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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Si je me rappelle bien, le Helma P c'est pour 1 ou 2 km de portée. C'est vraiment de la défense de point. En plus ce n'est pas tout à fait au point même si le prototype est fonctionnel. Le VL Mica c'est opérationnel
  2. Je comprends tout à fait qu'une telle éventualité serait réjouissante pour les Etats-Unis. Notamment pour le contribuable américain. Le problème c'est que nous autres Européens ne sommes à bien y regarder que des êtres humains comme les autres. Et les êtres humains ont une tendance forte à ne commencer à résoudre un problème - non, à commencer d'envisager résoudre un problème - qu'à partir du moment où ce problème se pose. D'ici là, le principe "si ça marche, n'y touchez pas" s'applique. Or l'Amérique, à travers toute la variété de ses récents présidents, n'a jamais laissé penser aux Européens qu'il pourrait vraiment y avoir un problème, ou que ça aurait cessé de marcher et qu'il faudrait y toucher. Jusqu'ici, ce qu'ont fait les présidents américains pour inciter les Européens à prendre en charge leur défense me semble se résumer ainsi : - Bush a défini la règle du "2% du PIB au moins pour la défense", que tous les membres européens ont approuvée - c'est qu'ils sont polis. Je n'exclus pas qu'il ait pris leur politesse pour de la sincérité - Obama, qui est une personne très polie, a insisté poliment à plusieurs reprises pour que les Européens respectent la règle qu'ils avaient approuvée. Peut-être a t on pu percevoir au final un brin d'irritation dans sa voix - c'est que tout a une limite, même le calme de Obama - Trump, qui n'est pas tout à fait aussi poli qu'Obama, a insisté à sa manière, consistant à crier beaucoup, faire un scandale, crier encore, et... eh bien à part ça, ses actions concrètes ressemblaient beaucoup à celles d'Obama - Biden n'a pas nécessairement insisté fortement sur la question, mais il semble être généralement d'accord avec ses prédécesseurs Trump il est vrai a causé quelques inquiétudes aux dirigeants européens. Des inquiétudes très passagères. Je soupçonne fortement une certaine Angela Merkel d'avoir rapidement pris la mesure de Trump et compris à qui elle avait affaire. Ce qui l'a donc rassurée pleinement. Exercice : trouvez sur cette photo le chef d'Etat du pays dont l'armée garantit la sécurité de la plupart des autres. Indice : ça ne peut pas être le type bras croisés dans la position du gosse tout renfrogné parce qu'il est en train de se faire sermonner par l'institutrice sévère, n'est-ce pas ? Je veux dire, le chef d'Etat de ce pays serait nécessairement plus fier, hein ? Il aurait un peu plus de dignité, pas vrai ? Attention, je ne suis pas en train de nier que les Européens devraient se tenir sur leurs deux jambes. Bien sûr que si ! La seule chose que je dis est que la situation est trop confortable pour que l'initiative d'un changement vienne de leur côté. Je pense même qu'il y a un certain paradoxe à ce que Washington d'une part demande aux Européens d'être plus actifs, d'autre part les assure qu'en fait ils n'en ont aucunement besoin. Que pourraient faire les Etats-Unis ? Je suppose qu'il suffirait d'une chose très simple. Un président américain pourrait se contenter d'annoncer qu'à telle date de l'avenir pas trop lointain, le nombre de soldats américains stationnés en Europe sera égal à celui des soldats européens stationnés en Amérique - en effet, la symétrie est une bonne chose en général. Même chose s'agissant du nombre d'armes nucléaires américaines stationnées en Europe. Quant à la clause de défense mutuelle, on la maintient, mais pas besoin que les Etats-Unis s'organisent à l'avance pour cela, le cas échéant l'improvisation suffira. Par exemple, un président en début de mandat pourrait annoncer la fin du retrait pour sa dernière année de mandat, 3 ans plus tard. Ce président rencontrerait des résistances, certes ! C'est qu'une telle politique risquerait de diminuer les dépenses militaires américaines, ce qui chagrinerait un certain nombre d'entreprises, que certains députés aiment écouter. Mais enfin ces résistances sont théoriquement surmontables. Par curiosité, tu utilises quel calibre ? Nan parce que je te vois en action et c'est impressionnant
  3. Quant à nous, ce serait vraiment une bonne idée d'enclencher l'option d'ajout de 24 VL Mica sur chacune de nos FREMM. Pour le commandant d'une frégate française, disposer d'un total de 40 missiles sol-air serait quand même très préférable à disposer de seulement 16 Aster... Je me doute bien qu'il faut du temps pour produire et installer ces systèmes. Mais ce problème d'attaque par drone va probablement durer, et plus tôt nous commencerions à renforcer la puissance antiaérienne de ces frégates... plus tôt ce serait fait.
