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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Jamais 2 sans 3... Angela et François devront-ils reprendre du service, comme à Minsk-2 ? Et puis après... Minsk-4 ? :o Mais jusqu'où s'arrêteront-ils ?
  2. Il n'y a guère d'exemple de défaite décisive obtenue par la puissance aérienne seulement. La guerre du Kosovo en 1999 est l'une des rares exceptions, mais c'est la menace d'augmenter les bombardements contre la population civile serbe qui a fait finalement plier Milosevic, et est-il moindrement réaliste d'espérer la même chose du "Calife", qu'il accepte de démanteler l'EI de peur que l'on bombarde trop cruellement les civils d'Ar-Raqah ou autres villes ? Une défaite décisive de l'EI - menant à sa disparition - ne peut être obtenue que par une force au sol, certes appuyée par la force aérienne, mais indispensable à la victoire. Et il n'y a guère de candidats locaux pour être cette force : - Les Kurdes ont prouvé une capacité militaire, mais ne sont guère intéressés par autre chose que par l'auto-défense, ils ne souhaitent pas pénétrer loin en territoire arabe sunnite, quand bien même ils en auraient les moyens ce dont il est permis de douter - Les milices chiites irakiennes ont peut-être une capacité militaire, mais la même objection s'applique que pour les Kurdes - ils veulent se protéger des sunnites avant tout, pas pénétrer loin sur leur territoire - Les forces gouvernementales irakiennes ont prouvé leur capacité à fuir en abandonnant leur matériel américain de bonne qualité. Il n'est pas certain qu'elles aient d'autres capacités que celle-là - Les forces gouvernementales syriennes ont déjà du mal à tenir le terrain face à l'EI, qui a pu leur prendre Palmyre. Récupérer l'ensemble du territoire syrien à majorité sunnite, il ne faut pas rêver, sans parler du territoire irakien à majorité sunnite - Les forces rebelles syriennes n'ont certainement pas la capacité de vaincre l'EI, quand bien même en auraient-elles la volonté ce dont il est permis de douter - L'Iran aide l'Irak contre l'EI, mais Téhéran n'est certainement pas prêt à envoyer une colonne blindée faire le coup de feu en Irak, sans parler de la Syrie Quant à une alliance entre ces différents acteurs... c'est bien la désunion entre tous leurs ennemis qui fait le jeu du "Califat" ! Inutile d'espérer que cette désunion cesse, sauf à ce que l'EI menace de vaincre tout ce monde à la fois. Et ce n'est pas ce qu'ils font, sans doute plus par incapacité que par réflexion stratégique, mais le résultat est le même : chacun des ennemis croit que lui survivra, quoique peut-être l'un des autres succombera. L'EI sera détruit par une intervention au sol occidentale, ce qui signifie en pratique une intervention américaine éventuellement avec quelques Européens en plus, ou il ne sera pas détruit. Je penche pour le deuxième terme de l'alternative. Je ne sais plus qui disait qu'à la Coupe du Monde de foot 2022 au Qatar, il y aurait peut-être une équipe de foot du Califat. Je n'y crois pas, mais seulement parce que le Qatar ne l'accepterait pas. Le plus probable, c'est que l'EI sera toujours là en 2022, probablement plus grand et plus puissant qu'aujourd'hui. Quant à l'effet sur leur propagande de se faire déclarer la guerre par la superpuissance, toute une ribambelle de ses alliés, toutes les autres puissances locales - et d'y survivre ! Ils remercieront Dieu dans leurs prières, et pas mal de gens qui hésitent se demanderont si finalement ce n'est pas vrai en fait... oui, Dieu est avec eux, car qui d'autre que Lui pourrait donner la victoire contre des ennemis aussi puissants ? Rassurez-vous, je ne prévois pas de me convertir et de partir en Syrie ^_^ Mais ce n'est que parce que j'identifie la cause du succès futur de l'EI comme étant la co..erie des dirigeants chez leurs ennemis. Qui pense que le Ciel y a mis la main pourra se poser la question - et moi là-dedans... est-ce que je tiens à contrarier le Ciel ?
