Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Alexis

Members
  • Compteur de contenus

    15 142
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    246

Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Un propulseur nucléaire pulsé ... Il y a eu le projet Orion, le concept Dédale et d'après ce lien http://en.wikipedia.org/wiki/Nuclear_pulse_propulsion on en parlait encore au début des années 1990 avec le projet Longshot http://en.wikipedia.org/wiki/Project_Longshot Il faudra trouver d'autres infos sur ce concept Longshot parce que perso, une sonde interstellaire avec une masse de quelques tonnes, et avec des technos aujourd'hui existantes, ça me semble du pur délire :shock: ...
  2. Non la sonde Prometheus (projet JIMO Jupiter Icy Moons Orbiter) est bien prévue avec une propulsion électrique (lire : ionique) alimentée par l'énergie d'un petit réacteur nucléaire spatialisé. Voir à ce sujet : http://www.space.com/businesstechnology/technology/prometheus_tech_030423.html Extrait : "NASA wants this Prometheus-push to validate safe and reliable use of electric propulsion powered by a nuclear fission reactor." Voir aussi ce résumé (toujours en anglais) : http://www.space4peace.org/articles/JIMO.pdf
  3. Moi, M'sieur ! Moi, M'sieur ! Baxter décrit une solution assez "bourrine" en effet puisque si je me rappelle bien dans son roman un accident orbital oblige à suspendre l'utilisation de moteurs nucléothermiques, si bien que la mission est finalement réalisée avec une grosse quantité de propulsion chimique. Quant à utiliser un réacteur nucléaire spatial pour fournir de l'énergie à un moteur ionique, c'est une obligation s'il s'agit d'un vaisseau assez gros, et notamment assez gros pour transporter des hommes. Je ne crois pas que les Etats-Unis soient bourrins de l'envisager.
  4. Attention il faut tout de même une source d'énergie embarquée pour profiter d'un moteur ionique ! Actuellement on utilise des panneaux solaires mais le peu d'énergie qu'ils fournissent ne peut convenir qu'à des satellites ou des sondes assez petites. Ce nouveau moteur ayant une vitesse d'éjection plus grande sera aussi plus gourmand en énergie que les moteurs ioniques actuels.
  5. Voici quelques autres liens sur cet événement, avec des détails supplémentaires (en anglais) : http://prl.anu.edu.au/SP3/research/SAFEandDS4G http://www.esa.int/esaCP/SEMOSTG23IE_index_0.html Extrait : "The test model achieved voltage differences as high as 30kV and produced an ion exhaust plume that travelled at 210,000 m/s, over four times faster than state-of-the-art ion engine designs achieve. This makes it four times more fuel efficient, and also enables an engine design which is many times more compact than present thrusters, allowing the design to be scaled up in size to operate at high power and thrust." Donc une vitesse d'éjection supérieure à 200 km/s effectivement impressionnante et plus de facilité à en faire un moteur de plus grande puissance pour propulser des sondes plus lourdes. Très prometteur. Reste évidemment à lui trouver une source d'énergie à sa mesure ! Et là, rien de mieux qu'un mini-réacteur nucléaire spatial ;) ...
  6. Tiens, tiens ... Mais puis-je te demander quelle est ta source pour cette information ?
  7. Alexis

    porte avions américain

    Voir http://www.globalsecurity.org/military/systems/ship/corsair.htm Voir également http://64.233.183.104/search?q=cache:z5zx4awUG_MJ:www.nps.navy.mil/sea/crossbow/execsummary%2520v2.doc+Corsair+/+Sea+Archer+&hl=fr
  8. C'est bien pourquoi la discrétion acoustique des SNLE est absolument primordiale et pourquoi la classe Triomphant est indispensable. La question n'est pas tant le nombre de SNA effectivement disponibles pour rechercher les SNLE (nombre inférieur à 54 vu les indisponibilités) que de savoir s'ils peuvent accrocher un SNLE au sortir de sa base puis lui filer le train. Un SNA américain peut-il vraiment se faufiler près de l'Ile Longue sans être détecté, vu les navires anti-sousmarins et les senseurs de fond de mer ? S'il le peut, pourra-t-il suivre un Triomphant dont la discrétion est au pire équivalente (si le SNA est un Seawolf), au mieux nettement supérieure ? ??? Avec quels moyens ? Ce ne sont pas les 100 intercepteurs prévus pour la NMD qui leur donneraient cette capacité, puisque leurs radars doivent être dirigés vers le Pacifique (sauf erreur ?) Ce ne sont pas davantage les systèmes antiballistiques en phase propulsée du type avion laser, puisque le lieu d'où un SNLE va tirer est secret. Les croiseurs avec missiles Standard améliorés quant à eux n'ont-ils pas une zone de protection réduite, étant donné qu'ils interceptent juste avant l'impact ? Enfin, tout cela suppose que le système de défense soit capable de distinguer entre les quelques têtes réelles et les dizaines voire centaines de leurres. Ce qui n'est pas exactement assuré ... - Pour qu'un seul SNLE reste, il faudrait qu'une attaque surprise des Etats-Unis ait réussi en grande partie. On peut en douter, comme je l'ai dit plus haut. Si elle a eu lieu et a réussi, ce n'est pas une raison pour faire une attaque anti-cités. En revanche, une attaque anti-forces serait justifiée et à vrai dire pratiquement obligatoire pour maintenir la crédibilité. Cela signifierait la fin