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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Si on compare des pays comparables, c'est-à-dire la France et la Grande-Bretagne, non la France et les Etats-Unis, la situation capacitaire de la France est plus favorable : - Pleine capacité de bombardement par appareil moderne, tandis que l'EF n'a pas encore toutes ses capacités et que le Tornado est vieillot - Un porte-avions La GB a quelques Tomahawks, mais elle est dépendante des Etats-Unis pour leur ciblage. Leur utilisation est une jolie opération "Moi aussi", presque de la communication. Il reste bien sûr que le MdCN est ardemment attendu... -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Pas d'accord sur le premier point : Poutine doit aussi se préoccuper de son opinion publique. Et si le gouvernement de Moscou a un contrôle particulièrement étroit sur les principaux médias russes, il ne faut pas non plus sous-estimer l'influence des gouvernements occidentaux sur les leurs... ou peut-être plus précisément l'imbrication des intérêts d'Etat et des intérêts médiatiques et économiques dans les pays occidentaux. Donc la différence est minime voire inexistante sur ce point. Le deuxième est une différence énorme entre Russie et Européens, les seconds étant dépendants entièrement du pétrole importé. La différence est moindre entre Russie et Amérique : oui cette dernière doit importer une grande partie du pétrole qu'elle consomme beaucoup plus goulûment que l'Europe, mais elle a aussi un facteur d'équilibrage avec les golfiens... puisqu'elle assure et contrôle leur sécurité. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Thomas Gomart, directeur Russie à l'IFRI, le 8 août dernier : -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Début juin, nous avions cette information : Al-Qaïda fabrique en Irak des armes chimiques pour s’en servir en Syrie Issue du gouvernement irakien, sourcée à la fois par l'Algérie et par Al Jazeera (Qatar) : Iraq claims foiling al-Qaeda nerve-gas plot Heureusement que nos chers dirigeants sont bien certains que l'attaque chimique du 21 août a été perpétrée par des pro-Assad. Sinon, ce genre d'information pourrait leur créer quelques doutes et réserves... De quoi motiver prudence, circonspection et recherche de preuves formelles. Toutes choses qui les intéressent si peu. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout s'explique avec ce schéma : bleu : supporte rouge : déteste vert : n'y comprend rien :lol: -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Cet entretien Bandar - Poutine est très intéressant. Je ne sais pas comment le Russe a réagi à la menace à peine voilée du Saoudien de commanditer des attentats tchétchènes lors des JO à Sotchi, le compte-rendu de l'entretien n'est pas nécessairement complet sur ce point. Personnellement, à la place de Poutine, j'aurais répondu que les services secrets russes ne comptent pas que des maladroits, et que Bandar répondait sur sa vie de l'absence de tout attentat. Mais bon, le président russe est un coeur tendre, tout le monde le sait. Donc il n'a pas pu faire de réponse de ce genre. Le plus intéressant, comme le fait remarquer Evans-Pritchard, est naturellement : Effectivement, dans cet entretien qui a eu lieu en juillet, le prince Bandar a fait preuve de talents de voyant extra-lucide... Ca donne à réfléchir. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Si la situation était une violation de la ligne rouge "chimique" avec responsabilité prouvée du gouvernement syrien, une réaction militaire "de principe" afin de maintenir la crédibilité des puissances qui ont (assez imprudemment) annoncé cette ligne rouge pourrait se comprendre. Naturellement cette réaction devrait être limitée. Mais nous ne sommes pas dans cette situation. Nous voyons des dirigeants qui réfutent d'emblée les résultats de la mission d'enquête sur place, sur des prétextes spécieux ("après cinq jours c'est trop tard"... alors que des traces de sarin peuvent être détectées des semaines après une attaque, si ce n'est plus). Ces dirigeants annoncent pratiquement déjà l'attaque militaire à venir, leurs plans d'attaque sont déjà prêts, ils cherchent à éviter l'obligation de passer devant le parlement (Cameron en Angleterre). Bref, ils se comportent non comme des responsables prenant au sérieux l'interdiction des bombardements