  4. L'USS Carney appartient à la série la plus ancienne des croiseurs type Arleigh Burke - le Flight I. Cette série n'a pas la capacité de tirer des missiles sol-air moyenne portée ESSM, qui ont l'avantage de pouvoir être placés à 4 dans chaque cellule capable de recevoir un seul missile sol-air plus grand SM-2. J'ai bien peur que le Carney ait donc du vider 14 de ses cellules de lancement. Il en a 90, donc il y a de quoi faire. Mais tout de même, un croiseur de série plus récente serait bien utile sur zone - utilisant des ESSM, il n'aurait pas tout à fait vidé 4 de ses cellules de lancement.
  5. Oui je te rejoins là dessus. Ce qui m'intrigue dans l'analyse de Hokayem c'est cette affirmation "L'opinion publique israélienne est apparemment favorable à l'attaque" Je suppose en première approche qu'il ne s'avancerait pas sans l'avoir vérifié. D'un autre côté il ne donne pas de source.
  6. Je ne suis pas sûr de suivre cet analyste Emile Hokayem. Mais en tant que directeur de l'IISS pour le Moyen-Orient, il a une certaine crédibilité, donc qu'on soit d'accord ou pas il me semble intéressant d'entendre son avis. En l'occurrence, ce qu'il annonce est la forte probabilité d'une guerre Israël-Hezbollah dans les 3-6 mois. Une guerre qui serait déclenchée par Israël. Il y a quelques semaines, j'estimais que les perspectives d'une guerre entre Israël et le Hezbollah étaient faibles, en grande partie parce que je considérais que l'Iran et le Hezb étaient à la fois réticents et dissuadés. J'estime aujourd'hui que ces perspectives sont élevées, en grande partie parce qu'Israël semble prêt et désireux de le faire et parce que la diplomatie et la dissuasion américaines risquent de s'essouffler (je reste poli). Pourquoi (d'après ma lecture des perspectives israéliennes) ? - Les villes du nord d'Israël sont vides, le risque est donc moindre - Gaza est désormais le théâtre d'opérations terrestres, ce qui permet à Israël de disposer de ses moyens aériens. - Le rythme des tirs de roquettes du Hamas a diminué, d'où une plus grande disponibilité des moyens de défense aérienne. - Les moyens aériens et navals des États-Unis (y compris la défense aérienne) sont sur le théâtre et seraient impliqués (quelles que soient les préférences des États-Unis). - Gantz/Gallant/Hanegbi veulent être perçus comme ayant préempté une menace grandissante (contrairement à Netanyahou) - L'opinion publique israélienne est apparemment favorable à l'attaque - un Hezb dissuadé n'aurait pas l'élément de surprise cette fois-ci Risques : - Le Hezb et l'Iran observent attentivement la situation et pourraient penser qu'ils doivent agir en premier. - Toute opération israélienne sera considérée comme existentielle par le Hezb, de sorte que la première semaine sera un enfer, le Hezb essayant de submerger les défenses aériennes israéliennes rapidement. - Quelqu'un pense-t-il, compte tenu de la difficulté des combats contre le Hamas à Gaza, qu'une opération contre une organisation plus importante, plus compétente et plus aguerrie comme le Hezb, dotée d'un arsenal plus sophistiqué et d'une véritable profondeur stratégique, sera facile ? Des temps difficiles et peu glorieux nous attendent... J'aurais dû ajouter quelques éléments : - Si Israël frappe, ce sera l'enfer pour le Liban. Google "Dahiyeh doctrine" - l'horizon temporel de mon analyse est de 3 à 6 mois - Le Liban n'a jamais été aussi désorganisé depuis 1990. Il ne faut donc pas s'attendre à ce que Beyrouth puisse empêcher une telle situation ou s'y préparer. - une frappe israélienne constituerait un échec patent de la politique américaine.