de toute présence militaire américaine en Europe et en Méditerranée, selon le principe "Soit vous chassez les Américains de la base que vous leur avez accordée sur votre territoire, soit nous atomisons cette base". Compte tenu de cette réplique probable, et tout-à-fait crédible, je ne crois pas qu'aucun gouvernement américain soit prêt à s'attaquer aux SNLE français. - Pour le cas où les Etats-Unis s'en prendraient à l'existence même de la France, un seul SNLE (pourvu qu'il soit opérationnel à la mer, bien sûr) serait suffisant pour les dissuader. La défense antimissile américaine n'est guère à redouter du moins dans les quelques années à venir. La capacité de destruction disponible est donc celle de 16 missiles portant chacun 6 têtes de 120 kt sur la zone cible. Un seul missile de ce genre peut ravager même une grande ville en dispersant ses têtes et en les faisant exploser de concert pour que les effets thermiques se renforcent de manière optimale. Même si on compte deux missiles pour New-York comme pour Chicago et trois missiles pour Los Angeles encore plus étendue, il reste neuf missiles pour des villes moins importantes. Nous parlons donc de la destruction des trois plus grandes agglomérations américaines plus 9 autres grandes villes, totalisant une population supérieure à 60 millions d'habitants. Même si seulement deux tiers d'entre eux périssent (la plupart des blessés périront vu qu'ils seront beaucoup trop nombreux pour être convenablement soignés), ce n'est pas un désastre dont l'Amérique pourrait se relever en quelques années, d'autant que les grandes villes concentrent les plus éduqués et une partie disproportionnée du capital physique des nations. La dissuasion nucléaire française reste donc aujourd'hui tout à fait crédible, même face à la première puissance mondiale au cas où les Etats-Unis seraient dirigés par un asile d'aliénés. Des restrictions toutefois : - Tout ceci suppose que les programmes SNLE et M51, indispensables à la crédibilité, soient menés à bien - Si les Etats-Unis poursuivent dans les décennies à venir leur marche forcée vers une défense antimissile, il pourrait être nécessaire de moderniser à son tour le M51, voire de se doter d'une deuxième composante stratégique, peut-être avec des armes nucléaires stationnées dans l'espace "profond" Enfin, il est bien évident que la dissuasion nucléaire anti-cités ne protège que ce qui est littéralement vital. Si un ennemi coulait le CdG, détruisait nos satellites ou faisait le blocus de nos côtes, le nucléaire ne serait d'aucun secours.
  9. Il faut faire la distinction entre deux choses : - Une attaque "dissimulée" contre un pays étranger, comme le naufrage du Koursk si les Etats-Unis vraiment y sont pour quelque chose, ou encore comme le missile de croisière sur l'ambassade de Chine à Belgrade en 1999 - Une attaque ouverte, du type attaque de navire, blocus, destruction de satellites, bombardement, ou encore la confiscation d'avoirs, enfin tout ce qui ne peut pas être dissimulé Que les Etats-Unis (et bien d'autres !) soient capables de la première chose, aucun doute. S'ils voulaient "punir" la France pour une raison quelconque, ils pourraient très bien susciter une révolte ou un mouvement violent dans un pays d'Afrique francophone, ou encore des bombes pourraient exploser en France du fait d'un groupe de "terroristes islamistes". Tous ces groupes qui apparaissent et changent de noms en permanence, ce serait bien pratique pour ... Quant à attaquer ouvertement la France parce qu'elle aurait vendu des armes à la Chine, les inconvénients l'emporteraient de loin sur les avantages : - D'abord ils se mettraient dans leur tort du point de vue du droit, car la France n'aurait commis aucune agression contre les E-U. Les protestations vertueuses et les "condamnations" comptent peu. En revanche, la perception des puissances tierces est importante : projeter l'image d'une superpuissance qui agresse même des puissances majeures, sans avertissement préalable, est très dangereux à long terme. Tant que ce n'est que l'Irak, la Serbie et d'autres petites puissances, les plus grands ne se sentent pas menacés. Si la France est brutalement attaquée, tous les pays se sentiront menacés. - Ensuite, le résultat net de la probable humiliation serait une augmentation de la puissance militaire française. Si, à Dieu ne plaise, le CdG était coulé et Hélios abattu dans une attaque surprise américaine, il y a fort à parier qu'ils seraient remplacés rapidement et bien au-delà ! Les systèmes antisatellite à base de petits lanceurs spatiaux mobiles sur camion se multiplieraient dans les arsenaux de la France comme de la Russie ou de la Chine. La raison pour laquelle ces systèmes n'existent pas est avant tout qu'ils ne semblent pas nécessaire. Bien sûr, tout ça ne veut pas dire qu'il faille vendre des Rafale à la Chine demain. La levée de l'embargo européen sur les ventes d'armes à la Chine est utile à mon avis pour deux raisons : - Economique, mais pas pour les systèmes les plus avancés - Et surtout comme levier et dissuasion contre une attaque indirecte des intérêts français. Il est utile que les Etats-Unis puissent craindre que la France ne transfère telle ou telle technologie à la Chine, afin qu'ils aient à coeur de ne pas trop nous "emm..."
