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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Attention aux idées reçues, même si elles étaient encore vraies à l'époque de la guerre froide alors que l'Allemagne avait plus de deux fois plus de chars lourds que la France. Aujourd'hui, la Heer a 400 Léopard dont 250 en ligne. La même quantité presque à l'unité près que les 400 Leclerc français dont 250 en unités. Soit dit en passant, si c'est ce que l'Allemagne appelle se concentrer sur ses points forts traditionnels <_< ... les Etats-Unis ont environ 2400 Abrams au meilleur standard dans leur force d'active, la Russie environ 2200 chars lourds d'active dont un tiers de T-90 et deux tiers de T-72 plus anciens. Avec 8 à 10 fois moins de chars, Allemagne comme France sont des nains qui à mon sens sont allés beaucoup trop loin dans le désarmement, semblant avoir fait le pari que la guerre terrestre de haute intensité était passée de mode - un pari dangereux. Du moins la France a-t-elle une flotte un peu sérieuse, mais l'Allemagne quels points forts lui reste-t-il militairement ? Je crois qu'au lieu d'enrayer le phénomène il serait plus juste de parler de moyen d'organiser au mieux la pénurie. Au-delà des avantages opérationnels sujets à caution, il est d'ailleurs assez évident que politiquement ce genre d'organisation serait utilisé pour justifier des réductions encore beaucoup plus sévères des capacités et des moyens - puisque les autres s'en chargeront ! -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis tout à fait d'accord. Il vaut cependant la peine de rappeler que ce la décision du gouvernement ukrainien a été non pas le "rapprochement" avec l'UE au prix d'une coupure d'une grande partie des liens avec la Russie et du sacrifice d'une partie de l'économie ukrainienne - qu'aurait entraîné l'adhésion à l'accord tel qu'il était - mais l'abandon de cet accord avec aide économique importante de la Russie. Cette décision a été ensuite contestée par des manifestations à Kiev, soutenue par des manifestations dans le Donbass. Ce qui a déclenché l'intervention de la Russie, c'est le coup d'Etat du 22 février dernier, avec milices néofascistes prenant d'assaut Parlement et Présidence et installant un "gouvernement provisoire" comptant 1 / 3 de néofascistes. C'est après ce coup d'Etat, et seulement après, que la Russie est intervenue. Pas pour annuler une décision démocratique de se rapprocher avec l'UE que l'Ukraine n'a jamais prise. D'accord avec cette description de la situation et des responsabilités générales de cette crise. Pas tout à fait d'accord sur la première phrase celle que j'ai mis en bleu. Il est vrai que menacer la sécurité d'un pays nettement plus puissant que vous n'est pas sage. C'était vrai pour Cuba en 1962, ça le serait pour l'Ukraine si elle décidait d'héberger des bases militaires OTAN. Et si Monaco se mêlait d'accueillir des missiles nucléaires chinois, il y fort à parier qu'une révolution express type "1789 le retour" déposerait son roitelet d'opérette :) ! Mais ce n'est pas que l'Ukraine choisirait un destin d'ennemi de la Russie ce qui lui serait refusé par la force par Moscou. Le fait principal est que l'Ukraine unie ne peut être l'ennemie de la Russie. Je ne veux pas dire qu'elle n'en ait pas le droit. Mais simplement que si l'Ukraine est unie, elle ne sera pas l'ennemie de la Russie. Tout est dans ce "si"... qui n'est pas réalisé c'est le moins qu'on puisse dire. Divisée contre elle-même comme l'est l'Ukraine, elle ne peut se réunir que sur une position de neutralité, de préférence bienveillante, envers et l'Europe et la Russie. C'est au fond ce qui s'est passé durant les 22 premières années après son indépendance : même si le pouvoir changeait des pro-russes aux pro-européens et retour, même c'était parfois "sport" au Parlement (genre boxe), même si les événements étaient parfois à la limite d'un fonctionnement régulier (voir le "troisième tour de l'élection" en 2004 appelé "révolution orange"), même si les intérêts étrangers ne manquaient pas de monter manœuvre sur manœuvre à la fois les Russes et les OTANiens / Européens, même si la politique étrangère du pays faisait des zig-zags... au final, tout cela se passait dans un cadre institutionnel stable et globalement légal. Mais le 22 février 2014, un coup d'Etat violent a installé un gouvernement qui ne représentait qu'une moitié du pays, déniait à l'autre moitié la possibilité de s'exprimer, et tout cela avec des extrémistes en pointe. Ce que nous avons pu depuis, ce sont les conséquences. De la séparation de la Crimée au refus du Donbass d'accepter le nouveau pouvoir, et la guerre civile au