  3. Finalement, après toutes ces années... La mystérieuse explosion de l'usine AZF en septembre 2001... enfin une piste ! Que faisaient les F-117 et autres B-2 américains ce jour-là ? Hmmm ? :lol: ;) Rien de nouveau à cela, malheureusement. Et les Qataris et les Saoudiens sont loin d'être les seuls. Les voisins occidentaux des Suisses sont obligés de d'abord balayer devant leur porte, étant donné que leur ministre des Affaires Etrangères est et reste l'ineffable Laurent F. qui déclarait en décembre 2012 que "tous les Arabes étaient vent debout" contre la décision des Etats-Unis de placer Jabhat al-Nosra - c'est-à-dire Al Qaeda en Syrie - sur la liste des organisation terroristes, étant donné que - je cite le sieur Laurent F. - "sur le terrain, ils font un bon boulot" Ledit Monsieur a d'ailleurs été attaqué en justice par des réfugiés syriens en 2014 pour ses "fautes personnelles", y compris celle-là. Notamment un réfugié dont la famille a été massacrée par ce partenaire de la France qui fait un si bon boulot, n'est-ce pas. Plaintes rejetées par les différents tribunaux requis, que l'on se rassure... Procédure classée, circulez y a rien à voir ! Apologie du terrorisme ? Complicité dans des massacres (car il y a aussi eu une aide militaire, encore bien plus grave que des déclarations) ? Que nenni, voyons ! On refuse tout extrémisme qu'il soit religieux ou politique voyons. On est un GentilTM et on ne soutient que des GentilsTM, enfin. C'est le même (début du HS) qui assurait que les milices nationalistes ukrainiennes adeptes du bon Bandera sont certes "plus à droite" que d'autres, mais nullement d'extrême-droite évidemment (fin du HS) Il n'y aucune impossibilité. Il n'y a pas de volonté de mettre les moyens (tout à fait abordables, on parle tout au plus de 20 à 30 000 hommes pendant quelques mois) pour détruire l'EI. C'est différent. La principale raison étant que la seule option praticable pour l'après-guerre serait de rendre les territoires actuellement occupés par l'EI à leurs légitimes propriétaires, c'est-à-dire les gouvernements réguliers de l'Irak et de la Syrie. Ce qui ne correspond pas à la politique des Etats-Unis commune des gouvernements occidentaux. Comme le dit Debonneguerre, "il faut savoir ce qu'on veut". Et ni les Américains ni les Européens notamment les Français ne sont prêts à choisir. La solution par défaut est donc de faire un peu contre l'EI, suffisamment pour la ralentir, même pas assez pour la bloquer vraiment. Mais pas trop, car ça profiterait à des gens que l'on veut abattre, Assad avant tout.
  4. La comparaison est évidemment ridicule. Cela dit, la politique étrangère du gouvernement chinois gagnerait probablement à être revue : effrayer suffisamment ses voisins pour les amener à se regrouper, avec le Japon comme chef de file local et les Etats-Unis en chef de file distant n'est pas un résultat satisfaisant pour la Chine. Benigno Aquino est en visite au Japon notamment pour commencer les pourparlers pour un accord de technologie de défense avec Tokyo : Les commentaires du porte-parole du MAE chinois, qui, au-delà des évidentes protestations qu'appelait la comparaison faite par Aquino, en a appelé à "abandonner (leurs) illusions et se repentir" ainsi qu'à se limiter au bilatéral pour tenter de résoudre la dispute, ne sont pas de nature à aider. Se regrouper pour peser plus facilement sur la Chine, tenter d'attirer les EU dans l'équation, c'est précisément pour éviter le bilatéral dont chaque pays concerné semble être convaincu qu'il lui est trop défavorable. Et si cela fait consensus, n'est-ce pas le signe qu'il existe effectivement une tendance du gouvernement chinois à abuser de sa puissance pour imposer ses intérêts ? Ce n'est pas appeler au cadre bilatéral qui peut servir à grand chose, c'est plutôt démontrer que la Chine "se retient" d'abuser du rapport de force dans le cadre bilatéral.
