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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Alexis

    Vol MH17

    Oui. Sans compter le magnifique sophisme du reportage - sophisme reproduit dans tant de médias et de discours officiels : 1. Le vol MH17 a été abattu par de nombreux projectiles à haute vitesse perforant la carlingue de l'avion 2. Or les missiles sol-air Buk de fabrication russe produisent en explosant de nombreux projectiles à haute vitesse 3. Donc le vol MH17 a été abattu par un missile sol-air Buk de fabrication russe !!! :lol:
  2. Alexis

    M51

    Pas mal... tu vas plus loin que Jacques Littlefield et son Scud, donc ?
  3. La plupart des interprétations du cavalier blanc l'identifient comme le Christ. Le club des admirateurs de Vladimir Vladimirovitch se fait de plus en plus connaître ces temps-ci... Toutes mes félicitations, tu viens de gagner ta carte de membre haut la main ! :lol: Oui, oui, moi aussi je suis un vilain HS-maniaque...
  4. Alexis

    M51

    T'en poses des questions, toi ;) ... Selon Global Security Selon Nuclear Weapon Archive Dans les deux cas, aucune source n'est citée... La deuxième me semble plus crédible car elle revient à supposer que la France en 1985 avait environ 7 ans de retard sur les Etats-Unis en ce qui concerne la technologie des ogives nucléaires. Comme il semble faire l'objet d'un consensus que ce retard avait été rattrapé en 1996 lors de la mise en service de la TN75, la deuxième source revient à estimer 7 ans rattrapés en 11 ans, ce qui est déjà une performance. Si la première source était dans le vrai, cela signifierait un rythme de rattrapage encore plus important, qui me parait difficile à croire. Mais bon, cet avis n'engage que moi :) Et puis de toutes façons la TN71 c'est de l'histoire ancienne...
  5. Techniquement parlant la réponse est non pour le présent, oui pour l'avenir seulement. Le chemin pour consolider le niveau de prospérité mondial actuel, d'une part en le basant sur des sources d'énergie non fossiles, d'autre part en le rendant compatible d'une survie de la biosphère ce qu'il n'est pas actuellement... est déjà extrêmement long. Sans parler d'augmenter la prospérité actuelle. Et l'Europe en est fort loin. Nous avons certes pour nous des régulations plus strictes sur la pollution ou encore une consommation en pétrole plus basse par rapport à la taille de notre économie, mais d'une part c'est en partie basé sur l'externalisation d'une grande partie de notre industrie dans d'autres pays, d'autre part et surtout c'est absolument insuffisant. On peut sans doute dire que nous avons fait un pas, lorsque les Etats-Unis sont restés sur place, et la Chine et l'Inde ont reculé d'un pas. Mais le chemin se compte en kilomètres... La réponse est dans la question, donc dans le mot "protection" ... comme tu veux sans doute le dire toi-même :) Et certes les leviers seraient nombreux si on se donnait la peine de les utiliser : - Fin de la subvention déguisée aux producteurs étrangers que constitue le financement de la protection sociale sur le travail - passage au financement par taxe sur la consommation égalisant le terrain de jeu entre producteurs locaux et étrangers - Législation environnementale strictement appliquée, la preuve de son respect étant à charge et aux frais du producteur, préalablement à l'autorisation d'exporter - Taxe carbone sur l'énergie utilisée dans la fabrication d'un produit, appréciée au regard du mix énergétique du pays de production, perçue lors de la fabrication pour les producteurs français, lors de l'importation pour les producteurs étrangers. Bien sûr c'est une chance pour nous que - par hasard - notre mix soit à base de nucléaire et c'est dommage pour la Chine et son charbon... Ceci sans même commencer à utiliser les instruments plus lourds et politiquement plus coûteux que seraient les taxes et les contingentements. Les trois que j'ai cités - et la liste n'est pas nécessairement limitative - présentent l'avantage de ne pas être motivés exclusivement par le souci de protection, donc plus faciles à défendre politiquement, et surtout de ne pas nous désavantager si les pays étrangers nous font une réponse du berger à la bergère : c'est que précisément notre protection sociale est coûteuse car évoluée, notre législation environnementale est relativement de bon niveau et notre mix énergétique est le moins dépendant envers les émissions de carbone. Donc si d'autres pays mettent en place des mesures similaires aux nôtres, cela restera une bonne affaire pour nous... ... et une bonne affaire pour l'environnement donc l'intérêt à long terme de l'humanité ! :D
  6. A l'occasion de l'anniversaire de Vladimir Vladimirovitch le 7 octobre, des admirateurs ont organisé une exposition retraçant ses exploits Les Douze Travaux de Poutine Quelques images (le reste sur le lien)... Remarquer celui des travaux qui a trait à la coopération France-Russie... Le "héros" en question bénéficie d'un taux d'approbation nettement au-dessus des 80%. Ses partisans peuvent se permettre de pavoiser en effet. Même si tel Français cynique et sceptique murmure dans son coin : "Le ridicule ne tue pas... heureusement"