final. Mais si l'Ukraine est unie, il n'est nul besoin d'invoquer une nouvelle version de la "doctrine de la souveraineté limitée" chère au regretté Léonide Brejnev. Bien d'accord : il ne peut être question d'accepter une souveraineté limitée pour certaines nations. Surtout quand ce sont de vrais pays, pas des micro-fiefs tenus par des roitelets comme au hasard Monaco. En revanche, la souveraineté de l'Ukraine n'est absolument pas contradictoire avec une position de neutralité bienveillante envers tous. C'est-à-dire que tant que l'Ukraine était souveraine et unie cela a été sa position - même si avec nuances et zig-zags. -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce qui est comique dans la sortie de Stoltenberg, c'est le ton. "Je somme la Russie de retirer toutes ses forces de l'est de l'Ukraine, de stopper tout son soutien aux séparatistes, et de respecter l'accord de Minsk sur le cessez-le feu, a-t-il déclaré en marge d'une réunion informelle des ministres européens de la Défense à Riga." On "somme" un malfrat de sortir les mains en l'air de l'immeuble encerclé par les forces de l'ordre. Ou un résistant de se rendre quand l'armée d'occupation l'encercle. Le rapport de forces entre OTAN et Russie n'est pas précisément celui-là et Stoltenberg n'a aucun levier sur Poutine. Quand on n'a pas le pouvoir de changer une situation mais qu'on a encore trois neurones connectés, on se la boucle ou du moins on s'exprime différemment par exemple en exprimant une "préoccupation", ou en accusant l'adversaire d'avoir une position "incohérente", "dangereuse" ou quoi que ce soit du même acabit. On ne lance pas un ordre qui ne sera évidemment pas exécuté ce qui ne fera que souligner sa propre impuissance. Ou en plus direct : mieux vaut se taire et passer pour un imbécile que de l'ouvrir et faire disparaître tous les doutes. :lol: Nous savons désormais à quoi nous en tenir s'agissant de Stoltenberg... -
Europe de la Défense ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh... quel rapport avec l' "Europe de la défense" ? Ces concepts de nation-cadre, de grappe et de spécialisation des petits pays dans tel ou tel type d'unité militaire ou de mission, sont compris dans le cadre exclusif de l'OTAN. En pratique, cela signifie que quoiqu'ils ne prévoient plus d'assurer "que" 50% de chaque capacité de l'OTAN, les Etats-Unis se ménagent quoi qu'il en soit une influence prépondérante sur toute opération. Demander davantage d'efforts militaires aux Européens va bien avec le concept du "lead from behind" - diriger de l'arrière - et n'en est d'ailleurs qu'une version modérée - mais enfin la direction reste au même endroit. Ce n'est pas qu'il soit anormal qu'une nation qui a créé et maintient une alliance autour de la protection militaire que sa puissance lui permet de proposer se réserve en échange la direction du groupe de nations ainsi rassemblé. Il s'agit d'un échange protection contre loyauté, il n'est pas anormal que les pays qui basent leur sécurité sur la participation à cette alliance fournissent en échange la loyauté requise. Simplement, cela n'a rien à voir avec l'idée qui était celle d' "Europe de la défense". Idée qu'on ne peut plus à mon avis appeler moribonde : elle est morte. Et ce n'est pas la dégradation structurelle des relations entre pays européens à l'occasion des crises de l'endettement public et de la politique d'austérité qui laissera de sitôt quelque chance que ce soit de la ressusciter. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui, la question du remplacement se posera dans un environnement mondial nettement différent de celui d'aujourd'hui. Même si les événements sont toujours imprévisibles, il y a quand même pas mal de questions sur le monde de 2024, date de la fin d'un éventuel nouveau mandat de Poutine... - La baisse continue de la quantité de pétrole produite dans le Monde n'aura-t-elle pas commencé, forçant au plus une croissance très faible voire une décroissance économique globale ? - La pyramide d'endettement mondiale (trois fois le PIB) sera-t-elle toujours debout ? - Le dollar sera-t-il toujours la principale monnaie de réserve, et les Etats-Unis seront-ils toujours un pays solvable ? - L'Union européenne existera-t-elle toujours ? - La France et bien d'autres pays européens seront-ils toujours solvables ? - Le réchauffement planétaire aura-t-il commencé à avoir un impact visible sur l'économie, notamment l'agriculture ? - Ceci sans compter les crises politiques que risqueraient d'entraîner l'un ou l'autre de ces événements, impacts pas toujours prévisibles voir le rôle de déclencheur sur les révoltes arabes de l'évolution des prix agricoles... Même si certaines