  5. L'unité d'un pays ne vaut pas d'être réalisée dans le sang, et écraser une province pour la mettre au pas n'est pas une bonne politique, nous sommes bien d'accord. Cela dit la solution d'une scission officielle dans les formes est à mon avis largement illusoire. Pour qu'elle soit réaliste, il faudrait notamment qu'elle soit acceptable pour les différents acteurs. Acceptable au sens faible naturellement : il n'est pas nécessaire que qui que ce soit la voie comme la solution de rêve, mais il faut du moins que personne ne la refuse énergiquement. Certes, les séparatistes en bavent d'avance. Et le bloc atlantique l'accepterait probablement sans trop rechigner. Mais ce n'est clairement pas le cas du gouvernement de Kiev... et pas non plus du gouvernement russe. Le premier ne peut pas la faire recoller avec son récit des événements, sa narrative, comme quoi ce seraient surtout des Russes qui se battraient dans le Donbass, à la rigueur quelques traîtres, tandis que les Ukrainiens seraient unis derrière lui. Le second, c'est encore plus grave... s'il laisse le plus gros, ou même ne serait-ce que la moitié de l'Ukraine sous la coupe d'un pouvoir qu'il regarde comme inféodé voire directement manipulé par les Etats-Unis (quoi qu'on en pense, hallucination ou réalité, c'est l'interprétation de Moscou), alors il se retrouvera bientôt, disons sous peu d'années, avec des forces ennemies stationnées près du cœur de la Russie, je veux dire à Kiev et à Dnepropetrovsk (en terme de seconde guerre mondiale, nous parlerions de la fin 1941...). Même en partant de l'hypothèse que "les Américains n'oseraient jamais" continuer la pression militaire à partir de là - ce que je pense, mais allez savoir si Poutine est d'accord - accepter cela serait laisser à l'Hégémon un levier gigantesque pour faire pression sur la Russie, en même temps que souffrir une perte de prestige cuisante, avec toutes les conséquences à la fois à l'international et en interne. Non, pour la Russie, la seule solution est que l'Ukraine reste en un seul morceau - moins la Crimée naturellement - mais qu'au minimum elle soit hors de contrôle de l'Occident. Au mieux sous le contrôle de la Russie, mais ce n'est probablement pas réalisable pour Moscou. L'objectif minimal en revanche est tout à fait atteignable, et le désordre croissant en Ukraine (effondrement de l'économie, épidémie de "suicides" et de meurtres d'opposants, disputes au sein du pouvoir) joue pour Moscou qui a fait le pari que personne en Occident n'était suffisamment intéressé par l'Ukraine pour prendre les moyens de la stabiliser - le coût dépasserait à coup sûr la centaine de milliards, et peut-être bien plus, si l'on se rappelle que l'aide de 40 milliards de dollars en investissements et prêts divers prévu par FMI, UE et EU promet d'être totalement insuffisante à éviter l'effondrement de l'économie ukrainienne. Le mieux que l'on puisse espérer c'est que la guerre ne recommence pas dans le Donbass - espoir réaliste à mes yeux - et que l'instabilité du pouvoir ukrainien ne débouche que sur une stabilisation et / ou des transformations pacifiques - là je suis beaucoup plus dubitatif :( Le plus probable à mon sens c'est que de même que le gouvernement Youshchenko parvenu au pouvoir en 2004 par la "révolution orange" a perdu le pouvoir dans les élections de 2010, de même que Saakashvili le géorgien a été finalement rejeté par son peuple et est actuellement recherché par la justice géorgienne, l'Ukraine actuellement sous le contrôle de Kiev finira par rejeter d'une manière ou d'une autre le gouvernement mis au pouvoir par la "révolution" ou le "coup d'Etat" de février 2014 (chacun l'appellera comme il préférera). Ça n'arrivera sans doute pas le mois prochain, mais d'ici quelques années... Le problème bien sûr c'est : après quels événements ? L'Ukraine à la fin des années 2000, la Géorgie au début des années 2010 ne connaissaient pas un effondrement économique comme celui qui a lieu maintenant en Ukraine (PIB -17,6% sur un an), les assassinats politiques n'y étaient pas si nombreux, on n'y trouvait pas de groupes nationalistes armés peu contrôlés... Le scénario catastrophe, ce serait une extension des événements de Maidan 2014 avec luttes armées internes voire un coup d'Etat par des éléments nationalistes. Ce n'est pas le seul, mais c'est une vraie menace. Et à la fois Washington et Moscou peuvent être tentés à un moment ou à un autre de faire la politique du pire, du type "Nous n'aurons pas l'Ukraine ? Alors, la Russie non plus, on va la mettre en b..... puis on se refera un nouveau pivot vers l'Asie après tout on s'en f... de tout çà on habite à huit mille bornes" ou bien "Les Occidentaux veulent l'ouest de l'Ukraine ? Eh bien on va le leur laisser... mais après l'avoir arrangé à notre mode !" Concernant l'épuration "ethnique" contre les pro-Russie, je ne sais pas si elle serait refusée ou non en Occident. Je n'en suis pas si sûr, après tout pendant la guerre civile yougoslave l'épuration ethnique était tout à fait acceptable quand elle était faite par les gentils (Serbes de la Krajina par les Croates, Serbes du Kosovo par les Albanais). Mais peu importe au fond. Le point important, c'est qu'elle serait refusée avec la dernière énergie par la Russie. La propagande russe a sorti les grands mots "génocide" et "épuration ethnique" au sujet des actions de l'armée de Kiev dans le Donbass, dont les atrocités étaient cependant loin d'atteindre le stade d'une véritable épuration ethnique, comme ce qui s'est vu en Yougoslavie dans les années 1990 par exemple. Alors, si le pouvoir de Kiev allait vraiment jusque là... je n'ose imaginer la réaction de Moscou ! :o
