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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le gouvernement islandais s'est assuré de deux choses : - que les contribuables n'étaient pas appelés à payer pour des pertes subies par des entreprises privées, en l'occurrence des banques - que les déposants n'étaient pas appelés à payer pour les pertes subies par leurs banques, alors qu'ils n'auraient pas été appelés à participer aux bénéfices si les paris hasardeux des financiers ne leur avaient pas explosé à la figure Ces deux points sont des impératifs pour tout plan de résolution de crise financière qui ne soit pas massivement injuste. Et tout plan injuste : - d'une part est du vol pur et simple commis par des gens riches et souvent improductifs sur des gens moyens ou pauvres dont le travail est réellement utile - d'autre part crée un risque moral gigantesque : si la finance c'est vraiment "pile je gagne, face l'Etat perd", alors les comportements à risque deviennent encore plus courants, préparant de nouvelles crises encore plus graves La conséquence obligée de ces deux impératifs est qu'une grande partie des pertes est subie par les établissements financiers qui ont imprudemment prêté à des banques dont il était de leur responsabilité de vérifier qu'elles étaient saines et solides. Caveat emptor, comme disaient les Romains. Le fait que les gouvernements britanniques et néerlandais aient choisi de voler leur populations respectives pour compenser les pertes subies par ces institutions privées n'avait pas à concerner le gouvernement islandais, dont la responsabilité était de ne pas voler sa population -il est à ce jour le seul à ne pas l'avoir fait- et non pas de s'assurer que d'autres gouvernements ne volent pas la leur. Pour les vols commis par le gouvernement français voir "Dexia" par exemple 1) Oui, les banques continentales pèsent beaucoup plus lourd. A titre d'exemple, la France a l'honneur et l'avantage d'héberger 4 des 28 banques identifiées comme systémiques au sens mondial du terme. Le total du bilan de ces 4 banques (BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE et Société Générale) atteint trois fois la taille du PIB français. Naturellement, en cas de problème sur l'une ou plusieurs de ces banques, le gouvernement français serait sous pression maximale de la part de tous les dirigeants mondiaux pour faire prendre en charge les pertes par les Français. Tout comme le gouvernement islandais était sous pression internationale en 2009... et il a certes fallu du nerf pour résister, quand on est à la tête d'un pays de 320 000 habitants ! Si dans ces circonstances le gouvernement français décidait de remplir ses devoirs à l'égard de la France, la conséquence serait naturellement soit un vol massif de la part d'autres gouvernements à l'égard de leurs propres populations, soit un effondrement financier mondial réalisant à grande échelle le genre de purge qu'a subi l'Islande en 2009, désagréable sur le moment, mais ô combien salutaire à moyen terme ! 2) L'Islande n'a pas eu besoin de l'autorisation préalable de Pierre, Paul ou Jacques pour refuser vol gigantesque et risque moral massif. Bien au contraire, elle a résisté et fait front devant la pression de toutes les institutions mondiales (FMI...), de l'UE, le gouvernement britannique allant jusqu'à utiliser la loi antiterroriste contre l'Islande ! Si Reykjavik a pu résister, alors à plus forte raison Paris, à la tête de la cinquième ou sixième économie mondiale, avec deux cents fois la population de l'Islande, et protégé par des armes nucléaires, pourrait évidemment résister, et beaucoup plus facilement encore ! La question est morale, et morale seulement : le peuple que je sers, et l'avenir, ou bien les profiteurs qui me proposent des avantages, et le court terme ?
  2. A mon avis, le risque que pose la présence de Français et d'autres Européens parmi les djihadistes combattant Assad est moins le risque que tout à coup des centaines ou des milliers de Français se disent "J'ai vu dans le journal que Untel s'est battu contre les kaffirs, est mort en martyr et a gagné le Paradis, mais oui mais c'est bien sûr je vais faire pareil ici" que le risque posé par les survivants. Cent jeunes hommes exaltés mais inexpérimentés et relativement isolés sont partis. Cinquante combattants endurcis, très entraînés, liés à la vie à la mort à des camarades du monde entier reviendront. Les surveiller, certes, mais : - Combien de policiers pour surveiller chacun d'entre eux ? Il peut y avoir assez rapidement un problème d'effectif... - Surveiller leurs communications téléphone / Internet et leurs réseaux ? S'ils sont stupides, oui... Sinon, les réseaux humains qu'ils auront créés leur permettront justement de rester en contact sans utiliser les réseaux électroniques, "sous le radar" - Et la propagande qu'ils répandront auprès de gars à peine adultes des "cités", en échec scolaire, en échec social au moins perçu, bardés de leur prestige de combattant, proposant un rôle de sauveur, de pur et dur, d'élite et d'avant-garde pour une Cause mondiale, méprisant le monde kaffir ? Et les connaissances pratiques et l'expérience militaire qu'ils partageront ? On "surveille", soit ...mais qu'est-ce que ça change ? - Et la propagande en prison ? Je n'ai pas de solution toute faite. Une chose que je me dis tout de même, c'est que le problème sera moindre si les djihadistes reviennent de Syrie en vaincus, la queue entre les jambes.
