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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Exercice de créativité: Armes fictives
Alexis a répondu à un(e) sujet de c seven dans Matériels: à l'épreuve du feu
Sinon, au chapitre des nouveaux matériels, bon plutôt des armes déjà existantes mais toujours à redécouvrir... http://youtu.be/EqhTy5U4RVk ;) -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Ca se présente plutôt moyennement. :( Le site Vineyard's Saker propose des traductions en anglais des briefings de Igor Strelkov, le chef des forces militaires de la République (autoproclamée) de Donetsk. Pour résumer le briefing d'hier mercredi 25 : - Les combats continuent notamment autour de Slaviansk, également à l'aéroport de Donetsk - Les forces du Donbass "ne sont pas prêtes à rester sans réagir quand l'ennemi concentre ses forces pour un assaut" - Les conditions pour un cessez le feu effectif de leur point de vue sont : retrait des forces de Kiev à au moins 10 km des villes sous le contrôle des forces du Donbass + aucun survol de ces territoires + cessation des attaques d'artillerie D'un autre côté, nous avons John Kerry qui appelle aujourd'hui la Russie à faire désarmer les séparatistes, ceci "dans les prochaines heures". Sachant que le "cessez-le-feu" doit expirer demain, cela signifie que les Etats-Unis : - sous-entendent qu'il ne sera pas prolongé, au contraire de ce que réclame la Russie et des démarches de la France et de l'Allemagne, donc donnent leur blanc-seing à Kiev pour reprendre les combats à pleine échelle dès demain - restent sur la version initiale parfaitement irréaliste de Kiev qui demande aux séparatistes de se rendre pour prolonger le cessez-le-feu ! Le gouvernement américain n'est pas peuplé d'imbéciles, ils savent fort bien que cette politique encourage la poursuite de la guerre. Une nouvelle fois, ils montrent qu'ils poursuivront leurs intérêts stratégiques -affaiblissement des Russes et des Européens, contrôle renforcé sur ces derniers - au prix, ou plutôt au moyen de la guerre civile entre Ukrainiens. Suivant les actes de Kiev demain, on verra si c'est l'Amérique qui a le plus d'influence sur eux, ou plutôt les Européens. J'avoue ne pas être optimiste. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, c'est un signe de détente, mais rien de plus qu'un signe : - D'abord la Douma pourrait redonner l'autorisation demain. Ou tiens, plutôt ce soir en fait on est pressé, là - Ensuite le président russe est chef des armées (de même que le président français) et il a la faculté d'ordonner l'utilisation de la force armée même sans autorisation du Parlement (encore une fois, comme chez nous). Lequel Parlement ne lui en tiendrait pas rigueur, vu l'état de l'opinion publique en Russie suite à l'intervention armée de Kiev dans le Donbass - Il serait d'ailleurs tout à fait possible à la Russie d'invoquer la légitime défense lors de la prochaine action ukrainienne sur la frontière qui "déborde" un peu - et si les combats reprennent il n'est pas invraisemblable qu'il y en ait à nouveau - Sans compter l'utilisation éventuelle du "devoir de protéger", notion floue à géométrie variable et dangereuse que la Russie a jusqu'ici critiqué mais enfin elle pourrait rejoindre la position de l'Occident sur le sujet - ce n'est pas à mon avis ce que Poutine choisirait, cependant l'option existe - Enfin il suffirait à la Russie de reconnaître les référendums d'autonomie et les déclarations de souveraineté des républiques de Donetsk et de Lougansk pour pouvoir intervenir là-bas en parfaite conformité avec le droit international, pour peu que les pouvoirs locaux le lui demandent, ce qu'il ne lui serait sans doute pas difficile d'obtenir... Quand je dis "parfaite conformité", il faut comprendre : aussi parfaite que la conformité au droit international de la présence de troupes occidentales dans l'Etat indépendant du Kosovo - dans la province occupée de Serbie appelée Kosovo suivant une autre version. Donc une conformité en réalité sujette à (grande) caution, mais la diplomatie russe pourrait choisir d'assumer une "réponse du berger à la bergère" sur le sujet. Cette dernière option aurait l'inconvénient de lier les mains de Moscou, car une fois reconnu un nouvel Etat il n'est guère envisageable de le "dé-reconnaître". Je n'y crois pas, je vois plutôt Poutine rester sur une option qui maximisera sa liberté d'action, mais cette possibilité de reconnaissance suivie d'intervention existe bel et bien. -
FRANCE : 5° puissance économique?