  6. Pour illustrer ce que tu dis, voici un article de septembre dernier dans la partie en anglais du Spiegel, intitulé sobrement "Une armée délabrée peu adaptée à des ambitions mondiales" On y apprend entre autres choses que si l'Allemagne avait acheté à cette date 109 Eurofighters, seuls 42 étaient "déployables" c'est-à-dire utilisables immédiatement pour mission ou exercice. Tandis que le Ministère de la Défense précisait en août que si 42 étaient effectivement "prêts au déploiement", seuls 8 étaient "pleinement" prêts aux opérations. Il y est aussi précisé qu'en cas de mise en oeuvre de l'Article 5 du Traité de l'Atlantique - en clair une attaque contre un pays de l'OTAN - l'Allemagne s'est engagée à mettre 60 Eurofighters en oeuvre. Mais qu'en l'état actuel des choses, elle serait bien en peine le cas échéant de mettre en oeuvre son engagement. Voici plus bas le tableau par type de grands matériels. Naturellement, il serait intéressant de disposer d'un tableau équivalent pour France, Grande-Bretagne, Italie ou Espagne. Et si je veux croire que pour certains pays, notamment la France, il devrait être moins dégradé, il ne faut tout de même pas imaginer qu'il serait brillant... Bundeswehr - Operational Capability of Select Weapons Systems Weapons System Total Number / Available / Deployable Tiger helicopter 31* 10 10 NH90 helicopter 33* 8 8 Sea King helicopter 21 15 3 Sea Lynx helicopter 22 18 4 CH53 helicopter 83 43 16 Eurofighter fighter jet 109 74 42 Tornado fighter jet 89 66 38 K130 corvette 5 2 2 U212 submarine 4 1 1 Frigates 11 8 7 Marder tank 406 280 280 Boxer tank 180 70 70 Total stock = all procured units Available = in operation, including systems currently out of service because of maintenance or repair Deployable = can be used immediately for missions, exercises or training *includes pre-production models Source: Bundeswehr German Armed Forces
  7. D'une manière générale, les programmes d'armement européens ont tendance à se passer d'autant mieux que le nombre de partenaires est plus réduit. Quelques exemples : - Tigre franco-allemand - Mamba franco-italien ... programmes réussis sans soucis vraiment majeurs et dérive des coûts généralement contenue - Eurofighter à 4 nations - A400M à 6 ou 7 nations je ne sais plus ... programmes qui certes ont réussi / réussiront, mais dérive des coûts et des délais, l'Eurofighter réussissant à être 20% plus cher que le Rafale français alors que commandé à 3 fois plus d'exemplaires, sans compter des performances inférieures Au nombre des raisons de fond, il y a certainement la multiplication des exigences dans le cahier des charges, traduisant des besoins d'autant plus divers et variés que les partenaires qu'il s'agit de contenter sont plus nombreux. Probablement aussi la gouvernance des programmes, qui prend une autre dimension quand il s'agit de s'interfacer avec 4 ou 6 équivalents de la DGA plutôt que 2. Et encore les exigences de retour industriel, qui créent des contraintes beaucoup plus lourdes s'il faut équilibrer une demi-douzaine de partenaires plutôt que deux - c'est qu'en plus d'être équilibré du point de vue national, il faut aussi que ça fasse sens d'un point de vue industriel ! Je serais favorable à une règle du type "tout nouveau programme d'armement doit soit être mené en national, soit avec un seul partenaire étranger sur un plan de préférence proche de l'égalitaire". Les exceptions où une telle règle n'est pas praticable ne sont sans doute pas nombreuses, et je conseillerais de ne s'y résoudre qu'après avoir sérieusement vérifié qu'un développement équivalent ne peut vraiment pas être envisagé avec seulement deux pays co-développeurs.
  8. Sauf erreur de ma part, rien dans le budget de la défense actuel n'est prévu pour de futurs chars lourds au-delà de la modernisation planifiée de 200 Leclerc, qui doit leur permettre de rester en service jusqu'en 2040. Si le choix politique est d'accompagner les Allemands dans leur projet de nouveau char lourd, alors soit ce choix sera responsable c'est-à-dire assorti d'un nouveau financement s'ajoutant au budget actuel, soit ce sera un choix irresponsable et on déshabillera Pierre pour habiller Paul. Sans être exagérément pessimiste, je ne peux pas dire que je sois certain que le choix sera responsable...
