-
Compteur de contenus
16 920 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
276
Tout ce qui a été posté par Alexis
-
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Mouton, peut-être, mais mouton de combat, Môssieur ! Ben oui, c'est le principe de la Lettre Volée, être caché en pleine lumière ;) -
L'emploi de 3 millions de salariés menacé par les robots d'ici 2025
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Technologie
Je trouve vraiment magnifique la capacité d'un thème une fois lancé à se répandre, rebondir, être discuté en long et en large, repris, faire l'objet de broderies, de discussions philosophiques, délayages divers... Peut-être faudrait-il d'abord examiner si le thème en question correspond à une quelconque réalité ? Cela semble être une mode de considérer que les robots progressent à pas de géants et qu'ils vont nécessairement prendre une place de plus en plus grande dans l'économie, jusqu'à supprimer des millions d'emplois, ou en créer, être une malédiction, à moins que ce ne soit une bénédiction, mais en tout cas un très très gros truc attention... le train de l'avenir est lancé, coco, accroche-toi ! L'étude de Roland Berger citée au début de ce fil se trouve ici. Pour arriver à un total de 42% des emplois en France "potentiellement automatisables" d'ici 20 ans, on peut se rapporter à leur tableau page 9, qui donne notamment la liste des métiers qu'ils estiment le plus sujets à automatisation, et ceux qu'ils placent dans un groupe intermédiaire. Quant aux tendances technologiques ayant un impact sur l'emploi, c'est en page 5. Quelques remarques : - Ce n'est pas la première fois que l'on annonce l'aube des robots, au sens non de l'existence d'un nombre (assez limité) de robots industriels ce qui est une réalité depuis déjà assez longtemps, ni du rôle de plus en plus important du logiciel (qui ne date pas d'hier non plus) mais de l'explosion de ce nombre de robots dans l'industrie et dans la vie courante et les services. Les dernières fois... on n'a pas vu venir grand chose. Qu'est-ce qui a changé de fondamental ? - L'automatisation passée, telle qu'elle a commencé en un sens depuis des décennies voire des siècles, en un sens plus limité - la numérisation et le logiciel - depuis tout de même assez longtemps, n'a selon Roland Berger causé qu'une partie des pertes d'emploi de l'industrie française des trente dernières années, voir leur tableau page 7 qui liste l'automatisation parmi une demi-douzaine de facteurs ayant tous contribué. Si nous sommes à la veille d'une perte monumentale d'emplois due à l'automatisation, c'est donc encore une fois que quelque chose de fondamental a changé... Quoi, au juste ? - Dans leur tableau des tendances technologiques ayant un impact sur l'emploi en page 5, je note que les tendances "matures" sont estimées d'impact sur l'emploi "limité" voire "très limité"... c'est seulement aux tendances "émergentes" qu'est attribué un impact "fort" voire "très fort". Ce qui est certes cohérent avec le point précédent, mais indique aussi que l'étude se base sur l'impact projeté de tendances émergentes... c'est-à-dire sur l'hypothèse que ces tendances iront bien jusqu'à leur terme et rempliront toutes les promesses que leurs promoteurs font miroiter - Les trois tendances à impact fort sont les véhicules autonomes qui en gros auraient le potentiel de mettre au chômage les taxis, le Big Data qui pourrait mener à l'"automatisation des fonctions d'analyse / décision" et la robotique avancée (polyvalence, mobilité et autonomie) qui pourrait prendre en charge les "tâches physiques". Bon, voilà au moins des prédictions précises. Etant donné que les chauffeurs de taxi ne sont que peu nombreux, le gros de l'impact serait celui du Big Data et de la Robotique avancée, chacune avec impact "très fort". Deux facteurs source donc. Ce sont eux qui auraient changé... de façon fondamentale - Revenant à la liste des métiers les plus sujets à automatisation en page 9, je constate que c'est de loin la Robotique avancée qui est estimé le facteur le plus important. Parmi les métiers "très fortement automatisables", seules les fonctions administratives doivent se rapporter avant tout au Big Data. Parmi les métiers partiellement automatisables, il n'y a guère que les métiers juridiques et l'encadrement intermédiaire qui doivent s'y rapporter. Tout le reste, c'est-à-dire l'essentiel des emplois qui disparaîtraient du fait de l'automatisation, serait causé par le seul facteur Robotique avancée. Nous progressons : ce que dit Roland Berger est donc fondamentalement "Les robots mobiles