  7. Le 15 août 1943, l'Opération Cottage a permis la conquête de l'île de Kiska dans l'archipel des Aléoutiennes par une force combinée américano-canadienne, au prix de 32 tués et 100 blessés parmi les forces débarquées. On se rendit compte plus tard qu'il n'y avait aucun Japonais sur l'île. Toutes les pertes étaient des bavures / tirs amis. Les Américains ont une expression pour cela : Shit happens. Ça n'a sans doute pas consolé les familles de ces 32 tués, et ça ne consolera pas les familles de ces 3 otages tués. Mais c'est une réalité
  8. Tsk, tsk... pieds, pouces et livres ne sont aucunement des unités "barbares", mais les unités de l'Empire britannique. Il est donc parfaitement logique que les Etats-Unis les utilisent. 1776, après tout, n'a jamais eu lieu Et puis comme le disait récemment le chef du gouvernement de Sa Majesté : "God save the Queen, man"
  9. Ne pas oublier deux postulats importants : - Seuls les Européens et Américains peuvent être impérialistes - Les Russes ne sont pas des Européens Il va de soi que si tu mets en doute l'un de ces postulats voire, soyons fous, les deux, tu es au choix "problématique" (version critique "woke") ou "impérialiste-sataniste" (version critique "monde-russe") A noter, pour l'aspect historique, que ce n'est pas la première fois que les Russes font un "coup" de ce genre. L'annexion de la rive gauche de l'Amour - qui fait que Vladivostok est russe - a été obtenue en échange des "bons services" rendus par la Russie à la Chine, laquelle faisait face à une invasion franco-britannique en 1860. L'envoyé du tsar Alexandre II était venu au secours des Chinois subissant les impérialismes britannique et français - bouh, les vilains Européens ! Il a obtenu un accord - qui certes donnait aux Franco-Britanniques l'essentiel de ce qu'ils demandaient, mais bon que voulez-vous - et en échange de ce secours désintéressé... eh bien, la Chine a fait un petit cadeau quoi. Spontanément, même ! C'est là qu'intervient un général de division de 27 ans nommé Nikolaï Pavlovitch Ignatiev. En mars 1859, il est chargé d'escorter les armes et instructeurs russes promis par Poutiatine. Arrivé à la frontière, il constate que les Chinois ont rejeté les traités et n'acceptent pas les armes. Il continue jusqu'à Pékin, où il reste à la mission ecclésiastique russe et tente de négocier avec les autorités mandchoues. Lorsqu'il est mis au courant des préparatifs alliés, il rejoint les Britanniques et les Français à Shanghai. Il a alors en sa possession une carte de Pékin et est accompagné de bons interprètes, ce qui lui permet d’être très utile aux alliés. En octobre 1860, les Britanniques et les Français reprennent les forts de Taku et entrent dans Pékin, tandis que l'empereur s'enfuit vers Jehol. Ignatiev joue alors l'intermédiaire entre les Européens et les Chinois. Lors de la signature des deux premiers traités de Pékin, les 24 et 25 octobre 1860, presque toutes les demandes alliées sont satisfaites, ce qui n’empêche pas Ignatiev de poursuivre les négociations pour conclure un traité russo-chinois. Il réussit à convaincre les Chinois qu'il est le seul à pouvoir convaincre les alliés de quitter la capitale. Le résultat de ces tractations est la convention russo-chinoise de Pékin du 14 novembre 1860. Cette convention entraine la ratification du traité de Tien-Tsin et le transfert à l'Empire Russe de toutes les terres situées au nord de l'Amour et à l'est de l'Oussouri. C'est pas mal comme "coup", d'ailleurs ... si on oublie un peu la morale (la quoi ?) et qu'on adopte un cynisme joyeux. Les Chinois à cette époque il est vrai n'avaient pas trop le choix ils étaient au fond du trou. Si les putschistes africains veulent prendre le même chemin, Moscou est prêt ma foi à revenir aux meilleures traditions. Reconnaissons qu'à côté d'Ignatiev, feu Prigojine fait un peu "petit joueur". 2,5 milliards de dollars c'est toujours bon à prendre, mais à côté d'un débouché sur le Pacifique !
  10. Je ne sais pas. Attends je vais voir sur le site du gouvernement israélien s'il est possible d'écrire à Netanyahu pour lui poser la question...