Alexis a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Economie et défense
Je ne défends pas spécifiquement l'option que le gouvernement a choisie pour Alcatel. Savoir si elle évite de perdre le contrôle des compétences industrielles d'Alstom est une question sujette à caution, c'est le moins que l'on puisse dire. Je suis d'accord qu'il n'est pas possible de rejeter la responsabilité de nos difficultés sur l'Union européenne, mais peut-être pas de la manière dont tu l'entends... ^_^ De mon point de vue, les difficultés très graves (*) que cause l'Union européenne - en premier lieu l'existence de l'euro - ne nous dégagent pas de nos responsabilités en effet, pour la bonne et simple raison que nous avons toute latitude soit pour réformer l'Union européenne de la manière nécessaire - si les autres sont d'accord - soit s'ils ne le sont pas pour en sortir tout simplement. En ce sens, il est faux de dire que l'UE est responsable de nos difficultés. Notre appartenance à l'UE telle qu'elle existe aujourd'hui est la source d'une très grande partie - peut-être la majorité - de nos difficultés c'est vrai, mais notre appartenance à l'UE ne dépend que de nous. (*) Je ne vais pas développer encore une fois, ce n'est pas le fil pour cela -
FRANCE : 5° puissance économique?
Alexis a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Economie et défense
Les énarques que j'ai eu la chance de rencontrer sont de dignes serviteurs du pays, au sein de la haute fonction publique. Ce n'est pas la haute fonction publique qui dirige le pays soit dit en passant, mais la classe politique. Laquelle est issue des partis politiques. Lesquels parviennent ou non aux responsabilités en fonction du résultat des élections. Elections où c'est le peuple qui vote, pas les énarques. C'est un inconvénient de la démocratie qu'il est difficile à tout citoyen de s'exonérer de sa responsabilité personnelle lorsque le pays est enfoncé dans l'ornière. Un avis personnel pour illustrer, et n'engageant évidemment que moi : les candidats de l'UMP et du PS non seulement n'étaient que deux parmi les DIX candidats à l'élection présidentielle de 2012, mais au minimum ne sortaient absolument pas du lot, et à mon sens étaient parmi les pires de ces dix candidats. Qui les a amené au second tour, déjà ? Hear ! Hear ! L'idéologie, jointe à l'effet moutonnier / carriériste. L'effet moutonnier qui n'est pas nécessairement - ou du moins pas toujours - significativement moins grand parmi le peuple que parmi les élites politiques ou économiques. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Trève fragile, de fait... Ukraine: l'armée n'observe pas le cessez-le-feu (insurgés) Ukraine: Poutine déplore la poursuite des hostilités Difficile de savoir précisément ce qui se passe sur le terrain... Est-ce que l'un des côtés ne contrôle pas ses troupes ? Est-ce que l'un des côtés n'est pas tout à fait sincère dans son acceptation du cessez-le-feu ? Les deux ? -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Bonne nouvelle en effet. Au risque de jouer les pessimistes, il reste à vérifier la condition principale de toute fin de conflit sans écrasement d'un côté par l'autre, c'est-à-dire une volonté réelle des parties de faire la paix sans avoir obtenu tout ce qu'ils veulent. D'après ce que j'en ai vu, pour l'instant ce que propose le gouvernement de Kiev reviendrait ni plus ni moins à une reddition en bon ordre des séparatistes du Donbass. Du côté séparatiste, je n'ai vu aucun message ni signe qu'ils envisageraient d'accepter de rester ukrainiens même avec une "fédéralisation" poussée. D'après leurs déclarations précédentes leur idée du plan de paix est que les Kiéviens quittent le Donbass. Bien sûr, il y a une différence entre positions de départ et marges de négociation, donc ce n'est pas perdu d'avance. Facteurs d'optimisme : - le gouvernement de Kiev a eu l'occasion de voir que le Donbass n'est pas si facile à écraser militairement, et il sait certainement que la crise économique de l'Ukraine va s'approfondir - les séparatistes ont compris qu'il y avait peu d'espoir de voir apparaître dans leurs contrées les mêmes "hommes polis armés" qu'en Crimée, et que si la guerre continue leur victoire n'est pas certaine et serait en tout état de cause coûteuse Tout cela devrait pousser les parties au compromis. Facteurs de pessimisme : - en cas d'accord de paix menant à une fédéralisation de la partie orientale de l'Ukraine, le gouvernement de Kiev devrait assumer le fait que le résultat de Maïdan pour l'Ukraine est la perte d'une province (Crimée) et la limitation du contrôle sur deux autres (Donetsk et Lugansk), ce qui peut pousser à continuer la fuite en avant vers la guerre - les Etats-Unis n'ont pas intérêt à la paix et leur influence est grande à Kiev, tandis que le FMI conditionne ses prêts au contrôle de Kiev sur le (relativement) riche Donbass - du côté séparatiste, on est en plein mode "Grande Guerre patriotique", on croit vraiment faire face aux émules et successeurs des nazis (quoi qu'on en pense, c'est ainsi qu'ils voient les choses)... et fait-on la paix avec des nazis pour reformer un même pays ? -
FRANCE : 5° puissance économique?