  3. Faut appeler un spécialiste... Victor. Nettoyeur. [dailymotion=640,390]x3wp0g_victor-nettoyeur_shortfilms[/dailymotion] Dans le domaine financier, l'équivalent de Victor s'appelle Olafur... le président islandais. Voici ses leçons de nettoyage.
  4. L'Ingénieur(1) : J'ai fait un beau produit... à toi de jouer, Commercial ! Le Commercial(2) : Le produit est bien, moi je sais vendre... mais pour les marchés publics internationaux, j'ai besoin du soutien de l'Etat Le Haut-Fonctionnaire(3) : Bon produit, bon commercial, j'apporte le soutien de l'Etat... dans le cadre de la politique générale que me définit le Politique Le Politique(4) : Lois décidées par la Commission européenne ! Politique étrangère compatible avec Etats-Unis et OTAN ! Politique monétaire décidée par la BCE ! Politique commerciale compatible avec l'OMC ! Politique industrielle compatible avec l'Union européenne ! Politique financière décidée par les grands banquiers !... Quoi, ça ne marche pas ? S'en fout... Pas d'alternative... Cercle de la raison... Opposants sont des fachos et des cocos... France trop petite suivre nos bons maîtres... Areuh... Areuh... Gaaaah... Ce ne sont pas les ingénieurs qui sont le problème en France. Pas davantage que les chefs d'entreprise et commerciaux, ni que les hauts fonctionnaires. La politique générale du pays est en cause... et elle n'est définie par aucun de ceux-là. (1) Made in Ecole d'Ingénieur (2) Made in Ecole de Commerce (3) Made in ENA (4) Made in... un peu partout... =(
  5. Sur la chanson de Gainsbourg chantée par Brigitte Bardot Refrain Je n' ai besoin de personne Dans mon T-O-S One Je n' reconnais plus personne Dans mon T-O-S One ______ J'appuie sur le starter Les Djihadistes quittent la terre Z'iront p' t' être au Paradis Mais dans un feu d'enfer Refrain Et si je meurs demain C' est que tel était mon destin Je tiens bien moins à la vie Qu' à mon terrible engin Refrain vd71eWNolVM a_DxwZsjmf4
  6. Merci =) Quand la bêtise du gouvernement dépasse toute mesure, il ne reste malheureusement guère que le sarcasme... :'( >:(
  7. Il y a certainement des étrangers qui combattent avec les rebelles syriens... mais enfin j'ai quand même quelques doutes quant aux chiffres. Que des Français soient morts là-bas, c'est probable, mais... "90" ?! S'il y en avait autant, on en aurait entendu parler, ça n'aurait pas pu être dissimulé.
  8. Perspectives alléchantes... Un contrepoint salutaire : Internet a-t-il vraiment fait grimper la productivité et le niveau de vie ? L'internet mobile fera-t-il autant pour la productivité que l'internet tout court ? Ou : encore moins ?
  9. Le temps ne fait rien à l'affaire Elle est facile, oui =D ... mais ça fait toujours plaisir ! :lol: :oops:
  10. Pour compléter ta signature : "N'apprends pas l'usage de la kalachnikov à celui qui risque un jour de te prendre pour cible" proverbe tchétchène je propose : "Apprends-lui plutôt le missile sol-air, le mortier et les explosifs. C'est plus sûr" proverbe hollando-obamo-cameronesque
  11. Les Chinois critiquent le premier ministre japonais Abe pour avoir chanté "Banzai" les bras levés à une cérémonie en l'honneur de l'empereur.
  12. Un article assez intéressant sur le Japon et sa politique monétaire d'attaque à outrance contre la déflation (en anglais) Banzai! Banzai! Banzai!
