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Tout ce qui a été posté par Alexis
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FRANCE : 5° puissance économique?
Alexis a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Economie et défense
Je n'ai pas tellement compris ton commentaire. Mais merci d'avoir attiré mon attention sur cet essai. Je ne suis pas sûr de l'acheter - c'est qu'il y a tant de choses intéressantes à lire ! :lol: - mais je vais au moins le mettre sur ma liste... Ce genre de livre est à mon sens un avertissement paradoxal, ce qu'il annonce ne se réalisera pas, et en cela bien sûr le titre est faux, mais si les caractéristiques particulières de la langue française restent bien vivantes au-delà de notre époque, ce sera bien en partie grâce à la prise de conscience que ce livre, parmi bien d'autres initiatives, promeut. Le conseil se résume à mon sens assez aisément : apprends à bien parler ta langue, et si tu empruntes à d'autres idiomes, fais-le dans les formes. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est marrant mais quand j'entends que le gouvernement français travaille à trouver des arguments un tant soit peu construits pour cacher les incohérences du bavardage "étayer les propositions" du président, je ne suis pas entièrement rassuré. Ça doit être mon mauvais esprit, à n'en pas douter. :) C'est la thèse souverainiste. Avec de petites nuances, car de Airbus à Ariane, les coopérations européennes réussies n'ont pas manqué, sans rien devoir aux mécanismes de l'UE, et ne s'analysent pas comme "garder ses vaches dans son coin". Et je ne dirais pas que la démocratie est bloquée par une question d'échelle - les Etats-Unis, l'Inde fournissent des contre-exemples - mais plutôt une question de diversité de langues et plus encore d'histoires et d'identités collectives, lesquelles contrairement aux institutions ne se "construisent" pas mais ne peuvent être que données par l'Histoire. Il y a bien deux contre-exemples notables en Europe, Belgique et Suisse, mais d'une part on ne parle que de trois ou quatre langues pas une trentaine, d'autre part et surtout les identités collectives correspondantes ont été consolidées par deux siècles ou plus de vie commune. Rien de tel n'existe à l'échelle de l'Europe, c'est la principale raison pour laquelle des institutions fédérales européennes démocratiques me semblent extrêmement irréalistes. Et celles qui ne seraient pas démocratiques je n'en voudrais pas. Si un tel gouvernement était possible... ce à quoi je ne crois pas du tout pour raison de principe, et les trente ans d'efforts en direction de la fédéralisation à compter de l'impulsion donnée par Jacques Delors au milieu des années 80 n'ont abouti à aucun résultat qui puisse me faire changer d'avis. Au bout de trente ans, il est à mon avis grand temps de se demander si ce qu'on espérait obtenir est moindrement réaliste. Oui... heureusement, encore :lol: ! Un Monarque - c'est-à-dire étymologiquement quelqu'un qui "gouverne seul" - pour l'Europe ? Eh... il y a des précédents ! ;) Bon je comprends qu'on ait des réticences concernant le modèle XXème siècle, avec le monarque allemand - ou était-il autrichien. Mais enfin il y a eu quelque temps auparavant un modèle bien français, et on peut lui trouver un successeur de nos jours ! Son Altesse impériale le Prince Jean-Christophe Napoléon Angela ? Mariano ? Matteo ? David ? Allez, tous en chœur : "Vive l'Empereur !" ... Quoi, pourquoi je suis le seul à crier ? C'est le choix, effectivement, si l'on veut un modèle un tant soit peu cohérent, sachant que nous sommes actuellement dans un mélange assez bâtard des deux premiers modèles. S'agissant du troisième modèle, je ne serais pas aussi radical. Des préférences commerciales sont tout à fait pensables, pourquoi pas ? Mais c'est un détail. Je comprends l'idée mais je la crois utopique. La "volonté de vivre ensemble", ce qui s'appelle aussi l'identité collective, ou encore le "plébiscite de tous les jours" comme Ernest Renan décrivait ce qu'est une nation, ne se décrète pas. C'est donné par l'Histoire, et les pauvres humains font avec. -
FRANCE : 5° puissance économique?