vont remplacer des tas de boulots" - le reste de l'automatisation annoncée, c'est en comparaison la simple poursuite de tendances déjà établies, et qui n'ont été qu'un facteur parmi une demi-douzaine dans la diminution des emplois industriels Bon maintenant que les choses sont un peu plus claires sur l'origine de ce thème, je suis bien obligé de partager deux ou trois gros doutes... Gros Doute N°1 : Comme dit au début, ce n'est pas la première fois qu'on annonce que les progrès - réels - de la robotique mobile vont très bientôt déboucher sur une explosion des applications. Je me rappelle de la revue Micros & Robots - années 80 forever ;) ! - qui a fini par se saborder avec le message "Goodbye cruel world !" parce que comme ils l'ont reconnu, le sujet n'était pas mûr. Et pourtant, les progrès étaient constants y compris à cette époque, comme ils le sont aujourd'hui. Le sujet est donc mûr maintenant ? Ah bon... on constate le début d'une explosion du nombre des robots mobiles vendus ? La majorité sont vendus non pour recherche, éducation ou amusement comme jusqu'ici, mais pour remplir un rôle utile dans un environnement complexe ? Je ne suis pas au courant... -_- Gros Doute N°2 : Admettant que des robots mobiles soient bientôt utilisés en nombre non minuscule dans des environnements complexes... au fond, cela revient à imaginer que Aldebaran Robotics, l'entreprise française leader de la robotique mobile mondiale réussisse son premier projet de robot mobile en environnement complexe réellement utile en lui-même et non simplement pour la recherche ou l'éducation. Il s'agit du projet Roméo... ou plus précisément des robots commercialisables qui seraient dérivés de ce démonstrateur. Se pose alors une petite question minime. La question économique. Eh oui. L'ordre de grandeur de coût d'un Roméo est annoncé à 250 000 €. Ce qui devrait permettre de calculer une première approximation du coût de son travail. Imaginant 10 ans de fonctionnement utile et 5% en coût annuel d'entretien / mise à jour / réparations / énergie - je sors ces chiffres de mon chapeau certes, mais ils me semblent assez pertinents dans une optique "optimiste" sur la durée de vie et la maintenance d'un robot mobile avec ses milliers de pièces complexes et mobiles donc s'usant régulièrement - nous arrivons à 375 000 € pour 10 ans de travail, à quoi on peut rajouter de manière prudente 15% pour le coût du crédit sur 10 ans - supposant qu'un Roméo soit considéré par une banque un investissement aussi "sûr" qu'une maison ce qui est probablement là encore optimiste. On arrive à un coût mensuel du travail de 3 600 €. Un smic mensuel chargé c'est pour une entreprise un coût d'environ 1 650 €. Certes les charges "devraient" être plus élevées sans les baisses consenties comme mesure pour l'emploi... disons 2 000 € donc ? Il reste que le Roméo coûterait une fois terminé 1,8 fois le prix d'un smicard. Certes il peut travailler la nuit et les week-ends et ne prend guère de vacances sauf réparations. Mais la qualité de son travail n'est tout de même pas celle d'un être humain, même peu qualifié ! Voir le scénario donné pour exemple sur le site du projet Roméo, le robot qui arrivera à faire tout cela sera une splendide réalisation... mais enfin quand il est dépassé - et ça peut arriver assez vite - il appelle quand même l'aide d'un être humain. Alors oui, si de tels robots devenaient disponibles - ils ne le sont pas encore - on pourrait imaginer une baisse progressive du prix avec la fabrication en série... sans doute pas dans des proportions énormes vu la complexité irréductible de l'objet. Mais il est difficile au total d'imaginer un véritable avantage économique pour Roméo comparé à une bonne vieille assistance humaine à la personne. Gros Doute N°3 : Les tendances générales en toile de fond de tous ces développements robotiques restent : - l'augmentation de la population humaine, - la hausse de la qualification moyenne, au niveau mondial - la baisse des rémunérations pour les fonctions peu qualifiées, par mise en concurrence au niveau mondial - délocalisation, dévaluation compétitive - la hausse du coût de l'énergie - indispensable à un robot mobile - par hausse du coût de sa production, du fait de l'utilisation de gisements moins faciles voire d'alternatives plus coûteuses type "énergies renouvelables" Un robot mobile autonome est déjà très "ric-rac" pour concurrencer d'un point de vue économique un travailleur humain peu qualifié, quand bien même il serait au point ce qui encore une fois n'est pas le cas... alors que deviendra sa compétitivité économique