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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Extrait du discours de Lavrov le 30 novembre devant le conseil de l'OSCE "La liste des tentatives sabotées pour résoudre les problèmes urgents de l'Europe sur la base des principes de l'OSCE comprend également le mémorandum de Dmitry Kozak qui aurait pu aboutir à un règlement fiable en Moldavie il y a 20 ans. À l'époque, l'OTAN et l'UE ont torpillé sans cérémonie le document qui avait déjà été paraphé par Chisinau et Tiraspol. Aujourd'hui, ils tuent le format 5+2 qui est le dernier vestige des efforts conjoints pour parvenir à un règlement en Transnistrie. Dans les faits, la Moldavie est destinée à devenir la prochaine victime de la guerre hybride déclenchée par l'Occident contre la Russie. Cela devrait donner à réfléchir à tous les pays où des émissaires occidentaux, des fonds et des soi-disant ONG sont désormais actifs" Sachant que l'Ukraine dans le discours russe est "victime de la guerre de l'Occident collectif contre la Russie", le sens de ce passage ne fait guère de doute Il y a une certaine logique. Si - c'est une hypothèse, mais ... - Moscou songeait à continuer l'aventure militaire au-delà d'une possible défaite de l'Ukraine l'année prochaine, la Moldavie est avec l'Ukraine le seul État européen à la fois non membre de l'OTAN, ancien membre de l'URSS et non sous le contrôle politique étroit de la Russie (comme la Biélorussie peut l'être) De plus, la Transnistrie est une porte / un prétexte tout trouvé. Et en cas d'effondrement de la défense ukrainienne - juste une hypothèse encore une fois, mais un vrai risque l'année prochaine - Moscou pourrait fort bien continuer l'exercice "référendum pas trafiqué du tout + annexion" à Mykolaev et Odessa, ce qui donnerait directement un pont terrestre vers la Moldavie.
  2. Le Brésil ? On pourrait y trouver une amicale... Un club... Une association. Ça doit exister, forcément
  3. Si, bien sûr. Je suggère simplement que ce serait une bonne idée. Non, précisément Ce sont seulement Lettonie et Estonie qui ont fait ce choix. La Lituanie, autre pays Balte, a fait le choix inverse. Tous les habitants y sont citoyens. Le ciel leur est-il tombé sur la tête ? Non. La Moldavie, autre démocratie, a fait de même. Des inconvénients ? Non. Le Kazakhstan, autre pays avec une forte partie de sa population ethniquement russe, considère tous ses citoyens indifféremment de leur ethnie. Sans que ça leur pose de problème. Je ne suis pas en train de lancer un conseil hors-sol. Seulement en train de remarquer que les pays ex-Soviétiques qui ont fait ce choix de l'égalité des habitants n'ont pas eu de problème (sans compter que c'est un choix plus juste)
  4. Tout à fait. Si la guerre se solde par une victoire complète de la Russie - ce n'est pas encore fait, même si les signaux faibles sont très inquiétants - il est permis de se demander si Varsovie tiendra le même raisonnement. Voire peut être d'autres pays européens.
  5. Dans la série "Améliorons nos relations avec nos chers voisins", un grand panneau a été installé récemment au poste-frontière avec l'Estonie avec Ivangorod Une grande affiche avec l’inscription « Les frontières de la Russie ne s’arrêtent nulle part » est installée au poste frontière russo-estonien à Ivangorod. Le même format est généralement utilisé pour la publicité du chocolat, des hamburgers ou de la lessive. Un membre du Riigikogu Juku-Kalle Raid (Eesti 200) se demande ce que signifie cette affiche pour l'Estonie. À propos, le slogan « Les frontières de la Russie ne s’arrêtent nulle part » est le développement personnel de Poutine ; c'est sa réponse à la question « Où s'arrêtent les frontières de la Russie » lorsqu'il a donné un jour une leçon de géographie aux enfants dans le cadre d'une des campagnes. De fait, ce slogan est issu de Poutine, une plaisanterie qu'il avait faite en interrogeant des élèves sur la géographie Poutine : Et où s'arrêtent les frontières de la Russie ? Jeune garçon : Les frontières de la Russie s'arrêtent au détroit de Béring avec les Etats-Unis... Poutine : Les frontières de la Russie ne s'arrêtent nulle part ! C'était en 2016. La plaisanterie était drôle, et certains Russes aiment la répéter depuis. Cependant, tous les voisins de la Russie n'ont pas rigolé... et d'autant moins à partir de 2022, allez savoir pourquoi ?