  11. Quelques éléments de réflexion : 1. Entre eux six, Royaume-Uni, France, Italie, Espagne, Allemagne et Pays-Bas doivent avoir environ 75 frégates. Même si toutes ne sont pas de capacité équivalente - les La Fayette françaises par exemple n'ont que des Crotale ou Mistral et un canon de 100 mm pour l'antiaérien - il y a quand même de quoi faire... 2. Qui a dit que l'action navale devait se limiter à la protection ? Les Houthis contrôlent une bonne partie du Yémen, y compris la capitale Sana'a. Ce n'est pas un groupe fantomatique qui s'évanouit dans le désert après son action. Ils ont des camps militaires. Ils dépendent de ports. Des représailles doivent être envisageables, que ce soit sous forme d' "avertissement" plus ou moins lourd, voire de campagne de bombardement plus intense (Djibouti n'est pas loin), ou encore de blocus. Je ne dis pas que c'est indispensable pour répondre à quelques drones et actes de piraterie, mais si le problème prenait une ampleur trop grande, la stratégie "Si vous jouez au plus c.. avec nous, vous allez perdre" est à envisager 3. Qui a dit que le fournisseur en armes, inspirateur idéologique et évident chef des Houthis était hors limites ? L'Iran a une Marine. Qui se trouve dans des ports. Pas mal de ses moyens militaires sont vulnérables. D'ailleurs ses drones sont produits dans des usines, lesquelles ont des adresses. Le message "Si vous jouez au plus c.." peut aussi s'adresser à eux. Là encore, je ne dis pas que c'est indispensable pour répondre à des attaques genre piqûres de moustiques, mais si c'est un nid de frelons qui s'abattait sur le commerce maritime... Soit dit en passant, ce serait peut-être pas mal d'augmenter, pardon de multiplier le rythme de production des AASM et autres Scalp.
  12. On n'est pas censé (trop) parler de politique intérieure... Mais ça n'a rien d'étonnant. 41% des votants ont choisi Marine Le Pen au second tour l'année dernière, il semble que 30% se préparent à voter RN aux européennes 2024. Croit-on que ces 41% ou 30% soient ennemis de leurs concitoyens juifs ? Bon, et je m'arrête là, parce que c'est H.S.
  13. Concernant les intentions de Trump au sujet de l'OTAN - si c'est lui le candidat républicain pour 2024, ce qui paraît extrêmement probable sauf à ce que la justice l'empêche de participer à l'élection - on en sait bien peu. Le site web de sa campagne ne contient qu'une seule phrase énigmatique : "Nous devons terminer le processus que nous avons entamé sous mon administration et qui consiste à réévaluer fondamentalement l'objectif et la mission de l'OTAN." Lui et son équipe refusent de s'étendre sur le sujet. Cette phrase vague a généré beaucoup d'incertitude et d'anxiété parmi les alliés européens et les partisans américains du rôle traditionnel du pays en matière de politique étrangère. La phrase est très vague en effet. Elle pourrait signifier beaucoup, ou très peu. Voici le contexte de cette phrase sur le site de campagne de Trump. La page s'appelle "Empêcher la troisième guerre mondiale" Chaque jour où cette bataille par procuration en Ukraine se poursuit, nous risquons une guerre mondiale. Nous devons être absolument clairs sur le fait que notre objectif est d'obtenir IMMÉDIATEMENT une cessation totale des hostilités. Tous les tirs doivent cesser. C'est la question centrale. Nous avons besoin de la PAIX sans délai. En outre, il faut également s'engager totalement à démanteler l'ensemble de l'establishment néo-con mondialiste qui nous entraîne perpétuellement dans des guerres sans fin, prétendant se battre pour la liberté et la démocratie à l'étranger, alors qu'ils nous transforment en un pays du tiers-monde et en une dictature du tiers-monde ici même, chez nous. Le département d'État, la bureaucratie de la défense, les services de renseignement et tout le reste doivent être complètement révisés et reconstitués pour virer les membres de l'État profond et faire passer l'Amérique en premier. Nous devons faire passer l'Amérique en premier. Enfin, nous devons achever le processus de réévaluation fondamentale de l'objectif et de la mission de l'OTAN que nous avons entamé sous mon administration. Les responsables de notre politique étrangère continuent d'essayer d'entraîner le monde dans un conflit avec une Russie dotée de l'arme nucléaire, en se basant sur le mensonge selon lequel la Russie représente notre plus grande menace. Mais la plus grande menace pour la