devant des êtres humains plus nombreux, dont la rémunération moyenne aura tendance à baisser, tandis que leur qualification moyenne augmente ? Va falloir baisser le coût de ton travail rapidement, mon ami robotique... es-tu sûr d'être compétitif ? :lol: Eh oui... on prend un rapport "sensationnel", qui annonce un très très gros truc, le train de l'avenir en marche, accroche-toi - et investis vas-y faut te positionner rapidement... et ce qu'on découvre en creusant un peu - en lisant le rapport pour commencer ! - c'est que les chances que les réalisations futures de la robotique mobile, que Roland Berger prend pour hypothèse sans davantage se questionner, soient à la hauteur des scénarios envisagés sont sujettes à caution pour dire le moins... extrêmement douteuses pour parler plus franchement ! -
L'emploi de 3 millions de salariés menacé par les robots d'ici 2025
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Technologie
Ouais, y a aussi deux fôtes d'orthographe dans ton message, hein. Et oui, j'ai su les détecter. repère des futurs prix Nobel ---> repaire des futurs prix Nobel je l'ai toujours dis ---> je l'ai toujours dit Oui, toute la classe te regarde... ça ne servait à rien de te mettre au fond -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça dépend qui... Tout les Russes n'y croient pas bien sûr, beaucoup sont conscients du mal qu'il a fait à l'URSS et à la Russie, mais ils sont tout de même nombreux à considérer que Staline a eu un rôle davantage positif que négatif. Une affiche d'époque : Gloire au grand Staline ! Une affiche plus moderne : Ne laissons pas réécrire l'histoire ! Pas touche à Staline ! -
Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Eh bien voilà le nœud du problème : pour la plupart des Français il est important que la France existe en politique internationale. Cela a trait d'une part au refus de l'effacement et de la "politique du chien crevé au fil de l'eau", d'autre part à l'identification à ce pays plutôt qu'à telle autre instance, communale, régionale, européenne, otanienne ou mondiale. On pourrait en théorie imaginer qu'à la place de "France" pour les uns, "Italie", "Belgique", "Royaume-Uni" ou "Allemagne" pour les autres, les mêmes sentiments et convictions se portent plutôt sur une "Europe", un "Empire carolingien" ou un équivalent quelconque. Alors dans ce cas on pourrait faire une défense pour cette "Europe". Les mots clé étant dans ce cas en théorie et imaginer... Seulement voilà, la réalité est différente. Les rêves et surtout le sentiment d'identification des peuples ne se manipulent pas comme des pièces de machinerie dans un imaginaire constructiviste. On a le droit d'aimer ou de ne pas aimer cette réalité, mais elle n'en reste pas moins vérifiée. De mon point de vue, la coopération de défense européenne est déjà bien développée sur le seul thème qui offre des possibilités intéressantes, celui des fabrications en commun de certains matériels... avion de transport A400M, hélicoptère de transport NH90, ravitailleur A330 MRTT, hélicoptère de combat Tigre, missiles antiaériens Mamba, avion de combat Typhoon, missile air-air longue portée Meteor, missile de croisière Scalp / Storm Shadow, frégates FREMM... Sans oublier des programmes de recherche tels le futur drone de combat franco-britannique ou le partage de résultats et de moyens de simulation nucléaire... n'en jetez plus :) ! Ces programmes réalisent de véritables économies et une véritable synergie entre nations européennes. A noter leurs caractéristiques principales : programmes en coopération inter-étatique sans aucune implication de l'UE en tant que telle, sur la base du volontariat, pas avec les mêmes partenaires à chaque fois. Faire vivre ces programmes, les compléter par d'autres lorsque plusieurs pays européens peuvent s'entendre sur un cahier des charges commun, voilà la coopération de défense européenne. Le reste, ce sont des rêves. Une petite anecdote racontée il y a une quinzaine d'années par feu Hervé Coutau-Bégarie. Il se trouvait un jour questionné sur la défense européenne par une assemblée comprenant de nombreux militaires (une école militaire je crois, mais sans être sûr). Sa réponse fut à peu près la suivante - ce ne sont pas ses mots je cite le fonds, de mémoire : "Je vois bien que vous autres élèves militaires êtes vieux jeu... vous êtes sans doute même assez c... pour accepter de donner votre vie pour la France... ... Mais pas un seul d'entre vous n'est assez c... pour accepter de mourir pour l'Europe !" Après quoi, il se fit un grand silence. Un très, très grand silence... -
Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est dommage qu'on ne puisse pas approuver un post deux fois plutôt qu'une ! :lol: Excellentes remarques, merci Wallaby. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Dans la série "Uniquement en Russie"... Une maison-musée de Staline va ouvrir dans la région de Tver (utiliser la fonction traduction de votre navigateur peut vous donner une bonne idée) J'aime tout particulièrement le rôle de Staline dans la renaissance de l'Eglise orthodoxe russe... :lol: :lol: :lol: ! Pour qui aurait un doute : non il ne s'agit pas de l'équivalent russe de mon cher Gorafi. Ceci n'est pas une satire ! Только в России ! (uniquement en Russie) -
Pour à la fois sécuriser un peu mieux et contrôler un tant soit peu ce bazar qui devient vite très technique donc hors de portée de qui n'est pas spécialiste du domaine, sans parler du citoyen moyen, j'aime assez la proposition de Paul Jorion consistant à interdire à nouveau tout pari sur les prix. Car oui, de tels paris étaient interdits jusqu'à la fin du XIXème siècle. A cette époque, pour spéculer sur un produit, une devise, une action ou un autre actif, il était nécessaire d'acheter effectivement cet actif. Ce qui limitait la spéculation à la partie qui peut en être utile en réalité pour l'économie, interdisant ce qu'on nommait alors l'agiotage. Restaurer cette interdiction reviendrait à détruire d'un seul coup toutes les activités sur dérivés. Sans effet négatif prévisible sur l'économie réelle, et avec cet avantage de diminuer sensiblement les risques d'effondrement financier. Ajoutant à une telle mesure l'interdiction de la cote continue pour actions, devises, etc. bref tout actif, remplacée par un fixing quotidien (voire hebdomadaire pour les actions), on diminuerait encore davantage la partie parasitaire du secteur financier - notamment le fameux trading haute fréquence totalement absurde du point de vue de l'économie réelle mais si plaisant en tant que machine dernier cri du casino. Cette paire d'interdictions pourrait être assez facilement mise en oeuvre au niveau national : - Lier la garantie des comptes bancaires à l'obligation pour la banque concernée de n'effectuer aucun échange du moindre produit dérivé dans quelque pays que ce soir d'une part priverait la partie du secteur financier souhaitant continuer ces échanges de l'essentiel de leurs financements, d'autre part rendrait facile si une partie de ce secteur continuant à jouer aux dérivés venait à s'effondrer de le laisser tout simplement faire faillite comme de juste - "vous avez joué sans filet de sécurité, vous avez perdu" - Le même levier pourrait être utilisé pour "assécher" le secteur des haut fréquenciers Enfin, quand je dis que ça pourrait être mis en oeuvre au niveau national... il faudrait probablement dénoncer certaines dispositions des traités européens. Mais bon... on n'est pas obligé d'être effrayé par cette perspective ^_^ :lol: Oui. Si l'un des gros mastodontes français du type BNP, Crédit Agricole ou Société Générale connaissait ce genre de mésaventure, nul doute que la même logique serait appliquée que pour le sauvetage de l'Anglo-Irish Bank sur fonds publics irlandais, celui de Dexia sur fonds publics majoritairement belges, et autres instances du principe "privatisation des gains, nationalisation des pertes" La différence étant que le moindre de ces mastodontes ayant un bilan se chiffrant à 1200 milliards d'euros, et le plus gros au-delà de 2000 milliards, nationaliser des pertes qui seraient en proportion transformerait illico presto l'Etat français en Etat en banqueroute. Surtout que si l'un avait de lourdes pertes, les autres ne se sentiraient probablement pas très bien non plus... Les choix se résumeraient à : - Planche à billets déchaînée à la BCE pour racheter les actifs pourris... qui vient de dire "NEIN !" ? - Effondrement d'un ou de plusieurs de ces mastodontes français... sachant que la France a quatre banques dans la liste des 28 banques systémiques au niveau mondial, c'est-à-dire celles dont l'effondrement risquerait de provoquer celui de l'ensemble de la finance planétaire... qui vient de dire "NO WAY les fromages qui puent !" ? - France Etat en banqueroute avec une dette bondissant en un an de 100% jusqu'à 130, 140 ou 150% du PIB Si le gouvernement français savait être responsable, comme d'autres gouvernements l'ont été avant lui, nul doute qu'il ne choisirait la troisième option. Ce qui ne ferait que repousser un peu les conséquences, comment dire, désagréables, mais... n'est-ce pas ce qui se pratique couramment ces temps-ci ?