  6. Les lois sur l'immigration illégale aux Etats-Unis, y a t il un rapport avec la guerre en Ukraine ? Ben oui. Un rapport direct. L'échec des négociations sur l'immigration menace l'aide à Israël et à l'Ukraine Les négociations au Sénat sur le durcissement des lois sur l'asile et la libération conditionnelle ont échoué. Les républicains affirment qu'ils bloqueront la demande d'aide à la sécurité et à l'étranger de Joe Biden si des changements adéquats ne sont pas apportés à la législation sur l'immigration. Les républicains ont promis de faire obstruction au programme d'aide de M. Biden si les démocrates n'acceptent pas de durcir les lois américaines sur l'asile et la liberté conditionnelle dans les procédures d'immigration. Les négociations bipartites sur la politique frontalière, menées par le sénateur James Lankford (R-Okla) et le sénateur Chris Murphy (D-Conn), ont échoué vendredi en raison de profonds désaccords entre les deux partis, selon des collaborateurs du Congrès au fait des discussions. (...) Le conseiller a déclaré que les républicains insistaient sur des "politiques extrêmes" qui "mettraient fin à l'asile tel que nous le connaissons" et créeraient "des pouvoirs étendus pour fermer la frontière", ce qu'ils ne peuvent accepter. (...) Le chef de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer, a dénoncé les exigences du GOP comme étant "dictées par Donald Trump et Stephen Miller". "Ce n'est pas l'Ukraine, ni Israël, ni l'Indo-Pacifique qui ont bloqué le supplément sécurité, mais la décision des républicains d'introduire dans le débat des mesures d'immigration d'extrême droite", a déclaré M. Schumer, D-N.Y., lundi à la tribune. "Nous sommes prêts à faire des concessions, mais nous ne continuerons pas à tourner en rond si les républicains ne veulent pas nous rencontrer à mi-chemin. (...) Le sénateur John Cornyn, R-Texas, a répondu aux plaintes des démocrates dans une brève interview. "Je pense qu'il y a un malentendu de la part du sénateur Schumer et de certains de nos amis démocrates", a déclaré M. Cornyn. "Il ne s'agit pas d'une négociation traditionnelle, au cours de laquelle nous nous attendons à trouver un compromis bipartisan sur la frontière. Il s'agit d'un prix à payer pour obtenir le supplément. (...) (Le président de la Chambre des représentants) Mike Johnson n'a pas été impressionné. "L'administration Biden n'a répondu à aucune des préoccupations légitimes de ma conférence concernant l'absence d'une stratégie claire en Ukraine, d'une voie de résolution du conflit ou d'un plan visant à garantir de manière adéquate la responsabilité de l'aide fournie par les contribuables américains", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Pendant ce temps, l'administration continue d'ignorer la catastrophe à notre propre frontière. Les républicains de la Chambre des représentants ont décidé que tout paquet supplémentaire relatif à la sécurité nationale doit commencer par notre propre frontière." Donc ça négocie dur. Les Républicains disent vouloir obtenir le maximum dans la lutte contre l'immigration à grande échelle par la frontière sud, les Démocrates refusent plus qu'un compromis... Nous connaissons ce genre d'opposition en Europe. A 11 mois de l'élection présidentielle, chacun veut montrer sa fermeté dans la défense des politiques de son parti. Et les Républicains pensent tenir les Démocrates par là où ça fait mal, puisqu'ils peuvent se permettre à la limite de cesser l'aide à l'Ukraine - leurs électeurs sont divisés sur le sujet, voire favorables en majorité à la réduire ou l'arrêter - tandis que les Démocrates veulent à la fois aider l'Ukraine et ne pas trop en faire contre l'immigration à la frontière sud. A voir la suite.
  7. Lettonie comme Estonie sont déjà membres de l'OTAN ainsi que de l'UE. Aucune avancée n'est nécessaire.
  8. Si je comprends bien à quel genre de marches tu fais allusion, je veux dire des marches qui ne sont pas à proprement parler nationales ni socialistes, mais qui pourraient bien être les deux à la fois, ça se trouve assez facilement sur YT si on cherche. Quant au genre d'Ukrainien dont il s'agit, ils existent bel et bien, mais il ne faut pas s'exagérer leur part dans l'opinion ukrainienne. Le candidat des néofascistes a fait 2% aux élections de 2019, la brigade Azov représentait aussi 2% de l'armée ukrainienne avant 2022. Si les russophones avaient été privés de droits civiques en Ukraine, un certain Volodymyr Z n'aurait pas pu être candidat à la présidence La petite histoire dit qu'il a du apprendre sérieusement l'ukrainien afin de pouvoir faire des discours pour sa campagne électorale, parce que ce n'était pas très naturel chez lui ...
  9. A noter que tous les habitants de la Lituanie sont des citoyens. En revanche, en Lettonie comme en Estonie, existe une catégorie de non-citoyens, des personnes en général russophones, habitant dans le pays déjà du temps de l'URSS. Il serait fortement à conseiller aux autorités de ce pays de régler une fois pour toutes ce problème, et d'accorder à ces personnes des droits égaux. Non seulement ce serait juste du point de vue du principe, mais ce serait également prudent. Il est bien entendu que Poutine n'a pas nécessairement besoin d'un prétexte qui se tienne pour décider d'une opération militaire... mais il serait tout de même préférable de ne pas lui en laisser ! Comme toujours, allons à la source. C'est-à-dire les comptes-rendus du Kremlin Question : (Explication du problème de plus de 3 000 personnes russophones, en général âgées, menacées d'expulsion de Lettonie, et suggestion de dire aux russophones des "pays hostiles" de rentrer à la maison en Russie) "je voudrais néanmoins vous demander de prêter une fois de plus attention à ce problème, car nous pourrions nous retrouver dans une situation où les huissiers lettons amèneront simplement des personnes en fauteuil roulant à la frontière" Poutine : (La russophobie est ancienne dans ces pays) bien sûr, en dehors du régime juridique de presque tous les pays civilisés, une telle position de personnes comme « non-citoyens » - c'est généralement une étrange invention de ceux qui prétendent être considérés comme des pays démocratiques - est, de fait, bien sûr, moche (...) Si les gens (sont) expulsés, nous ne pouvons rien y faire non plus. Il est néanmoins nécessaire de créer des conditions pour ces personnes. (...) Je ne pense pas que le bonheur viendra dans les foyers de ceux qui mènent une telle politique. Je ne sais pas combien c’est aujourd’hui, mais en Lettonie, à mon avis, 40 pour cent de la population était russophone. Il y en a probablement beaucoup maintenant. S'ils poursuivent une telle politique à l'égard de personnes qui voulaient vivre dans tel ou tel pays, y ont travaillé, ont créé des avantages pour ce pays et sont traités comme des porcs, alors à la fin, ils seront eux-mêmes de tels porcs et s'affronteront au sein de leur pays. Pas d'OMS en préparation contre la Lettonie. Poutine dit clairement que si ces gens sont expulsés, on ne peut rien y faire et il faudra se préparer à les accueillir. Mais une sorte de "malédiction" : si vous vous comportez ainsi, vous vous affronterez dans votre propre pays. Cela dit, je comprends que Lettons et Estoniens soient nerveux. Leur situation n'est pas commode... Une mesure qui pourrait aider : accorder à tous ces "non-citoyens"... la citoyenneté ?