  7. La technologie nous a toujours sorti de la panade jusqu'ici. Il est possible que de nouveau nous y parvenions. Mais ça ne se fera pas tout seul, certainement pas avec le système mondial sur sa lancée actuelle. La technologie n'est qu'un outil, et encore faut-il se donner les moyens d'en disposer, et ceux de l'utiliser, et de le faire en temps et en heure, et avec les objectifs de long terme et d'intérêt général qui conviennent plutôt que des objectifs de court terme pour des groupes d'intérêt particuliers. En allant très vite, plusieurs problèmes réellement majeurs vont nous tomber dessus en même temps dans les prochaines années / décennies, tandis que leurs prémices sont déjà visibles : - Ressources énergétiques qui s'épuisent, à commencer par les carburants liquides, sans qu'une solution technique de remplacement soit disponible au pied levé pour les remplacer, alors que recherche et développement sur ces solutions ne sont que très modérément financés, qu'une partie importante de ces financements s'égare dans des directions secondaires type éolien, et que les ressources nécessaires pour généraliser ces solutions une fois qu'elles seraient au point risquent de manquer... l'économie étant alors entrée dans une phase de décroissance forcée pour cause de baisse des extractions de carburants liquides - Réchauffement climatique qui se poursuit et qui ira loin, d'autant plus si les remplacements des énergies fossiles tardent, poussant à utiliser jusqu'à des ressources fossiles marginales dans l'espoir de prolonger encore un peu le "business as usual". Lequel réchauffement climatique aura de plus en plus des conséquences dramatiques sur la vie humaine, surtout par l'intermédiaire de l'agriculture et possiblement par augmentation forte et rapide du niveau des mers (scénario aujourd'hui considéré comme peu probable mais pas exclu, penser aux infrastructures portuaires dans ce cas) - Limites de plus en plus évidentes voire à terme menaces d'effondrements sur la production agricole. En vrac : disponibilité des terres fertiles (usages concurrents à prendre en compte, également les agrocarburants), ressources en eau (bien des pays utilisent des eaux fossiles pour l'irrigation, voire aussi la concurrence du fraquage pour fossiles de schistes), effets à long terme de la fertilisation artificielle (qui tend à faire baisser la fertilité naturelle, alors que les engrais artificiels ne seront pas forcément toujours disponibles), effets à long terme d'une utilisation systématique de produits chimiques puissants pour le contrôle des pestes, sans oublier last but not least le réchauffement climatique. Ceci alors que 1 à 1,5 milliard d'êtres humains restent sous-alimentés et surtout que la population doit augmenter d'un tiers d'ici 2050 (si aucune limite physique ne se met sur ce chemin, mais justement c'est ce qu'il serait souhaitable d'éviter... la régulation par la mortalité étant tout sauf agréable) - Baisses fortes et rapides d'à peu près tous les indicateurs de la biosphère : population d'animaux sauvages, nombre d'espèces, milieux naturels fragiles et non remplaçables (forêts primaires, coraux...), population de poissons... En dehors du "c'est dommage", bref du crève-cœur à voir des merveilles irremplaçables être détruites, se pose la question des potentiels effets d'accélération si certaines espèces essentielles venaient à disparaître, entraînant avec elles des écosystèmes entiers. L'exemple des abeilles et des bourdons et de leur rôle dans la pollinisation est connu. Ce qui est surtout inquiétant c'est de constater que l'effondrement des colonies d'abeille est apparu comme une surprise. Combien de "surprises désagréables" à venir, avec un taux de disparition d'espèces estimé de 100 à 1000 fois supérieur à ce qu'il était avant le XXème siècle ? - Même si cela peut apparaître par comparaison comme un plus petit problème, notre système économique et financier d'une part pousse par nature à rechercher le profit et l'avantage de court terme en externalisant - c'est-à-dire en oubliant - les conséquences de long terme ou qui frappent trop loin (quasi impossibilité à convenir et faire appliquer des règles un tant soi peu dérangeantes au niveau international, que l'on pense au protocole de Kyoto, pollutions lointaines négligées que l'on pense au développement de la Chine à base de charbon), d'autre part est de plus en plus fragile (politiques non conventionnelles d'argent facile des banques centrales pour empêcher des effondrements bancaires à court terme et négligeant les conséquences de long terme, bulle de l'endettement mondial total à plus de 300% du PIB au lieu de moins de 200% il y a trois décennies autant de traites sur un avenir de forte croissance qui n'aura jamais lieu, fragilité du dollar dans son rôle de référence monétaire principale...). Si c'était d'une simple adaptation qu'il était question, même traumatique (que l'on pense à la crise de 1929, ou à celle de 1873), il n'y aurait que demi-mal. Le problème