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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ben en l'occurrence c'est Le Monde qui fait un reportage sur le terrain et recueille le témoignage d'un commandant de brigade ukrainien. C'est quand même plus sérieux que Dédé stratège en chambre qui déblatère sur Twitter.
  2. La déclaration est surprenante, parce que le M777 tracté est décrit comme plus vulnérable que le Caesar en mode "tirer & déguerpir", ce qu'avec le bon entraînement un équipage réussit en moins de 2 minutes. A lire précisément ce que dit ce commandant de brigade, je peux proposer cette interprétation : 1. Les Russes n'ont aucun radar de contre-batterie. Sinon le M777 serait détruit quelques minutes après avoir tiré, et le commandant dit qu'à condition de bien le dissimuler il peut tirer toute la journée depuis la même position 2. En revanche, ils maintiennent une surveillance permanente du champ de bataille par drone, qui peut non seulement repérer un Caesar mais le suivre au moment où il déguerpit et guider des tirs de contrebatterie ou des munitions rôdeuses contre lui. La Russie a "l’œil de Sauron" (expression utilisée par un soldat ukrainien dans un témoignage de septembre dernier) Ça me paraît être la seule manière d'expliquer à la fois la relative invulnérabilité du M777 - le commandant dit qu'on arrive à le cacher - et la vulnérabilité du Caesar qui de fait est plus gros et plus visible qu'un M777. Le M-777 est facile à dissimuler, et je peux installer une carcasse métallique autour pour le protéger du [drone kamikaze russe] Lancet De plus, il y a probablement un problème de formation. Les Ukrainiens semblent avoir besoin de trop de temps pour déplacer un Caesar après le tir, et ils se plaignent de la fragilité du matériel Il devient la cible de tirs de contrebatterie au bout de trois à quatre minutes. Je n’ai pas le temps de l’évacuer hors de la zone de danger (...) Cette dame [le Caesar] aime trop la propreté. Ses opérateurs sont comme des chirurgiens, toujours avec des gants et des couvre-chaussures, contraints de dormir dedans pour ne pas la salir Les équipages français de Caesar ont a priori confirmé le délai de 2 minutes. Et ils ont utilisé le Caesar en opérations, notamment en Irak contre l'E.I., sans se plaindre d'avoir besoin de "gants de chirurgien" pour ne pas le salir. La guerre électronique est essentielle c'est clair, et de ce point de vue la Russie semble avoir la supériorité. Cela dit, parfois il ne sera pas possible de brouiller un adversaire trop habile ou bien équipé, et les moyens qui font boum sont indispensables aussi. - Nécessité d'être capable d'interdire à l'adversaire de maintenir l’œil de Sauron au-dessus de votre tête. Dans ce cas, ça semble être des engins comme les Orlan-10 stationnés à peut-être 3 ou 5 000 mètres d'altitude. On ne les aura pas avec des chevrotines bien sûr, peut-être même pas avec des Mistral à cette altitude - une défense sol-air moyenne portée avec du VL Mica pourrait être une solution, et / ou un H160 Guépard qui vient faire coucou. - Nécessité des radars de contre-batterie Cobra... comme les Russes, ne pas arriver à dégommer un canon fixe qui vous arrose, ça la f... mal franchement - Nécessité de soigner la formation... des artilleurs notamment, et de tout le monde
  3. La question est de savoir s'il existe une raison pour que les blessures donnant lieu à amputation soient non pas un peu plus nombreuses, mais incomparablement plus nombreuses que non pas telle guerre en particulier, mais l'ensemble des guerres depuis la première guerre mondiale dans toute leur variété. Que les mines puissent provoquer des mutilations je crois que c'est compréhensible. Je ne crois pas que l'existence des mines puisse expliquer un pourcentage d'amputation très supérieur à la moyenne des autres guerres - les mines existaient déjà bien avant ce n'est pas une nouveauté, et la majorité des pertes sont du fait de l'artillerie non des mines. L'explication alternative serait que les blessures par amputation ne soient en fait pas si nombreuses que ça comparées au total des blessures graves. Ce qui signifierait que les pertes ukrainiennes sans retour possible au front plus tard sont vraiment très élevées, blessés graves comme morts. Je ne suis pas sûr qu'on aura le fin mot d'ici après la guerre, quand des études paraîtront avec plus de données et quand les gens parleront. Mais la possibilité que les pertes ukrainiennes soient non pas un peu, mais beaucoup plus lourdes que généralement estimé dans les analyses occidentales publiques doit être gardée à l'esprit. Dans le cas d'une victoire russe, avec 6% du PIB pour la défense (ce qui est tenable longtemps, Israël a passé la majeure partie de son histoire avec 8% ou davantage pour la défense), avec l'expérience accumulée dans cette guerre et ses enseignements, et avec l'industrie de défense continuant à travailler au même rythme, il ne faudrait que peu d'années à la Russie pour se constituer une puissance militaire terrestre non pas équivalente à celle de février 2022, mais supérieure. En ce qui concerne le potentiel aérien et naval, il n'a été entamé qu'à la marge. Quant au regard que porteront les Etats-Unis - et le reste du Monde - sur la situation, il est assez facile à deviner. Les Etats-Unis auront beau