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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Et tu le lis ?!?! Malheureux ! Ne sais-tu pas qu'à écouter le Malin, on tombe dans ses filets ? :lol: Pour le salut de ton âme, va réciter deux Paters et trois Ave lire deux éditoriaux du Monde et trois du Washington Post
  2. La différence est que l'Irak était une petite puissance. Pas besoin de beaucoup de raisons pour lui taper dessus... vu que c'est si facile, et sans risque. La Russie est différente sur ce point. Quand on tombe amoureux, est-on en mesure de l'expliquer rationnellement ? Les Etats-Unis, et à un moindre degré l'Europe de l'ouest, sont tombés ennemis de la Russie.
  3. Il faut voir de quel seuil de rentabilité on parle. Prenant en compte le seul coût d'extraction... l'ensemble des coûts d'exploration mise en production extraction... ou l'ensemble de ces coûts plus les coûts financiers ? De ce que je comprends, la plus grande partie du secteur de l'huile de schiste n'était pas rentable au sens financier du terme même avec le pétrole à 100 $. Le boum des investissements était en partie spéculatif, c'est-à-dire dans l'attente d'une rentabilité espérée pour l'avenir - extension des exploitations et effet d'échelle, diminution des coûts par progrès technique, attentes d'augmentation du prix du pétrole... - mais pas encore présente. Si telle est la situation, ce secteur est probablement beaucoup plus vulnérable que ne le laisseraient supposer les seuils cités par Sapir à 65 dollars l'huile de schiste et 70 dollars les sables bitumeux du Canada. Les seuils à 40 ou 50 dollars pour "certains" puits, ce n'est pas contradictoire, ce sont juste les extrêmes du bon marché schisteux, et la moyenne est plus importante... Mgnff... je ne suis pas trop convaincu par les théories "tout ça arrive parce que Untel agit contre Unautretel" Qu'est-ce que la Saoudie ou l'OPEP aurait fait pour provoquer la chute du pétrole ? Riyad n'a pas décidé de réduire sa production pour limiter la baisse c'est vrai... mais la question ne s'est posée qu'une fois que le mouvement de baisse était déjà bien enclenché voire allé bien loin ! Objections similaires contre les autres scénarios, du type le Grand Ordonnateur Et Contrôleur De Toutes Choses américain (gnark gnark gnark) complote contre la Sainte Russie. On peut discuter des intérêts des uns et des autres à ce que telle chose arrive. Mais cela ne prouve pas que celui à qui profite le crime l'a commis car il n'y a pas nécessairement de crime : bien des choses arrivent sans que qui que ce soit l'ait prévu encore moins contrôlé. Et entre la demande, résultant des tendances de l'économie mondiale, elles-mêmes influencées d'ailleurs par le prix du pétrole jusqu'ici (pétrole cher égale récession, ça se vérifie depuis 50 ans au moins), ainsi que les errements de systèmes financiers titubants (ZIRP, QE et autres) et l'offre somme des offres de multiples acteurs, limités par les contraintes physiques, les flux d'investissement (massifs depuis quelques années pour tenter de maintenir les volumes de pétrole classique), les espoirs publicités et incertitudes autour des schistes, sans oublier les accidents géopolitiques et autres de plus en plus nombreux ces derniers temps (Libye désorganisée et moins 1 million de barils journaliers sur la production mondiale, Etat islamique menaçant le futur développement du pétrole irakien, Fukushima et plus 1 million de barils à la demande japonaise, sanctions contre l'Iran) ... ... Qui aurait la capacité de contrôler le bouzin ? Ce système est beaucoup trop complexe, les acteurs trop distribués, les boucles de retour trop nombreuses, les facteurs extérieurs trop puissants et nébuleux ! Ma conviction est que personne n'est en mesure d'exercer dessus une influence forte et maîtrisée, sans parler de le contrôler vraiment. C'est-à-dire que bien sûr les principaux acteurs ont le moyen de pousser un bouton, tirer un levier là, donner un coup de latte ou secouer un bon coup "pour voir ce qui se passe". Et quelque chose arrivera, probablement. Mais pas nécessairement ce que l'acteur voulait... Le plus puissant acteur, la plus forte puissante du monde, je suis d'accord avec Ian Bremmer le président de l'Eurasia Group pour l'identifier... Certains croient que les dirigeants des principales puissances sont aux commandes. Pour d'autres, c'est la classe sociale des super-riches. Pour d'autres encore, des groupes discrets voire occultes tels la Trilatérale ou Bilderberg. La réalité est à la fois plus simple et plus effrayante encore.