  9. C'est surtout le "mur" de la fin de la guerre froide qui a douché les rêves de l'armée de Terre de 1400 Leclerc. Donc un facteur politique. Sans être exagérément pessimistes, force est de constater que la politique internationale entre Europe ou OTAN d'un côté, Russie de l'autre, ne pointe pas nécessairement vers un apaisement de longue durée. Si l'état d'esprit reste en Russie ne serait-ce qu'en partie ce qu'il est actuellement, l'armée aura les politiciens pour elle, qu'il s'agisse de Poutine ou de ses successeurs. Je suis bien d'accord que les plans annoncés à grands coups de trompette devront être révisés (2300 T-14 produits en 4 ans et demi... et mon c.. c'est du guano :lol: ?) mais plutôt comme le furent ceux du réarmement reaganien, c'est-à-dire modération pour raison économique, pas changement de direction pour raison politique. Une telle modération laisserait la possibilité d'exécuter assez facilement le scénario que j'imaginais soit 1500 T-14 en dix ans : le budget de défense russe est déjà largement supérieur au français - supérieur à 3 trillions de roubles, soit 60 milliards de dollars ou plus de 4% du PIB de 71 trillions de roubles - et si le prix annoncé pour le T-50 est tenu c'est-à-dire 400 millions de roubles donc 8 millions de dollars, en acheter 150 par an ne posera pas de souci aux Russes.
  10. C'est Ze Question, comme on dirait en britannique. :) Les annonces de "2300 chars T-14" comme parc ultime visé, ce serait cohérent avec un remplacement au final de la totalité du parc de chars russes par des T-14. Actuellement, il y aurait à peu près 2200 chars dans les forces d'active russes, le reste étant dans les parcs en réserve (et dans quel état de maintenance, il est permis de se poser la question), à raison de 1500 T-72 modernisés - d'avant la guerre froide - et de 700 T-90 produits eux à partir des années 1990. Si ce nombre est confirmé, on n'aurait plus à faire à un modèle "assez peu de chars dernier cri pour la pointe + beaucoup de chars pas trop vieux pour faire nombre", mais plutôt à un modèle "rien que du dernier cri". Qui naturellement est plus coûteux, mais après tout serait logique pour une armée qui se dirige de plus en plus vers la professionnalisation et des effectifs plus réduits, donc doit donner plus d'importance à la "qualité moyenne" des matériels, sans pouvoir envisager d'ajouter un grand nombre de conscrits avec du matériel de second choix pour faire nombre. Reste à savoir naturellement : à quelle échéance. Si le T-14 est pleinement opérationnel d'ici quelques années - en 2020 suivant l'estimation publiée par les Allemands - il serait imaginable que l'urgence soit de remplacer les 1500 T-72 modernisés, qui accuseront encore plus leur âge à cette époque, quitte à ralentir le rythme ensuite, voire à passer alors à un char ultérieur pour remplacer les T-90. En tout état de cause, les annonces de se préparer à produire "500 chars par an" ne me semblent pas excessivement crédibles. Il n'y aurait pas grand sens à produire le nombre nécessaire en trois ou quatre ans, pour ne se reposer ensuite que sur les (certes probables) exportations. Et puis il y a l'aspect financier : certes les problèmes de l'économie russe ne sont que temporaires, mais enfin l'armée ça coûte cher et entre les annonces de nouveau super-porte avions plus grand que les américains pour 2026, doublement de la flotte de Tu-160 à brève échéance et préparation du suivant, achat de centaines de T-50 après 2020, doublement des forces aéroportées VDV, modernisation à marche forcée de la force blindée... une grande partie sera (fortement) ralentie ou réduite, voire passera carrément à la trappe. Un scénario plus vraisemblable pour exemple : 1500 T-14 construits pour la Russie dans la décennie 2020, avec une armée de Terre en 2030 incluant 2200 chars dont 1500 T-14 et 700 T-90 modernisés. A noter que même dans ce scénario un peu plus réaliste, les forces blindées françaises feraient pâle figure en comparaison : 200 Leclerc même modernisés, ce serait 1 / 10ème du potentiel russe ! Certes nous n'avons pas de raison particulière de craindre une guerre contre Moscou, certes à la différence de la Russie nous n'avons pas de frontières dangereuses à la fois en Europe et en Extrême-Orient, mais il y a quand même un seuil quantitatif en-deçà duquel une armée perd sa pertinence, et il faut bien se rendre compte qu'à peu près tout le monde sur cette planète est en train de réarmer. Sauf les Etats-Unis, déjà armés jusqu'aux dents... et les Européens qui désarment à tour de bras, y compris nous quoi qu'on puisse en dire sur le mode "on n'est pas les pires". A mon avis, dans les prochaines années nous serons amenés à faire un choix entre le repli sur la défense de notre territoire, l'option "Suisse avec l'arme nucléaire", et un renforcement important de nos moyens classiques destiné à nous permettre de conserver un poids suffisant pour continuer à être pertinents - avec à la clé une augmentation incontournable du budget de défense. Il est à souhaiter qu'au moins ce choix soit conscient, porté sur la place publique et décidé ouvertement, plutôt que de résulter simplement d'une longue descente ininterrompue et inconsciente vers le monde de Lilliput...