civilisation occidentale aujourd'hui n'est pas la Russie. C'est probablement, plus que toute autre chose, nous-mêmes et certaines des horribles personnes qui nous représentent et qui détestent les États-Unis. C'est l'abolition de nos frontières nationales. C'est l'incapacité à maintenir l'ordre dans nos propres villes. C'est la destruction de l'État de droit de l'intérieur. C'est l'effondrement de la famille nucléaire et des taux de fécondité, comme personne ne peut le croire. Ce sont les marxistes qui voudraient que nous devenions une nation sans Dieu, vénérant l'autel de la race, du sexe et de l'environnement. Et c'est la classe mondialiste qui nous a rendus totalement dépendants de la Chine et d'autres pays étrangers qui nous détestent fondamentalement. Si la Russie ne gagne pas la guerre en 2024, mais que Trump est élu à nouveau, d'après ses déclarations on peut s'attendre à ce qu'il s'attelle dès le 20 janvier 2025 à obtenir une cessation des hostilités "IMMEDIATE" On peut s'attendre aussi à de grandes purges dans les organes américains de sécurité extérieure et intérieure. Et encore à ce que les Etats-Unis se concentrent sur eux-mêmes, puisque d'après Trump la plus grande menace qui les vise est intérieure. Et la seconde semble être la Chine. C'est dans ce cadre que l'administration américaine entamerait cette fameuse "réévaluation fondamentale de l'objectif et de la mission de l'OTAN". De deux choses l'une : soit Trump 2025-28 se montrerait tout aussi facile à circonvenir et manipuler que Trump 2017-20 - la nomination de John Bolton c'était quand même quelque chose ! - et alors il ne se passerait pas grand chose. Soit il montrerait avoir appris, ne s'entourerait que de gens d'accord avec lui, et alors l'application réelle de ce programme pourrait changer pas mal de choses en effet.
  14. Les responsables politiques qui servent le complexe militaro-industriel, que ce soit aux Etats-Unis ou dans d'autres pays, sont j'en ai bien peur beaucoup plus riches que les simples prostituées. Ces Messieurs et Dames à vendre pour le CMI ont des tarifs beaucoup plus élevés que les dames à la cuisse légère... Comment pourriez-vous connaître aussi bien que nous l'idée que nous nous faisons des Etats-Unis ? L'article 5 de l'OTAN dispose qu'en cas d'attaque contre l'un des pays membres, chacun des autres pays prendra "telle action (qu'il) jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée". Autrement dit, chaque pays a promis que dans un tel cas, il réalisera une action... que lui-même définira souverainement le moment venu. Si ce pays appelé à l'aide décide que son action consistera en envoi d'aide humanitaire, il a respecté la lettre de l'article 5. S'il préfère agir en envoyant ses encouragements les plus chaleureux, ainsi qu'une protestation (énergique, naturellement) auprès de l'ambassadeur du pays agresseur, il a aussi respecté la lettre de l'article 5. Ce qui crédibilise l'idée que dans ce genre de cas la cavalerie US arriverait vraiment... L'OTAN, tel que vu par les Européens ...c'est qu'en fait la cavalerie est déjà là. C'est le stationnement permanent d'environ 75 000 soldats américains au total dans un certain nombre de pays européens. Plus un certain nombre d'armes nucléaires B61. Plus les déclarations périodiques des présidents américains sur le soutien résolu de Washington à ses alliés européens. Je ne connais pas le droit constitutionnel américain, mais je ne pense pas que cette nouvelle loi du Congrès empêcherait un futur président américain qui le déciderait de : 1. Rapatrier tous les militaires américains d'Europe 2. Avec les B61 naturellement 3. Déclarer que les Etats-Unis continuent à respecter le traité de l'OTAN, et si un pays européen active l'article 5, pas d'inquiétude "on fera bien un petit quelque chose, d'ailleurs on stocke déjà les couvertures chauffantes" Je ne dis pas que Trump, ou tel autre futur président potentiel, serait prêt à faire cela. Je n'en sais rien. Ce que je crois savoir en revanche, c'est que s'il le décide, aucune loi du Congrès ne l'en empêchera. Je crois que ça a surtout épargné à Joe Biden une crise de fou rire.
  15. Disons qu'un grand frère peut être l'un - l'aîné - sans cesser d'être l'autre - un frère. Mais bien sûr il ne s'agit alors pas de domination. Quand un grand frère attaque et rosse un petit frère pour lui mettre des chaînes, il est permis de se demander s'il reste un frère...