  10. La Russie acceptait jusqu'ici de faire payer à l'Ukraine 50 $ le millier de m3 de gaz au lieu de 220 $ au cours mondial, soit une subvention annuelle de plus de 4 milliards de $ compte tenu d'une consommation ukrainienne de 25 milliards de m3. Supprimer une subvention à un Etat étranger est un droit absolu. C'est ce que fait n'importe quel pays envers un gouvernement dont la tête ne lui revient pas (ce qu'on appelle des "sanctions"). La Russie a d'autre part annoncé être prête à payer au cours international le transit par le territoire ukrainien du gaz qu'elle vend en Europe centrale et de l'ouest. J'imagine que ce prix est bien inférieur à la subvention de 4 milliards de $, d'où les récriminations ukrainiennes. Les Etats occidentaux pourraient se substituer à la Russie pour donner une subvention de 4 milliards de $ par an à l'Ukraine. S'ils n'y sont pas prêts, démonstration aura été faite aux Ukrainiens qu'en s'alignant sur Washington (et Bruxelles) plutôt que sur Moscou, ils ont fait un mauvais choix et ont échangé la proie (le soutien réel d'un pays proche) pour l'ombre (le soutien inexistant d'un pays lointain). C'est certainement ce sur quoi compte Moscou ...
  11. Bon, c'est vraiment le dernier ! http://www.nti.org/d_newswire/issues/2005/3/22/8D9E1616-4579-4792-A7D5-FE4D5D74973C.html Nous avons Noureddine Bendjaballah, de la commission algérienne à l'énergie atomique, qui annonce que l'Algérie va signer le protocole additionnel de l'AIEA, ce qui signifierait que l'AIEA pourrait faire des inspections "surprises" d'Ain Oussera, rendant impossible d'y retraiter du plutonium sans etre détecté. C'était le 21 mars 2005. Reste que rien n'est fait, meme si "nous avons instruction d'avancer très rapidement". En effet, "nous sommes (encore) dans la phase préparatoire". Cette "phase préparatoire" ... pourrait-elle durer longtemps :lol: ?
  12. Pour finir, la traduction en anglais du fameux article d'El Pais en 1998 reproduisant des extraits du rapport des services secrets espagnols sur le programme nucléaire militaire algérien : http://www.isis-online.org/publications/algeria/elpais.html'>http://www.isis-online.org/publications/algeria/elpais.html ainsi que des photos du site : http://www.isis-online.org/publications/algeria/ (suivre les différents liens sur cette page)
  13. Des indications supplémentaires Voici un article assez fouillé du Bulletin of the Atomic Scientists : http://www.thebulletin.org/article.php?art_ofn=mj01albright L'article est long et apporte beaucoup de précisions. Je n'ai pas le courage de le traduire, mais quelques points tout de meme : - Les questions subsistent sur l'éventuel programme nucléaire militaire algérien, parce que l'AIEA n'est autorisée par l'Algérie qu'à faire des inspections limitées du site. En particulier, elle n'a pas accès aux parties du site où pourrait éventuellement se faire le retraitement du plutonium - Un épais secret continue d'entourer Ain Oussera, ce qui est surprenant pour un réacteur de recherche censément uniquement civil. Environ 2000 personnes y travailleraient, dont 300 ingénieurs très qualifiés. Cependant, il y a eu très peu de publications scientifiques liées à cette activité, ce qui là encore est surprenant - Le site a continué d'etre étendu dans les années 1990 - La production clandestine de plutonium enrichi serait la plus facile à partir d'uranium naturel, qui pourrait etre importé d'autres nations africaines. Selon certaines informations, de l'uranium aurait été également découvert dans le Hoggar, le sud de l'Algérie - La production de plutonium en continu serait difficile à cacher, ce qui ne signifie pas impossible. Il se pourrait aussi que la production soit discontinue, donc que la quantité produite par an soit nettement inférieure au maximum théorique ... de plus en plus intéressant !