choses sont évidentes, comme les inconvénients et les risques de tout système qui ne permette pas en pratique la remise en cause du pouvoir et ne donne pas la place nécessaire à une "loyale opposition", les défis auxquels devra faire face le système politique russe à échéance de dix ans ne sont pas prévisibles, encore moins les réponses qui pourraient ou ne pourraient pas être apportées. Soit dit en passant, les défis auxquels seront soumis le système politique français, l'américain ou celui d'autres pays de l'UE dans la même période... seront tout aussi dantesques si ce n'est plus. L'évolution de ces systèmes, et le français m'intéresse tout particulièrement, est une question tout aussi difficile voire je dirais davantage que celle du système politique russe. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Roooh... homme de peu de foi ! Ne sais-tu pas que d'après les paroles de la chanson patriotique soviétique, Ленин всегда живой, Ленин всегда с тобой c'est-à-dire "Lénine est toujours vivant, Lénine est toujours avec toi" Allez, au refrain ! Lénine est toujours vivant, Lénine est toujours avec toi Dans la montagne, dans l'espoir et la joie. Lénine dans ton printemps, En chaque jour heureux, Lénine, en toi et en moi ! Tout comme l'Esprit Saint l'esprit de Lénine, l'esprit de Poutine sera toujours vivant avec toi. Il suffira de changer une syllabe... Plus sérieusement : cette chanson date de 1955, deux ans après la mort de Staline, c'est-à-dire à l'aube des bureaucrates soviétiques faisant suite aux révolutionnaires et aux tyrans. L'une des hypothèses pour la suite de Poutine est le maintien pour longtemps d'une bureaucratie dont le principal objectif soit de conserver la Russie en l'état et de poursuivre sur la ligne qu'il aura fixée. Sans nécessairement se priver d'y apporter quelque inflexion, mais discrètement et avant tout pour faire durer le système et le rendre plus commode pour les plus puissants et les mieux introduits. Ce n'est que l'une des hypothèses ! Comme le rappelait Kalligator, sauf événement spécifique tel qu'un décès prématuré, Poutine restera probablement président de Russie jusqu'en 2024, son mandat actuel se termine dans trois ans mais sa réélection est le scénario central pour dire le moins. D'ici neuf ans... le Monde, et la Russie auront bien changé. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben dans le cas de Barack Obama c'est même une certitude, étant donné qu'il terminera son second mandat fin 2016. A moins qu'il ne fasse élire Joseph Biden comme président et ne se réserve le poste de vice-président... :lol: ;) -
Pays baltes
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a ces trois-là, et puis encore Finlande, Irlande et Autriche. Mais je suis d'accord sur le fait qu'appartenir à l'UE ne procure pas en soi de protection de sécurité déterminante. -
Pays baltes
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je le pense aussi, mais le problème est que nous parlons là de probabilités. Si les pays baltes n'avaient pas adhéré à l'OTAN, leur indépendance n'aurait très probablement pas été menacée par la Russie. Nous autres hommes étant ce que nous sommes, et l'Histoire ce qu'elle est, tous les pays souhaitent cependant davantage que des probabilités, même fortes, sur ces questions. L'adhésion de ces pays à l'OTAN correspondait aux souhaits des Etats-Unis, pour leurs propres raisons de politique mondiale - qui naturellement n'ont pas nécessairement grand chose à voir avec le bien-être des Baltes... - et elle ne semblait pas avoir d'inconvénient du point de vue des Baltes. La plus grande puissance du monde, réalisant la moitié des dépenses militaires mondiales, vous propose sa garantie de sécurité gratuitement ! Ne faudrait-il pas être fou pour refuser ? (bien sûr, un cynique aurait pu demander si quoi que ce soit en ce monde peut être gratuit, mais...) La "finlandisation" c'est-à-dire la neutralité armée jointe à des relations proches avec tous les voisins, théoriquement une solution attirante, aurait été nettement plus difficile dans le cas balte. D'abord pour exercer une dissuasion militaire quelconque : la Finlande a une population plus importante que la Lituanie sans parler de Lettonie ni d'Estonie, son territoire fournit une profondeur stratégique incomparablement plus grande, elle a une industrie militaire conséquente et adaptée à ses besoins ce qui ne se crée pas en un tournemain, et elle a démontré en 1940 que "qui s'y frotte s'y pique". Les pays baltes n'ont aucun de ces atouts. Ensuite l'histoire récente avec le grand voisin. Du point de vue russe, la Finlande a certes participé à la seconde guerre mondiale aux côtés de