Alexis a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Economie et défense
Comme tu persistes à négliger la partie la plus importante de la citation que je commentais, malgré le fait que je l'ai repostée, je vais être plus explicite, au cas où j'aurais été ambigu plus haut : ce n'est pas la règle sur l'utilisation des produits de cession qui est handicapante, c'est la limitation des prises de participation ou plus généralement des aides de l'Etat. Règle qui, encore une fois, n'est pas appliquée chez nos concurrents principaux en Extrême-Orient et en Amérique du Nord. -
FRANCE : 5° puissance économique?
Alexis a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Economie et défense
Libre concurrence non faussée, version UE. Créant pour les entreprises et les Etats membres de l'UE des contraintes et handicaps que nos concurrents hors-UE n'ont pas eu la folie de s'infliger. -
FRANCE : 5° puissance économique?
Alexis a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Economie et défense
Petit rappel dans le corps de cet article de quelques-unes des règles byzantines et stupides que la participation à l'UE inflige à l'action de l'Etat et aux possibilités d'action du pays : Question : Nos concurrents aux Etats-Unis, en Chine, au Japon, en Russie, en Corée du Sud et en d'autres lieux s'infligent-ils à eux-mêmes des handicaps semblables ? Réponse : Je n'ai pas besoin de la donner n'est-ce pas ? Vous pouvez deviner facilement... Le problème n'est pas en soi d'avoir des règles et des limitations stupides. Ca arrive à tout le monde, et le remède est tout simplement de les changer. Les mécanismes d'essai et d'erreur, suivis de correction, sont utilisés par tout le monde parce que tout le monde fait des erreurs. Le problème c'est qu'une fois que ces règles et limitations sont édictées au niveau européen, elles deviennent pratiquement impossibles à changer, aussi stupides soient-elles. Sauf à sortir purement et simplement de l'UE, ce qui apparaît encore comme une solution trop extrême aux yeux d'une majorité des Français. Tel est le prix de l'inclusion dans un système qui nie les souverainetés nationales, donc les seuls leviers dont les peuples disposent pour être responsables de leur destin. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ouille... tu es sévère. Mais bon, c'est mérité je crois. -
Tout à fait. L'idée d'une première frappe désarmante réussie des Etats-Unis contre la Russie, tout comme d'ailleurs contre la Chine ou contre la France, est du grand n'importe quoi. Même si le GMD antimissile fonctionnait dans la vie réelle. Bien... mais cela ne change guère l'appréciation globale sur le système. Voir ce résumé du Los Angeles Time. En résumé, les tests sont effectués dans des conditions idéales et parfaitement irréalistes par rapport à un cas réel : date et lieu du lancement, trajectoire et caractéristiques du missile assaillant connues à l'avance. Et cependant, environ une interception sur deux est ratée, ceci alors que le système est déclaré "opérationnel" depuis à peu près dix ans ! Dans un cas un tant soit peu réaliste de missile lancé par surprise et incluant ne serait-ce que quelques contre-mesures, les antimissiles auraient encore moins de chance de l'intercepter. Et ce n'est parler là que d'un seul missile... Russie comme Chine comme France en ont bien davantage !