  4. Le commentaire de Ambrose Evants-Pritchard sur ces événements est assez instructif. 1. Nous voyons des banquiers et autres spéculateurs qui auraient visiblement bien aimé que la Russie continue à brûler ses réserves monétaires en essayant de soutenir sa monnaie, et sont critiques de la décision de plutôt remonter le taux d'intérêt : “This is being driven by pure fear. We have crossed a line and the crisis is now self-feeding,” Chris Weafer, from Macro Advisory in Moscow, said before the rate rise. “The central bank must intervene immediately with a great deal of money to overwhelm the sense of panic.” ... ou encore : “This is extreme central banking, and the question is, what are they trying to achieve?” said Tim Ash, from Standard Bank. Moves like this create systemic risks, the risk of panic among the general population, and surely risks major deposit flight. It makes you think whether they forgot to read the manual which came with the bazooka. But this is a really high-risk strategy from the central bank." Pas surprenant : il y a des profits énormes à réaliser dans ce genre de situation, du point de vue de spéculateurs. Leurs intérêts sont alignés avec ceux du gouvernement américain qui du point de vue géopolitique doit souhaiter que la Russie perde autant que possible de ses réserves afin de l'affaiblir. La remontée des taux d'intérêt permet de lutter contre la chute de la monnaie sans perdre les réserves. Il faut noter aussi qu'un taux d'intérêt élevé récompense petit à petit ceux qui laissent longtemps leurs fonds en roubles, tandis que dépenser les réserves récompenserait rapidement ceux qui se séparent de fonds en roubles... 2. Le problème principal, le refinancement des dettes extérieures en dollar d'entreprises et de banques russes est évoqué ainsi : The crumbling rouble has effectively doubled the real burden of nearly $700bn in external debt, mostly owed by banks and companies, and mostly in dollars. They cannot roll over the loans because the global capital markets are shut for Russian companies. These firms must repay $125bn by the end of next year. Several have already requested help from the state to meet their dollar obligations. Mr Weafer said others have built up a stash of dollars in reserves and should be able to weather the crisis. Une partie de ces 125 milliards de dollars sera probablement prise en charge par la Banque centrale russe, achetant des obligations des banques et entreprises les plus vulnérables. Ce qui diminuera les 416 milliards de dollars auxquelles sont rendues les réserves en devise étrangère après les 80 milliards brûlés en vain pour défendre la monnaie et aboutissant en fait dans les poches de spéculateurs. Je ne vois pas de raison de penser que la Russie ne puisse tenir ce régime : certes le niveau des réserves diminuera à court terme, mais elles seront renflouées à court / moyen terme lors de la remontée du prix du pétrole - et sans oublier que le prix du gaz, étant fixé dans des contrats pluriannuels, ne diminue pas lui. Remontée qui ne peut pas tarder des années... il est d'ailleurs à remarquer que le prix moyen du pétrole en 2014 restera au-dessus de 100 $ car la baisse est arrivée surtout en fin d'année. Le prix moyen du pétrole en 2015 lui... n'est pas prévisible :) A noter également qu'une partie de la dette extérieure des entreprises et banques russes est due à des institutions étrangères... dans les mains de riches Russes. Montages fiscaux et autres... D'où l'appel de Poutine à un rapatriement des fonds à l'étranger et la mise en place d'une amnistie totale à cet effet. Si cet appel réussit même en partie, surtout aux prix bradés auxquels se retrouvera l'économie russe du point de vue d'un détenteur de dollars et d'euros... la dette extérieure des entreprises russes diminuera mécaniquement, diminuant la charge de cette dette.
  5. Oui, panique et compagnie. La question et la vulnérabilité principale de l'économie russe est celle de la dette extérieure libellée en dollar et en euro des entreprises russes. Plus précisément du refinancement progressif de la partie qui arrive à échéance. Ce refinancement étant bloqué par les sanctions américaines qui reviennent à interdire à toutes les banques dans le monde entier d'y participer, sous peine de voir attaquées leurs activités aux Etats-Unis. Je me demande si la Russie ne devra pas mobiliser ses réserves pour pallier aux banques internationales refusant de refinancer les dettes en dollar et euro. Ce qui reviendrait à utiliser ces réserves pour financer l'économie du pays. Possible y compris à long terme étant donné que la Russie continuera à moyen / long terme à avoir une balance des paiements excédentaires du fait de ses exportations de pétrole et gaz et de la remontée du prix du pétrole à court / moyen terme. Une condition : que tous les capitaux ne sortent pas du pays, d'où la nécessité soit d'établir des contrôles de capitaux ce que refusait Poutine dans son discours la semaine dernière - c'est que le président russe est un libéral, il ne faut pas l'oublier - soit de stabiliser la monnaie... d'où la remontée brutale des taux d'intérêt, évidemment. La Federal Bank avait appliqué une stratégie similaire en 1980/81 sous la direction de Paul Volcker - les taux grimpant jusqu'à 20% ! - aboutissant effectivement à maîtriser les attentes d'inflation, l'inflation elle-même et à faire remonter - grandement - la valeur du dollar. Au prix d'une récession assez prononcée en 1982, qui n'empêcha pas le Great Communicator, alias président Reagan, de célébrer dès ce moment le grand "retour de l'Amérique" (qui n'était jamais partie :lol: !) dans un contexte d'exacerbation de la fierté nationale et du danger posé par un ennemi extérieur diabolisé (l'Union soviétique). Toute ressemblance avec la stratégique de communication dans les mois à venir d'un certain ancien agent du KGB nommé Vladimir... ne me surprendrait pas outre mesure ;) L'Union soviétique moderne ayant pour capitale... euh Washington, oui :P La Russie peut adopter cette stratégie puisque à la différence des pays occidentaux notamment - surtout - les Etats-Unis sa dette publique est très faible - 15% du PIB, à comparer à 80% en Allemagne, 90 à 100% en France et au Royaume-Unie, 130% aux Etats-Unis, 140% en Italie... - donc le refinancement fortement renchéri de cette dette du fait de l'augmentation brutale des taux d'intérêt ne menace pas la solvabilité de l'Etat. Le gouvernement russe semble d'ailleurs envisager une baisse des dépenses publiques de façon à limiter le passage dans le rouge des finances publiques... pendant qu'en Occident les finances publiques sont entre le rouge et l'écarlate suivant les pays, et depuis de nombreuses années. A côté de Vladimir Poutine, Angela Merkel apparaît comme une dépensière irresponsable...