  11. Tout est dans le titre... :) La propagande constructeur
  12. Hmmm les Polonais auraient dépassé, et de loin, leur extension territoriale du milieu du XVIIème siècle ? :lol: Faut voir, quand même.
  13. Avis de gros temps eurosceptique. Bernd Riegert de la Deutsche Welle a raison "mettre les chariots en cercle" ne suffira pas, il faudra faire autre chose pour éviter le renforcement de la tempête eurosceptique voire au final la dissolution de l'UE. Mais quoi ? Il ne le dit pas, et pas question de le lui reprocher : le fait est que pas grand monde n'a d'idée claire... (traduction partielle par mes soins)
  14. Alors toi aussi tu... fatigues ?
  15. Je n'ai bien compris ce que tu voulais dire :) Je ne crois pas que la France soit en train d'expliquer aux Africains que tel de leurs territoires est en fait français, même s'il fut une époque où on le faisait un tout petit vraiment un tout petit petit peu quoi même pas la moitié du continent allons allons. Pour ce qui est d'un point de vue africain sur la France, je crois que c'est Omar Bongo qui disait que la France est comme l'épouse, et l'Amérique la maîtresse. Il voulait dire que les Africains reviendront toujours à la maison revoir Bobonne, même si de temps en temps ils en ont un peu marre et se laissent distraire par tel jupon qui passe, par exemple celui de Dame Liberté. :lol:
  16. Alerte Oxymore ! Tous aux abris ! C'est très vrai. Et en même temps, il y a l'histoire de celui qui criait toujours au loup, a fatigué tout le monde à alerter encore et encore pour rien... et s'est retrouvé bien seul le jour où le loup est apparu. Je ne crois pas que cette Nième itération soit plus véridique que les précédentes... mais sait-on jamais ?
  17. A voir cet article de septembre dernier, Lenta en est au moins soupçonné. Sa participation à cette agression est "présumée", ce qui suggère que la justice aurait cherché à en savoir plus à son sujet ? Sur l'agression dont a été victime ce Manuel Andrés : Aucune idée si Lenta a eu effectivement une responsabilité dans cette agression visiblement très dure qui a été bien près de coûter la vie à Andrés. Ce qui est certain est que le milieu "identitaire" toulousain inclut des types assez gratinés...
  18. Pour les Etats-Unis ? Non, ce n'est pas une blague. Si j'étais Américain, je bénirais le Seigneur pour cette affaire des Spratleys, une opportunité en or pour la Chine d'apparaître comme une puissance faisant fort peu de cas des intérêts de ses voisins et plus portée aux faits accomplis et solutions de force qu'aux compromis, donc d'inquiéter et d'effrayer ses voisins. Et Pékin semble bien déterminé à ne pas laisser passer cette opportunité. Ne pas oublier que même le Vietnam a effectué un rapprochement diplomatique avec l'Amérique ces dernières années, en bonne partie par inquiétude au sujet de la Chine. D'aucuns auraient pu croire impossible de parvenir à un tel résultat politique, cependant Pékin a prouvé qu'il était à la hauteur du défi. Malaisie, Indonésie, Philippines... prennent des directions similaires. La Chine crée de nouvelles amitiés pour les Etats-Unis, et renforce celles qui existent déjà. Il y a "le diable qu'on connaît"... et puis il y a l'autre. Et l'Amérique, c'est celui que les Asiatiques du Sud-Est connaissent... celui avec lequel ils savent déjà interagir... celui qui ne se promène pas partout sans slip pour être bien sûr de montrer à tout le monde la taille de sa, hmmm, disons, partie intime. On peut accuser l'Amérique de se comporter de la sorte au Moyen-Orient, et il y aura peut-être une base à une telle accusation. Mais en Asie du Sud-Est, ce n'est pas l'Amérique qui joue ce genre de jeu.