l'Allemagne, mais elle a refusé de s'engager trop loin notamment dans le siège terrible de Saint-Petersbourg, tandis que les pays baltes ont fourni beaucoup de recrues aux Allemands notamment leurs unités SS... que certains nationalistes baltes honorent dans des cérémonies commémoratives que les autorités n'ont pas le bon sens d'interdire. Et du point de vue des voisins de la Russie, l'histoire des relations finno-russes après 1945 est positive, tandis que les pays baltes ont été bien sûr occupés jusqu'en 1991 d'où des ressentiments et peurs assez compréhensibles. A partir du moment où Washington, pour ses propres raisons et ses propres calculs, proposait une garantie de sécurité gratuite aux Baltes, je crois qu'il était inévitable qu'ils l'acceptent, ou plus exactement qu'ils sautent à pieds joints sur l'occasion. Maintenant, quel est le danger réel ? Dans la situation actuelle il est minime, d'une part les Russes sont effectivement persuadés que les Baltes sont des peuples différents, d'autre part leur participation à l'OTAN ne crée pas de véritable menace pour la Russie. Ce ne sont pas quelques chasseurs de l'OTAN exerçant la police du ciel qui vont faire craindre une agression à Moscou. Pour clarifier tout à fait les relations, il serait évidemment souhaitable que Lettonie et Estonie règlent généreusement la question de leurs habitants privés de citoyenneté parce que ne maîtrisant pas la langue du pays - la Lituanie n'a pas ce problème, et il ne déparerait pas que la Russie ne recommence pas ses cyberattaques. Mais à mon avis l'essentiel est que les Baltes n'accueillent aucune base militaire OTAN ni US. Car dans ce cas la Russie ferait alors face à une véritable menace concrète à partir des pays baltes. Moscou aurait à étudier sérieusement l'hypothèse d'une agression militaire commençant à cent kilomètres de Saint-Petersbourg. La réputation de paranoïa russe en ce qui concerne les questions de défense n'est plus à faire, et créer ce genre de menace n'est dans l'intérêt ni des Baltes, ni des Russes, ni des autres Européens. -
terrorisme Adaptation structurelle au terrorisme
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tancrède dans Divers non-conventionnel
C'est très vrai. Mais au vu de la réaction aux récents attentats au Danemark, je me demande s'il sera aussi facile de "s'habituer". Par s'habituer je ne veux naturellement pas dire considérer ce type d'attentats comme acceptable, mais les considérer comme une simple nuisance que l'Etat et les institutions se donnent pour objectif de réduire, non d'éliminer, car reconnaissant que ce serait irréaliste. Un peu comme les accidents de la route, les accidents domestiques, les cancers dus au tabagisme, etc. Ce type d'attentat peut bien tuer très peu par comparaison aux fléaux que je viens de citer, il reste une différence essentielle. Qu'il s'agisse d'une voiture accidentée ou d'un cancer du poumon, c'est une mort souvent sans coupable trop visible - certes très souvent quelqu'un a bien des risques inconsidérés, mais il est facile de l'oublier - et du moins c'est une mort sans coupable qui voulait tuer. Si chaque année 500 personnes en France étaient tuées par des terroristes, pendant que les tués par fait de tabagisme diminuaient de 1%, il y aurait lieu de se réjouir ! Ce serait une bonne affaire pour notre espérance de vie et la France serait devenue un pays plus sûr... car le nombre de tués diminuerait, les dégâts du tabac sont estimés à 73 000 morts par an Mais à mon avis, l'impression produite serait plutôt que la France est devenue un coupe-gorge et un terrain de guerre ! -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Et encore, on ne parlera pas des produits dérivés très spécifiques à partir de l'un de nos responsables politiques les plus célèbres. Ce brillant économiste qui s'est illustré à la tête du FMI... et aussi en d'autres lieux. <_< ... Oui, moi aussi je connais la sortie. J'y cours ! -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Non non non c'est impossible ! Les conventions internationales interdisent les traitements cruels et dégradants. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
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Juste, quand la France a vendu ce qui était alors son meilleur chasseur le Mirage 2000-5 à Taiwan, le dragon chinois a émis beaucoup de fumée, mais ce fut à peu près tout. Reste à savoir si et quand les Taiwanais pourraient être intéressés. Après tout, les M2000-5 datent des années 90, il s'écoulera bien une décennie avant que Taipeh cherche à les remplacer. Et naturellement les Etats-Unis seront sur les rangs avec leur catastrophe volante avion de l'avenir F-35.