Alexis a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Economie et défense
Hmmm soit tu as inversé les deux dernières lettres - et tu as une idée assez originale des productions animales qui intéressent les éleveurs, surtout pour une agriculture vivrière :P Soit c'est moi qui suis en mode emm...eur patenté aujourd'hui. Dans ce cas, n'hésite pas à m'envoyer paître ! ;) -
Oui enfin il ne faut pas oublier que depuis la mise en place des plans d'aide européens, le PIB de la Grèce a diminué d'un quart. Donc 15% du PIB d'aujourd'hui c'est à peu près 11,2% du PIB d'avant, à comparer avec les 17% du PIB d'avant qui étaient consacrés aux retraites. Nous parlons donc d'une diminution des retraites de 34%, soit un bon tiers. Indubitablement violent. Et je ne pense pas que les retraités soient les plus à plaindre, pour un jeune qui se retrouve au chômage de longue durée il y a non seulement la paupérisation ponctuelle, mais sa prolongation de longue durée sachant que les dégâts en début de carrière (sur de nombreuses années) sont souvent difficiles à rattraper. La Grèce est tout de même sortie de l'ancien empire ottoman il y a pas loin de deux siècles :) ... L'appartenance de la Grèce à l'UE a certainement été une bonne chose pour elle, ne serait-ce que pour les fonds structurels. Quant à son appartenance à l'euro ! Le chômage massif des jeunes est très réel. Tout autant voire légèrement plus qu'en Espagne, c'est-à-dire nettement davantage qu'en Italie où les jeunes ne sont pourtant déjà pas à la fête - taux de chômage 42% aux dernières nouvelles. L'effondrement du PIB à -25% est lui aussi très réel. De même que la chute de la couverture sanitaire. "Misérabilisme vendu", vraiment ? Tout cela sans résolution du problème d'endettement qui s'est au contraire aggravé en proportion du PIB. Rappel utile, aussi : les pays européens ne cotisent pas pour la Grèce. Ils ont cotisé pour racheter aux banques privées qui possédaient la dette grecque l'essentiel de leurs titres, avec une décote minime sur le total. Ils se sont ainsi substitués aux créanciers privés qui avaient pris le risque de prêter trop à un Etat devenu surendetté et ont pris sur eux, plus précisément sur leurs contribuables, les risques que les créanciers privés avaient pris initialement - mais eux avaient été rémunéré pour cela...
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Je suis d'accord en ce qui concerne la "solidarité" entre pays européens : je ne vois pas quel rapport elle pourrait bien avoir avec l'appauvrissement relatif des jeunes. En revanche, le dogmatisme sur la politique "austérité" maintenue en dépit de ses résultats est bien lié à l'appauvrissement des jeunes, dont une bonne part résulte de leur chômage supplémentaire (42% en Italie, 50% en Espagne...) lequel est apparu suite au choix de la politique de dévaluation compétitive.
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:lol: !
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Le comité central de Syriza rejette l'accord du 13 juillet. Il paraît difficile d'imaginer que l'accord puisse passer au Parlement grec sans les voix de l'opposition. Reste à voir aussi combien de parlementaires Syriza et ANEL voteront pour cet accord. Avec le FMI qui rappelle que la dette est encore plus insoutenable maintenant qu'avant la fermeture des banques, ça commence à tanguer de plus en plus. Ce que Macron continuant sur sa ligne réaliste des derniers jours redit lui aussi : Tout de même, j'imagine que l'accord devrait passer au Parlement grec. Mais ça pourrait être plus juste qu'on n'aurait pu le penser.
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La méthodologie de l'étude ne prend en compte que les défauts, non les restructurations et autres abandons de créance. L'Allemagne est le pays qui en a bénéficié probablement le plus souvent au XXème siècle, et à coup sûr pour les montants les plus importants : - dans les années 1920, plans Dawes et Young faisant disparaître le plus clair des compensations dues par Berlin suite aux énormes destructions opérées notamment en France et en Belgique - en 1953, plus de la moitié des demandes de réparations suite à la seconde guerre mondiale étant annulées, le paiement d'une autre partie étant reportée au moment de la future réunification du pays - en 1990, abandon de ces créances lors de la réunification allemande En 2015, contre l'avis notamment de la France et de l'Italie, l'Allemagne a refusé de prendre en compte les études du FMI démontrant la nécessité de l'abandon d'une partie des créances sur la