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Exercice de créativité: Armes fictives
Alexis a répondu à un(e) sujet de c seven dans Matériels: à l'épreuve du feu
Le problème, c'est que Où ça ma belle à Aden les a décrit bien publiquement ces plans... dans une adresse au monde en 2004 ! :o Et comme il le prévoyait sans doute, aucun dirigeant américain n'a mis à profit l'information pour rectifier le tir un tant soit peu... Ceux qu'il veut perdre, Jupiter leur fait perdre la raison... vraiment. Mais bon, nous sortons peut-être du thème de ce fil "Armes fictives"... puisque l'arme mise en oeuvre par Ou ça ma belle à Aden existe vraiment... -
Exercice de créativité: Armes fictives
Alexis a répondu à un(e) sujet de c seven dans Matériels: à l'épreuve du feu
--- Pour revenir au sujet du fil : L'arme absolue contre une puissance mondiale à tendance hégémonique doit mettre à profit l'ancien adage romain - ou vient-il des Grecs à l'origine ? - qui veut que Quos vult perdere, Jupiter dementat prius c'est-à-dire Jupiter commence par faire perdre la raison à ceux qu'il veut perdre Je pense à une provocation "maousse costaud" qui faisant perdre aux citoyens de la puissance mondiale visée leur illusion d'être protégés des désordres du monde donne à leurs dirigeants toute latitude pour utiliser leur puissance militaire à tort et à travers dans le monde entier - et de préférence là où votre organisation a des chances de recruter des partisans - donc pour multiplier les erreurs, dépenser capital monétaire, militaire comme stratégique tout en renforçant votre mouvement puisqu'il se nourrit des erreurs et des crimes de l'adversaire. Et si "Jupiter" voulait bien se mettre de la partie - d'ailleurs vous L'en priez, quoique sous un autre nom - peut-être ces dirigeants seraient-ils suffisamment illusionnés pour aller jusqu'à déséquilibrer de la sorte leur puissance suffisamment pour qu'elle connaisse quelqu'effondrement. Rien ne dit que cette arme absolue n'ait pas déjà été utilisée, d'ailleurs... un certain 11 septembre. -
Exercice de créativité: Armes fictives
Alexis a répondu à un(e) sujet de c seven dans Matériels: à l'épreuve du feu
La suite logique de cette évolution pourrait plus facilement être le char robot, à mon avis. Si l'équipage n'interagit avec l'extérieur que par le truchement de la réalité virtuelle, alors la meilleure cellule de survie qu'on puisse lui proposer, c'est de ne pas être sur le champ de bataille tout simplement ! :P Ca suppose qu'il n'en soit pas trop éloigné naturellement, de façon à ne pas trop impacter son temps de réaction - pas question de faire des aller-retours sur l'orbite géostationnaire s'il s'agit de réagir sous quelques secondes - mais enfin placer l'équipage à l'arrière n'a pas l'air infaisable. L'avantage du char robot c'est évidemment qu'il ne met en danger aucune vie humaine. Enfin aucune du côté des gentils, s'entend. Vingt-six armes nucléaires, c'est petit joueur comparé à un SNLE. Puis le missile serait tout sauf invulnérable, volant à Mach 3 ou 4 il est facilement interceptable. Reste l'effet radiatif qui est original, cela dit pour qui veut répandre de la pollution radioactive il y a des moyens plus simples - bombes sales, bombes au cobalt... -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Si par "encourager en sous-main" on entend : fournir des armes à des populations sous le feu du gouvernement de leur propre pays afin qu'elles puissent résister, alors c'est de toute évidence une action légitime une fois que ce gouvernement a été appelé plusieurs fois à cesser son agression et qu'il a refusé d'y mettre fin. Et la Russie n'a pas cessé depuis des semaines et des semaines d'appeler Kiev à mettre fin à cette agression. Soyons clair : si un coup de force remplaçait le gouvernement de la Belgique par un gouvernement qui agressait les gens de Liège et de Namur au mortier, au blindé, au canon lourd et à l'avion de combat, je serais tout à fait d'accord pour que la France fournisse des armes et des conseils aux milices que formeraient naturellement les Liégeois pour se défendre. Et pour qu'elle intervienne directement au besoin. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Non seulement tout le monde a le droit de bouger ses armements sur son territoire comme il l'estime utile - notamment la Russie a ce droit. Mais encore Kiev a envoyé les blindés et l'artillerie lourde et agresse les habitants des provinces du Donbass sous prétexte que ceux-ci refusent d'obéir au gouvernement issu du coup de force du 22 février qu'ils ne reconnaissent pas. La Russie a de toute évidence le droit de s'en préoccuper, et de préparer les moyens par lesquels elle entend faire cesser la violence, si elle choisit d'intervenir directement. --- Sinon, un petit garçon de 4 ans est mort tôt dans la nuit ce matin à Slavyansk de blessures multiples à la tête provoquées hier soir par le schrapnel d'un obus. Malgré cinq d'heures d'opération, les médecins n'ont pas réussi à le sauver. L'obus avait tué sa mère sur le coup. Ce genre de crime se répète, et a tendance à se multiplier. Il est permis de douter que la guerre menée par Kiev dans le Donbass se limitera à la population et aux combattants du Donbass, sans intervention d'une tierce partie ni extension du conflit au-delà de cette province. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Personnellement je ne verrais pas de problème à ce qu'elle adhère. Béchamel est irritant sur ce coup-là - comme si souvent - par sa manière de se mettre en scène en permanence, mais enfin sa position n'est pas scandaleuse. Ce n'est pas comme si la Bosnie se trouvait en Amérique du sud. Ce qui est crucial de mon point de vue, ce n'est pas l'adhésion de tel ou tel pays à l'UE, c'est ce que cette organisation internationale est devenue, et à quel point elle est le lieu où s'abîment toutes les souverainetés, c'est-à-dire toutes les libertés du peuple, et les leviers pour maîtriser son destin. Mais je ne vais pas relancer le débat à nouveau... :) -
Exactement. Comprendre l'absence d'attaque du territoire français dans le plan de 1979 comme une tentative de détacher la France des autres pays de l'Alliance atlantique est tout aussi crédible que de comprendre l'absence d'attaque du territoire américain ou britannique comme une tentative de détacher Etats-Unis ou Grande-Bretagne des autres pays de l'Alliance ! Aucune de ces interprétations ne tient, il suffit de se rappeler des troupes américaines, britanniques et françaises stationnées en Allemagne.