  14. Débat intéressant. J'avais vaguement entendu parler de ce réacteur de recherche algérien il y a des années mais sans rechercher le sujet. Voici ce qu'en dit globalsecurity : http://www.globalsecurity.org/wmd/world/algeria/el-salam.htm Une partie très importante de l'article : "Under pressure from the United States, Algeria accepted IAEA safeguards in February 1992. The El Salam reactor began operating in late 1993. Algeria joined the Nuclear Non-Proliferation Treaty (NPT) in January 1995, and agreed to inspection of the site by the International Atomic Energy Agency." C'est-à-dire que l'Algérie a accepté les inspections de l'AIEA en 1995 après avoir signé le traité de non-prolifération nucléaire. Si on s'en tient là, on conclut que les recherches effectuées à Ain Oussera sont exclusivement civiles ... puisque l'AIEA est supposée controler régulièrement le site. Il faudrait donc penser : - d'une part qu'il y a bien eu volonté algérienne de construire des bombes atomiques (réacteur trop grand pour la recherche pure et trop petit pour produire de l'électricité, protection anti-aérienne renforcée, tours de refroidissement trop grandes indiquant une puissance supérieure à celle annoncée), - d'autre part que la décision a été prise en 1995 de renoncer à ce programme. Depuis, Ain Oussera ne s'occuperait que de nucléaire civil. Mais ... si on lit bien l'article, il ne parle que d'UNE inspection en 1995. Si Ain Oussera est inspecté régulièrement, on ne peut y pratiquer le retraitement du plutonium. S'il n'a été inspecté qu'une fois, c'est différent ! Si le site d'Ain Oussera est vraiment toujours aussi protégé par la DCA, si le rapport sur "le potentiel nucléaire algérien" des services secrets espagnols en 1998 est dans le vrai quand il disait que "dans deux ans (c’est-à-dire en 2000), l’Algérie aura des installations pour produire du plutonium de type militaire, « élément clef de la bombe atomique »" (voir http://www.elwatan.com/2005-10-24/2005-10-24-28794 ), si des responsables des missiles balistiques chinois trouvent utile de se balader en Algérie ... alors ce sont des présomptions sérieuses non seulement d'un programme nucléaire militaire, mais d'un programme nucléaire militaire qui aurait déjà réussi. Avec environ 1g de Pu généré par MW de puissance et jour de fonctionnement, 240 jours de fonctionnement par an et 15 MW de puissance, 3,6 kg de Pu serait produit par an. Avec 300 jours de fonctionnement et 60 MW de puissance, la production serait de 18 kg. Dans le premier cas, deux bombes produites tous les trois ans. Dans le second, plus de trois bombes par an. Donc si les installations de retraitement du plutonium étaient pleinement opérationnelles depuis quatre ans (2001), l'Algérie aurait aujourd'hui trois à douze bombes. Davantage, si du combustible irradié avait été stocké dans le courant des années 90 afin de le retraiter plus tard. Pour avoir une dissuasion, encore faut-il avoir un vecteur pour l'arme. Il n'y a pas de missile balistique algérien connu. En revanche, l'Algérie a ~80 Mig-29 relativement modernes et commence à recevoir ~30 Su-30 tout-à-fait modernes et à grand rayon d'action. Les essais quant à eux ne sont pas nécessaires pourvu qu'on adopte une conception "robuste" de l'arme et qu'on utilise des codes de calcul numérique. Bref, il se pourrait fort bien en effet que l'Algérie ait aujourd'hui une "dissuasion minimale" de quelques bombes lançables par Mig-29 et qu'elle ait dans cinq ans une dissuasion de 10 à 25 armes portées sous Su-30. Elle aurait réussi à construire une dissuasion dans une très grande discrétion. Difficile, mais il y a des précédents : ainsi l'Afrique du Sud dans les années 1970/80 et aussi Israel qui a eu ses bombes bien avant que la chose soit publique. Tout cela est hypothétique ... mais la possibilité est intrigante. La question serait : pourquoi ? Qu'est-ce qui menace l'Algérie aujourd'hui ?