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Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
M O D E R A T O R J u d g m e n t D a y :lol: Bon, cela dit, je persifle, mais ça fait 19 pages sans véritable départ de feu dans le nouveau fil Ukraine... On progresse, c'est indéniable ! ;) -
"I find your lack of compassion disturbing" https://www.youtube.com/watch?v=11Ee02WLxGk (oui, oui, j'use et j'abuse des références à la guerre des étoiles... mais j'me soigne :P !)
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[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh je ne connais pas le sud de l'Italie et je sais que le Mezzogiorno traîne une réputation, mais en ce qui concerne le reste de l'Italie je suis en désaccord complet. Pour avoir longuement visité Florence, Venise et la région avoisinante, non seulement la qualité et le service étaient au rendez-vous - niveau similaire à celui de la France je dirais - mais encore l'offre touristique est tout bonnement exceptionnelle ! Je parle des sites en eux-mêmes, ces deux villes sont chacune un concentré unique de culture et de beauté. Je n'ai jamais été en Grèce, mais je peux craindre que l'offre culture soit moins intéressante en effet : les ruines de l'Antiquité oui, mais sauf erreur de ma part il ne s'est rien passé en Grèce depuis qui soit équivalent, voire même arrive à la cheville de la Renaissance italienne. Le cœur culturel du monde grec au Moyen-Age était Constantinople Istanbul. Et comme le dit la chanson "No, you can't go back to Constantinople" Qu'on le veuille ou non, la pression migratoire est bien davantage devant nous que derrière nous. Le Sahel et le Moyen-Orient connaissent d'une part une grande croissance démographique qui devrait continuer encore longtemps, d'autre part sont déjà vulnérables quant à leur agriculture, vulnérabilité qui ira en augmentant avec les conséquences progressives de la crise climatique et de l'agriculture non pérenne, et qui ne peut guère être compensée par des exportations industrielles et très peu par des exportations énergétiques - l'essentiel des ressources sont concentrées dans un petit nombre de pays très peu peuplés, la grande majorité n'a que peu de réserves de pétrole et de gaz. Vulnérabilité encore aggravée par les crises politiques - guerres civiles - elles-même résultant en partie d'ailleurs de la situation d'appauvrissement, voir le rôle du prix du pain dans le déclenchement des émeutes du "printemps arabe" en 2011. La vérité est qu'il n'existe actuellement aucune politique à la hauteur des enjeux actuels, sans parler de la pression future. Ni au niveau européen ni au niveau des nations les plus directement concernées au sud de l'Europe. 1. "Forteresse Europe" ? Alors, il faut être prêt à voir mourir sur les côtes européennes des milliers, puis un jour des dizaines de milliers de migrants désespérés. C'est ce qu'il faudra pour arriver à décourager de tenter l'aventure des gens qui feront face à des conditions insupportables dans leurs pays de naissance. Il faudra se boucher les yeux et les oreilles, faire taire les religieux, se replier autour de notre égoïsme sacré ... Nous y préparons-nous ? 2. Immigration et assimilation ? Alors, il faut être prêt à accepter des dizaines de millions - peut-être davantage - de nouveaux Européens, dont la bonne intégration n'est pensable que structurée par un projet de libération humaine similaire à la formule américaine "Give me your downtrodden masses..." (Donnez-moi vos masses écrasées par la vie...) inscrite sur la Statue de la Liberté à New-York. Avec naturellement les dizaines de millions de nouveaux emplois à basse qualification qui vont avec ! Impensable d'assimiler à l'Europe, mais probablement pensable d'assimiler à la France, à l'Italie, à l'Espagne, bref à chaque nation individuellement. Pensable, mais quelles transformations seraient nécessaires ! ... Nous y préparons-nous ? 3. "Co-développement", c'est-à-dire fixer les peuples chez eux par un développement local ? Alors, il faut être prêt à diriger une grande partie des investissements extérieurs européens là où ils seront politiquement utiles à cet objectif, plutôt que là où ils rapporteront le plus à court / moyen terme. Cela n'est possible que par des politiques publiques de long terme et dotées des moyens adéquats, en partie financiers mais peut-être surtout réglementaires... on parle quand même d'une version assez dure du dirigisme ! Là encore, de grandes transformations seraient nécessaires ... Nous y préparons-nous ? Aujourd'hui nous faisons un peu du 1, qui est inhumain, un peu du 2, mais sans les moyens d'une véritable assimilation, et presque rien du 3. Personnellement je préférerais la version 3, car je refuse 1 qui est totalement inhumain, et 2 est incomparablement moins efficace que 3 en termes d'efforts requis pour maintenir une stabilité (j'irais jusqu'à dire que l'effort requis serait probablement hors de portée) Mais quel que soit l'option qu'on préfère, le fait principal c'est qu'aujourd'hui on ne fait rien de tout cela ! Si la pente actuelle de négligence coupable continuait d'être suivie, nous en arriverions à ne toujours faire rien du 3, mais à faire de plus en plus de 1 - répression brutale - en même temps que de plus en plus de 2 - immigration en masse. Mais sans prendre les moyens d'une véritable assimilation, et en montrant d'ailleurs suffisamment de dureté de cœur pour rendre l'assimilation encore plus difficile ("J'aime leur richesse, mais je ne les aime pas regardez leur égoïsme") Bref, le pire de chacune des options ! Rien d'étonnant, quand on refuse de choisir... -
Là, là... c'est fini, ne pleure plus.