  19. Alexis

    Ici on cause MBT ....

    Sur le principe d'un nouveau char de combat franco-allemand, je ne suis pas sûr que le projet corresponde aux intérêts de la France, et la question mériterait à mon avis examen : - Les Leclerc sont prévus pour durer jusqu'en 2040, ils sont modernisés dans ce but, et il n'est pas prévu d'augmenter leur nombre - ce qui serait possible dans une certaine mesure à partir des véhicules en stockage de longue durée, sinon nécessiterait un redémarrage de la chaîne arrêtée depuis des années. Pas de besoin réel donc, pas avant longtemps, à moins que les besoins de sécurité de la France ne changent grandement - L'Allemagne a beau n'avoir guère plus de chars opérationnels que la France, et son modèle le plus moderne Leopard IIA6 ne pas être plus avancé que le Leclerc, sa chaîne de production reste en fonctionnement et elle a vendu des chars à de nombreux pays. N'y a t il pas un risque que le partage industriel en soit déséquilibré ? - Il est bien entendu que la France doit avoir des armes au meilleur niveau de performance, y compris des chars de combat, et il est clair que la Russie prévoit le remplacement de ses T-72 et T-90 par un modèle très nettement supérieur - peut-être même supérieur au Leclerc, je ne suis pas à même d'en juger. Reste que le budget est limité, les besoins dans toutes les armées pressants, et les scénarios de conflit les plus probables ne sont pas la lutte contre une armée blindée massive. Soyons clair : dans la situation mondiale actuelle, envoyer une colonne blindée faire le coup de feu en Ukraine n'est pas exactement le premier besoin de sécurité de la France ! Si vraiment une nouvelle guerre froide démarrait - ce à quoi je ne crois pas mais enfin supposons - alors il pourrait être nécessaire de changer ces priorités oui, mais alors dans cette hypothèse... - ... S'il s'agissait à l'avenir de pouvoir l'emporter sur une grande armée blindée, alors est-ce que 200 ou même 300 chars lourds pèseraient réellement, même d'un excellent niveau technique ? Dans ce scénario, il faudrait naturellement une armée beaucoup plus grande, de même que les unités lourdes de l'armée française en 1990 ne se limitaient pas à deux malheureuses brigades blindées comme aujourd'hui. Bien sûr cela coûterait cher - ce qui ne serait pas bloquant si vraiment la question de sécurité se posait - mais nous parlerions alors au bas mot de 500 ou 600, plus probablement de plus d'un millier de chars lourds à construire pour la France. Et alors... leur production en national pur serait d'autant plus envisageable s'agissant d'une grande série. Alors, la production d'un modèle commun avec les Allemands, les Anglais, les Japonais ou les Russes serait-elle vraiment la bonne solution ? Peut-être... et peut-être pas
  20. Alexis

    Ici on cause MBT ....

    L'Allemagne veut préparer avec la France la construction d'un nouveau char de combat (source : Die Welt, voir aussi ici) Le titre : "Von der Leyen réagit au réarmement russe" En résumé : - Les Leopard 2, dont l'Allemagne a décidé d'augmenter le nombre en activité de 225 à 328, termineront leur vie utile vers 2030 - Le char russe T14, présent aux cérémonies du 9 mai dernier, est considéré en Allemagne comme un prototype dont la production en série ne devrait démarrer que vers 2020. Cependant, si les Russes réussissent ce projet, ce char sera supérieur - Le ministre de la Défense allemand, Ursula Von der Leyen, envisage selon des documents communiqués au journal Die Welt de réaliser les études de technologies et de concepts du successeur du Leopard 2 entre 2015 et 2018, puis de le réaliser en coopération avec la France, ce qui constituerait la "réponse appropriée" aux projets russes Ce n'est pas la première fois qu'on parle d'un tel projet de nouveau char franco-allemand. Ce qui est nouveau est le lien extrêmement explicite avec les nouveaux développements présentés avec pompe par le gouvernement russe. Une nouvelle course à l'armement en perspective ? Je ne suis pas sûr d'y croire tout à fait, mais enfin c'est un signe en ce sens.