- 1 823 réponses
-
- 2
-
-
Foucades ? Peut-être le style n'est-il pas compassé comme un costume trois-pièces bien amidonné... mais le fond est tout simplement exact. :) En ce qui concerne le sabotage, nous avons l'Eurogroupe qui passe une demi-heure à étudier les projets de réforme du gouvernement grec avant de déclarer qu'il "faudrait passer aux choses sérieuses", entendre rejeter ces projets sans examen sérieux pour tenter de revenir dans la logique antérieure, celle qui a mené la Grèce au désastre économique ces quatre dernières années. Bref, le choix semble bien être de continuer de presser au maximum, soit parce qu'on ne veut pas voir que le gouvernement grec pourrait vraiment se révolter - en pratique, organiser un référendum - et qu'on juge qu'il bluffe, soit parce qu'on n'en a cure et qu'on préfère un défaut plus lourd de la Grèce et sa sortie de la zone euro à la moindre inflexion de la stratégie de dévaluation interne imposée aux pays en difficulté avec les conséquences qu'on connaît.
- 1 823 réponses
-
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça sentirait le sapin ? :lol: ... Ah, si ça pouvait être vrai ! -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci :) Un collector, cet article :lol: ! Sur le fond, j'en retiens surtout que la propagande continue à plein régime, de Washington comme de Moscou, aucun des deux ne faisant dans la dentelle. Ce qui n'empêche pas qu'en parallèle le cessez-le-feu semble continuer d'être respecté. C'est l'essentiel, pour ce qui est du Donbass. Quant au reste de l'Ukraine, sa stabilité - ou son instabilité - sera confirmée dans les prochains mois. A mon avis, ce n'est pas d'un jour à l'autre que l'on peut attendre des signes un peu clairs dans un sens ou dans l'autre. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça c'était les paras. Mais les pilotes de l'hélicoptère l'ont quitté en siège éjectable... -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Roland était donc un paladin comme je les aime. Soit dit en passant, ceci résout une partie du mystère de l'ascendance de Roland, qui certes était en partie germanique mais aussi gauloise, et plus précisément... ... eh oui, Obélix a bien eu des enfants ! :lol: -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais plus qui parlait il y a déjà vingt ans du "tittytainement", jeu de mot sur le téton et le divertissement mettant en avant le rôle de distraction, de réassurance et de neutralisation du peuple affecté à ce secteur économique. Le moderne panem et circenses, du pain et des jeux pour que le peuple se tienne tranquille. Et en Russie on en a tout autant besoin qu'en Europe ou aux Etats-Unis, c'est clair. Ben écoute d'un autre côté les dirigeants de l'Occident ne s'en cachent pas... même Libération admet cette dimension "particulière" du partenariat franco-américain ! Au moins, si Marine Le Pen un jour à l'Elysée, comme le craint - ou feint de le craindre - Monsieur Manuel, développe le partenariat franco-russe avec Vladimir Poutine, il ne pourra plus être question d'un tel retournement des valeurs ! :lol: -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
- Les opinions négatives envers les Etats-Unis plus haut que jamais en Russie - 81% contre 13% - pires qu'en 2003 - invasion de l'Irak - et en 2008 - guerre avec la Géorgie, alors qu'elles étaient très positives en 1988 peu avant la fin de l'URSS. - Les opinions négatives envers l'Union européenne sont pour la première fois majoritaires en Russie - 71% contre 20% - presque autant que celles contre les Etats-Unis. - Que devrait faire la Russie maintenant - renforcer les relations avec l'Occident et se distancer sont à peu près à égalité dans l'opinion - 40% contre 36% - alors que d'ordinaire le renforcement des relations est préféré de très loin. C'est la première fois depuis la guerre de l'OTAN contre la Serbie en 1999. Cette véritable explosion des opinions négatives et cette tentation prégnante de se distancer sont la conséquence de la crise ukrainienne, datant de fin 2013 / début 2014. (source - institut Levada, publié le 8 mars 15, repris par le Washington Post) -
Je suis d'accord que cela semble impraticable et que les dirigeants israéliens en sont probablement conscients. J'écrivais d'ailleurs qu'Israël n'interviendra pas tout seul pour attaquer les sites d'enrichissement iraniens. D'où mon opinion que leur position de repli sera le renforcement de la capacité dissuasive de frappe en second, déjà en cours d'ailleurs.