Grèce, abandon qu'une bonne partie des pays participant au FMI estimait déjà indispensable en 2010, lors de réunions dont les compte-rendus ont fuité depuis. Le montant que l'Allemagne devrait renoncer à recouvrer auprès de la Grèce aujourd'hui est beaucoup plus bas que celui que la Grèce a abandonné en 1990 pour aider l'Allemagne, à coup sûr en relatif, peut-être même - à vérifier - en valeur absolue. La France quant à elle devrait aussi renoncer à recouvrir auprès de la Grèce un montant en valeur relative égal à celui de l'Allemagne - les créances envers la Grèce sont en proportion de la taille des économies créancières. Ceci sans avoir moindrement bénéficié de quelque abandon de créance de la part de la Grèce dans un passé récent, ni même ancien. Sans dériver vers la politique, on peut remarquer que François Hollande n'a pas convaincu une majorité de Français de capacités politiques exceptionnelles. Et pourtant il peut prendre une position réaliste envers la Grèce. Cela s'appelle un minimum de responsabilité en politique internationale. Le fait est que le gouvernement du pays européen actuellement le plus influent n'a pas ce minimum de responsabilité. Ni même de décence, si on se rappelle du cadeau reçu de la Grèce il y a seulement vingt-cinq ans. Les pays sous le coup de l' "austérité" européenne ont des économies différentes, et ils ont connu des crises pour des raisons très diverses : - Grèce, dette souveraine effectivement - Mais l'Espagne quant à elle avait une dette publique inférieure à celle de la France ou de l'Allemagne. Et dans les années 2000, elle a toujours respecté la règle du déficit inférieur à 3% - ce que ni Berlin ni Paris n'ont fait - L'Irlande est entrée en crise suite à la nationalisation des pertes énormes de l'Anglo-Irish Bank, crise bancaire initialement dans son cas donc La stratégie "austérité" imposée par l'UE a eu des résultats parallèles dans la plupart de ces pays - la seule exception partielle étant l'Irlande : - Forte récession - Augmentation brutale du chômage, inouïe du chômage des jeunes (40% en Italie, 50% en Espagne, 60% en Grèce) - Destruction de nombreuses entreprises - Augmentation brutale voire massive (Espagne, Portugal) de la dette publique - Perte de qualifications dans la population active, soit par chômage de longue durée notamment chez les jeunes, soit par émigration L'Islande quant à elle a adopté une stratégie toute différente, qui incluait naturellement d'accepter une dévaluation - une telle stratégie n'est donc pensable qu'en dehors de l'euro. Cette stratégie a donné des résultats incomparablement meilleurs, en terme de PIB, de chômage, de dette. Comme il n'existe à ce jour qu'un seul exemple de pays européen ayant adopté cette stratégie, il est toujours possible évidemment de trouver des différences entre ce pays et par exemple la Grèce... mais de même que l'on peut trouver des différences entre Espagne et Irlande, ou Italie et Portugal ! Que ce soit dans les caractéristiques de l'économie nationale, ou dans les causes immédiates ou le déclencheur de la crise. Sachant que la méthode A a échoué pour Pierre, Paul, Jacques sans compter Jeannot, et que la méthode B a réussi pour Charles... quel est le choix le plus rationnel ? :) Stupides certainement pas. Atterrés, oui. Le fait est que le gouvernement allemand a imposé ses vues lors du marathon des 11-13 juillet, contre l'avis des gouvernements français comme italien. On a le droit d'être dérangé par ce fait - c'est aussi mon cas - mais serait-il raisonnable de se le cacher ? Sur la question de la responsabilité, à mon avis celle du gouvernement français est lourde. Car Hollande aurait pu faire reculer Merkel, et il ne l'a pas fait. Face au FMI, c'est-à-dire à un organisme qui dès 2010 reconnaissait qu'une décote de la dette grecque était nécessaire. La Grèce hors de l'euro et faisant affaire avec le FMI aurait connu programme d'austérité + dévaluation + forte décote de sa dette (non 20% de décote du stock total de dette comme ce qui a été décidé en 2012). Ce qui aurait été incomparablement préférable à encore plus d'austérité, sans dévaluation et avec faible décote. Quant à l'Islande, elle a décidé de refuser l'aide du FMI, et son président Grimsson a indiqué que cette décision avait été cruciale pour le relèvement rapide du pays. As-tu oublié la position de NDA, comme des autres politiciens souverainistes, en ce qui concerne l'euro ? :lol: Une nouvelle fois : hors de l'euro, il n'y aurait pas eu moyen pour les créanciers européens de prendre en otage le système