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Non, attention il s'agit de 1979 et non de 1964. Le plan soviétique de 1964 ne s'arrête pas à la frontière française en effet. C'est celui de 1979 qui s'interdit de pénétrer sur le territoire français. Entre les deux dates, ce qui a changé est que la force de dissuasion française est devenue crédible.
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Je ne suis pas d'accord, il y a une limite claire entre tactique et stratégique. Une limite cynique, mais très précise : Est stratégique ce qui frappe le territoire d'un Etat doté d'une force nucléaire, le reste c'est du tactique. Une ogive de 500 kt en plein sur une ville allemande ou italienne "fallait bien ça pour être sûr d'avoir la base militaire qu'est à côté", c'est du tactique. Une ogive de 5 kt sur des chars en pleine cambrousse loin des grandes villes sur le territoire français, britannique, soviétique ou américain... ça c'est du stratégique, Monsieur ! Le plan "Sept jours sur le Rhin" prend bien garde de n'inclure que du nucléaire tactique. Pas question que la moindre petite ogive dépasse du côté des Fromages qui puent ni des Rosbifs... déjà qu'on n'y envoie pas le moindre soldat ! Rester au niveau nucléaire tactique permet de manière symétrique de protéger le territoire soviétique contre tout tir nucléaire occidental, qui est dissuadé par une menace réciproque. - Entre Allemagne de l'ouest, Benelux, Autriche, Danemark voire Italie, nous avons libéré de l'oppression capitaliste cent à cent cinquante millions d'hommes. Autant de prolétaires qui défendront avec enthousiasme le Parti une fois qu'on leur aura expliqué clairement pourquoi c'est l'avenir. Tiens, à propos, va chercher dans les archives comment on s'y était pris en 1945 en Allemagne de l'est, ça fera une bonne source d'inspiration... - Les problèmes économiques que nous rencontrions du fait des manigances du camp capitaliste et des actions des saboteurs rendaient obligatoires de nous ménager l'accès à de nouvelles ressources productives et une nouvelle population bien éduquée. Même si nous avons du en sacrifier une petite partie en chemin - nos forces armées ont limité autant que faire se pouvait les tirs nucléaires, mais à l'impossible nul n'est tenu - le bénéfice pour le camp socialiste reste immense. - Nos services de renseignement ont déterminé qu'il existait un risque élevé d'attaque surprise de l'OTAN dans les six mois, du fait de l'orientation ultra-impérialiste des nouvelles autorités américaines. Le Comité central du PCUS a pris la décision grave mais logique d'attaquer les premiers afin de préserver un avantage opérationnel et finalement stratégique. ... et ce ne sont là que trois scénarios, entre emballement idéologique, porte de sortie des mécomptes économiques et erreur des services de renseignement. On peut certainement en imaginer d'autres. Des guerres ont été menées pour tout un tas de raisons...