-
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
A propos des risques de tirs amis, il existe une devinette basée sur des faits réels. Le 15 août 1943, une force américano-canadienne investit l'île de Kiska dans les Aléoutiennes pour la reprendre aux Japonais. Ils y parvinrent, au prix de 32 morts (4 Canadiens et 28 Américains) et une centaine de blessés. Question : qu'est-ce qui aurait pu encore aggraver les pertes des Alliés ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Réponse : s'il y avait eu des Japonais sur l'île ! Ils avaient évacué deux semaines plus tôt. Cet incident est l'Opération Cottage -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh... on est obligé d'y croire ? Non, parce que les opinions de Nemtsov sur Charlie Hebdo n'étaient pas l'essentiel de ce qu'il disait en Russie, c'est le moins qu'on puisse dire. C'était très accessoire par rapport à sa critique de la politique ukrainienne de la Russie, ses enquêtes sur la corruption des hauts personnages lorsqu'ils étaient pro-Poutine ou ses souhaits que les sanctions économiques anti-russes forcent un changement de politique. Evidemment tout est possible, mais le scénario d'une motivation du meurtre par la lutte islamiste contre la liberté de parole concernant Mahomet est très loin d'être le plus vraisemblable. Les trois scénarios principaux restent pour moi le coup d'éclat ultra-nationaliste, l'ordre direct de Poutine et last but not least l'opération commanditée par John Tefft le nouvel ambassadeur américain en Russie. Quoi qu'il en soit, et quoi que sachent ou ne sachent pas les autorités russes, ces suspects ressemblent fort à des lampistes et le scénario "anti-Charlie Hebdo" à un voile pudique posé sur cette affaire. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne conteste à Jeangène Vilmer aucune qualification qu'il possède, par exemple son doctorat. :) Je fais simplement remarquer que son article ne peut pas représenter l'expertise de l'IFRI en ce qui concerne la Russie, étant donné : 1) que c'est une autre personne qui en est responsable 2) que cette personne est spécialiste de la Russie, ce qui n'est pas le cas de Jeangène Vilmer Concernant le fond, je ne vois pas l'utilité de commenter étant donné que cela ne ferait que rouvrir des discussions que nous avons déjà eu N fois et qui ont déjà permis à tout le monde, moi y compris, de s'exprimer en long et en large. Sur le cas particulier de cet article, disons que lorsque je lis Jeangène Vilmer refuser formellement de voir le coup d'état ukrainien de février 14 "D’abord, il n’y a pas eu de coup d’Etat.", dans un paragraphe près duquel un slogan est écrit en grand "La propagande se moque de la réalité", je conclus personnellement que ce slogan est vérifié effectivement par cet auteur, et que Jeangène Vilmer et moi n'avons pas les mêmes valeurs. J'ai donné l'exemple de Tatiana Kastouéva-Jean aussi parce que ses analyses sont très critiques de Poutine et de la politique russe, mais sont disons d'un autre niveau. On n'est pas obligé de se rabaisser au niveau d'un Jeangène Vilmer pour critiquer y compris durement la direction prise par la politique russe. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est du Poutine tout craché. Depuis sa fameuse sortie en 1999 - alors qu'il n'était que premier ministre de Eltsine - comme quoi on irait chercher les terroristes tchétchènes "jusque dans les chiottes", un certain franc parler quant à la violence à l'occasion fait partie de son style. Ça plait, notamment mais pas seulement en Russie. -
terrorisme [AQMI & Boko Haram]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
N'aurait pas fait une partie de sa formation à Moscou, Idriss ? Sa communication au sujet des terroristes du Nigéria me rappelle celle que faisait un ancien agent du KGB dont on parle beaucoup ces temps-ci quand il parlait des terroristes de Tchétchénie... un truc à propos d' "aller les buter dans les toilettes" Ce genre de comm' a tendance à plaire de plus en plus. Hollande devrait s'y essayer, il regagnerait beaucoup dans les sondages ;) Et oui, le Tchad est clairement un allié précieux pour la France. -