  13. Pourquoi veux-tu être "rassuré" ? Tu n'as pas envie d'en savoir plus sur les Zovnis ? :lol: :oops:
  14. Oui... tout en se réjouissant que des djihadistes soient tués... ainsi que des musulmans syriens dont on se fiche éperdument... et des chrétiens syriens dont on se fiche tout autant. Si à l'avenir le rapport de force s'inverse et les djihadistes semblent l'emporter, alors Etats-Unis / France / Angleterre diminueront leur aide... et encourageront avec un petit clin d'oeil la Russie à augmenter la sienne.
  15. Je suppose que tu fais référence à ce massacre : Aleppo Artillery School massacre Je ne connaissais pas. Pas de référence dans cet article à une sélection des victimes suivant la religion, mais enfin ce n'est pas non plus une surprise s'agissant des Frères musulmans... Le premier ministre égyptien actuel Morsi, issu des FM, avait ceci à dire en 2010: (parler de "sionistes" dans ce contexte est de toute évidence une attaque contre les juifs en général, en fonction de leur religion... on ne parle pas d'adversaires politiques ni même militaires de cette manière)
  16. Sinon, la lecture de Mediapart est parfois édifiante... SYRIE; Un village chrétien entièrement massacré par les rebelles syriens Voilà, voilà... Bon, il reste toujours la Russie pour sauver l'honneur du monde occidental : c'est bien le seul pays à majorité chrétienne qui soutient la Syrie et ses minorités religieuses contre les djihadistes. Le gouvernement russe par la même occasion relève aussi le niveau d'intelligence moyen des gouvernements occidentaux, qui sinon serait du niveau du poisson rouge, ou plus exactement du pigeon.
  17. En même temps, difficile d'en vouloir trop aux Anglais ou aux Allemands. Ce sont les intérêts de leurs pays respectifs dont ils doivent s'occuper. Pas ceux des voisins. Si le gouvernement français, dont c'est la responsabilité première, néglige et brade les intérêts français en permettant que démarre une négociation qui leur est défavorable ... ce serait un peu trop demander à Berlin ou à Londres que de s'attendre qu'elles défendent les intérêts français à sa place, non ? =) L'Angleterre et l'Allemagne sont nos partenaires. Pas nos amis. L'amitié ça a un sens au niveau personnel et individuel. Ca n'en a aucun au sens international.
  18. Bon, je pense que c'est le moment de poster la livraison mensuelle du Laboratoire Européen d'Anticipation Politique. :oops: Le résumé : il faudrait s'attendre à brève échéance à une seconde explosion financière, une nouvelle fois venue des Etats-Unis comme en 2008. Mais beaucoup plus grave. Alerte second semestre 2013 – Crise systémique globale II : seconde déflagration dévastatrice / explosion sociale à l’échelle planétaire
  19. Pourquoi les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne etc. décident-ils maintenant d'aider militairement les rebelles ? L'objectif pourrait être de prolonger le conflit. Les Sunnites ont récemment perdu du terrain tandis que El Assad marquait des points. Aider les rebelles à ce moment permet de se protéger contre le risque que le conflit se termine. Les Etats islamistes que sont la Saoudie (à fond) et l'Iran (dans une certaine mesure) doivent continuer leur guerre par procuration. Le calcul serait de créer un abcès de fixation pour les extrémistes musulmans, afin que sunnites comme chiites se tuent entre eux plutôt que de s'intéresser aux autres infidèles. Extrêmement cynique, et à mon avis une mauvaise idée à long terme sans parler de l'aspect moral. Mais qui sait ce qui se passe vraiment dans la tête de nos dirigeants ?