est qu'une crise de ce genre s'ajouterait aux autres, et risquerait notamment très fortement de retarder de nombreuses années les politiques permettant de faire face aux autres problèmes, lesquels sont sur le fond beaucoup plus menaçants - Sans oublier le facteur politique / ou faut-il dire organisationnel / ou bien convient-il de l'appeler lutte des classes - même si l'expression peut sembler vieillotte ? J'ai du mal à l'exprimer simplement, mais enfin il existe des tendances générales à la réduction prioritaire des intérêts des moins fortunés pour protéger ceux d'une minorité de plus fortunés (entre pays, et à l'intérieur de chaque pays), à une primauté plus affirmée d'intérêts particuliers sur les intérêts généraux, du court terme sur le long terme, au choix de boucs émissaires... Est-ce un seul problème sous différentes formes, ou plusieurs ? Difficile de le démêler. Je dirais faute d'une meilleure formulation qu'il faudrait un degré de civilisation élevé pour faire face avec succès à tous les problèmes graves des années et décennies à venir, j'entends par là une aptitude à la coopération, à l'auto-organisation, à l'acceptation de logiques de long terme au prix d'inconvénients de court terme, à l'altruisme au niveau humain bien davantage qu'au niveau d'une seule nation sans parler d'un groupe d'intérêt ou d'une tribu... Avons-nous atteint aujourd'hui ce degré de civilisation ? Je dirais non. Question plus importante : comment est-il possible de progresser rapidement et fortement en civilisation, alors même que pénuries, troubles et effondrements, donc occasions de repli sur ses intérêts de court terme et de petit horizon (ma famille, ma tribu...) sans parler d'occasions de violences et de choix de boucs émissaires... risquent de se multiplier ? Le Pape François fait clairement ce qu'il peut à la place où il est pour alerter et appeler à une révolution des cœurs, avec ses mots ceux de la foi chrétienne qu'on la partage ou pas. C'est fort bien, mais quid des sept milliards et quelques d'êtres humains qui ne sont pas le pape ? Que peuvent-ils faire, eux ? Car alerter et appeler à progresser en civilisation c'est nécessaire évidemment, mais on ne peut s'en contenter sinon tout le monde ne fera que parler plutôt qu'agir ! Je n'ai pas de réponse. Je soupçonne qu'il est très important d'en trouver.
  8. Perspective intéressante en effet. Alimenter l'humanité en énergie de manière durable, à relativement court terme, et sans aller plus loin dans le ravage du climat ne se conçoit qu'avec le nucléaire à base fertile (thorium ou uranium 238) une fois qu'il sera au point et potentiellement avec le solaire si la réduction assez impressionnante du prix du kWh solaire ces dernières années devait se poursuivre. Mais ni le nucléaire ni le solaire ne peuvent fournir l'énergie pour des transports souples - au-delà du rail qui n'est pas souple quant au choix des destinations, et qui ne permet guère de voler... Et le solaire bien sûr a aussi l'inconvénient majeur d'être une énergie intermittente. Comme des transports souples et bon marché sont indispensables à une économie moderne, laquelle est la seule à pouvoir produire et utiliser des réacteurs nucléaires de quatrième génération ou des cellules solaires avancées... La production d'équivalents du kérosène à partir d'électricité et d'eau de mer serait une excellente chose. Je reste prudent tout de même sur la question des catalyseurs... la généralisation de ce procédé serait-elle possible sans se heurter à des limites sur l'approvisionnement de tel ou tel métal rare ? On parle de fer dans cet article, qui certes ne poserait pas problème, mais ont-ils tout dit : probablement pas, ne serait-ce que par souci de secret industriel. A voir, donc. Les agrocarburants quant à eux ne sauraient être une solution : leur taux de rendement énergétique est lamentable (parfois même inférieur à 1 !) et surtout ils entrent directement en concurrence avec l'alimentation humaine, alors que les limites de l'agriculture sont en vue sinon déjà là et que la population est prévue pour augmenter d'un tiers en une génération. Le développement des agrocarburants sera peut-être un jour classé au nombre des crimes contre l'humanité. Quoi qu'il en soit de cette qualification, c'est une impasse, et une impasse coûteuse en vies humaines. Les biocarburants de seconde génération, à base de cellulose (tiges des plantes cultivées, bois...) seraient eux très prometteurs, mais ils ne sont pas encore au point. Comme le nucléaire à base fertile, donc. Et le solaire très bon marché. Et la production de kérosène à partir d'eau de mer et d'électricité. Beaucoup de recherche-développement à faire, donc ! Et peu de temps pour avancer. Sans surprise, les Asiatiques et les Américains sont en tête. Quant à la France, elle sabre ses investissements tout ne réduisant que peu son budget de fonctionnement. Et en faisant primer la réduction mécanique des déficits par l'austérité au risque de faire plonger son économie dans la récession avec un cercle vicieux de type Europe du Sud. Pas de doute, on a tout bon !