  10. Selon des canaux Telegram russes, des saboteurs auraient empoisonné 35 militaires en Crimée, dont plus de 20 sont morts En Crimée, deux saboteurs ont empoisonné nos militaires. Plus de 20 morts La tragédie s'est produite dans l'une des unités militaires de Simferopol. Selon des sources militaires présentes en Crimée, les criminels ont utilisé de l'alcool et de la nourriture empoisonnés. "Deux jolies filles se sont présentées au poste de contrôle de l'unité militaire en tant qu'habitantes de la région. Elles ont apporté sept bouteilles de vodka et quelques snacks - poisson, saucisse, pain, fromage. Elles ont dit aux gardes qu'elles voulaient remercier nos hommes pour tout, pour les avoir protégés. Les hommes ont pris la vodka et la nourriture, ont bu avec leurs collègues, ont mangé. Et beaucoup se sont empoisonnés", raconte l'un de nos interlocuteurs. Selon les sources, l'alcool et la nourriture apportés par les saboteurs contenaient "d'énormes doses d'arsenic", et de la strychnine a été trouvée dans l'une des bouteilles. Vingt-quatre militaires sont décédés et onze autres ont été hospitalisés. Les auteurs n'ont pas été retrouvés. Une enquête est en cours. Les forces de l'ordre cherchent à savoir si les assassins sont liés à des saboteurs de Melitopol, qui ont récemment empoisonné plusieurs officiers du FSB.
  11. La capacité, ou non, de réaliser une telle exploitation, dépend de la disponibilité de réserves suffisamment puissantes, de la capacité à manœuvrer - et aussi du "rapport de forces naturel" entre offense et défense à une époque donnée, compte tenu des technologies de l'époque en matière d'armement, de mobilité, de visualisation du champ de bataille, de communication... Pendant la Première guerre mondiale, la défense était "naturellement" supérieure à l'offense, si bien que les percées réalisées par un côté étaient "contenues" par l'autre. Le front bougeait un peu d'un côté ou de l'autre, mais n'était pas rompu. Sommes-nous revenus dans une situation similaire ? Peut-être. Ça ne me semble pas certain, à ce stade. Mais même si c'est le cas, la première guerre mondiale a bien été remportée par un côté. Il n'y a pas eu de percée à proprement parler, mais un recul continu des forces allemandes, qui étaient en même temps en train de s'affaiblir de plus en plus... ce qui a débouché sur la décision logique pour Berlin de demander l'armistice avant de se retrouver à défendre le territoire allemand (et jusqu'où ?) voire de subir un effondrement dangereux à force de s'affaiblir. Et l'armistice, c'était en gros les Français qui donnaient un papier aux Allemands "Signez là". Et il y a bien eu un vainqueur et un vaincu, même sans percée avec exploitation de grand style d'un effondrement local. Ce que je soupçonne personnellement, c'est que même sans percée le déséquilibre des masses économique / matérielle / humaine que je détaillais dans le post précédent risque fort de déboucher sur un "recul + affaiblissement", ou "affaiblissement + recul" continu des forces ukrainiennes par rapport aux forces russes. Ce déséquilibre me rend difficile de croire à une stabilité de long terme du front. ... Sauf à ce que ce déséquilibre soit corrigé, et fort, et vite, mais ça n'en prend pas le chemin.
  12. Si, ils y étaient prêts. Cela ressort à la fois des déclarations du président ukrainien à l'époque sur la possibilité pour Kiev de renoncer à l'objectif OTAN dans le cadre d'un règlement, et de la description de l'état des discussions début avril 2022 par les négociateurs russes à la presse de leur pays. C'est un point de vue. Je ne suis pas convaincu, pour deux raisons : 1) Lorsque / Si les Occidentaux (Européens et/ou Américains) décident "Oulàlà faut qu'on donne plus d'armes aux Ukrainiens !", il faut prévoir suivant les cas un certain nombre de mois, voire plutôt 6 mois à 1 an, pour prendre effectivement cette décision + organiser la livraison du matériel (à supposer encore qu'il existe déjà) + entraîner des unités ukrainiennes (qui doivent déjà exister...) sur ce matériel afin de pouvoir l'utiliser efficacement L'effet yo-yo, ou effet ressort, n'est possible que si la force de rappel est à la fois suffisamment prompte et suffisamment forte. Ce n'est qu'une impression, mais personnellement "je le sens pas" La situation sur le front est en train maintenant de devenir de plus en plus difficile, si les Occidentaux s'apprêtaient à réagir à la bonne échelle ce serait alerte rouge tout le monde sur le pont sirènes hurlantes. Au lieu de cela, le meilleur scénario pour Kiev est que l'aide militaire occidentale soit maintenue, juste maintenue. Et c'est encore le meilleur... 