bancaire grec pour forcer Athènes à appliquer leurs décisions. Sans compter que sans l'euro, les créanciers n'auraient pas été les autres Etats européens, mais les banques dont c'est le métier de gérer les risques et le rendement de leurs placements, et de prendre les pertes lorsqu'elles se sont plantées. Taux de chômage des jeunes en Espagne revenu à 50%, contre 55% il y a deux ans. Impressionnant en effet. Ah au fait, quelle partie de cette amélioration est-elle l'effet mécanique de l'émigration causée par l'austérité, et qui concerne en priorité les jeunes ? Je parlais de la nationalité des trois commentateurs que je citais : une Britannique, un Allemand et un Américain. :) Le gouvernement grec, par l'intermédiaire de son ministre des finances, a fait de nombreuses propositions entre février et juin pour trouver des solutions qui permettent à l'économie grecque de se redresser, tout en préservant le plus possible des intérêts des créanciers, c'est-à-dire revoir un jour leur argent. Ces propositions ont systématiquement été refusées, les autres ministres des finances de l'Eurogroupe n'étant prêts qu'à envisager la poursuite ne varietur de la stratégie faillie depuis 2010, et dont les effets en Grèce ont été particulièrement catastrophiques. Ceci au détriment des intérêts financiers de leurs propres pays, car bien sûr une Grèce restant au fond du trou voire forcée à continuer de creuser pourra d'autant moins rembourser sa dette, les pertes des créanciers en étant empirées. L'Eurogroupe a défendu une idéologie, non les intérêts des contribuables des pays créanciers. Ces ministres des finances ont ensuite expliqué que s'ils avaient refusé toute variation d'une stratégie faillie, c'est parce que Yanis Varoufakis n'était pas suffisamment poli. Les croira qui le souhaite. Respect, Monsieur ! :) Embarrassant pour Berlin. D'une part ils ont insisté pour que le FMI participe au nouveau "plan d'aide", d'autre part ils refusent mordicus toute décote. D'aucuns diraient que le déplacement de l'espace collaboratif par Varoufakis - pas de cravate ! pas les propositions qu'on attendait de lui ! quel esprit de confrontation... un vilain garçon, vraiment ! - n'a pas grand chose à y voir. A chacun son opinion. :)
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Parmi les trois exemples que j'ai cité, une seule est anglaise, un autre allemand et le troisième américain. :)
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Voici le texte intégral de l'accord signé (version française en Pdf) Page 5, le texte exact que je rapportais : Désolé si je te donne cette impression. Ce n'est pas par négligence des objections ou des commentaires des autres personnes, je te demande de me croire. En revanche, le temps comme à chacun m'est limité, surtout lorsqu'il s'agit d'objections construites plutôt que de simplement trouver une référence plus officielle. :) Ce n'est que partie remise.
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La presse anglo-saxonne ne mâche pas ses mots pour décrire l'accord du 13 juillet. L'heure, il est vrai, n'est pas aux politesses. La "famille" européenne a montré qu'elle est capable de véritable cruauté Les créanciers brutaux de la Grèce ont démoli le projet de l'eurozone (il vaut la peine de souligner que ceci a été écrit par un Allemand...) Tuer le projet européen ... et tant et plus...
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Détail particulièrement humiliant et révélateur, le gouvernement grec a du signer une promesse d'annuler les lois prises depuis février dernier qui seraient contraires à un accord du 20 février dernier, la loi sur la crise humanitaire étant seule exceptée. A mettre dans la rubrique "Leçons de choses - l'Union européenne"
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C'est exactement le contraire :) Si la Grèce n'était pas partie de l'euro et était souveraine, il ne serait pas possible de faire chanter le gouvernement grec par le moyen de ses banques. Un exemple de stratégie possible pour un pays pleinement souverain, même s'il est physiquement très faible, c'est l'Islande. Le lien qui suit mène à l'avis d'un responsable politique, en l'occurrence Nicolas Dupont-Aignan. Poster ce lien est à la limite de la règle de neutralité politique du forum, il me semble cependant être du bon côté de la limite parce qu'utile en exprimant bien ce qui est fondamentalement déréglé dans l'accord de la nuit dernière. Si un modérateur n'est pas d'accord, pouvez-vous supprimer cette partie de ce post (...et aussi ne pas taper trop fort ?)