  9. La Biélorussie n'a certes pas de quoi faire rêver les Européens de l'ouest. Vu d'Ukraine en revanche, l'économie biélorusse est plus riche - même avant l'effondrement économique ukrainien en cours - et il n'y a pas de guerre civile. Tout est relatif...
  10. L'idéologie est connue - TINA There Is No Alternative Que nous a laissée feu Margaret. On ne peut qu'appliquer la SPP Seule Politique Possible
  11. L'EI par construction ne peut pas recruter parmi les chiites irakiens, pas davantage parmi les Kurdes. Le bassin démographique où il peut trouver des combattants est plutôt réduit. Difficile dans ces conditions de l'imaginer progresser beaucoup en Irak, sans parler de prendre Bagdad. Même chose en Syrie où de plus il a des concurrents dans le rôle du djihadiste et où le gouvernement semble avoir une meilleure armée que l'Irak. Ceci sans même commencer à parler d'armements, de financement et de capacité à consolider un Etat plus ou moins fonctionnel dans la durée. Une alternative à la campagne de bombardements actuelle pourrait être, à vrai dire, ce qui s'appelle en anglais le benign neglect... :)
  12. Bacevich a évidemment raison. Un élément biographique qui, certes n'explique pas sa position qui est basée sur une réflexion et non son histoire personnelle, mais qu'il est bon de connaître : son fils le lieutenant Andrew Bacevich junior est mort à 27 ans en Irak en 2007.
  13. Possible, mais d'une part comme G4lly le rappelle il faut tenir compte de l'effet rattrapage. D'autre part et surtout ce n'est pas le sujet - la croissance ne fait pas partie des critères à respecter au regard du traité sur la supervision des budgets par l'UE. Ce serait plutôt une "circonstance aggravante" sur le mode : "comment, avec la croissance que vous avez, vous n'arrivez pas à réduire votre déficit ?" Sur le "rang", je ne suis pas d'accord. L'Italie est avec la France l'un des trois pays principaux de l'eurozone. Et la Grande-Bretagne est certes un pays important. Attention aux préjugés trop courants parmi les peuples d'Europe du Nord, méprisant les Européens du Sud que les plus arrogants vont jusqu'à traiter de "cochons" (P.I.G.S. = Portugal Italy Greece Spain). La plupart du temps, ça ne vole guère au-dessus du racisme ordinaire. Et il ne faut pas oublier que ces préjugés visent tout autant la France :) ... Mais ce qui est reproché à la France par institutions européennes, chancellerie allemande et ceux des médias qui se font leurs relais, c'est effectivement de ne pas - ou pas encore, ou pas au même degré - être passé par le "purgatoire", cette prescription de saignées répétées qui ont dévasté l'économie et la société de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie même si un peu moins. L'objectif n'est pas de prendre en compte de manière impartiale la situation des comptes publics dans les divers pays de l'Eurozone - auquel cas la France apparaîtrait dans la moyenne, ou au pire la moyenne basse. L'objectif est politique, il s'agit de forcer l'alignement du nombre et de l'intensité des saignées sur ce qui s'est pratiqué et se pratique dans d'autres pays du Sud : pour qui la France se prend-elle à limiter leur nombre ? L'échec catastrophique de cette politique n'a pas à entrer en ligne de compte. A mon sens, le gouvernement va réussir à ne pas aggraver encore la mauvaise politique qu'il a choisie. Ceci parce que la France - comme l'Italie - a la dimension nécessaire pour résister à la pression, pour peu que le gouvernement soit un minimum ferme : chacun de ces deux pays est assez grand à lui seul pour faire s'écrouler l'eurozone et la superstructure européenne, donc il serait dangereux de le pousser dans ses derniers retranchements. D'autant plus que sa population perd patience avec la politique commune européenne et ses conséquences, et le fait savoir de la manière qui convient, c'est-à-dire en produisant une force politique à la fois décidée à sortir le pays de la superstructure européenne, et assez puissante pour qu'on ne puisse totalement exclure qu'elle parvienne au pouvoir à court terme Au cas où il ait un doute, clarifions les choses pour François Hollande : ce n'est pas tant Madame Marine qu'il faut remercier pour cela, même si naturellement elle y contribue, mais les Français qui votent pour le FN, ainsi que ceux qui soutiennent DLR. ;) Qu'ils soient ici remerciés :lol:
  14. Les déficits publics prolongés, et à vrai dire permanents, en France depuis quarante ans sont un problème grave, naturellement empiré par la crise financière, et de toute évidence aussi par politique choisie par le gouvernement pour le traiter : combinaison de maintien de l'euro et d'austérité sur les investissements. Cela dit, il faut beaucoup relativiser cette tendance dans les institutions européennes, à la Chancellerie allemande et dans les médias, à mettre en accusation la France pour ses déficits... Pour mémoire la situation 2013 des comptes publics était, rapporté au PIB : - Irlande : déficit 7,2%, dette 123% - Grèce : déficit 12,7%, dette 175% - Espagne : déficit 7,1%, dette 94% - Croatie : déficit 4,9%, dette 67% - Italie : déficit 3%, dette 133% - Portugal : déficit 4,9%, dette 129% - Slovénie : déficit 14,7%, dette 72% - Royaume-Uni : déficit 5,8%, dette 91% (ce dernier hors de la zone euro) La situation des comptes publics en France est grave, avec un déficit à 4,3% et une à dette 94% l'année dernière. Reste que : - d'une part elle est moins grave que dans les pays européens les plus touchés par la crise donc braquer les projecteurs sur la France est déplacé - d'autre part et surtout la politique commune européenne a largement aggravé la situation des comptes publics dans les pays qui l'ont appliquée. Sans parler des autres problèmes qu'elle a aggravés : chômage devenu bien plus massif, en particulier chez les jeunes, émigration à grande échelle de ces derniers, désindustrialisation, etc... En essayant d'appliquer la politique commune européenne en France de manière relativement modérée et espérant le retour de la déesse Croissance pour faire passer le tout, le gouvernement mène une mauvaise politique, aucun doute là-dessus. Mais appliquer la politique commune européenne de manière brutale serait encore pire. Ce président et ce gouvernement, ou sinon leurs successeurs, mèneront un jour une politique de stabilisation économique efficace, qui ne pourra qu'être spécifiquement française puisque certains des leviers nécessaires en ont été transférés à l'échelon européen - il faudra bien d'abord les reprendre, pour pouvoir avancer. En attendant, et tant qu'une telle politique efficace est politiquement exclue, il vaut mieux que le gouvernement du moins temporise, finasse et n'applique qu'une saignée par jour, en Diafoirus hésitant, lorsque les Diafoirus convaincus qui ont provoqué les catastrophes économiques d'Espagne, du Portugal et d'Italie en conseilleraient plutôt trois. Il faut choisir le moindre mal, faute de mieux... La montée de la colère dans le peuple français, dont l'ascension du FN est l'un des signes, est certainement un argument que le Diafoirus hésitant utilise devant ses impérieux confrères. La France réagit fort et rapidement, la comparaison le montre sans ambiguïté : - En Espagne, un chômage à 25%, plus de 50% chez les jeunes, le massacre des salaires et l'explosion de la dette de l'Etat débouchent sur... pratiquement aucun mouvement politique remettant fortement en cause le système ! A la rigueur, le regain de la Gauche Unie à 10%, et encore - En Italie, un chômage à plus de 12%, plus de 40% chez les jeunes et des restrictions fortes en matière sociale débouchent sur un Mouvement 5 Etoiles entre 20 et 25% avec un programme de réorientation forte de la politique du pays - En France, un chômage à plus de 10%, plus de 25% chez les jeunes, et un début de restrictions diverses débouchent sur un Front National au-delà de 25%, et au total 30% dans les derniers sondages pour une réorientation forte - en incluant DLR à 4% Le Diafoirus hésitant a donc quelques arguments. Il parviendra probablement à limiter le zèle irresponsable de ses confrères ...tout en se gardant bien de remercier Madame Marine qui l'aide bien sur ce coup. La suite dépendra du retour de la Déesse. Croissance, croissance, où