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Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
La politique énergétique allemande est un désastre écologique, pas de doute. Mais au sujet de la pollution atmosphérique qui en France viendrait pour moitié de l'Allemagne... euh quelle est ta source ? Je ne suis pas au courant de cette information, et surtout je suis assez surpris qu'on sache mesurer de manière fiable les diverses contributions à une pollution diffuse Oui, mais... où en sommes-nous de notre côté ? Pour parler d'anecdotes révélatrices, la SNCF accuse depuis plusieurs années des retards croissants et très énervants, et la cause principale est un déficit d'investissement passé dans les lignes moyennes et locales, au profit d'investissements massifs dans le TGV. Concernant la tendance générale, j'avais dans l'idée que l'investissement public en France était à la traîne depuis de nombreuses années, à cause de restrictions destinées à financer de préférence, au mieux la politique sociale, mais très souvent en fait les coûts de structure et d'administration. Je n'ai pas de chiffre précis à proposer et je suis tout prêt à apprendre si vous avez d'autres informations, mais... j'ai l'impression que le problème de sous-investissement public est beaucoup plus large que le seul cas allemand. Quoi ! Ne me dis pas que tu te promènes à Paris boulevard Magenta sans ton gilet pare-balles :o ? Tu veux mourir, ou quoi ? -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Bon, si l'accord signé à Minsk ne tient pas, ça aura au moins l'avantage d'ouvrir le marché ukrainien. Eh oui, si on refuse le marché des Mistral russes, il faut bien se rattraper sur quelque chose ? Alors un petit prêt du FMI, et hop encore des Rafale vendus ! ... Me raccompagnez pas, je suis déjà parti :P ! -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Quoi ! Des préjugés contre Munich ? Je vais arranger ça :) ... M'sieur Godwin n'a qu'à bien se tenir ! :lol: -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Eh oui, 5 personnes sur 6 apprécient la roulette russe. Quant aux autres... ils ne sont pas plaints ! ^_^ Ben, Béchamel par exemple... il est déjà sur place, prêt à intervenir. -
énergie La production d'hydrocarbures
Alexis a répondu à un(e) sujet de nemo dans Economie et défense
D'accord sur tous ces points. Mais l'augmentation du "rendement énergétique" de l'économie mondiale sur longue période est de l'ordre de 0,8% à 1% par an si je me rappelle bien - je n'ai pas le lien vers le calcul sous la main. 1% par an c'est pas bézef. Ce chiffre est calculé relativement à toute l'énergie consommée, non au seul pétrole. D'autre part, le signal prix pétrole créera une pression à rechercher des solutions non pétrolières. D'un autre côté, ce facteur ne doit pas être surestimé, étant donné que "rechercher" n'est pas la même chose que "trouver", pensant avant tout au rôle du pétrole dans les transports. Et il ne faut pas oublier non plus que le TRE le taux de rendement énergétique des gisements a tendance à baisser avec le temps, étant donné que les gisements les plus accessibles et commodes ont été exploités les premiers, on passe de gisements où investir un baril de pétrole en rapporte 20 à des gisements où le rendement n'est que 15, puis 10... Ce facteur a tendance à limiter la production nette, c'est-à-dire une fois défalqué l'énergie qui a du être investie dans la production. Il me semble difficile d'estimer si les facteurs optimistes ou pessimistes l'emportent, par rapport à ce 1% annuel de base d'augmentation de la productivité énergétique. Reste que même une augmentation d'efficacité par rapport à la quantité de pétrole consommée de 2% ou 3% annuellement signifierait une contrainte forte sur la croissance mondiale, si la quantité de pétrole produite annuellement diminue ne serait-ce que de 1% annuellement. Sans oublier que la décroissance devrait s'accélérer avec le temps. Au total, le plus probable me semble une série de "stop-and-go" pour l'économie mondiale, avec oscillations entre prix élevé et bas du pétrole et entre croissance et récession. Avant naturellement une décroissance ininterrompue, évitable seulement en cas de percée technique permettant le remplacement global des énergies fossiles dans l'économie, percée qui n'a pas encore eu lieu. Du moins si on s'en tient seulement aux contraintes sur les ressources naturelles