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L'Allemagne gagne sur tous les fronts. (Deutschland siegt an alle Fronten) Si on résume le résultat de la séquence février - juillet 2015 du point de vue grec : - La Grèce doit continuer la stratégie faillie appelée "austérité" c'est-à-dire dévaluation interne et libéralisation - Elle n'a pas obtenu en échange aucun programme d'investissement significatif - les "35 milliards" sont des fonds structurels et mesures déjà prévues - Elle n'a pas obtenu en échange aucun engagement que ce soit ni en faveur d'une décote ni même en faveur d'une simple restructuration de la dette - Le vote de son peuple a été annulé - La stratégie d'austérité a été encore durcie, permettant de "punir" la Grèce pour son "mauvais" vote Bref, la Grèce est totalement vaincue, l'échec de la tentative de changer la stratégie imposée à la Grèce est total. (sauf si la petite musique du premier ministre grec doit être prise au premier degré "Les mesure prévues sont celles votées au parlement grec. Elles renforcent la récession mais j'espère que les 35 milliards d'euros de mesures et la restructuration de la dette permettront aux marchés et aux investisseurs de comprendre que le Grexit appartient au passé (et qu'elles) attireront les investissements nécessaires pour compenser la récession". Ce dont je doute, sachant que l'Allemagne était debout sur les freins en ce qui concerne la restructuration. Attendons de voir l'accord complet pour en être sûr, mais je pense que la Grèce a du se contenter d'une vague promesse pour l'avenir, comme en 2012) Du point de vue allemand maintenant : - L'Allemagne a évité de faire le moindre geste envers la Grèce, même si une décote aurait coûté à Berlin incomparablement moins que l'abandon par la Grèce de sa créance sur l'Allemagne en 1990, sans parler des autres créances abandonnées par les autres pays européens au moment de la réunification allemande et pour aider le pays à tourner définitivement la page - La démonstration a été faite qu'aucun pays ne peut changer la stratégie imposée au niveau européen sous influence directrice allemande. Notamment, l'assentiment français à cet état de fait a été confirmé - Notamment, les instruments de pression économique ont démontré leur puissance, BCE en premier lieu, et leur contrôle permet aux Institutions européennes de forcer l'accord de tout gouvernement de l'eurozone. Comme l'a dit François Hollande ce matin "Si l'accord n'avait pas été clair, la BCE n'aurait pas pu continuer son activité de liquidité". L'Espagne, le Portugal peuvent trembler. L'Italie elle-même... (et quant à la France ?) - La voie de la contestation de la stratégie européenne par le biais de la gauche "radicale" et européenne a été barrée. Définitivement ? Le résultat de Podemos en Espagne à fin d'année en donnera une indication. Mais il pourrait être difficile à Pablo Iglesias d'expliquer comment exactement il ferait pour parvenir à un autre résultat que Syriza, c'est-à-dire somme toute une situation encore empirée pour le pays Naturellement, il y a des raisons de douter que cette résolution de la crise grecque fasse autre chose que repousser le problème, ou que la victoire allemande soit durable. Les difficultés économiques de la Grèce ne vont bien sûr pas s'améliorer - elles empireront au contraire, la même stratégie étant poursuivie voire intensifiée. Il y a donc fort à parier que la Grèce reviendra sur le devant de l'actualité, lorsque son endettement par rapport au PIB aura encore augmenté rendant nécessaire une nouvelle "aide". Surtout, barrer la voie à un changement ou même un assouplissement d'une stratégie faillie, et le faire par les moyens qui ont été utilisés, c'est effectivement repousser un type de contestataire, ceux qui sont européistes, mais c'est aussi - je vais céder à la mode et m'auto-citer :) - "faire le marchepied à ceux des contestataires qui ne le sont pas" Cet échec de Syriza est très grave du point de vue politique pour Podemos en Espagne ou le Front de Gauche en France. Mais pour l'autre branche des contestataires... Même Alexis Tsipras, se raccrochant aux branches et essayant de prétendre que le résultat de l'épreuve de force est différent de ce qu'il est, n'a pas été jusqu'à cacher que la Grèce n'est plus souveraine : "Nous continuerons à lutter afin de pouvoir renouer avec la croissance et regagner notre souveraineté perdue"
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Un entretien avec Emmanuel Todd - « On assiste à la 3e autodestruction de l’Europe sous direction allemande » Comme souvent avec Todd, une expression vive et imagée, contestable dans le degré et les détails. Mais des fulgurances, et une mise en perspective bienvenue avec le point de vue du démographe et de l'anthropologue.
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Du côté du Bitcoin en revanche... c'est la fête ! +20 % en cumulé depuis la veille du référendum grec. Difficile de savoir si ce mouvement est davantage lié au krach boursier chinois ou aux rebondissements de la crise grecque. Mais attention... si ça évolue cette nuit du côté de Bruxelles, c'est du côté de Bitcoin qu'il peut y avoir un plongeon :P ! Juste par curiosité, pourquoi cites-tu 2018 ? Je veux dire, plutôt que 2016, 20 ou 29 ?
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Information similaire sur Le Monde Il y a quelques jours, j'estimais assez hautes les chances de succès d'un accord, à 30 ou 40% Maintenant, la seule possibilité restante pour un accord est une réaction forte de François Hollande ce soir-même - car il semble que le sommet ne soit pas achevé, il reprend. Sans être pessimiste, les probabilités sont plus basses qu'avant...