es-tu ? Pour la musique d'ambiance et pour porter vos prières, je propose cet extrait de l'oratorio Elias de Mendelssohn, la supplique des prêtres du Baal :lol: Baal, ehhöre uns ! Wende dich zu unserm Opfer, Baal, erhöre uns ! Höre uns, mächtiger Gott ! Send' uns dein Feuer, und vertilge den Feind. ELIAS Rufet lauter ! Denn er ist ja Gott : Er dichtet, oder er hat zu schaffen, oder er ist über Feld, oder schläft er vielleicht, daß er aufwache ! Rufet lauter, rufet lauter ! PROPHETEN BAALS Baal, erhöre uns, wache auf ! Warum schläfst du ? Baal, exauce-nous ! Tourne-toi vers notre offrande, Baal, exauce-nous ! Ecoute-nous, Dieu puissant ! Envoie-nous ton feu et anéantis l'ennemi. ÉLIE Criez plus fort ! Puisque c'est un dieu: Il écrit des vers où il a à faire ou il est aux champs, ou peut-être dort-il, qu'il se réveille! Criez plus fort, criez plus fort ! LES PROPHÈTES DE BAAL Baal, exauce-nous, réveille-toi! Pourquoi dors-tu ? Ne pas oublier que le Baal était un dieu de la fertilité et des récoltes... ;) En cette époque reculée, on ne disait pas encore "croissance" ^_^
  15. Oui, ou pour dire les choses d'une autre manière, pour que nos petits-enfants ne nous demandent pas dans notre vieillesse : "Dis grand-père/-mère, c'est vrai que quand tu étais enfant, (description d'une merveille inimaginable pour les bambins) ? Et pourquoi maintenant ça n'existe plus ?" Sur la question religieuse, le retour aux sources est éclairant. Le commandement divin est "Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et soumettez-la, et dominez sur les poissons de là mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre." Noter l'idée de "remplir" la Terre, ce qui doit impliquer de la remplir aussi dans la longueur des temps, pas seulement pour encore un petit siècle et puis s'effondre. Noter aussi le mot "soumettre", à différencier d' "écraser". Et "dominer", à différencier d' "exterminer". Mais des compréhensions obtuses de la religion, la chrétienne ou d'autres, peuvent être un frein à la stabilisation démographique nous sommes d'accord. Dans la trajectoire actuelle, oui c'est ce que nous préparons collectivement. Mais vu l'inertie des phénomènes naturels, "le jour où cela coûtera moins cher" se traduit aussi par "bien après qu'il soit trop tard pour y changer grand'chose", hélas...
  16. Pas seulement, d'après ce que j'ai compris. Il y a aussi les néonicotinoïdes, la classe d'insecticides la plus utilisée actuellement pour le traitement des cultures.
  17. Ce qui est vraiment visé avec cette ligne éditoriale, mais aussi ligne politique quand c'est le gouvernement américain qui la défend, ce n'est bien sûr pas cette victoire totale du gouvernement Maïdan, dont ils savent bien qu'elle est hors d'atteinte. Ce qui est visé est le maintien des sanctions. Le commerce de la Russie est dirigé à plus de 50% vers l'Union européenne, et à seulement 5% vers les Etats-Unis. Le prix des sanctions économiques est donc payé presque exclusivement par les Européens. Cette politique est sur le plan économique pratiquement gratuite pour les Américains. Ses bénéfices quant à eux sont bien réels sur le plan économique - affaiblissement de concurrents - et stratégique - affaiblissement de la Russie, renforcement de l'influence américaine en Europe et notamment de son instrument l'OTAN. Du moins l'opération peut apparaître comme un bénéfice aux yeux du pouvoir américain pour peu qu'il néglige les conséquences stratégiques en terme de partenariat russo-chinois, d'aide russe aux ambitions iraniennes et de poussée de Moscou pour opérationnaliser le groupement des principaux émergents BRICS en une alternative financière et diplomatique à l'Occident. Occident qui ne se montre pas sous son meilleur jour lorsqu'il se réduit à un troupeau de petits Blancs groupés autour de la maison de même couleur. Ce qui ne peut, par effet de contraste, que consolider l'attractivité, les perspectives et opportunités diplomatiques de l'ensemble BRICS. Calcul de court terme à la petite semaine de la part de Washington, donc. Mais ce n'est pas comme si c'était la première fois...