  15. ZedroS, je crois que tu t'es donné la peine d'"aller au fond" avec ton post. Je vais donc essayer de te répondre au même niveau. Je ne suis pas du tout d'accord en ce qui concerne la question du devoir vis-à-vis des aînés. L'homme est la mesure de toute chose, oui. Mais il est vrai aussi qu'un homme, c'est bien peu de chose. Notamment, parce que notre existence individuelle est très passagère à l'échelle de la civilisation, plus précisément des civilisations. Prenons la comparaison de la famille : il est hors de question pour qui que ce soit de "rendre" directement à ses parents le service qu'ils lui ont rendu en le mettant au monde. La seule manière de leur rendre ce qu'on a reçu d'eux, c'est ... de le transmettre à la génération suivante ! C'est la même chose, à un niveau différent, pour ce qui concerne un pays et sa civilisation. Nous sommes les héritiers (passagers) de la France, nous avons collectivement un devoir de reconnaissance vis-à-vis de nos aînés, qui est de faire vivre notre pays en fidélité à ce qu'il est, et de rajouter à l'aventure collective millénaire que représente la France, en attendant la génération qui poursuivra l'oeuvre après nous. Nul empire n'est éternel, ça oui ! Nulle nation n'est éternelle ... eh bien :? ... Eternel dans le sens exact du terme évidemment non, mais la nation est quand même ce qui à la fois est à notre échelle d'homme et en même temps plonge ses racines le plus loin dans le passé et se prolonge le plus loin vers l'avenir. Je ne sais pas s'il y aura toujours la France, ce que je sais c'est qu'un pays qui a vécu et prospéré à travers mille épreuves depuis quinze siècles peut certainement en vivre quinze de plus ! Quant à "tuer des gens en son nom ou me faire tuer en son nom" ... je te renvoie à Péguy, qui dit les choses bien mieux que je ne le saurais : Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle, Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre. Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle. Nous parlons d'une "juste guerre". Nous ne parlons pas d'aller chercher la castagne gratuitement ... Deux choses : 1) Le projet de la France ne peut être de "tenir son rang" point à la ligne, en effet. En revanche, on ne peut certainement pas "attendre" d'avoir découvert et d'être bien sûr de ce qu'on veut faire avant de travailler ses facteurs de puissance ! Combien de temps faut-il pour générer une base techno-industrielle apte à soutenir une défense indépendante moderne ? Des décennies ! ... Et combien de temps pour la perdre ? Quelques années ! Le même raisonnement s'applique pour les industries stratégiques, pour les communautés scientifiques (la recherche mathématique allemande ne s'est pas encore relevée des conséquences de la politique d'Hitler !), de même que pour bien d'autres choses encore. Bref, il faut effectivement à la France tenir son rang de nation indépendante pour sa défense comme pour sa capacité d'intervention extérieure. Quelle que soit la politique et le projet de civilisation de la France dans 10, 20 ou 40 ans, ce projet aura besoin de l'indépendance et de la capacité d'intervention ... sauf si la paix universelle est pour l'année prochaine ? 2) L'ennemi n'est pas dans nos murs (plus exactement, les islamistes sont bien trop faibles pour jamais déborder les capacités de la police ou de la gendarmerie) et il n'y a pas de menace à court terme sur notre pays. Réjouissons-en nous. Mais n'oublions pas : - que les menaces de grande ampleur peuvent se cristalliser en quelques années. Cela s'est vu ... je crois qu'il est inutile de donner des exemples ! - que les menaces sur nos intérêts économiques (blocus naval ...) peuvent se concrétiser en beaucoup moins de temps que cela - que les guerres à grande échelle sont un phénomène récurrent de l'histoire de l'humanité. Nous avons la chance de vivre depuis 60 ans une période assez exceptionnelle de l'histoire de l'Europe. Je ne voudrais pas jouer les Cassandre, mais cette période aura une fin Bref, il faut à un pays qui a l'ambition d'être indépendant (ce qui est absolument nécessaire s'il veut être lui-même, et non une quelconque succursale de l'empire de service ...) à la fois une défense suffisante immédiatement disponible et les capacités de faire face à un environnement international violent s'il devait s'en présenter un d'ici quelques années. Encore une fois, il ne s'agit pas d'aller chercher la castagne gratuitement. Guerre d'Irak nuisible à mon avis, et j'ajouterai guerre du Kosovo nuisible aussi. Pas d'interventionnisme brouillon à la petite semaine. Simplement une position de force suffisante ... ce qui ne s'oppose pas du tout à la paix. Ca en serait plutôt une condition :lol: ...
  16. Merci Philippe. Je souhaitais en fait attirer l'attention sur ce petit fait technique de la poussée très importante du M51, qui me semble intéressant et ... révélateur. Y a t'il un problème à créer un sujet sur un point particulier d'un matériel X s'il existe déjà des sujets traitant de X ... mais sous un autre angle ? Y a t'il une "politique maison :) " d'éviter cela ?
  17. Oui, mais c'est bien pire que ce que la formulation que tu as choisi laisse supposer. En cas de conflit de haute intensité, une "task force" navale européenne serait mise en déroute par la mise hors de combat du seul Charles de Gaulle, seul et unique bâtiment européen capable de protéger indépendamment une flotte européenne contre des attaques aériennes un peu sérieuses. La faiblesse dont tu parles est bien réelle, mais elle s'applique à l'ensemble de l'Europe, et non à la seule France :( ...