  6. Il y a un peu de confusion... la Libre Belgique annonce l'euro au-dessus de 100 roubles (en date d'il y a 13 minutes), alors qu'une recherche Gogol "euro rouble" donne un taux de 81 roubles. Soit une attaque spéculative majeure est en cours à ce moment même, soit la LB a fait une erreur. Edit : ça bouge extrêmement vite en effet... voici le graphe EUR RUB de Bloomberg http://www.bloomberg.com/quote/EURRUB:CUR La Libre Belgique ne s'était pas planté. L'euro a effectivement touché les 100 roubles avant de redescendre à 90. Attaque majeure en cours sur le front du Donbass de la finance.
  7. Oui, bien sûr ! Toute info est bonne à prendre... notamment sur les marmottes de Chine ou d'ailleurs ;)
  8. Comme nous alors ? Z'ont de la chance, tiens... (bon enfin quand même moins que nous y compris dans l'absolu, sans même compter en relatif par rapport à la population)
  9. Ça fait vraiment fureur cette petite sauterie organisée par l'EI en Syrie et Irak. C'est le dernier endroit à la mode, là où il faut ab-so-lu-ment être vu ! Tous les journalistes et critiques de mode de défense viennent voir les dernières collections présentées par les plus belles femmes fortes puissances au monde : - Vous avez admiré Lady Liberty qui a sorti le grand jeu avec sa collection d'hiver en F... F-15, F-16, F-18 et même la toute dernière robe F-22 - Vous avez vu Matriochka avec ses mannequins locaux qu'elle a habillé avec du Sukhoi-25 - gala de charité ! - Vous avez aimé l'ancienne maison Marianne avec son modèle universel "Rafale en toute circonstance" tellement chic et haute couture - Vous serez maintenant intrigué par Impératrice, la jeune maison ambitieuse avec ses J-7 et J-10 ! L'Ouzbékistan ? Dictature dure, géographiquement bien placée et habituée à manger à tous les râteliers suffisamment opportuniste. Un jour hôte d'une belle base américaine, le suivant éjectant les U.S. et se rapprochant de Mère Russie, dernièrement prenant ses distances avec Moscou... ...Tout pour plaire, vu de Pékin ?
  10. Oui, c'est l'inconvénient des logiques de guerre. Je crois que c'est Vladimir Fédorovski qui disait "La Russie a gagné la Crimée et perdu l'Ukraine ; l'Occident a gagné l'Ukraine et perdu la Russie". On pourrait peut-être rajouter "L'Ukraine a gagné Poroshenko et Iatseniouk et perdu la Crimée et une partie du Donbass" ou quelque chose de ce genre. Tout le monde a perdu au change.
  11. Ouais... Soit le WU14 est juste un démonstrateur, du type de ceux que les Américains ont échoué à ce jour à transformer en prototype sans parler d'un missile opérationnel, et ça fait longtemps qu'ils essaient. Soit le WU14 est juste une grosse opération de comm' :lol: ! De toutes façons, ce n'est pas demain qu'une puissance mettra en service un missile aérobie Mach 8 ou 10, et le jour où cela arrivera le plus probable est que cette puissance n'aura pas pour capitale Pékin. Concernant le DF-41, il est certes en développement. Ça fait même pas de temps qu'il y est. La Chine a mis en service le DF-31A qui répond au besoin en terme de SSBS à propulsion solide capable d'atteindre les Etats-Unis. Pour le reste, le DF-41 est un autre exemple du fait que les développements militaires chinois en matière nucléaire ont tendance à durer... assez longtemps ;)
  12. Pourquoi pas. Dans le même genre d'idée, on pourrait envisager des obus de 155 nucléaires - les deux Gros l'avaient déjà fait pendant la guerre froide - voire un missile antichar du fantassin avec une petite TN de 2 ou 3 kt permettant de traiter un groupe de blindés. Pour l'autorisation de tir, on pourrait donner aux équipements du fantassin Félin la capacité de contact direct avec la Présidence de la République : - M'sieur l'Président, c'est Popol du 1er REI, j'ai quatre chars dans mon viseur j'peux lancer le nucléaire ? - Vas-y mon p'tit Popol vas-y... et garde-toi bien des retombées hein ? Sérieusement : le tactique on veut éviter, et il y a des raisons à ça :) Pom pom pom pom-popom pom-popom...