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A prendre avec prudence en attendant une version confirmée, mais selon Politico Europe, voici la liste des réformes que la Grèce doit mettre en oeuvre au plus tard mercredi 15 juillet comme condition à la discussion d'un éventuel plan de sauvetage. Si cette version est effectivement confirmée, alors une seule interprétation est possible : l'objectif de l'Eurogroupe mené par l'Allemagne et les pays suivistes - y compris la France donc - n'est pas d'humilier la Grèce, mais de l'expulser. Indépendamment de savoir si elle est souhaitable, cette liste de réformes est absolument impossible à mettre en place en trois jours.
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Merci pour le poème de Musset, que je ne connaissais pas :) Pour le reste, je crois qu'il est préférable de ne pas personnaliser exagérément les politiques. Il est clair que Schaüble défend fermement la politique consistant à maltraiter et humilier la Grèce afin de renforcer le pouvoir allemand sur le système de l'eurozone. Cela dit, ce n'est pas le seul à vouloir appliquer cette politique, et il n'est même pas le décisionnaire principal. La chancelière qui peut bien utiliser tel ministre pour éviter de se salir les mains et protéger son image, mais c'est bien elle qui dirige. Je distingue deux problèmes : - Le plus évident est que le gouvernement allemand se comporte mal. Ce n'est pas le fait qu'il défende une politique faillie qui est le cœur du problème. Ni qu'il défende une politique égoïste et à courte vue. Non, le problème ce sont les moyens choisis pour défendre cette politique. L'étouffement économique avec une véritable guerre financière - par l'intermédiaire de la BCE, l'attaque contre la démocratie - un gouvernement régulièrement élu que l'on cherche à renverser, et par-dessus le marché le mépris et les moqueries. Ce problème est bien réel, il n'est pas question de le nier. Je regrette vivement - et pour tout dire j'ai honte - que notre président soit si vite revenu en mode Flamby, demandant gentiment au gouvernement Merkel de bien vouloir être un peu plus raisonnable, plutôt que de lui intimer d'avoir à changer son comportement. La bonne réponse serait de rappeler au gouvernement allemand que s'il a envie de jouer, la France aussi va se mettre à jouer, et qu'il risque de ne pas être déçu du voyage. Aussi irritant ce problème soit-il, ce n'est cependant qu'un problème conjoncturel. - Le plus fondamental est le problème des institutions européennes, d'abord de l'euro puis des règles qui gouvernent sa gestion. Il est fondamental parce que c'est le fait de partager la même monnaie qui force les pays européens à avoir à la place de politiques monétaires, budgétaires et économiques diversifiées correspondant à leurs besoins particuliers, une politique unique qui est au fond pour tous - même pour l'Allemagne - une inconfortable cote mal taillée. L'augmentation continue dans les dernières années des sujets de mésentente, puis de discorde, entre pays de l'eurozone, découle de là. Vous pouvez vous entendre parfaitement avec vos voisins, mais si vous décidez d'habiter tous dans la même grande maison, de partager portefeuille et cuisine et de tout gérer ensemble, vous ne tarderez pas à vous disputer. Alors le facteur de force redeviendra central, car quand chacun tente de tirer la politique unique dans le sens favorable à ses intérêts, c'est le plus fort qui l'emporte. Et s'il faut pour cela écraser quelques orteils, voire casser un bras ou deux, eh bien il s'y résoudra tôt ou tard. C'est là un problème structurel. Ce que beaucoup de gens n'ont pas encore vu, c'est que les souverainistes sont les seuls à défendre l'avenir de la bonne entente entre pays européens. Tant que le projet européen n'aura pas été réduit au strict minimum confortable pour tous, cette entente ne cessera pas de se dégrader.
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Le gouvernement grec a démenti. Les autres - côté allemand notamment - confirment si ce n'est officiellement, du moins suffisamment clairement. L'affaire est politique, en effet. Elle peut être dénouée aujourd'hui au niveau adéquat, celui des chefs d'Etat. Il semble que la France ait la position la plus claire pour refuser l'expulsion de la Grèce, Italie et Espagne étant moins en pointe mais probablement prêtes à suivre une impulsion claire venue de Paris. Tout dépendra donc de François Hollande. S'il exerce le niveau de pression adéquat - essentiellement sur l'Allemagne - la crise peut encore être résolue sans trop de casse économique, et sans casse politique et géostratégique. Sinon... eh bien nous aurons les conséquences, quelles qu'elles puissent être. Naturellement, le niveau de pression adéquat, ce ne serait pas un froncement de sourcils. Le président aurait la possibilité de rappeler aux partisans de l'expulsion, notamment au partenaire oriental, que la fête nationale française est dans deux jours, et que ce serait un excellent moment pour annoncer par discours télévisé des changements importants à la population française. Par exemple des changements dans la politique extérieure... C'est tout à fait possible, mais de ce que l'on sait de Hollande, je dirais que la probabilité que le président se débarrasse de son surnom de "Flamby" est - malheureusement - basse. L'expulsion est très probable.
