faible, ça me connait, je t'explique tu sauras comment t'en occuper, tu vas voir c'est simple. Quand j'étais au Mali... BHO : - Hmmm il est serious, ou il se paye ma head ?
  25. Oui, dans le meilleur des cas on peut espérer des sauts de géant dans les technologies des avions-fusées capables de faire des sauts de puce hors de l'atmosphère. Tout autre objectif, toute autre échelle, tout autre technologie, en effet. Le Dream Chaser s'il voit le jour sera un engin du même type que l'aurait été le Hermès envisagé par les Européens dans les années 1990, semblable à une version miniature de la navette Bourane soviétique qui se servait elle aussi d'un lanceur consommable pour parvenir à l'orbite. Un véritable engin spatial, avec des performances et des coûts à l'avenant. Un engin sérieux, quoi.
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