  13. C'est malheureusement probable. Dans les guerres civiles, il semble probable que les premiers à bouger et à se battre sont plutôt à trouver parmi les gens qui avaient déjà une habitude ou une proximité avec la violence. Dans le cas des insurgés du Donbass, cela inclut clairement des membres des forces anti-émeute Berkut dissous par les maïdanistes après leur prise du pouvoir ainsi que des membres des autres services de sécurité voire unités de l'armée, mais aussi des mafieux ou anciens mafieux. Puis un nouvel Etat ne se crée pas en un tournemain, des élections étant l'étape initiale plutôt que le bout du chemin. Sans oublier que l'Ukraine dont sont issus ceux qui veulent former un nouvel Etat "Novorussie" est connue pour le rôle de la corruption à tous niveaux, et les chiens ne font pas des chats... Ce qui soit dit en passant rend encore plus inquiétante la décision de Kiev de couper eau et chauffage - en plein hiver - aux civils du Donbass en révolte ! Et l'idée que la Russie puisse suppléer aux pénuries organisées depuis Kiev me semble douteuse : certes elle en a les ressources physiques, mais aurait-elle la possibilité de les fournir concrètement sur le terrain ? Quid par exemple des réseaux pour le chauffage : y a t il interconnexion d'un côté à l'autre de la frontière comme c'était le cas il y a 25 ans du temps de l'URSS ? Je n'en sais rien mais je ne vois pas de raison de le penser... Ce qui est certain c'est que ce ne sont pas les dirigeants de Kiev qui sont les plus motivés pour venir au secours des populations civiles du Donbass... pour faire une litote morbide Ma traduction des sous-titres anglais de ce discours de Poroshenko pour motiver ses partisans : Car nous aurons des emplois - eux non Nous aurons des pensions de retraite - eux non Nous aurons des soins pour nos enfants, les gens, les retraités - eux non Nos enfants iront à l'école, à l'école maternelle - les leurs se cacheront dans des caves Parce qu'ils ne sont capables de rien faire ! Voilà exactement comment nous gagnerons cette guerre Rappelons que Poroshenko est généralement considéré parmi les plus modérés du gouvernement maïdaniste...
  14. Toute vérité n'est pas bonne à dire... Ou au choix : si, il faut la dire. Mais on ne se fait pas que des amis
  15. Hmmm et quel doit être le coût pour Washington ou les Européens de complots visant à renverser par la force un gouvernement démocratiquement élu dans un pays européen, au hasard l'Ukraine début 2014 - chose qui bouleverse les rapports internationaux en vigueur jusque-là ? Sachant que ce coût devrait les dissuader de poursuivre cette politique en Ukraine ou ailleurs. Sérieusement, la crédibilité des Etats-Unis et des membres de l'OTAN pour jouer les défenseurs immaculés de la souveraineté des pays européens et du respect des traités est sujette à caution pour dire le moins. Une politique de moralisation par sanctions serait difficilement défendable même si l'Occident en avait et en prenait les moyens. Sachant de plus qu'il ne les a pas, cette attitude ne peut même pas être appelée une politique mais une simple posture.