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Personnellement, le fait que la France ne soit plus en position de refaire une "tentative Napoléon" ne me dérange pas plus que ça. Plaisanterie mise à part : 1. Le monde est plein de pays dont les moyens physiques de puissance sont plus limités que ceux de la France - voire carrément petits - et qui n'en ressentent pas pour autant aucune envie irrépressible de se fondre dans un grand ensemble ni un bloc. Et ces pays sont très loin d'être pitoyables, à la remorque, dépendants ou attardés. - L'exemple d'Israël est suffisamment éloquent je crois :) ? Rappelons que les Israéliens sont huit fois moins nombreux que les Français. Autres exemples : - Lorsque le Japon avait pris une avance irrattrapable dans l'électronique grand public au début des années 90, même les plus grands pays, même les blocs type UE n'ont pu que reconnaître l'évidence. Manque de pot, on avait oublié de prévenir les Sud-Coréens ! Et comme ils ne savaient pas que c'était impossible... eh bien ils l'ont fait. Rappelons que les Sud-Coréens sont moins nombreux que les Français. - Pour ce qui est de l'indépendance, un pays comme l'Islande a pu en 2009 dire le mot de Cambronne au FMI et aux autres instances faisant pression sur eux pour qu'ils fassent payer leurs citoyens pour les erreurs de leurs banques, comme tout le monde. Non seulement d'ailleurs ils ont eu l'indépendance suffisante pour ce faire, mais ils se sont payés le luxe de réussir mieux que ceux qui ont suivi docilement les prescriptions des Instances. La puissance démographique islandaise frôle 0,5% de celle de la France. A plus forte raison, un pays comme la France peut aisément exister, et même être une puissance significative. 2. Le monde soit dit en passant a connu depuis deux générations une véritable explosion des souverainetés. Certes, des phénomènes transnationaux créent aussi des limites à ces souverainetés - la réalité est complexe et toujours plus ambiguë que les discours simples. Reste tout de même que le nombre des Etats membres de l'ONU, initialement 51, atteint aujourd'hui les 193. Quasi multiplication par quatre ! N'y a qu'en Europe qu'un projet de fusion et de suppression des souverainetés est allé un tant soit peu loin. Les autres zones commerciales dans le monde ne sont précisément que cela. Les Européens aiment-ils tellement la colonisation que, ne pouvant plus avoir de colonies à eux, ils préfèrent alors être les colonies de quelqu'un d'autre, et plus précisément d'une technostructure bureaucratique ? 3. S'il s'agit de dégager de ces 193 souverains ceux qui le sont "un peu, voire beaucoup plus" que les autres, bref qui sont les puissances, la situation de la France est très loin d'être mauvaise. Considérant les facteurs multiples de puissance, de l'économie à la science et à l'innovation en passant par l'armée, l'influence diplomatique et culturelle, la situation mondiale se décrit grossièrement ainsi : - 1 Superpuissance (on ne dira plus "hyper", n'en déplaise à Hubert Védrine... c'est précisément que le moment unipolaire est en train de passer) - 1 Challenger et future Superpuissance, à moins qu'elle ne le soit déjà (désolé Vladimir Vladimirovitch, ce n'est pas de votre pays qu'il est question) - 6 à 7 Puissances, certes pas toutes au même niveau, certes pas toutes sur le même modèle ni avec les mêmes points forts ni les mêmes points faibles... mais pas si dissemblables qu'on doive faire des distinctions nettes entre elles. Par ordre alphabétique : Allemagne, France, Inde, Japon, Royaume-Uni, Russie (et le Brésil si vous voulez) Bref, la France est avec d'autres au deuxième rang de la puissance mondiale, celui qui est nettement au-dessous - mais juste derrière - le niveau des superpuissances, lesquelles sont ou seront en tout et pour tout seulement deux. Oui, la France a cessé d'être une superpuissance. Non, elle n'a pas de moyen de réintégrer ce niveau à vue humaine. Est-ce nouveau, au fait ? Est-ce grave, docteur ? Le deuil de la superpuissance passée depuis, oh peut-être deux siècles cette année, est-il si insurmontable qu'il faille faire un peu n'importe quoi pour oublier ? A l'époque classique, lorsque l'Europe était un monde en soi - et un monde qui déjà dominait outre-mer, France ou Espagne pouvaient être les superpuissances. Des puissances nettement plus réduites cependant non seulement défendaient avec succès leur indépendance, mais encore tiraient leur épingle du jeu en prospérant, parfois mieux que les autres, voire à