  20. Je rejoins la mise en garde de Jojo67 ;) Concernant ta question, j'ai deux petites remarques : - "Les conseilleurs ne sont pas les payeurs" : adage fondamental qui s'applique à tout ce que peuvent dire l'un ou l'autre contributeur à ce forum. Adage qui s'applique tout autant aux banquiers qui conseillent de placer son épargne dans des assurances-vie et autres obligations d'Etat. Placements qui sont très sûrs, cela va de soi... - Aucun placement ne présente de garantie absolue, quoi qu'en puisse dire les autorités qui prétendent que la "garantie publique des comptes courants" vaut tripette. Tous les choix de placement présentent des risques de perte de pouvoir d'achat, y compris les livrets d'épargne, comptes courants et même billets sous le matelas. Voir Le Noeud Gordien pour les détails. Une stratégie possible dans cette situation est de répartir ses placements pour limiter les risques. Naturellement, cette stratégie aussi doit être comprise avec la mention sur les conseilleurs et les payeurs :oops: Quant à ma stratégie personnelle, la seule que je puisse dire c'est qu'elle m'est personnelle ;) :lol:
  21. "Il y a d'autres moyens" et "Mettons une force militaire qui soit comme ceci et comme cela", cela peut sembler une bonne idée sur le papier. Maintenant, est-ce que c'est moindrement réaliste ? Une force militaire neutre par exemple ne devrait ni américaine / otanienne (française, britannique, etc) sinon elle soutiendrait les rebelles sunnites contre les alaouites, chrétiens et autres chiites ... ni russe / iranienne / chinoise sinon elle soutiendrait le gouvernement contre les rebelles. Ca laisse qui, comme force militaire capable de s'imposer sur le terrain ? Personne. =) Il y a deux camps dans la guerre civile syrienne (plus les Kurdes un peu à part). Elle débouchera donc : - soit sur une partition du pays à la yougoslave - soit sur une victoire des éléments sunnites extrémistes et un Etat islamiste / djihadiste avec répression, massacre et/ou expulsion des non-sunnites - soit sur une victoire du gouvernement syrien et un retour plus ou moins à la situation antérieure, soit un peu plus libéral qu'avant pour tenir compte des revendications non-islamistes de la révolte, soit un peu plus "dur" avec répression des anciens rebelles et de tout ce qui est proche des FM (frères musulmans) Le moins menaçant pour les Syriens est clairement la troisième possibilité. Cela dit, ce n'est pas forcément ce qui se passera... Avec tout ça, sachant que la politique traditionnelle de la France au Proche-Orient est la protection des minorités, d'abord chrétiennes, mais étendu ensuite aux minorités autres que chrétiennes... nous sommes incroyablement à côté de nos pompes sur l'affaire syrienne. >:( :O Soutenir les islamistes / djihadistes de l'éventail qui va des FM à Al Qaeda, d'accord avec nos petits copains dictateurs fanatiques de Saoudie et autres pays du Golfe, qui pourtant soutiennent les terroristes du Sahel contre la France et contre tous nos alliés de la région ! :'(
  22. Cette guerre civile syrienne est une véritable opération de publicité pour les régimes "stables" (aussi connus sous le nom de "despotismes" ou "dictatures") Un dictateur comme Bachar Al-Assad -ou Saddam Hussein avant lui- ce n'est pas drôle. Mais la guerre civile et l'épuration ethnique -avec l'occupation étrangère en prime pour les Irakiens- ... c'est pire. La question à se poser : si un pays est gravement divisé entre des groupes ethniques et/ou religieux, ne vaut-il pas mieux qu'il soit gouverné par une dictature ? L'exemple de Tito de Yougoslavie est pertinent aussi : c'est quand il a été remplacé par les chefs ethniques Milosevic pour les Serbes, Tudjman pour les Croates, Izetbegovic pour les Musulmans que la situation est partie à vau-l'eau. Evidemment, l'option "dictateur" n'est réellement meilleure que si il parvient à amener peu à peu à mettre au second plan les divisions ethno-religieuses au profit d'un patriotisme unitaire. Sinon, le dictateur ne fait que reporter la guerre civile et les épurations ethniques, jusqu'au moment où il mourra (Tito), se fera envahir par une superpuissance (Hussein) ou sera affaibli par crise économique et action extérieure (Assad)... Pour être honnête, je ne trouve pas d'exemple de dictateur qui aurait clairement réussi cela... :-[ Peut-être Franco d'Espagne par rapport aux divisions Catalans / Basques / Castillans ?