  16. Juste avant de consulter ce lien, et au vu simplement du titre, je me suis dit "Romaric Godin". L'ouverture de la page n'a fait que confirmer ;) :lol:
  17. Ce n'est que mon avis mais au stade où nous en sommes j'imagine mal Moscou se contenter de simples déclarations. Les paroles s'envolent, les promesses n'engagent que ceux qui les croient, les gouvernements vont et viennent... Pour rassurer suffisamment la Russie au sujet du risque d'otanisation de l'Ukraine, je crois qu'il faudrait rien de moins qu'un traité international en bonne et due forme. Avec le plus de signatures possibles sans doute, mais surtout une : celle de Washington. Et Moscou surveillerait non seulement la signature du traité, mais sa ratification par le Congrès des Etats-Unis. Bien sûr, ce genre de traité est inimaginable à court terme, vu les réalités politiques outre-Atlantique. Ça dépend : le plan de qui ? :) 1) Pour la Russie ça me paraît assez clair, la situation actuelle convient assez bien à Moscou : - le conflit gelé dans le Donbass permet de bloquer indéfiniment les scénarios les plus menaçants du point de vue russe, - le gouvernement maïdaniste va devoir faire face à un mécontentement croissant dans les mois qui viennent ce qui les distraira de toute velléité agressive et ouvrira d'ailleurs la possibilité que la politique ukrainienne fasse un nouveau zag après le zig anti-russe de février dernier, les oscillations entre Ouest et Est semblant une spécialité du pays depuis son indépendance - les sanctions économiques non seulement ne font qu'un mal tolérable, mais encore il permet de mettre sur le compte de l'Occident des difficultés y compris étrangères aux sanctions donc de consolider le soutien de la population au président qui aurait sinon pu être entamé, et de toutes façons il ne sera que transitoire étant donné que les effets positifs d'une dévaluation sur la production locale devraient se dessiner après un ou deux ans sans compter bien sûr que le prix du pétrole ne pourra que remonter fortement dans le même délai sinon plus rapidement, sauf scénario de dépression économique mondiale (il est vrai pas exclu, mais dans ce cas c'est tout le monde qui serait frappé la Russie pas pire que d'autres et à vrai dire probablement mieux) Donc le plan de Moscou doit être "attendre tranquillement que les autres aient suffisamment mal pour changer de position", plan assez évident vu les circonstances. 2) En ce qui concerne les Européens ou les Américains en revanche, je n'aperçois aucun plan crédible : - on maintient les sanctions sans rien changer, on fait semblant de croire que la Russie devra s'écraser alors qu'on sait pertinemment qu'elle tiendra sans problème - on se fige dans une posture de ce qu'on croit être de la fermeté sans avoir ni le courage de revenir vers des relations normales avec Moscou - il serait difficile de dissimuler qu'on a erré, et le reconnaître même implicitement exigerait du courage - ni la folie de choisir une option militaire du type déploiement OTAN en soutien de Kiev dans le Donbass - car le risque d'affrontement direct avec les troupes russes serait alors très grand, et il faudrait alors parler non de courage mais de folie - on assiste en spectateur au début de l'effondrement économique ukrainien, sans avoir la cohérence minimale de remplacer chiffre pour chiffre et euro pour euro le soutien économique que Moscou a retiré à Kiev. Evidemment dépenser quelques dizaines de milliards à fonds perdus serait tout à fait possible pour les gouvernements européens s'ils étaient vraiment sérieux au sujet de l'enjeu "crucial" représenté par l'Ukraine, même en temps de crise économique et même si ça râlerait quelque peu à l'arrière. Après tout, ce sont des centaines de milliards d'argent public qui ont été consacrés au soutien des banques menacées par le surendettement sud-européen, et les Ukrainiens qui s'enfoncent dans une crise gravissime ont bien davantage besoin de soutien que des institutions financières même ayant réalisé de mauvais paris. L'absence de soutien européen ou américain un tant soit peu significatif à l'Ukraine en dit long sur le respect que l'on porte chez nos dirigeants à la population ukrainienne même à la partie qui s'est déclarée favorable à l'Ouest... - on assiste sans réaction identifiable au rapprochement à marche forcée de la Russie avec la Chine, l'Iran, la Turquie ou l'Inde, alors que la solidification de ces tendances dans la durée créerait un groupement anti-occidental et ne pourrait se faire qu'au détriment des Etats-Unis et / ou de l'Europe, probablement des deux. Rapprochement des Etats-Unis avec la Russie pour la retenir sur cette pente : non. Rapprochement des Etats-Unis avec la Chine pour l'éloigner de Moscou : non. Rapprochement de l'Europe avec la Russie pour qu'elle reste concentrée sur son Ouest : non. Rapprochement de l'Europe avec l'ensemble des BRICS pour construire des relations plus équilibrées à vocation triangulaire Amérique / Europe / Emergents : non, mille fois non, les petits Blancs restent groupiert autour de la Maison de même couleur ! Le "plan" des Etats-Unis comme celui de l'Europe semble bien être : on se fige dans nos positions et nos réflexes conditionnés parce qu'on ne sait pas quoi faire d'autre, advienne que pourra et