2) Yo-yo ou pas, dans une guerre de longue durée la masse économique / matérielle / humaine supérieure a davantage de chances de l'emporter que la masse inférieure en termes économiques, matériels et humains. Or, la masse "Russie" est nettement plus grande que la masse "Ukraine + soutien reçu du bloc occidental". Le potentiel occidental est supérieur au potentiel russe ? Certes ! Mais le "potentiel", c'est ce qui n'existe pas / n'est pas mis en action aujourd'hui. Quant à l'actuel, le déséquilibre est net, voire criant - Entre 2021 et 2024, la Russie passe de moins de 3% à 6% du PIB pour les armées. Les aides militaires reçues par l'Ukraine sont très inférieures dès 2023, et le seront davantage l'année prochaine (les aides civiles sont indispensables à la survie de l'économie ukrainienne mais ne comptent pas sur l'équilibre des forces) - Sur le matériel, je crois que tous sur ce fil connaissent la situation. Déséquilibre franc voire écrasant en puissance aérienne, artillerie, drones, production de chars / blindés, munitions notamment obus et roquettes... - Sur la masse humaine, le déséquilibre est moins grand, parce que l'Ukraine est davantage mobilisée que la Russie, mais les signes de tension sont multiples du côté de Kiev : pertes lourdes (probablement davantage que celles de Moscou et de toute façon pesant davantage en relatif), difficultés de recrutement, âge moyen des combattants qui augmente, multiples reportages sur des soldats ukrainiens peu formés car remplaçant les plus expérimentés qui sont tombés... L'objectif d'un équilibrage des forces entre Ukraine et Russie - je n'ai jamais cru personnellement au scénario de Kiev forçant le retour à ses frontières de 1991 - aurait peut-être été atteignable si l'aide militaire du bloc occidental avait été plusieurs fois supérieure. Ce n'est pas le cas. Et maintenant que la situation militaire de l'Ukraine devient encore plus difficile : - Les Etats-Unis font le choix d'au plus maintenir, voire de diminuer leur aide, pendant que - Les Européens constatent qu'ils n'ont pas l'industrie pour produire ce qu'il faudrait, et qu'ils n'ont pas commencé au printemps 2022 la montée en puissance industrielle à marche forcée dont ils auraient besoin pour corriger cette faiblesse Bref, ceux qui pourraient ne veulent pas - et ceux qui voudraient peut-être, de toute façon ne peuvent pas. Je ne vois pas comment la situation pourrait ne pas devenir de plus en plus difficile pour l'Ukraine - jusqu'à potentiellement des craquements dans le front, et le retour (en 2024 ?) à la guerre de mouvement, avec la Russie à la manœuvre
  13. L'impact à prévoir d'une défaite ukrainienne sur la position internationale des Etats-Unis - non sur leur puissance à proprement parler, mais sur leur réputation de puissance, ce qui est presque plus grave - serait important, Galeev a raison. Il me semble qu'il exagère les conséquences en Extrême-Orient, parce que dans cette région ce sont avant tout les capacités navales et amphibies qui comptent, et chacun peut comprendre que ces capacités américaines n'ont pas été testées en Ukraine, même pas indirectement. Autre conséquence d'une défaite ukrainienne si elle est confirmée, le problème suivant pour la Russie sera de "retourner" les Ukrainiens, au moins de les éloigner autant des Occidentaux que l'attaque russe les a éloignés de Moscou - en attendant mieux à long terme, bien sûr. Il s'agit donc de les inciter à retourner leur colère contre les Occidentaux. Ça a déjà commencé, et Medvedev continue d'y travailler Toutes nos pensées t'accompagnent, Ukraine
  14. A noter que dans cet article, Illarionov compte dans les 5 milliards par mois de dépenses militaires ukrainiennes 1 qui vient des Etats-Unis, 1 des pays européens et 3 de l'Ukraine elle-même. Pour l'instant, ce qui a réellement traversé la frontière polonaise en termes d'armement s'élève à 20,3 milliards de dollars. Le reste repose sur des commandes faites auprès de l'industrie américaine. Autrement dit, le soutien des États-Unis à l'Ukraine depuis le début de l'invasion, le 24 février 2022, s'établit à environ 1 milliard de dollars par mois. (...) L'engagement des pays européens auxquels se joignent la Corée du Sud et l'Australie se monte à 33 milliards de dollars [30,2 milliards d'euros, NDLR]. Or, sur ce montant, j'estime que la part transférée en Ukraine est également de l'ordre de 20 milliards. Seulement 20 milliards d'armement de chacune des deux rives de l'Atlantique serait déjà parvenus en Ukraine, plutôt que des promesses, commandes et autres plans. Si le compte d'Illarionov est juste, c'est effectivement assez peu En mars-avril 2022, Poutine a eu la possibilité de terminer la guerre sur une victoire partielle, à base de neutralisation de l'Ukraine qui aurait renoncé officiellement à rentrer dans l'OTAN et aurait accepté une certaine limitation de ses effectifs militaires, et en conservant la partie du Donbass que ses troupes contrôlaient. C'est ce à quoi les Ukrainiens étaient prêts, à lire les compte-rendus des négociations qui paraissaient dans la presse russe. Il l'a refusé, en exigeant bien davantage des Ukrainiens, notamment la limitation de leurs effectifs à un total ridicule (50 000 hommes) laissant l'Ukraine sans défense face à une future agression russe, donc forcée de toujours obéir à Moscou de crainte de perdre ce qui lui serait resté. C'est donc qu'il veut davantage que la simple non-intégration de l'Ukraine à l'OTAN. La plaisanterie, c'est bien. Le comique de répétition, ça existe aussi. Mais je trouve que Rheinmetall en fait trop. C'est très loin d'être la première fois qu'ils proposent de créer des usines d'armement en Ukraine, c'est-à-dire en plein sous le feu des avions, missiles et drones russes. A la fin, ce n'est plus drôle.
  15. Alexis

    [Rafale]

    Plus précisément, sur X. Et pourtant, c'est pas vraiment cochon ? ...