  18. Non seulement tu votes pour qui tu veux - je ne pense pas t'apprendre quelque chose :lol: - mais je ne vois pas pourquoi tu aurais à te défendre de voter pour un tel ou un autre. Personnellement, je ne vois rien d'infamant à soutenir le FN. Ce que font, à tort ou à raison, environ un quart des Français. Que ce soit une bonne ou une mauvaise idée se discute - et pas ici, j'arrête net le HS pour ce qui me concerne ! :) - en tout cas ce n'est pas quelque chose qu'on puisse utiliser comme une accusation. Je dirais naturellement la même chose d'un vote Front de Gauche, trotskiste, UDI, Ecolo... Voire même d'un vote pour le PS ou l'UMP... j'attends des félicitations pour mon ouverture d'esprit !
  19. Plus de la moitié des populations d'animaux sauvages a disparu en 40 ans, entre 1970 et 2010. Le déclin de la biodiversité est sans précédent dans l'histoire humaine. Il devrait se poursuivre à terme prévisible, compte tenu de la poursuite de l'urbanisation et de la déforestation, des diverses sortes de pollutions notamment chimiques, de la croissance démographique humaine, et de l'accélération à venir du réchauffement climatique. Il s'agit sans doute des prémices de ce que l'on commence à appeler la "sixième grande extinction", d'origine humaine, la cinquième ayant été celle qui détruisit les dinosaures il y a 65 millions d'années. Tout cela n'est certes pas nouveau. La nouvelle, c'est que le phénomène serait encore plus rapide que jusqu'ici estimé. Il est relativement évident que l'avenir lointain de l'économie mondiale sera fortement impacté par cette perte définitive de ressources biologiques. Très probablement aussi les effectifs de l'espèce humaine : les prévisions les plus récentes de l'ONU estiment une population de 9,5 milliards en 2050 et 11 milliards en 2100. C'est supposer une continuation du "business as usual" quant aux tendances à la baisse à la fois de la natalité et surtout des taux de mortalité. Ce qui est assez difficile à imaginer si le substrat biosphère dont l'espèce humaine à la fois fait partie et dépend est très gravement détérioré, ce qui a très clairement commencé. Un pic de la population humaine au courant de ce siècle, suivi d'une décroissance plus ou moins rapide sous l'effet de taux de mortalité fortement augmentés paraît malheureusement beaucoup plus probable. Ce n'est pas que les idées manquent pour éviter cet avenir, mais les solutions imaginables supposent un degré de coopération mondiale et surtout de prise en compte des intérêts à long / très long terme au détriment des intérêts de court / moyen terme qui n'a pas encore d'exemple et qui serait à l'opposé de la direction actuelle. Voir par exemple Il est permis, voire recommandé, d'y travailler, il est permis d'espérer surtout si cet espoir est actif. Mais le scénario central est clairement un effondrement des effectifs et des conditions de vie de l'espèce, provoqué par un effondrement de pans entiers de la biosphère.
  20. Il y aurait aussi la possibilité de contrôler à la frontière la quantité de carburant transportée par le véhicule... et de faire payer cette taxe additionnelle aussi sur ce carburant-là. :P Bon ça peut sembler farfelu, et surtout blasphématoire puisque, n'est-ce-pas, les contrôles aux frontières internes de la zone Schengen c'est mal ;) , mais enfin ça résoudrait le problème...
  21. Que je sois clair : je n'approuve bien évidemment absolument pas ce genre de comportements, qui est à mes yeux scandaleux. Je n'envisage en aucun cas de voter ou de continuer à voter pour un responsable politique qui se commettrait de cette manière. D'où la phrase ironique par laquelle je terminai mon dernier post sur ce fil. Peut-être n'ai-je pas été assez clair, puisqu'il semble que plusieurs personnes m'aient compris de travers. Ce que je voulais dire, c'est que collectivement nous autres citoyens et électeurs sommes trop tolérants envers ceux de nos responsables politiques qui sont, objectivement ou peu s'en faut, des corrompus. Et cela ne diminue pas la responsabilité morale de ceux qui se laissent corrompre bien sûr. Mais enfin cela engage bien notre responsabilité en tant que citoyens, de la même manière que si les policiers d'une ville passent leur temps à regarder le dernier feuilleton à la télé et à fumer des joints plutôt que de faire leur boulot, ils auront une part de responsabilité si la ville devient une zone de non-droit. Car qui peut forcer les politiques à rester droits, si ce n'est l'ensemble des électeurs, s'appuyant bien sûr sur les médias et le système judiciaire ? Maintenant cela pose plusieurs questions on est d'accord : la possibilité d'être informé, celle de l'être à temps et la richesse de l'offre politique. - Il est clair qu'on n'est pas responsable d'avoir négligé une information qu'on