  18. Je te renvoie à : http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=2267 En gros, les Britanniques veulent obtenir "sovereign support capabilities which would provide in-country facilities to maintain, repair and upgrade the U.K. fleet, and an integrated pilot and maintenance training center". Ce que les Américains ne sont pas du tout disposés à leur concéder. Si, comme on peut le penser, les Américains ne cèdent pas sur ce point, les Britanniques n'auront plus qu'à choisir entre acheter du F-35 et accepter leur dépendance totale envers les Etats-Unis en ce domaine, ou se tourner vers une autre source. Ce qui alors changerait tout, j'en suis d'accord et je le souhaite. Mais je n'y crois pas vraiment. Quand on se bat dans et contre un pays voisin, il est vrai qu'on n'a pas besoin de porte-avions. De même quand on intervient contre un pays extrêmement faible (ce qui ne veut pas dire que tout est simple, arrêter une guerre civile ne l'est jamais). S'il s'agit d'intervenir dans une région où se trouvent des puissances un tant soit peu conséquentes, il y faudra davantage de moyens, qui ne pourront être transportés que par mer (pour les tonnages importants). Ce qui impose de les protéger, et si l'adversaire n'est pas si faible il faut protéger les navires contre les attaques aériennes. On a donc besoin d'un chasseur performant ... Au total, vu ce qui se dessine concernant le F-35, l'Angleterre n'aura pas la capacité d'intervenir indépendamment outre-mer contre un adversaire un tant soit peu sérieux. Par exemple un pays qui aurait des chasseurs pouvant lancer un assez grand nombre de missiles air-mer. Elle aura besoin de l'approbation au moins tacite des Etats-Unis. Si elle tentait de passer outre, nul doute qu'un émissaire américain aurait une "discussion constructive" avec le leadership britannique de façon à ce que l'Angleterre "prenne en compte" les "intérêts vitaux" de l'Amérique dans le secteur ... En clair, un complet alignement serait exigé. Oui : si la France n'avait pas bloqué la vente de 18 missiles Exocet restant à livrer (6 étant déjà en possession des Argentins), l'Angleterre aurait sans doute été défaite sur mer car elle aurait dû faire face à quatre fois plus de missiles air-mer. Aujourd'hui, ce type de missile est beaucoup plus courant qu'à l'époque. Il ne s'agit pas de se regarder le nombril, ni de s'imaginer que les armées françaises seraient les meilleures d'Europe en tout, ce qui est absolument faux. Il s'agit simplement de se rendre compte des faits. Notamment de l'indépendance réelle pour les interventions extérieures des pays européens qui n'ont pas fait d'efforts spécifiques pour assurer leur indépendance.
  19. Un peu de contexte : parmi les projets de défense antibalistique en développement aux Etats-Unis aujourd'hui, celui qui a le plus grand potentiel est le projet SBL (Space Based Laser) d'un réseau de stations laser en orbite moyenne destinés à intercepter les balistiques peu après leur décollage, alors qu'ils n'ont pas encore lancés les leurres qui rendent l'interception des têtes nucléaires beaucoup plus difficile. Projet futuriste, mais pas tant que ça : on cite la décennie 2010 pour l'expérimentation spatiale, 2020 pour le déploiement du réseau de stations laser. Peut-être optimiste, peut-être réaliste qui sait ? En tout cas, un tel réseau pourrait arrêter une salve d'une vingtaine de missiles balistiques, ce qui est considérable. A ce sujet, voir : http://www.fas.org/spp/starwars/program/docs/98-165.htm Les conséquences ? Eh bien, entre autres choses, la dissuasion nucléaire française est neutralisée puisque un SNLE français ne peut lancer qu'une salve de 16 MSBS ! Ce serait aussi le cas de la dissuasion chinoise. La parade ? Eh bien, il s'agit pour le missile d'accélérer le plus vite possible entre le moment où sa flamme est détectée par les satellites d'alerte en orbite géostationnaire (il devient vulnérable) et le moment où il déploie ses leurres sur leur trajectoire spatiale ... et ses têtes nucléaires, aussi (la vulnérabilité des centaines de cibles qui en résultent est négligeable à cause de leur nombre) Si le missile a une propulsion solide plutôt que liquide (et est donc moins vulnérable à une explosion provoquée par le laser), si son revêtement est réfractaire et s'il tourne sur lui-même, alors le laser n'aura pas le temps de faire grand chose durant les quelques dizaines de secondes de vulnérabilité ... surtout si de nombreux missiles sont lancés à peu près en même temps de la même zone, ce qui serait le cas pour les missiles tirés d'un SNLE. L'accélération rapide en elle-même n'est pas un problème. Il suffit de doter le missile d'un moteur très puissant. Tiens, à propos (et c'est là que je voulais en venir :mrgreen: ) : http://www.dcn.fr/medias/docs/Dossier_presse_Le_Vigilant.pdf page 18, nous lisons que le premier étage du M-51 développera 180 tonnes de poussée, ce qui est un peu beaucoup pour un missile de masse maximale 56 tonnes ... Dis grand'mère, pourquoi as-tu de si grandes dents ? Dis M-51, pourquoi as-tu une poussée si démesurée ? :lol: Eh oui : le M-51 servira entre autres choses à nous défendre contre ... vous savez qui :!:
  20. Bon, un titre certes un peu provocateur ;) , mais malheureusement vrai :( : Plus précisément, ce sont certaines capacités particulières qui en Europe ne sont possédées que par la France, ce qui devrait rester vrai dans les 10 ou 20 ans à venir puisque même l'Angleterre a renoncé à les développer. Cependant ces capacités (protection aérienne de la flotte notamment) sont indispensables à une force de projection indépendante. Un groupe d'intervention européen pourrait avantageusement inclure un porte-avions italien ou espagnol, des sous-marins allemands ou suédois, pour débarquer des troupes françaises, néerlandaises ou britanniques ... mais il DEVRAIT être protégé par les Rafale du porte-avions français disponible guidés par les avions-radar Hawkeye au système radar "francisé". Rappelons en effet que les deux porte-avions britanniques prévus seront équipés de JSF F-35, pour la maintenance desquels la dépendance sera totale envers les Etats-Unis. Il serait donc illusoire de compter ces bâtiments dans les forces d'intervention européenne indépendantes. Le fait est que en pratique la capacité d'intervention extérieure européenne est limitée (entre autres choses) par la capacité française à assurer la supériorité aérienne protégeant une force navale combinée. Il faut s'en souvenir quand on voit tel homme politique ou tel spécialiste "européen" de la stratégie sauter comme un cabri sur son siège en criant : "L'Europe de la défense ! L'Europe de la défense !" L'Europe de la défense ne peut en aucun cas être un substitut aux éventuelles défaillances françaises. Bien au contraire, seule la France est à même de fournir l'épine dorsale à quelque "task force" européenne que ce soit. Et si la France ne le fait pas, alors personne ne le fera à notre place. Ca plait, ou ça ne plait pas. Mais c'est comme ça ...