  16. Ce serait le mieux pour lui en effet. Cela dit, à en croire cet article du Financial Times sur les plans d'Israël pour les prochains mois, tels que des personnes ayant à en connaître les leur auraient décrits, il n'est pas sûr qu'il ait ce qu'il souhaiterait... Israël prévoit une "longue guerre" et vise à tuer les trois principaux dirigeants du Hamas Israël planifie une campagne contre le Hamas qui s'étendra sur un an ou plus, la phase la plus intensive de l'offensive terrestre se poursuivant jusqu'au début de l'année 2024, selon plusieurs personnes au fait des préparatifs. La stratégie en plusieurs phases prévoit que les forces israéliennes, qui sont en garnison dans le nord de Gaza, fassent une poussée imminente dans le sud de l'enclave palestinienne assiégée. L'objectif est de tuer les trois principaux dirigeants du Hamas - Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Marwan Issa - tout en assurant une victoire militaire "décisive" contre les 24 bataillons et le réseau de tunnels souterrains du groupe et en détruisant sa "capacité à gouverner dans la bande de Gaza". (...) La stratégie globale d'Israël pour Gaza est flexible, le calendrier étant dicté par de multiples "horloges", notamment les progrès opérationnels sur le terrain, la pression internationale et les possibilités de libération d'otages israéliens, ont déclaré ces personnes. (...) Selon les personnes au fait des préparatifs, la nouvelle opération terrestre de haute intensité nécessitera probablement quelques mois supplémentaires, soit jusqu'au début de la nouvelle année. "Il ne s'agira pas de quelques semaines", a déclaré une personne au fait des discussions américano-israéliennes sur la guerre. Après cela, il y aura une phase de "transition et de stabilisation" de moindre intensité militaire qui pourrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année 2024, l'emplacement des forces terrestres israéliennes durant cette phase n'étant pas encore clair. (...) Un officier supérieur de l'armée israélienne a déclaré qu'au moins 10 des 24 bataillons du Hamas avaient été "gravement touchés", et que plus de 50 commandants de niveau intermédiaire et environ 5 000 combattants avaient été tués. Une autre personne au fait des plans de guerre israéliens a déclaré que l'armée considérait toujours que les opérations dans le nord de la bande de Gaza étaient incomplètes. "La ville de Gaza n'est pas encore terminée, ni totalement conquise. Elle est probablement conquise à 40 %", a déclaré cette personne. "Pour l'ensemble du nord, il faudra probablement encore deux semaines à un mois. (...) L'une des personnes au fait des discussions a déclaré que Washington avait exhorté Israël à "réduire son empreinte militaire" dans le sud, à diminuer le nombre de victimes civiles, à mettre en place "un plan humanitaire clair" et à prendre des dispositions pour "savoir où les civils peuvent aller" afin de rester en sécurité. Les responsables israéliens ont reconnu que l'approche devait changer. "Nous savons que nous ne pouvons pas mener la même structure d'opérations dans le sud que dans le nord", a déclaré une personne au fait des plans de guerre israéliens. "Il y a maintenant 2 millions de civils [dans le sud], la méthode d'évacuation massive des civils [comme dans le nord] ne peut pas être reproduite. L'offensive méridionale se concentrerait sur Khan Younis, le deuxième centre urbain le plus important de Gaza et la ville natale de Sinwar et Deif, ainsi que sur Rafah, à l'extrémité méridionale de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Égypte. Le poste frontière entre Gaza et l'Égypte et les tunnels de contrebande souterrains sont "la principale source d'oxygène pour le Hamas qui reconstruit ses capacités militaires", a déclaré l'une des personnes connaissant bien les plans de guerre d'Israël. "C'est l'origine de la transformation du Hamas en un monstre", a déclaré une autre personne au fait des plans, ajoutant qu'il fallait "s'occuper" de l'ensemble de la frontière de Gaza avec l'Égypte. (...) Nous veillerons à ce qu'il y ait suffisamment de "zones de sécurité", nous les avertirons à l'avance et nous leur demanderons de faire un effort [pour évacuer] ... par exemple à 1 km au nord ou à l'ouest", a déclaré un haut fonctionnaire israélien. par exemple à 1 km au nord ou à l'ouest", a déclaré un haut fonctionnaire israélien. Ce responsable a toutefois précisé qu'il n'existait pas de "règles d'engagement magiques" permettant d'épargner les endroits "où se trouve l'ennemi". (...) Les responsables israéliens maintiennent qu'ils sont déterminés à atteindre d'abord l'objectif initial de la guerre, à savoir l'élimination du Hamas en tant que menace dans la bande de Gaza, quels que soient les événements qui suivront et le temps que cela prendra. "La principale différence [aujourd'hui] que le Hamas ne comprend pas : nous sommes patients. Tout a changé le 7 octobre", a déclaré l'une des personnes connaissant les plans de guerre d'Israël. Tout cela forme une image assez précise des plans d'Israël pour les opérations à Gaza. Ce ne serait donc pas "dix ans", comme Macron en agitait l'épouvantail, mais bien "un an". Bon, bien sûr, les plans ont tendance à changer en fonction des événements... Certains responsables le disent eux-mêmes : flexibilité en fonction de différentes "horloges". Mais "Nous sommes patients". En filigrane, il me semble deviner que les responsables espèrent renvoyer une partie au moins des réservistes à la vie civile - aidant à redémarrer l'économie et limiter le coût de la guerre - après la phase la plus intense qui se terminerait dans quelques mois, même si les opérations s'étendent jusqu'à fin 2024. Et bien sûr, le contenu précis de la phase de "transition et stabilisation", et pour quel objectif final, est tout sauf clair. Selon des témoignages recueillis par le FT, il est même difficile d'en parler. La phase de "transition et de stabilisation" de la guerre, qui suivra la campagne terrestre principale, est destinée à préparer Gaza à un nouvel ordre d'après-guerre sans le Hamas. Plusieurs initiés ont déclaré que le gouvernement israélien avait jusqu'à présent refusé de s'engager sur la question de savoir si l'Autorité palestinienne, l'organe faible qui administre des parties limitées de la Cisjordanie occupée, serait en mesure de reprendre le contrôle de la bande de Gaza. "Personne, pas même les États-Unis, ne peut leur en parler", a déclaré l'une des personnes au fait des discussions, soulignant la nécessité pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu de garder à bord ses alliés de la coalition d'extrême droite. Cela dit, avant l'achèvement de la phase terrestre à grande échelle, il reste plusieurs mois pour préparer la suite. J'imagine que ça discute déjà beaucoup en coulisses... ou du moins ça essaie, si Netanyahu pour raison de stabilité de sa coalition ne veut pas en entendre parler... A noter, pour ce qui nous concerne, que la pression djihadiste terroriste pourrait rester élevée pendant assez longtemps.