a pas eue, ou qu'on a eue trop tard. Mais cela ne couvre pas tous les cas loin de là ! Schröder c'est vrai peut bien se vendre à Poutine, aux Saoudiens, à Obama ou à Kim-Jong-Un, les Allemands n'y peuvent plus rien maintenant. Et Monsieur Draghi, cet ancien superviseur de l'aide de Goldman-Sachs aux fraudes du gouvernement grec ? Et Madame Lagarde, cette prévenue ? Et Monsieur Sarkozy, ce Blanc-comme-neige et ses sept affaires judiciaires ? - La richesse de l'offre politique... eh bien justement parlons-en. Il y avait DIX candidats à l'élection présidentielle de 2012. Que l'on soit satisfait ou non de la sélection de ces deux-là, le fait est qu'il y en avait huit autres, couvrant un spectre très large de politiques possibles, quoi que l'on pense de chacune d'entre elles. Il n'est tout simplement pas exact que les Français n'aient le choix qu'entre deux partis-institutions hégémoniques. Ca, c'est la grave situation de démocratie déliquescente et bloquée à laquelle doivent faire face les Américains - ce blocage étant soit dit en passant probablement une raison très forte pour laquelle la participation est aux alentours de 50% chez eux, de fait pourquoi voter quand le choix est tellement réduit à l'avance ? Mais nous en France disposons d'une offre démocratique beaucoup plus riche. Ce qui d'ailleurs nous donne aussi la possibilité de répondre à la corruption lorsqu'elle se manifeste dans une institution sur laquelle nous n'avons pas de contrôle indirect, comme la BCE et le superviseur de fraudes qui lui sert de gouverneur. Plusieurs des candidats de 2012 proposaient soit de rendre la France indépendante de cette institution - en pratique de sortir de l'union monétaire - soit de forcer au niveau européen un changement anti-finance spéculative qui aurait forcément abouti à mettre à l'écart son gouverneur actuel. La question n'est pas de savoir si ces propositions étaient judicieuses ou mauvaises, la question est que l'offre politique à la disposition des Français permettait bien de répondre non seulement à la corruption au niveau strictement français, mais même à la corruption au niveau international type-BCE. J'avoue un certain désespoir lorsque les sondages indiquent que Sarkozy serait le candidat de l'UMP le mieux placé pour 2017, par exemple l'emportant contre Le Pen avec la plus grande marge au second tour. Je ne suis pas un partisan de l'UMP, mais si je l'étais, être représenté par Sarkozy serait clairement la dernière chose que je souhaiterais... Le fait que Sarkozy soit visiblement préféré à des Fillon ou Juppé qui quels que soient leurs qualités et défauts n'ont du moins pas celui d'avoir une tripotée de casseroles au derrière est le signe que nous avons encore du chemin à faire en terme d'intolérance à la corruption chez ceux qui ont la prétention de nous diriger. :(
  22. Au risque de dire une grosse bêtise - je ne suis pas parfaitement russophone, et de plus c'est de l'ukrainien qui est une langue proche mais tout de même différente, donc je dois deviner - est-ce que Nalivaichenko n'est pas en train de dire que 30% des unités Alpha de la région de Donetsk ont rejoint les "terroristes" ? Ca me surprendrait aussi pour être franc qu'un responsable loyaliste reconnaisse un taux de défection aussi catastrophique pour l'ensemble des unités d'élite. Le reconnaître pour les seules unités issues de la région de Donetsk est moins surprenant. En tout état de cause, le chiffre le plus intéressant est le 90% des personnels qui ont du être remplacés ! Il y avait eu de nombreuses indications que le gouvernement Maïdan avait toutes les peines du monde à se faire obéir des vrais militaires ukrainiens unités militaires existantes, mais que seulement 10% des unités d'élite ait accepté de combattre pour lui, c'est pire que ce que personnellement j'imaginais ! Ce genre de phénomène explique en grande partie la performance militaire calamiteuse des troupes loyalistes : composées en grande partie d'appelés et de conscrits récents, en partie de groupes plus ou moins paramilitaires plus ou moins extrémistes et / ou sous la coupe de divers oligarques, et en petite partie seulement de militaires compétents et expérimentés, il n'est guère surprenant qu'elles aient eu tant de peine à avancer contre les troupes à peine moins de bric et de broc des séparatistes, et se soient effondrées si facilement devant une augmentation légère du soutien militaire russe.
  23. C'est la version optimiste... Le problème est que les djihadistes ne constituent pas un stock fixe, et qu'il pourrait bien augmenter plus vite que l'on n'arrive à le consommer. Sans compter naturellement que la manière même choisie pour tenter de consommer ce stock... pourrait favoriser son recrutement !
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