  21. Bon, pour les passionnés de l'espace - comme moi - le rêve a une grande place. Donc, rêvons : quels projets spatiaux novateurs pourraient être entrepris, soit par la France seule, soit par une coopération où la France aurait une large part ? Quelques idées en vrac : 1) Un nouveau type de sonde spatiale à propulsion nucléo-ionique La propulsion ionique ça marche et potentiellement ça permet d'aller vite, donc loin, une fois qu'on est déjà en orbite. Problème : il faut une grosse source d'énergie pour vraiment l'utiliser. Un réacteur nucléaire spatialisé (quelques tonnes, ~100 kW électriques) est techniquement possible, on en est à peu près certain. En combinant les deux, on obtiendrait une plate-forme de sonde spatiale automatique qu'une seule Ariane V suffirait à mettre en orbite basse. Allez, imaginons un second lancement d'Ariane pour mettre en orbite un réservoir d'ergol à accoupler à la sonde (au moyen d'un ATV, véhicule de manoeuvre orbitale déjà en développement) L'intérêt, c'est que ce genre de sonde pourrait emporter une charge importante, loin, et avec de la capacité de manoeuvre de reste. Une seule sonde "lourde" envoyée dans le système d'une planète géante gazeuse permettrait alors de visiter tour à tour ses différents satellites. Ou encore de se balader dans la ceinture d'astéroïdes pour en étudier de nombreux exemplaires tour à tour. De plus, ayant beaucoup d'énergie électrique à bord, elle pourrait alimenter des instruments comme des radars de forte puissance (pour étudier la surface d'une planète) ou autre. L'intérêt scientifique serait certain, et le prix du développement pourrait être amorti sur un certain nombre de sondes, une pour Jupiter, une pour Saturne, une pour Uranus ... Ca c'est un projet de taille "France" du point de vue du budget, avec un risque technique relativement limité. Et c'est à la fois "visible et prestigieux" (soyons réalistes, l'espace est en grande partie une question de communication et de politique) et un peu (!!!) plus utile que de "refaire Soyouz en plus gros" (je ne désigne personne, mais enfin il y a un pays qui a fait ça récemment :mrgreen: ) L'idée générale vient de : http://exploration.nasa.gov/programs/prometheus/ 2) Tiens, maintenant qu'on a des réacteurs nucléaires spatiaux et une propulsion ionique de grande taille ... si on en mettait plusieurs au c.. d'une station spatiale de taille moyenne (de type Mir), avec suffisamment de vivres à bord pour deux ou trois ans ? Si on propulsait cette station hors de l'orbite terrestre et jusqu'à l'orbite ... tiens de Mars par exemple ? Si on la laissait là pour un an sans envoyer les cosmonautes au sol avant de la ramener en orbite terrestre ? Ce ne serait pas très risqué techniquement si on coopérait avec un pays ayant l'expérience des stations spatiales et des séjours longs en orbite, et de plus des prix assez compétitifs ("Da ! Da ! Petit Franzouski vouloir coopérer !") Pour la même raison, ce ne serait pas excessivement cher, à la portée peut-être d'une association France-Russie, sans aucun doute d'une association France-Russie-Allemagne ou -Japon. Ceci notamment parce qu'il ne serait pas question de développer les vaisseaux spécialisés nécessaires à l'atterrissage sur Mars comme au séjour sur cette planète, tous risqués financièrement et techniquement. Evidemment, ce serait bien bête. Faire 400 millions de km, et ne pas faire les 400 derniers km pour atteindre la surface ! Ou bien ... est-ce que ça pourrait être une bonne idée ? En effet, ce qui limite à un minimum ridicule l'efficacité d'un robot martien, c'est qu'on ne sait pas les faire suffisamment intelligents pour explorer tout seuls (il s'en faut de beaucoup) alors que si on les télécommande, l'aller-retour du signal prenant des dizaines de minutes, le robot ne peut se déplacer à plus de quelques METRES par heure (et encore !). Alors que si des êtres humains sont en orbite pour télécommander une flottille de robots déposés à la surface, l'aller-retour du signal prenant moins d'une seconde ... BINGO ! Les robots se déplacent librement à la surface. Ils parcourent des centaines de kilomètres sur le sol (munis de moteurs à combustion