  16. Juste une précision sur ces objectifs, extrait de la retranscription sur le site du Kremlin de la conférence de presse de Poutine le 14 décembre Question : (...) Les buts et les objectifs de l'opération sont-ils les mêmes qu'au début ou no ? Et bien sûr, la question la plus importante : "Quand y aura-t-il la paix ?" V.V. Poutine : Il y aura la paix lorsque nous aurons atteint les objectifs que vous avez mentionnés. Revenons-en à ces objectifs - ils ne changent pas. Je vais vous rappeler ce dont nous avons parlé à l'époque. De la dénazification de l'Ukraine, de la démilitarisation, de son statut de neutralité. (...) En ce qui concerne la démilitarisation. S'ils ne veulent pas parvenir à un accord, nous sommes contraints de prendre d'autres mesures, y compris militaires. Aujourd'hui, l'Ukraine ne produit presque rien, ils essaient de garder quelque chose là-bas, mais ils ne produisent presque rien, ils apportent tout - excusez-moi pour le mauvais - ils apportent tout gratuitement. Mais cette gratuité peut prendre fin à un moment donné, et, apparemment, elle prend fin petit à petit. Mais ce n'est même pas la question, je pense qu'ils continueront à donner, mais la destruction est en cours. (...) Ou bien nous nous mettrons d'accord sur la démilitarisation, nous nous mettrons d'accord sur certains paramètres, et, soit dit en passant, nous nous sommes mis d'accord sur ces paramètres pendant les négociations à Istanbul, mais nous avons simplement jeté ces accords dans le four par la suite. Il existe d'autres possibilités, soit de parvenir à un accord, soit de résoudre le problème par la force. C'est ce que nous nous efforcerons de faire. On retrouve bien les quatre objectifs qui étaient déjà cités lors des négociations russo-ukrainiennes de mars 2022. Poutine ne cite même pas les frontières, parce que cet objectif n'en est pas un du point de vue de la communication russe - selon la loi constitutionnelle russe, les 4 provinces ukrainiennes annexées en septembre 2022 tout comme la Crimée sont déjà russes. "Dénazification" de l'Ukraine recouvre au moins la répression par l'Ukraine post-guerre de l'ultra-nationalisme ukrainien, probablement d'autres "mises en conformité" avec le récit russe. Neutralité et démilitarisation se comprennent aisément, cette dernière était comprise dans un sens très poussé lors des négociations de mars 2022, la Russie exigeant une limite de 50 000 pour les effectifs militaires de la future Ukraine post-guerre. Le discours est clair et dur : tant que vous n'accepterez pas de démilitariser volontairement, nous vous démilitariserons en détruisant vos forces. Nème confirmation : - L'objectif de la Russie est de forcer l'Ukraine dans la situation d'un Etat sans défense donc sans indépendance face à elle, un Etat à la souveraineté limitée - Les "négociations" sont déjà faites, l'accord ce sont ces conditions-là, tant qu'il n'est pas fait la Russie continue la guerre - La seule chance pour l'Ukraine d'échapper à ce destin est de durer plus longtemps que la Russie. Plus longtemps que Poutine au pouvoir, c'est-à-dire sauf accident imprévisible au moins jusqu'à 2030 le terme du nouveau mandat présidentiel que Poutine recevra en mars prochain. Naturellement, pour durer encore 7 à 10 ans, une condition nécessaire et non suffisante est que le bloc occidental lui aussi dure encore 7 à 10 ans
  17. C'est un peu H.S., mais la Russie est justement la partie de l'ancienne Rus qui a réussi à redevenir indépendante après le joug mongol. C'est ce qui la différencie des autres parties de la Rus que sont Ukraine et Biélorussie. La Rus originelle d'il y a mille ans, Etat centré sur Kiev qui est l'ancêtre commun de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie, a été submergée par les Mongols au début du XIIIème siècle. Les Russes sont ceux des anciens Rus qui à partir de 1380 (victoire de Koulikovo) ont réussi à secouer la tutelle mongole - avant dans les siècles suivants de récupérer une bonne partie de leur empire asiatique (ce qui explique qu'un peuple initialement seulement européen ait pris une telle étendue géographique). Tandis qu'Ukrainiens et Biélorusses de leur côté sont depuis la fin de la Rus toujours resté sous la tutelle d'empires étrangers, d'abord catholiques ou musulmans (Polono-Lituaniens et Turcs) Ils ne se sont jamais libérés. L'une des missions historiques que s'est donnée la Russie est d'être "rassembleur des terres russes", c'est-à-dire rassembleur des terres de