ne pas avoir perdu un seul soldat dans cette guerre, les Américains et tous les autres sauront qu'il s'agit d'une défaite. Lors de son dernier voyage en Arabie saoudite et aux Emirats, Poutine a reçu la réception d'une rock star. Ce n'est pas étonnant, cet analyste américain l'explique directement Les États du Golfe invitent Poutine à une visite d'État. C'est le cheval fort : il a tenu tête à l'OTAN et a gagné. Le principal événement géopolitique dans le monde est l'Ukraine, qui s'effondre. La Russie pourrait préparer une offensive. L'Ukraine manque d'hommes et de matériel, et Klitschko dénonce Zelensky pour avoir menti à "notre peuple et nos partenaires". Il va certes un peu vite en besogne, je suis plus prudent parce qu'il ne me semble pas clair à ce stade si l'Ukraine traverse simplement une passe très dangereuse, ou si elle est en train de commencer à s'effondrer - c'est pour ça que je préfère me contenter d'écrire qu'il existe un risque important de victoire russe en Ukraine en 2024. Mais les autres Etats du monde regardent eux aussi, et tirent de premières conclusions des tendances actuelles. Ce n'est pas seulement la puissance qui pèse dans les relations internationales, mais encore la réputation de puissance - la puissance que l'on semble avoir. Le cours que prend la guerre en Ukraine a commencé à atteindre la réputation de puissance des Etats-Unis - et à améliorer celle de la Russie. Quant aux Européens, cette guerre nous fait apparaître comme des sous-Américains - ce qui est dur, mais pas forcément injuste. A quelque chose malheur est bon, Israël en détruisant l'organisation Hamas et en humiliant les djihadistes fait indirectement du bien à la réputation de puissance des Occidentaux. Très indirectement pour nous, certes. Et abattre des drones houthis ce n'est certes pas extrêmement impressionnant, mais il n'est pas mauvais dans ce climat géopolitique qui se couvre que l'on voie au moins quelques Français casser des trucs.
  4. Il y a une petite erreur là, non ? C'est plutôt les USA et l'Amérique qui sont des adversaires qui se sont choisi Nous sommes d'accord, si la Russie perd la guerre en Ukraine, on aura du mal à Washington à cacher sa jubilation. Si.
  5. Dans la vraie vie, et dans les vraies guerres tout particulièrement, les Etats propagandisent et pipotent. Qu'ils soient agresseurs ou agressés : si la propagande française pendant la première guerre mondiale a été appelée bourrage de crânes, ce n'est pas par hasard. Les pays qui soutiennent l'une des parties au conflit ne vont pas se retenir non plus de communiquer, c'est-à-dire de dire ce qu'ils pensent utile à la victoire, que ce soit vrai ou faux. Ceci posé, qui ne doit normalement pas être une découverte pour toute personne ayant passé l'âge de huit ans, comment s'y repérer ? 1) En ce qui concerne les pertes russes, il existe une source qui est beaucoup plus crédible que toutes les autres, parce qu'ils : - Donnent leur méthode, non pas seulement leur résultat - Utilisent d'ailleurs deux méthodes, qu'ils recoupent et dont les résultats concordent - Sont bien placés pour enquêter sur le terrain, et donnent d'ailleurs une liste de noms des soldats tombés, qui couvre entre la moitié et les deux tiers des morts au combat estimées Je parle du travail effectué par les journalistes de Meduza et Mediazona, médias russes d'opposition publiés à l'étranger, en coopération avec des réseaux de bénévoles locaux. En juillet, ils publiaient une étude détaillée sur les morts au combat russes entre février 2022 et fin mai 2023 (hors RPD / RPL) qui concluait que 40 000 à 55 000 Russes étaient tombés dans cette période, avec une valeur médiane de 47 000. Leurs deux méthodes étaient basées sur d'une part l'étude approfondie du registre des cas de succession, d'autre part les données Rosstat sur la mortalité, permettant d'évaluer une surmortalité masculine. L'objectif de leur étude, et de ces deux méthodes concordantes, était d'aller plus loin que de donner le nombre minimum des pertes - ceux dont les noms sont connus, qui étaient 27 000 à l'époque de cette étude. La dernière mise à jour des données date du 1er décembre. A cette date, la liste des noms des soldats tombés dépasse 38 000 entrées - c'est donc le minimum absolu. L'estimation du total des morts russes à fin mai n'a pas été actualisée, mais on peut se risquer à une évaluation "à la louche" à partir du profil temporel des 27 690 pertes dont on connaît la date, ci-dessous Profil temporel des pertes de l'armée russe (soldats morts dont on connait les noms et la date de blessure) Pertes plus nombreuses dans le 1er mois de la guerre ainsi qu'à l'hiver 2023 (Bakhmout) Les tués russes dont on connaît le nom et la date de blessure entre fin mai et mi-novembre 2023 sont un peu plus que 5 000, soit environ 23% du total de ceux ceux qui ont été blessés entre début de la guerre et fin mai 2023. Il est donc raisonnable d'estimer que le total des morts russes à la mi-novembre doit être environ 1,23 fois l'estimation précédente. Soit entre 50 000 et 70 000 morts A noter que les pertes sont beaucoup plus nombreuses depuis la mi-novembre (offensive sur Avdiivka). Mediazona n'a pas cependant encore eu le temps de traiter les données. ==>Comment comprendre le chiffre de "315 000 pertes russes" annoncé par les Etats-Unis ? Eh bien, c'est du pipo. Tout simplement. Ce chiffre est censé englober les morts, les prisonniers ainsi que les blessés qui sont trop abîmés pour jamais reprendre le combat. Il est totalement invraisemblable que les blessés qui restent handicapés soient 245 à 265 000, soit 3,5 à 4,3 fois plus nombreux que les tués. Peut-être les rédacteurs de l'estimation aux parlementaires américains ont-ils estimé le total de tous les blessés, y compris les légers revenus au combat après trois semaines, les moyens revenus après six mois, et ont-ils encore ajouté une estimation de tous les blessés qui se sont fait une entorse ou qui se sont cogné au plafond de leur BMP ? Peut-être ont-ils juste dit n'importe quoi... 2) En ce qui concerne les pertes ukrainiennes, je ne connais aucune source de la qualité de Meduza / Mediazona. La seule chose qui me paraît pouvoir être avancée, c'est que les pertes ukrainiennes sont nettement plus grandes que les pertes russes Il y a plusieurs arguments dans ce sens : a) La majorité des pertes est le fait de l'artillerie. Selon le colonel Goya, ce serait 70% du total. C'est aussi ce que rapportent les témoignages et récits ukrainiens sur le front. Or, chacun s'accorde à dire que la Russie tire plusieurs fois davantage d'obus que l'Ukraine. Même en imaginant que les tirs ukrainiens seraient plus précis - ce qui est tout sauf certain, les Ukrainiens ne tirent pas qu'au Caesar, et la Russie n'a pas que de l'artillerie peu précise - il est raisonnable de s'attendre à ce que l'artillerie russe tue plus de gens que l'artillerie ukrainienne b) Les témoignages concordants sur le front rapportent que la plupart des soldats ukrainiens sont des mobilisés peu formés, avec très peu de professionnels pour les conseiller ou les guider. Le manque de professionnels est rapporté par exemple - encore une fois les sources sont multiples - dans cet article du Kyiv Independent que je citais le 7 septembre L'année 2022 a réduit la réserve de combattants expérimentés de l'Ukraine à un point tel que l'on peut parler de pénurie. La raison pour laquelle il y a si peu de professionnels et d'expérimentés est évidemment que la plupart sont soit morts soit trop blessés pour revenir au combat. Rappelons que l'armée ukrainienne avant février 2022 c'était environ 200 000 militaires permanents, dont les 3/4 dans l'armée de terre c) Nombre des soldats ukrainiens amputés évalué selon diverses sources entre 20 000 et 50 000, total très surprenant étant donné que le type de blessure nécessitant une amputation est plutôt rare - la proportion en était faible sur toutes les guerres, de la première guerre mondiale (41 000 mutilés chez les Britanniques, pour 1 million de morts) jusqu'à la guerre du Golfe, une estimation générale est qu'elles représentent 10% des blessures graves. Même si on peut imaginer des causes spécifiques qui augmenteraient la fréquence de ce type de blessure et contribueraient à expliquer ce chiffre - le mot est "imaginer" - il est difficile d'échapper à l'idée qu'une partie de l'explication doit être que les blessés graves, et donc également les morts, sont vraiment nombreux d) Les signes de tension sur les effectifs sont multiples : déclaration de Zelensky comme quoi il pourrait être nécessaire de mobiliser à nouveau, évaluation de Zaloujny comme quoi il faudrait en 2024 "20 000 soldats par mois" de plus dans l'armée, déclaration de Biden lâchant que le problème ce sont les effectifs, ou encore ce responsable militaire local se plaignant en septembre du recrutement insuffisant en précisant au passage que Sur 100 personnes qui ont rejoint les unités l'automne dernier, il en reste 10 à 20, le reste est mort, blessé et handicapé Soit un minimum de 80% de pertes parmi les volontaires et mobilisés d'il y a un an. Ce genre de pertes, qui est certainement connu de tous les mobilisables potentiels - radio couloir, radio moquette - explique soit dit en passant assez bien les réticences croissantes des hommes ukrainiens à répondre à l'appel sous les drapeaux. Je ne m'avancerai personnellement pas plus loin que ces deux affirmations : 1) Entre 50 000 et 70 000 Russes morts au combat au 15 novembre 2023 2) Nettement plus de pertes chez les Ukrainiens que chez les Russes Ces affirmations suffisent cependant à conclure que la guerre d'attrition semble tenable pour la Russie (30 000 à 40 000 morts par an en moyenne pour une population avec la Crimée mais hors les "nouveaux oblasts" de 146 millions) mais pourrait ne pas l'être pour l'Ukraine du point de vue des effectifs avec un rythme de pertes supérieur pour une population hors zones occupées qui doit être au maximum de 34 millions "équivalent masculin" (la population est inférieure évidemment vu les réfugiés en Europe, mais comme ce sont des femmes et des enfants cela ne diminue pas la population masculine d'âge militaire) Cette tension majeure sur les effectifs se rajoute bien sûr à la tension sur le matériel de guerre, notamment les munitions, les drones et la guerre électronique. Ce sont là les raisons qui me font penser personnellement que le risque de victoire russe en 2024 est élevé, en entendant "victoire" comme : l'armée ukrainienne épuisée commence à s'effriter, craquer puis s'effondrer, elle ne peut plus défendre le pays, si bien que la Russie impose sa volonté.