interne), ou bien des milliers par la voie des airs (des petits robots emportés par des ballons). Après une année d'exploration, quelques échantillons sélectionnés pour leur intérêt sont montés sur une petite fusée qui rejoint la station spatiale martienne avant son retour (triomphal) en orbite terrestre. Si on rêve de planter un drapeau sur Mars, c'est raté, évidemment. D'un autre côté, on a le même retour scientifique qu'une mission humaine à la surface de Mars (voire supérieur vu la multiplicité des robots), pour beaucoup moins cher et avec des technologies dont la plupart existent déjà. L'idée générale vient de : http://www.astronautix.com/craft/marpost.htm Idée qui peut prendre plusieurs formes, dont j'ai présenté celle que je préfère (propulsion nucléo-ionique plutôt que solaro-ionique, séjour orbital de plus d'1 an en se rapprochant d'une trajectoire de Hohmann pour le transfert Terre-Mars et retour) Autre avantage de ce projet de station spatiale moyenne à propulsion nucléo-ionique, c'est qu'elle serait réutilisable et sur plusieurs destinations ! Rien n'empêche en effet de ravitailler la station en carburant et en vivres pour une nouvelle mission deux ou trois ans plus tard. De nouveau vers Mars, ou bien vers la ceinture d'astéroïdes pourquoi pas ?
  22. Bonjour, J'ai 36 ans, je suis ingénieur et travaille dans une société d'informatique et télécommunications. Je suis depuis longtemps intéressé par les problématiques de défense et j'espère des échanges fructueux avec tous ceux qui contribuent ici. Alexis
  23. Deux choses : 1) On ne peut pas (sauf peut-être de façon transitoire) peser beaucoup plus que ce qu'on vaut réellement. Si on veut peser beaucoup, il faut s'arranger pour valoir beaucoup : - maîtrise de filières industrielles stratégiques (plus essentielles aujourd'hui que les matières premières car le nombre de fournisseurs est plus réduit) - réponses créatives et efficaces aux grandes questions du temps, de façon à grouper autour de la France des pays aux mêmes intérêts. Le rayonnement, c'est ça. Plus facile à dire qu'à faire, mais nos ancêtres y ont réussi plus souvent qu'à leur tour. Donc, si nous ne voulons pas démériter ... - le tout appuyé par une force suffisante pour garantir notre indépendance. Non seulement dissuasion, mais capacité d'intervention afin de pouvoir protéger des amis / protéger des intérêts - le tout garanti dans la durée par une éducation de niveau élevé. Il y a du progrès à faire : les dernières comparaisons entre pays développés au niveau de la quatrième en maths et en physique nous plaçaient loin dans la liste, à peine au-dessus des Etats-Unis :oops: ! C'est la honte :( ... - et, last but not least, garanti dans la durée par une natalité suffisante pour au moins renouveler les générations (et non -10% par génération comme maintenant). Rappelons que par rapport aux pays de développement comparable (Angleterre, Allemagne, Italie, Pays-Bas ...) la France est un pays sous-peuplé. Rappelons également qu'il est possible de changer l'environnement des familles pour rendre plus facile d'élever des enfants (mais ça coûte cher ...) Tout cela est difficile. Très. Mais il n'y a pas de chemin de traverse. 2) L'offensive peut être justifiée au niveau tactique ou opérationnel d'une guerre. Elle peut être justifiée au sens métaphorique (offensive diplomatique, industrielle ...) Elle est injustifiée et dangereuse au niveau grand-stratégique, c'est-à-dire au niveau où une nation se définit elle-même : si une nation se définit comme expansionniste, elle n'est plus tout-à-fait une nation mais un empire. Et les empires finissent mal. Pour le dire autrement : nous n'avons pas les moyens de briser d'autres nations pour nous incorporer leurs morceaux. C'est devenu de moins possible lorsque le monde s'est de plus en plus organisé en Etats-nations. Cette grande transformation doit beaucoup à la France ! Mais le résultat est là : hier on pouvait grappiller des morceaux du Saint-Empire Romain Germanique déclinant pour en faire un Nancy, un Strasbourg ou un Belfort français. Aujourd'hui il n'y a plus de Saint-Empire à dépecer, juste des nations soeurs.
×
×
  • Créer...