avant tout le pétrole. Il se pourrait que d'autres contraintes - financières, internationales (guerre et paix et toute cette sorte de choses) et sociales internes (Etats faillis ?) - se rajoutent, mais là c'est la bouteille à l'encre... -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je reviens sur cette information signalée déjà il y a quelques pages, comme quoi le renseignement allemand estimerait le nombre réel des morts à ce jour dans le conflit ukrainien à "jusqu'à 50 000" Tout d'abord, le FAZ est un journal très sérieux, pas l'équivalent local du Gorafi ou de The Onion, et à ma connaissance il n'a publié aucun démenti depuis dimanche dernier. Cela règle la première question : des éléments des "cercles de sécurité" allemands ont réellement fait passer cette estimation au journal. La question suivante est la crédibilité de l'estimation, naturellement. Je note d'abord qu'il n'y a pas un facteur 10 entre chiffres officiels et estimations fuitées par les institutions de sécurité allemandes. D'abord les estimations de l'ONU sont "5 400 morts au moins", et celle transmise par Poroshenko est de 6600 morts au total. Cet "au moins" est essentiel, l'OSCE et les services compétents de ce que je peux imaginer ne comptent que les morts confirmées, ce qui dans le contexte d'une guerre civile doit laisser de côté pas mal de monde. Ensuite l'estimation transmise par la FAZ est "jusqu'à 50 000 morts". Là, c'est le "jusqu'à" qui est essentiel ! Ce chiffre ressemble beaucoup à une fourchette haute choisie pour son effet frappant. Ensuite, si l'on choisit le rapport entre morts et blessés pendant la Seconde Guerre Mondiale, il y avait environ 3 blessés pour 1 mort parmi les troupes engagées. Depuis, le ratio a augmenté parce qu'on sauve davantage de blessés mais les conditions de l'Ukraine ne sont pas idéales, puis il est possible que le ratio soit plus bas pour les civils, donc le ratio de 3 pour 1 me semble une bonne base pour une discussion d'ordres de grandeur. Et là le problème c'est que 50 000 x 3 = 150 000 blessés... ce qui serait très difficile à manquer, ou à masquer si l'une des parties essayait de le faire. Donc le chiffre de 50 000 me paraît effectivement peu crédible. Sauf à supposer que les récits des séparatistes comme quoi les pro-Kiev enverraient des troupes peu formées à la boucherie en vagues humaines puis dissimuleraient l'étendue de leurs pertes sont exacts, ce qui expliquerait certes que Kiev décrète vague après vague de nouvelle mobilisation comme si leurs besoins en chair à canon étaient énormes, mais... les récits séparatistes sur ce point ressemblent quand même très fortement à de la propagande de guerre. Difficile de les prendre au premier degré. Si le chiffre de 50 000 est effectivement "politique", alors son rôle est évident, il s'agit de presser pour une résolution et un accord de paix rapide, à Minsk demain, en soulignant l'urgence et en augmentant la peur qu'une guerre si grande en vienne à s'étendre. Reste l'argument principal, comme quoi les estimations officielles, de l'ordre de 5 à 7 000 morts, sont "clairement trop bas et pas crédibles" Même si le chiffre alternatif cité est trop élevé, l'argument principal personnellement me semble "sonner juste". Sans avoir de règle d'estimation à proposer, le fait que l'ONU insiste que leurs chiffres sont un minimum très probablement sous-estimé, le fait que Poroshenko cite seulement 1 200 soldats ukrainiens parmi les 6 600 morts qu'il annonce - il sous-estime certainement la réalité des pertes, le fait que plusieurs vagues de mobilisation aient été appelés, le fait qu'une région de 7 millions d'habitants connaisse la guerre depuis six mois avec tirs d'artillerie quotidiens... Pour moi, tout ça suggère des pertes largement pires. :( Qu'en pensez-vous ? -
énergie La production d'hydrocarbures
Alexis a répondu à un(e) sujet de nemo dans Economie et défense