chimiques, et donc tout autant au sérieux les preuves inattaquables qu'il s'agirait de réunir pour prouver la responsabilité sur un fait aussi grave. Mais comme des hommes pressés de vite déclencher les opérations, surtout limiter les questions... Leurs motivations sont donc fort probablement différentes. Quelles sont-elles ? Eh bien, le pouvoir alaouite sur la Syrie doit tomber, afin d'affaiblir la position de l'Iran, de peut-être le rendre vulnérable à une attaque, en tout cas réduire sa puissance qui gêne à la fois le contrôle américain sur les réserves pétrolières du Golfe et les projets d'expansion sunnite extrémiste des wahhabites de la région. Le remplacement de ce pouvoir par un gouvernement sunnite persécuteur permettra à la fois sur le plan extérieur d'aligner la Syrie sur les intérêts américano-golfiens, et sur le plan intérieur de remettre les hérétiques alaouites et chiites à leur place, comme le veulent les Wahhabites. La population civile syrienne ? Elle n'est pas un facteur dans les motivations de nos chers dirigeants. S'il s'agissait de limiter ses souffrances, la solution serait évidemment une réconciliation politique en Syrie, excluant les éléments djihadistes que le gouvernement syrien pourrait être aidé à éliminer. Les alternatives "Etat djihadiste" ou "Milices au pouvoir et bordel intégral" sont pires : le régime Assad du moins ne massacre pas les sunnites en temps normal, tandis que les minorités alaouite, chiite et chrétienne sont tout à fait susceptibles d'être massacrées par les Djihadistes... y compris en temps normal, oui. Ca ce sont les motivations générales. Mais les motivations particulières à attaquer à ce moment précis ? Eh bien, il n'est pas difficile de trouver au moins des raisons plausibles. Le gouvernement syrien a connu pas mal de succès militaires récemment... ce qui peut faire craindre qu'il ne gagne, mettant fin ainsi à la guerre civile. Pour l'en empêcher, Etats-Unis et consorts semblent juger nécessaire de s'impliquer, même de manière ponctuelle, de façon à affaiblir les loyalistes et redonner de l'air aux rebelles. Même si le gouvernement syrien ne tombe pas, prolonger la guerre permet au moins de maintenir un abcès de fixation qui occupe une partie des forces de l'Iran et du Hezbollah. C'est mieux que rien. Il est fort possible que la France reçoive quelques juteux contrats golfiens en échange de sa participation. Est-ce que c'est suffisant pour contribuer à alourdir les souffrances d'un peuple déjà très éprouvé ? Pour soutenir de dangereux fanatiques qui au Mali sont nos ennemis ? Pour trahir la mission traditionnelle de protection des minorités religieuses notamment chrétiennes du Moyen-Orient que nous avons assumée depuis des siècles ? Pour salir les idéaux humains, que souvent notre pays a porté haut, avec un carnaval de justifications hypocrites cachant des calculs sordides ? Jean-Pierre Chevènement, parlant de Bernard Kouchner au Kosovo, a pu s'exclamer : "Si seulement j'étais sûr qu'ils ne savent pas ce qu'ils font !" Bernard-Henri Lévy a beau être une cible facile pour le ridicule, il est peut-être bien le plus respectable de la bande : lui au moins est peut-être simplement victime de sa stupidité. Les autres ont-ils la même excuse ? J'en doute. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est en effet surprenant... si ce sont les forces d'Assad qui ont tué ces civils à l'arme chimique. Je me souviens de bébés koweitis que les soldats irakiens avaient tué dans leurs incubateurs. En 1990. Je me souviens du génocide anti-albanais déclenché par le gouvernement serbe. En 1999. Je me souviens des camions mobiles de Saddam Hussein fabriquant des armes chimiques. En 2003. A chaque fois, des témoignages émouvants, des photos convaincantes, la plus grande partie de la presse qui marche comme un seul homme, et la hâte à provoquer la décision... Tout était faux. Aujourd'hui, la responsabilité de l'attaque chimique est tout sauf établie, le coupable désigné (Assad) n'a guère de mobile tandis que ses ennemis djihadistes en ont un bien solide, et on saute aux conclusions, et de nouveau cette hâte... toujours la même hâte à déclencher la guerre. Tout ceci pue à plein nez. L'enquête complète approfondie et contradictoire est indispensable, mais aura-t-elle lieu ? De toutes façons, c'est comme si la suite était déjà décidée... Qui a été puni pour l'opération de "communication" sur les couveuses au Koweit ? Et pour la propagande mensongère sur le prétendu génocide au Kosovo ? Et pour les mensonges éhontés qui ont servi à déclencher la guerre d'Irak en 2003 ? Personne. Personne ne sera puni si dans quelques semaines le scénario d'une implication des pro-Assad dans l'attaque chimique du 21 août s'écroule. Personne. Le tout est que la guerre ait été commencée à ce moment-là. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Juste. Les droits de veto ne sont pas là pour faire joli, ni pour rendre hommage à un monde disparu. Leur raison d'être est de garantir qu'une décision de guerre de l'ONU ne peut être prise si une puissance capable d'intervention internationale indépendante s'y oppose. Et pourquoi garantir cela ? Ben, si une guerre est autorisée alors qu'une puissance capable d'intervenir s'y oppose, ladite puissance pourra fort bien s'y opposer... sur le terrain, et par l'ultima ratio regum. On aurait alors une guerre autorisée par l'ONU, qui serait contrecarrée par une puissance en capacité de le faire... Cela n'arrivera pas pour l'intervention en Syrie. La Russie ne l'approuvera pas à l'ONU, donc même s'il y a affrontement ce sera dans le cadre d'une guerre US/UK/FR, non dans le cadre d'une guerre sanctionnée par l'ONU. Une remarque en passant : ce n'est évidemment pas un hasard si les 5 permanents à droit de veto sont tous des puissances à dissuasion nucléaire de portée mondiale. C'est qu'une puissance qui n'en disposerait pas n'est pas capable d'intervention internationale au sens plein indépendante... il suffirait en effet que l'un des 5 permanents passe un petit coup de fil un peu menaçant, rappelant certaines réalités, à cette puissance, pour la stopper net dans ses velléités d'intervenir. Un petit coup de fil qui en anglais pourrait donner quelque chose de ce genre : "Hey, f...er, you remember Hiroshima?" -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
La dernière fois que la Russie s'est sentie humiliée et menacée par une guerre déclenchée par l'OTAN (Kosovo 1999), elle a réagi en modifiant sa doctrine d'emploi des forces nucléaires, dans le sens "on les utilise plus tôt dans un conflit majeur". A l'époque, c'était pourtant le grand désordre, la crise et le marasme, la Russie était "sous l'avalanche" selon le mot de Soljenitsine. Aujourd'hui, la Russie est en ordre, en croissance, confiante en elle-même et pas qu'un peu nationaliste. Elle a gagné les deux dernières guerres auxquelles elle a participé, la seconde de Tchétchénie et la Géorgie 2008. La première, en acceptant de payer un prix élevé (milliers de morts militaires) La probabilité qu'elle réagisse à une humiliation majeure en baissant la tête et en s'excusant ne doit pas être surestimée. Quant à ses moyens de réaction, voir mes posts précédents pour quelques leviers et scénarios, à but seulement illustratif je ne prétends pas en faire le tour. Soit les Etats-Unis et les puissances suivistes sont conscients de ce qu'ils font, et la réaction militaire sera dans le genre "beaucoup de bruit, mais pas trop de dégâts pour ne fâcher personne". Soit un entrainement quelconque ou une irresponsabilité quelconque entre en jeu, et alors c'est la porte ouverte à on ne sait trop quoi... -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Oh avec le CdG et les Rafale, nous sommes au deuxième rang de la coalition qui se dessine, en termes de capacité à casser des choses à distance. Naturellement c'est très loin de la capacité américaine dans ce domaine. Les Brits ne peuvent à court terme que tirer quelques Tomahawks sur coordonnées d'objectif fournies par les Américains. La parfaite opération "Me Too"... ("Moi Aussi") ^_^ Les Allemands s'ils en sont, n'en parlons pas. -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Viser des entrepôts ou des sites de production d'armes chimiques pourrait avoir des conséquences... imprévisibles. Et si de grandes quantités de toxines étaient dispersées aux alentours ? Ca ferait un peu désordre. Viser des sites de commandement de l'armée syrienne ne présenterait pas de tels risques. Dans une option maximaliste, l'objectif pourrait être d'avantager la rébellion en empêchant une victoire gouvernementale à court / moyen terme, d'où un allongement de la guerre civile, peut-être bienvenu du point de vue américain et/ou saoudien ? Dans une option minimaliste "symbolique"... une possibilité serait de frapper des seconds couteaux voire des casernes vides, pour "marquer le coup" sans risquer de froisser personne ! -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est juste : "si la situation dégénère vraiment"... plus précisément si (et seulement si) une situation de guerre ouverte OTAN-Russie existe au préalable ! En effet, fermer Gibraltar serait un acte de guerre, du point de vue du droit international. De même que la fermeture du détroit d'Aqaba en 1967 par les pays arabes était en droit international un acte de guerre, justifiant du point de vue légal l'attaque brusquée d'Israël contre la coalition arabe. S'il y a déjà une guerre OTAN-Russie, ces détroits seront évidemment fermés. Mais ils ne le seront pas si les Etats-Unis ne prennent pas la décision consciente et réfléchie de commencer une guerre contre la Russie. Et ça, franchement, j'ai du mal à l'imaginer =) -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Sinon, au sujet de cette immortelle sentence Nous avons le sieur Bernard-Henri Lévy -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Envoyer visiblement des troupes en nombre, plutôt qu'un nombre limité de spécialistes "aidant" à opérer les armes complexes, serait clairement un raidissement "extrême" de la position russe. Il n'est pas du tout sûr que ce soit la première riposte que déciderait Moscou en cas d'attaque américano-occidentale. Cela dit, la Russie a la capacité d'envoyer des parachutistes, qui ne sont pas en nombre si limité que cela. Quelques centaines voire au final quelques milliers d'hommes bien entraînés et bien équipés, ça pèserait dans la balance face aux milices djihadistes. Et elle a aussi la capacité d'envoyer des éléments plus lourds, soit par transport aérien stratégique (ce sont bien des Antonov 124 que nous avons loués lors de l'intervention au Mali !), soit plus lentement par la mer, en utilisant le port de Tartous. Bombarder un pays où combattraient des troupes russes, ou couler un transport de matériel en route vers Tartous... j'ai du mal à l'imaginer même de la part des Etats-Unis. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans la série : "J'en rigole encore"... La CIA a aidé Saddam Hussein à gazer les troupes iraniennes Z'ont un peu perdu la main en matière de propagande, les States... En 1999, la "communication" pour la guerre au Kosovo était tout de même plus efficace. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens, le CdG est justement à nouveau opérationnel depuis début août... -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Suivant l'article de Jean-Dominique Merchet. Moi j'en suis resté à cette situation : Naturellement, sur ce coup, l'allié de Merkel a tout à fait raison. C'est ce genre de risque que courront les chrétiens de Syrie si les rebelles l'emportent. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Un pays démocrate est un allié des Etats-Unis. C'est la définition même de démocrate, il n'y a pas à aller chercher plus loin. L'Arabie Saoudite par exemple est une grande démocratie. En revanche, l'Allemagne qui s'oppose aux Etats-Unis sur la Syrie n'est pas une démocratie. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Oh ! Rafale : et si le Qatar se décidait avant la fin de l’année -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne suis pas abonné à l'Opinion, donc je n'aurai accès à l'article de JDM que dans 48 heures. Sans pouvoir commenter donc, je suis tout de même impressionné par le ton de certitude qu'adopte Jean-Dominique Merchet. Qui est le plus souvent une référence sur les questions militaires. Mais "une participation de la France" dans un délai aussi court -quelques jours tout au plus- j'imagine mal que cela puisse être autre chose que quelques Rafale tapant quelques cibles. Les Américains quant à eux pouvant lancer de nombreux missiles de croisière, et aussi faire intervenir des B2 par exemple. Le tout étant plus en ligne avec l'option "avertissement" comme le disait Alexandre, ou "gesticulation violente" l'expression que j'utilisais. Rien de suffisant pour faire tomber le régime. Peut-être assez pour l'empêcher de gagner cependant. Une bonne nouvelle pour Mars le dieu de la guerre. Ou faut-il dire Moloch dans cette région ? Un peu moins bonne pour les civils syriens, peut-être. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis bien d'accord. C'est ce que j'appelais des gesticulations, éventuellement violentes. Et effectivement il pourrait y avoir un intérêt commercial à se faire bien voir des Saoudiens et autres Qataris. C'est peut-être tout ce que souhaite notre Fabius national : je ne le crois pas aussi c... heu aussi militaro-enthousiaste que le grand BHL, et les postures parfois ça peut rapporter des sous. C'est un peu lamentable aussi, mais passons. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