  23. Les deux possibilités sont : (1) Laisser les banques faillies s'effondrer, ce qui laisse une chance de préserver à la fois solvabilité de l'Etat et monnaie (2) Financer leurs pertes sur fonds publics et/ou argent fraîchement imprimé, ce qui mène à plus ou moins longue échéance à la faillite de l'Etat et/ou la destruction de la monnaie par hyperinflation - L'intérêt public est naturellement de limiter les dégâts en choisissant l'option (1). Ce n'est pas qu'elle soit attractive. C'est que l'autre est pire. La méthode Dinkic, sur laquelle Vincent Besnard a le mérite d'attirer l'attention, est l'une des manières de l'exécuter - L'intérêt des directions des banques et de ceux qui tirent leur fortune de l'agiotage et des marchés financiers est l'option (2) car il permet d'augmenter les gains durant quelques années de plus. Certes ils risqueraient de disparaître dans la catastrophe finale, mais il y a des moyens de les protéger Depuis 2008, l'ensemble des grandes économies sont engagés sur l'option (2). Non seulement l'Etat dictatorial qu'est la Chine, mais l'ensemble des nations développées censément démocratiques. Ce qui montre soit dit en passant à quel degré la démocratie est dégradée, non seulement en France et en Europe mais au niveau mondial. Personne ne connaît l'avenir, mais au risque d'apparaître pessimiste, je ne vois pas de raison de penser que quelque gouvernement que ce soit aura tout à coup un accès de lucidité et de courage et passera sur l'option (1)
  24. Oui, c'est clair. Ce sera aussi l'une des conséquences d'un épisode hyperinflationniste. Je n'ai d'ailleurs jamais dit qu'un défaut public serait une petite affaire... Ce que le défaut massif sur les dettes publiques non remboursables évite, c'est la disparition du système de paiement et ses conséquences de désorganisation longue des approvisionnements et de la production. La différence est énorme. Là encore, je suis bien d'accord avec toi... mais qui parle d' "un peu d'inflation" ? Si les banquiers centraux pouvaient commander aux économies "je veux 5% d'inflation pendant 7 ans" ou "je veux 10% d'inflation pendant 5 ans", d'une part ça se saurait, d'autre part et surtout ce serait déjà arrivé. L'argument "il faut une période d'inflation un peu plus forte" a déjà été utilisé en 2008-2009. A mon sens, il était sincère : les autorités monétaires ont réellement cru avoir la capacité d'ordonner à l'économie de se comporter de telle manière. S'ils avaient eu en réalité cette capacité, ç'aurait en effet été une bonne décision. Au lieu de cela, nous avons eu une inflation des prix à la consommation globalement contenue, en même temps que des augmentations énormes des masses monétaires M0 (à des degrés différents tout de même entre UE, EU et RU...). Pas d'inflation gentillette à 5% ou 8% à l'horizon pour diminuer les dettes en douceur, comme au bon vieux temps. Les analystes qui doutaient de la capacité des banquiers centraux à commander à l'inflation se sont avérés avoir raison. Beaucoup d'entre eux pointaient en revanche le risque de casser la confiance dans la monnaie et provoquer l'hyperinflation : - C'est un fait que les hyperinflations historiques ont été déclenchées en général (si ce n'est en totalité ?) par une émission hors de contrôle de nouvelle monnaie -pour parer à des besoin estimés pressants - C'est un fait que si les banques centrales des Etats-Unis, du Royaume-Uni et maintenant encore davantage du Japon arrêtaient les achats réguliers d'obligations d'Etat avec de la monnaie nouvellement créée, les taux de ces obligations augmenteraient énormément, provoquant le creusement de leurs déficits publics du fait du coût multiplié du refinancement de la dette... d'où spirale de besoin d'emprunt toujours plus grand menant au final à la faillite. Ceci est vrai aussi d'ailleurs pour les obligations d'Espagne et d'Italie, dont le taux n'a été diminué que par des achats (indirects) massifs de la BCE à partir de fin 2011 En d'autres termes, les économies des principales puissances économiques mondiales (y compris la Chine ?) sont déjà bloquées dans le piège de la création monétaire addictive. Deux voies de sortie seulement : la désastreuse avec le défaut franc et massif, la catastrophique avec l'hyperinflation. Je préfère le désastre à la catastrophe. Et nous en sommes malheureusement là... :-[ :'( :O >:( Nous parlons d'une autre époque, lorsque l'Europe de l'Ouest était en phase de rattrapage par rapport à des Etats-Unis plus avancés, ce qui facilitait une croissance forte. Les Etats-Unis dans la même période connaissaient une croissance plus modérée, précisément parce qu'ils étaient eux en tête de file du progrès et ne pouvaient se contenter d'appliquer des solutions déjà testées par d'autres. Aujourd'hui, nous sommes globalement sur un pied d'égalité avec Etats-Unis et Japon (à quelques pouillièmes près) La relation était donc clairement croissance forte --> inflation relativement élevée. Elle n'a aucune raison de fonctionner dans l'autre sens. Ceci sans même parler de l'augmentation drastique du coût de l'énergie dans les 7 / 8 dernières années, en particulier du pétrole, qui change beaucoup de choses et freinerait très sévèrement la croissance même en l'absence d'excès d'endettement public et privé.
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