l'ancienne Rus, Ukrainiens et Biélorusses inclus donc. Il s'agissait de libérer ces peuples de la tutelle hérétique (catholique) ou infidèle (musulmane) De libérer la capitale originelle Kiev de l'occupation polonaise, de récupérer le littoral de la Mer noire de l'occupation turque, la référence étant la Rus du Xème siècle. De rassembler enfin tous les héritiers de l'ancienne Rus. Et ils en seraient heureux. Et de "Rus" à "Russes" il n'y a qu'un pas, ces peuples ne sont-ils pas au fond des Russes, juste avec quelques particularités locales ? Moscou n'est-elle pas la tête de toutes les Russies, Grande (Russie), Petite (Ukraine) comme Blanche (Biélorussie) ? Même si un Etat cosaque a existé quelques années au XVIIème siècle (Bogdan Khmelnitski) il a bien vite perdu son indépendance en se plaçant sous la protection du tsar de Moscou, qui contrairement à la grande puissance qu'était la Pologne avait l'avantage de ne pas être un hérétique catholique mais un chrétien orthodoxe. Ukrainiens comme Biélorusses n'ont pas que résisté au rassemblement par Moscou, il s'en faut de beaucoup. A partir du XIXème siècle apparaît cependant un indépendantisme ukrainien, qui suscitera à la fois l'Etat ukrainien de l'époque de la révolution soviétique - qui ne parvient pas à rester indépendant - et le mouvement fasciste ukrainien de Bandera - qui succombera à la défaite allemande. Et en 1991, un nouvel Etat ukrainien indépendant surgit. Cette fois-ci il est stable (même si certes il a des problèmes), et il n'est pas fasciste (les néofascistes ont fait 2% aux élections de 2019) Comment la Russie pouvait-elle alors continuer sa vocation historique de "rassembleur des terres russes" et faire vivre la référence de l'ancienne Rus ? Quelles relations avec l'Ukraine, dont Obama avait bien compris qu'elle est "un intérêt central pour Moscou, ce qui n'est pas le cas pour les États-Unis", alors que la Russie commençait à se relever de l'effondrement des années 1990. Un Soljenitsyne pouvait répondre que la proximité avec Ukraine et Biélorussie devait être constamment cultivée, et que la Russie étant le partenaire le plus fort des trois se devait d'être tout particulièrement respectueuse et douce. La réponse de Poutine est à l'évidence différente.
  18. Merci pour le lien. Je ne pense pas que le Caesar soit plus lent que le PzH 2000. A voir les références de performance, la rapidité est équivalente Pour le PzH 2000 Le profil opérationnel stipule qu'un peloton attend dans une position camouflée (dite formation couverte) un commandement de tir. Lorsqu'on arrive par radio de données, les canons quittent la position couverte, exécutent l'ordre de tir et se déplacent vers une nouvelle position couverte. La période allant de la réception de l'ordre de tir à la sortie de la position dure au maximum deux minutes. Pour le Caesar, nous avons d'une part Temps de mise en batterie : inférieur à 1 minute Temps de départ de position : moins de 40 secondes Et encore Certes, le blindage du CAESAr 6x6 n'équivaut pas à la protection qu'offre un (lourd) PzH2000 ou M109 mais sa légèreté lui permet de se positionner, tirer six coups et changer de position en moins de deux minutes Ces chiffres sont globalement les mêmes, compte tenu des imprécisions du langage - que signifie au juste "se positionner" ou "mise en batterie" pour le Caesar, que signifie "quitter la position couverte" pour le PzH 2000 ? On parle probablement dans les deux cas de déplacer l'engin sur une très courte distance, mais sans plus de précision impossible de comparer finement. Le point fort du PzH 2000 est de toute évidence son blindage, qui le rend probablement invulnérable aux munitions rôdeuses et plus difficile à détruire par des obus non guidés qui devraient être beaucoup plus précis que pour neutraliser un Caesar. Le point fort du Caesar est sa légèreté avec ses évidentes conséquences logistiques et économiques - trois fois plus léger et trois fois moins cher que le PzH 2000. En gros, un pays qui veut pouvoir projeter loin ses forces, tout comme un pays dont les moyens économiques sont un peu limités préféreront probablement le Caesar. Un pays très prospère et qui ne s'intéresse qu'à la défense du territoire national ou de voisins directs peut préférer le PzH 2000. En d'autres termes, chaque pays produit des matériels militaires adaptés à ses besoins... ce qui n'est certes pas une surprise Tiens, tu fais la même expérience qu'avec @Patrick pour voir si @Manuel77 réagira pareil ?