  17. Du contexte intéressant et récent. Voici un reportage qui date de l'été 2023 à Askar, un camp pour jeunes Palestiniens de Cisjordanie tenu par l'UNRWA l'organisme des Nations-Unies chargé de l'aide aux réfugiés. Ce film de 7 minutes s'appelle "Askar UNRWA, le berceau des tueurs". Dans ce camp - qui n'est pas géré par le Hamas rappelons-le - c'est effectivement la destruction d'Israël, le meurtre des juifs et la beauté du martyre qui sont enseignés aux jeunes enfants. On en parle dans cet article du 24 août dernier Nous avons demandé à Raibbi Leo Dee de visionner le film et de nous faire part de ses impressions. Regardant "Askar UNRWA : Cradle of Terror", le dernier court-métrage documentaire produit par David Bedein et son équipe de journalistes juifs et arabes, nous voyons les résultats du "soutien aveugle" à l'Autorité palestinienne et à l'UNRWA. En finançant sans condition l'UNRWA et l'Autorité palestinienne, plutôt que de soutenir les Arabes palestiniens pacifiques qu'ils maltraitent, le monde finance la terreur. Ce film montre comment l'UNRWA et l'Autorité palestinienne éduquent la prochaine génération d'enfants arabes à la haine et au meurtre des Juifs. Voici le film, avec sous-titrage en anglais. Assez effarant ... Le massacre et les actes de barbarie systématiques du 7 octobre en deviennent tout sauf étonnants. Qui est éduqué de cette manière depuis l'enfance risque fort de devenir le genre de meurtrier et tortionnaire qu'on a vus à l'oeuvre le 7 octobre dans le sud d'Israël.
  18. Des sanctions économiques américaines contre Israël, ou même la réduction de la quantité de munitions livrée, j'ai beaucoup de mal à y croire. Rappelons que les Etats-Unis sont en année électorale. Moins de 11 mois qui restent avant l'élection, et déjà les Démocrates doivent se préparer à une campagne difficile et qu'ils risquent fort de perdre. Et ils livreraient à Donald Trump un argument en or, un angle d'attaque rêvé supplémentaire ? C'est Trump qui a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël. C'est pendant son mandat que les accords d'Abraham ont été négociés. Son positionnement "pro-Israël" ne fait aucun doute. Si Biden bougeait contre Israël, il s'en donnerait à cœur joie, et il gagnerait des points dans l'opinion américaine - déjà qu'il n'en a pas vraiment besoin... Et les Démocrates prendraient ce genre de risque... pour les beaux yeux des Palestiniens, ou de la "rue arabe" ?
  19. Alexis

    [Rafale]

    Je tombe sur un visuel de l'avant-projet de Dassault pour le Rafale F6... ça a de l'allure !
  20. Sondage intéressant de la population israélienne (L'échantillon est assez petit 600 personnes donc la marge d'erreur est +/- 4% plutôt que 3% d'habitude, mais ça n'invalide pas les grandes tendances) (...) Le soutien des Juifs israéliens aux négociations de paix avec l'Autorité palestinienne est passé de 48 % en septembre à seulement 25 % dans l'enquête réalisée entre le 23 et le 28 octobre. (...) Les résultats du sondage ont également été très durs en ce qui concerne l'utilisation de la force à Gaza : 58 % des Juifs israéliens ont déclaré qu'ils pensaient que les Forces de défense israéliennes (FDI) utilisaient une puissance de feu insuffisante à Gaza, 37 % ont déclaré que les FDI utilisaient une puissance de feu appropriée, tandis que seulement 2 % ont déclaré qu'ils pensaient que les FDI utilisaient une puissance de feu trop importante. (...) 61 % des Israéliens donnent une note négative à la performance de Netanyahou pendant la guerre. (...) Le soutien à une solution à deux États a également légèrement diminué parmi les Israéliens juifs, passant de 38 % en faveur d'une solution à deux États en septembre à 29 % au lendemain des attentats du 7 octobre. (...) M. Mekelberg met également en garde contre une confiance excessive dans les sondages réalisés en temps de guerre. "Le risque de ces enquêtes en temps de guerre est que les émotions sont très fortes. "Lorsque tout est réglé, les réponses peuvent être différentes. L'avertissement final est à garder à l'esprit bien sûr. Reste que Netanyahu n'a pas la confiance des Israéliens... dont la majorité pense que Tsahal ne tape pas assez fort sur Gaza
  21. Assez juste. Merci pour tes arguments @loki Je reconnais que je ne suis pas convaincu, mais ça reste intéressant. J'espère que ce que toi, moi et d'autres avons pu échanger sur l'aspect historique et de fond a aussi été intéressant pour d'autres. Je ne vais pas poursuivre sur l'Histoire, je craindrais de me répéter et je commence visiblement à lasser Sur un autre sujet, déclaration nouvelle de Macron Macron prévient Israël que «la destruction totale du Hamas» entraînerait «dix ans» de guerre Le président français, Emmanuel Macron, a prévenu samedi Israël que l'objectif d'une «destruction totale du Hamas», mouvement terroriste palestinien à Gaza, devait être «précisé», car il risquait d'engendrer «dix ans» de guerre. «La destruction totale du Hamas, qu'est-ce que c'est? Est-ce que quelqu'un pense que c'est possible? Si c'est ça, la guerre durera dix ans et je crois que personne ne sait définir sérieusement cet objectif. Donc il faut que cet objectif soit précisé», a exhorté Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse en marge de la COP28 à Dubaï. Alors qu'Israël pilonne la bande de Gaza en représailles à l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, «la bonne lutte contre le terrorisme n'est pas le bombardement systématique et permanent», a encore estimé Emmanuel Macron.