d'ailleurs si on le veut suffisamment fort, on devrait bien arriver à congédier la réalité elle-même Disons que l'affaire de Crimée est assez douloureuse pour nous. Mais la violation du droit qu'a représenté l'intervention militaire russe au parlement local de Crimée pour l' "inciter" à organiser un référendum d'autodétermination a abouti à ce que la population criméenne décide effectivement de quitter l'Ukraine et de rejoindre la Russie. Que le référendum n'ait pas été effectué sous le patronage de l'OSCE ne change pas le fait que la majorité de la population s'est prononcée clairement. Ce qui ôte beaucoup de mordant aux récriminations occidentales, sans parler des empreintes digitales américaines autour de la scène de crime de février 2014 à Kiev pas nécessairement de nature à crédibiliser un prétendu respect par l'Occident de la souveraineté ukrainienne. L'humiliation est d'autant plus cuisante que des voix s'étaient élevées à l'Ouest, juste après le renversement du gouvernement ukrainien, pour se gausser de la Russie qui perdrait bientôt sa base cruciale de Sébastopol, ce à quoi le nouveau gouvernement de Kiev devait s'employer sans tarder. Pour tous ceux qui à l'Ouest qui voulaient continuer le rollback (refoulement) de l'influence russe en Europe de l'est, et en restant dans un langage châtié, l'affaire criméenne a atteint - pour ne pas dire transpercé - leur fondement. Ce qu'il faut accepter, c'est que du point de vue indien, ou chinois, ou d'une manière générale non-OTAN, on doit considérer la chose avec beaucoup plus de sérénité. Donc il ne doit pas sembler illogique de s'adapter aux réalités puisqu'il est assez clair que la Crimée restera russe dans tout scénario moindrement réaliste à vue humaine. Hum en Abkhazie oui. Mais en Ossétie du sud ça n'a pas tout à fait fonctionné puisque M. Mikhail S. un beau jour de l'été 2008 a cru devoir ordonner un barrage d'artillerie en pleine nuit sur la petite ville endormie de Tskhinvali, au prix de la vie de plusieurs centaines de civils sud-ossètes et une quinzaine de soldats russes de maintien de la paix. Il est vrai que la situation est revenue au statu quo ante après le prévisible coup de patte de l'ours dans la direction générale de M. Mikhail S. mais enfin la preuve était faite que les conflits gelés parfois peuvent être réveillés en sursaut et en pleine nuit.
  18. On a des analyses un peu différentes sur les responsabilités des uns et des autres, mais sur ce dernier point... je suis -hélas- tout à fait d'accord :(
  19. Tout à fait. Ajoutons-y la remise en cause par Merkel de la présence des troupes russes de maintien de la paix en Transnistrie, Abkhazie et Ossétie du Sud, troupes ayant permis de mettre fin à des guerres qui dans les deux premiers exemples étaient "chaudes" au début des années 90, et dans le troisième en 2008 suite à l'agression ordonnée par le président géorgien d'alors Saakashvili. Ainsi que la volonté effrontément affichée de s'opposer à ce que les pays des Balkans aient des relations proches avec la Russie - quand ces pays sont évidemment souverains et l'Allemagne n'a pas plus de droit de décider à leur place que n'en ont le Zimbabwe ou le Laos - avec pression particulièrement appuyée sur la Hongrie, le gouvernement démocratiquement élu par les Hongrois s'opposant à la logique des sanctions. Je n'y crois guère : si c'était la raison de l'évolution de Merkel, ce serait assez surprenant d'une part chronologiquement puisque les élections du Donbass étaient le 2 novembre, Merkel ne durcissant brutalement son discours que deux semaines plus tard, alors qu'elle savait certainement plusieurs semaines avant ces élections qu'elles auraient bien lieu. D'autre part parce que les actions d'une partie ne peuvent s'évaluer indépendamment de celles des autres. Notamment, la reconnaissance par la Russie des élections du Donbass en contravention avec la lettre des accords de Minsk (article 9) n'est pas isolable - de la poursuite par Kiev des actions militaires notamment tirs répétés d'artillerie en zone d'habitation à Donetsk, en contravention avec les accords de Minsk comme avec les simples lois de la guerre, sans que l'Allemagne ni aucun autre Etat occidental ne fasse de tentative sérieuse pour pousser Kiev à rester dans les clous - ni de l'absence d'aucun progrès ni même d'aucune perspective quant à la levée des sanctions économique occidentales, la guerre économique continuant du point de vue américain et européen sans changement, voire même avec divers bruits comme quoi on pourrait bien intensifier encore tout cela Si le durcissement de Merkel est une réaction à la reconnaissance de ces élections, elle s'y prend bien mal. Cela ressemble alors à la réaction d'une maîtresse d'école restant ferme devant un enfant turbulent "Obéis d'abord entièrement et après seulement je verrai pour lever ta punition". Or Angela Merkel n'est pas une maîtresse d'école, Vladimir Poutine pas un enfant capricieux, les relations internationales se font entre adultes et supposent un minimum de respect de l'autre. Tant que le statut et la réalité du Donbass vis-à-vis de l'Ukraine ne sont pas clarifiés, il est impossible qu'elle rentre dans l'OTAN, d'après les règles même de l'organisation qui n'accepte pas d'Etat dont les frontières font