  6. Je note cette précision intéressante Au début de la guerre, l’armée russe comptait 360 000 hommes. La Russie a perdu 315 000 de ces soldats C'est bien pour le gouvernement ukrainien, parce que ça recoupe le chiffre des pertes russes qu'ils fournissent, à 340 000 soldats dans leur version. C'est donc que la communication officielle ukrainienne est tout aussi crédible que la communication officielle américaine ...Ou alors, c'est la communication officielle américaine qui est tout aussi crédible que la communication officielle ukrainienne ?
  7. Oui, mais il faut aller plus loin encore. Il faut douter du doute même. Et il faut de l'imagination encore, pour trouver de quoi encore on pourrait douter. Si j'ai bien suivi, l'évaluation incorrecte du renseignement français comme quoi Poutine n'allait pas lancer d'invasion en 2022 était basée sur l'évaluation correcte comme quoi l'Ukraine était moins fragile militairement que beaucoup ne le reconnaissaient. Le renseignement français avait vu cela, quand d'autres s'y trompaient. L'erreur est la conséquence de ne pas avoir douté du fait que Poutine soit correctement informé, de ne pas avoir imaginé qu'il pourrait croire sa propre propagande comme quoi en Ukraine seul un gouvernement à la main des néofascistes serait hostile à la Russie pendant que le gros de la population serait plutôt pro-russe. (Il y a d'ailleurs eu une vague de limogeages au FSB en mars-avril 2022... quelqu'un faisait passer le message "Merci pour tout, les gars !") "Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée" (Charles de Gaulle) "Que votre oui soit 'Oui', que votre non soit 'Non'. Ce qui est en plus vient du Mauvais" (Jésus de Nazareth) "Y a pas à tortiller" (Dédé, du bar des Amis) Mais ils ont accepté ! Ils ont essayé de trouver une solution de compromis, très désagréable pour eux mais qui pouvait être plus prudente. Et ils se sont heurtés à un mur, la Russie qui refusait de démordre de conditions qui si elle les avait accepté auraient transformé l'Ukraine en un pays satellite de la Russie, car privé de défense (neutralité + démilitarisation) et devant craindre en permanence que la Russie ne lance une nouvelle opération militaire si Kiev avait fait semblant de prendre une décision qui déplaise à Moscou. Un pays à la "souveraineté limitée", selon le mot de Brejnev au sujet des pays d'Europe centrale à l'époque. Et les négociateurs russes qui précisaient que si ces conditions n'étaient pas remplies, eh bien ce sont les armes qui décideraient. Et Poutine d'enfoncer le clou, l'Ukraine alors pourrait éventuellement obtenir de pires conditions après la victoire russe, mais elle n'en obtiendrait en tout cas pas de meilleures. Les Ukrainiens ont refusé, les Russes ont relancé la guerre. Vingt mois après la rupture des négociations en avril 2022, les armes n'ont pas encore tranché, mais l'Ukraine est en grave difficulté. Attention à la propagande qui prétend maintenant que ce serait Boris Johnson qui aurait incité les Ukrainiens à refuser en avril 2022 des conditions russes somme tout très modérées que les Ukrainiens auraient été prêts à accepter... Non, la presse russe de l'époque, les déclarations des officiels russes etc. sont sans ambiguïté aucune : les conditions étaient tout sauf modérées, et les Ukrainiens les ont logiquement refusées. C'est le genre de conditions que l'on n'accepte que quand on est dans la situation de l'Allemagne en novembre 1918. La question étant si l'Ukraine pourrait se retrouver en définitive, voire dès l'année prochaine, dans une situation analogue. Et ce qui pourrait être fait pour l'empêcher, si c'est encore possible, comment et à quel coût et est-ce que le jeu en vaudrait la chandelle. Depuis avril 2022, les conditions russes ont empiré sur le nombre de provinces de l'Ukraine à abandonner. Ce n'est plus 3 (Crimée + les deux qui constituent le Donbass), c'est 5 parce que les provinces de Zaporijjia et Kherson y ont été ajoutées en septembre 2022. Rien ne garantit que les conditions finales imposées par Moscou en cas de victoire ne seront pas encore plus dures. Surtout parce qu'il était assez clair qu'elles seraient inefficaces. Même si des gens comme MM. Biden ci-devant président ou Lemaire ci-devant ministre ont pu dire le contraire... Non !!! Tu peux avoir tort, comme tout le monde. Voilà des verges, va te flageller dans un coin s'il te plaît La France est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilée sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. (librement inspiré de l'Albatros de Baudelaire)
  8. Je suis depuis longtemps un russophile, je le reste, et je n'ai nulle intention de changer. Ce qui m'a fait évoluer - ça fait un certain temps tout de même - sur les risques d'extension, à terme, vers une nouvelle guerre, c'est très simplement ce que j'ai pu percevoir de l'idéologie du "monde russe", qui sert de base à la propagande du régime, avec un effet d'intensification et d'accumulation : textes, discours, chansons... Comme disait Coluche, "Mais jusqu'où s'arrêteront ils ?" Un scénario est que le plus extrême de cette propagande n'est lié qu'à la guerre, et que la température redescendra ensuite. C'est un scénario, pas une certitude. Je pense d'autre part que Poutine reste en contrôle, qu'il n'est pas dans la position de l'homme qui chevauche le tigre. C'est justement pour cela que beaucoup pensent que "notre président est super, mais il est quand même très très gentil et modéré". S'il le décide, il suffira à Poutine de remettre les barres de graphite dans le réacteur pour faire redescendre la pression. Seulement voilà, Poutine est justement quelqu'un qui en 2015 a accepté de rechercher un arrangement (Minsk 2) alors qu'il pouvait aller jusqu'à Odessa assez facilement s'il l'avait choisi... puis s'est radicalisé au point d'avoir décidé en 2021 au plus tard de faire cette guerre. D'une certaine manière, il n'a fait que rejoindre une position radicale qui existait déjà en 2015. Qui existait notamment chez certains Ukrainiens... des Ukrainiens du Donbass, naturellement. Pourrait il se radicaliser à nouveau ? Par exemple suite à une victoire franche en Ukraine, que personnellement je vois assez bien se dessiner pour 2024 ? D'ailleurs, dans quelle mesure ses positions publiques, et leurs limites, sont elles sincères, pourrait il être déjà parti plus loin ? J'ai Richelieu qui me souffle "Qui nescit dissimulare nescit regnare" (Qui ne sait pas dissimuler ne sait pas régner)