  22. Parce qu'il est utile d'avoir bien à l'esprit l'arrière-plan historique du conflit, voici un résumé utile de ce qu'il faut savoir (en général, Tom l'Histoirien est une bonne référence)
  23. Poutine signe un décret pour augmenter les effectifs des forces armées russes de 1,15 million à 1,32 million de militaires (...) Le ministère russe de la Défense, dès l’annonce de ce décret, a publié un communiqué expliquant cette hausse. « L’augmentation des effectifs des forces armées est due à une augmentation des menaces visant notre pays et liées à la conduite de l’opération militaire spéciale (en Ukraine) et la poursuite de l’élargissement de l’Otan », a-t-il indiqué. « Un renforcement des forces armées combinées de l’Alliance près des frontières de la Russie et le déploiement de moyens supplémentaires de défense aérienne et d’armes de frappe sont en cours », a-t-il assuré. Le ministère a toutefois expliqué que cette augmentation de ses effectifs se fera « par étapes », sur la base d’engagements volontaires, et qu’aucune « mobilisation (militaire) n’est prévue ». (...) A noter que si on rapporte les effectifs militaires à la population, les 205 000 militaires d'active français pour 68 millions d'habitants correspondraient à environ 450 000 militaires pour la Russie avec ses >150 millions d'habitants (en incluant la Crimée et le Donbass. La Russie après cette augmentation aura donc des effectifs militaires 3 fois plus importants que ceux de la France, à population équivalente. Cela correspond exactement à la différence de budget militaire pour les deux pays, 2% du PIB en France à comparer avec 6% du PIB en Russie. ... C'est cohérent, oui
  24. Je ne vois pas les Etats-Unis ni personne d'autre faire beaucoup d'efforts pour l'obtenir du Hezbollah en effet. Ce qui signifie que le seul vrai argument pour obtenir une "zone tampon sans Hezbollah" au sud-Liban serait la menace militaire israélienne. C'est un simple scénario à ce stade, Yadlin n'est plus aux affaires et il exprime simplement son opinion. Cela dit, si après avoir détruit les moyens du Hamas à Gaza (difficile d'imaginer pendant), donc à partir de printemps-été 2024, Israël se "retournait" vers le Nord et expliquait au Hezbollah que c'est soit le retrait volontaire au nord du Litani, soit Tsahal qui vient les y forcer, je pense que ce serait une pression assez forte. A voir comment Nasrallah réagirait. L'objectif n'est pas à proprement parler que Gaza devienne un chaos perpétuel. L'idée est plutôt : "si nous arrivons à détruire le Hamas totalement, alors d'autres que nous seront responsables, sinon ce sera le chaos" Le refus de toute responsabilité quelle qu'elle soit sur le destin de ce territoire et de ses habitants est très notable en tout cas. C'est plutôt l'acceptation presque ouverte d'une politique de "punition collective" qui est cynique. Reconstruire la dissuasion conventionnelle israélienne, aux yeux de Yadlin, c'est d'une part certes l'éradication du Hamas à Gaza. Mais c'est aussi La ville de Gaza a été détruite. C'est une étape initiale indispensable pour que cela devienne possible. Pas d'illusion cependant chez Yadlin, qui s'en affiche pourtant partisan Je ne vois pas le gouvernement actuel réamorcer un processus politique. Mais peut-être le prochain… Et ce partisan de la reprise d'un processus politique insiste, ce n'est pas le président Biden qui décidera d'une telle reprise, qui "dépend (...) de la volonté d’Israël" Yadlin - et il ne représente pas les plus à droite - ne se soucie clairement pas de ce qu'Israël pourrait "proposer". Il affirme fortement qu'Israël n'a aucune responsabilité sur la bande de Gaza. Qu'est-ce qu'un futur gouvernement israélien intéressé à la paix - hypothétique, et quand ? - pourrait proposer... je ne sais pas. Le président égyptien Al Sissi faisait il y a quelques jours une proposition que je trouve intéressante « Il doit y avoir un État palestinien aux frontières du 4 juin avec Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés d’Israël » « Nous sommes prêts à ce que cet État soit démilitarisé et à ce qu'il y ait des garanties quant à la présence de forces, qu'elles proviennent de l'OTAN, des Nations Unies ou des forces arabes ou américaines, afin que nous puissions assurer la sécurité des deux États. l’État palestinien naissant et l’État israélien. » Un Etat palestinien dans les frontières de 1967, modifiées à la marge pour intégrer à Israël le gros de la population des colonies en Cisjordanie en échange de terres israéliennes équivalentes cédées au futur Etat, la sécurité d'Israël étant garantie par la démilitarisation totale de cet Etat et une présence militaire d'Etats arabes en paix avec Israël tels Egypte ou Jordanie... je peux imaginer qu'un futur gouvernement israélien orienté paix (pas Likoud ni religieux-messianiques) pourrait être intéressé. Pas Netanyahu évidemment. Et pas maintenant. Et après le 7 octobre, "démilitarisé" serait à prendre dans un sens très approfondi... même les cure-dents seraient à négocier Mais il me paraît clair que c'est Israël qui aura la main pour décider d'y aller, ou non, décider des conditions et des modalités. Les Etats-Unis n'influenceront guère qu'à la marge - et reste à voir dans quel sens, par exemple si le prochain président américain s'appelle Donald. La France, les autres pays européens ? Pas du tout. Les attentats en Israël ont disparu après l'édification des murs et barrières dans les années 2000. La guerre actuelle vise à enlever tous ses moyens militaires au Hamas. Il faut s'attendre à ce qu'Israël non seulement renforce ses protections passives (obstacles et détecteurs) mais encore à ce qu'il attaque plus souvent de manière préventive. Yadlin y faisait allusion Nous allons peut-être être contraints de renouer avec un autre élément, qui est l’attaque préventive