l'objet de disputes. Ce qui exclut notamment ceux qui ont chez eux un "conflit gelé" C'est pour Moscou une sûreté quant au risque que des troupes OTAN s'installent à Kiev. Cette sûreté ne disparaîtra que lorsque, soit Kiev aura admis nettement l'indépendance du Donbass - pas de risque à terme prévisible ! - soit les représentants du Donbass auront admis leur intégration dans l'Ukraine même avec un statut spécifique permanent - ce que Moscou peut empêcher facilement, simplement en s'abstenant d'y contraindre les insurgés. Ce n'est pas la confiance qui prime entre Occident et Russie - litote ! - tout particulièrement pas de Moscou envers l'Ouest. Chat échaudé craint l'eau froide, et toute cette sorte de choses... Personnellement j'imagine mal Moscou abandonner cette sûreté - en poussant les gens du Donbass à une réintégration contre laquelle ils se sont battu et en échange de laquelle ils réclameraient qui plus est certainement un statut spécifique permanent que Kiev n'a jusqu'ici jamais fait mine de même envisager - sans que l'Occident ne fournisse en échange des garanties tout aussi solides contre l'otanisation de l'Ukraine. Soit dit en passant, Moscou a pu constater qu'une loi sur le statut de neutralité de l'Ukraine ne suffit pas, celle-ci pouvant toujours être annulée par renversement du gouvernement élu. Et naturellement des déclarations comme celles des gouvernements allemand ou français sont encore plus faibles : les déclarations comme les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Il en faudrait donc certainement beaucoup pour rassurer la Russie sur ce point. Probablement rien de moins qu'un traité international avec toutes les "bonnes" signatures, notamment et en premier lieu celle de Washington. Si on se rappelle que Victoria Nuland reste à ce jour sous-secrétaire d'Etat pour l'Europe et la Russie... on mesurera que nous en sommes vraiment très loin.
  20. Notaires, avocats et huissiers défilent à Paris contre la loi Macron Passant près de cette manifestation aujourd'hui, je n'ai pu éviter de sourire franchement, et ai du me retenir strictement pour ne pas pouffer... Le fond sonore ? Ben, l'Internationale, pourquoi ? Une manif de notaires sur la musique et les paroles de l'Internationale... franchement, je n'imaginais pas voir ça un jour ! :oops: Maître, reprenez avec moi : "Debout les damnés de la Terre..."
  21. Une bonne initiative, mais malheureusement issue d'un groupe d'anciens responsables et non des dirigeants actuels. C'est sa limite. Le fait est qu'en France à ce jour nous n'avons pas l'équivalent, mais le risque existe comme déjà dit par plusieurs sur ce fil que cela ne change rien. Oui. Cet appétit de la Chine à la fois crée un levier de pression pour la Russie - regardez Europe nous pouvons faire affaire ailleurs, pas besoin de vous ! - mais aussi maintient, du moins pour le moment, un levier potentiel pour réparer rapidement les relations avec la Russie. En effet, il est permis de penser que le gouvernement russe doit être conscient qu'à se rendre dépendante de la Chine, la Russie se retrouverait au final en situation délicate. Son intérêt est donc pour l'instant d'émettre des signes et de s'ouvrir des alternatives, mais certainement pas d'aller trop loin dans cette direction. Donc, "pour peu" que l'Ukraine soit à l'avenir stabilisée et suffisamment neutre pour du moins ne pas être un instrument de l'Occident, la Russie aussi aura intérêt lorsque les Européens y seront prêts à lever rapidement les sanctions réciproques et reprendre des relations normales. Pour que scénario se réalise, il y a certes quelques conditions... Quelque chose s'est passé. Difficile d'imaginer quoi. Je ne crois pas aux théories de Merkel sous pression personnelle de Washington qui aurait un "dossier" sur elle. Les Américains ne sont pas les seuls à savoir faire des c...eries, et le principe du rasoir d’Occam s'applique J'ai un peu de mal à croire à un débordement de personnalité, un phénomène psychologique. Certes tout le monde est humain et une certaine école historique prétend que les humeurs des gens qui nous gouvernent sont à l'origine de beaucoup de tournants de l'Histoire. Mais s'agissant de dirigeants expérimentés j'ai du mal à imaginer que cela puisse expliquer autre chose que des "coups de gueule" ponctuels. Or le tournant pris par Merkel est majeur et elle l'a confirmé en plusieurs occasions. C'est d'autant plus bizarre que je ne vois aucun facteur déclenchant dans la situation réelle. Le semi-cessez le feu durait depuis deux mois, sans changement particulier ni en mieux ni en pire. Les sanctions et contre-sanctions étaient en place depuis quelque temps déjà. Certes il y a eu les élections de début novembre en RPD et RPL faisant pièce à celles organisées par Kiev, mais elles avaient été annoncées il y a un certain temps, ça ne "colle" pas du point de vue chronologique. Et puis Merkel aurait-elle pu imaginer que Poutine fasse pression sur les insurgés pour les annuler, alors que c'est un argument politique tellement fort et pratique de son point de vue ? Difficile à croire à ce genre de naïveté de sa part. Il y a quelque chose qui m'échappe. Mais je préfère avouer que je n'y comprends rien plutôt que d'inventer une pseudo-explication psychologiste ou complotiste.