  9. Certaines personnes essaient de penser deux ou trois coups à l'avance, sans s'arrêter à ce qu'ils auraient envie de croire, ni aux options les plus rassurantes, mais plutôt en regardant en face les éventualités désagréables. Quand ces personnes habitent en Europe du Nord ou du Centre, eh bien ça peut donner le conseil aux réservistes de "se tenir physiquement et mentalement prêt" pour début 2025 adressé par Charly Salonius-Pasternak, qui est chercheur principal à l'Institut des relations étrangères de Finlande Salonius-Pasternak envoie un message fort aux réservistes finlandais Le principal chercheur de l'Institut finlandais des affaires étrangères estime qu'une menace militaire contre la Finlande n'est pas la plus probable, mais qu'elle est possible. Charly Salonius-Pasternak, chercheur principal à l'Institut finlandais des affaires internationales (UPI), a déclaré dans la matinée sur Yle que l'ascension de Donald Trump à la présidence américaine pourrait avoir un impact sur l'attitude de la Russie à l'égard de la Finlande. Il a déjà été prédit que Trump, qui se présente à l'investiture républicaine pour la présidence, pourrait réduire le soutien des États-Unis à l'Ukraine s'il remporte l'élection et peut-être aussi chercher à retirer les États-Unis de l'OTAN. Salonius-Pasternak estime que si les dirigeants politiques américains réduisent leur intérêt pour l'Europe et que le président russe Vladimir Poutine considère la guerre d'agression en Ukraine comme un succès politique, la Russie pourrait tenter de briser l'OTAN par une opération militaire. - C'est pourquoi chaque réserviste finlandais devrait vraiment réfléchir et se promettre qu'au début de l'année 2025, il sera physiquement et mentalement prêt pour la vie", a déclaré M. Salonius-Pasternak. (...) Pasternak souligne que la Finlande doit se préparer à un scénario alternatif dans lequel la situation globale changerait significativement pour le pire. Selon lui, trois facteurs sont en jeu. - La situation pourrait changer si le soutien et la volonté du nouveau président américain pour la défense européenne diminuaient alors qu'il n'y a pas d'augmentation des capacités de défense européennes et que la Russie considère son opération militaire comme un succès. Si les pièces du puzzle se mettent en place de la mauvaise manière, la Russie pourrait faire quelque chose sur le plan militaire qui briserait l'UE ou l'OTAN, explique M. Pasternak. Pas le plus probable, mais possible Salonius-Pasternak estime qu'une opération militaire contre la Finlande n'est pas la plus probable, mais qu'elle reste possible. Selon Salonius-Pasternak, les forces armées russes sont aujourd'hui plus importantes qu'elles ne l'étaient au début de la guerre d'agression en 2022. - Je ne dis pas que c'est le plus probable, mais c'est un avenir auquel il faut se préparer. Lorsque l'on réfléchit aux différentes options possibles, il est évident que la Finlande doit également se préparer à la pire option, et pas seulement aux plus agréables. Cela me semble une remarque très raisonnable. De toute évidence ce n'est pas le seul scénario, mais comme le dit Salonius-Pasternak si les facteurs suivants se mettent en place : 1. La Russie considère la guerre en Ukraine comme un succès 2. Les Européens n'augmentent pas de manière sérieuse leurs capacités de défense 3. Donald Trump est élu et retire les Etats-Unis de l'OTAN ... alors Moscou pourrait effectivement être tenté de "renverser la table" à nouveau, quelque part en Europe du Nord ou Europe Centrale. Potentiellement même dès 2025. Un objectif possible pourrait effectivement être de "casser" (ce qui resterait de) l'OTAN. Et comme le rappelle à raison Salonius-Pasternak, l'armée russe est aujourd'hui plus grande qu'au début de la guerre, et elle le sera davantage encore dans deux ans. - Le facteur 1, rien n'est sûr mais c'est plutôt bien parti pour la Russie, une victoire franche en 2024 est d'ailleurs un scénario vraisemblable - Le facteur 2... c'est le plus assuré, à l'évidence - Le facteur 3, l'élection de Trump est très vraisemblable (il devance d'ailleurs Biden dans les intentions de vote), j'ai davantage de doute sur le retrait de l'OTAN mais c'est certainement une décision possible - même si avec les délais de mise en oeuvre je ne vois guère les troupes américaines partir avant 2026 Donc la combinaison des 3 doit être considéré comme un scénario à prendre en compte. Sa probabilité n'est pas de 50%, mais elle doit bien être de 10%. Et un risque de probabilité 10% à plus ou moins 2 ans dans l'avenir, quand on est aux premières loges comme les Finlandais... ça se considère
  10. Attendons une confirmation. Ce serait très surprenant en effet La guerre contre le Hamas est à l'évidence (très) loin d'être terminée, Israël a jusqu'ici pour des raisons évidentes voulu éviter de faire une guerre sur deux fronts, le plus que j'ai vu passer c'était l'idée de pivoter vers le nord mais seulement après le Hamas aurait été neutralisé. Si vraiment Israël a lancé un tel ultimatum (ça reste un gros "Si" de mon point de vue à ce stade) c'est qu'il doit y avoir un gros truc qui nous échappe ...