Hmmoui il y a des choses intéressantes, mais certaines approximations voire contre-vérités font bondir ! - Les énergies renouvelables "représentent aujourd'hui environ 19 % de la production mondiale d'énergie" Le chiffre est faux, et surtout largement trompeur. D'abord les énergies fossiles représentent un peu plus de 80% de l'énergie mondiale, donc le 19% inclut le nucléaire... qui n'est pas une énergie renouvelable. Ensuite, les 14% de renouvelables incluent de mémoire peut-être 4% d'hydroélectricité et 8 ou 9% de biomasse traditionnelle... comprendre du bois de chauffe ! Le reste c'est du biocarburant. Quant au solaire, à l'éolien et au géothermique, bref aux "nouveaux renouvelables", ils sont dans l'épaisseur du trait et à l'échelle mondiale leur rôle est tout simplement négligeable. Or l'hydraulique ne peut guère être étendu car la plupart des sites propices sont déjà exploités, la biomasse traditionnelle devrait être réduite si l'on souhaite conserver quelques forêts et deux ou trois animaux sauvages - j'exagère à peine, la déforestation notamment la destruction des forêts primaires est un problème grave dans les pays tropicaux et une cause essentielle de l'extinction des espèces. Quant aux biocarburants de première génération, qui sont des agrocarburants, il serait souhaitable de les interdire purement et simplement étant donné qu'ils entrent en compétition directe avec l'alimentation humaine, alors que l'agriculture rencontrera de plus en plus de limites, que la population humaine devrait continuer à augmenter et que la sous-alimentation touche encore environ un milliard de personnes ! Bref, dire comme l'auteur que l'énergie renouvelable est en train de se développer et de réduire le rôle de l'énergie fossile, c'est complètement faux quant à la situation présente. En ce qui concerne l'avenir, les chiffres cités à l'appui de l'idée d'une compétitivité économique des nouveaux renouvelables viennent de l'agence pour le développement de ces énergies... Il s'agit du coût de l'électricité solaire à Dubaï, donc dans des conditions idéales, et négligeant complètement le coût de l'intermittence c'est-à-dire des moyens de pallier les moments où le soleil ne brille pas. Plus représentatif, tu meurs ! Quant à l'affirmation de cette agence comme quoi les éoliennes onshore seraient aussi compétitives que les centrales à gaz ou à charbon, c'est tout simplement faux. - Le rôle du pétrole compact et du gaz de schiste est réel. Mais prétendre qu'il s'agit d'une "situation unique" qui aura des "effets systémiques" c'est pour le moins aller un peu vite en besogne. Il faut rappeler d'une part que l'extraction de cette forme de pétrole est beaucoup plus chère que celle du pétrole tout-venant. Les dettes de ce secteur énergétique aux Etats-Unis sont très élevées et il est possible que même le prix du pétrole d'avant l'effondrement récent n'ait pas été suffisant pour assurer une exploitation réellement économiquement viable de ce type de pétrole, c'est-à-dire viable au point de ne pas accumuler des dettes croissantes sous le tapis. D'autre part, les réserves américaines sont relativement limitées, au point qu'un pic de cette source pouvait être prévu avant même 2020 avant l'effondrement récent du prix. Et il se pourrait fort bien que les réserves américaines soient les plus intéressantes au monde... En un mot, racler les fonds de tiroir en utilisant des gisements inhabituels tout en accumulant les dettes justifiées au nom d'un avenir mirobolant comme aux plus beaux jours de la bulle des actions Internet, c'est une chose. Changer en profondeur et pour longtemps le marché pétrolier, c'en est une autre. - L'auteur est plus convaincant au sujet des problèmes de l'industrie pétrolière et des grandes manœuvres qui pourraient se préparer. Ceci sur fonds de forte réduction des investissements dans la recherche et le développement de nouveaux gisements, dont l'effet ne se fera pas sentir avant un temps de latence... mais qui risque à ce moment de déboucher sur une réduction forte de l'offre de carburants liquides au niveau mondial. Surtout si les pétroles de schiste devaient atteindre leurs limites à peu près au même moment. L'avenir de la production et du prix du pétrole est difficile à prévoir dans le détail. Mais pour ce qui est des grandes tendances, nous sommes toujours en marche vers un pic pétrolier global qui aurait lieu en cette décennie 2010. Sachant que le pic pétrolier classique, c'est-à-dire pétrole "à la papa" excluant les schistes, GNL et autres agrocarburants a eu lieu en 2006. Le prix de ce pétrole dont la production commencerait à diminuer est quant à lui difficile à prévoir. Prix élevé, certainement au-dessus de 100 $, serait-on tenté de conclure. Oui, sauf si... sauf si le monde entrait en récession à une vitesse supérieure à celle de la diminution de la production pétrolière ? Bien malin qui pourrait le dire.