l'occasion en excellant et en remontrant aux plus grandes. La France est dans le monde aujourd'hui à peu près ce qu'était à l'époque classique une Suède, un Portugal ou encore les Provinces-Unies. Ces pays n'étaient-ils pas des puissances (à qui pense que non, je conseille d'étudier l'époque classique ;) ) ? N'existaient-ils pas, au sens fort du terme ? Bon, je suis prêt à faire une concession au fédéralisme européen. Quand Mars, Vénus, Callisto et la ceinture d'astéroïdes seront colonisés et peuplés de dizaines de milliards d'êtres humains, là ce sera peut-être difficile pour la France seule de conserver assez de puissance relative pour exister et être une puissance. Mais qu'il me soit permis de citer à ce sujet un grand penseur de l'antiquité armoricaine : "Abraracourcix ne craint qu’une chose : c’est que le ciel lui tombe sur la tête, mais comme il le dit lui-même : « C’est pas demain la veille ! »" ;) Voir le monde comme il devient, c'est-à-dire avec une puissance mieux répartie - le début de la fin du "moment unipolaire" - ou se réjouir qu'il devienne davantage multipolaire, n'a rien de socialiste, ni d'ailleurs de libéral. Ce n'est pas une question d'économie :) +1 ! :lol:
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Voyons, les SNA font justement partie des instruments les plus précieux et les plus spécifiques de la souveraineté :) ... Non, en parlant de battlecruiser pour les fédéralistes, j'ai en vérité été un peu gentil. En fait, il faudrait plutôt imaginer des galions et caravelles, façon Charles Quint l'unificateur de la Chrétienté l'Europe qui comme chacun sait a su mettre au pas les récalcitrants tel l'arrogant souverain français... Puis c'est même pas drôle, le battlecruiser fédéraliste est occupé à tirer des coups de semonce et des bordées contre un navire grec, l'Alexis-Rouge - prétendument un contrebandier, enfin c'est ce que disent les féds. Du coup ils ne font pas attention aux soums... C'est presque trop facile ! :lol: Bon, Tube 4, paré ? J'avais deviné :) Je suis d'accord. Mais je n'identifie probablement pas le nouveau et l'ancien comme toi ;) Le rêve d'union pan-européenne est apparu et réapparu à plusieurs époques et sous diverses formes. Je ne me plains pas : du moins cette fois-ci il n'est pas casqué et botté. C'est une amélioration, nous vivons une époque facile ! Mais ce rêve est très vieux en fait... et tout aussi illusoire à chaque fois, il passe comme un mirage.
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Tsk, tsk... On ne va pas faire surface, ça serait contre-productif. Mais pas d'inquiétude, le Battlecruiser Jacques Delors est maintenant bien aligné dans le viseur. "Tube 1, chargez ! Tube 2, chargez ! Tube..." C'est un point de vue. A noter cependant que ce n'est pas celui de tout le monde chez les souverainistes. Libre-échange ? Bon... Libre-échange, eh ? Et c'est là ne parler que de la France, quand le sujet peut agiter aussi d'autres pays. Note importante : nul ne connait l'avenir, et rien ne dit qu'aucun de ces deux hommes aura à un moment quelconque une influence directrice sur la politique commerciale française. Mais que ce soit d'un côté ou d'un autre, d'ailleurs à gauche tout aussi bien, le sujet "commerce juste", "patriotisme économique" comme "excès du libre-échange", à tort ou à raison, est un sujet qui prend de l'importance dans les discours. Il me semble probable qu'il en prendra une également tôt ou tard dans les décisions.
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Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
"Détruire 3000 milliards de valeur", c'est une manière de considérer les choses. Mais étant donné que ces trois mille milliards n'étaient apparu que dans les trois ou quatre derniers mois, avant de s'évanouir en fumée, une autre manière de dire la même chose est que ces valeurs n'étaient qu'illusoires, le produit d'un emballement irrationnel du type mouvement de foule. C'était un mirage, qui s'est dissipé. Et oui, le fait que les transactions soient empêchées n'est pas de nature à dissiper entièrement l'illusion. Qui sait si laisser les choses aller n'amènerait pas à une évaluation des actions au niveau d'il y a un an, plutôt qu'il y a quatre mois ? Auquel cas c'est encore une petite moitié que ce marché devrait perdre ! Ou bien peut-être le niveau actuel est-il stable par lui-même... mais comment le savoir sans laisser faire les achats et les ventes ? -
Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
Et alors ? L'est où le grisbi, où ?