  11. Merci pour les références, mais moi je vais faire mon ronchon, rétorquer "Restons français !" et je m'en tiendrai à Voltaire dont la pensée a pu être résumée par Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire Chacun a ses propres biais et préférences, et c'est parfaitement normal. A force de se fréquenter par forum interposé, on en arrive à se faire quelque idée des préférences des uns et des autres. Par exemple, et sans vouloir être vexant, je te soupçonne fortement de ne pas écouter chaque matin au garde à vous la dernière intervention de Poutine avant d'entonner l'hymne russe. Toujours sans vouloir le moins du monde être désagréable, je soupçonne fortement @Wallaby de ne pas réciter chaque matin au réveil la prière du nationaliste ukrainien qu'affectionnent tant les militaires du régiment Azov. Oui. J'ose le dire. Car il faut parler des sujets qui fâchent. Cela dit... est-ce grave ? Non seulement il faut de tout pour faire un monde, mais il est souvent intéressant d'entendre les arguments de gens avec qui on n'est pas d'accord. Même s'ils sont parfois irritants. Si tu veux poster des infos orientées dans le sens opposé à celles de Wallaby, de mon point de vue fais toi plaise ! Je serai d'accord ou pas, ça c'est une autre histoire, mais pourquoi est-ce que ça devrait t'arrêter ?
  12. Nenni sire Boule, je suis le seul propagandiste stipendié par Moscou sur ce forum. Mon officier traitant me l'a bien assuré
  13. La Jeune Ecole en version turbo, d'ailleurs. Si je me rappelle bien de mes livres d'histoire, la Jeune Ecole n'allait tout de même pas jusqu'à proposer de reconfigurer toute la Marine à base de Zodiac, ou de l'équivalent de l'époque c'est-à-dire des canots à rames A ce sujet, voici une petite vidéo qui résume la Guerre Froide en seulement 30 secondes. Belle performance, mais faut mettre le son
  14. Tout à fait. J'avoue d'ailleurs une irritation personnelle à entendre utiliser partout cette expression "économie de guerre" qui est parfaitement impropre. "La Russie est en économie de guerre", etc. L'économie de guerre, c'est 50% du PIB pour l'armée, comme la France pendant la première guerre mondiale ou l'URSS pendant la seconde. La Russie sera l'année prochaine à 6%, elle restera à deux ou trois années lumière de l'économie de guerre, ce qui est d'ailleurs logique Poutine souhaite préserver le beurre pour éviter les protestations, donc pas trop de canons. Quant à nous déclarer en "économie de guerre"... comment dire !