  22. Appel de soixante personnalités allemandes de la politique (tous partis), des médias, etc. (Roman Herzog, Wim Wenders, Gerhard Schröder, Otto Schily...), publié dans Die Zeit du 5 décembre et traduit en français ici Remarquable ! En général, je ne suis pas un adepte de la germanolâtrie trop souvent pratiquée par nos élites gouvernementales. Mais je reconnais que les Allemands m'ont scotché sur ce coup-là. Hélas, ce n'est pas en France qu'un ensemble de personnalités et de responsables de ce niveau pourraient signer un tel texte. :(
  23. Comment ça, tu as encore un doute ? ;) Bon, plus sérieusement... C'est vrai en partie bien sûr. Et quand j'écris que la crise ukrainienne est pour Washington "un levier très intéressant pour affaiblir à la fois Européens et Russes, et renforcer la dépendance des premiers", je ne sous-entend pas que les Etats-Unis ont tout organisé et contrôlent tout ! Les Européens et les Russes ont aussi une part de responsabilité naturellement. Sans oublier les politiciens et les extrémistes ukrainiens. Reste que le gouvernement américain, comme tout un chacun, a des intérêts, et qu'il est utile de se demander quels sont ces intérêts. Surtout quand ils vont à l'encontre des intérêts bien compris des Européens. Reste encore que ce ne sont pas des Européens qui ont dépensé des milliards de dollars ces dernières années pour prendre l'Ukraine sous leur contrôle, comme s'en vantait la sous-secrétaire d'Etat américaine pour l'Europe et l'Eurasie Victoria Nuland. Les Européens, en l'occurrence les Allemands, sont par comparaison des petits joueurs, comme le rappelait Mme Nuland dans son fameux "Fuck Europe" : le fonds de la conversation était que c'était le scénario de prise de pouvoir par les politiciens ukrainiens soutenus par Washington qui devait se réaliser, non celui que Berlin avait cru pouvoir pousser avec Klitschko le politicien ukrainien soutenu par les Allemands. Et que si l'Europe n'était pas d'accord, eh bien "Aux chiottes l'Europe". Nuland avait raison : ce sont bien les politiciens ukrainiens qu'elle citait nommément et choisissait qui se sont effectivement retrouvés à la tête du gouvernement après la prise du pouvoir par Maïdan, tandis que celui qu'elle condamnait comme soutenu par les Européens, Victor Klitschko, s'est effacé. Le mot de naïveté a été cité sur ce fil, je crois. C'est un risque effectivement : donc ne soyons ni complotistes, ni naïfs.
  24. Disons que cette vidéo prend appui sur certains faits bien concrets, y ajoute une interprétation certes vraisemblable mais qui n'est pas l'unique possible... puis pilonne et martèle cette interprétation en mode "suractivé", en y rajoutant quelques insinuations bien délirantes ! :lol: Je pense notamment à l'idée qu'au XXème siècle la guerre a toujours été favorable à l'économie américaine (ah bon... le Viêtnam, par exemple ?) et à la suggestion à peine dissimulée que beaucoup de ces guerres sont le résultat de complots (tiens donc, Guillaume II et Adolf étaient des agents américains alors... qui l'eût cru ?) Puis à la suggestion bien délirante qu'une guerre entre Russes et Européens de l'Ouest serait un risque non négligeable. Reste bien sûr que la crise ukrainienne est pour les Etats-Unis un levier très intéressant pour affaiblir à la fois Européens et Russes, et renforcer la dépendance des premiers. Ça c'est clair, mais nul besoin de rajouter un épisode aux X-Files pour s'en apercevoir ;)
  25. Une "patrouille classique"... l'arme au poing !?!?! Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ? Sinon, une autre nouvelle "J'en suis tombé de ma chaise" Face à l'échec de l'Etat à maintenir l'ordre à Ferguson, c'est une milice privée de citoyens qui a (temporairement) repris le flambeau : Sur les toits de Ferguson, des volontaires armés L'Etat s'est montré faible face aux émeutiers, aux pillards et aux incendiaires... jusqu'à susciter l'action de ce type de groupe ! Edit = Mise à jour en date du 3 décembre, les Gardiens de serment refusent de se retirer et restent sur les toits de Ferguson ... de mieux en mieux ! La combinaison de ces deux faits suggère une image vraiment dérangeante : une combinaison de faiblesse et de brutalité de la part de l'Etat, à la fois incapable de maintenir l'ordre et de protéger les personnes et les biens, et brutal dans les interactions avec de petits délinquants voire de simples passants comme cet homme qui descendait l'escalier de son immeuble et s'est fait abattre par un policier en "patrouille classique", comprendre arme sortie et prêt à tirer.
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