Bon, tout n'est pas nécessairement vrai... c'est avant tout humoristique, et aussi un peu caustique. Bataille de rap - Dijsselbloem contre Βαρουφάκης (Varoufakis) ... rejoints ensuite par d'autres (sous-titres disponibles en anglais et en grec, au choix)
- 1 823 réponses
-
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
A l'IFRI, la responsable de la Russie et plus généralement de la CEI s'appelle Tatiana Kastouéva-Jean. Elle a une vraie compétence et spécialité sur le domaine, et est invitée assez fréquemment à contribuer dans les médias. Jeangène Vilmer, quelles que soient ses compétences par ailleurs, n'est pas un spécialiste de la Russie. Ça n'empêche pas de le lire bien entendu, mais il ne me semble excessif de lui attribuer le prestige de l'IFRI. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ouais... On n'est pas obligé d'accorder foi aux estimations les plus extrêmes - "40 milliards de dollars" - pour faire l'hypothèse que Poutine ne vit pas uniquement sur son salaire... Voici un article intéressant car datant de 2012, donc hors du contexte de la crise ukrainienne. Et puis un nom assez connu est cité. Il est fort possible, voire probable, que la confusion entre biens d'Etat et biens personnels ait été entretenue, peut-être à dessein, par feu Boris Nemtsov sans parler des critiques étrangers. Reste que Poutine au minimum dispose du train de vie réservé à un président russe - train de vie qu'il définit lui-même, avec moins de contraintes qu'un président français ou américain, voire moins même qu'une reine d'Angleterre. Au maximum, il profite aussi selon certains rapports - je ne connais pas leur crédibilité - de différents prête-noms pour se constituer une collection de propriétés pour ses vieux jours. Des propriétés pas exactement du genre de la studette d'étudiant et autre cabane en rondins. Une vue très positive de Poutine verra en lui un Richelieu russe, restaurateur de la force de l'Etat et de la politique étrangère. Une vue très négative le verra comme un autocrate cynique. Quoi qu'il en soit, même si on penche plutôt vers la première interprétation ce qui est mon cas, il vaut la peine de se souvenir que Richelieu, tout grand serviteur de la France et de la Couronne qu'il fut, n'oubliait pas de se servir au passage. Ce dont la postérité ne lui a d'ailleurs pas tenu rigueur, tant étaient grands les services rendus au pays. Et puis c'étaient les mœurs du temps. Poutine a émergé des années 90 en Russie, comme d'ailleurs ses adversaires politiques, comme Nemtsov lui-même, d'un milieu qui comptait des oligarques accapareurs en pagaille du genre de Khodorkovski. Il fait partie de ce milieu, et autant ne pas avoir trop d'illusion à son sujet - les Russes d'ailleurs en ont-ils ? -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Théodose à la fin du IVème siècle - le premier souverain chrétien à avoir persécuté les païens - ordonna de détruire ceux des livres de la Bibliothèque d'Alexandrie - la plus grande du monde antique - qui étaient contraires à la foi chrétienne. Le conquérant musulman de l'Egypte détruisit l'ensemble de ce qui restait au VIIème siècle, sur injonction du calife Omar, le deuxième successeur de Mahomet en tant que commandant suprême des musulmans. A cette occasion, Omar aurait expliqué que ces livres étaient soit conformes au Coran, donc inutiles, soit opposés au Coran, donc néfastes. D'où l'ordre de brûler le tout. Abou Bakr al-Baghdadi le soit-disant "calife" autoproclamé de l'EI, veut effacer quatorze siècles d'histoire, de culture et de d'interprétation musulmane afin de revenir à la prétendue "pureté" des débuts. Le "calife" alors prisonnier des Américains en 2004 (Iznogoud n'était qu'un amateur) Fort heureusement, la majorité des musulmans, crucialement les Kurdes et aussi les Syriens et les Iraniens, s'opposent par l'épée à ces néo-barbares.