  15. Je ne pense pas que l'avènement des drones suffise à condamner les concepts existants de navires. D'une part les drones disposant d'une portée, d'une masse et d'une précision suffisante ne sont tout de même pas gratuits, il faut compter le coût de la voilure, du moteur, des capteurs, d'un lien de données résistant à la GE et/ou d'une IA sérieuse. J'ai du mal à imaginer qu'une frappe même saturante puisse raisonnablement en mobiliser plus que des centaines, et la plupart du temps ce serait plutôt des douzaines. D'autre part il y a pas mal de moyens d'améliorer les défenses anti-drones : - Missiles antiaériens plus petits dérivés des air-air, comme l'ESSM américain dérivé du Sparrow, ou le VL Mica français. Sur leurs croiseurs, les Américains en montent 4 dans l'emplacement où un seul missile plus gros aurait pu tenir - Canons à tir rapide, tel le 76 mm comme rappelé par Rivelo, qui tire à 100 coups / minute, ou le RapidFire 40 mm qui tire à 200 coups / minute. Il pourrait être envisagé d'ajouter des canons supplémentaires sur les navires plus gros - Lasers anti-drones, comme les Etats-Unis et Israël en préparent, ainsi que la France avec le HELMA-P qui a été testé avec succès Il est parvenu à détruire avec succès des drones à une distance de 1 000 mètres alors qu’il était embarqué sur une frégate en mouvement - Guerre électronique le cas échéant, contre les drones qui y seraient vulnérables Cela dit, l'adaptation pourrait être urgente. Juste un scénario, imaginons qu'un pays "X" produise par milliers des drones - qu'il pourrait appeler "Géranium 3" et qui seraient les versions améliorées d'un modèle étranger "Martyr-136" - avec vitesse réduite 150 km/h, charge limitée 50 kg mais portée 2 000 km et coût de production limité à 100 k€ avec une liaison de données satellitaires et un autodirecteur final. Imaginons que "X", qui dispose d'une infrastructure spatiale conséquente, guide une frappe coordonnée de 1 000 Géranium 3 contre un groupe aéronaval américain arrivant tous sur l'objectif dans un intervalle de 3 minutes - rappelons que contrairement au Géranium 2, le modèle 3 dispose d'une liaison de données. En tenant compte des ESSM, des autres missiles et des différents canons, le groupe parviendrait probablement à abattre des centaines de drones. Mais pour les centaines restantes ? Le résultat pourrait ne pas être joli Même question contre le GAN français, avec une seule frégate de défense aérienne Horizon, ses 48 Aster lourds, plus les 16 Aster 15 du PA... mais pas de missiles plus légers type VL Mica. Là, même avec seulement 500 voire 300 Géranium 3, le résultat ne serait sans doute pas joli non plus On ne parlerait peut-être pas d'un porte-avions coulé. Mais d'une neutralisation immédiate, avec sans doute plusieurs années de réparations, plus pas mal de Rafale perdus et pas mal de morts... Maintenant, parlons du pays "Y". Ce pays est 10 fois plus peuplé que "X", 10 fois plus riche, son industrie est des dizaines de fois plus puissante. Eux, ce ne sont pas les géraniums, mais les tournesols. A supposer qu'ils produisent leur propre version de "Tournesol amélioré"... ils pourraient en faire 10 fois plus sans verser une seule goutte de sueur. Les frappes coordonnées à 500 ou 1 000 tournesols, il leur serait envisageable de les répéter pas mal de fois...
  16. La FREMM Languedoc est un bâtiment ASM, il ne dispose que de 16 Aster 15, il n'a pas 16 Aster 30 en plus comme les bâtiments en version DA... Une FREMM ASM a aussi 2 canons Narwhal de 20 mm, mais avec une portée effective de 1500 mètres contre menace aérienne... proximité plutôt crispante Il serait peut-être grand temps de renforcer la lutte anti-drones : - Au moins avec cette option installer trois SYLVER A-35 a bâbord du hangar à hélicoptères, ajoutant ainsi 24 Mica VL (option proposée à la Grèce) - Peut-être pourrait-on aussi ajouter un RAPIDFire 40 mm, avec portée effective 4000 mètres ?
  17. Bon à savoir... c'est donc encore moins cher que je ne le pensais Ce qui est très difficile pour l'Ukraine, c'est qu'il faut plusieurs années pour se mettre à l'échelle pour les pays occidentaux, qui se sont réveillés en sursaut seulement en 2022 - et encore, tout le monde n'est pas encore levé, on voit encore quelques têtes sous les oreillers. Voir cet article sur les Forges de Tarbes, où sont produits les fûts des obus de 155 mm français « La priorité, c’est de se doter d’un outil de production qui nous permette de passer de 1 500 unités par mois à 5 000 puis 10 000 et 15 000 à l’horizon 2025 », prévoit M. Garnache-Creuillot. Pour ce faire, des modernisations sont prévues et l’entreprise recrute : de 25 salariés au début de la crise, l’effectif est passé à 30, devrait atteindre les 50 fin 2023 et « plus de 60 personnes en 2024 » (...) « C’est un renouveau et un retour aux sources », estime ainsi Pierre Burtin, 55 ans, rentré en apprentissage à 14 ans à l’arsenal. C’était en 1982, au moment de son âge d’or et de ses quelque 3 000 salariés. « Tout le monde avait un cousin, un oncle, une tante, un frère, une sœur qui travaillait là ». Décuplement en trois ans. Correct. 180 000 par an, je suppose que ça suffira aux besoins français de se constituer en quelques années une réserve de 155 mm "pour les mauvais jours", y compris si nous augmentons le volume de l'artillerie française ce qui me semblerait plus qu'indiqué. ... Bon, bien sûr, un point de vue ukrainien serait différent