S'impliquer directement, officiellement et visiblement ne serait pas forcément nécessaire, et Moscou l'éviterait tant que ce serait possible. Mais si par exemple des S-300PMU2 voire soyons fous des S-400 apparaissaient tout à coup en Syrie, leurs servants ne seraient pas nécessairement des locaux formés à la hâte la nuit précédente, ce pourraient être des gens tout à fait expérimentés, et plutôt type blond au yeux bleus... Idem pour ce genre de jouet. Ou pour toute autre quincaillerie du même acabit. Sans parler de la possibilité que le gouvernement syrien révèle tout à coup qu'il possède des balistiques de portée plus longue que des Scud et autres Iskander... des missiles "tombés du camion" bien entendu. Si le moyen de frapper les terminaux pétroliers d'Arabie saoudite apparaît un beau matin chez le gamin Assad, parce que le Père Noël Vladimir passe tôt cette année, la dissuasion de Damas en deviendra beaucoup plus crédible. Ce ne sont là que des hypothèses bien sûr. Mais le fait que la Russie possède ce genre d'options rend une opposition déterminée de sa part dangereuse pour les principaux soutiens des rebelles, Riyad et Washington en tête. C'est la raison pour laquelle je ne crois pas à une intervention américaine suffisante pour faire tomber le régime d'Assad. Des gesticulations, éventuellement violentes, restent possibles cependant. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour filer la comparaison, ce n'est pas pour des raisons très différentes que nous sommes intervenus au Mali : il s'agissait non seulement de protéger le Mali lui-même mais aussi ses voisins, dans une zone qui présente un intérêt historique tout particulier pour la France. Et l'intervention a eu lieu en dépit de l'absence d'engagement explicite de la France à défendre le Mali. La Russie pourrait voir la Syrie à peu près du même oeil, à une échelle tout à fait différente bien sûr : - Opposition bien plus sérieuse, car les Américains ne soutenaient pas Aqmi - Risque bien plus sérieux, car ce n'est pas la France même qui aurait été menacée par une extension d'Aqmi vers le sud, tandis que l'extension indéfinie du domaine du djihadisme au Moyen-Orient menace bien le flanc sud de la Russie -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas. Si une intervention américano-occidentale a bien lieu, et si elle a pour objectif d'abattre le régime syrien plutôt que de simplement prolonger la guerre civile, la position de la Russie est difficile à prévoir. En cas de raidissement extrême, la Russie aurait les moyens de mettre de sérieux bâtons dans les roues des militaro-humanitaires américains et autres. La question est la suivante : pourquoi la Russie soutient-elle indéfectiblement Assad ? Pas pour ses beaux yeux, et les intérêts immédiats de la Russie en Syrie -base navale de Tartous- auraient du être négociables, et négociés depuis longtemps, par les protecteurs et soutiens des rebelles, tels monarchies du Golfe et Etats-Unis. On aurait offert garanties et contreparties suffisantes pour que Moscou laisse Assad s'effondrer, de manière pas trop visible pour préserver les apparences. Or, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé... Il est possible que Moscou voie dans cette affaire beaucoup plus qu'une question de base navale et de prestige international. Parmi les explications possibles, on peut imaginer : Si vraiment la Russie cherche à protéger son flanc sud vulnérable contre de nouvelles poussées djihadistes, soutenues par les suspects habituels -Riyad, voire même Washington...- il vaut la peine de se rappeler que la seconde guerre de Tchétchénie a coûté des milliers de soldats à la Russie, mais qu'elle a finalement gagné. Et si Moscou était prêt à des sacrifices comparables pour empêcher un nouveau foyer djihadiste d'apparaître dans cette région ? Si la Russie double la mise, voire la décuple... à mon avis, Obama sortira de la table de poker.