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Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui c'est vrai que ça peut être le raisonnement sous-jacent. Une logique extrémiste du genre "ça passe ou ça casse" et une bonne dose de cynisme, mais ça paraît une possibilité. Cela dit, le fait que cette stratégie présente une logique apparente et une apparence de crédibilité ne garantit pas qu'elle fonctionnerait. Pas mal de choses pourraient coincer... - D'abord, toute assertion du type "l'ennemi n'osera jamais (faire telle chose)" est hautement suspecte et devrait allumer tous les signaux de danger. Militairement parlant, je ne vois pas de raison de douter que la Russie ne puisse aller jusqu'à Odessa si elle le décide, voire même tout simplement directement à Kiev sans s'embarrasser de fioritures. Pas nécessairement pour y rester, mais pour faire tomber le gouvernement Maïdan. Je ne veux pas dire que ce serait une bonne idée du point de vue de la Russie - je pense le contraire - juste que la possibilité militaire existe. Ce n'est pas l'armée ukrainienne qui pourrait en empêcher l'armée russe, en tout cas. Pense-t-on à Kiev que la 82ème division aéroportée américaine sauterait à coup sûr sur les arrières des troupes russes, pendant que B52 et autres entreraient en action pour pilonner leurs bases arrière ? - Ensuite le "ticket d'entrée garanti dans l'OTAN" : là encore, si un grand pays - voire le seul empire mondial - vous fait une promesse, si vous êtes un petit pays la prudence doit être de mise... Pour que les Etats-Unis s'engagent à garantir la défense d'un pays étranger, il faut que le Congrès donne son accord. Je dis ça, je ne dis rien : ce n'est pas comme si Clemenceau après la première guerre mondiale avait consenti à prendre le risque d'adoucir le traité de Versailles comme le demandait Wilson, en échange d'une promesse d'alliance des Etats-Unis avec la France, alliance qui aurait été immédiatement flinguée par le Congrès, hein... Puis il n'y a pas que les Etats-Unis dans l'OTAN. Il faut que chacun des gouvernements donne son accord à l'intégration d'un nouveau membre. Par exemple, au hasard, le gouvernement allemand, celui qui fait face à l'opinion publique la plus favorable au point de vue russe de tout le bloc euro-américain. Ce n'est pas que j'aie le moindre soupçon que les Allemands pourraient faire des difficultés à l'idée d'envoyer des Waffen euh pardon de nouvelles troupes défendre l'Ukraine... je dis seulement que la possibilité théorique existe qu'ils ne soient pas super super chauds. - Enfin, et ce n'est pas le moindre facteur, l'économie ukrainienne déjà fort mal en point doit subir un plan de rigueur type "terre brûlée" de la part du FMI et sous la pression de l'Union européenne. Le genre de plan à regarder ce qu'a subi la Grèce comme une promenade de santé en comparaison. Si elle doit de plus subir la perte de certaines de ses régions les plus (relativement) riches, sans compter la fin des largesses russes en matière de crédit pour consommation de gaz... la catastrophe économique sera bien pire. Certes, le pouvoir de Kiev pourra en rendre responsable la Russie, et sans doute l'argument aura-t-il une certaine portée, mais il est pour le moins imprudent d'imaginer que ce soit suffisant : l'exaltation nationaliste remplace difficilement une économie qui fonctionne ne serait-ce qu'à un niveau minimal, surtout quand les Ukrainiens en général et de tout bord ont montré leur ras-le-bol de la corruption systématique de leurs élites et quand le spectacle du nouveau gouvernement c'est une série de nouveaux oligarques pour remplacer les anciens... Pour toutes ces raisons, la politique jusqu'au-boutiste de Kiev et l'escalade de "on nomme nos oligarques préférés comme leurs gouverneurs pour leur apprendre à vivre" ... à "on leur envoie nos troupes idéologiques de la garde nationale" ... et maintenant "on utilise artillerie lourde et aviation contre leurs villes" ne peut avoir d'issue qui soit favorable à l'Ukraine. Même si les indications sont partielles, les témoignages semblent bien indiquer une escalade du sentiment d'opposition dans le Donbass, et peut-être demain ailleurs. Ça a commencé par "on refuse qu'un gouvernement illégitime nous envoie ses chefs", ... ça a continué par "on fait un référendum pour affirmer notre existence en tant que sujet autonome, tout en laissant la porte à un compromis basé sur une fédéralisation du pays", ... ça semble en arriver aujourd'hui à "nous ne voulons plus rien avoir à faire avec Kiev, nous sommes un nouveau pays indépendant". Plus tôt le gouvernement de Kiev freinera son escalade, moins les dégâts subis par l'Ukraine seront grands. Mais il est vrai qu'ils sont déjà extrêmement graves, et s'arrêter ce serait reconnaître leur existence et en assumer la paternité. C'est peut-être là le véritable ressort du choix répété du