  18. La messe sera dite lorsque deux conditions seront remplies : - l'Ukraine aura renoncé à reconquérir son territoire de 1991 - ET la Russie aura renoncé à faire s'effondrer l'armée ukrainienne pour imposer sa volonté La première semble être sur le point d'être réalisée, même si ce n'est pas officiel et reconnu. La deuxième est tout sauf réalisée. Pour décourager la Russie, il faudra sans doute de nombreuses années de guerre. D'autant que sauf accident Poutine devrait être au pouvoir jusqu'en 2030, la fin de son prochain mandat. Il faudra donc que l'Ukraine parvienne à tenir le front (qu'il bouge un peu sans doute, qu'il s'effondre ce serait la fin) pendant longtemps, peut-être 8 ou 10 ans au total. Naturellement pour cela une condition nécessaire et non suffisante est qu'elle reçoive d'Europe et des Etats-Unis un soutien continu et ininterrompu au moins équivalent, voire probablement nettement supérieur à celui qu'elle a reçu ces deux dernières années. Sinon, la messe sera dite effectivement, mais l'issue de la guerre sera victorieuse pour Moscou et catastrophique pour Kiev. C'est tout à fait vrai, mais ce n'est pas drôle je trouve. On parle de la réédition à plus petite échelle des offensives de 1915, visant la percée mais ne réussissant qu'à multiplier les pertes inutiles. Pas vraiment comique à mon sens. Je me garderais bien d'affirmer si la masse existe ou non du côté russe pour forcer effondrement ou rupture. Je n'en sais rien. Je me garderais tout autant d'affirmer que les capacités restantes du côté ukrainien sont suffisantes ou insuffisantes pour empêcher cette rupture. Je n'en sais rien non plus. Je soupçonne qu'après une période plus ralentie sur le terrain du fait de la saison, pourrait venir en février-mars prochain une nouvelle série d'offensives, certes fois russes. Connaîtront-elles ou non le même échec que les offensives ukrainiennes de l'été-automne 2023, je n'en sais rien. (d'une manière générale, il me semble qu'il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas)
  19. Une différence de taille, ces camps Azovets sont organisés par le régiment Azov c'est-à-dire 2% de l'armée ukrainienne d'avant 2022, représentant à peu près 2% des Ukrainiens (le score du candidat néofasciste à l'élection présidentielle de 2019) Le camp prépare les enfants à la guerre contre les groupes terroristes de la LPR et de la DPR . Par exemple, ils enseignent le combat au couteau, le combat au corps à corps, la médecine tactique , la marche et la défense, les disciplines militaires générales et inculquent le patriotisme à travers des conférences et des formations La militarisation progressive (organisations de jeunesse militarisées, cours spécifiques à l'école, etc.) en Russie, partielle pour l'instant mais en augmentation constante, est organisée par l'Etat. Autrement dit, là où le nationalisme extrémiste et violent est en Ukraine un parti avec 2% des voix... en Russie, il est au pouvoir.
  20. Ce que montre ce vote à l'ONU, c'est plutôt le contraire exact. Tout le monde a le droit de tuer beaucoup de civils dans le cadre d'une opération de guerre : - Israël lors de sa conquête de Gaza - car le veto américain le protège - La Russie lors de sa conquête de l'Ukraine - protégée par son propre veto - L'Ethiopie lors de la guerre du Tigré - protégée d'une résolution du Conseil de sécurité surtout du fait que personne n'en a rien à f..... - La coalition anti-EI par exemple lors des batailles de Mossoul et de Raqqa - qui aurait été protégée par les vetos des Etats-Unis, de France et de Royaume-Uni, à supposer encore qu'une résolution aurait été proposée contre - L'Arabie saoudite lors de sa guerre au Yémen - qui aurait été protégée par le veto des Etats-Unis, à supposer encore qu'une résolution aurait été proposée contre etc. etc. ad libitum, ad nauseam
  21. Quelle occasion ? Élire Jirinovsky ? ==> [ ] Sinon, une nouvelle pas du tout attendue "A différents moments, les pensées étaient différentes... Mais je comprends qu'aujourd'hui, il est impossible de faire autrement. Alors je me présenterai" Le président Vladimir Poutine a informé le héros de la RPD Artem Joga, participant aux opérations spéciales, de son intention de briguer un nouveau mandat présidentiel. Le commandant du bataillon "Sparte" a fait une telle demande au chef de l'Etat lors de sa communication informelle avec les participants à la cérémonie de remise des médailles "Étoile d'or" aux Héros de Russie. "Nous sommes très heureux que le président ait entendu notre demande de nomination, toute la Russie le soutient", a déclaré Joga, ajoutant que tout le monde au front était inquiet et se demandait si Poutine se présenterait. Il a noté que le dirigeant russe n'a pas hésité à répondre à sa question. "Notre président prend des décisions sans hésitation, il a toujours confiance en ses actions, en ses décisions, en ses paroles", a souligné le héros de la RPD. C'est sûr, sur le front, les soldats russes ne devaient vraiment avoir que ce sujet de préoccupation ...
  22. Vidéo rare d'un combat de chars pendant la bataille de Stalingrad
  23. Mais non ce ne sont pas des sorcières ! Il ne faut pas dire du mal de ces dames Ce sont juste des présidentes d'université qui ont une pilosité un peu surprenante
  24. Le feuilleton aide à l'Ukraine ou pas / lutte contre l'immigration illégale ou pas continue au Congrès américain Cela dit, rien n'est encore décidé. Les Démocrates n'arrivent pas à faire passer une décision qui leur serait favorable : aide à l'Ukraine + pas trop de lutte contre l'immigration illégale. Cela dit, les Républicains de ce que j'en comprends proposent d'approuver : aide à l'Ukraine + lutte contre l'immigration illégale suivant les propositions républicaines. Je peux imaginer que les Démocrates finissent par céder, ou encore que les Républicains en rabattent un peu (probablement pas beaucoup car ils sont en position de force) ... En tout état de cause, les négociations continuent
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