  19. La Russie confirme effectivement que l'Ukraine est un beau pays, peuplé de Russes qui s'ignorent, et qui seront très heureux quand ils seront revenus au sein de la Mère Patrie. D'ici là certes, on continuera à les tuer. Quant à la négociation, c'est une très bonne chose, qui consiste à ce que les représentants de Kiev signent en bas de ce document, là. La question bien sûr est de savoir si l'armée ukrainienne peut éviter de se retrouver dans une situation à la novembre 1918 point de vue allemand. Plus exactement quelle augmentation de l'aide militaire occidentale - elle ne serait pas petite - pourrait les aider à l'éviter. Sachant que la simple continuation de l'aide existante ne suffira certainement pas - il n'est qu'à voir là où elle a amené l'Ukraine. Pour ne rien dire d'une éventuelle diminution de cette aide. Et si l'Ukraine est laissée s'effondrer militairement, alors l'avenir de son indépendance sera décidé par Vladimir Poutine.
  20. Personnellement, j'ai pensé à une interprétation plus simple et qui ne suppose pas que le commandant de brigade soit un mythomane. Donc t'as détruit douze mortiers hier, et y en a encore douze aujourd'hui ? Tu dis que les Russes les ont remplacés dans la nuit ? Hmm... et si c'étaient les mêmes ? Et si tu les avais pas tant détruits que ça en fait ?
  21. Je dirais plutôt : aucune chance, sauf à mettre Kiev dans une situation où il n'aurait pas d'autre choix. C'est un peu comme l'Allemagne pendant la première guerre mondiale : aucune chance d'accepter la démilitarisation, ni l'indépendance des territoires polonais, ni le retour à la France de l'Alsace-Lorraine, ni... C'est cependant ce que les négociateurs allemands ont accepté une fois qu'il est devenu clair que l'armée, sur le reculoir depuis plusieurs mois, commençait à s'effondrer, et que la suite de la guerre verrait l'invasion en bonne et due forme du pays. Je pense que Moscou est bien conscient que c'est la seule manière d'obtenir leurs objectifs de guerre. C'est pour cette raison qu'ils ont choisi depuis plus d'un an, voire depuis un an et demi, une stratégie d'attrition destinée à provoquer en définitive l'effondrement de l'armée ukrainienne à force de pertes et de manques. Suite à quoi la Russie se trouverait en position d'imposer sa solution politique. Ce n'est pas de l'intox, c'est la répétition de la détermination du régime russe à atteindre les objectifs qu'il a définis l'année dernière, et rien de moins.
  22. L'opération est en trois temps. 1. Publier / partager / proférer un commentaire désobligeant sur la France ou un armement français 2. Compter à rebours, 3, 2, 1... 3. @Patrick : Bon, cela dit, tu n'as pas tort sur tout, hein et ton post était intéressant. Cela dit je ne pense pas que le commandant de cette brigade soit un boulchitteur complet. Peut-être / probablement n'a-t-il pas toutes les infos ou ses troupes pas toute la formation, plus tension, plus situation spécifique si effectivement les Russes ne sont pas fichus d'avoir un radar de contre-batterie en plus de leurs drones...
  23. Ça tombe bien, l'étude Meduza / Mediazona ne porte justement pas là-dessus Leurs deux méthodologies, aux résultats concordants, sont détaillées dans leur article - j'ai donné le lien, au cas où mon explication ne serait pas suffisamment claire.
  24. Déclarations sans surprise de Poutine à la conférence de presse annuelle aujourd'hui - confirmation de ce qu'on savait déjà Quelques points notables de son discours : - Les objectifs de l' "opération militaire spéciale" sont inchangés - 617 000 soldats russes combattent en Ukraine, dont 244 000 mobilisés - Pas besoin d'une nouvelle mobilisation - Les Ukrainiens ne sont pas un peuple séparé des Russes, la situation est "comme une guerre civile" - Odessa est "une ville russe"
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