  21. Je dirais : réaliste. L'accord de libre-échange de l'UE avec l'Ukraine, s'il est jamais mis en application - l'une des conditions nécessaires est la stabilité du pouvoir ukrainien, qui est rien moins que certaine - procurera aux entreprises ouest-européennes une main d'oeuvre généralement assez qualifiée et effectivement très bon marché - mieux que les Chinois de ce point de vue. Tout cela sans aucune des obligations qui résulteraient d'une entrée de l'Ukraine dans l'UE, notamment en terme de fonds de soutien à verser par l'Ouest aux nouveaux membres et aussi de protection sociale minimale imposée par les règles européennes. Le beurre, et l'argent du beurre, en somme. Naturellement, l'Allemagne serait de très loin le principal bénéficiaire parmi les ouest-Européens, à la fois du fait d'un tropisme oriental traditionnel, d'une puissance industrielle supérieure et de la disponibilité de capitaux à exporter compte tenu des excédents commerciaux énormes accumulés au détriment des autres ouest-Européens par effet cumulé de la déflation salariale mise en place depuis une quinzaine d'années. Encore une fois, il est douteux que ce scénario se réalise. L'Ukraine est loin d'avoir retrouvé sa stabilité, et son avenir politique est incertain. Mais enfin c'est sans doute à peu près ce que l'Allemagne attendait de la transformation politique démarrée en Ukraine à fin 2013, avant d'être dépassée par les Etats-Unis sur le terrain de jeu ukrainien - le "Fuck Europe" de Victoria Nuland niant furieusement le droit de toute autre puissance que l'américaine à exercer une influence directrice sur la politique ukrainienne était avant tout un "Fuck Germany" - puis bien sûr par la Russie... A mon avis, cela fait bien longtemps que les dirigeants allemands, Merkel en tête, ont eu le temps de regretter leur implication dans les événements d'Ukraine et de désespérer d'en retirer un quelconque bénéfice. Ils sont déjà bien contents que la crise ne leur ait pas davantage explosé au visage, et espèrent surtout qu'elle ne dérive pas à nouveau hors de contrôle.
  22. Mais les pertes incluent non seulement les morts, mais encore les blessés. En ordre de grandeur, les blessés étaient 3 fois plus nombreux que les morts pendant la seconde guerre mondiale, ils sont plutôt 8 à 10 fois plus nombreux dans les guerres modernes, prenant l'armée américaine pour référence - les services médicaux se sont beaucoup améliorés. Même en supposant que les services médicaux russes soient en-dessous de tout - je ne sais pas où ils en sont, c'est juste pour l'argument - même dans ce cas extrême donc, il faudrait supposer 800 pertes au total pour que 200 d'entre elles soient des morts, et que les blessés soient seulement 3 fois plus nombreux. 800 pertes pour un volant de 1000 hommes, même avec des relèves, cela me semble complètement farfelu, sauf en cas de défaite avec défense jusqu'au bout au-delà du désespoir type Camerone... et nous savons bien que ce n'est pas ce qu'ont vécu les Russes soutenant les séparatistes. Donc ce chiffre de "200 soldats russes morts" impliquerait bien la présence de milliers de militaires russes en Ukraine - c'est-à-dire la version de l'OTAN, non celle de la DRM.
  23. Je note que les informations du rapport censément issu de Boris Nemtsov parlent d'un envoi "massif" de soldats russes à partir d'août dernier. Le décès de 200 soldats russes évoqué par une autre source n'est pas envisageable non plus à partir d'un nombre de soldats qui serait inférieur à plusieurs milliers d'hommes - penser simplement au nombre des blessés systématiquement un multiple de celui des morts quelle que soit la guerre concernée, et au fait qu'une force armée qui a subi un certain pourcentage de pertes (blessés + tués) cesse d'être fonctionnelle. Ces informations vont dans le même sens que les affirmations de l'OTAN sur le même sujet. Elles sont donc en contradiction frontale avec les évaluations du renseignement militaire français, lequel estime à "un petit millier" le nombre de militaires russes présents en Ukraine pour aider les séparatistes au plus fort des combats. Le général Gomart, directeur du renseignement militaire, auditionné par l'Assemblée Nationale le 25 mars, pouvait mettre en garde contre toute confiance exagérée dans les déclarations de l'OTAN en ces termes : Face à une grave crise internationale, avec propagande déchaînée de part et d'autre, il s'agit ici de choisir qui croire, et donc d'évaluer deux crédibilités : - celle de l'une des parties engagées dans cette lutte politique et militaire, en l'occurrence OTAN et "libéraux" russes, - ou bien celle d'une organisation qui n'est pas directement partie de cette lutte, s'attachant seulement à remplir sa mission de renseignement au profit des décideurs français. A chacun de faire son choix. Le mien est déjà fait.
  24. Concernant la célébration du 9 mai 2015 à Moscou et l'attitude de la France, un point de vue intéressant de Renaud Girard, grand reporter au Figaro.
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