  25. Merci pour tes réponses. L'annexion de Jérusalem-Est par Israël date de 1980, elle n'est pas le fait de Ehud Barak. Lors des accords d'Oslo, la population des colons israéliens en Cisjordanie / Jérusalem-est était d'environ 280 000. Je n'ai pas le temps de trouver des liens sur tout l'historique, mais je ne pense pas qu'il ait jamais été question que ces gens ni ne déménagent dans le territoire légal d'Israël ni ne deviennent citoyens palestiniens. Sauf erreur il a toujours été prévu que le territoire sur lequel serait établi l'Etat de Palestine serait équivalent à la somme Cisjordanie+Gaza, mais qu'il pourrait être un peu plus restreint ici un peu plus étendu là. C'est d'ailleurs ce dont il était question dans l'accord qui était construit à la fin des années 1990, et qui a échoué en 2000 du fait du refus de Yasser Arafat et de la poursuite de la campagne d'attentats terroristes : certaines parties de la Cisjordanie auraient été annexées par Israël lequel aurait "compensé" avec des territoires qui lui appartenaient. Beaucoup parmi tes autres points sont justes. Et j'ai déjà écrit (pas dans le post auquel tu répondais c'est vrai) que l'accord qui était proposé aux Palestiniens à la fin des années 1990 était insatisfaisant. Il était tout à fait compréhensible qu'ils le refusent et continuent la négociation, y compris avec la pression de leurs soutiens internationaux et avec des actions non-violentes. Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Le lien causal entre visite de Ariel Sharon - alors parlementaire et non dirigeant - sur le mont du Temple et déclenchement de l'Intifada est discutable et discuté, avec des témoignages datant la décision de lancer une campagne de violences de deux mois avant cette visite. Même si cette décision date bien d'après cette visite... il est difficile de regarder la visite d'une personne, fût-elle juive comme Sharon, en un lieu saint musulman et juif, comme justification valable pour une campagne de meurtres et d'attentats terroristes. La campagne de violences commence en septembre 2000, y compris le lynchage de réservistes israéliens à Ramallah et des meurtres de civils isolés, même s'il est exact que les attentats-suicide n'ont pas commencé tout de suite. Sharon n'a été élu début 2001 qu'après le début de ces violences, et d'ailleurs après le refus d'Arafat fin 2000-début 2001 d'approuver le plan de paix proposé par Clinton in extremis (son mandat se terminait) et par Barak. Et, je le répète parce que c'est important, Arafat ne s'est pas contenté de refuser. Il a refusé et il n'a pas arrêté la campagne de violences, qui devait plus tard arriver aux attentats-suicide. S'il avait refusé tout en mettant le holà aux violences, et en continuant à négocier, ça aurait été autre chose. Était-ce une bonne idée ou pas pour les Israéliens d'élire Sharon, aucune idée. Le fait est que ce n'est arrivé qu'après la décision palestinienne de relancer la violence. Juste, je me trompais c'était en janvier 2001 à Taba. C'est celui-là qui était vraiment le "sommet de la dernière chance". En février, Sharon était élu, certainement en partie en réaction à la campagne de violences commencée en septembre 2000. Et dans le lien que tu fournis se trouve ce point intéressant, que je ne savais pas En juin 2002, environ 18 mois après la conclusion du sommet de Taba, le dirigeant palestinien Yasser Arafat a accordé une interview au journal israélien Haaretz, dans laquelle il déclarait avoir accepté le plan de paix pour le Moyen-Orient proposé par le président américain Bill Clinton. Toutefois, à ce moment-là, le nouveau gouvernement israélien a souligné que cette offre n'était plus à l'ordre du jour Je ne sais plus qui a dit que "Les Palestiniens ne manquent jamais une occasion de manquer une occasion". Le mot est cruel, mais il y a une réalité derrière. Si Arafat avait accepté ce plan 18 mois plus tôt, l'Histoire aurait été différente, et beaucoup plus favorable aux Palestiniens. De même, s'il avait refusé ce plan mais que la campagne de violences n'avait pas commencé en septembre 2000, peut-être les Israéliens n'auraient-ils pas élu Sharon, et Arafat aurait pu accepter le plan plus tard quand il s'y est finalement décidé, voire obtenir un peu mieux par la négociation. Les Israéliens ont réagi à la seconde Intifada - plus de 700 morts civils, essentiellement par attentats-suicide - en augmentant leur niveau de protection. Murs, barrières, etc. Franchement, je ne vois pas ce qu'ils pouvaient faire d'autre. Ils ont réagi aux campagnes récurrentes de bombardements du Hamas depuis Gaza par la lutte antimissile et les opérations militaires récurrentes contre Gaza. Je ne suis pas sûr qu'ils auraient pu faire autre chose. Encore une fois, avoir étendu leurs colonies en Cisjordanie est une grande faute. Ils se mettent dans leur tort, et ils aggravent les obstacles à une éventuelle future résolution. Mais je maintiens : depuis que le Hamas a remporté les élections à Gaza en 2006, Israël n'a plus de partenaire pour une éventuelle reprise du processus de paix. Et entre 2001 et 2005, c'était attentat terroriste sur attentat terroriste, pas de quoi inciter à négocier la paix, et Sharon n'y était pas disposé - même si c'est lui qui a démantelé les colonies israéliennes à Gaza. En 2006, Olmert le remplace, avec une coalition de centre-gauche disposée à rediscuter de paix... mais c'est au moment précis où le Hamas remporte les élections législatives palestiniennes (janvier 2006). C'était en 2002 et 2003. Les Israéliens, à l'époque dirigés par Sharon, ont-ils eu tort de freiner des 4 fers ces démarches en plein milieu d'une campagne d'attentats djihadistes, ça se discute. Je suppose qu'il est possible de défendre l'idée qu'ils auraient pu discuter avec les gens qui non pas avaient tué leurs civils dans le passé, mais étaient en train de le faire à ce moment-même. Personnellement j'ai quand même du mal à dire qu'ils étaient les premiers responsables de cet échec. C'était bien avant, dans les années 1980-90. Et un calcul stupide, nous sommes d'accord. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls, voir les Américains et nous soutenant les djihadistes et islamistes au début de la guerre civile syrienne par exemple. Dans les années 2000-2010, les relations entre Israël et Hamas consiste pour les uns à périodiquement tirer des salves de roquettes de fortune, pour les autres à périodiquement faire des expéditions punitives et autres bombardements. Pas exactement un soutien...
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