pire. Ça s'appelle une fuite en avant. La stratégie américaine semble fonctionner oui. Cela dit les conséquences à moyen terme ne promettent guère d'être favorables aux Etats-Unis. Faire payer la facture par les Européens, oui il est possible qu'ils y réussissent. Voire probable. Ce qui ne signifie pas nécessairement qu'ils parviendront réellement à renforcer l'OTAN : les pays qui craignent vraiment la puissance russe - Pologne, Roumanie, Pays baltes - ne sont pas les plus riches ni les plus influents d'Europe. Gagner leur reconnaissance apeurée est intéressant pour les utiliser ensuite comme levier d'influence américaine au sein de l'Europe, mais pas forcément davantage. Pour le reste, sur la scène stratégique mondiale l'effet le plus certain de la stratégie américaine en Ukraine est de pousser la Russie dans les bras de la Chine, surtout sur le plan stratégique. Bref, les Etats-Unis font un énorme cadeau à la Chine, la seule puissance qui ait véritablement la capacité de les concurrencer à terme prévisible, tout en se privant de la bonne volonté de la Russie, dont ils ont pourtant besoin sur plus d'un dossier, du retrait d'Afghanistan à l'Iran. Cette politique ukrainienne ressemble à un "coup" pour les Etats-Unis. Ce n'est surtout pas une stratégie pensée sur le long terme, pas un effort de longue haleine, c'est la recherche d'un bénéfice immédiat avec une astuce, une ruse ponctuelle, un "coup fumant". Ce genre de jeu est généralement perdant sur le long terme. -
Quelques éléments pour alimenter la réflexion : - Site historique sur la sécurité contenant notamment un plan soviétique de 1964 pour la conquête de l'Europe de l'ouest (issu des archives tchécoslovaques). Ce plan prévoit par exemple la conquête de Lyon le 9ème jour de l'offensive. L'utilisation d'armes nucléaires tactiques en premier par l'Union soviétique est planifiée Issu du même site, une critique de ce plan, allant jusqu'à en contester l'authenticité - Deux références différentes ici et là à la simulation soviétique de 1979 "Sept jours jusqu'au Rhin". Cette simulation a été déclassifiée par la Pologne en 2005. La simulation suppose que l'OTAN attaque en premier la Pologne avec des armes nucléaires, ce qui peut paraître loufoque d'un point de vue politique, mais était peut-être une fiction nécessaire aux Soviétiques pour éviter de montrer trop explicitement - notamment à leurs alliés - qu'ils étudiaient des plans d'aggression en Europe de l'ouest. Ce qui est intéressant, c'est que : - l'attaque soviétique utilise immédiatement des armes nucléaires tactiques, - qu'elle ne met en jeu que les forces déjà présentes sur la ligne de front, ce qui permet d'agir sans attendre des renforts Le tout résultant en une avancée fulgurante et l'atteinte des objectifs de la campagne en sept jours. Il est aussi intéressant de noter qu'aucune action n'est prévue en France : Belgique, Allemagne, Italie, Danemark etc. sont envahis, de nombreuses de leurs villes ravagées par des frappes nucléaires, mais pas un seul soldat soviétique ne doit poser une botte sur le territoire français. La simulation de 1979 est particulièrement instructive. En un mot, la stratégie officielle de l'OTAN était du grand n'importe quoi, tandis que la stratégie de dissuasion française a fonctionné : - l'OTAN se préparait à une attaque classique soviétique en Allemagne, sans armes nucléaires. L'OTAN estimait avoir l'initiative du passage du seuil nucléaire, enfin ce sont les Etats-Unis qui étaient censés l'avoir ---> C'ETAIT FAUX - la stratégie de l'OTAN ne discutait pas la possibilité d'une frappe soviétique nucléaire initiale sur les bases des troupes OTAN, en arrière des troupes au contact et aboutissant à leur désorganisation et leur défaite ---> C'ETAIT CE QUE PREVOYAIT L'URSS - la stratégie de dissuasion nucléaire française "du faible au fort" prévoyait que la menace techniquement crédible de destructions inacceptables pour un agresseur - dans cet exemple les plus grandes villes soviétiques en-deça de l'Oural - dissuaderait cet agresseur d'envahir le territoire français, même s'il disposait d'une supériorité écrasante en armement classique ---> C'ETAIT VRAI Si ce plan n'a jamais été mis à exécution - car il aurait fonctionné ! - et si la Troisième guerre mondiale n'a pas éclaté dans les années 1970-1980, c'est probablement en partie parce que les dirigeants soviétiques n'étaient pas des aventuriers ni des monstres sanguinaires, mais pour les raisons militaires c'est à cause de la dissuasion globale représentée par l'ensemble Etats-Unis - Europe, et surtout l'ensemble Etats-Unis - France. Pour comprendre pourquoi, il suffit de se mettre à la place du haut commandement soviétique au soir du 7ème jour : - Nous avons triomphé ! Nos armées ont culbuté l'élite des armées occidentales et libéré cent millions d'hommes du joug capitaliste ! - Oui, mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On ne peut pas avancer plus loin donc il faut faire la paix mais... comment convaincre ceux d'en face ? Au soir du 7ème jour, la situation stratégique de l'Union soviétique aurait en réalité été très inquiétante : ayant provoqué la plus grande puissance mondiale (des centaines de milliers de soldats américains seraient soit morts, soit en camp de prisonnier), effrayé deux puissances majeures (pour France comme Grande-Bretagne, l'occupant en Belgique, c'est 1914 qui recommence), sans parvenir à les décourager (le territoire français resté libre, cela veut dire la possibilité concrète de continuer la lutte), l'URSS aurait été obligée de faire face à une guerre mondiale prolongée qu'elle ne pouvait gagner. Dans ce genre d'affrontement de longue haleine, c'est le potentiel économique qui compte avant tout. Or l'économie soviétique était incomparablement plus réduite que celle des Etats-Unis, l'ajout des capacités françaises et britanniques n'aurait rien arrangé, et tandis que tous ces pays auraient pu passer en économie de guerre pour multiplier leur potentiel militaire, l'URSS y était déjà... et n'aurait pu augmenter le sien dans la même proportion. Une troisième guerre mondiale commencée par "Sept Jours jusqu'au Rhin" aurait duré plusieurs années, elle aurait vu la reconquête par les Occidentaux des pays occupés, qui se serait sans doute étendue aux pays du Pacte de Varsovie, aboutissant à une coûteuse et cuisante défaite, et peut-être un changement de régime en URSS. Ce n'est pas un risque que les dirigeants soviétiques pouvaient accepter. Face aux difficultés confirmées de leur système économique, ils n'ont pu tenter de s'en sortir par la conquête de pays riches, ils ont donc tenté la réforme intérieure... et Gorbachev vint. Le trio gagnant pour l'Occident était la combinaison industrie américaine + liberté des mers + territoire français. C'est-à-dire pour être plus précis : Industrie américaine + Marine américaine + Dissuasion française Mais bon, il y aurait quelques inconvénients du point de vue politique à l'admettre pour les gens de l'OTAN... :lol: ;)
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Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
La guerre russo-ukrainienne est-elle inévitable? Le choix répété de l'option de la violence et du pire par ce qui tient lieu d'autorité en Ukraine n'est clairement pas dans l'intérêt de l'Ukraine ni des Ukrainiens, ni à l'évidence de ceux du Donbass, ni même de ceux de Lvov ou Kiev. Les détenteurs du pouvoir à Kiev, soit sont irrationnels et emportés par leurs émotions - que ce soit la rage, la haine, ou la peur des réactions du peuple ukrainien devant la catastrophe économique qui vient, soit obéissent à des forces qui n'ont pas l'intérêt de l'Ukraine à coeur. -
Le voyage interstellaire d'ici 100 ans
Alexis a répondu à un(e) sujet de BPCs dans Engins spatiaux, Espace...
Mouaip. Les simulations ont permis de diminuer la masse de matière exotique nécessaire par rapport à la version originelle, effectivement. Cela dit : - D'autres simulations ont montré que la décélération d'un vaisseau de ce genre serait un événement quelque peu traumatique pour ceux qui se trouveraient à l'arrivée. En clair, un flot de particules extrêmement énergétiques serait dégagé vers l'avant, voire peut-être dans toutes les directions. Le "extrêmement" devant être compris comme : tellement élevé qu'il détruirait tout - Rien ne garantit que la solution des équations de la relativité générale trouvée par Alcubierre puisse correspondre à un objet physique réel. Si la théorie de la relativité générale est vraie, alors tout objet physique réel la vérifie, mais cela n'implique pas qu'en sens inverse toute solution mathématiquement possible de cette théorie corresponde à un objet physique réel ! A titre d'exemple, les trous de ver sont compatibles avec la relativité générale, mais aucun n'a jamais été observé. Peut-être existent-ils effectivement... mais peut-être pas. De même pour la solution trouvée par Alcubierre - Enfin et surtout, quand bien même un objet réel pourrait correspondre à la solution d'Alcubierre, on n'a aujourd'hui pas la moindre idée de la manière de le fabriquer. Les illustrations de Mark Rademaker décrivent un vaisseau construit à partir de "matière à densité d'énergie négative"... qui n'est qu'un concept. Avoir besoin de 500 kg de cette matière peut apparaître mieux qu'avoir besoin d'une planète entière, mais on n'est pas plus avancés : on ne dispose pas de la moindre particule de matière à densité d'énergie négative, et d'ailleurs d'aucune assurance que la chose soit seulement possible ! Le principal intérêt des travaux de Harold White, c'est qu'ils vont alimenter de futurs romans de SF. Ils resteront du domaine de la SF... sauf si quelque physicien un jour découvre de la matière négative, naturellement ;)